Chronique des lettres françaises, Volume 6

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Joseph Place
H. Floury, 1928
Includes section "Chronique des livres".
 

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Fréquemment cités

Page 86 - Une minute affranchie de l'ordre du temps a recréé en nous pour la sentir l'homme affranchi de l'ordre du temps.
Page 738 - Tu nous rendras alors nos douces destinées ; Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs. Toute sorte de biens comblera nos familles, La moisson de nos champs lassera les faucilles, Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Page 86 - Mais qu'un bruit, qu'une odeur, déjà entendu ou respirée jadis, le soient de nouveau, à la fois dans le présent et dans le passé, réels sans être actuels, idéaux sans être abstraits, aussitôt l'essence permanente et habituellement cachée des choses se trouve libérée, et notre vrai moi qui, parfois depuis longtemps, semblait mort, mais ne l'était pas entièrement, s'éveille, s'anime en recevant la céleste nourriture qui lui est apportée.
Page 376 - Ma journée est faite; je quitte l'Europe. L'air marin brûlera mes poumons; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l'herbe, chasser, fumer surtout; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux. Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'œil furieux: sur mon masque, on me jugera d'une race forte.
Page 775 - Chienne splendide, écarte l'idolâtre ! Quand solitaire au sourire de pâtre, Je pais longtemps, moutons mystérieux, Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes, Éloignes-en les prudentes colombes, Les songes vains, les anges curieux ! Ici venu, l'avenir est paresse.
Page 736 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis à sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir.
Page 164 - Chénier] fut un des cinq ou six que ni la frénésie générale, ni l'avidité, ni la crainte, ne purent engager à ployer le genou devant des assassins couronnés...
Page 318 - Je ne crois pas, ô Christ ! à ta parole sainte. Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux. D'un siècle sans espoir naît un siècle sans crainte ; Les comètes du nôtre ont dépeuplé les cieux.
Page 302 - Maintenant, il faut des barbares. Il faut qu'on ait vécu très près de Dieu sans l'avoir étudié dans les livres, il faut qu'on ait une vision de la vie naturelle, que l'on ait de la force, de la rage même. Le temps de la douceur et du dilettantisme est passé. C'est aujourd'hui le commencement du temps de la passion.
Page 8 - ... dans notre langage toute la nature flamande avec ses caractères si marqués et ses contrastes fondamentaux. Nous possédons à présent d'admirables productions en langue française de cette race que distingue une alliance particulière de fougue et de langueur, de violente activité et de tendances contemplatives, qui eSt ardente et patiente, sensuelle parfois jusqu'à la fureur, et tantôt toute détachée du monde sensible, retirée dans les châteaux mystiques que l'âme secrètement se...

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