étoit trop petite pour la for'e prodigieuse de gens, que la dévotion amenoit au tombeau de S. Amable. Il y joignit une nouvelle église, au haut de laquelle fut élévé un autel sous lequel il fit transporter le corps de S. Amable. Ces deux églises ne faisant plus qu'un même corps, l'ancienne perdit insenfiblement le nom de S. Benigne qu'elle portoit, & prit celui de S. Amable, que les habitans prirent pour patron, & dont ils mirent le portrait sur toutes les portes de la ville, avec ces mots au-dessus: HOC HOSPITE TUTI. La ville de Riom a été le berceau de plusieurs personnes illuftres, par leur savoir & par leur esprit. Anne du Bourg, conseiller au parlement de Paris; Genebrard, archevêque d'Aix, Jacques Sirmond, un des plus savans hommes qu'il y ait eu parmi les jésuites; Jean Sirmond, neveu du précédent, hiftoriographe de France, & un des quarante de l'académie françoise; M. Soanen prêtre de l'oratoire, ensuite évêque de Senez, & l'un des plus grands prédicateurs de son tems; l'abbé Faydit, très estimable par son érudition, & par son esprit; mais très-fingulier dans sa maniere de penfer; dom Auguftin Touttée savant religieux benedictin, mort le 25 décembre 1718, âgé de trente-neuf ans, ont tous reconnu la ville de Riom pour leur patrie. Saint Amable de Riom un des trois chapitres de cette ville, étoit anciennement une abbaye de l'ordre de saint Benoît, qui a été sécularisée. Le doyenné, la seule dignité de ce chapitre, est un bénéfice confiftorial, & de nomination royale. Notre-Dame de Marturer, autre chapitre de la ville de Rióm, fut fondé par Marc de Langeac, dont la maison de Langeac nomme à deux des canonicats. La sainte chapelle de Riom fut bâtie auprès du palais, par Jean de France, duc de Berry & d'Auvergne, fils du roi Jean; & le chapitre fondé, en 1488, par Pierre duc de Bourbon & d'Auvergne & Anne de France sa femme. Il est composé d'un trésorier & de douze chanoines. Le sénéchal de Riom est d'épée. Le présidial fut établi par l'édit de création des présidiaux sous Henri II. La généralité de Riom étoit autrefois plus étendue, qu'elle n'est ; mais en 1630 on en détacha quatre-vingts paroiffes, pour compofer l'élection de Gannat, qui est de la généralité de Moulins. Aujourd'hui celle de Riom est composée de six élections générales, & d'une particuliere. Les élections générales sont Clermont, Riom, Yssoire, Brioude, S. Flour & Aurillac; & l'élection particuliere est à Mauriac. Elles composent ensemble neuf cents vingt paroisses; & celle de Riom en a cent quarante-trois. Le bureau des finances est censé l'un des fix grands; c'est-à-dire l'un de ceux qui ont les gages les plus considérables, & une plus grande direction en matiere de tailles; car la généralité de Riom est une de celles qui en payent le plus au roi. Avant 1551, l'Auvergne dépendoit du bureau des finances de Lyon. Cette année-là Henri II créa un trésorier général des finances, pour la recette générale de Riom. Charles IX en créa un autre en 1570, & depuis, le nombre des charges s'est multiplié en différens tenis. Il y a à Riom une maison destinée à la fabrication des monnoyes, & à rendre la justice dans les causes qui les concernent. Le lieutenant général de la sénéchaussée est le chef de cette jurisdiction, & le procureur du roi exerce aussi sa charge dans cette cour. RIONE, riviere d'Asie, dans la Mingrelie, qu'elle traverse pour se rendre dans la mer Noire. C'est le Phasis des anciens. Voyez ce mot. RIONS, bourg de France, en Guienne, sur la rive droite de la Garonne. C'est une ancienne baronnie comprise dans le diocèse & l'élection de Bordeaux, & fituée à trois lieues au-dessus de cette ville. RIOU, ifle de la mer Méditerranée, sur la côte de Provence, aux environs de Marseille, environ à un mille vers le sud-fud-est de l'isle de Jagre. C'est un gros écueil, fort haut & escarpé de toutes parts. Il y a au dessus une tour de garde présentement inhabitée. A la pointe du nord-ouest, on trouve un petit écueil hors de l'eau, & un autre sous l'eau tout auprès. * Michelot, Port de la Méditer. p. 68. RIOUX, bourg de France, en Saintonge, diocèse & élection de Saintes. RIOUX-MARTIN, bourg de France, en Saintonge, diocèse & élection de Saintes. RIOUZIC, ifle de France en Bretagne, sur la côte de l'évêché de Tréguier, & l'une des sept isles appellées par les anciens Siada. RIOXA, province d'Espagne, dans la Castille-vieille, au voisinage de Miranda de Ebro. Elle est fort petite, ayant à dos les Sierras d'Occa & de Cogollo, & au nord l'Ebre, qui la sépare de l'Alava. Ses principales villes font, SanDomingo de la Calcada, Nagera, Bastida Navarette & Gardia. Ce petit pays, qui prend son nom du RIO-OXA, dont il est arrosé, jouit d'un air pur & fort sain. Son terroir est fertile en bled, en vin & en miel. * Délices d'Espagne, P. 171. 1. RIPA. Voyez RIVAGE. 2. RIPA, RIPA-TRASSONIA ou RIPA TRANSONE, ville d'Italie, dans l'état de l'Eglife. Elle est située dans les terres, à cinq milles de la côte du golfe Adriatique, à égale distance de Monte-Alto, & environ à fix milles de Fermo. Son évêché, qui est sous Fermo, fut érigé en 1570. Cette ville est petite, mais fortifiée & bien peuplée. * Magin, Carte de la Marche d'Ancone. 1. RIPA-ALTA, ville de la basse Pannonic. Voyez ALTARIPA, No. 3. 2. RIPA-ALTA. Voyez ALTRIPP. 3. RIPA - ALTA ou RIPALTA, ville de la Mésopotamie, selon la notice des dignités de l'Empire, sect. 26. 4. RIPA-ALTA. Voyez LIFTUS-ALTUM. 5.RIPA-DEXTRA: Ausone donne ce nom à toute cette étendue de terre, qui prend, depuis l'embouchure du Rhône, jusqu'à Narbonne; & ce même nom se trouve employé, dans le même sens dans une ancienne inscription. * Ortel. Thef. 6. RIPA-PRIMA, ville de la Rhétie, selon la notice des dignités de l'Empire, sect 59, qui la surnomme SUBMONTORIUM. L'itinéraire d'Antonin la connoît sous ce dernier nom; mais quelques exemplaires écrivent Surmontorium, d'autres Summuntorium. Cette ville étoit dans la seconde Rhétie, entre Vallatum & Augusta - Vindelicum, à seize milles de la premiere, & à vingt milles de la seconde. RIPAILLE, bourg de Savoye, dans le Chablais, fur le bord du lac de Genève, à l'embouchure d'une petite ri. viere qui se jette dans ce lac, entre Thonon, qui en est à une lieue du côté de l'occident, & l'embouchure du Béveron, qui en est encore moins éloignée du côté de l'orient. Ripaille est la principale commanderie de l'ordre de faint Maurice, qu'Amedée fonda. Il fit bâtir à Ripaille de quoi loger six chevaliers hermites, qui devoient lui tenir compagnie dans cette folitude, où il se retira en 1434, étant veuf de sa femme Marie de Bourgogne, & remit l'administration entiere de ses états à son fils. * Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 325. Comme le concile de Bâle, après avoir déposé Eugéne IV, élut Amedée, qui fut appellé Félix V, & fit fon entrée à Bâle en 1440, cela lui attira beaucoup d'ennemis; de forte que plusieurs attribuerent sa retraite, à Ripaille, à une ambition demesurée, qui lui faisoit souhaiter le souverain pontificat, où il esperoit parvenir, à cause du crédit qu'il avoit au concile de Bâle, que l'on croyoit devoir se porter aux dernieres extrémités contre Eugène. D'autres attribuent la retraite d'Amedée à l'envie de bien gouter les plaisirs de la vie, que l'embarras des affaires épineuses rend fouvent amers aux souverains. Ils disent qu'en ce lieu de Ripaille, Amedée avec ses compagnons ne faisoit que se divertir, menant une vie délicieuse, & que de-là est venu le proverbe, faire Ripaille. Ce qui est certain, c'est qu'après la mort d'Eugène, Amedée, nommé Felix V, voyant que Nicolas V, homme estimé digne du pontificat, lui avoit succédé; il se démit du pontificat en 1449, sur les pressantes sollicitations de Charles VII, roi de France; & s'en retourna à fon hermitage de Ripaille, d'où étant allé à Genève, il y mourut en janvier l'an 1452. Son corps fut apporté à Ripaille. RIPAMARANZE, bourg d'Italie, dans la Toscane, en latin Marantium. Les habitans de Volterre l'ont entouré de murailles. Ce bourg, selon Leandro Alberti, Italia, fol. 55, est à trois milles du mont Libiano. RIPAMPANE. Voyez RAMPANIS. RIPATORIUM, lieu de France, dont il est fait mention dans des lettres d'Hatton, évêque de Troyes, citées par de Valois, Not. Gal. p. 479. Ce lieu se nomme aujourd'hui RIVOUR, &, dans quelques cartes, il est nommé la Rivol. On le trouve à deux lieues de la ville de Troyes en O ij Tome V. RIPÆI MONTES, montagnes de l'Arcadie, selon Servius, in lib. 9, Eneid. p. 1340, dit que lear nom differe de celui des monts Riphées, en ce que le premier s'écrit avec aspiration, & le second sans aspiration. RIPEN OU RÝPEN, ville de Danemarck, dans le Jutland feptentrional, & la capitale du diocèse, auquel elle donne fon nom. Elle est bâtie près de la côte occidentale du nord-Jutland, à 26d 25' de longitude, sous les 554 19' de latitude. Sa figure est à peu près ovale, & elle est mouillée pår la riviere de Nipsaa, qui avant que d'y arriver se partage en trois canaux. Le plus grand passe au côté septentrional de la ville. Celui du milieu, qui est le plus petit, palle du côté du midi; & le troifiéme coule du même côté, à quelque distance de Ripen. Ces trois canaux se rejoignent au-dessous de la ville, & vont se jetter dans la mer. Quelquefois les eaux de cette riviere sont repouffées par les vagues de la mer; ce qui expose la ville à de grands risques. Il n'est que trop souvent arrivé que les eaux font remontécs jusqu'au cimetiere de l'église cathédrale, qui est située fur une colline, appellée la montagne des lis, & même pendant l'affreuse inondation dont le Jutlant fut affligé en 1634, les eaux étoient jusqu'à la hauteur d'une aune dans Téglise cathédrale. Cette ville n'est fort fiée que par sa situation. Elle a deux portes, l'une au nord & l'autre au midi. Vers l'ouest est un château, flanqué de quatre boulevards à l'antique, & bâti, dit-on, en 1150. Les prairies & les champs des environs, font la richesse des habitans par le grain qu'on y recueille, & par les bœufs qu'on y nourrit. On y raffemble les bœufs de presque tout le Jutland, pour les embarquer sur des vaisseaux, & les transporter en divers pays, principalement en Hollande. Le grain se porte dans les places voisines qui en manquent. L'église cathédrale est bâtie de pierres de taille, de même que son clocher qui est carré, fort élevé & couvert de plomb. Elle est ornée de plusieurs colonnes de marbre. On y voit le tombeau du roi Eric Ehemund ou Erum, frere de Canut, duc de Schleswic; & celui du roi Christophe 1, qui retint prisonnier l'évêque de Ripen, & qui fut empoifonné par Arnefaste, faste, évêque d'Aarhusen. Il y a une église du nom de sainte Catherine, où l'on prêche auffi; deux colléges pour l'inftruction de la jeunelle, & une école de théologie, qui se tient dans la cour de l'évêque, où il y a une bibliothéque publique.* Hermanid, Descr. Daniæ, p. 778 & feq. La ville est gouvernée par deux bourguemeftres ou confuls, & par un sénat, qui faisoit autrefois observer les loix avec une telle rigueur, que quand on vouloit parler d'une justice sévere, on disoit par maniere de proverbe, que c'étoit la justice de Ripen. La langue danoise est celle dont se servent les bourgeois. Il y en a néanmoins un grand nombre, fur-tout parmi les marchands, qui parlent allemand. Le diocèse de Ripen est borné au nord par ceux de Wibourg & d'Aarhusen, au fud par le Jutland méridional, ou par le duché de Schleswic; & tant à l'est qu'à l'ouest, il s'étend jusqu'à la mer. On y compte treize bailliages deux cents quatre-vingt-deux paroifles, dix maisons royales, cent maisons nobles, & sept villes, qui font: Ripen, Coldingen, Frederics-Odeweele, Warde, Rincoping, Holsterbrock & Lemwic. L'évêque de Ripen a eu sous sa jurisdiction trente bailliages, dans lesquels on comptoit deux cents soixante-quinze églises, dont quarante-trois étoient situées dans le duché de Schleswic. Ces évêques jouisloient de la jurisdiction temporelle & de la spirituelle; mais en 1536, le roi Christian III, ayant introduit la religion luthérienne dans le Danemarck, s'empara de la jurisdiction temporelle. Le nombre des évêques catholiques monte à trente-trois. Le dernier Olaüs, Munck, fut emprisonné avec fix autres évêques du Danemarck en 1536, & privé de son évêché, qui fut donné au premier furintendant luthérien. On lui afligna de très-bons salaires, ainsi qu'aux ministres que l'on établit sous lui, & le domaine de l'évêché fut uni à la couronne. RIPERE. Les mémoires & plans géographiques mettent une ville de ce nom dans l'Allemagne, aux environs d'Aufbourg: mais les termes dont ils se servent, pour en donner la position, sont si obscurs, qu'on n'y comprend rien. Corneille, qui n'y cherchoit pas tant de finelle, a copié ces mémoires, fans s'embarraffer fi le nom étoit estropié & la position énigmatique. L'auteur de ces mémoires dit, que de Munich il alla dîner à Bruc, & coucher à Ausbourg: après quoi il ajoute: A deux lieues de cette ville, je quittai la Baviere, & j'entrai dans la Suabe. La riviere de Lek en fait la séparation. On la passe sur un affez beau pont. Un peu fur la droite, je vis une petite ville, fituée sur une éminence de dificile accès, entourée de bonnes murailles, flanquée de tours à l'antique. On nomme cette ville RIPERE. Je laisse à deviner de quelle ville notre auteur prétend parler. On ne fait s'il la place dans la Baviere ou dans la Suabe, & de plus les cartes ne marquent, aux environs d'Ausbourg, aucune ville dont le nom ait le moindre rapport à celui de RIPERE. RIPEPORA. Voyez Epor A. RIPHACES, peuples d'Asse, selon Pomponius Mela, 1. 1, c. 2, qui semble les placer dans la Scythie. Au lieu de Riphaces, quelques exemplaires portent Riphaes.. RIPHEARMA, ville de l'Arabie heureuse. C'est Pline, 1.6,0.28, qui en fait mention; & Pinet l'appelle Reama. RIPIANI, peuples qui habitoient sur le bord du Danube. Il n'en est parlé que dans les dialogues de S. Césaire, frere de S. Grégoire de Naziance. Ortelius soupçonne que Ripiani est un mot corrompu. RIPLM, petite ville de Pologne, dans la Mazovie, au nord de Dobrzin. C'est une des trois chatellenies qui forment le district de Dobrzm. RIPLEY, bourg d'Angleterre, dans la province d'Yorck, avec marché public. * Etat présent de la grande Bretagne, 1.1. RIPOL, ville d'Espagne, dans la Catalogne, près des Pyrénées, au midi de Campredon, en latin Rivi-pullum. C'est une petite ville, située au confluent du Fresero & du Ter. Elle est remarquable par une belle abbaye de bénédistins, où les comtes de Barcelone avoient autrefois leur sépulture. Wifred II, l'un de ses comtes, l'avoit fondée vers la fin du neuvième siècle. L'abbé a jurisdiction épiscopale. * Délices d'Espagne, p. 624. RIPPON, le RHIDOGUNUM des anciens, ville d'Angleterre, dans la province de Yorck, sur la Youre. On y fait beaucoup de draps, & les meilleurs éperons d'Angleterre. Le plus grand ornement de cette ville est son église collégiale, qui a trois aiguilles d'une grande hauteur. * Etar présent de la grande Bretagne, t. 1, p. 129. Corneille n'en fait qu'un bourg, qu'il appelle en latin Uripontium. Baudrand l'appelle: Uriponium. On ignore où ils ont pris ces noms. Le Rhigodunum est le même que Bremetonacum, mais ce n'est pas aujourd'hui Rippon, comme on l'a dit ci-devant. Il y avoit à Rippon, outre la collégiale, une abbaye de bénédictins, fondée par Wilfrid, archevêque d'Yorck. RIPUARII, RIBUARII, RIBOARII, RIBUERII & RIPARIOLI: tous ces noms corrompus du latin Riparii, sont employés par les écrivains du moyen âge, pour défigner un peuple diftingué des Francs, des Burgundions, des Gaulois, des Allemands, des Frisons ou Frifiæbons, des Baioariens & des Saxons, mais dont il est plus aisé de dire qui ils n'ont pas été, que qui ils étoient. Quelques-uns croyent que les Ripari étoient un composé de différentes nations, au-delà du Rhin, qui vinrent s'établir en-deçà de ce fleuve, & fur ses bords. De Valois, Not. Gall. p. 478, soupçonne qu'ils avoient été appellés Riparii, parce qu'ils habitoient d'abord sur la rive droite du Rhin; & il ajoute que ces peuples ayant pallé ce fleuve, fixerent leur demeure sur sa rive gauche, de façon qu'ils s'étendoient jusqu'aux rivieres de Roer & de Meuse, où se trouvent Nuyts, Cologne, Bonn, Zulick ou Zulck, Duren, Juliers & Andernach. Ils donnerent leur nom à ce pays, qui fut honoré du titre de duché, & partagé en cinq comtés. Le grand nombre des noms germaniques, que l'on trouve dans la loi ripuaire, presque semblable à la loi falique, suffit pour faire croire que ces peuples étoient venus de la Germanie. Joffe Coccius d'Alface fait mention d'un peuple nommé Riparii ou Ripuarii, voisin d'Alface, & qui demeuroit entre la Bliefs, la Sare & la Moselle. Cela étant il y a eu des peuples ripuaires sur le haut Rhin & fur le bas Rhin; mais comme il n'est parlé que d'un seul duché des peuples ripuaires, il ne feroit pas impoffible que ce duché se fût étendu le long du Rhin, depuis Nuyts jusqu'à la riviere de Senz, dans un espace de quarante-fix milles, & qu'il eut compris Nuyts, Cologne, Bonn, Andernach, Coblents, : Wesel ou Ober-Wesel, Bingen, Mayence, Worms, Spire, Rhein-Zabern & Zeltz. Du tems de l'empereur Louis le Débonnaire, il y avoit encore au-delà du Rhin, dans la Germanie, un pays appellé Riparia ou Riparia, & qui étoit la premiere demeure des Riparii, qui avoient paflé le Rhin & s'étoient établis dans la France. L'empereur Louis - Auguste II, en fait auffi mention dans le partage de son royaume entre ses trois fils. Il le nomme, par corruption Ribuaria, & le place entre la Thuringe & la Saxe. RIS, ville de France, dans le Bourbonnois, diocèse de Clermont, élection de Gannat. La petite ville & paroisse de Ris est située sur des côteaux, à un quart de lieue de P'Allier. Ses terres font à seigle & avoine; pen de froment & d'orge; grand vignoble & bon vin, qui fait le principal revenu de la paroilfe; quelques bruyeres & brouflailles. RISAMORI, peuple dont parle Martial, au livre quatriéme de les épigrammes, Epig. 55, furquoi Calderin remarque que c'étoit un peuple de Celtibérie. Quelques manuscrits & quelques exemplaires imprimés nomment ces peuples Rixamori. RISANA ou RYSANO, Rhifinium, selon Pline, Rhifinum, felon Prolomée, ville de la Dalmatie, sur la côte du golfe Adriatique, au fond d'un petit golfe, auquel elle donnoit anciennement fon nom, & que l'on appelle présentement golfe de attaro. La ville de Risana a été ruinée par les Turcs. * De i isle, Atlas. RISANO, riviere d'Italie, dans l'Istrie. Elle coule en serpentant de l'orient à l'occident, & se jette dans le golfe de Trieste, environ à trois milles de la ville de Capo d'Istria, au fond de la baye fur laquelle cette ville est bâtie. Cette riviere est le Formio des anciens. RISARDIR. Voyez RUSARDIR & RHYSARDIRUM. RISBAN. Voyez DONKERQUE. RISBOROUG, bourg d'Angleterre dans le Buckinghemshire. Il y a marché public. * Etat présent de la grande Bretagne. t. 1. RISELA, RISELLA OU RISLA, nom latin de la rivierede Rille. Voyez RILLE. * Hadr. Valefii, Not. Gal. p. 478. RISELE, ville de France, dans l'Armagnac, diocèse d'Auch, élection d'Armagnac. RISENBERG, château de Bohême, situé sur une montagne, à un mille de Taus. En 1431, les Allemands furent mis en fuite près de ce château. * Zeyler, Topog. Bohem. P. 71. RISENBOURG, petite ville du royaume de Prusse, avec château, entre Christburg & Freystatt, près des lacs de Sargen & de Libenitz, fur le bord de la riviere de Liebe. Les Polonois l'appellent Prabutha, & l'on croit qu'elle a eu le nom de Risenbourg, qui veut dire le bourg des géans, à cause que des hommes de cinq aunes de hauteur P'ont autrefois habité. Hennenberg, f. 399, dit que c'étoit autrefois la résidence des évêques de Pomésanie. * Zeyler, Topog. Pomefan. RISO-CARPASSO, cap de l'isle de Chypre, en latin Elaa-extrema. Ce cap. est à dix ou douze lieues de Famagoufte, vers le Levant. Baudrand, Dict. RISTIGOUCHE, riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Gaspésie. Elle se jette dans le fond de la Baye des Chaleurs. On y a établi une mission de récollets. Cette riviere s'appelle auffi la Riviere de Saint Joseph. RISTRA, fiége épiscopal d'Afie, sous la métropole de Séleucie. Il est fait mention de ce fiége dans la notice du patriarchat d'Antioche, qui écrit Riftria au lieu de Ris p. 207. RITORBIO, village du Milanès dans le Pavefan. On le croit le Titubium de Tite-Live. RITSCHEN ou RISCHEN, ville d'Allemagne, dans la Silésie. Elle est dans la principauté de Brieg, près de la ville de ce nom. * Zeyler, Topog. Silefiæ, p. 157. RITSCHENHAUSEN, ville d'Allemagne, dans la Franconie, avec seigneurie. Elle appartient à l'évêque de Wurtzbourg. - RITUJA, château de la petite Pologne, au palatinat de Sendomir, près de la ville de ce nom. Il y a dans la foret voisine un hermitage de camaldules, qui suivent la règle de faint Romuald. RITUMAGUM. Voyez ROUEN. RITZEBUTTEL, bourgade d'Allemagne, au duché de Brême, sur la côte, à l'enibouchure de l'Elbe.* Danckwert. Holstein. RIVA, ville d'Italie, dans le Trentin, sur la rive septentrionale du lac de Guarda, à l'embouchure d'une petite riviere qui s'appelle auffi Riva, & qui se jette dans le lac. * Magin, Carte du Trentin. RIVA-DI-MEZUOLA, village appartenant aux Grisons, & situé sur un lac, dans le comté de Chiavenne. Ce lac a environ deux milles de diametre. Il est de forme ovale, il se jette par un canal peu large & peu profond dans le lac de Côme, vis-à-vis du fort de Fuentes. On compte deux licues de ce lac à Chiavenne. On y voiture ordinairement les marchandises qui vont à Côme, ou qui en viennent, & on les dépose dans les halles de Riva-di-Mezuola. * Etat & Délices de la Suisse, p. 154. RIVADAVIA OU RIBADAVIA. RIVAGE, en latin Ripa ou Littus, en Italien Riviera ou Ripa, en Espagnol Ribera, Ribaco ou Orilla. On entend par ces mots les rives ou les bords d'un fleuve, & l'extrémité de la côte du côté de la mer. RIVALLO, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour. Elle est située sur une montagne. Quoiqu'elle ne foit pas fort ancienne, elle est si bien bâtie, qu'elle peut être comptée entre les plus belles villes du royaume. * Leandro Alberti, Ital. p. 195. RIVARANNES, bourg & château de France, dans la Touraine, diocèse de Tours, élection de Chinon. C'est une paroifle qui appartient à l'abbé de Cormery. 1. RIVE. Voyez RIVAGE. 2. RIVE, bourg de Suisse, dans le pays de Sargans, fur les frontieres du canton de Glaris, en latin Ripa. Il est situé sur les bords d'un lac, auquel il communique fon nom, & qui est proche de la source du Limat qui le traverse. Le lac de Rive, que quelques-uns appellent lac de Walenstat, est long d'environ douze mille pas. * Corn. Dict. RIVES, lieu de France, dans le Dauphiné, diocèse de Vienne, élection de Romans. On trouve dans son territoire deux fontaines remarquables. Aux deux Solstices elles croissent où décroissent à proportion que les jours aug mentent. RIVESALTES, bourg de France, dans le Rouffillon, diocèse de Perpignan. Ce lieu est renommé pour ses bons vins, les meilleurs du Rouffillon. Il est à trois lieues au nord de Perpignan, sur la riviere d'Egli. Il appartient à l'abbaye de la grace, du diocèse de Carcassone. RIVET, abbaye d'hommes, ordre de câteaux, diocèse de Bazas en Gascogne. Elle est réguliere. RIVIERA ou POLLEGGIO-POLESE, bailliage d'Italie, dans l'état de Milan. Il appartient aux trois anciens cantons, Uri, Schwitz & Underwald. Il est petit, & contient neuf paroisses. La capitale, qui lui donne le nom, est une petite ville, située sur une riviere nommée Brenna. Cette riviere, qui vient de la Val-Brenna, se jette dans le Téfin à une lieue au dessous de la ville. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 3, p. 227. 1. RIVIERE. On appelle ainsi un assemblage d'eaux qui coulent toujours dans un lit, dans un canal d'une largeur & d'une étendue considérable. On confond quelquefois le mot riviere avec ceux de fleuve & de torrent. Voyez FLEU VE & TORRENT. Plusieurs physiciens célébres, tels que Pierre Perrault dans fon livre de l'origine des fontaines, Mariotte dans fon traité du mouvement des eaux, le pere Riccioli dans son livre X de la géographie réformée, & d'autres, se font amusés à calculer ce qu'il faut d'eau de pluie pour entretenir le க cours des rivieres; quelle quantité d'ean toutes les rivieres déchargent dans la mer; combien, si le lit de la mer se trouvoit tout-à-fait à sec, il faudroit de tems aux rivieres pour la remplir, & fur leurs calculs ils ont bâti des especes de systèmes, ingénieux en effet, mais destitués de toute probabilité. Les observations fur lesquelles ils se fondent, n'ont & ne peuvent rien avoir de bien exact; &, comme elles font insuffisantes par elles-mêmes, tes physiciens font obligés de recourir à des suppositions arbitraires, dont ils se font des especes de principes. Il en suit que tout ce qu'ils établissent n'est probable, qu'autant que leurs suppositions le font elles mêmes. D'ailleurs dans les calculs immenfes qu'ils font obligés de faire, il est aisé qu'il so gliffe quel que erreur; & dès lors tout l'édifice, élevé à si grands frais, tombe à bas. On a trouvé que les calculs du pere Riccioli étoient faux. Un autre inconvénient, c'est qu'on peut employer les mêmes suppositions & les mêmes calculs à démontrer que ces systèmes font abfurdes. Il est donc inutile de s'arrêter à rendre compte de ce qu'on a dit sur des questions de pure curiofité, de l'examen desquelles la géographie ne peut jamais tirer aucune utilité. Fixons. nous donc ici à ce qui peut être de son reffort. L'eau 6 nécessaire & si commode pour la vie, a invité la plupart des hommes à s'établir près du courant des eaux; & celles des rivieres étant ordinairement douces & bonnes à boire, le plus grand nombre des villes a été bâti au bord des rivieres. Les gens de mer donnent quelquefois aux rivieres les noms de villes les plus considérables, voisines de leurs embouchures. Ils appellent la Seine la Riviere de Rouen; la Loire la riviere de Nantes; la Tamise la riviere de Londres, le Tage la riviere de Lisbonne, &c. A l'égard de la droite & de la gauche d'une riviere, comme les rivieres coulent tantôt vers une certaine région du monde, tantôt vers une autre, on s'est en quelque maniere accordé à regarder comme la droite d'une riviere le rivage qui seroit à la droite d'un homme, supposé marcher dans le lit de cette riviere, en allant vers fon embouchure; & le rivage qu'il auroit à gauche, est considéré comme la gauche de cette riviere. 2. I. RIVIERE (LA GRANDE), dans l'Amérique septentrionale, à la cabestère de la Guadeloupe. Elle a trente toises de large; elle est aslez profonde; son eau est belle & claire : mais son passage est très difficile, lorsqu'elle est un peu enflée, à cause des roches qui s'y trou vent. 3. II. RIVIERE (LA GRANDE), riviere de l'Amérique septentrionale dans l'ifle de saint Dominique, à la bande du nord. Son nom vient de ce qu'elle est la plus grande de l'isle. Sa source est dans les montagnes qui bornent les favanes de Bayha, à cinq lieues de celle du Massuere, ou de Monte-Chrifto. Elle court dix lieues de l'est à l'ouest dans les montagnes, tourne ensuite au nord; & sépare le quartier Morin, du bois de Lance & de la Limonade, où elle se jette dans la mer, après quinze lieues de cours. 4. RIVIERE (LA PETITE), riviere de l'Amérique septentrionale, au quartier du fud de l'ifle de faint Domingue, au fond du cul-de sac. Il y a à son embouchure un bourg affez considérable de même nom, composé de foixante ou quatre-vingts maisons, dont quelques-unes sont de charpente. Les habitans sont la plupart marchands. Il y a quelques ouvriers & beaucoup de cabaretiers. Les Jacobins qui desservent la paroisse, y ont un établissement confidérable, qu'ils y ont transporté de l'isle de SainteCroix. 5. I. RIVIERE (PAYS DE), pays de France, dans l'Armagnac, en Gascogne. Il est situé le long de la Ga ronne. 6. 11. RIVIERE-VERDUN, partie du pays de Riviere, ainsi nommée, parce que Verdun est la capitale. Elle forme une élection, dont le siége est à Grenade. Les villes du pays de riviere, font: Verdun, Grenade, le Mas-Granier, 'Isle-Jourdain, Sainte-Foi de-Peyroles, Mont-Regeau, Aland & Saint-Bertrand de Comenges. Le commerce de cette élection consiste en froment, feigle & avoine, qu'on envoye à Bourdeaux & dans le Languedoc. Ce petit pays appartenoit aux vicomtes de Lomagne, sans aucun relief des comtes de Comenges. Le roi Philippe le Bel l'acquit d'Elie de Taleyrand, comte de Périgord, & y établit un fiége de justice, dont la jurisdiction s'étend sur les comtés de Pardiac, d'Aftarac, de Bigorre, de Comenges & de Magnoac. Les deux judicatures de Riviere & de Verdun, sont du nombre des fix, qui composoient la sénéchauffée de Toulouse, dont elles dépendent encore. On en a fait une élection sous la généralité d'Auch. 7. RIVIERE-AU-RAISIN, petite riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. Elle tombe dans le Missislipi, à neuf lieues au-dessous du lac Pepin. A la chute de cette riviere dans le grand fleuve, M. le Sueur construisit un fort, pour en assurer le passage, & le commerce avec les Iffatis ou Sioux, & pour faciliter de continuer les grandes découvertes, qu'on étoit alors en train de faire dans les vastes régions de vignes sauvages qu'il avoit trouvées sur les bords de cette riviere, appellée pour cette raison Riviere au raisin. 8. RIVIERE-AUX-POULES, riviere d'Afrique, dans la Guinée, à la côte de Malaguette. Le P. Labat dit (Voyage de Guinée, t. 1, p. 90:) après avoir doublé les bancs de Sainte-Anne, & qu'on s'est rallié à la terre, autant que les vents le peuvent permettre, on fait I est tout pur, sans trop s'approcher de la riviere de Bomba-Madré, & on tache de reconnoître la riviere aux Poules, que les Portugais appellent Rio das Galinas. Ce nom vient de ce que les négres qui habitent sur ses bords, élévent des poules. La bonté de l'air & des eaux y contribue beaucoup, & fur-tout la quantité de mahis & de mil qu'on y recueille. Comme le pays est très chaud, les poules couvent fouvent, & les poulets viennent à merveille. La quantité en est si prodigieuse, qu'on y a le plus souvent deux, & quelquefois trois bonnes poules pour un couteau, qui a couté un fol en Europe. Les Hollandois y ont en autrefois un petit comtoir. 9. RIVIERE-AUX-ROCHES-PLATES, petite riviere de l'Amérique septentrionale. Elle se jette dans le Mississipi, à la bande de l'ouest, une lieue au-dessus du lac Pepin, entre la riviere de Saint-Pierre & la riviere au Raisin. 10. RIVIERE-BLANCHE, riviere d'Afrique, dans la Nigritie. C'est une des deux rivieres qui forment l'ifle de Casson. Elle est du côté du nord: on la nomme RiviereBlanche, parce que, passant par des terres blanchâtres & limoneuses, elles lui communiquent une couleur bien différente de celle du Niger, d'où elle sort à demi-liene au plus de la source de la RIVIERE-NOIRE. * Labat, Rel. de l'Afriq. occid. t. 3, p. 291. 11. RIVIERE-CHAUDE, riviere d'Afrique, dans le Biledulgérid. Elle porte ce nom à cause de la qualité de son eau. Elle fort du mont Atlas, baigne les plaines du Biledulgerid, & les villes de Teflacha & de Nesta, & le convertit en un lac, qui est au milieu d'un désert.* Dapper, Desc. de l'Afriq. p. 205. 12. RIVIERE-DE-BANCANOR, riviere d'Afrique, dans l'Ethiopie occidentale. Elle a sa source dans les états de Macoco ou d'Anzico, & elle y coule toujours de l'est à l'ouest. On lui connoît environ quatre-vingts lieues de cours, avant qu'elle reçoive la riviere de Vambre, & vingt lieues plus bas, elle se joint à la riviere de Coango, par les 3d de latitude méridionale. C'est là la véritable origine & la source du Zaire, bien éloignée, comme l'on voit des sources du Nil, qui font par les 12d de latitude méridionale, & par les 64d de longitude. * Labat, Relat. de l'Ethiop. occid. t. 1, p. 511. 13. RIVIERE-DE BARBOLA, riviere d'Afrique, dans l'Ethiopie occidentale, au royaume de Congo. Elle fort du lac de Chilandé & d'Aquilunda, dont le milieu est par les 7d 36' de latitude méridionale. On lui donne environ vingt lieues de long du nord au fud, & dix à douze de large de l'est à l'ouest. Il renferme plusieurs ifles d'un terrein gras, fertile & assez bien cultivé pour le pays. Il est formé par plusieurs fources & par l'écoulement des pluies qui s'y rendent. Il dépend de la province de Siffame, qui fait partie du royaume de Matamba. Sa décharge forme la riviere de-Barbola, qui se perd dans celle de Coango, après environ quatre-vingts lieues de cours. * Lavat, Rel. de l'Ethiop. occid. t. 1, p. 57. 14. RIVIERE DE-BINTAN, riviere d'Afrique, dans la Nigritie. Son embouchure est sur la droite de celle de Gambie, à une lieue environ au-dessus du fort des Anglois. L'entrée en est aisée. Il n'y a point de barre, & les barques y peuvent entrer en tout tems, sans crainte de toucher. La Riviere de-Bintan se nomme quelquefois Riviere 1 de-Saint-Grigou. C'est un nom que lui donnent quelques Européens, & l'on en ignore la raison. D'autres l'appellent Riviere-de-Gereges, à cause d'un village de ce nom, à sept lieues au dessus de celui de Bintan. Ce dernier village ou bourg étoit autrefois plus considérable qu'il n'est à présent. Il est à la droite de la riviere, sur le penchant d'un coteau, couvert de lataniers, de courbaris & d'autres arbres, qui empêchent les rayons du soleil de bruler les cases de paille qui font au-dessous. Il y a un nombre de maisons bâties à la portugaise, entre lesquelles celle des Anglois tient le premier rang. Les Portugais, qui font en aflez grand nombre dans ce lieu, paroiffent riches. Leurs maisons, quoique couvertes de feuilles de latanier, sont belles, grandes & bien neublées pour le pays. Ils ont une église affez grande & affez propre. * Labat, Rel. de l'Afr. occid. t. 5, p. 3. 15. RIVIÉRÉ-DANOISE, riviere de l'Amérique septentrionale. Elle est au nord du détroit & de la baye d'Hudson, & vient de l'ouest se jetter dans la baye de Baffin, pat les 58d de latitude. Quinze lieues plus nord, est la riviere du Loup-Marin, & au-dessus celle de la Mine, qui se déchargent dans la même baye. Entre les deux premieres, qui font à quinze lieues l'une de l'autre, Jérémie, qui a parcouru tout ce pays, dit qu'il se trouve des bœufs musqués, qui dans certaines saisons sentent tellement le musc, qu'il n'est pas possible d'en manger. Ils font couverts d'une laine très fine, plus longue que celle des moutons de Barbarie. Jérémie en fit faire des bas, qu'on ne diftinguoit pas des bas de foie. Ces bœufs, plus petits que les nôtres, cont les cornes beaucoup plus groffes. Leurs racines se joignent fur le haut de la tête & descendent à côté des yeux, presque aussi bas que la gueule; puis remontant en haut, elles forment une espéce de croissant. Leurs jambes sont si courtes, que leur laine traîne jusqu'à terre. Charlevoix, Journal. 16. RIVIERE-DE-COANGO, riviere d'Afrique, dans l'Ethiopie occidentale, au royaume de Congo. Elle a sa fource dans les terres du Giène de Casangi. On lui connoît cent quarante lieues de cours en droite ligne du sudouest au nord-ouest. * Labat, Rel. de l'Ethiop. occid. t. 1, P. SI. 17. RIVIERE - D'EDISCOW. Voyez RIVIERE - DESAINTE-CROIX II. 18. RIVIERE-DE-GÈNES. Voyez GÈNES. 19. RIVIERE-DE-GEREGES. Voyez RIVIERE-DE BINTAN. 20. RIVIERE-DE-MAY, riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. Elle a sa source allez avant dans les terres. Son cours est environ du nord occidental au fud oriental, & presque parallele à la riviere de Seine. Son embouchure est sur la côte de la mer du nord, vis-àvis de la petite ifle de Sainte-Marie. Les François y ont un ancien fort à la droite. Cette riviere est aussi nommée quelquefois Riviere-des-Caconitas, du nom des peuples qui habitent sur ses bords. * De l'Ifle, Atlas. 21. RIVIERE-DE RAMOS, petite riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. Elle se jette dans le fleuve, nommé Rio-Bravo ou Riviere-de-Nord, à quarante lieues de l'embouchure de ce fleuve. 22. RIVIERE-DE-ROBECK, petite riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. De la Salle la trouva dans sa route de la baye de Saint-Louis aux Cénis, avant d'arriver à la Maligne. Le P. Zénobe, récollet, de la compagnie de M. de la Salle, dit qu'elle est bordée de plusieurs villages nombreux, dont les peuples parlent beaucoup du gofier, & font ennemis des Espagnols. De la riviere de la Sabloniere à celle-ci, on passe plusieurs marais, prairies & rivieres. 23. RIVIERE-DE-SAINT-GRIGOU. Voyez RIVIERE DE BINTAN. 24. RIVIERE-DE-SAINT-NICOLAS, riviere de l'Amérique septentrionale. Elle se décharge dans le lac Michigan, & forme près de son embouchure un autre lac, fur les bords duquel on trouve quantité de pins rouges & blancs. Les derniers ont l'écorce plus rude, mais le bois en eft excellent, & il en découle une gomme affez fine. Les premiers ont l'écorce plus douce; mais le bois en est pesant. * Charlevoix, Journal. 25. RIVIERE-DE-SAINT-PIERRE, riviere de l'Amérique septentrionale. Elle vient de l'ouest se jetter dans le Miffiffipi, un peu au-dessous du Saut de Saint-Antoine. Ses bords sont peuplés de Sioux. * Charlevoix, Journal. 26. I. RIVIERE-DE-SAINTE-CROIX, riviere de l'Amérique septentrionale. Elle vient des environs du lac supérieur, tomber dans le Mississipi, trois lieues au-deffus de l'isle Pélée. Quelques lieues plus haut, on laisse à main gauche la riviere de Saint-Pierre. On prétend avoir trouvé du cuivre aflez près de l'embouchure de cette riviere-deSainte-Croix. * Charlevoix, Journal. 27. 11. RIVIERE-DE-SAINTE-CROIX, riviere de l'Amérique septentrionale, dans ce qu'on a appellé la Floride françoise. Elle fut découverte par Jean de Ribaud. Les Espagnols lui ont donné le nom qu'elle porte. Les Anglois, qui ont bâti à son entrée, sur la droite, la ville de SaintGeorge ou le nouveau Londres, la nomment la Riviered'Ediscow. Son embouchure est par les 32d environ 5s' de latitude, & vis-à-vis est une isle où Jean de Ribaud avoit bâti un fort. 28. RIVIERE-DES-AKANCAS, riviere de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. Elle vient du nordouest, & fort du pays des Padoncas. Elle passe par celui des Osages; court toujours au fud-est, & tombe dans le Mislissipi par deux embouchures, environ par les 34d de latitude septentrionale. Elle est difficile à remonter à cause du peu d'eau qu'on y trouve souvent, quoiqu'avant de se perdre dans le Mississipi, elle reçoive plusieurs rivieres, entr'autres la RIVIERE-BLANCHE, laquelle est assez considérable. * Charlevoix, Journal. 29. RIVIERE-DE SANTA-ANNA. Voyez à Rio l'article RIO-DAS-PALMAS. 30. RIVIERE-DES-CACONITAS. Voyez RIVIERE DE MAI. 31. RIVIERE-DES-ESPAGNOLS, riviere de l'Amérique septentrionale, dans l'isle du cap Breton, en tirant vers la partie de l'est. Les vaisseaux peuvent être en sureté à fon entrée. A quatre lieues, en la remontant, on trouve d'un côté une montagne de très-bon charbon de terre, de l'autre des bouleaux, des hêtres, des frênes, des érables & quelque peu de chênes. Il s'y trouve aussi des pins & des sapins. Du haut de cette riviere on va à la mer de Labrador, en passant deux ou trois lieues de bois. * Denys, Descr. de l'Amér. septent. t. 1, с. 6. 32. RIVIERE-DES-FRANÇOIS, riviere de l'amérique septentrionale, dans la nouvelle France. Elle fort du lac Nipissing, court, en ferpentant, environ fix lieues du nord oriental au fud occidental dans le lac Huron. Le baton de la Hontan, Voy. t. 2, la dit aussi large que la Seine à Paris. * De l'Ifle, Atlas. 33. RIVIÉRE-DES-OUATEHITAS. Voyez RIVIERE ROUGE II. 34. RIVIERE-DES-RENARDS, riviere de l'Amérique septentrionale. Elle se jette dans l'extrémité méridionale de la baye des Puants. Ses bords font habités par des Outouagamis, des Puants & des Kikapous. Elle ferpente beaucoup. Le pays, qu'elle arrose, est auffi beau & auffi abondant que celui des Illinois, & le bled d'inde y vient fort bien. Sa navigation est interrompue par un faut, que l'on appelle le Kakalin. 35. RIVIERE-DE-VAMBRE OU RIVIERE-D'UMBRE, riviere d'Afrique, dans l'Ethiopie occidentale. Le P. Labat, Rel. de l'Ethiop. occid. t. 1, p. 51, en place la source dans les montagnes qui séparent le royaume de Fangono de celui de Nimeramai ou Mano-Emagie: son cours peut être de l'est à l'ouest de cent dix lieues. 36. RIVIERE-DU-NORD ou RIO-DEL-NORTE, riviere de l'Amérique septentrionale. Elle tire son nom de son cours du nord au fud. Sa source est fort avant dans les terres au pays des Padonois. Elle traverse tout le nouveau Mexique, & baigne le nouveau royaume de Léon, où son embouchure est sur la côte occidentale du golfe de Mexique au sud du pays des Kaikaches. Entr'autres rivieres, elle reçoit celles de Zama, g. de Santa-Fe, g. de Salado, g. de Ramos, g. de Nadadores, d. de Nuaces ou des Noix, g. fon embouchure s'appelle ordinairement Rio-BRAVO. * De l'Ifle, Atlas. 37. RIVIERE-MARAMEG, riviere de l'Amérique sep. tentrionale, dans la nouvelle France. C'est une de celles qui se déchargent à la côte orientale du lac Michigan. * Charlevoix, Journal. 38. 1. RIVIERE-NOIRE, riviere d'Afrique, dans la Nigritie, au royaume de Casson. C'est une des deux rivie |