rentes pierres de chacune de ces assises auraient fait voussoir entre elles, et leur saillie sur la pierre correspondante de l'assise inférieure, aurait varié en raison de leur position par rapport aux angles du carré du puits, de manière que l'assise supérieure se fût raccordée avec la figure circulaire du puits, et que les autres se fussent successivement rapprochées de la ligne droite, en formant ainsi dans les angles une espèce d'arête. Car si l'on avait préféré que toutes les pierres de chaque assise eussent eu une saillie égale, et se fussent terminées par une ligne circulaire, il aurait fallu faire l'entaille par gradins, de façon que les assises augmentant en nombre depuis le milieu des faces jusqu'aux angles, eussent figuré dans ces dernières parties des espèces de pyramides en continuité avec le reste de l'ouvrage. Dans ces deux cas, gles présentant toujours le moins de résistance, il eût été indispensable de les soutenir en dessous, ou de les décharger à quelques mètres en dessus par quatre voûtes conoïdes dont les ceintres ou directions auraient été placés dans des plans verticaux parallèles aux côtés du carré inscrit dans celui de l'ouverture du puits. les an Un second moyen était la trompe sphérique, laquelle présentait d'autant plus d'avantage, qu'à l'exception de l'assise de clef, le reste pouvait être construit en briques. Aussi est ce celui que la compagnie s'est déterminée à employer. Cependant, sa construction offrait quelques difficultés, parce qu'il fallait la placer dans une ouverture carrée; mais on les a résolues, en prenant, pour naissances de la trompe, les intersections de sa courbure sphérique avec les faces carrées du puits. Quant à cette courbure, on l'a décrite du sommet a d'un triangle équilatéral a be(fig. 1, pl. III), ayant pour axe celui du puits, et pour base une ligne égale au diamètre de l'ouverture circulaire du puits, augmenté du double de la largeur de la clef, en pierres de taille, qui devait terminer la trompe. Ayant ainsi arrêté la courbure de la trompe, on a d'abord établi dans le puits un échafaud solide, et après avoir pratiqué sur les quatre faces du puits une entaille figurant la surface conique à base discontinue, qui devrait servir de joints de naissance à la trompe, on a élevé sur l'échafaud une maçonnerie cylindrique provisoire, sur laquelle on a tracé la courbure; puis posé, comme sur un ceintre, les briques perpendiculairement à cette courbure; et ensuite, sur un anneau de bois, l'assise de clef dont les voussoirs en pierres de taille ont été serrés à force les uns contre les autres, et attachés entre eux par des crampons plombés. Alors, on a monté sur cet appui la maçonnerie du puits. Cependant, comme la trompe vers les angles avait plus de portée, et par conséquent moins de résistance, on a jugé à propos, lorsqu'on a été arrivé à 3 mètres au-dessus, de les décharger par quatre voûtes conoïdes e gf, dont les ceintres ont été placés dans des plans ef (fig. 2), parallèles aux côtés du carré inscrit dans celui du puits, et passant à 0,12 du cercle du puits. La courbure de ces ceintres a été déterminée, comme pour la trompe, par le triangle équilatéral de fet les plans de joints des naissances taillés de même dans le roc. La maçonnerie du puits étant parvenue aux som mets g des voûtes conoïdes, on a recouvert le tout par un anneau m n en pierres de taille liées entre elles par crampons, comme celles de la clef de la trompe, et sur cet anneau on a continué l'édification de la maçonnerie qu'on va ainsi monter jusqu'au haut, sans la décharger de nouveau par des ouvrages d'art. (1). Nous avons fait voir combien il était difficile de renouveller les bois de support des pompes et des échelles, lorsqu'on les avait encastrés dans la maçonnerie. Ces inconvéniens ont été levés fort simplement dans le puits de Védrin en plaçant ces supports sur des corbeaux en pierres de taille. Sur le côté opposé aux échelÏes, les extrémités des supports des pompes n'entrent qu'en partie dans un trou plus long et plus haut laissé dans la maçonnerie, que l'on remplit avec des briques liées seulement à mortier d'argile; tandis que de l'autre côté, les supports sont recouverts par une large pierre plate, etserrés l'un contre l'autre par le support de l'échelle qui est en tenons et repose sur les mêmes corbeaux. Les figures 3 et 4 représentent cette disposition de laquelle il résulte que tous ces bois peuvent être enlevés et remplacés par d'autres, sans toucher aux pompes et à la maçonnerie. Les pièces de bois qui servent de guide au tirant principal, et les sommiers qui portent les bâches de chacune des répétitions de pompes, sont encore établis sur corbeaux d'une manière analogue. (La figure 2 est divisée en deux parties pour qu'on puisse voir la trompe sphérique, les voûtes conoïdes et les anneaux en pierres de taille. ANNONCES CONCERNANT les Mines, les Sciences et les Arts. SUR LA MAGNÉSIE NATIVE DE NEW JERSEY (1). QUOIQUE la magnésie entre dans la composition de divers minéraux, ce n'est que depuis un petit nombre d'années qu'on a parlé de la magnésie native pure et sans combi naison. M. Brongniart, dans sa Minéralogie, a décrit plusieurs substances sous le nom de magnésites, dont quelques-uns paraissent contenir de la magnésie pure. Celui qui approche le plus de cet état de pureté est le magnésite du Piémont, principalement celui qui se trouve dans le voisinage de Castell' a monte et qui a été décrit par Giobert (Journal des Mines, n°. 119). Néanmoins on voit, d'après l'analyse qui en a été faite par M. Guyton-Morveau, que cette magnésie contient une quantité assez notable d'acide carbonique. Mais M. Giobert assure qu'en sortant de son gîte, elle n'en contenait point du tout, et que celui qu'on y a trouvé avait été absorbé de l'atmosphère dans l'espace de deux ou trois semaines qu'elle avait été exposée à l'action de l'air. Le magnésite de Baudissero (Journal des Mines n°. 118) contient, suivant Giobert, 68 pour 100 de magnésie, 12 d'acide carbonique, 15 de silice, 2 de sulfate de chaux, et 3 d'eau. M. Giobert pense, comme pour le magnésite de Castell' a monte, que l'acide carbonique de celui-ci lui a été transmis par l'atmosphère. Les magnésites de Vallecas en Espagne et de Salinelle en France ne contiennent point d'acide carbonique ; mais (1) Cet article est extrait du premier Numéro du Journal Minéralogique Américain. Voyez (Journal des Mines, tome 29, page 398) l'annonce que nous avons faite de cet ouvrage. ils sont mêlés d'une grande quantité de silice: celui de Salinelle en contient, d'après l'analyse de Vauquelin, 55 pour 100. M. Brochant cite, comme magnésie native, une substance trouvée à Robschütz en Moravie par le docteur Mitchell, quoique suivant l'analyse faite par le docteur Mitchell lui-même, et par Lampadius, elle contienne presque autant d'acide carbonique que de magnésie. Si on l'a nommée magnésie native, c'est que sans doute elle se trouve dans le même cas que celles dont parle M. Giobert. Quant à la substance minérale que M. Bruce regarde comme une magnésie native proprement dite voici comment il l'a décrite : Sa couleur est blanche ou d'un gris-blanchâtre. Sa structure est feuilletée et ses lames souvent disposées en rayons. Les feuillets séparés sont transparens; en masse demitransparens; après avoir été exposés à l'action de l'atmosphère ils deviennent opaques. Ce minéral est un peu élastique; il est tendre et adhère légèrement à la langue. Sa raclure est parfaitement blanche. Sa pesanteur spécifique est 2,13. Exposé au chalumeau, il devient opaque et friable, et perd quelque chose de son poids. Il est soluble dans les acides sulfurique, nitrique et muriatique. 11 forme des veines depuis quelques lignes jusqu'à un pouce d'épaisseur dans une roche de serpentine ; et ces veines parcourent cette roche dans toutes les directions. D'après l'analyse qui en a été faite par M. Bruce, cette substance ne contient autre chose que 70 pour 100 de ma gnésie et 30 d'eau de cristallisation. |