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sera ce que vous la ferez.

Le point de départ n'a qu'une médiocre importance quand la route est longue à parcourir. En quelque situation que le destin vous ait placé, que vous soyez né, que vous ayez vécu enfant et adolescent dans la pauvreté, dans l'aisance ou dans le luxe, votre sort est en vos mains.

Le moyen de réussir est pour tous le même : Travaillez! Travaillez courageusement, éner

giquement!

Ce n'est pas le plus riche de vous qui aura la vie la plus heureuse, ni même la plus prospère et la plus brillante. Ce n'est pas encore le plus intelligent. C'est celui qui saura allier la fermeté du caractère à l'ardeur au travail.

Travaillez, travaillez toujours! Travaillez pour vous-même; travaillez pour le bien des vôtres et pour le bien général, travaillez pour votre satisfaction, pour votre plaisir.

Le travail rend la vie facile et heureuse, il apaise les chagrins; il aide à supporter les maux inévitables.

C'est la virile et sainte loi humaine, et c'est la loi sociale par excellence.

Le travail est créateur de vertu.

L'oisiveté, dit un proverbe, est mère de tous les

vices.

L'homme oisif n'est pas seulement inutile; il est funeste à la société, funeste à lui-même. Ne rien faire est impossible : qui ne travaille pas, qui ne fait pas le bien, fait nécessairement le mal.

tue.

Le travail entretient la vie, l'oisiveté paralyse et

Le fer qui ne sert pas se rouille. Le cerveau et les membres inemployés s'affaiblissent et s'atrophient.

Les hommes que le travail occupe, qui mènent une vie active, ont chance de conserver leurs forces et leur santé. Ils ne sont pas soumis aux influences extérieures, aux appréhensions qui assaillent le paresseux. Ils ne vont pas, chaque matin, consulter le baromètre, regarder l'état du ciel et voir dans la glace la couleur de leur langue. Ils vivent, ils agissent; ils dispersent et brûlent tous les germes morbides qui pourraient menacer leur esprit et leur corps. Ils sont sains, moralement et physiquement, parce qu'ils

sont actifs.

Le travail fait supporter allègrement les charges de l'existence et ses petites misères; il donne la bonne humeur et la gaîté.

L'oisiveté invite, au contraire, à méditer sur les moindres contrariétés; elle les grossit, grossit les peines et les douleurs, et, par là, engendre la tris

L'ACTION ET LE TRAVAIL.

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tesse, la mauvaise humeur, l'hypocondrie, cette maladie de l'âme, mère des maladies du corps.

Ces résultats se perçoivent mieux si l'on réside hors de l'Europe, dans quelque pays au rude climat, à l'accablante chaleur, où tout s'exagère, où les choses apparaissent avec un relief qu'elles n'ont pas dans les pays tempérés.

Les Européens vivent là dans un milieu hostile à leur race; tout leur est ennemi: le soleil, l'atmosphère et la terre, avec les animaux et les insectes qui y pullulent.

En général, ils travaillent peu, font le moins de mouvement possible et s'abandonnent, accablés, aux forces destructives de la nature. La maladie et la mort frappent à coups redoublés dans leurs rangs.

Ceux d'entre eux, et c'est malheureusement le petit nombre, qui réagissent et déploient une constante activité intellectuelle et physique, se défendent beaucoup mieux, passent impunément au milieu des périls, font leur tâche et conservent la vie et la santé.

Toutes ces constatations sont concordantes; elles justifient l'impératif commandement du travail que la sagesse a toujours donné à l'homme.

Elles excusent l'insistance de mes conseils aux

lecteurs dont je voudrais faire des disciples affectionnés. Elles me permettent de leur répéter:

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Travaillez, travaillez sans cesse! Ne soyez ja

mais inactifs, jamais oisifs.

Le repos du corps s'obtient dans le travail de l'esprit, et le repos de l'esprit dans le travail du corps.

CULTURE MORALE.

L'éducation morale n'est pas terminée quand l'adolescent arrive à l'âge d'homme. Elle est plus nécessaire que jamais; elle peut être plus fructueuse aussi, car les seuls maîtres qu'on ait alors sont en général écoutés : c'est soi-même et c'est la vie. Celle-ci est un mentor fort dur, si on ne prend pas sur soi de la prévenir, de se réformer, de s'améliorer, sans attendre ses avertissements sévères et ses punitions.

Enfant, on ne peut avoir que de petits défauts. Ils grandissent avec l'âge, ou, s'ils restent les mêmes, ils deviennent plus laids et moins supportables. Le mensonge, par exemple, est très vilain chez un enfant; s'il persiste chez l'homme, il devient un vice odieux et avilissant. La gourmandise est péché véniel lorsqu'on est petit. C'est un penchant grossier et presque bestial, qui ne se comprend pas chez le jeune homme.

Le combat que l'éducation fait mener aux enfants contre leurs défauts ne saurait donc cesser quand vient l'âge viril, d'abord, parce que la victoire n'est jamais complète et définitive, que la perfection n'a pas été atteinte et ne peut l'être, ensuite, parce que la vie suscitera des vices et des défauts d'un autre

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