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SAUQUEVILLE, bourgade de France, dans la Normandie, au pays de Caux, fur la petite riviere de Scie, à une lieue & demie au-dessus de Dieppe, & à un quart de lieue au-dessous de Charlemesnil. Son église paroissiale & collégiale est desservie par fix chanoines, dont le doyen est le chef. Entre Sauqueville & Saint-Aubin, sur le territoire de la paroisse d'Offramville, qui est très-peuplée, & située sur la même riviere de Scie, on voit une source très-abondante, qui fournit de l'eau à toutes les fontaines de Dieppe. * Corn. Dict. fur des Mém, dresssés fur les lieux.

1. SAURA, ville de la Sufiane: Ptolomée, 1.6, с. 3, la inarque dans les terres.

2. SAURA, ville qu'Etienne le géographe donne aux SAUNITÆ, peuples de la grande Grèce.

xic.

SAURÆ, peuple de la Thrace, selon Phavorin, Le

SAURIANA. Voyez SARA, 2. SAURI-JUGUM, montagne du Péloponnése, dans l'Elide: Paufanias dit, l. 6, c. 21, au-delà du fleuve Ery

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manthe, vers le mont Saurus, on voit un vieux temple d'Hercule, qui tombe en ruine, & la sépulture de Saurus, fameux bandi qui infestoit tout ce canton, & qui fut tué par Hercule. Une riviere, qui a sa source au midi, paffe au pied du mont Saurus, & va tomber dans l'Alphée, visà-vis du mont Erymanthe.

SAURI-FONS, fontaine de l'isle de Crete, à douze stades de la caverne du mont Ida. Plutarque, Hift. Plantar. l. 4, c.5, remarque qu'au voisinage de cette fontaine il y avoit quantité de peupliers noirs qui portoient du fruit. J. Meurfius, Creta, c. 6, feroit tenté de croire qu'il faudroit lire ainsi ce passage de Claudien :

Estus habet Cretam, pereunt sylvaque, lacusque,
Graminaque & fontes Sauri.

Au lieu de & fontes Sauri, on a toujours lû dans ce poe te, & fontes Sacri, leçon qui pourroit pourtant se sou

tenir.

SAURIA, ville de l'Acarnanie, selon Diodore de Sicile, 1. 19, cité par Ortelius.

SAURIUM, ville de l'Espagne Tarragonnoise, suivant ce passage de Pomponius Mela, 1. 3, c. r, Per eosdem [Cantabros ] & Salenos Saurium; mais comme quelques manuscrits, au lieu de ces mots portent Per Eunos & Salenos Saurium, & d'autres pereundi & Salenos, cette variété de leçons empêche qu'on ne puiffe dire rien de certain touchant le nom de cette ville, qui n'est connue, je pense, d'aucun autre ancien.

SAURLAND, nom qu'on donne, en Allemagne, au duché de Westphalie. Ce pays, qui dépend de l'archevêché de Cologne, fait partie du domaine séparé. Il confine avec les évêchés de Munster & de Paderborn, le comté de la Marck, le landgraviat de Hefle, & le comté de Waldeck. En 1180, l'empereur Frédéric Barberousle le donna avec le duché d'Angrie, à Philippe d'Heinsberg, archevêque de Cologne, des dépouilles de Henri le Lion, duc de Saxe & de Baviere; & en 1368, Géofroi, dernier comte d'Arnsberg, vendit ce comté, qui fait partie du Saurland, à l'électeur Cunon de Falckenstein. Arnsberg est la ville capitale de ce pays, qui renferme plusieurs bailliages, dont les meilleurs font ceux d'Arnsberg, de Balré & de Brifon. Les autres lieux les plus remarquables sont Molheim, Werle & Stadsberg. Ce pays n'est pas si fertile que celui du diocèse de Cologne. Le commerce de ses habitans consiste en bierre, en chair salée; & c'est de-là qu'on tire ces excellens jambons qu'on nomme, mal à propos, jambons de Mayence, parce que le plus grand débit s'en faisoit autrefois aux foires de Mayence & de Francfort.* D'Audifr. Geogr. t. 3, p. 237.

SAUROMATE, nom que les Grecs donnent aux peuples que les Latins appellent ordinairement Sarmates; & c'est un nom commun & général pour désigner principalement la partie de la Scytie voisine du Tanaïs, ou des Palus Méotides. Les Sauromates, dit Pomponius Mela, 1. 1, c. 19, possédent les bords du Tanaïs & les terres voisines. Dans un autre endroit, 1.2, c. 1, il ajoute que les Agathyrses & les Sauromates entonrent les Palus Méotides. Plie, l. 10, Ep. 14, fait mention du roi des Sauromates, ou de Sarmatie; & fur une médaille frappée sous Severe & décrite par Spanheim, on lit ces mots : BAΣΙΛΕΩΣ CAYPOMATOY. * Cellarius, Géog. ant. l. 2, c. 6.

ne,

SAUROMATUM ARVA. On trouve dans Aufone, in Mofell. Idyl. ce mot que quelques-uns rendent par le Hundsruck, pays d'Allemagne, aux environs de la Moselle, & dont le nom pourroit fignifier le refuge des Huns. Ainfi les Huns, qui au sentiment de plusieurs auteurs, ont donné leur nom à ce pays, peuvent avoir été nommés par Aufone Sauromates, c'est-à-dire, Sarmates; car tous les 'auteurs classiques s'accordent à dire que les Huns étoient originaires de la Sarmatie.

ŠAUROMATIDES ou SAUROPATIDES. Eustathe & Etienne le géographe disent qu'on donna ces noms aux

Amazones.

SAURONA. Voyez RAMULA.
SAUS. Voyez SAVUS.

SAUSAY, riviere de France, dans le Vexin françois.

chapitre. * Corn. Dict. sur des mémoires dreslés sur les lieux

en 1704.

2. SAUSSAYE, (la) prieuré de bénédictins, en France, à deux lieues au midi de Paris, près de Villejuifve. Louis le Jeune fit beaucoup de bien à cette maison, qui n'est pas aujourd'hui fort riche. Ce prieuré rapporte fix mille livres.

SAUSSEUSE, prieuré de France, dans la Normandie; au Vexin normand, sur la paroisse de Tilly, à une lieue de Vernon, de Gasni & de Panilleuse, diocèse de Rouen, en latin Salicofa. C'est un prieuré de chanoines réguliers de l'ordre de faint Augustin & de la réforme du P. Moulin. L'enclos eft grand, l'église est assez bien bâtie, & le monastère & les jardins en sont propres. Du côté de Vernon on voit un bois, & du côté de Tourny des campagnes trèsfertiles en bons bleds. Le prieuré de Saussense nomme aux cures régulieres de Tilly, de Bosjerôme, d'Haricourt, d'Heubecourt, de Valcorbon, de Four, de Beauregart, d'Avenes près de Magny, & de Basqueville près d'Andely. Il nomme autli à deux prieurés simples & à deux cures non régulieres. De Valois dit qu'il a pris fon nom des faules qui y étoient en abondance. Dom Hugues Menard en a tiré un excellent monument sur la messe, qu'il a publié après le sacramentaire de saint Grégoire. Cette maison eft maintenant possédée par ceux de la réforme de saint Lo de Bourgachard.

SAUSSILANGES on SAUXILANGES, bourg de France, dans l'Auvergne, à sept lieues de la ville de Clermont, en tirant vers le midi. Dans ce bourg nommé en latin Celfiniacus, Celfinia, ou Celfiniana, on voit un célébre monastère qui porte le même nom, & qui est de l'ordre de Cluni. L'abbaye royale de Maulieu n'en est éloignée que d'une lieue.

SAUSSAY, abbaye de filles, ordre de câteaux, dans le Hainaut françois, à une lieue de Tournay, à la droite, & près de l'Escaut, dans le diocèse de Cambray.

SAUSTIA, ville d'Afia, dans la Natolie & dans l'Aladouli. Cette ville, qui est aujourd'hui fort délabrée, étoit autrefois la métropole de la premiere Arménie, dans l'exarcat du Pont. Outre l'évêque grec qu'elle a encore à présent, on y met un archevêque arménien sous Ecsmaisin, & dont la résidence est au monastère de Surbuscan ou de sainte Croix, qui n'en est pas éloigné. * Commainville, Table des évêchés.

1. SAUT DU BUISSON, cataracte de l'Amérique feptentrionale, au Canada, dans le grand fleuve de SaintLaurent, à dix-huit lieues de Montreal, près du saut des cédres.

2. SAUT DES CÉDRES, cataracte de l'Amérique septentrionale onale, au Canada, dans le fleuve de SaintLaurent, environ à dix-huit lieues au-dessus de la ville de Montréal.

3. SAUT DE LA CHAUDIERE, village de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle France. C'est un village d'Abenakis chrétiens, à deux lieues au sud de Quebec. Les habitans se sont partagés en deux colonies ou mis

Cette petite riviere se forme de plusieurs ruisseaux qui s'as-sions, sous les soins des PP. Jésuites.
semblent un peu au-dessus de Nefle. Elle court enfinite du
nord au midi, & va se perdre dans l'Oise, à la droite au-
dessus de l'isfle Adam. On la nomme aussi SAUSERON.

SAUSENBERG, château fort ancien, en Allemagne. C'est où les marquis de Bade, de la branche de Hochberg, avoient établi leur résidence. La seigneurie de Sausenberg est entre celles de Baden Weiler & de Rotelen. Les landgraves de Brisgaw l'acquirent de l'abbé de saint Blaise, en échange d'autres terres, & lui donnerent le titre de landgraviat. * D'Audrifret, Geogr. t. 3.

1. SAUSSAYE, village de France, dans la Normandie, à une licue d'Elbeuf. Il y a une église collégiale, fondée par les anciens comtes d'Harcourt, sous le titre de saint Louis. Sa fondation est pour douze chanoines, dont le doyen est le chef. Le duc d'Elbeuf nomme aux douze prébendes de cette collégiale, dont l'église est ornée d'une tour. Les chanoines sont logés en très-bon air, & affez commodément, dans une vaste enceinte tout autour de cette églife. L'année de la fondation est 1311, & les noms des fondateurs font Guillaume d'Harcourt & Jeanne d'Avaugour. Geoffroi du Plessis, évêque d'Evreux, unit en 13 20 à cette collégiale la paroisse de saint Martin de la Corneille, dans le territoire de laquelle étoit fondé ce

4. SAUT DE SAINT-LOUIS, cataracte de l'Amérique septentrionale, au Canada, dans le fleuve de SaintLaurent, à trois lieues de Montréal : c'est une petite cataracte très-violente.

5. SAUT DU SAUMON, lieu d'Irlande, dans la province d'Ulster, au comté de Londonderry. La riviere de Banne ou de Band, après avoir traversé le lac de Neaugh, coule dans un lit étroit & profond entre les comtés d'Antrim & de Londonderry, & rencontre à quatre milles de son embouchure, tout au travers de son canal, un rocher qui lui ferme le passage, & la contraint de faire une cascade & de se précipiter de fort haut. Sans cet obstacle cette riviere fourniroit un bon moyen de communication de l'Océan avec le lac de Neaugh, & l'on pourroit naviger de la mer jusques bien avant dans le milieu de l'Irlande; mais cette cataracte arrête les vaisseaux, & les empêche de monter plus de trois milles avant dans la riviere. C'est cette cataracte qu'on appelle le saut du Saumon, parce que les saumons qui fourmillent dans la Banne, s'y trouvant arrêtés, tâchent de sauter par dessus pour monter plus avant dans les terres. Délic. de la Gr. Bretagne, p. 1579.

SAUTEURS, peuple sauvage, dans la nouvelle France,
Eeeij

Tome V

alliés des François. Il est établi à la fortie du fleuve SaintLaurent du lac supérieur, pour aller tomber dans le lac des Hurons. Il a pris ce nom du Saut Saint-Marie, auprès duquel il habite entre les 46 & 47d de latitude. Les Sauteurs font très-adroits à pêcher des poissons blancs, qui font excellens, dans les cascades ou fauts, auprès desquels ils habitent: après les avoir grillés, ils en font un grand commerce dans l'hyver à Michillimachinalh: ils se sont partagés; les uns font restés, & les autres se sont divisés en deux troupes, qui se sont établies au bord du lac supérieur, & ont fait alliance avec les Sioux ou Nadouessie, qui par eux ont commencé à avoir commerce avec les François; ils font gloutons.

1. SAUVE, Silva, ville de France, dans le bas Languedoc, sur la Bidourle, à trois lieues d'Anduse, au midi. Saint Louis établit dans ce bourg un viguier perpétuel en 1236. On y trouve une abbaye de bénédictins fondée en 1029. par Garfin, pere de Bermont, seigneur de Sauve. Elle est au diocèse d'Alais.

2. SAUVE BENITE, Sylva benedicta, abbaye, de filles en France, de l'ordre de cîteaux, dans le Velay, au diocèse & à huit lieues au nord-est du Puy. Elle vaut 3000. 1.

3. LA SAUVE OU SEAUVE MAJOURE, ou la grande Seauve, Silva major, abbaye de France, au diocèse de Bourdeaux, dans la Guyenne. Elle est située sur une colline agréable & fertile à égale distance de la Dordogne, & de la Garonne, ce qui l'a peut-être fait nommer Sauve majeure entre deux mers. Elle fut construite environ l'an 1076, par faint Geraud, moine de Corbie, disciple de saint Arnoul, évêque de Soissons, & devint l'une des plus illuftres de l'ordre de saint Benoît: on peut en juger encore aujourd'hui par les cloîtres & le refectoire qui subsistent. L'église menaçoit une ruine si prochaine avant que la congrégation de saint Maur entrât dans cette maison, que l'on disoit communément que l'on alloit dans les autres églises pour y recevoir les sacremens, mais qu'il falloit les avoir reçu avant que d'entrer dans celle de la Sauve. La reine mere de Louis XIV engagea l'abbé à y mettre la réforme qui y a tout rétabli. Le revenu de l'abbé est de dix mille livres par an. Près de quatre-vingts bénéfices dépendent de lui.

SAUVEL, riviere de France, dans l'Alface. Elle prend sa source dans le mont de Vosge, passe par Pietsheim, par Faulkriesheim & Mundoltzheim, après quoi elle se jette dans le Rhin à Vantzenaw, entre Strasbourg & Offendorff. * Jaillot, Atlas.

SAUVER, Ou Sur, riviere de France, dans l'Alface. Elle prend sa source dans les montagnes, aux confins des pays réunis de la Lorraine. Elle prend son cours vers le midi oriental, & paffe à Fischbach, à Konigswog, à Schonaw, à Hirstal, à Frensperg & à Werdt. Un peu au dessous de cette ville, elle se partage en deux bras qui traversent toute la forêt de Haguenau, où ils forment une ifle affez longue; au dessous de cette forêt, les deux bras se rejoignent dans un seul canal, qui, après avoir reçu à la droite une petite riviere, va mouiller Reinsheim, & se perdre enfuite dans le Rhin, entre le fort Louis & Seltz.

1. SAUVETAT, bourg de France, dans le Rouergue, aux confins de l'Albigeois, près d'un ruisseau qui se jette dans la riviere de Biaur, une lieue au dessous.

2. SAUVETAT, bourg de France, dans l'Agenois, sur la Senne, à cinq lieues à l'orient septentrional de la ville d'Agen.

1. SAUVETERRE, ville de France, dans le Bearn, à sept lieues de Pau, avec un vieux château ruiné. C'est dans cet endroit que finit la campagne longue de sept lieues, mais étroite, qui commence à Lurbe au dessus d'Oleron. * Davity, Béarn.

C'est dans cette ville que Louis II eut une entrevue avec Jean II, roi d'Aragon.

2. SAUVETERRE, ville de France, dans le pays de Cominges, à quelque distance de Lombez. Elle a été possedée par des seigneurs d'Ambigeon, ancienne branche de la maison d'Amboise.

C'est une des chatellenies du Nebouzan. SAUVOIR-sous-LAON, Salvatorium, abbaye de filles de l'ordre de cîteaux, fille de Foigny. Elle est située au dessous de la ville de Laon. Elle avoit été premierement

fondée en 1239, par Anfelme, évêque de Laon, au lieu dit Bricon ou Briconville, & appellée du nom de Sauvoir par le même prélat. Agathe de Chery, femme d'Hervic, feigneur de Buzancy la dota; mais à cause de la mauvaise situation du lieu, elle fut transferée depuis dans l'endroit où elle est, qui se nommoit auparavant la Ramée. Cette abbaye jouit de fix mille livres de rente.

SAUVOY est un village de la prévôté de Vaucouleur en Lorraine, situé sur un ruisseau nommé Vidus dans les titres latins, qui, enflé des eaux du Mohola, se jette dans la Meuse, après avoir passé à Voicon & à Void. Sa situation est des plus agréables & des plus commodes pour la chafse, son territoire étant environné de grands bois & de fontaines. L'empereur Henri II, surnommé le Saint, accorda à Berthold, évêque de Toul, le droit de chasse dans les bois qui sont sur ce ruisseau, depuis Mauvage jusqu'à Void. Sauvoy se trouvant entre ces deux lieux, c'est ce qui a fait conclure au P. Benoist, capucin historien de Toul, que cette forêt étoit du frise royal, & un lieu de plaisir des rois. Le même prélat, dans le dénombrement qu'il donne des villages qui font dans l'étendue que l'empereur lui a marquée pour y pouvoir chaffer, y comprend Sauvoy qu'il nomme Silviacus. On trouve à un quart de lieue de ce même Silviacus un petit village appellé Villeroy, en latin Villa-Regia. Ce village est l'annexe de Sauvoy, & est situé entre Tusey & Morlai, que le même pere dit avoir été certainement des maisons royales. Il croit donc que Silvacus, que dom Mabillon a placé au diocèse de Laon, étoit ce Silviacus, & il tâche de le trouver dans tous les noms que les monumens marquent fur Silvacus, comme on peut voir dans son histoire de Toul, p. 84. Le dictionnaire universel écrit Sauvoye, & le place en Champagne. L'église paroiffiale est sous le titre de saint Aubin, & l'abbé de Riéval en est présentateur.

1. SAVUS, fleuve de la Pannonie, connu aujourd'hui sous le nom de SAVE. Voyez l'article Save. Strabon, 1. 7, & Dion Caffius, 1. 49, nomment ce fleuve Savus, & il est appellé SABUS par Justin. Strabon, 1. 32, c.3, cependant dans un autre endroit écrit Saus. Cette derniere ortographe est celle de Ptolomée, 1. 4, & de Pline, 1. 2, с. 16. Ce dernier met le Saus au nombre des rivieres considérables & navigables qui tombent dans le Danube, 1.3, 6.25, & le dit plus tranquille que le Dravus. Il ajoute qu'on voyoit dans le Saus une ille nommée Metubarris, & que dans l'endroit où le Colapis se jettoit dans le Saus, on trouvoit une autre ille appellée Segestica.

2. SAVUS, fleuve de la Mauritanie cesariense. Ptolomée, l. 4, c. 2, marque son embouchure, sur la côte septentrionale, entre Icofium & Rustonium. Le nom moderne est Saffaya ou Ceffaya, felon Marmol.

SAVUTO, Ocinarus, riviere d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure. Elle prend sa source dans les montagnes au sud-est de Cosenza, d'ou, tirant vers le fud-ouer elle paffe entre Altelia & Martorano,

d'où elle se rend dans la mer. * Leandre, Baudrand, Magin, Carte de la Cal.

SAUX, riviere de France, en Champagne. Elle prend sa source à Lecheville au levant de Joinville, d'où, courant au nord-ouest, elle passe à Manstiers sur Saux, à l'abbaye de Jandeure, & va se joindre à l'Orney avec lequel elle se rend dans la Marne.

SAW, OU SOWE, riviere d'Angleterre, dans Staffodrshire. Elle prend sa source près d'Eccles Hall, où les évêques de Litchfield ont une maison, &, après avoir arrofé Stafford, elle se jette dans la Trent, près de Tickes-Hall. * Délices de la Gr. Bret. p. 389.

pour,

SAWBON, ville des Indes, dans le royaume de Bramà sept lieues de la ville de Caddor. Ce fut en ce lieu que les Anglois trouverent une caravane de cinq cens chameaux chargés de soye de toutes couleurs, de draps de toutes fortes, de sucres & de plusieurs autres marchandises qui venoient de Brampour, de Bengala & de Cambaye, & qui alloit à Agra.* Davity, Etats du grand Mogol. SAX. Voyez ATTSax. SAXA. Voyez AGATHES & AGIMORUS. SAXA-RUBRA. Voyez l'article RUBRA-SAXA. SAXA-SACRA. Voyez l'article SACRA.

SAXAVA, ville de Perse, dans une plaine sablonneuse,

39,

tour,

à deux ou trois journées de Caravane de Sultanie. Saxava, felon Paul Lucas, Voyage au Levant en 1699, t. 2, p. eft une grande ville, qui a près de deux milles de dont les maisons font incomparablement plus propres que celles de Sangaka, & qui n'est cependant guère peuplée. Les murailles de fon enceinte font fort délabrées, & tombent en beaucoup d'endroits. On voit des restes de plusieurs grands édifices qui font connoître qu'autrefois elle étoit belle. Il y passe une petite riviere presque toute falée, ce qui fait que pour avoir de l'eau douce dans la ville, on l'y conduit par divers

canaux.

I. SAXE, Saxonica, grand pays d'Allemagne dans sa partie septentrionale. Elle étoit autrefois plus étendue qu'elle n'est aujourd'hui. On la divise en Saxe proprement dite, & en Saxe dans toute son étendue, qui comprend les deux cercles de la haute Saxe, & de la batfe.

La Saxe renfermoit vers le tems de la décadence de l'Empire cette vaste étendue de pays qui est entre l'Oder, la Sala, l'iffel & la mer Germanique. Les peuples qui Phabitoient étoient partagés en trois nations principales qui étoient les Saxons Oftphaliens, les Saxons Weftphaliens & les Saxons Angrivariens ; & ces trois nations se divisoient en plusieurs autres, qui avoient chacune leurs princes; mais on observoit par-tout les mêmes loix & les mêmes coutumes. Comme les Saxons naissoient, pour ainsi dire, guerriers, ils avoient presque toujours les armes à la main; &, comme ils étoient jaloux de leur liberté, ils ne pouvoient fouffrir de domination étrangere. C'est pour cela qu'ils firent fi long-tems la guerre, & qu'ils furent si opiniâtres à se défendre contre Charlemagne. Hatteric est le plus ancien roi de Saxe, dont il foit fait mention dans l'histoire. Il défit Borbista, roi des Goths, qui avoit fait une irruption dans ses états. Il eut pour succefseur Anseric II, son fils, qui regna vers le tems de la naissance de JESUS-CHRIST. On compte parmi ses descendans Wilskin, Sverting II, & Sivard. Quelques uns prirent le titre de roi, d'autres se contenterent de celui de duc. De-là vient qu'on trouve en même tems des rois & des ducs de Saxe. L'histoire de ce pays est fort embrouillée, quelques peines que se soient donnés, pour l'éclaircir, Crantzius, Spangenberg, Fabricius, Kranfius, &c. Luder, frere de Bodon ou de Vode, raversa les Gaules & porta ses armes dans l'Espagne Tarragonnoise. Wirgisele ravagea les Gaules & une partie de l'Espagne: il fut frere de Wette ou Vittich, de qui vint Witgifle, pere de Hengest, qui passa dans la grande-Bretagne au secours des infulaires l'an 428, ou felon d'autres l'an 448, & qui, après avoir vaincu les Pictes & les Ecossois, qui leur faifoient la guerre, s'empara de la plus grande partie de cette ifle; & de lui defcendirent les rois de Kent, de Suffex, d'East-Angles, d'Effex, de Mercie, de Northumberland. & de Weflez, dont la postérité finit à saint Edouard, l'an 1066, après y avoit régné près de six cents ans : voyez ci-après l'article SAXONIA TRANSMARINA. Hengest eut deux freres, Diether qui mourut en 460, & Edelbrecht, qui fut pere de Sigebrech, duquel vinrent les princes de Frise. Ebuse, fils aîné d'Hengest, fut roi de Bretagne, & Andachaire, qui étoit le puîné dans la Germanie. On compte parmi ses descendans, qui furent rois ou ducs de Saxe, Hadvigate, Hilderich, Bodic Berthold & Sighard, qui eurent de puissans ennemis à combattre, & entr'autres les rois de France, qui avoient réduit une partie de la Germanie sous leur domination. Thierry 1, fils aîné de Clovis, envoya une armée sous la conduite d'Odilon, comte d'Anvers, contre les Saxons, qui étoient descendus dans la Gaule Belgique, & qui furent obligés d'abandonner le butin qu'ils avoient fait, & de remonter en diligence sur leurs vaisseaux: ensuite il fit la paix avec eux, & s'en fervit contre Hermanfroy

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Roi de Thuringe, qu'il chassa de ses états, dont il leur donna une partie. Théobert I leur fit la guerre, & en soumit quelques-uns sous son obéislance. Clotaire I défit près du Weser ceux qui s'étoient revoltés ; mais peu de tems après ils le défirent. Clotaire II marcha contre eux, les attaqua fur les bords du Weser, où il en fit un grand carnage, & tua de sa main leur duc nommé Berthold. Sigebert s'avança dans leur pays, pour réprimer l'audace

de Sigbard, qui s'érigeoit en souverain, Charles-Martel les combattit durant vingt ans, & remporta en 722 une sanglante victoire fur Dieteric, qui, s'étant de nouveau révolté sous Carloman, fut encore battu & contraint de poser les armes. Pepin leur fit la guerre trois fois en dix ans, & leur imposa un tribut de trois cents chevaux qu'ils devoient lui présenter dans l'assemblée générale des états, outre celui de cinq cents vaches qu'ils payoient déja. Charlemagne vainquit en diverses bataillės Albion, Herman, fils d'Edelard & Witekind, fils de Wernekind: il renversa leurs temples & leurs idoles, & fit punir séverement ceux qui avoient surpris & massacré Gilon & Adalgise, deux de ses généraux. Enfin, après une guerre de trente-deux ans, il les subjugua entierement, leur fit embrasser le christianisme, & fonda dans leur pays les archevêchés de Magdebourg & de Brême, & les évêchés de Paderborn, de Munster, d'Osnabrug, de Hilsdesheim, de Ferden, de Minden & d'Halberstadt ; & il donna le duché d'Angrie à Wittekind, qui laissa deux fils, Wigbert & Witekind le jeune. De Wigbert fortirent Walpert & Brunon; le premier eut en partage le duché d'Angrie & le comté de Ringelheim. Il époula Altburge, comteffe de Lesmoine, dont il eut Thierry de Ringelheim, qui fut pere d'Immod, de Wittekind, de Thierry II & de Regimbert, de qui quelques généalogistes Allemands font descendre les ducs de Savoye & de Montferrat, les anciens margraves de Brandebourg & les comtes d'Oldembourg. Brunon, fils puîné de Wigbert, fit la branche des empereurs; Othon, fils de Ludolph, qui posseda le premier le duché de Saxe héréditainement, fut pere de Henri l'Oiseleur, qui fut élu roi de Germanie à Fritzlar, en 920, & qui lailla deux fils, Othon 1, qui fut empereur, & Henri le Querelleur, duc de Baviere. Lutholp, fils aîné d'Othon, fut duc de Suabe, après la mort d'Herman son beau-pere, & fit une branche des marquis de Saxe, entre lesquels fut Echard, qui s'opposa à l'élection de l'empereur Henri II. Blondel fait descendre de ce prince l'empereur Conrad le Salique, qui sortoit incontestablement de la maison de Franconie. Othon I eut de son second mariage avec Adélaïde, fille de Rodolphe, roi de Bourgogne, & veuve de Lothaire, roi de Lombardie, l'empereur Othon II, dont la postérité finit à Othon III, son fils, qui mourut à Paterne en 1002, à l'âge de vingt-huit ans. Henri le Querelleur, frere de l'empereur Othon I, eut d'Adélaïde, fille d'Arnoul le Mauvais, duc de Baviere, Henri le Bref, qui fut pere de l'empereur Henri II, mort sans enfans, & de quelques autres qui firent la branche des marquis de Saxe & de Thuringe, & des comtes de Northeim & de Brunswig; Rixe, fille unique de Henri le Gros, comte de Northeim, épousa Lothaire de Supplenbourg, qui fut élu empereur après la mort de Henri V. De ce mariage vinrent deux filles, Gertrude & Hedwige; la premiere fut mariée en 1137, avec Henri le Superbe, duc de Baviere, & lui porta en dot le duché de Saxe. Elle en eut Henri le Lion, dépouillé de ses états en 1180, par l'empereur Frédéric I, qui donna le duché de Saxe à Bernard l'Ours, comte d'Ascanie, & celui de Baviere à Othon de Witelspach. Henri le Lion se retira auprès du roi d'Angleterre son beau-pere, & trois ans après, il obtint, par son interceffion, les pays de Brunswig & de Lunebourg, que l'empereur Frédéric II érigea en duché l'an 1235, en faveur d'Othon de Brunswig, après qu'il eut cédé tous ses droits & ses prétentions, & même le titre de duc de Saxe à Albert II, fils de Bernard l'Ours.* D'Audifret, Géogr. anc. & mod. t. 3, p. 352, édition 1695.

Pour remonter à Wittekind le jeune, fils puîné de Whtekind, qui eut pour son partage les seigneuries de Wittenberg & de Wettin, avec le burgraviat de Sorabes ou Sorbeck, il laissa de Julienne de Rochlian, qui lui porta en dot la seigneurie de Boudsen, Dietgreme, qui fut chaffé de ses états par Othon, duc de Saxe son cousin : celui-ci fut pere de Diethmar & de Frédéric; ce dernier fut tué l'an 876, dans un combat contre les Normands, & de lui font descendus les anciens marquis de Brandebourg & de Misnie, & les comtes de Mersbourg. Diethmar épousa Wille, comtesse de Seveningen & de Notringen, dont il eut Christian, chef de la branche des marquis de Lusace, & Thierry qui se maria avec Judith, fille unique & héritiere de Bion, dernier de la branche Mersbourg; & à qui l'empereur

Othon II donna l'investiture du comté de Mersbourg. Il eut de cette princesse Dedon, qui laissa de Thiburge de Brandebourg, Frédéric I & Thierry II. Le premier fit, seIon Spenner, la branche des comtes palatins de Saxe, qui finit en Frédéric V, dont la fille unique nommée Sophie, fit passer le palatinat de Saxe à Herman, landgrave de Thuringe. Thierry II acquit le marquisat de Landsberg, par son mariage avec Matilde, fille d'Ecard, marquis de Saxe & de Misnie, & l'empereur Henri II lui donna en 1234, les comtés d'Eulenbourg & de Seuselic, à la follicitation de l'impératrice Cunegonde. Il fut pere de Dedon, qui hérita du marquisat de Luface, par la mort d'Othon fon coufin, de Géron, comte de Brelle, dont la postérité ne dura guères, & de Thimon, qui fut désigné marquis de Misnie en 1075, par l'empereur Henri IV. Mais les Bohemes s'étant emparés de la Misnie, & Lothaire duc de Saxe, dont il foutenoit les intérêts, ayant été défait par l'empereur Henri V, dans la bataille qu'il lui donna près de la forêt de Guelphe l'an 1115, il fut contraint de renoncer à ce marquisat, qui lui appartenoit par les droits de sa mere. Conrad le Pieux, fon fils, qu'il avoit eu d'Itte, fille d'Othon, duc de Saxe, en fut investi en 1126, par l'empereur Lothaire II, qui lui donna aussi l'investiture du marquisat de Luface en 1136, après la mort de Wipert son coufin, qui ne laissa point d'enfans.

Cette généalogie prouve que la Saxe renfermoit autrefois les marquisats de Brandebourg, de Lusace & de Misnie; les évêchés de Mersbourg & Naumbourg, la principauté d'Anhalt, les duchés de Saxe Lawenbourg, de Brunswig, de Lunebourg, de Magdebourg & de Brême ; les principautés d'Halberstadt, de Minden & de Ferden; les évêchés de Hildesheim, d'Osnabrug & de Munster; les comtés d'Ossembourg, de Delmenhorst, d'Hoye, de Diepholt, de Ravensberg, de Lemgow, de Lippe, de Bentheim, de Steinfurt, de Tecklenbourg & de Lingen; la principauté d'Oostfrise & les pays de Frise, de Groningue & d'Over-lifel. La plupart furent long-tenis poffédés par des princes Saxons, &, à mesure qu'ils changerent de maîtres, ils changerent de nom. Il n'y eut que les duchés de Saxe & de Lawenbourg qui conserverent le leur. Les descendans de Bernard l'ours, donnerent à ce dernier celui de Saxe, pour marquer leur droit sur l'électorat de Saxe. L'empereur Maximilien I, ayant divisé l'Allemagne en dix cercles, pour en rendre le gouvernement moins confus, renouvella l'ancien nom, & comprit presque tous les états qui dépendoient autrefois de la Saxe, avec plusseurs autres dans deux cercles, qu'il fit nommer cercles de la haute & de la baffe Saxe.

2. SAXE, (le cercle de la haute) contient les évêchés de Meisffen, de Mersbourg, de Naumbourg & de Camin; les abbayes de Quedlinbourg, de Gerenrode & de Walckenried; les électorats de Saxe & de Brandebourg; les duchés de Saxe-Altenbourg, de Saxe-Weimar, de SaxeGotha & de Saxe-Cobourg; les duchés de la Pomeranie citérieure & ultérieure; la principauté d'Anhalt, les comrés de Schwartzenbourg, de Manfeld, de Stolberg, de Hohenstein, de Beuchlingen, de Barby & de Mulingen; les baronnies de Reussen - Plauen, de Reussen-Graits, de Leissnick, de Wildenfels, de Schonbourg & de Tautenberg: l'électeur de Saxe en est le directeur, & fon contingent eft de deux cents soixante-dix-sept cavaliers, & d'onze cents foixante-sept fantassins, ou de sept mille neuf cents quatre-vingt-douze florins par mois.

3. SAXE, (le cercle de la basse) est composé de l'évêché de Hildesheim; des duchés de Magdebourg & de Brême ; de la principauté d'Halberstadt; des évêchés de Lubeck, Schwerin & de Ratzebourg; des duchés de Brunswig-Zell, Wolffenbuttel, Grubenhagen & Calenberg; de Hostein Gluckstad & Gottorp; de Mecklenbourg & de Saxe-Lawenbourg; des comtés de Reinstein & de • Blanckenbourg; & des villes de Lubeck, de Brême, de Goflar, de Mulhausen & de Northausen. Les ducs de Magdebourg, de Brême & de Brunswig-Lunebourg, font directeurs de ce cercle, dont le contingent est de trois cents trente cavaliers, & de douze cents septante-sept fantassins, ou de huit mille neuf cents quatre-vingt-douze florins par mois. On comprend ordinairement sous le nom de DUCHÉ DE SAXE tous les états qui composent l'électorat de ce nom. ils font situés au milieu de l'Allemagne. L'étendue en est

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considérable, & il n'y en a point où il y ait une aussi grande quantité de nobletle, & un auffi grand nombre de bonnes villes. Le pays est très-peuplé. Il est arrofé de grosses sivieres, qui y entretiennent un grand commerce dont le principal est celui des mines: il abonde en toutes les choses nécessaires à la vie. La justice y est mieux administrée qu'en aucun autre pays d'Allemagne : elle s'administre selon le droit faxon, qu'on y fuit depuis plusieurs fiécles. Il s'étoit établi dans la Pologne, la Livonie, la Samogitie & la Prufle. On appelloit au tribunal de Magdebourg des jugemens qui se rendoient en Pologne; mais, comme ces appellations ne pouvoient se faire fans de grands frais, le roi Cafumir les défendit en 1368, & créa un tribunal souverain dans le château de Cracovie. Quand il arrive néanmoins de certains cas qui ne sont pas expliqués par le droit polonois, on a recours au saxon. Henri le Jeune, duc de Brunswig, abolit auffi ce droit dans le duché de Brunswig, afin de n'être pas soumis au vicariat de Saxe, qui, par la bulle d'or, doit s'étendre dans le pays où le droit saxon est observé. Le duc Christian en fit de même dans le duché de Lunebourg, & publia une ordonnance, qui est comme une espéce de code, qu'il ordonna de suivre à l'avenir.

La division de ces états a changé deux fois. Les électeurs de Saxe de la branche Ernestine, les partagerent en quatre cercles : ceux de Saxe, de Thuringe, de Misnie & de Franconie. Celui de Thuringe étoit sous-divisé en quatre contrées: Orlamund, Sala ou Salgrand, Weimar & Werra ou Gotha. Le cercle de Misnie étoit encore sous-divisé en deux, qui étoient Torgaw & Voigtland. Cette division subsista jusqu'au tems que la dignité électorale passa d. ns la branche Albertine, par la conceffion que l'empereur Charles Ven fit à Maurice en 1547, après qu'il en eut dépouillé Jean-Frédéric, pour avoir pris les armes contre lui. Auguste succéda à Maurice son frere, qui mourut fans enfans, dans l'année 1553: & comme, par la transaction qu'il fit en 1554 avec Jean-Frédéric, il lui laufa la plus grande partie des états situés dans sa Thuringe, à condition qu'il renonceroit à la Misnie, aux mines & au burgraviat de Magdebourg: il partagea ses états en cercles ; celui de Saxe, qui comprenoit le duché de ce nom; celui de Thuringe, où il mit tous les bailliages qui lui appartenoient; celui de Misnie, qui renferma la partie orientale de ce marquisat; celui de Leipsick, qui en contient la partie septentrionale; celui des montagnes, où sont les mines, & celui de Voigt-Land. Il achera, en 1566, les villes de Voigtsberg, d'Oelsnick, de Plauen & de Plausen, de Henri le Jeune, burgrave de Misnie & comte de Harteinstein: il acquit une portion du comté de Hennebergen 1583, à la mort de George-Ernest, dernier comte de Henneberg. Jean-George I réunit le marquifat de Luface à fon domaine en 1620, & partagea ses états entre fes quatre fils. Jean-George II, qui étoit l'aîné, eut la dignité électorale, avec le duché de Saxe; le burgraviat de Magdebourg, avec les cercles de Misnie, de Leipfick & des mines; la haute Luface, le droit sur l'abbaye de Quedlinbourg & le séquestre du comté de Mansfeld. Augufte, qui étoit le second, eut les quatre bailliages démembrés de l'archevêché de Magdebourg, & les bourgs & châteaux de Sachsenberg, Eckersberg, Weissensée, Freiburg, Sangerhausen, Langen-Saltza, Nebra, Sattichenbach, Heldrungen, Wendelstein & Weiffenfeld, avec la supériorité territoriale. Christian, qui étoit le troifiéme, eut l'évêché de Mersbourg, la basse Luface, & les bourgs & châteaux de Dobrilung, Finsterwald, Bitterfeld, Delich & Zorbich, avec la même supériorité territoriale. Maurice, qui étoit le quatrième, eut l'évêché de Naumbourg, la portion électorale du comté de Henneberg, les seigneuries de Tantenberg, Fravenprising, Nieder-Werben, Voigtsberg, Plauen, Plausen, Tribiz, Arnshay, Weida & Ziégenruck, pour en jouir avec les mêmes droits que ses freres. L'électeur Jean-George III, & fon fils Jean-George IV, forcerent ces princes à les reconnoître pour souverains, à leur prêter serment de fidélité; enfin les réduifirent à la qualité d'apanages; les forcerent de se trouver aux états provinciaux, & à payer leur contingent des charges publiques.

Le duché de Saxe est borné au septentrion par le margraviat de Brandebourg, à l'orient par la basse Luface, au midi par la Misnie, à l'occident par la principauté d'An

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