A travers l'Espagne: lettres de voyage

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A. Coté et cie, 1889 - 406 pages
 

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Fréquemment cités

Page 292 - Calderon se déploient avec le plus d'abandon et d'énergie. " Il n'a peint l'amour terrestre que sous des traits vagues et généraux. Il n'a parlé que la langue poétique de cette passion. La religion est son amour véritable, elle est l'âme de son âme, ce n'est que pour elle qu'il...
Page 187 - Hier j'avais des créatures et un peuple qui me servait ; aujourd'hui je n'ai pas un créneau que je puisse dire à moi. « Malheureuse fut l'heure , malheureux fut le jour où je naquis et où j'héritai d'une si grande seigneurie, puisque j'avais à la perdre tout entière en un seul jour ! « O mort ! que ne viens-tu ! que n'enlèves-tu mon âme de ce corps misérable, puisqu'on t'en rendrait grâces!
Page 292 - Eclairé de la lumière religieuse , il pénètre tous les mystères de la destinée humaine ; le but même de la douleur n'est plus une énigme pour lui , et chaque larme de l'infortune lui paraît semblable à la rosée des fleurs dont la moindre goutte réfléchit le ciel.
Page 236 - Les étrangers sauront qu'en Espagne les comédies ne suivent pas les règles de l'art. Je les ai faites comme je les ai trouvées-; autrement elles n'auraient pas été comprises. Ce n'est pas, grâce à Dieu , que j'ignore les préceptes de l'art ; mais celui qui les suivrait en écrivant serait sûr de mourir sans gloire et sans profit. J'ai parfois écrit selon l'art, que fort peu connaissent; mais quand, d'autre part, je vois les monstruosités où courent le vulgaire et les femmes , je me...
Page 292 - Ce n'est que pour elle qu'il pénètre jusqu'au fond de nos cœurs , et l'on croirait qu'il a tenu en réserve, pour cet objet unique, nos plus fortes et nos plus intimes émotions. Ce mortel favorisé s'est échappé de l'obscur labyrinthe du doute, et a trouvé un refuge dans l'asile élevé de la foi. C'est de là qu'au sein d'une paix inaltérable, il contemple et dépeint le cours orageux de la vie.
Page 289 - Fortune, marchons vers le trône; et si je dors, ne me ré' veille pas, et si je veille, ne me replonge pas dans le sommeil ! — Mais que tout cela soit une vérité ou un rêve, l'essentiel est de se bien conduire : si c'est la vérité, à cause de cela môme; et si c'est un rêve, afin de se faire des amis pour le moment du réveil.
Page 235 - Quand mes coupables mains vous portent, ô Seigneur, Quand je lève à l'autel l'innocente victime, De ma témérité je me ferais un crime, Et m'étonne de voir votre insigne douceur. Parfois mon âme tremble et frissonne de peur ; Parfois je m'abandonne à votre amour sublime, Et plein de repentir, au bord -le cet abîme.
Page 236 - ... d'autres tours de force de très-mauvais goût, qui n'exigent pas de génie, mais du temps. Nous ne pouvons pas néanmoins voir chez lui la naïveté d'une inspiration sans culture , car il dit lui-même : « Les étrangers sauront qu'en Espagne les comédies ne suivent pas les règles de l'art. Je les ai faites comme je les ai trouvées-; autrement elles n'auraient pas été comprises. Ce n'est pas, grâce à Dieu , que j'ignore les préceptes de l'art ; mais celui qui les suivrait en écrivant...
Page 235 - Cuando en mis manos, Rey eterno, os miro, y la cándida víctima levanto, de mi atrevida indignidad me espanto, y la piedad de vuestro pecho admiro. Tal vez el alma con temor retiro, tal vez la doy al amoroso llanto, que, arrepentido de ofenderos tanto, con ansias temo y con dolor suspiro.
Page 188 - Les termes du serment sont si forts qu'ils donnent de l'épouvante au bon roi : « Que les vilains te tuent , Alfonse , les vilains et non les gentilshommes, qu'ils soient des Asturies et non Castillans ; qu'ils te tuent avec des aiguillons et non avec des lances et des dards , avec des couteaux à manches de corne et non avec des poignards dorés; qu'ils portent des chaussures grossières et non des souliers à lacet ; qu'ils...

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