porte, sont en général les plus pres'il faut mettre avant et au-dessus des ns plus aux membres de notre famille onnes quelconques, à nos concitoyens ers. mme un acte d'aberration le fait de ce is qui abandonne sa femme et ses isse dans le besoin pour aller porter la angile, les idées de la civilisation, à sauvages de l'Afrique dont l'existence ètre révélée. Il manque au devoir im-, sous prétexte de remplir un devoir u'il est lointain. Il préfère au bien avait l'obligation le bien problémaréalisation ne lui incombait pas. te déraisonnable et un manquement Quichottes ont le droit de courir vers vent, s'ils ne laissent personne derrière و de leur abandon. quelques échantillons du type suf anité. i faut, ce qu'il faut en grand nombre ce sont les hommes de raison, de courage, qui marchent dans la de LE COURAGE. On a vu que l'accomplissement du devoir, dans certaines circonstances, se heurtait à des difficultés, à des résistances dont on ne venait pas à bout sans faire d'un véritable courage. preuve Le courage est une vertu. Aux temps peu lointains où il était plus prisé encore que de nos jours, c'était, pour l'homme, la vertu. Si on la possédait à un haut degré, cela suffisait au bon renom; plus rien autre ne comptait. « Hommes vaillants et femmes chastes », disait-on pour caractériser les grandes lignées, dont l'honneur du nom n'avait été terni par aucune défaillance. Il était excessif de croire que le courage remplaçait tout. Il serait absurde de penser aujourd'hui qu'il n'a plus qu'une importance secondaire. C'est encore une grande et nécessaire vertu. Sans courage, l'homme de raison et de volonté n'aboutit pas; il demeure impuissant dans les affaires importantes, aux heures graves et décisives. Tout le monde ne naît pas courageux, dirat-on; c'est une affaire de tempérament. indistinctement peuvent le devenir. Le courage s'acquiert, comme s'acquièrent la sagesse et la volonté. Sur le champ de bataille, ceux qui doivent combattre le plus hardiment et vaincre sont souvent ceux-là mêmes qui, au début de l'action, étaient particulièrement émus, en proie à une lâcheté physique dont ils avaient honte. de Turenne déclare que son corps était tout secoué peur, même après vingt ans de guerres, quand une bataille allait s'engager. Et, avec un mélange de colère et d'ironie, le grand capitaine s'exhortait de la sorte: << Tremble, carcasse, disait-il, tu tremblerais plus encore si tu savais où je vais te conduire. >> Le vrai courage résulte de la volonté de l'homme maître de soi, ayant le sentiment du devoir poussé jusqu'au sacrifice. Comme pour l'exercice de la volonté, l'habitude du courage en rend la pratique facile. Faire un premier acte réellement courageux, là où le péril était grand, c'est rendre aisées, dans la suite, les manifestations du courage lorsque s'en présentera l'occasion. LIVRE DE MES FILS. 4 Le sauveteur qui a bravé les violences de la mer et des vents pour porter secours à un bateau en perdition, renouvellera volontiers ses exploits, l'esprit tranquille et le courage assuré. Le soldat frémit de tout son être et salue instinctivement les balles dans les premiers combats; il ira vaillamment au feu ensuite et sentira la mort frapper autour de lui, sans que son âme ait un moment de trouble, sans que son corps tressaille. Si donc on peut s'exercer au courage, il faut le faire. L'habitude qu'on en aura prise dans les petites choses facilitera l'effort nécessaire pour être courageux dans les grandes, pour aller, s'il le faut, audevant du péril, de la souffrance et de la mort. C'est le devoir qui nous inspire le courage. La récompense possible, l'opinion des autres hommes ne devraient donc jamais être les mobiles qui font agir. Pourtant, il en est trop qui ont l'orgueil de leurs actions courageuses, qui n'agiraient pas dans l'ombre, avec l'assurance que leur acte restera ignoré, comme ils le font à la lumière et aux applaudissements du public. On ne peut pas dire que de tels hommes ne soient pas courageux; mais leur courage est assurément de qualité très inférieure. Chercher la récompense d'une bonne action, au lieu de la seule satisfaction du devoir accompli, c'est en diminuer de beaucoup le mérite. |