La philosophie de Socrate, Volume 2Ladrange, 1874 - 567 pages |
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Fréquemment cités
Page 256 - Ces petites perceptions sont donc de plus grande efficace qu'on ne pense. Ce sont elles qui forment ce je ne sais quoi, ces goûts, ces images des qualités des sens, claires dans l'assemblage, mais confuses dans les parties; ces impressions que les corps qui nous environnent font sur nous et qui enveloppent l'infini ; cette liaison que chaque être a avec tout le reste de l'univers.
Page 245 - Corybantes ; ses paroles font couler mes larmes , et je vois un grand nombre d'autres hommes ressentir les mêmes émotions. Périclès et nos autres bons orateurs, quand je les ai entendus , m'ont paru sans doute éloquents, mais sans me faire éprouver rien de semblable. Toute mon âme n'était point bouleversée , elle ne s'indignait point contre elle-même de se sentir dans un honteux esclavage , tandis qu'auprès...
Page 403 - II s'assit sur son lit, et n'eut pas le temps de nous dire grand' chose : car le Serviteur des Onze entra presque en même temps, et s'approchant de lui : Socrate , dit-il , j'espère que je n'aurai pas à te faire le même reproche qu'aux autres : dès que je viens les avertir, par l'ordre des magistrats, qu'il faut boire le poison , ils s'emportent contre moi , et me maudissent ; mais pour toi, depuis que tu es ici, je t'ai toujours trouvé le plus courageux , le plus doux et le meilleur de ceux...
Page 451 - Ces perceptions insensibles .marquent encore et constituent le même individu, qui est caractérisé par les traces qu'elles conservent des états précédents de cet individu, en faisant la connexion avec son état présent...
Page 442 - On me répondra peut-être que cette table rase des philosophes veut dire que l'âme n'a naturellement et originairement que des facultés nues. Mais les facultés sans quelque acte , en un mot les pures puissances de l'école ne sont aussi que des fictions que la nature ne connaît point et qu'on n'obtient qu'en faisant des abstractions.
Page 119 - Toi-même , chétif mortel , tout petit que tu es , tu entres pour quelque chose dans l'ordre général, et tu t'y rapportes sans cesse. Mais tu ne vois pas que toute génération se fait en vue du tout, afin qu'il vive d'une vie heureuse; que l'univers n'existe pas pour toi, mais que tu existes toi-même pour l'univers.
Page 205 - Socrate, tous les hommes sont féconds selon le corps et selon l'esprit; et, à peine arrivés à un certain âge, notre nature demande à produire. Or, elle ne peut produire dans la laideur, mais dans la beauté ; l'union de l'homme et de la femme est production : et cette production est œuvre divine; fécondation, génération, voilà ce qui fait l'immortalité de l'animal mortel.
Page 117 - O mon fils, lui dirons-nous, tu crois que les dieux existent parce qu'il ya peut-être entre leur nature et la tienne une parenté divine, qui te porte à les honorer et à les reconnaître. Mais tu te jettes dans l'impiété à la vue de la prospérité qui couronne les entreprises publiques et particulières des hommes injustes et méchants, prospérité qui dans le fond n'a rien de réel, mais...
Page 441 - Point du tout, car les pensées sont des actions, et les connaissances ou les vérités, en tant qu'elles sont en nous, quand même on n'y pense point, sont des habitudes ou des dispositions, et nous savons bien des choses auxquelles nous ne pensons guères.
Page 404 - Échécrates , sans aucune émotion, sans changer de couleur ni de visage; mais regardant cet homme d'un œil ferme et assuré, comme à son ordinaire : Dis-moi , est-il permis de répandre un peu de ce breuvage , pour en faire une libation ? Socrate , lui répondit cet homme , nous n'en broyons que ce qu'il est nécessaire d'en boire.