Voyages en famille: notes et souvenirs

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M. Lévy frères, 1874 - 449 pages

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Page 234 - Mon beau voyage encore est si loin de sa fin! Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine.
Page 147 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 115 - C'était le seul débris de ma longue tempête, Seul fruit de tant de fleurs, seul vestige d'amour, Une larme au départ, un baiser au retour, Pour mes foyers errants une éternelle fête ; C'était sur ma fenêtre un rayon de soleil...
Page 210 - Que j'aime à voir la décadence De ces vieux châteaux ruinés, Contre qui les ans mutinés Ont déployé leur insolence ! Les sorciers y font leur sabbat; Les démons follets s'y retirent, Qui d'un malicieux ébat Trompent nos sens et nous martyrent; Là se nichent en mille trous Les couleuvres et les hiboux.
Page 39 - De l'escabeau vide au foyer, Là, le pauvre s'empare. Et le grand bahut de noyer Pour- lui n'est point avare; C'est là qu'un jour je vins m'asseoir, Les pieds blancs de poussière; Un jour . . ., puis en marche! et bonsoir La ferme et la fermière!
Page 106 - Adieu, plaisant pays de France ! O ma patrie La plus chérie ; Qui a nourri ma jeune enfance ! Adieu, France ! adieu mes beaux jours. La nef qui disjoint nos amours N'a cy de moi que la moitié ; Une part te reste, elle est tienne ; Je la fie à ton amitié, Pour que de l'autre il te souvienne.
Page 88 - Oeuvres du premier jour, augustes pyramides Que Dieu même affermit sur vos bases solides ; Confins de l'univers, qui, depuis ce grand jour, N'avez jamais changé de forme et de contour : Le nuage en grondant parcourt en vain vos cimes, Le fleuve...
Page 274 - Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silence; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux.
Page 414 - Que vous ai-je donc fait, ô mes jeunes années, Pour m'avoir fui si vite et vous être éloignées, Me croyant satisfait'?
Page 392 - Un mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom), Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, Faisait aux animaux la guerre.

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