Images de page
PDF
ePub

qui est très-grand, y attirent aisément d'ailleurs tout le reste. Il y en a une partie en montagnes & une partie en plaines, fur-tout au midi. Les campagnes sont si fertiles en ris & en bled, que l'on y seme deux fois l'an, & que les moissons y font toujours très-abondantes. Les rigueurs de l'hyver ne s'y font jamais fentir: cela a donné lieu au proverbe chinois, que dans cette province il y a trois chofes extraordinaires; un ciel fans neige, des arbres toujours verds, & des hommes qui crachent le sang. En effet, il n'y neige jamais, les arbres n'y perdent jamais leurs feuilles, & les hommes mâchent l'areque & le bethel, qui teint leur salive en rouge.

Il s'y fait un négoce perpétuel de toutes fortes de matchandises les plus précieuses. On y trafique une quantité incroyable d'or, de diamans, & autres pierres de prix; de perles, de foyeries, d'étain, de vif-argent, de fucre, de cuivre, de fer, d'acier, de nitre, de bois d'aigle, & autre bois de fenteur. Les canons de fufil que l'on forge avec ce fer, ne crevent jamais, quelque forte charge qu'on leur donne; tour au plus ils se crevaffent, & fe fendent sans blessfer personne. On attribue cette bonté au charbon de bois, dont on se sert pour les forger, & qui adoucit le fer, au lieu que le charbon de terre lui communique des sels, & autres qualités qui le rendent encore plus aigre qu'il n'est naturellement.

On a dans cette province des grenades, des raifins, des poires, des noix, des chataignes, &c. On y a auffi quantité d'autres fruits qui font particuliers au pays. Entr'autres celui que les Chinois appellent yeuçu, les Portugais jamboa, & les Hollandois pompelmoes: (prononcez pomplemouz.) Il vient, comine les limons, sur des arbres épineux, mais plus grands. Les fleurs en sont entièrement semblables & blanches, d'une odeur très-agréable, & on en tire par la distillation une eau de senteur délicieuse. Ce fruit est plus gros qu'une têre d'homme; l'écorce est de la couleur de celle des citrons, mais la chair tire sur le rouge. Le goût tient de l'aigre & du doux, & reffemble à celui d'un raisin qui n'est pas encore bien mûr. On en tire une liqueur qui est une espece de limonade. Ce fruit, suspendu dans une chambre, se conserve toute une année.

sel; alors le sel pénétre la coque, & l'œuf ainsi préparé
est une nourriture qui n'est ni désagréable, ni mal-saine.
On voit dans cette province une rose sans odeur, qui change
de couleur deux fois par jour; elle est rouge le matin &
blanche le foir; elle vient sur un arbre.

TABLE GEOGRAPHIQUE
DU QUAΝΙΟΝ;
Province de la Chine.
Longitudes!

Nóms.

Quangcheu,
Xunte,
Tunguon,
Cingching,
Hiangxan,
Sinhoei,
Cingyùen,
Sinning,
Çunghoa,
Lungmuen,
Sanxui,
Lien,
Jangxan,
Lienxan,
Singan,

Macao,

Xaocheu,
Lochang,
Ginhoa,
Juyven,
Ungyuen
Ingte,

Les habitans de Quanton font fort industrieux. Ce Nanhiung, n'est pas qu'ils ayent le génie propre à inventer; mais Xihing,

ils imitent, avec une merveilleuse facilité, ce qui leur vient de l'Europe par les Portugais de Macao, foit orfevrerie, broderie, enfin tout ce qu'on veut: ils font des figures & des fleurs. Avec leur verre qu'ils font avec du ris, pour la plus grande partie, ils font des verres convexes ou concaves, fans avoir besoin de les polir avec des bassins. Ils font même des prismes, qui à la vérité n'ont pas la perfection des nôtres, mais qui en approchent. Cependant ils ne connoissoient point le verre, avant que les P. P. Jésuites leur cuffent appris à le faire. Ils font des machines à roues & à reffort; mais ils n'ont pu encore parvenir à faire des montres. Ils travaillent des ouvrages de filaigramme, en font des chaînes, des boëtes & autres bagatelles fort jolies : & cela est à trèsbon marché ; parce que les ouvriers dépensent peu pour leur nourriture, & se contentent d'un gain très-léger.

Le vice-roi de Quanton tient le premier lieu entre les vice-rois: il ne demeure pas dans la province, mais à Caoching, dans celle de Quangsi qui eft encore de fon département, quoiqu'elle ait auffi fon vice-roi particu

lier. Comme les voleurs courent souvent les grands che

mins de Quanton, on a foumis à ce vice-roi la province voisine, afin que son autorité étant plus étendue, ils puissent moins échapper aux mesures qu'il prend pour les réprimer. Le grand amiral (Haitao) réside à Quangcheu. Une des fonctions de sa charge, c'est de donner la chasle aux pirates.

Cette province ne fur jointe à l'empire chinois, que fur la fin de la famille de Cheu, & on la nommoit auparavant le royaume de NANIVE. Elle ne fut pas long-tems soumise aux Chinois, & ne voulut reconnoître pour ses maîtres que les rois de Nanive. Mais Hiaou, de la famille de Han, la soumit; & depuis ce tems, elle a été attachée à l'empire chinois. On y abonde en canards, qu'on fait éclore par la chaleur des fours ou du fumier. Ils salent les œufs pour les garder; non pas en les mettant dans le sel ou dans la faumure, ce qui ne seroit d'aucun effet; mais en les erupâtant avec de la craye ou de l'argile mêlée de

Hoeicheu,
Polo,
Haifung,
Hoyuen,
Lungchuen,
Changlo,
Hiugning,
Hoping,
Changning,
Junggan.

[ocr errors]

Chaocheu,
Chaoyang,
Kieyang,
Chinghiang,
Jaoping,
Chinghai,
Pingyuen.

Tapu,
Hoeilai,
Puning,

Chaoking,
Suhoei,
Sinhing,
Yangchun,
Yangkiang,
Caoming,
Genping,
Teking,
Quangning,
Fungchuen,
Ç'aikien.

Latitudes.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

1

[blocks in formation]

Latitudes. lée vin de Bordon, ou de Tombe, & ils la mêlent

[merged small][ocr errors][ocr errors][merged small]

$ 40

22

5 25

22

Siny,

30 P.

5 41

Hoa,

5 56

23

10

Vuchuen;

$ 45

21

Xeching.

558

28 40 р.

37 P.

[blocks in formation]

22

[ocr errors][ocr errors]
[blocks in formation]

18 p.

Lingxan,

[blocks in formation]

Xilien.

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

QUAQUAS: (LES) ce nom a été donné par les Hollandois à quelques peuples d'Afrique, en Guinée. Ils habitent le pays d'Adow, & sont soumis au roi de Saka. Ils s'étendent depuis le cap Lahou, jusqu'à celui de Ste. Apolline, en tirant vers le cap des trois pointes. Le nom de Quaquas leur est venu de ce qu'en abordant ceux qui arrivent chez eux, ils ont toujours à la bouche ce mot qui veut dire bien venu, ou quelque chose d'équivalent. Les Hollandois les diftinguent en Quaquas de fix bandes, & en Quaquas de cinq. Ce sur - nom est pris des piéces de coton dont ils s'habillent, & qu'ils trafiquent. Les unes font rayées de cinq bandes, les autres de fix. Ces bandes ont fix pouces de largeur plus ou moins & les piéces ont environ de longueur trois aunes de France. Ces pagnes sont d'une très-bonne teinture, & se vendent bien par toute la côte d'or. Les Quaquas ont l'extérieur fort groflier; ce sont néanmoins les peuples les plus raisonnables & les plus polis de la côte. Lorsqu'ils viennent trafiquer dans les vaisseaux étrangers qui font à l'ancre, ils mettent leurs mains dans l'eau, & en laissent tomber quelques goutes dans leurs yeux; espece de ferment par lequel ils jurent, qu'ils aimeroient mieux devenir aveugles, que de tromper ceux avec qui ils viennent négocier. Ils haiffent l'yvrognerie, & ne boivent point de vin de Palmier, quoiqu'il y en ait beaucoup chez eux. Leur boisson est une liqueur appel

avec de l'eau pour en modérer la force. Leur principal commerce consiste en ces piéces de coton qu'on appelle ordinairement robes de Quaqua. Elles sont composées, comme on a dit, de cinq ou fix bandes cousues ensemble. Les habitans du cap de Lehou font grand trafic de celles de fix bandes. Ils les vont querir chez des peuples plus enfoncés dans les terres, & à qui ils donnent du sel en échange. Ceux-ci affurent que les peuples, à qui ils portent ce sel, remontent pour le vendre si avant dans le pays, qu'enfin ils rencontrent des peuples blancs, montés sur des ânes ou sur des mulets, & qui ont des lances pour armes ; mais qui ne sont pas si blancs que les Hollandois. Cela reflemble aux Maures de Barbarie. Les Négres changent volontiers ces robes pour de l'acori, ou des brasselets d'ambre jaune. Ils estiment fort peu le corail: outre ces robes ou pagnes, on tire de ce pays quantité d'yvoire. Les Négres assurent que le pays est tellement rempli d'élephans, que les habitans du haut-pays sont obligés de creuser leurs maisons dans les revers des montagnes, & de faire les portes & les fenêtres extrêmement étroites & basses. Ils employent toutes fortes d'artifices pour éloigner ces animaux de leurs champs, & les faire tomber dans les piéges qu'ils leur tendent, où ils les tuent. Ils ajoutent que la raison pour laquelle ils ont tant de dents, est que les élephans quittent leurs dents tous les trois ans, & qu'ils en trouvent beaucoup

plus dans les forêts qu'ils n'en arrachent eux-mêmes de ceux qu'ils tuent. Le coton & l'indigo viennent naturellement & fans culture dans tout ce pays. Il est rare d'y voir une femme dont les cheveux ne soient ornés de petits ouvrages d'or fondus & battus au marteau; on les appelle manilles, nom qui répond au mot bijou. On en voit de plusieurs fortes. Elles sont pour l'ordinaire affez minces & affez légeres: mais la quantité que les femmes en mettent sur la tête en fait un objet considérable. Lor des Manilles est toujours très pur, & n'oblige point à la preuve ordinaire que l'on fait de la poudre d'or par l'eau regale. Chacun est obligé par une des loix fondamentales de l'état de demeurer dans la condition où il est né. Ceux qui font de race de pêcheurs ne peuvent embrasser d'autre métier; personne ne peut vendre de l'acori, ou des robes, que les marchands de profeffion. La religion de ce peuple est pleine de superstitions absurdes qui le portent quelquefois à facrifier des hommes. * Des Marchais, voyage de Guinée.

QUAQUE, montagne de l'Amérique méridionale, au Perou, dans l'audience de Quito, vers le Popayan. La partie occidentale de cette montagne est sous l'équateur, an bord de la Mer Pacifique, mais sa partie orientale s'éloigrie de l'équateur d'environ 1 s'. Au couchant de cette montagne est une anfe qu'on appelle l'AcuL de QUAQUE. * De l'Isle, Atlas. Nos cartes modernes ne font aucune mention, ni de la montagne, ni de l'anse.

QUAQUI, bourgade de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans la province de Collao; elle est proche de Cepita. Les rois du Pérou y avoient anciennement un palais, & les Espagnols y ont aujourd'hui un temple, & une école où l'on inftruit la jeunesse indienne des vertus du chriftianisme. * Corn. Dict.

Cet article est de Corneille qui cite de Laet, Indes occidentales, 1. 11, c. 5. Les lieux de Quaqui & de Cepita sont en effet écrits de la forte dans cet auteur. Mais dans la carte du Pérou, qui est dans le même livre, on lit Guaqui & Zepita. De l'Isle écrit Cepira ; ce qui est apparemment une faute du graveur. Cette province de Collao est autour du lac de Titicaca, dans l'audience de los Charcas. * Corn. Dict.

QUARANTE, bourg & abbaye de France, au bas Languedoc, au diocèse de Narbonne, sur une montagne, à trois petites lieues de la ville de Narbonne, du côté de Beziers. L'abbaye est de l'ordre de S. Augustin. Berenger, qui vivoit en 1027, en fut le premier abbé. Du haut de cette montagne on voit deux villes, Narbonne & Beziers & l'abbaye de Quarante; ce qui a donné lieu à ce dicton du pays, que de cette montagne on voit Quarante, & deux villes..

[ocr errors][merged small]

QUARI, Ou CUARI; Kούαροι. Voyez CAVARI. QUARIATES, ancien peuple de la Gaule Narbonnoise, selon Pline, 1.3, c. 4. Le R. P. Hardouin conjecture qu'ils occupoient les diocèses de Senez & de Digne, en Pro

vence.

QUARIS OU CUARIS, Κούαρις, ville d'Asie, dans la Bactriane, selon Ptolomée, l. 6, c. 11. Quelques exemplaires portent Cavaris, & semblent insinuer que c'est le bras oriental du Zariaspe; en ce cas ce ne seroit pas une ville, mais une riviere. Peut-être aussi que Ptolomée a simplement voulu dire que Quaris étoit à l'orient du Zariaspe, ou tout au contraire que le Zariaspe pafle à l'orient de cette ville :

QUÉAQUILLE. Corneille écrit ainsi le nom d'une ville; il dit qu'elle eft de la nouvelle Espagne: mais il se trompe, elle est du Pérou. Il cite Raveneau de Luffan. Voyage de la mer du fud en 1688. Cet auteur cité, a défia guré le nom de Guayaquil, c'est cependant la même chose: Voyez GUAYAQUIL.

QUEATUMO, cap & bourgade de la Grèce, sur la côte de l'Archipel, à l'extrémité méridionale de la côte orientale de la Presqu'ifle, qui forme le golfe de Volo. Le cap est le même que le Sepias des anciens. On le double, lorsqu'en sortant du golfe de Volo, on veut gagner le dé troit qui eft entre l'ifle de Sciato & la Presqu'ifle du conti

tant il est vrai que ce passage a été mal traité par les copis-nent, pour passer dans le golfe de Theffalonique. Cor

tes qui l'ont obscurci.

QUARNER. Voyez GARNERET & CARNERO. I. QUARQUENI, ancien peuple de la Gaule Transpadane, selon Pline, 1. 3, c. 19. 11 étoit dans la Marche Trevisane, & occupoit le lieu où est aujourd'hui Quero, village au midi de Fettri.

QUARQUERNI, le même que QUACERNI. QUARTAPIERY, forteresle avec garnison, quelque part vers la Mésopotamie, felon Guillaume de Tyr, cité par Ortelius, Thesaur.

QUARTENSIS. On lit dans la Notice de l'empire, au département du commandant de la seconde belgique, fect. 62. Præfectus classis Sambrica in loco Quartensi sive Hornenfi. Cette flotte étoit sur une riviere, & il y a beaucoup d'exemples de pareilles flottes des Romains. Pancirole explique ce mot de Sambrica par le Samarobriga de Prolomée, comme si c'étoit Amiens. Mais cette ville étoit-elle de la seconde belgique?S'il étoit question d'un ouvrage écrit dans la bonne latinité, la difficulté feroit plus grande; mais la notice a été composée dans la décadence de cette langue, & dans un tems où beaucoup de mots étoient changés. Je suis perfuadé qu'il s'agit de la Sambre, riviere nommée Sabis en bon latin, & Sambra en latin du moyen âge. Le moine Aigrad, dans la vie de S. Ansbert, évêque de Rouen, appelle cette riviere Sambra: il dit Altum montem (Hautmont) Monafterium fitum in territorio Hainoenfi fuper Sambra fluvio. Fulcuin, in gestis abbatum Laubiens, appelle Sambrinus Pagus le canton qu'arrose la Sambre. Ces auteurs n'ont pas inventé ce mot, ils l'ont trouvé déja en usage, & peut-être y étoit-il depuis très-longtems. Ainsi Classis Sambrica peut avoir été une flotte sur la Sambre. Reste à chercher où étoient les lieux Quartenfis & Hornenfis. Car Ortelius croit que five est là pour marquer que c'étoient des lieux différens. Ce n'est pourtant pas l'usage ordinaire de cette particule, qui quelquefois ne signifie que diversité de noms. Quoi qu'il en soit, voici sa conjecture. Il prend Hornenfis Locus pour Horn, capitale d'un comté de même nom, fur le bord occidental de la Meuse, vis-à-vis de Ruremonde; & Quartenfis pour Weert, petite ville située au couchant de Horn. Il prétend que c'est l'usage des Flamands de changer le W en g latin, comme Wilhelm, Guillelmus, d'où il insinue que Quartenfis, ou, ce qui revient au même, Guartenfis, a été mis pour Wertenfis. La conjeEture est ingénieuse; mais ces lieux sont bien avant sur la Meuse, & bien loin de la Sambre.

QUARTUM, maison de campagne, appartenante à Pollion. Martial dit dans une de ses épigrammes, l. 3, ep. 20, v. 18,

An Pollionis dulce currit ad Quartum.

C'est-à-dire, va-t-il à la belle maison de Pollion, nommée Quartum ? Ce nom est en même-tems la marque de sa distance de Rome; d'où elle étoit à quatre milles romains, c'est-à-dire, à trois mille deux cents pas italiques, qui font environ une lieue commune.

[blocks in formation]

neille, guidé par Maty, dit que ce cap est à l'orient de Démétriade; il devoit dire presque au midi. Il doute si ce ne feroit pas Eantium. Ces deux villes, dit-il, étoient peu éloignées l'une de l'autre. Il n'auroit pas fait ce doute, s'il avoit pris garde qu'Eantium étoit assez avant dans le golfe de Volo, & que Sepias étoit hors le golfe, & près du cap. Cela leve le doute.

QUEBEC, ville de l'Amérique septentrionale, & capitale de la nouvelle France, avec un évêché, dépendant immédiatement du faint fiége, érigé en 1674. Elle est située sur la rive septentrionale du fleuve Saint-Laurent, à cent vingt lieues de la mer, par les 46d 40' de latitude nord. On a cru long-tems que les premiers qui découvrirent cet endroit, ayant apperçu le cap aux Diamans, qui borne cette ville au fudoueft, & qui est fort haut, s'écrierent Que-bec, & que c'est de-là qu'est venu le nom de Quebec. Mais il est certain que dans la langue algonquine, on appelle Quebeio l'endroit du fleuve où est bâti cette ville. Ce mot veut dire retrécissement, & vient de ce que le fleuve se rétrécit beaucoup depuis l'embouchure de la riviere de Saint-Charles, qui termine la ville au nord-eft. Les Abenaquis le nomment Quebbec, qui dans leur langue signifie ce qui eft fermé, parce que du saut de la chaudiere par où ils viennent à Quebec, le cap aux Diamans & la pointe de Levi paroisfent toucher à l'ifle d'Orleans, & former une baye fermée; & il y a bien de l'apparence que le nom de Quebec vient de ces deux mots sauvages.

[ocr errors]

Pour fe former une juste idée de cette ville, il faut se représenter un roc escarpé entre l'embouchure de la riviere Saint-Charles & le cap aux Diamans. C'est là que Samuel de Champlain, le 3 Juillet de l'année 1608, bâtit un fort qui est devenu une ville. Alors quand la marée étoit haute, le fleuve baignoit le pied du roc, mais peu à peu il s'est retiré, & a laissé à sec un espace aflez considérable où l'on a bâti la basse ville. Le mouillage est vis-à-vis, il y a plus de trente pieds d'eau & un mille de large, & plus bas entre l'ifle d'Orléans & la pointe de Levi, ce qui forme tun port de près d'une lieue en tout sens, où les plus grands vaisseaux peuvent mouiller. Pour y arriver, il faut paffer entre l'ifle d'Orléans & la côte méridionale terminée par la pointe de Levi, le canal du nord n'a d'eau que pour les chaloupes. Le passage de la pointe de Levi est fort étroit, &, lorsqu'on double cette pointe, on se trouve vis-à-vis une belle nape d'eau d'environ quarante pieds de haut & presque auffi large, qui tombe dans le fleuve à l'entrée du petir canal.

Le débarquement est vis-à-vis d'une place de médiocre grandeur & de figure irréguliere, sur laquelle on voit à gauche une petite église. En face il y a une rangée d'affez belles maisons adollées contre le roc. En la suivant à gauche on trouve une montée fi roide, qu'il a fallu y faire des degrés, & qu'elle ne peut être que pour les gens de pied. De ce degré, allant toujours à gauche, commence une autre forte de maisons, qui est presqu'en ligne avec la premiere, mais les maisons n'y sont pas si belles. Elles sont bâties sur le bord du fleuve, qui, se rapprochant au détour du cap aux Diamans, forme une espece d'anse, qu'on appelle l'anse des meres; c'est là que l'on construit des navires & qu'on les lance à l'eau.

A la droite de la place, il y a deux rues paralleles, qui font formées par trois rangées de maisons: l'une est le long du fleuve, l'autre au milieu, la troitiéme est la continuation de celles qui font face à la place & au débarquement. De l'extré mité de ces rues on tourne à gauche, & là on trouve une rue montante affez longue, & dont la pente est peu roide. Elle est bordée de maitons, la plupart petites & peu apparentes. Cette montée se termine vis-à-vis de la premiere, Tome V.

B

& là commence la haute ville, dont le premier bâtiment qu'on laisse à droite est le palais de l'évêque. Un peu plus loin on se trouve entre deux places assez grandes, mais irrégulieres. Celle de la gauche est la place d'armes, fur laquelle donne le fort où loge le gouverneur général. Les récollets font presque vis-à-vis un peu fur la gauche, & d'asfez belles maisons occupent le reste du contour de la place. Les récollets font entre deux rues allez belles, & une troifiéme qui les coupe à angles droits, & d'où l'on va aux urfulines.

Dans la place de la droite, on rencontre d'abord à main droite la cathédrale, qui sert aussi de paroisse à toute la ville. Le séminaire qui est gouverné par MM. des missions étrangeres de Paris, est à côté, & occupe l'angle de l'équerre que forme le fleuve & la riviere Saint - Charles. Vis-à-vis la cathédrale est un college. Il y a encore d'assez belles maisons sur cette place, laquelle a deux descentes à la riviere de Saint-Charles, l'une à côté du séminaire où il y a peu de maisons; l'autre à l'extrémité de l'enclos du college. Elle est tournante, & la pente en est assez douce. Elle a l'hôtel-Dieu à mi-côte, & elle se termine au palais où demeure l'intendant, & où le conseil se tient. Jusqu'à l'hôtel-Dieu elle n'a qu'une rangée de maisons, ensuite elle en a deux, mais toutes sont petites & affez mal bâties. A côté de l'église du college, il y a encore une rue qui va aux ursulines, & qui aboutit à une porte de la ville.

L'église de la basse ville y fert de succursale, & n'est ni belle ni grande. L'évêché & le séminaire sont fort bien bâtis, & ont la plus belle vue du monde sur le port, aussibien que le fort qui est très-régulierement construit. Les récollets ont une fort belle église & un fort beau couvent. L'église des jésuites est la mieux ornée; leur collége a été rebâti depuis peu, & c'est le plus grand édifice de la ville. Ces peres ont conservé au bout de leur jardin un petit bois, le seul qui reste de la forêt, qui couvroit tout le terrein de la ville. A un demi-quart de lieue de la ville, sur la riviere de Saint-Charles, il y a un hôpital général magnifiquement bâti, & fondé par M. de Saint-Valier, évêque de Québec. Il est desservi par des religieuses du même ordre que celles de l'hôtel Dieu.

Le gouverneur général de la nouvelle France est en même-tems gouverneur de Québec. Il y a dans cette ville un état major, un conseil supérieur & une justice subalterne. On y fuit la coutume de Paris. Le gouverneur général est le chef du conseil, l'évêque y a la seconde place, & l'intendant la troisieme; mais il y fait l'office de premier président. Le nombre des conseillers est de douze, parmi lesquels il y a un conseiller clerc : il y a un procureur général & un greffier en chef. Le premier conseiller a le double des appointemens des cinq autres; car les fix derniers n'en ont point. La justice subalterne est composée d'un lieutenant général, d'un lieutenant particulier, d'un procureur du roi & d'un greffier. Le chapitre de la cathédrale eft composé de douze chanoines & d'un doyen. Les revenus de ces bénéfices font modiques, mais la plupart, aussi-bien que le curé de la ville, sont du séminaire qui est bien fonde. On compte sept à huit mille ames dans Québec.

M. de Vauban avoit donné un fort beau plan pour fortifier cette ville, mais il n'est pas encore exécuté. Ainsi elle est aisée à prendre par terre, cependant elle ne peut guères être affiégée que par le fleuve & la riviere de Saint-Charles; mais tout cela est bien défendu, par la difficulté de faire des descentes par des redoutes bien fortifiées & par de bonnes batteries. La ville n'étoit pas, à beaucoup près, si forte lorsqu'en 1690 les Anglois furent obligés d'en lever le siége au bout de huit jours. Ce que Québec a de fingulier, & ce qui est unique dans l'univers, c'est un port capable de contenir les plus grandes flottes à fix vingts lieues de la mer. Le P. Charlevoix. Voyage de l'Amérique septentrionale.

QUEDA, royaume d'Afie, dans la Presqu'ifle, au-delà du Gange, à l'orient de l'entrée septentrionale du détroit de Malaca. Il a le royaume de Ligor au nord, celui de Patane à l'orient, celui de Pera au midi, & le détroit au couchant. Sa capitale porte le même nom. Il y a dans la ville de Queda sept ou huit mille habitans, & environ vingt mille dans tout le royaume. L'entrée de la riviere par laquelle on arrive à la capitale est à 6d 10' de latitude nord. On voit au nord-est de l'entrée, à deux ou trois lieues dans les terres, la montagne de l'Eléphant, ainsi appellée, parce que de loin elle a la figure de cet animal. Il n'y a que des

vaisseaux médiocres qui puislent passer la barre, fur laquelle il n'y a que deux brasses & demie en haute marée. Le roi est tributaire du roi de Siam. Les habitans sont malais, & suivent tous la secte mahométane des Turcs & des Mogols. Leurs maisons sont bâties de bamboux, & élevées sur des piliers, à quatre ou cinq pieds de terre, à cause de l'humidité. Le Roi & quelques-uns des plus riches ont des maifons de planches: leurs vêtemens sont semblables à ceux des malais de Malaca, de Jor & de Sumatra. Ils ont presque tous les cheveux longs. Une pièce de toile ou de foye leur entoure la tête sans la couvrir entierement. Ils portent toujours sur eux leur cri; c'est un poignard fort tranchant, long de quinze à dix-huit pouces, & large de deux. Plusieurs sont faits en figure d'onde, & ont des poignées d'or. Ils ont aussi des zagayes & quelques mousquets. Leurs boucliers font ronds & fort légers; ils ont deux pieds & quelques pouces de diametre ; ils sont à l'épreuve du sabre & du pistolet. Il y a dans le pays plusieurs familles venues de la côte de Coromandel: il est aisé de les diftinguer, parce qu'ils font plus noirs & plus timides que les malais. On y trouve auffi quelques Chinois qui y sont venus de Siam par terre.

Ce royaume est plein de grandes forêts où l'on voit quantité de bufles sauvages, d'éléphans, de cerfs & de tigres. On y prend les éléphans comme dans le royaume de Siam, & c'est un des principaux revenus du roi. Le plus grand que l'auteur cité y ait vu, avoit fix coudées & demie de haut. Les plaines sont coupées de plusieurs canaux qui les rendent fertiles en différentes especes de ris. Outre les fruits ordinaires qui viennent dans les Indes, la terre y produit d'elle-même plusieurs fruits excellens, inconnus aux autres parties du monde, parmi lesquels le mangoustan & le durion sont les plus estimés même des Européens. Le roi ne leve aucun tribut sur ses sujets. Il a des mines d'un étaim aussi blanc que celui d'Angleterre, mais qui n'en a pas la solidité: il en fait fabriquer des pieces de monnoye qui pésent une livre, & qui ne valent que sept fols. Il fait battre aussi des petites pieces d'or rondes de bas aloi, d'une ligne & demie de diametre, sur lesquelles font gravées des lettres arabes. On en donne cinq pour un écu d'Espagne. Une petite monnoye de cuivre qui ne vaut qu'un de nos deniers, a cours parmi le peuple. Les vivres y font fort bons & à très-bas prix. Les marchands de Surate viennent y chercher de l'étaim qu'on appelle calin aux Indes. Ceux de la côte de Coromandel, y portent des toiles de coton, & ils en rapportent du calin, de l'or en poudre & des éléphans.

Ceci est tiré d'une lettre du P. Taillandier, missionaire jésuite, écrite le 20 Janvier 1711, imprimée au tome XI des lettres édifiantes, p. 92.

QUEDENAU, bourgade de Prusse, dans le Samband, auprès & au nord de Konigsberg. Il y a une église bâtie sous l'invocation de saint Jacques, où dans le tems de la catholicité, les gens de mer apportoient quantité d'offrandes, pour accomplir les vœux qu'ils avoient faits à ce S. Apôtre dans les périls de la navigation. * Hartnock, Disfert. 14.

QUEDLINBURG, Quintilineburgum, c'est ainsi que l'écrivent les Allemands. Baudrand & Baillet, écrivent QUEDELINBOURG. Corneille écrit bien QUEDLINBOURG, ville, abbaye & petit état d'Allemagne, au cercle de Saxe, entre les principautés de Halberstadt & d'Anhalt. La ville de Quedlinbourg est la seule qu'il y ait dans le district de l'abbaye, & il y a une école illustre. L'abbaye fut fondée par Mathilde, reine d'Allemagne, avec Henri l'Oiseleur son mari. Elle s'y retira, y mourut, & y fut enterrée auprès de lui, dans l'église de saint Servais. L'abbesse est aujourd'hui princesse de l'empire. Elle & les dames qui poffedent l'abbaye font de la religion luthérienne. Aurore de Konismarg, fameuse par l'usage qu'elle a fait de sa beauté à la cour d'Auguste II, électeur de Saxe & roi de Pologne, étoit abbesse de Quedlinbourg & Luthérienne. Baillet, Topog. des saints, semble croire que cette abbaye soit toujours catholique. Voici ses termes. L'abbaye subsiste toujours, quoique tout semble Luthérien autour d'elle. Il s'est trompé en cela. Ce qu'il ajoute est plus juste: l'abbesse est comptée pour la premiere entre les princesses de l'empire, c'est-àdire, entre celles qui n'ont ce titre qu'à cause de leur abbaye. Il se tint un concile affez célébre en 1085, dans l'église de Quedlinbourg, & un second l'an 1105. La protection de

l'abbaye étoit autrefois à l'électeur de Saxe, mais elle eft aujourd'hui à l'électeur de Brandebourg, qui possede le Diocèse de Halberstadt où elle est suuée. * Hubner, Geog. p. 565.

QUEENBOROUG, ville d'Angleterre dans la province de Kent. Elle envoye ses députés au parlement, & a droit de tenir marché public.* Etat présent de la grande Bretagne. Tom. 1.

QUEENES COUNTY, c'est-à-dire, le COMTÉ DE LA REINE, contrée d'Irlande, dans la province de Leinster, & l'un des onze comtés qui la composent. Les Irlandois l'appellent en leur langue LEASE. Il a le comté de Kildare à l'est, le comté du roi ou Kings-County, avec Tiperari qui est de la province de Mounster au nord & à l'ouest, & le comté de Kilkenny au midi. Il a trente-cinq milles de long & trente deux de large. C'est un pays marécageux & rempli de bois. On le divise en sept baronies, favoir,

[blocks in formation]

* Il y a une ville qui tient marché public, savoir MARYBOROUGH, & trois qui envoyent leurs députés au parlement, savoir Port-Arlington, Maryborough & BALLINEKILL. * Etat préf. de l'Irlande, p. 44.

QUÉESTOWN, ville d'Irlande, dans la province de Leinster, au comté de la Reine, dont elle est la capitale. C'est la même que MARYBOROUGH, c'est-à-dire, le bourg de Marie. Elle est la capitale du comté, chef-lieu d'une baronie, jouit d'un marché public, envoye deux députés au parlement, & n'a d'ailleurs rien de remarquable.

QUEETUMO. Voyez QUEATUMO.

1. QUEI, ville de la Chine, dans la province de Quangsi, au département de Chincheu, sixiéme métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pekin de 8d39', par les 23d 42' de latitude.* Atlas Sinenfis.

2. QUEI, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Chingtu, premiere métropole

grandes, dix cités, quatre villes militaires, & autant de cités sous elles, mais quantité de châteaux & de forteresses, dont quelques-unes font auffi grandes que des cités. Dans les registres de l'empire chinois, on compte quarante-cinq mille trois cents cinq familles soumises à la domination chinoise, deux cents trente-un mille trois cents soixante-cing hommes. Le tribut en ris ne passe pas quarante-sept mille fix cents cinquante-huit sacs. Elle fournit cinq mille neuf cents pieces, faites de fil de chanvre & d'herbes. Cela ne suffit pas pour l'entretien des garnisons; l'empereur fournit le reste, pour conferver cette province, qui lui est d'autant plus nécessaire, que c'est le seul passage qu'il y ait pour aller à la province d'Iunnan. Les Chinois disent que les montagnes du Queicheu sont riches en or, en argent, en vifargent & autres minéraux précieux. On pourroit profiter de tout cela en subjuguant les montagnards; mais on s'en épargne la peine, parce qu'ils le tirent eux-mêmes, & le donnent pour avoir leurs besoins, comme le sel & autres choses que leurs montagnes ne leur fournissent point. Entre ces montagnes, il y a des vallées délicieuses arrosées par de grandes rivieres, dont quelques-unes viennent des autres provinces, & les autres ont leurs sources dans ces montagnes. Si l'on pouvoit cultiver cette terre en sureté, elle seroit d'un grand rapport. On ne laisse pas de trouver dans le pays tout ce qui est nécessaire à la vie. Les vivres y font à bas prix. Il n'y a que la foie & le bysse qui y manquent. Il y a en abondance de la chair de vache & de porc. Les chevaux de ce canton, & ceux de Suchuen', font les meilleurs de toute la Chine.

TABLE GÉOGRAPHIQUE
DU QUEICHEU,
Province de la Chine.

Noms.

Queiyang,

de la province. Elle est plus occidentale que Pekin de 13d Kinkiun,

ss', par les 31d 40' de latitude. * Atlas Sinenfis.

3.

3. QUEI,

ville de la Chine, dans la province de Moqua,

Tahoa,

Huquang, au département de Kingcheu, sixiéme métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pekin Chingfan,

Fangfan,

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]
[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Gueifan,

II

de 7d 12', par les 31d de latitude. * Atlas Sinenfis.

[blocks in formation]

QUEICHEOA, ville de la Chine, dans la province Hungfan, d'Iunnan, au département de Iunnan, premiere métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pekin de 144 20', par les 25d 10' de latitude. * Atlas Sinenfis. (prononcez QUITCHEOU)

[blocks in formation]

1. QUEICHEU,

Kinxefan,

Lofan,

province Sizolungfan, Talungfari,

de la Chine, la quatorziéme dans l'ordre des provinces.

C'est la moins fertile de toute cette contrée. Elle est hérissée d'affreuses montagnes, inaccessibles. Il semble, dit le pere Martini, que toutes les montagnes soient venues, comme de concert, , se réunir en ce canton. Il ne laisse pas d'être bien peuplé, mais ce font des gens qui n'ont reçu ni

Siaochinfan,
Xangmakiao,
Luxan,
Lufan,
Pingfa,
Mohiang,

les loix, ni les mœurs des Chinois ; ils vivent dans l'indé-
pendance, & font divisés sous des seigneurs particuliers:
& par leurs courses harcellent souvent les Chinois, qui oc-
cupent les endroits de la province les plus propres à être
cultivés. Ils font la guerre ou la paix, selon leur caprice, Sucheu,
& n'admettent point les Chinois chez eux. Les Chinois ha-
bitent dans des villes, dans des forteresses & dans des cités
où il y a des garnisons : ces forteresses ne différent point des
villes, finon en ce que le soldat y est mêlé avec le bour
geois; ce qui est nécessaire pour tenir libre le grand chemin
qui mene à la province d'lunnan. Les empereurs y ont de
tems en tems envoyé des colonies & plusieurs mandarins.
trouvés en faute.

1

Tuso,
Xjki,
Hoangtao,

Sunan

Le Queicheu n'étoit pas autrefois compté entre les provinces de l'empire : il étoit divisé entre le Suchuen, le Huquang & les autres provinces voisines. La famille de Taimanga fut la premiere qui le réduisit en province particuliere, parce que celle de Juen y avoit élevé beaucoup de forts & de citadelles. Il a la province de Suchuen au nord & partie au couchant: la province de Huquang à l'orient : Many, le Quangsi au sud-est, & l'Iunnan au sud-ouest. Il n'y a que huit villes métropoles, qui même ne sont pas fort Jeugki,

Vuchuen, Inkiang, Xuitekiang, Langki,is

Golungfan,

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
« PrécédentContinuer »