Chefs-d'oeuvre de Pierre Corneille

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E. Ducrocq, 1854 - 521 pages
 

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Page 33 - Parle sans t'émouvoir. Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n'attend point le nombre des années.
Page 483 - Et sans s'inquiéter d'aucunes peurs frivoles, La foi semble courir au-devant des paroles : La langue en peu de mots en explique beaucoup; Les yeux, plus éloquents, font tout voir tout d'un coup ; Et de quoi qu'à l'envi tous les deux nous instruisent, Le cœur en entend plus que tous les deux n'en disent.
Page 203 - D'aucun mot, d'aucun cri, n'en interromps le cours ; Tiens ta langue captive; et si ce grand silence A ton émotion fait quelque violence, Tu pourras me répondre après tout à loisir : Sur ce point seulement contente mon désir.
Page 67 - Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port, Sont des champs de carnage où triomphe la mort. O combien d'actions, combien d'exploits célèbres, Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres...
Page 204 - Pendant le sacrifice, et ta main pour signal Me doit, au lieu d'encens, donner le coup fatal; La moitié de tes gens doit occuper la porte, L'autre moitié te suivre et te prêter main-forte.
Page 23 - Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes ; Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans Qu'ils savent mal payer les services présents.
Page 137 - Rome, l'unique objet de mon ressentiment! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore! Puissent tous ses voisins ensemble conjurés...
Page 55 - Élève au ciel ma gloire et plaigne mes ennuis, Sachant que je t'adore et que je te poursuis. Va-t'en, ne montre plus à ma douleur extrême Ce qu'il faut que je perde, encore que je l'aime.
Page 13 - Champmêlé pour vous réchauffer la pièce. Le personnage de Bajazet est glacé : les mœurs des Turcs y sont mal observées ; ils ne font point tant de façons pour se marier; le dénouement n'est point bien préparé : on n'entre point dans les raisons de cette grande tuerie.
Page 66 - L'épouvante les prend à demi descendus; Avant que de combattre ils s'estiment perdus. Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre; Nous les pressons sur l'eau, nous les pressons sur terre, Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang, Avant qu'aucun résiste ou reprenne son rang. Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient, Leur courage renaît, et leurs terreurs s'oublient : La honte de mourir sans avoir combattu Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu.

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