Cours de littérature française, Volume 4

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Didier, 1854

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Page 246 - Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre Anime la fin d'un beau jour, Au pied de l'échafaud j'essaie encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour; Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé, sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera mes paupières.
Page 255 - Je ne suis qu'au printemps, je veux voir la moisson, Et, comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année. Brillante sur ma tige, et l'honneur du jardin, Je n'ai vu luire encor que les feux du matin ; Je veux achever ma journée.
Page 149 - Les discussions amiables valent mieux pour s'entendre que les insinuations calomnieuses , les inculpations forcenées, les haines de la rivalité , les machinations de l'intrigue et de la malveillance. On répand depuis huit jours que la section de l'assemblée nationale qui veut le concours de la volonté royale dans • l'exercice du droit de la paix et de la guerre, est parricide de la liberté publique ; on répand les bruits de perfidie, de corruption; on invoque les vengeances populaires pour...
Page 254 - Hélas ! quel miel jamais n'a laissé de dégoûts ? Quelle mer n'a point de tempête ? ' L'illusion féconde habite dans mon sein. D'une prison sur moi les murs pèsent en vain, J'ai les ailes de l'espérance: Échappée aux réseaux de l'oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du ciel Philomèle chante et s'élance.
Page 246 - Au pied de l'échafaud j'essaye encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour. Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera ma paupière. Avant que de ses deux moitiés...
Page 146 - ... ayant raison, eût tort contre tout le monde, puisque, sans l'assentiment de l'opinion publique, le plus grand talent ne saurait triompher des circonstances. Et moi aussi je ne crois pas les moyens de M. Necker les meilleurs possibles; mais le ciel me préserve, dans une situation si critique, d'opposer les miens aux siens.
Page 150 - Et moi aussi, on voulait, il ya peu de jours, me porter en triomphe; et maintenant on crie dans les rues : la grande trahison du comte de Mirabeau...
Page 248 - Auprès d'André Chénier, avant que de descendre, J'élèverai la tombe où manquera sa cendre, Mais où vivront du moins et son doux souvenir, Et sa gloire, et ses vers dictés pour l'avenir. Là, quand de thermidor la septième journée Sous les feux du Lion ramènera l'année, 0 mon frère, je veux, relisant tes écrits, Chanter l'hymne funèbre à tes mânes proscrits. Là, souvent tu verras, près de ton mausolée Tes frères gémissants, ta mère désolée, Quelques amis des arts, un peu d'ombre...
Page 134 - Il me semble que la nation assemblée n'a pas à recevoir d'ordre. » monsieur, nous avons entendu les intentions qu'on a suggérées au roi ; mais vous, qui ne sauriez être son organe auprès de l'Assemblée nationale, vous qui n'avez ici ni place, ni voix, ni droit de parler, vous n'êtes pas fait pour nous rappeler son discours.
Page 151 - Il a cité Périclès faisant la guerre pour ne pas rendre ses comptes : ne sembleraitil pas , à l'entendre , que Périclès ait été un roi ou un ministre despotique? Périclès était un homme qui , sachant flatter les passions populaires et se faire applaudir à propos , en sortant de la tribune , par ses largesses ou cejles de ses amis , a entraîné à la guerre du Péloponèse Qui? L'assemblée nationale d'Athènes.

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