Images de page
PDF
ePub

indigné de leur choix, proscrivit leur nouveau roi, loin de confirmer la paix avec eux, quoiqu'ils offriffent de lui rendre encore cinquante mille prifonniers. Ce nombre fait voir combien ce peuple étoit nombreux, & quels grands avantages il devoit avoir remportés fur les alliés de l'empire romain. Ariogefe fut pris, & Marc-Aurele le relégua à Alexandrie en Egypte. Les Quades ne furent pas foumis pour cela, & firent la guerre aux Romains jusqu'à la mort de cet empereur. Ils firent la paix avec fon fils Commode. Les mêmes conditions, de ne point habiter plus près du Danube qu'à deux lieues, fe trouverent dans ce traité: il tira d'eux treize mille foldats; apparemment de ces Romaius prifonniers qu'ils avoient voulu rendre à fon pere. L'hiftoire de ce peuple eft fort obscure depuis cette époque jusqu'au regne de Caracalla (f) qui fe vantoit d'avoir tué Gaiobomar, roi des Quades, fur je ne fais quelle accufation. Sous l'empire de Valerien, Probus (5) qu'il avoit fait Tribun, paffa le Danube contre les Sarmates & les Quades, & tira des mains de ceux-ci Valerius Flaccus, jeune homme de grande naiffance, & parent de Valerien. Sous Gallien, eux & les Sarmates pillerent la Pannonie (h): enfin une médaille de Numérien parle d'un triomphe fur les Quades. Cluvier, en comparant Ptolomée avec luimême, croit que ce géographe (i) donne aux Quades les villes fuivantes,

EBURODUTUM: il lit ainfi pour Robodunum, aujourd'hui

Brin.

Eburum, à peu près où eft Olmutz,
Medoflanium, peut-être Znaïm,
Celemantia, le village de Kalminz.

Il s'en faut bien que les autres géographes s'accordent avec
lui. Il eft cependant probable que les Quades occupoient le
marquifat de Moravie, une lifiere de la Siléfie, la haute
Hongrie jusqu'au Gran, & de-là, en fuivant le Danube, la
partie de l'Autriche qui eft entre ce fleuve & la Moravie.
( a ) Dion. l. 67, p. 761, 762, &c. (b) Spanheim, l. 9,
p. 831 & 832. (©) Antonin. Vita per Capitolin. (d) Dion.
1. 71. (©) Antonini Vita. (†) Dion. p. 754. (8) Vopiscus in
vita Probi. (h) Eutrop. (i) German. antiq. l. 3, c. 31.

QUADIM, village de la haute Egypte, fur la rive occidentale du Nil, au-deffous de Luxor, entre Effenay & Dandre. Paul Lucas dit qu'il y vit plus de deux cents colonnes plus groffes & plus hautes que celle de Pompée à Alexandrie. Dans un vieux temple qui paroît avoir été revêtu de marbre blanc & noir, il y a plufieurs chambres pratiquées dans la muraille où il y a des puits qui ont apparemment fervi de fépultures; ces chambres font toutes pleines de figures, de bas reliefs & de hieroglyphes gravés fur presque toutes les figures. Autour du temple plufieurs obélisques reftent encore debout; deux entr'autres de granite rouge & noir, avec quelques taches blanches, de plus de cent pieds de haut fer quinze de large par le bas, & pleins de caracteres hieroglyphiques. Entre plufieurs ftatues fort grandes, rompues & renversées, on en voit deux de pierre de touche plus d'à moitié en terre, qui repréfentent des femmes avec des boules fur leur tête. Ce qui eft dehors a plus de feize à dix-fept pieds de haut. Les Arabes en ont gâté les vifages. Un peu plus loin eft un grand palais presque tout-à-fait fous terre. Sa beauté fembie annoncer qu'il a été la demeure des anciens rois d'Egypte. Un peu plus loin eft un autre palais, plus fuperbe encore: quatre avenues répondent à quatre portes de plus de foixante pieds de haut. Des deux côtés de ces avenues font des fphynx de plus de vingt à vingt-cinq pieds chacun : ils font à deux pas les uns des autres, & le regardent. Ce palais eft foutenu par de belles colonnes. Dans une des falles, pour marquer fa grandeur, il fuffit de dire que j'y en ai compté cent trentecinq de granite & de porphyre, fi groffes, que quatre hommes ne pourroient les embraffer. Dans un lieu qui paroît comme la cour de ce palais, on voit un grand étang, plein d'eau, qui fert encore aujourd'hui aux habitans pour laver leur linge. Ce grand étang eft revêtu de marbre tout alentour. Plus loin, contre la muraille de ce palais, font deux ftatues d'une feule pierre très-blanche. Elles ont comme une espece d'épée au côté. On en voit encore plufieurs autres qui ont plus de vingt-quatre à vingt-cinq pieds de haut. De là nous entrâmes dans des appartemens qui étoient bâtis de porphyre, & fi beaux que l'on reffent de la douleur de voir tous ces beaux lieux abandonnés. Quelqu'un pré

tend que ce palais eft un des temples que Strabon avoit
vûs, & dont il fait une description femblable; ce qui mon-
treroit que cet édifice étoit du tems de ce géographe, dans
le même état que l'a vû l'auteur cité. *Voyage du Levant
t. 1, c. 13.

1. QUADRATA, ancienne ville de la haute Pannonie, felon l'itinéraire d'Antonin. On croit affez communément que c'est aujourd'hui Wifelbourg. C'eft du moins le fentiment de Cluvier, au rapport de Baudrand.

2. QUADRATA, ancienne ville de la haute Pannonie, felon l'itinéraire d'Antonin, qui la place fur la Save. Cette pofition a fait croire à Lazius que c'étoit aujourd'hui Radmansdorf, il dit cependant ailleurs que c'eft Gurckfeld. 3. QUADRATÁ ou QUADRATUM. Voyez ce dernier mot, 2.

1. QUADRATÆ, au pluriel, ancien lieu d'Italie, fur la route de Milau à Vienne, ville des Gaules: Antonin le met entre Rigomagum & Taurinos. On croit que c'eft préfentement Crescentino, dans le marquifat d'Yvrée, au Piémont. La notice de l'empire, fect. 65, met Præfectus Sarmatarum Gentilium Quadratis & Eporizio.

2. QUADRATÆ, ville d'Allemagne. Voyez RATISBONNE.

1. QUADRATUM, lieu de la premiere Pannonie ou du Norique Ripenfe, felon la notice de l'empire, fect. 58, & non point, comme le dit Ortelius, dans la Germanie, qui ne s'étendoit pas jusques-là. Antonin met ce lieu à vingtdeux milles de Ad Statuas, & à trente mille pas de Gerulata. Entre cette derniere & Quadratum, à quinze milles romains de l'une & de l'autre,étoit Carnuntum. Si Carnun tum eft aujourd'hui Hainbourg, comme beaucoup de géographes le croyent, le Quadratum d'Antonin ne fauroit être Gurckfeld, comme Lazius l'a cru. Car ce Gurckfeld eft trop loin de Hainbourg, les quinze milles romains ne valant que trois milles d'Allemagne. Or Gurckfeld eft bien loin de-là fur la Save, dans la Windifchmarch, au confluent de la riviere de Gurck, dont elle prend fon nom, & que les anciens ont connue fous le nom de Corcoras. Cette place de Gurckfeld femble avoir été nommée Noviodunum, par Antonin. Le Quadratum, dont il eft ici question, tombe vers le milieu de l'ifle de Schutt, & paroît être aujourd'hui Wiffelbourg. * Cellar. Géogr. ant. I. 2, c. 8, P. 552.

2. QUADRATUM ou QUADRATA, ancien lieu de la baffe Pannonie, entre Noviodunum, que nous venons d'expliquer par Gurckfeld, & Siscia, à vingt-huit mille pas de la premiere & à vingt-neuf mille pas de la feconde. C'eft apparemment ce Quadratum que Lazius a pris pour Gurckfeld. Mais en un autre endroit il le prend pour Radmansdorf fur la Save. Il fe laiffoit plus volontiers guider par une ressemblance de lettres que par les diftances. Je ne trouve aucune raifon de croire que ce Quadratum soit différent de celui qu'Antonin met fur une toute d'Aquilée à Siscia. C'est toujours la même Siscia dans les deux routes. La différence des diftances ne vient que de ce que de Quadratum à Siscia, en droite ligne, il n'y avoit que vingtneuf mille pas, au lieu que quand en partant de Quadratum, on paffoit par Ad Fines, on faifoit fix milles de détour, favoir de Quadratum à Ad Fines quatorze mille pas, & d'Ad Fines à Siscia vingt-un mille pas. * Antonini, Itiner.

QUADRAZES, petite place d'Espagne, felon Corneille, au royaume de Valence. Elle eft, dit-il, fermée de murail les, avec quelques fortifications au-dedans. Pendant la révolte de ce royaume, excitée par l'archiduc, contre le roi Philippe V, les Portugais mirent en ce lieu une garnison, confiftant en une compagnie de cavalerie & quelque infanterie, qui faifoient des courfes fur la frontiere, & elle fervoit comme de place d'armes à des milices commandées par le curé, qui s'étoit acquis dans le parti une réputation de bravoure & de conduite, & s'étoit fait une espece de généralat. D. Gonçalo de Carvajal, brigadier, détaché avec le régiment de Pacheco & deux cents chevaux, s'approcha de cette place au commencement de mai 1707, & y entra par escalade. Tous les Portugais qui s'y trouverent, furent tués, & on prit le curé avec fa bande.

QUADREA, bourgade d'Italie, dans le Ferrarois, fur le Pô, à deux lieues au-deffous de Ferrare. Quelques-uns y cherchent le CAPUT PADI des anciens, que d'autres placent à CODOGERO, fept lieues plus bas. * Band, éd. 1705.

i. QUADRIBURGIUM, ancienne ville des Pays-bas. Ammien Marcellin, l. 18, c. 2, nomme fept villes, que l'on prit en ces quartiers-là, favoir Caftra Herculis, Quadriburgium, Tricefima, Novefium, &c. Tricefime étoit à l'extrémité du peuple Gugerni; par conféquent Quadriburgium étoit au commencement des Bataves. Cela s'enfuit naturellement, & ce lieu répond à Burginatium de l'itinéraire, à cinq milles de Tricefime. Akting explique l'un & l'autre mot par Burgum Ad Aquas, en langue allemande WATERBURG, mot qui convient bien au Quadriburgium d'Ammien Marcellin; Quadriburgium ou Watriburgium fe reflemblent bien. Les Latins n'ayant point de double V, W, ont mis un Q au lieu du premier V. Cluvier met ce lieu hors de l'ifle, fur la rive gauche du Vahal; il n'a pas fait affez réflexion que tous les calculs conduifent dans l'ifle où ce licu étoit.

2. QUADRIBURGIUM, place de la Valerie, près du Danube, felon la notice de l'empire, fect. 57.

3. QUADRIBURGIUM, autre place, ou dans la premiere Pannonie, ou dans le Norique voifin du Danube, felon la même notice, fect. 58. Ce qui caufe cette incertitude, c'eft qu'elle eft mife dans le département d'un commandant qui s'étendoit fur ces deux pays.

QUADRIGA : ce mot n'eft que la traduction latine du mot grec HARMA, qui veut dire un chariot, & qui étoit le nom d'un lieu de la Béotie. Valere Maxime, l. 1, c. 8, parlant de ce lieu, a changé le nom grec en un mot latin. QUÆSTORIANENSIS, fiége episcopal d'Afrique dans la Byzacene, felon la notice d'Afrique, qui fournit VICTORIANUS QUÆSTORIANENSIS. Beatus Stephanus fpes in Deo, autre évêque du même lieu, fouscrivit à la lettre adreffée à l'empereur Conftantin. Harduin. Collect, conc. . 3, p. 740, t. 2, p. 873.

*

QUAHOE : les Hollandois écrivent ainsi, mais ils prononcent comme s'il y avoit Quahou; nos François, qui ont égard à la prononciation, écrivent Quahoe, petit pays de la Guinée, fur la côte d'or, dans les terres, au royaume d'Acamboni, au nord de celui d'Acara, auquel il confine. On en tire de l'or, qui fe trafique à Acara,* D'Anville, Guinée. De la Croix, Afrique, t. 3.

QUAKENBRUGGE, petite ville d'Allemagné, au cercle de Weftphalie, dans l'évêché d'Osnabrug, fur la riviere de Hafs, aux confins de l'évêché de Munster, à neuf lieues d'Osnabrug, vers le nord. Baud. édit. 1705.

*

QUAMBEN, ville de la Cochinchine, dans la province de Quamben, dans la partie la plus feptentrionale de ce toyaume, & dans les terres; aux confins des royaumes de Tonquin & de Laos.

QUAMSI. Voyez QUANGSI.
QUAMTUNG. Voyez QUANTON.

QUANAMORA, ville d'Afrique dans la haute Guinée, fur la riviere de Scherbro, au pays de Silm monou, dont elle eft la plus confidérable. Elle eft grande & bien peu plée, mal bâtie néanmoins, à la réserve d'un vafte édifice qui s'éleve au centre, & qui fert aux negres pour leurs affemblées. Dapper dit qu'il y a dans cette ville cinq mille familles, mais que ce peuple paffe pour une nation perfide. La ville eft derriere un grand bois, qui en cache la vue aux chaloupes. * Barbot, Dapper, Côte de Guinée, par Bellin. QUANAPOUR, village de l'Indouftan, fur la route de Surate à Aurengeabad, entre Naapoura & Pilpenar, à fix lienes de l'une & de l'autre ville. Thevenot, Voyage des Indes, c. 43.

QUANCHANG, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, au département de Kienchang, fixième métropole de la province. Elle eft de 43' plus occidentale que Pekin, fous les 28d 12' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANG, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Juning, huitiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 1a jo', par les 33a 20' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANGCE, ville de la Chine, dans la province de Fokien, au département de Xaouu, huitième métropole de la province. Elle eft de 15' plus occidentale que Pekin, fous les 27d 24' de latitude. Atlas Sinenfis.

*

QUANGCHANG, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Taitung, troifiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 3d 30', par les 39d 57' de latitude. * Atlas Sinenfis. QUANGCHEU, qu'on prononce QUANT CHEOU, ville

de la Chine, dans la province de Quanton, dont elle eft la capitale. La ville nommée Sina Metropolis, dont parle Ptolomée, ne peut être que dans la Chine. C'eft probablement le nom de la capitale de la province où les Romains & les Indiens abordoient, c'est-à-dire, Kouamtcheou ou Canton. Hift. générale des Huns, par M. de Guignes, t. I p. 76. Cette ville, felon le pere Martini, eft de 4d 2' plus occidentale que Pekin, fous les 23d 15' de latitude. Le lieu où eft préfentement cette ville, s'appelloit Jangching, ap. partenoit aux rois de NANIVE, & n'avoit rien de remarquable. Hiao ayant fubjugué toutes les provinces méridionales, y bâtir une ville nommée Quang-Cheu. Cin la nomma Hinhoei; Sui l'appella Fancheu; fous les familles de Tang & de Sung, elle fut nommée Cinghai: & enfin celle de Taiminga lui rendit l'ancien nom de Quang Cheu. Le territoire de cette ville renferme quinze villes, entre lesquelles Macao n'eft point comptée, quoiqu'elle en foit effectivement, favoir,

[blocks in formation]

Ce territoire eft terminé à l'Orient par des montagnes & ailleurs par la mer. Il eft bien arrofé & a des plaines très fertiles. La capitale eft confidérable par fa grandeur qui eft de quatre milles d'Allemagne, en y comprenant fes fauxbourgs, & par la beauté des édifices publics, par la multitude des habitans, par l'avantage de fa fituation; car quoiqu'elle foit à quelque diftance de la mer, cependant les plus gros vaiffeaux ne laiffent pas d'y arriver jusques dans les grands canaux, dont la ville eft environnée. Il n'y a qu'une porte vers la terre ferme au nord. La quantité & le débit des marchandifes répondent à la grandeur de cette ville, il y a un concours perpétuel de marchands. On en enleve & on y apporte toute l'année une infinité de marchandifes.

Le pere Jacques, miffionnaire jéfuite, Lettres édifiantes, t. 16, p. 40, 42 & fuiv. la nomme Canton, & dit: le port de Canton s'appelle Van Pou. Canton eft une grande ville, où plutôt un compofé de trois villes féparées par de hautes & belles murailles, mais tellement jointes, que la même porte fert pour fortir de l'une & pour entrer dans l'autre. Le tout forme une figure à peu près carrée. Le circuit ne paroît pas céder beaucoup à celui de Paris. Ceux qui font éloignés du centre, marchent quelquefois une heure entiere en chaise, pour faire une vifite. Il n'y a cependant ni vuides ni jardins fort fpacieux. Les rues font fort longues, droites & ferrées, à la réserve de quelques-unes plus larges, où l'on trouve de diftance en diftance des arcs de triomphe assez beaux. Les maifons ne font que des rez-de-chauffée, presque toutes bâties de terre, avec des accompagnemens de briques, & couvertes de tuiles. Dans les rues tout eft boutique, où regne une grande propreté. Il y a quelques temples d'idoles, environnés de cellules de bonzes. La falle de Confucius, auffi bien que l'académie où les lettres s'affemblent, font des morceaux curieux. Les Ta-men ou palais des mandarins ont auffi leur beauté & leur grandeur, avec différence néanmoins de ce qu'en ce genre on appelle beau & grand en Europe. La riviere eft chargée le long des deux rivages d'une quantité prodigieufe de barques à rangs multipliés qui font les feules habitations d'un peuple infini, & qui font une ville flottante très-considérable : de maniere qu'à compter tout ce qui compose Canton, on prétend qu'il y a au moins un million d'ames. L'étendue de la ville & la quantité de monde qui eft dans les rues, fans qu'on y voie de femme, rendent la chose croyable.

Le pere de Premare, autre miffionnaire, confirme ainfi cette idée. La ville de Canton, dit-il, eft plus grande que Paris, & il y a pour le moins autant de monde. Les rues font étroites & pavées de grandes pierres plattes & fort dures; mais il n'y en a pas par-tout. Avec les chaifes qu'on y loue pour peu de chofe, on fe paffe aifément de carroffes, dont il feroit d'ailleurs presque impoffible de fe fervir; les maifons font très-baffes & presque toutes en boutiques,

il

Les plus beaux quartiers reffemblent affez aux rues de la foire de S. Germain. Il y a presque par-tout autant de peuple qu'il y en a à cette foire, aux heures qu'elle eft bien fréquentée. On a de la peine à paffer. On voit très-peu de femmes, & la plûpart du peuple qui fourmille dans les rues font de pauvres gens chargés de quelque fardeau; car n'y a point d'autre commodité pour voiturer ce qui fe vend & ce qui s'achette que les épaules des hommes. Ces porte-faix vont presque tous la tête & les pieds nuds. Il y en a qui ont un vafte chapeau de paille, d'une figure fort bizarre, pour les défendre de la pluye & du foleil. Tout cela forme une idée de ville aflez nouvelle, & qui n'a guères de rapport avec Paris. Quand il n'y auroit que les maifons feules, quel effet peuvent faire à l'œil des rues entieres, où l'on ne voit aucune fenêtre : & où tout eft en boutiques, pauvres pour la plupart, & fouvent fermées de fimples clayes de bambous, en guife de portes? On rencontre cependant à Canton d'affez belles places, & des arcs de triomphes affez magnifiques à la maniere du pays. Il y a un grand nombre de portes, quand on vient de la campagne, & qu'on veut paffer de l'ancienne ville dans la nouvelle. Il y a des portes au bout de toutes les rues, qui fe ferment un peu plus tard que les portes de la ville. Ainfi il faut que chacun fe retire dans fon quartier fitôt que le jour commence à manquer. Cette police remédie à beaucoup d'inconvéniens ; & fait que pendant la nuit, tout eft presque auffi tranquille dans les plus grandes villes que s'il n'y avoit qu'une feule famille. Lettres édif. t. 2, p. 98. La demeure des mandarins, ou l'Ta-men, a je ne fais quoi qui furprend. Il faut traverfer un grand nombre de cours, avant que d'arriver au lieu où ils donnent audience, & où ils reçoivent leurs amis. Quand ils fortent, leur train eft majestueux. Le Tfong tou, par exemple, c'eft un mandarin qui a l'intendance de deux provinces; le Tfong-tou, dis-je, ne marche jamais fans avoir avec lui pour le moins cent hommes. Cette fuite n'a rien d'embarrallant: chacun fait fon pofte. Une partie va devant lui avec divers fymboles & des habits fort particuliers. Il y a un grand nombre de foldats, qui font quelquefois à pied : le mandarin eft au milieu de tout ce cortége, élevé fur une chaife fort grande & bien dorée, que fix ou huit hommes portent fur leurs épaules. Ces fortes de marches occupent fouvent toute une rue; le peuple fe range des deux côtés, & s'arrête, par respect, jusqu'à ce que tout foit paflé.

*

Les bonzes y font en grand nombre. Ils ont de longues robes qui leur descendent jusqu'aux talons, avec de vaftes manches qui reffemblent entierement à celles de quelques religieux d'Europe. Ils demeurent enfemble dans leurs pagodes comme dans des couvens, vont à la quête dans les rues, fe levent la nuit pour adorer leurs idoles, & chantent à plufieurs chœurs d'un ton qui approche affez de notre pfalmodie. Cependant ils font fort méprifés des honnêtes

gens.

Il y a une espece de ville flottante fur la riviere de Canton. Les barques fe touchent, & forment des rues : chaque barque loge toute une famille, & a, comme les maisons régulieres, des compartimens pour tous les ufages du mé nage. Le petit peuple qui habite ces cafernes mouvantes, décampe dès le matin pour aller pêcher, ou travailler au ris, qu'on feme & qu'on recueille trois fois l'année.

Une Lettre du P. du Tartre, jéfuite, à du Tartre fon pere, parle ainfi de cette ville: Ce n'eft pas une ville, c'eft un monde & un monde où l'on voit toutes fortes de nations. La fituation en eft admirable. Elle eft arrofée d'un grand fleuve, qui par fes canaux aboutit à différentes provinces. On dit qu'elle eft plus grande que Paris. Les maifons n'y font pas magnifiques au-dehors; le plus fuperbe édifice eft l'églife que le pere Turcotti, jéfuite, y a fait bâtir, vers l'an 1699. Les infidéles s'en étant plaints au viceroi comme d'une infulte que cet étranger faifoit à leurs maifons & à leurs pagodes, celui-ci leur répondit » Comment voulez-vous que je faffe abattre à Canton une églife dédiée au Dieu du Ciel, tandis que l'empereur lui » en fait élever uneplus belle encore à Pekin, dans fon » propre palais?* Lettres édifiantes, t. 3, p. 141.

دو

[ocr errors]

La riviere qui palle par cette ville, s'appelle TA. Nos Européens la nomment riviere de Canton, comme les étrangers appellent la Seine riviere de Rouen, & la Loire riviere de Nantes. Caftald, cité par Ortelius, croit que c'est l'ancicune Cattigara.

QUANGCHING, petite ville de la Chine, dans la Province de Chaunton ou Xantun, au département de Tungchang, troifiéme métropole de la province. Corneille écrit ce nom Quangching ; mais le P. Martini écrit Quongching, Elle eft de 137 plus occidentale que Pekin, à Pekin, à 36 34' de latitude. Il y a tout auprès le lac de Ho, où le roi Guei nourriffoit autrefois des grues avec beaucoup de foin. Les Chinois aiment encore aujourd'hui à nourrir des des cerfs; car comme ces animaux vivent très long-tems, à force de les avoir chez eux, & de les voir fouvent, ils s'imaginent que ces animaux leur communiquent les esprits, qui font en eux le principe d'une longue vie. * Atlas Sinenfis.

grues &

QUANGÇUNG, ville de la Chine, dans la province. de Pekin, au département de Xunte, cinquième métropole de la province. Elle eft de 2d 30' plus occidentale que Pekin, fous les 37d 50' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANGGAN, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Xunking, troifiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 1od 14', par les 31d de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANGHOA, ville de la Chine, dans la province de Huquang, au département de Siangyang, troifiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 6d 3', par les 32d 58' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANGLING, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Taitung, troifiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 3d 6', par les 39d so' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANG-NANG, ville de la Chine, dans la province d'lunnan, dont elle eft la huitiéme métropole. Elle est de 13d 25' plus occidentale que Pekin, à 24a de latitude. Le P. Martini la met au nombre des villes démembrées de l'empire Chinois, & dont le Tonquin s'eft emparé, auffi-bien que de la ville de Fu, qui en dépend. Ce canton, où Quangnang eft fituée, eft naturellement féparé de l'empire de la Chine par de grandes & hautes montagnes. Il eft tout en plaine, & il n'y a pas un feul endroit qui ne foit mis à profit. Aufli eft-il fort peuplé; on l'a nommé terre d'or, à caufe de fa fertilité, quoique les Chinois en appellent les habitans des barbares. Ils fe tuent les uns les autres pour le moindre fujet. Les hommes & les femmes marchent nuds pieds: ils ont des habits fort courts, & les cheveux épars : ils mangent les infectes, les vers, les ferpens & les rats. Le mont Lienhoa eft à l'orient de la ville, fon nom vient de Lien, fleur, parce qu'il a la figure d'une fleur épanouie. * Atlas Sinenfis.

QUANGNHIAC, ou QUANLIA, bourgade, riviere & province de la Cochinchine, dans fa partie méridionale. Les autres lieux, dont parle le P. Alexandre de Rhodes, Voyages, 2 part. c. 17, qui a eu cette province en fon département, font Chaimi, bourg & port de mer, & Baobam, ville. Cette province eft nommée Quangnhix, dans la relation des miffions des vicaires apoftoliques, 2 part. c. 8.

QUANGNING, ville de la Chine, dans la province de Quanton, au département de Chaoking, fixième métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 54 par les 23d 55' de latitude* Atlas Sinenfis.

1. QUANG-PING, ville de la Chine, dans le Pekeli, dont elle eft la fixiéme métropole. Elle eft de 2d 34' plus occidentale que Pekin, par les 374 25' de latitude. Le canton où elle eft fituée étoit du royaume de Cin du tems des rois; elle fut enfuite de celui de Chao, & de celui de Hantan, fous la famille de Cin. Le nom qu'a cette ville aujourd'hui lui a été donné par la famille de Han, & elle l'a confervé jusqu'à préfent. Entre autres temples confacrés aux grands hommes, il y en a un de remarquable. Ils prétendent qu'un de ces héros apparut, & inftruifit je ne fais quel pauvre enfant, qui profita fi bien de fes leçons, qu'il devint un excellent philofophe, & fut choifi pour commander à tout le pays. Ce Canton renferme neuf villes, favoir,

[blocks in formation]
[ocr errors]

12. QUANG-PING, autre ville de la Chine, dans le Pekeli, & dans le reffort de la ville de Quangping. Elle, eft de 24 30 plus occidentale que Pekin, & par les 37d. La différence des deux villes de ce nom eft que la métropole eft de 4' plus à l'Occident, & 25' plus au nord que la ville qui lui eft fubordonnée, & dont il eft ici question. * Atlas Sinenfis. 1. QUANGSI. Quelques-uns écrivent Quamfi & Quanfi, province de la Chine, dans fa partie méridionale, aux confins du Tonquin, qui en occupe une partie. Elle eft la treiziéme dans l'ordre des provinces de l'empire. Elle n'eft nifi grande, ni fi peuplée, que les provinces voifines, & ne peut leur être comparée, ni pour la beauté, ni pour la vivacité de fon commerce; elle ne laiffe pas de fournir abondamment à tous les befoins de la vie. Elle a onze métropoles, fans y comprendre une ville militaire, ce qui, avec les villes qui en dépendent, fait quatre-vingt-dix-neuf cités; mais leurs territoires font moins étendus & moins peuplés que ceux des autres provinces. Celle-ci eft remplie de montagnes, à la réferve de la partie méridionale, où tout eft fort cultivé, tant à caufe que ce font des plaines, que parce que la terre y eft dans une plus favorable expofition, mais, comme on l'a déja dit, une lifiere de cette province fait partie du Tonquin, qui l'a conquise fur la Chine. Toute la province eft arrofée de plufieurs grandes rivieres: les unes lui viennent des contrées voisines, les fources des autres font dans les montagnes. Toutes ces rivieres fe raffemblent pour couler enfemble vers l'orient, & fe réuniffent pour groflir le Ta, qui va former le port de Quangcheu on Canton. Le Quangfi eft borné au nord par la province de Queicheu & par celle d'Huquiang, dont une partie l'enferme auffi à l'orient. Celle de Canton la termine à l'orient, & partie au midi jusqu'au Tonquia, qui, comme on l'a dit, en poffede une partie, que l'lunnan termine au couchant. Dans la table géographique de cette province, je marquerai les métropoles qui dépendent du Tonquin, & qui, avec les villes de leur dépendance, ne font plus cenfées de l'empire de la Chine, que comme parties d'un état dont le roi eft vaffal de l'empereur.

La partie orientale eft plus cultivée que l'occidentale, où font des montagnes rudes & escarpées, & de vaftes forêts. L'orientale a des rivieres navigables, quoique très-rapides. Le peuple y eft plus police & plus foumis aux ordres des empereurs; mais celui de l'autre partie eft fauvage. Ce font des montagnards qui n'obéillent à aucuns ordres. Dans les regiftres publics où l'on tient un état de tout l'empire, on trouve que cette province a eu cent quatre-vingt-fix mille fept cents dix-neuf familles ; un million cinquante quatre mille fept cents foixante hommes, & qu'elle a fourni pour fa part quatre cents trente-un mille trois cents cinquante-neuf facs de ris.

Avant la conquête de l'empire de la Chine par les Tartares, les miffionnaires n'avoient pû avoir d'accès dans cette province; mais un Tartare étant devenu empereur de la Chine, & quelques uns de fes principaux officiers étant devenus chrétiens, les peres jéfuites fous leur protection pénétrerent dans le Quangli, y prêche rent l'évangile, & y gagnerent des ames à JESUS-CHRIST. Voici la table géographique de cette province dreffée par le P. Martini. L'O veut dire à l'orient; P à l'occident, par rapport à Pekin. L'afterique marque les métropoles qui font du Tonquin.

TABLE GÉOGRAPHIQUE
DU QUANG SI,

[blocks in formation]
[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][subsumed][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Latitudes.

[ocr errors]

Vanching,
Ço, e
Ciuenming,

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors]

23

22

23

23

30 p.

[blocks in formation]
[blocks in formation]

7 32
7 32
7 50

25 54 p.

Suching, e

23 23 p.

[merged small][ocr errors]

26

12 p.

Chinyuen, ☺

23 30 p.

[blocks in formation]

23 38 p.

Yangfo
Jungning, e

26 7 p.

Sutung,

[blocks in formation]
[ocr errors]
[blocks in formation]

33 p.

Kielung, e

23 13 p.

[blocks in formation]
[blocks in formation]

Jungfo, Yning, Ciuen, → Quonyang,

[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]

25

43

p. Xanghia, ☺

[blocks in formation]

26

p. Kiegan,

[blocks in formation]

23

27 p.

23 26 p.

23 p.

23 47 P.

26

8 p. Lungyng, →

[blocks in formation]

6936

26

p. Tukie,

[blocks in formation]
[blocks in formation]

Longitudes.
12 36

12 S

Latitudes.

23 36 p.
23 42 p.

23 16 p.

montagnes, & s'y cachent aifément. Il eft pourtant bien aifé de s'y défendre, parce que les défilés font étroits ; & l'empereur de la Chine y a eu des gardes en certains tems. On y fabrique beaucoup de papier. On ne fait nulle part ailleurs de meilleures chandelles de fuif de bœuf. Il y a sept villes dans ce territoire, savoir;

22 $7 P.

4o P.
58 p.
6 p.
8 p.

p.

p.

30 p.

Loyang,

[blocks in formation]

Toling,

[blocks in formation]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[merged small][merged small][ocr errors]

23. 8 p.

Suming, e

[blocks in formation]
[merged small][merged small][ocr errors]

22

[blocks in formation]

22

[blocks in formation]

23

Sucheu, →

[blocks in formation]

23

[blocks in formation]

Sulin,

12 S

22

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]
[blocks in formation]

Ce canton appartenoit anciennement partie aux rois d'U, partie au rois de Çu: & du tems de la famille de Cin, il étoit du pays d'Hoeiki. La famille de Han le nomma Juban; celles de Tang & de Sung l'appellerent Sincheu, & celle de Taiminga Quangfin.

QUANGTE, grande cité de la Chine, dans la province de Kiangnan, ou Nanking. Elle eft de 1d so' plus orientale que Pekin, à 31d 32' de latitude. Elle a dans fon territoire une autre ville nommée Kienping. C'est une de ces villes que les Chinois défignent par le mot Cheu. Elle eft confidérable, & riche en foye. Elle confine à des montagnes fort hautes, mais très-agréables : les plus remarquables font Heng & Ling. Celle de Heng, au couchant de la ville, s'éleve au-deffus des nues. Il ne laiffe pas d'y avoir à fon fommet une fource d'eau qui coule continuellement. Celle de Ling n'eft pas moins haute, & a une côte très-difficile à monter, & dont la pente eft de quinze lis. Sur cette montagne eft une caverne, à l'entrée de laquelle on voit une ftatue de pierre, qui représente un bonze. Le peuple croit c'est le bonze lui-même qui fut ainfi métamorphofé. que p. QUANGTUNG, ville de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département de Cuhiung, quatrième métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 15d 19', par les 24d 43' de latitude. * Atlas Sinenfis.

23 so p.
23 56 P.

23 So P.
23 35 P.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]
[ocr errors]

52 P.

sp.

6 p. 24 17 p.

[ocr errors]

12 47 12

57

23
24

18 P.

57 p.
4 P.

2. QUANGSI, ville de la Chine, dans la Province d'Iunnan, dont elle eft la neuviéme métropole. Elle eft de 13d 35' plus occidentale que Pekin, fous les 24d 14'. Quoi qu'elle foit originairement de la province d'Iunnan, qui eft de la Chine, elle eft néanmoins cenfée partie du Tonquin, auffi-bien que les trois autres villes de fon territoire. Elle étoit anciennement du royaume de Tien. Sous la famille de Hana, elle fut du pays de Techeu, & le canton où elle eft s'appelloit Ciangho. Sous la famille de Tanga, elle s'appelloit Kimi. Le nom qu'elle a aujourd'hui lui a été donné par la famille d'Iuen. Il y a auprès de la ville, vers le nord, le mont Faco, & dans la ville même il y a le mont Chunfien, fur lequel étoit le collège de la ville. * Atlas Sinenfis. 3. QUANGSI, ville du Tonquin. C'eft la même que celle de l'article précédent.

QUANG-SIN, ville de la Chine, dans la province du Kiangfi, dont elle eft la troifiéme métropole. Elle eft de 21' plus orientale que Pekin, par les 28d 36' de latitude. Elle eft fituée entre des montagnes fort épaiffes & fort hautes, qui ne laiffent pas d'être cultivées, car elles font couvertes de villages & de maifons de campagne. C'est dans ces montagnes, à l'orient de la ville, que la riviere de Xangiao a la fource, d'où elle coule au nord de la ville. Cette ville eft aux confins de trois provinces, favoir Kiangfi, Fokien & Chekiang; de-là vient qu'elle a été Louvent inquiétée par les voleurs qui se jettent dans les

QUANGXAN, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Juning, huitiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 2a 2's par les 33d 13' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANGYVEN, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Paoning, feconde métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 104 53', par les 32d 34' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANTIA, nom d'une riviere de la Gaule belgique : il en eft parlé dans la vie de fainte Auftreberthe. C'est la même que la GANCHE. Voyez ce mot.

QUANTO, grande contrée du Japon, dans l'ifle Niphon. Elle contient cinq provinces ou royaumes, dont les plus confidérables font celles de Surunga & de Musafi, Jedo, aujourd'hui ville impériale & féjour de l'empereur eft la capitale du Mufafi.* Le P. Charlevoix, hift. du Japon, t. 2.

[blocks in formation]

avec des villes de mêmes noms.

QUANTON. Le P. Martini écrit Quangtung. Les Fran çois modernes, dans leurs relations, écrivent plus fouvent Canton. Ils donnent même ce nom à la capitale, & premiere métropole de la province, dont le vrai nom eft Quang cheu. Voyez ce mot. Cette province a le douzième rang. C'eft d'ailleurs une des principales & des plus riches de tout l'Empire: elle eft bornée au nord-oueft par le Quangfi, au vrai nord par le Huquang, au nord-eft par le Kiangs & le Fokien, au midi par l'Océan, & au couchant par le Tonquin. Son nom qui fe doit prononcer Couanton, fignifie large à l'orient. Elle a dix villes métropoles, qui en ont fous elles foixante-treize. On y compte trois cents quatre-vingt-trois mille trois cent foixante familles, & un million neuf cents feptante-huit mille vingt-deux hommes. Elle paye pour tribut au fouverain un million dix-fept mille fept cents feptante-deux facs de ris, & trente-fept mille trois cents quatre-vingts poids de fel, fans parler des droits qui fe levent fur les vaiffeaux & fur les barques. Elle a en abondance tout ce qui eft néceffaire à la vie. Les denrées de fon propre cru, fes fabriques, & fon commerce

« PrécédentContinuer »