Bibliothéque portative des écrivains françois, ou choix des meilleurs morceaux extraits de leurs ouvrages, en vers. Par m. Moysant, Volume 3,Livres 3 à 4François Moysant 1803 |
Expressions et termes fréquents
AGAMEMNON aimable aime ALCESTE amant âme amour Apollon assez ATRÉE avoit beau beauté belle bergère bonheur brillant BURRHUS C'étoit CENONE chanter charmes cher CHICANEAU ciel cieux Cinna cœur connois connoître courroux CRISPIN cruel Cythère Daphné Dieu dieux discours disoit douleur doux encens enfans enfin esprit êtes étoient étoit Fable fils fleurs foible Fontaine fortune fureur gens GERONTE gloire goût Hélas héros heureux homme Ismène j'ai j'en j'étois jamais jour Jupiter l'académie Françoise l'amour l'esprit l'univers laisse lieux LISETTE lois long-temps Macare madame MAHOMET main maître malheureux maux MERCURE Mithridate monde monsieur mort mortels neuf sœurs ORGON ORONTE ouvrages paix paroître passe pensée père PHEDRE Philandre PHILINTE plaire plaisir plaisirs pleurs poëte qu'un raison rien rime rois sage sais sang Scythe seigneur seroit SERTORIUS seul soins sort SOSIE talens temple tendre THYESTE TRISSOTIN triste VADIUS vertu veut veux voilà vois voit voix Voltaire yeux
Fréquemment cités
Page xvi - La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos Rois.
Page 209 - Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir ; Je vous défendrais de l'orage : Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste.
Page 43 - En courroux, comme vous, on ne me voit point être; Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font; Et je crois qu'à la Cour, de même qu'à la ville, Mon flegme est philosophe, autant que votre bile.
Page 42 - J'entre en une humeur noire, en un chagrin profond, Quand je vois vivre entre eux, les hommes comme ils font ; Je ne trouve partout, que lâche flatterie, Qu'injustice, intérêt, trahison, fourberie; Je n'y puis plus tenir, j'enrage, et mon dessein Est de rompre en visière à tout le genre humain.
Page 112 - Vous ne démentez point une race funeste; Oui, vous êtes le sang d'Atrée et de Thyeste : Bourreau de votre fille, il ne vous reste enfin Que d'en faire à sa mère un horrible festin.
Page 112 - N'a pas, en le traçant, arrêté votre main ? Pourquoi feindre à nos yeux une fausse tristesse ? Pensez-vous par des pleurs prouver votre tendresse ? Où sont-ils ces combats que vous avez rendus ? Quels flots de sang pour elle avez-vous répandus ? Quel débris parle ici de votre résistance ? Quel champ couvert de morts me condamne au silence ? Voilà par quels témoins il fallait me prouver, Cruel, que votre amour a voulu la sauver.
Page 209 - Le chêne un jour dit au roseau : "Vous avez bien sujet d'accuser la nature : Un roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête.
Page 52 - Ces gens qui, par une âme à l'intérêt soumise, Font de dévotion métier et marchandise, Et veulent acheter crédit et dignités A prix de faux clins d'yeux et...
Page 43 - Cette grande roideur des vertus des vieux âges Heurte trop notre siècle et les communs usages ; Elle veut aux mortels trop de perfection : Il faut fléchir au temps sans obstination ; Et c'est une folie, à nulle autre seconde, De vouloir se mêler de corriger le monde...
Page 173 - Un clerc, pour quinze sous, sans craindre le holà, Peut aller au parterre attaquer Attila ; Et, si le roi des Huns ne lui charme l'oreille, Traiter de visigoths tous les vers de Corneille.