Oeuvres complètes de Voltaire: vol. (XII, 1174 p.)

Couverture
chez Th. Desoer, 1817

À l'intérieur du livre

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 616 - Il est des nœuds secrets, il est des sympathies, Dont par le doux rapport les âmes assorties S'attachent l'une à l'autre, et se laissent piquer Par ces je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer.
Page 616 - Oui, oui, redoutez tout après un tel outrage ; Je ne suis plus à moi, je suis tout à la rage : Percé du coup mortel dont vous m'assassinez, Mes sens par la raison ne sont plus gouvernés, Je cède aux mouvements d'une juste colère, Et je ne réponds pas de ce que je puis faire.
Page 615 - Son bras ne dompte point de peuples ni de lieux Dont il ne rende hommage au pouvoir de mes yeux ; Et de la même main dont il quitte l'épée, Fumante encor du sang des amis de Pompée, II trace des soupirs, et, d'un style plaintif, Dans son champ de victoire il se dit mon captif.
Page 695 - ... ces actions grandes et terribles, qui, bien ménagées, sont un des plus grands ressorts de la tragédie; comment apporter le corps de César sanglant sur la scène * ; comment faire descendre une reine éperdue dans le tombeau de son époux, et l'en faire sortir mourante de la main de son fils % au milieu d'une foule qui cache, et le tombeau, et le fils, et la mère, et qui énerve la terreur du spectacle par le contraste du ridicule...
Page 632 - Elle pleurait. D'une femme orgueilleuse Depuis longtemps l'aigreur capricieuse La fait gémir sous trop de dureté : Et de quel droit? par quelle autorité ? Sur ces abus ma raison se récrie. Ce monde-ci n'est qu'une loterie De biens , de rangs , de dignités , de droits , . Brigués sans titre et répandus sans choix.
Page 700 - Car j'ai toujours accusé d'impertinence ceux qui condamnent ces ébattements, et d'injustice ceux qui refusent l'entrée de nos bonnes villes aux comédiens qui le valent, et envient au peuple ces plaisirs publics. Les bonnes polices prennent soin d'assembler les citoyens et les rallier, comme aux offices sérieux de la dévotion, aussi aux exercices et jeux; la société et amitié s'en augmente.
Page 1155 - Les Vandales , les Goths , dans leurs écrits bizarres , Dédaignèrent le goût des Grecs et des Romains : Nos aïeux ont marché dans ces nouveaux chemins ; Nos aïeux étaient des barbares. L'abus règne , l'art tombe , et la raison s'enfuit ; Qui veut écrire avec décence, Avec art , avec goût , n'en recueille aucun fruit ; II vit dans le mépris et meurt dans l'indigence.
Page 699 - Il n'importe aux Anglais que le sujet soit bas, pourvu qu'il soit vrai. Ils disent que la comédie étend ses droits sur tous les caractères et sur toutes les conditions ; que tout ce qui est dans la nature doit être peint; que nous avons une fausse délicatesse, et que l'homme le plus méprisable peut servir de contraste au plus galant homme.
Page 945 - Dalila : Ah ! s'il était une Vénus, Si des amours cette reine charmante , Aux mortels en effet pouvait se présenter, Je vous prendrais pour elle , et croirais la flatter. DALILA. Je pourrais de Vénus imiter la tendresse. Heureux qui peut brûler des feux qu'elle a sentis ! Mais j'eusse aimé peut-être un autre qu'Adonis , Si j'avais été la déesse. Dalila, prêtresse de Vénus, peut parler sur ce ton de galanterie spirituelle ; mais n'est-elle pas un peu déplacée dans un guerrier hébreu...
Page 614 - Il condamne avec raison tout ce qui aurait l'air d'une tragédie bourgeoise. En effet, que serait-ce qu'une intrigue tragique entre des hommes du commun?

Informations bibliographiques