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les maisons y font couvertes de chamme, quoique depuis long-tems elle ait l'honneur de donner le titre de comte à la famille des Dillon.

ROSE, (pointe à la ) pointe de l'Amérique septentrionale, dans l'ifle de la Martinique, à la bande de l'est, paroifle du cul-de-fac Robert. C'est un cap qui sépare le cul-de-fac Robert, du cul-de-fac des Roseaux. Il peut avoir pris fon nom d'un caraïbe chrétien, qui y demeuroit en 1694, avec toute sa famille, qui étoit affez nom. breuse, il se nommoit la Rofe. Son carbet (l'on appelle ainsi les maisons des caraïbes ) avoit environ soixante pieds de long, fur vingt-cinq de large, à peu près bâti comme une halle; les petits poteaux avoient près de neuf pieds hors de terre, les grands à proportion : les chevrons touchoient à terre des deux côtés; les lattes étoient de roseaux, & la couverture, de feuilles de palmiste, miste, descendoit aussi bas que les chevrons. L'un des bouts du carbet étoit presque tout ouvert, & l'autre étoit fermé avec des roseaux, & couvert de feuilles de palmiste, à la réserve d'une ouverture pour aller à la cuisine. A dix pas de ce bâtiment, il y en avoit un autre de la moitié de la grandeur du premier, Celui-ci étoit divisé en deux, par une palissade de roseaux. La premiere chambre fervoit de cuisine, & la seconde servoit pour coucher les femmes & les enfans qui ne sont point encore admis dans le grand carbet. Il n'y avoit d'autres meubles que des paniers & des hamacs, aussi bien que dans le grand carbet.

ROSE-CASTLE, village d'Angleterre, dans le Cumberland, fur le bord occidental de la riviere de Canda, environ à deux lieues au midi de la ville de Carlifle. Il y a dans ce village un château qui appartient à l'évêque de Carlifle; & Cambden croit que ce lieu est la CONGAVATA des anciens. Voyez CONGAVATA.

ROSEAU, ou la VALLÉE DU ROSEAU, OU TORRENT de CANNA. Cette vallée étoit à l'extrémité de la tribu d'Ephraïm, du côté du septentrion, vers la tribu de Manaflé. Dom Calmet ajoute qu'on n'en fait pas la vraie fituation. * Josué, 16, 8. & 17, 9.

ROSELLANUS - AGER, territoire d'Italie, dans la Toscane, Voyez RUSELLA.

POSELLIUM. Voyez RUSELLA.

1. ROSENBERG, OU ROSENBURG, ville d'Allemagne, dans l'évêché de Magdebourg, sur la riviere de Sala, qui entre dans l'Elbe près de cette ville. La chronique de Brunswig dit que l'empereur Otton III, à la priere de fa grand-mere Adelheide, confirma à l'évêché de Magdebourg la donation qui lui avoit été faite des villes de Calbe & de Rosenberg par les empereurs, Otton I & Otton II. En 1641, on fit à Rosenberg un pont sur la Sala, afin de faciliter le passage de cette riviere à l'armée impériale.* Zeyler, Topogr. Sax. inf.

2. ROSENBERG, château & ville de Bohême, sur les confins de l'Autriche. Les anciens seigneurs de Rosenberg, famille des plus illastres du royaume, en tiroient leur origine. Cette famille est éteinte. Le comte de Bucquoy, général de l'empereur, se rendit maître de cette ville en 1619, & prit aux habitans jusqu'à trois mille piéces de bataille, qu'il fit vendre à Budweis, ville du même royaume de Bohême. * Zeyler, Top. Bohem. p. 172.

3. ROSENBERG, petite ville de Silefie, dans la principauté d'Oppelen, entre Lublinitz & Landsberg, fur les frontieres de Pologne. La chronique de Silefie, 1.2, dit que cette ville est très-ancienne. Les états de Silefie resolurent dans une diéte tenue à Breslau en 1578 de la fortifier. En 1627, elle fut prise par les troupes danoises. * Zeyler, Top. Siles. P. 175.

ROSENFELD, ville d'Allemagne, dans la Suabe, au duché de Wurtemberg, sur la riviere de Tayah, proche d'une montagne nommée Hoberg, entre Sulz sur le Necker & Balingen, aux confins des comtés de Hohenberg, & de Zollern. Elle fut entourée de murailles l'an 1274, & appartenoit du tems paffé au comte de Hohenberg; enfuite elle vint par des mariages à la maison de Wurtenberg, qui la garda jusqu'à la bataille de Nordlingen. Mais présentement les comtes de Schlick la possedent, avec la seigneurie qui en dépend. Les habitans sont luthériens. * Zeyler, Top. Sueviæ,

p. 66.

ROSENHAIM, bourg d'Allemagne, dans la hauteBaviere, avec château : ce bourg qui est fort beau

dépend de la régence de Munich, & a lui-même district dans lequel sont compris deux châteaux, neuf autres bourgs & quinze villages. * Zeyler, Topogr. Bav. fuper.

1. ROSENTHAL OU ROSENDAL, petite ville d'Allemagne, dans l'évêché de Hildesheim, & qu'on trouve avoir été rebâtie par le vingt-neuvième évêque, sans autres circonstances. Les cartes du pays disent qu'il y a encore un endroit du même nom, proche de Peine. * Zeyler, Top. Sax. infer.

2. ROSENTHAL, petite ville de Bohême dans le cercle de Frachin, proche de Bresniz, & Hradeck. * Zeyler, Top. Bohem. p. 72.

ROSES, ville d'Espagne, dans la Catalogne, & dans le Lampurdan, au fond d'un golfe auquel elle donne le nom, & au couchant du cap de Cruz. On prétend que cette ville doit sa fondation aux Rhodiens, qui fortis de leur ifle passerent en Espagne 910 ans avant la naissance de JesusChrift, & y fonderent cette ville, à laquelle ils donnerent le nom de Rhodope ou Rhode, en mémoire de leur patrie, Il y en a qui disent que Rhoda ou Rhodope ayant été détruite, on la transporta au lieu où est aujourd'hui la ville de Roses. On a eu soin de la bien fortifier & d'en faire une ville de bonne défense. Elle se glorifie d'avoir été la seule ville de Catalogne qui ait toujours été fidéle au roi Philippe V. * Poblac. de Espana, fol. 250.

Des ifles de Medes à la pointe de Calafiguiere, qui est la pointe du nord-est de la baye de Roses, il y a environ quinze milles au nord 6 vers l'est. Entre les deux on voit un grand golfe qu'on appelle la baye de Roses, qui a environ douze milles d'ouverture, & presque autant d'enfoncement. La reconnoissance de cette baye est facile, tant par ce grand enfoncement de terrein qu'on ne voit point de loin, que par les isles de Medes, qui se diftinguent fort en approchant; & par la pointe du nord ou de Calafiguiere qui est très-haute. En approchant tant soit peu de terre, on découvre plusicurs villes & villages dans une très-grande plaine. On voit entre autres la ville de Castillon, qui paroît vers le milieu de la baye, avec une grande église au milieu de cette ville, qui semble être sur le bord de la mer, quoiqu'elle en soit éloignée d'une bonne lieue. Environ à une lieue au sud de Castillon, on voit un grand village nommé S. Pierre le Pescador, éloigné d'une lieue de la mer. * Michelot, Part. de la Méditer. p. 48.

Environ un bon mille au nord-ouest de bouton, est la citadelle de Roses. Cette forteresse est fort grande. Elle a cinq bastions, & de bons fosses avec des demi-lunes & d'autres ouvrages revétus, Elle est située sur le bord de la mer, dans une très-belle plaine, du côté du nord de la baye ; & on voit, du côté du bouton & près de la citadelle, plusieurs magasins de pêcheurs. On peut mouiller par toute la baye de Roses, avec toutes fortes de bâtimens, & même avec une armée navale. On mouille aussi loin & aussi près que l'on veut; mais le mouillage ordinaire, principalement celui des galères, est entre la citadelle & la pointe du bouton de Roses. La commandante mouille pour l'ordinaire devant deux gros figuiers, qui sont près d'une maison sur le bord de la plage, où l'on porte un amarre à deux longueurs de grélins de la plage, & une ancre au sud-ouest. D'autres mouillent plus près de la pointe du bouton, où l'on porte des amarres. On y est par trois, quatre, cinq à fix brasses d'eau, fond d'herbes vaseux. Ceux qui ont mouillé auprès de cette pointe ayant un amarre à terre, font à couvert des vents d'est-sud-est; mais il ne faut pas s'approcher de la citadelle, parce qu'il y a trop peu d'eau. Les vents depuis le sud-ouest, jusqu'au nord-ouest, sont souvent fort violens dans la baye. Le vent du nord l'est aussi quelquefois. Il passe entre deux hautes montagne, mais il ne cause pas de groffe mer. On peut mouiller aussi dans le fond de la plage, vis-à-vis de Castillon, par cinq à fix brasses d'eau, à la portée du canon de la plage. Les vaisseaux mouillent presque par le milieu de la baye, par quinze à dix-huit braffes d'eau, fond de fable vaseux. On peut faire de l'eau à l'ouest de la citadelle, dans un ruisseau qui passe dans le fossé. La latitude est de 42d 11', & la variation de cinq à 64.

ROSETTE, ROSSETTE OU ROUSSET, ville d'Egypte, sur le bras occidental du Nil, vers son embouchure à la gauche. Les Turcs l'appellent Baschet. Elle passe pour être le lien le plus délicieux de l'Egypte ; & quoiqu'elle foit fituée vers les 32d 'de latitude, l'air y est extrêmement rafraîchi par le vent du nord, qui vient du côté de la mer. Il y pleut même quelquefois, quoiqu'il pleuve très-rarement en Egypte, & presque jamais au Caire. Il s'y fait un grand commerce, parce que le canal du Nil, qui vient du Caire à Rosette, étant le plus considérable, on y transporte presque toutes les marchandises qui arrivent de la mer Rouge & de la haute Egypte. La ville est bien bâtie, & les maisons en sont commodes. Deux châteaux, qui font aux deux côtés du canal qui se jettent dans la mer, la défendent contre les Corsaires. Elle est d'ailleurs sans défense, ses murailles étant simples & fans foflés. Son enceinte n'est pas grande. De trois côtés elle est environnée de jardins, & de l'autre, d'un bras du fleuve, qui va se jetter dans la mer à cinq milles de là. Les vaisseaux ne peuvent pas remonter jusqu'à Rosette. Il n'y va que des saïques & des caramousals des Grecs, parce qu'ils ne tirent pas tant d'eau. Il y navige des germes, qui font des barques plates & découvertes, comme celles qui portent le fel fur le Rhône. Quand les eaux du Nil inondent l'Egypte, les galères viennent alors aisfément jusqu'à Rosette. Toutes les maisons font hautes & bien bâties, principalement celles qui font fur le bord du Nil. Tous les vivres font à grand marché. Des marais & des étangs, dont elle est environnée de toutes parts, y contribuent aux commodités de la vie. La plus grande incommodité que les habitans y souffrent, c'est que dans le mois de juillet & d'août, ils n'ont point d'autre eau à boire que celle qu'ils ont amassée auparavant dans les citernes plombées, & faites exprès, parce que la mer se poufle si avant en ce tems-là, qu'elle se mêle avec l'eau de la branche du Nil, qui en devient toute falée. 11 réside à Rosette un vice-conful François, qui est logé dans une okelle. C'est un vaste bâtiment, fait en façon de cloître avec une grande porte, & une basse cour environnée de magasins; & au-dessus il y a des galleries qui conduisent dans les chambres qu'on loue aux marchands.

Au milieu du chemin d'Alexandrie à Rosette, est un lac qu'on est obligé de traverser. Entre ce lac & cette derniere ville, on trouve dans une plaine à dix milles de toute habitation, une muraille bâtie en forme de petit oratoire. On y voit une grande urne, qui tient une charge de chameau d'eau. Cette urne eft couverte, & il y a une maniere de tasse ou d'écuelle de cuivre jaune, attachée au mur avec une chaîne, pour servir à ceux qui veulent boire. C'est un Turc qui a laissé cette fondation, & elle est toujours ponctuellement entretenue. Les Arabes obligent les habitans de Rosette à faire bonne garde toute la nuit. Ces voleurs se dépouillent tout nuds, & fe frotent le corps d'huile afin de n'être pas saisis aifément; s'ils font découverts & qu'on les poursuive, ils se jettent dans le Nil, qu'ils passent à la

nage.

Ceux qui prenent cette ville pour l'ancienne Canope, se trompent. Elle est à quelque distance de cette ancienne ville, laquelle étoit sur un terrein formé par le limon du Nil, au lieu que Rosette est sur un terrein naturellement folide & affez élevé. Il y a aujourd'hui, sur les extrémités de ce terrein, deux méchans châteaux, qui étoient autrefois près de la mer, & qui en sont à présent à quelque distance. Ce changement a été causé par le fleuve. Le Nil entraîne.avec lui du limon, qui étant repoussé par les vagues de la mer, se mêle avec du sable, & de ce mélange il s'en fait des élévations, qui se détruisent ensuite, ce qui fait qu'on demande ordinairement sur cette côte: Le Bogas est-il bon, est-il mauvais? afin de prendre des mesures justes pour entrer dans le canal. Ainsi le Bogas ou la petite isle qui est à l'embouchure du Nil, est quelquefois plus près de la terre, & quelquefois plus avancé dans la mer. Un jour il y a plus de fond, un autre il y en a moins, ce qui fait qu'on eft obligé d'y tenir de petits bâtimens, pour sonder à chaque moment. La chose n'étoit pas ainsi autrefois : on voit encore les restes de quelques digues, à la faveur desquelles ce paflage, aujourd'hui si dangereux, étoit toujours fûr. * Lucas, Voy. du Delta, 1. 4, p. 307, Choppin, Voy. d'Egypte, pag. 169. Réflexions sur l'Egypte, liv. 6,

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riale. Quelques-uns disent qu'elle fut bâtie en 1220. Zeyler, dans la Topographie de l'Alsace, la fait plus ancienne, car il dit qu'en 1220, Rosheim fut surprise par une troupe de Wallons venus de Lorraine; mais qu'y ayant fait la débauche, & se trouvant pris de vin, furent tous égorgés par les habitans. En 1385, cette ville fut toute réduite en cendres par un accident. Dans les guerres du dernier fiécle, elle souffrit beaucoup. Les troupes du duc de Mansfeld, entr'autres, la prirent d'assant, la pillerent, & paflerent au fil de l'épée une partie de ses habitans, sans distinction de sexe ni d'âge. Rosheim a été cédée à la France.

ROSIA. Voyez RHUSIUM.

ROSIENNE, ville du grand duché de Lithuanie, dans la Samogitie, à l'orient méridional de Medniki, sur une petite riviere qui se jette dans le Niemen. * De l'Isle, Atlas.

ROSIERES, bourgade de France, dans le Limousin, élection de Tulle, & au voisinage de la ville de ce nom. Cette bourgade est remarquable, parce qu'elle a donné la naissance au pape Clément VI. Quelques-uns, au lieu de Rosieres, écrivent Rofier.

2. ROSIERES, bourg de France, dans la Picardie, élection de Montdidier.

3. ROSIERES, abbaye d'hommes, en France, ordre de câteaux, fille de Bellevaux: elle est située dans la Franche-Comté, au diocèse de Besançon, à quatre lieues de Dôle & de Salins, au bailliage & fiége d'Arbois. Elle a été fondée le 29 de novembre 1132, & elle vaut par an à l'abbé environ deux mille livres de rente.

4. ROSIERES ou ROSIERES AUX SALINES, ville du duché de Lorraine, sur la Meurte, au bailliage de Nanci, à deux lieues de la ville de ce nom. Rosieres appartenoit à Matthieu 1, duc de Lorraine, qui la donna à Drogon avec Lenoncourt, en échange de Nanci. Ce n'étoit alors qu'un château & une simple seigneurie, qui est devenue considérable à cause de ses salines, où l'on fait une fort grande quantité de sel avec l'eau des sources salées que l'on fait bouillir. Les ducs de Lorraine, ayant réuni Rosieres à leur domaine, en tiroient un grand revenu. La source dont l'eau sert à faire ce fel, est dans une isle formée par la riviere. C'est là que sont les salines & l'église des jéfuites. Au milieu de la cour de la maison où se cuit le sel, font plusieurs perches attachées les unes aux autres, en façon de cordes élevées sur des pieux, depuis la source salée jusqu'à la riviere, qui fait tourner un moulin. Ce moulin, par le moyen de cette corde, faite de perches, fait jouer une pompe, qui tire l'eau salée du puits, dont la profondeur est de trente pieds. Cette eau tombe dans un réservoir, d'où elle passfe, par un canal fouterrein, dans le lieu qui fert à la faire cuire. Il est surprenant que l'eau de la riviere, qui n'en est éloignée que de vingt pas, ne l'emplisse point. Če puits est tout bordé en dedans de gros ais, qui fervent plutôt à foutenir la terre, qu'à empêcher l'eau douce d'y entrer. Lorsque le moulin à eau ne fait pas jouer la pompe, on employe des chevaux, qui, par le moyen d'une grande roue, qui fait descendre & monter un sceau, tirent l'eau du puits. L'église paroissiale est dédiée à S. Pierre. Le chapitre de la cathédrale de Metz est collateur de la cure, & curé primitif. Il perçoit les deux tiers des dimes, & le curé perçoit l'autre tiers. Il y a une communauté ecclésiastique, qui a quatorze cents soixante-quinze livres de revenu, outre plusieurs rétributions en nature. Cette communauté est chargée de trois cents messes par an. Il y a onze chapelles en titre, un prieuré de la Vierge ou des saints Innocents, fondé en 1623, par M. de Maillane, évêque de Toul, & qui est uni à la congrégation. L'hôpital est situé dans le fauxbourg. Il a cinq cents foixante-dix-huit livres de revenu. On y a uni la chapelle de S. Michel en 1613. Il y a aussi un couvent de cordeliers. Les dépendances de cette paroisse sont : la Crayere, le Rayeul, Xoudailles, la Grange, la petite Rosieres, Port-cieux, une partie de Cuitefeve. Il y a quelques oratoires dans ces métairies. L'hermitage de la belle croix, & celui de S. Sigismond, dépen dent aussi de Rosieres aux salines. * Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 147. Corn. Dict.

1. ROSIERS, lieu de France, dans la Touraine, diocèse de Tours: c'est une paroisse, dont la cure est à la collation de l'abbé de Preuilly. Il y a un prieuré considérable de religieuses de Fontevrault, nommé l'Encloître. Le roi y nomme.

Tome V.

X ij

P

2. ROSIERS, (cap des) dans l'Amérique septentrionale, situé près le cap Gaspé, forme le commencement de l'entrée du fleuve Saint Laurent.

1. ROSITO, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, aux confins de la Basilicate, sur la rive gauche de la riviere Acalandro, environ à trois milles du golfe de Venise. * Magin, Carte de la Calabre citérieure.

2. ROSITO ou CASTELLO DI ROSITO, bourgade d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, vers les confins de la Bafilicate, près de l'embouchure de la riviere Acalandro, environ à un mille, à l'orient de la ville de Rofito.

3. ROSITO ou TORRE DEL CAPO DI ROSITO, lieu d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, vers les confins de la Basilicate. Il y a dans ce lieu une tour de garde, bâtie sur la côte du golfe de Venise, à l'embouchure de la riviere Acalandro, sur sa rive méridionale, qui forme en cet endroit une espéce de

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ROSMANO, bourg de la Sicile, dans le val de Noto, fur le bord méridional du Dictaino. De l'Isle marque des ruines dans cet endroit.

ROSMARINI, riviere de Sicile, dans le Val-Demona. Elle a sa fource dans les montagnes de Sori. Elle coule en serpentant du midi au nord, baigne le marquisat de Militello & le comté de San-Marco, & se jette dans la mer entre Pietra di Roma & San-Fratello. C'est le Chydas des anciens.

L

ROSMARKY, ville d'Ecosse, dans la province de Ros, au voisinage de Chanonry. Davity, Ecoffe, p. 382, dit que Rosmarky est la plus ancienne ville de la province, & qu'elle étoit autrefois renommée pour les reliques de S. Boniface, & pour les tombeaux des parens du même faint.

ROSNAY, comté de France, dans la Champagne, diocèse & élection de Troyes. C'est un des sept anciens comtés-pairies de Champagne. Il fut érigé en comté par Thibaut, comte de Champagne, en faveur d'Henri son frere. Après la réunion de la Champagne à la couronne, conne, le roi Jean renouvella cette érection en 1360. Rosnay a appartenu long-tems à la maison de Luxembourg, d'où il passa en 1640 à la maison de l'Hôpital, & peu après la princesse de l'Islebonne l'ayant acheté, le donna par testainent au prince de Commercy. Il y a soixante fiefs qui en relevent.

ROSNETH, péninsule d'Ecosse, au comté de Lennon. Elle eft formée par le Loch Loung à l'occident, par l'embouchure de la riviere Glotta ou Clyd au midi, & par le Gherr-Loc à l'orient : l'isthme qui la joint au comté de Lennox, est au septentrion. La longueur est à peu près de huit milles, & la largeur de quatre. Elle a des terres affez fertiles, & ne manque point de pâturages. Quelques-uns lui donnent le nom d'ifle mal à propos, à ce que je crois, & au lieu de Rosneth, Allard écrit Rosnieth. Il y a dans la partie méridionale de cette ifle un village appellé aussi Rosneth. * Blaeu, Atlas.

ROSNY, bourgade de France, dans la Normandie, fur la riviere de Seine, entre les villes de Mante & de Vernon, avec titre de marquisat, & un grand & beau château. Ce lieu est peu éloigné de Rouboise, où l'on trouve tous les jours sur les dix heures du soir un bateau couvert qui remonte à Poissy, & qui passe par Mante & Meulan, dans le chemin de Rouen à Paris. Il est souvent rempli de plus de fix-vingts personnes. * Corn. Dict. Mémoires dreffés fur les lieux en 1704.

ROSOY. Voyez RosAY.

ROSPE, bourg d'Allemagne, dans la Wétéravie, au comté de Witgenstein. * Hubner, Géogr.

ROSS; on nomme ainsi l'une des provinces septentrionales d'Ecosse: elle est la plus grande de ces provinces, & s'étend d'une mer à l'autre. C'est un pays montagneux & plein de bois. Il produit du pâturage, mais fort peu de blé. Le bétail & les bêtes fauves y abondent. Entre ses lacs

celui qu'on appelle Loch-Ew est au couchant, environné de bois de tous côtés, où l'on faisoit autrefois beaucoup de fer. Loch-Brien est plus au nord, & n'est proprement qu'une baye, où se fait toutes les années une grande pêche de harangs. On appelle Kintail cette partie de la province qui fait face à l'ifle Sky, dont elle est séparée par un détroit; Glenelcheg, le territoire voisin de celui-là, appartenant au comte de Seaforth, chef de l'ancienne & illuftre famille de Mackenzies, qui a un château dans une ifle du détroit dont je viens de parler; & Ardroffe, les parties méditerranées, qui sont pleines de montagnes inhabitées. Audessus de Loch-Brien, on trouve Affsynt, avec un promontoire qui avance fort dans la mer, & qui produit quantité de marbre. Ce territoire n'est pas fertile en blé; mais on y trouve beaucoup de chevaux, de bétail & de bêtes fauves. * Etat présent de la grande Bretagne, t. 2, p. 277.

Vers l'Océan germanique, on trouve la baye de Dornock ou de Tayn, ainsi appellée des villes de même nom, située fur cette baye. Et au midi de cette baye le château de Fowlis, qui appartient au chef de la famille de Monro; celui de balnagowan, à la famille de Rofs, dans cette province, & un peu plus bas Milton, qui est à la famille d'Innes. La baye de Cromarty est plus au midi. Elle prend fon nom de la ville de Cromarty, située sur cette baye, & qui communique fon nom à toute la peninsule. C'est là qu'on trouve aussi Chanrie, ville agréablement située dans une vallée, entre des collines fertiles. Elle étoit autrefois un siége épiscopal, orné d'une belle cathédrale, avec un château où l'évêque demeuroit. Le comte de Seaforth y a une belle maifon. Beaulieu, qui étoit autrefois une belle & riche abbaye, est sur la riviere Farrar, qui entre dans cette baye, & le lord Lovet en est le propriétaire. Le château de Kildun, qui appartient au comte de Seaforth, est sur une autre riviere qui s'appelle Connel ou Conan, & qui se jette dans la même baye. Il y avoit autrefois des comtes de Ross; mais ce pays fut annexé à la couronne sous le regne de Jacques III.

1. ROSSA OU LA ROSA, ville d'Asie, dans la Natolie, sur le golfe de Macri. Quelques - uns croyent que c'est l'ancienne ville Caunus de la Carie. Voyez CAU

NUS.

2. ROSSA, petite isle de la mer Méditerranée, sur la côte méridionale de l'isle de Sardaigne, dans un golfe formé par les caps Viti & del Orfo. Carte marine des côtes de Sardaigne, chez van Keulen.

ROSSANO, en latin Roscianum ou Rossanum, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, dans les terres, à deux ou trois milles du golfe de Venife, est située sur une petite riviere qui se jette dans le Celano; & fon assiéte est assez forte, étant environnée de rochers. Il se pourroit faire que ce soit cette ville que Procope, 1.3, c.30, dans son histoire de la guerre contre les Goths, nomme Ruffianum, & dont il dit que les habitans n'ayant plus ni vivres, ni espérance d'être secourus, envoyerent Gudila & Déopheron vers Totila pour lui demander pardon & grace. Totila promit de pardonner à tout le monde, excepté à Chalazare, à cause qu'il avoit violé la capitulation. Totila étant entré dans la place, fit couper les mains & les parties naturelles à Chalazare, puis il le fit mourir. Il ôta aux habitans tous leurs biens; mais il ne leur fit aucun mal. On voit dans les notices grecques du huitiéme fiécle, que cette ville étoit un évêché sous Regio. On y transfera ensuite l'évêché de Thurium, & on l'érigea enfin en archevêché vers l'an 1193. Elle est des dernieres villes de l'Italie qui ayent quitté le rit grec. Les évêchés fuffragans de Rossano font, Thurium transferé à même, & Bisignano. * Magin, Carte de la Calabre citérieure. Commainville, Table des évêchés & archevêchés.

Rolfano

1. ROSSE ou Ross, petite ville d'Angleterre, dans le comté de Hereford sur la riviere de Wye, a droit de marché ; & eft renommée à cause de ses forges.

2. ROSSE, ville d'Irlande, dans la province de Mommonie ou Mounster, au comté de Cork, à seize milles au fud-ouest de Bandon Bridg, sur le bord de la mer, n'est aujourd'hui qu'un simple village, dont l'évêché est réuni à celui de Cork. Roffe donne le titre de comté à la famille des Parsons. * Etat présent de la grande Bretagne, t. 2, p. 50.

3. ROSSE ou Ross, ville d'Irlande, dans la province de Leinster, au comté de Wexford dans la baronnie de Bantry, sur la rive gauche du Barrow au midi de Loughling. * Etat présent de la grande Bretagne, t. 3, p. 45.

4. ROSSE, que quelques cartes appellent Roffehaff, baronnie d'Irlande, dans la province de Connaught au comté de Gallway, & la plus septentrionale dans toutes celles de ce comté, est bornée au couchant par celle de Ballinananen. * Etat présent de l'Irlande. p. 28.

1. ROSSELAER, (prononcez ROSSELAR ) ancienne baronnie des Pays-Bas, dans le Brabant, à deux lieues de Louvain. Le baron de Rosselaer eft chambellan héréditaire des ducs de Brabant. * Dictionaire géogr. des PaysBas. Zeyler, Topogr. Brabant. p. 73.

2. ROSSELAER ou ROSSELAR, ville des Pays-Bas, dans la Flandre. Elle pafla par succession avec le bourg de Torout, & le village de Vinendale, de la famille de Ravenstein aux ducs de Cléves. * Zeyler, Topogr. Flandriæ, p. 187.

1. ROSSENA, comté d'Italie, enclavé dans le Modenois, qui le borne au nord à l'orient & au midi; & la Lenza l'arrose au couchant, * Magin, Carte du Modenois.

2. ROSSENA, petite ville d'Italie, dans le comté de même nom, dont elle est le chef-lieu. Voyez l'article précédent.

ROSSES, ROSSE ou Rousses, lac de France, dans la Franche-Comté, dans la grande judicature de saint Claude, aux confins du bailliage de Pontarlier, au pied du mont Jura. On en dit des chofes qui seroient merveilleuses, si elles étoient vraies. On prétend qu'au dessus de l'eau, dont ce lac est rempli, il se forme une forte de terre argilleuse, qui s'endurcit tellement, qu'elle paroît de la terre ferme; enforte que les gens de pied marchent aifément dessus; ce que ne peuvent faire ni les chevaux ni les chariots. Les pluyes n'enflent point ce lac; mais, lorsque le tems doit devenir clair & serain, ses eaux grossislant inondent tout le plat pays voisin. * Jaillot, Atlas. Corn. Dict.

ROSSIA OU CAPO ROSSIA, cap d'Italie, sur la côte du golfe de Tarente, entre l'embouchure du Lucino & celle du Celano. On croit que c'est l'Athenaeum Promontorium des anciens. * Magin, Carte de la Calabre citérieure. ROSSII. Voyez ROXOLANI.

ROSSILLON, bourg de France, dans le Bugey, paroisse du diocèse de Belley, avec titre de comté, dont la justice ressortit au bailliage de Belley: bourg qui députe aux assemblées de Belley. * Garreau, Description de la Bourgogne, édition de 1734.

ROSTAIL, village d'Allemagne, dans la Franconie, proche de Cadelsburg, & Krottenbach. Il y a dans ce village les tombeaux d'Ernest, duc de Baviere, & de fainte Erbergarde son épouse, née princesse Palatine, & fœur de fainte Cunigonde. Zeyler, Topogr. Franconiæ.

ROSTEL ou RUSTEN, ville de Syrie, selon Davity. Syrie, p. 75, qui cite Cotovic. Il dit qu'on ne voit que les ruines de cette ville, qu'elle est entierement abandonnée, & qu'on la prend pour l'ancienne Sebastopolis. Il ajoute que l'Oronte, qui est nommé dans le pays Assi, lave la pointe de Rostel, du côté du sud, qu'il y a fur ce fleuve un pont fait de grandes pierres, long de deux cents pieds, & large de seize, avec dix arcades. Affez près de là on voit le petit mont de Bellarbei, dont les terres sont d'un grand

rapport.

ROSTOCK OU ROSTOCH, ville d'Allemagne, au du ché de Mecklenbourg, sur la riviere de Warne ou Warna, à une lieue de la mer Baltique. Les auteurs ne sont pas d'accord sur l'origine du nom de cette ville. Tout ce que l'on dit de l'origine du nom de cette ville a si peu de fondement, qu'il ne s'y faut pas arrêter. Ce n'étoit en 329 qu'un simple village habité par des pêcheurs. On n'a fur le tems & la maniere dont elle devint une ville, que des traditions fort incertaines. Elle paroît avoir toujours dépendu des ducs de Mecklenbourg, à qui elle faifoit ferment de fidélité. Elle a souvent été inquiétée par les rois de Danemarck, qui l'ont possédée à diverses reprises. En 1317, ils la donnerent en fief à Henri de Mecklenbourg. Cependant quand Albert, roi de Suéde, né duc de Mecklenbourg, & le sénat de ce royaume, confirmerent à Waldemar, roi de Danemarck, la possession de la Gothlande,

de son côté ce prince renonça aux droits qu'il prétendoit avoir sur Rostock & sur le duché de Mecklenbourg. En 1408 & en 1436, les bourgeois se révolterent contre les magistrats, les déposerent & les chasserent; mais la derniere fois le sénat déposé fut rétabli par l'entremise des autres villes anséatiques, à condition qu'il gouverneroit conjointenment avec le nouveau sénat qui avoit été élû. En 1471, cette ville fut désolée par une peste cruelle qui lui enleva presque tous ses habitans, & en 1518 elle fut encore affligée du même fléau. Depuis le changement de religion les bourgeois se souleverent encore contre leurs magistrats en 1570. Ils nommerent soixante d'entre eux pour gouverner. Ce soulevement dura jusqu'en 1565, que Jean Albert, duc de Mecklenbourg entra par ordre de l'empereur avec ses troupes dans Rostock, & y rétablit l'ordre, après avoir rafé les murailles, & privé les bourgeois de leurs priviléges, qui leur fut néanmoins rendus trois ans après; mais ils n'oferent faire relever leurs murailles. En 1573 ayant encore eu des disputes entre eux, les choses furent réglées, de façon que la ville reconnut deux freres, Jean Albert & Ulric, ducs de Mecklenbourg, pour leurs fouverains héréditaires, & leur firent hommage en 1574. Quoique le duc de Mecklenbourg soit présentement reconnu pour seigneur de Rostock, elle ne laisse pas d'être libre en quelque forte, à cause des grands priviléges dont elle jouit. Elle a jurisdiction haute, moyenne & bafle, avec exemption de toutes gabelles, & les droits & franchises de la ville de Lubeck. Elle est gouvernée par divers corps de magistrature, ausquels la bourgeoisie a part. * Zeyler, Topogr. Sax. infer.

On la divise en trois parties, qui font la vieille ville, la neuve & la moyenne, séparée de la vieille par un bras de la Warne. Outre les quatre paroisses de faint Jacques, de Notre-Dame, de saint Pierre & de saint Nicolas, il y a une quantité d'églises très-belles, dont on a changé les couvents en écoles ou en hôpitaux, excepté celui de fainte Croix, où il y a encore un monaftere de filles. Cette ville a trois grandes places, la vieille, la moyenne & le marché aux chevaux. Elle a sept grandes portes, quatorze petites, sept petits ports, & un grand port fort avantageux au commerce, quoique les gros vaisseaux n'y puiffent pas entrer. On est obligé de les charger & de les décharger à l'embouchure de la Warne. Il y a une université, qui est une des plus anciennes de l'Allemagne. Elle a été fondée en 1490 par Jean & Albert, ducs de Mecklenbourg, & par le magistrat de la ville; de forte que la moitié des professeurs est entretenue par le duc de Mecklenbourg, & l'autre moitié par le magiftrat. Les évêques de Swerin font chanceliers perpétuels de cette université.

La SEIGNEURIE DE ROSTOCK comprend cette ville & celle de Sultz.

ROSTOF ou Rostou, ville de l'empire russien, dans le duché auquel elle donne fon nom. Elle est située sur le lac de Cotorei ou Kotris, formé par un torrent de même nom, qui se jette dans le Volga à fix lieues de là auprès de Jaroflow. C'est le siége d'un métropolitain. Cette ville a quantité d'églises bâties de pierre. Le monastère de PeuterŻarewitz, qui est entouré de maisons, n'est qu'à une demilieue de Rostow. * De l'Ifle, Atlas. Corn. le Bruyn, Voyage de Moscou, t. 3, p. 63. & t. 5, p. 270.

Le DUCHÉ DE ROSTOW est borné an nord par celui d'Yeroflawle ou de Jeroslaw, à l'orient par celui de Susdal, au midi par le duché de Moscou, & à l'occident par le duché de Tuer. Rostow étoit autrefois le premier duché de la grande Russie après celui de Novogorod; & on le donnoit pour apanage aux seconds fils des grands ducs. Jean Basilowitz, ne pouvant souffrir de souverain au milieu de ses états, fit massacrer le dernier duc de Rostow en 1565, & réunit le duché à son domaine. Les habitans de ces quartiers vivent de la culture de l'ail & des oignons. Les principaux lieux du duché de Rostow, font: Roftow, Mologa, Uglitz, Pereslavie, Chlopigrod, Semibratoff ou les sept freres, Gna, Imbilova, Nova, Basma nova.

ROSTRAPP, montagne & désert, en Allemagne, au duché de Brunswic-Lunebourg, dans le comté de Blanckenbourg Reinstein. * Zeyler, Topogr. ducat. Brunsw.& Luneb. p. 178.

ROSTRÉNEN, bourg de France, dans la Bretagne, au diocèse de Kimper, à quatre lieues de Karhais du côté de l'orient, à fix de Pontivy, & à neuf de Moncontour.

ROSTRATA-VILLA, lieu d'Italie. L'itinéraire d'Antonin le met sur la route de Rome à Rimini, entre Rome & Ocricoli, à vingt-quatre milles de la premiere de ces villes & à vingt-cinq milles de la feconde.

ROSTRUM NEMAVIÆ, ville de la Vindelicie, est marquée dans l'itinéraire d'Antonin, sur la route de Lauriacum à Brigantia, entre Augsbourg & Campodunum, à vingt-cinq milles de la premiere de ces places & à trentedeux milles de la seconde. Simler dit que c'est aujourd'hui Memmingen.

ROSWANGEN, ROSWEIN ou RUSPEN; en latin Rusvinum, ville d'Allemagne, dans la Saxe, sur le bord de la riviere Mulda, entre Dobeln & Nossen, près de l'abbaye de Zell, à laquelle le fondateur Othon donna cette ville en échange du village d'Ober-Lausniz, où fut bâtie la ville de Freyberg, après la découverte des mines de ce nom, * Zeyler, Topogr. Sax.

ROT, ville d'Allemagne, dans la Franconie, au marquisat d'Anspach, sur une petite riviere de même nom. Cette petite ville, qui est à cinq milles de Nurenberg, a un château & une seigneurie. * Zeyler, Topogr. Franconiæ.

1. ROTA Ou ROTHA, bourgade d'Espagne, dans l'Andaloufie, sur la côte du golfe de Cadix, entre la ville de ce nom & l'embouchure du Guadalquivir. On la prend mal-à- propos pour l'ancienne Virgao, qui n'étoit point sur la côte, puisque l'itinéraire d'Antonin la place entre Calpurniana & İlliturgis. * Jaillot, Atlas.

2. ROTA. Voyez au mot Ad l'article AD-ROTAM. ROTALIANUS-CAMPUS, territoire d'Italie, aux environs de la ville de Trente, à ce qu'il paroît par un passage de Paul-Diacre. * Longobard. l. 3.

ROTAN Ou RUATAN, ifle de l'Amérique septentrionale, dans le golfe de Honduras, à l'occident de l'ifle de Guanaja. * De l'Ifle, Atlas.

ROTARIA. Voyez au mot Ad l'article AD-ROTAM.
ROTARIUM. Voyez au mot Ad l'article AD - Ro-

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ROTELEN ou ROTHELIN, petite ville d'Allemagne, dans le marquisat de Bade, à une licue de Bâle, avec un très-beau château. La ville & le château appartiennent au margrave de Bade-Dourlach. Leopold seigneur de Rotelen, prévôt de l'église de Bâle, en fit donation en 1315 à Henri V, margrave de Bade de la branche de Hochberg. Ce prince y transfera la résidence qu'il faisoit auparavant au château de Sausenberg. C'est à cause de Rotelen que les ducs de Longueville sortis d'une fille du marquis de Hochberg, dont le marquisat est possédé par la maison de BadeDourlach, se nommoient marquis de Rothelin, quoiqu'ils ne tinssent de ce côté-là que Neuf-Châtel & fes dépendances. * Zeyler, Topogr. Alfatiæ, p. 49. D'Audifret. Geogr.

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1. ROTENBERG, ROTENBURG ou RODENBORG, ville d'Allemagne, au cercle de Westphalie, dans l'évêché de Ferden, au voisinage de la ville de ce nom. Cette ville a un château. Gaspar Bruschius, dans son traité des évêchés de l' Allemagne, c. 14, dit que Nicolas, trentefixiéme évêque de Ferden, fit fortifier le château de Rotenberg, & que Berthold, quarante-neuvième évêque, fit entourer la ville & les fauxbourgs de fosses & de murailles. En 1547 le château & la ville furent réduits en cendres. L'un & l'autre ayant été rétablis, fouffrirent beaucoup dans les guerres du dernier siècle. * Zeyler, Topogr. Westphal, F. 61.

2. ROTENBERG, château & seigneurie d'Allemagne, dans la Franconie, près de la ville de Nurenberg. Otton comte palatin du Rhin, acheta ce château en 1478 durant les troubles de l'Empire, & il en fit un magasin. * Zeyler, Topogr. Franconiæ.

3. ROTENBERG, ville d'Allemagne, en Franconie, dans l'évêché de Wurtzbourg.

1. ROTENBURG, (prononcez ROTENBOURG) ville libre & impériale d'Allemagne, dans la Franconie, sur la riviere de Tauber. Cette ville, qu'on appelle communément le grenier de Nurenberg, avoit anciennement des comtes de même nom, qui tiroient leur origine des anciens

Sicambres. Leur succession est incertaine jusqu'au tems de Werner, qui succéda au dernier comte de Rotenburg, nommé Ratulphe, & fut déclaré duc de Franconie en 897. Cette ville, qui n'étoit d'abord qu'un château, fut achevée de bâtir en 515. Einhard, dernier duc de Franconie & comte de Rotenburg, fut élu évêque de Wurtzbourg en 1098, & mourut en 1114. Après sa mort la succession mâle des ducs de Franconie & comte de Rotenburg, étant éteinte, ces pays échurent à l'empereur Henri IV. Henri V, fils & fuccesseur de cet empereur, donna le duché de Franconie & le comté de Rotenburg à Conrad III, duc de Suabe son neveu. Frédéric, fils de Conrad III, mourut sans descendans males, & laissa par héritage tous ces pays à Frédéric, premier empereur de la maison de Suabe, qui donna le duché de Franconie à l'évêque de Wurzbourg, dont les succesfeurs les poffédent encore, & fe disent évêques de Wurzbourg & ducs de Franconie. Ce même empereur érigea la ville de Rotenburg en ville libre de l'Empire avec tous les priviléges, dont les autres villes impériales jouissent. Les empereurs y avoient des juges, qu'on appelloit burggraves, parce qu'ils logeoient dans le bourg ou ancien châ teau, lequel ayant été ruiné par un tremblement de terre en 1356, l'empereur Charles IV permit aux bourgeois de le démolir, & les burggraves furent alors appellés juges impériaux. Ils exercerent leur charge jusqu'à ce que le même empereur transféra toutes les prérogatives de leurs fonctions au magistrat de la ville, qui en jonit encore à présent de même que les autres villes libres de l'Empire. Cette ville a de beaux édifices publics, des canaux très-utiles & des maisons affez régulieres. En 1406 le burggrave de Nurenberg tenta inutilement de prendre la ville de Rothenbourg. Elle fut prise par les Suédois en 1631, après la bataille de Leipfic, & reprise au mois d'octobre de la même année par le duc de Lorraine, général des troupes impériales. Les troupes suédoises, françoises, impériales & bavaroises la prirent, & la ruinerent tour à tour dans les siécles passés. Tous les habitans de la ville & du comté de Rotenburg font luthériens.

2. ROTENBURG, ville d'Allemagne, dans le pays de Hesse, située entre des montagnes, sur la riviere de Fulda, est divisée en deux parties, la vieille & la neuve. Dans la vieille ville il y avoit un château qui fut démoli par les Impériaux en 1212, & dans la neuve il y a une église, & un chapitre composé autrefois d'un doyen & de douze chanoines, fondé en 1370, par les landgraves de Hesse. Depuis la révolution arrivée dans la religion, la fondation en a été appliquée à vingt prédicateurs âgés, qu'on y nourrit, & à un doyen, qui en est le directeur. En 1574 Guillaume IV, landgrave de Hesse, renouvella entierement le château de Rotenburg, qu'il orna d'un beau jardin, & d'une église toute bâtie d'un marbre blanc, qu'on trouve proche d'un bourg nommé Morffen, situé sur la riviere de Fulda, au-dessous de la ville de Rotenburg. * Zeyler, Topogr. Haffiæ, p. 68.

3. ROTENBURG, ville d'Allemagne, dans la Suabe, au comté d'Hohenberg, sur le Necker, avec un château de même nom, & titre de comté. Il y avoit autrefois dans le même lieu une autre ville appellée Landscron, qui fut entierement renversée par un tremblement de terre en 1212. De ses ruines on bâtit Rotenburg en 1271 ou 1280. Sur une montagne du voisinage font les murailles d'un vieux château aussi appellé Rotenburg; & plus bas quelques ruines de l'ancienne ville. Dans une vallée qui n'est pas éloignée, & qu'on appelle la VALLÉE DE ROTENBURG, on trouve la source des eaux minérales, connues sous le nom d'eaux de Rotenburg ou de Nidereau. Elles sortent en bouillonnant, & font propres à la guérison de diverses maladies.* Zeyler, Topogr. Sueviæ, p. 67.

4. ROTENBURG, bourg d'Allemagne, dans la basse Baviere, sous la régence de Landshut, avec château, a un district, dans lequel sont compris sept châteaux, quarante-neuf petits bourgs & quelques villages.

5. ROTENBURG, petite ville d'Allemagne, dans l'évêché de Spire. Frideric I, comte palatin du Rhin, s'empara de cette ville & de ses dépendances en 1452; & la garda par un traité fait entre lui & l'évêque de Spire; mais Philippe de Rosenberg, évêque de Spire, la racheta ensuite de Philippe, électeur palatin, pour le prix de quatorze mille Horins.

ROTENCKIRCHEN, château & seigneurie d'Alle

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