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étoit caché sous terre, par les ruines de la ville de Jerufale îm, qui furent jettées là, & qui comblerent cet endroit de la vallée de Jofaphat; & que, comme ils n'ont traité que des lieux qu'on voyoit, & visitoit de leur tems, ils n'ont rien dit de celui-ci. Quoi qu'il en soit, on ne peut rai fonnablement douter de la vérité de ce sanctuaire, dont tant de saint peres & d'anciens docteurs de l'église font mention, comme Damascène, André de Créte, Siméon le Métaphrafte, & autres, que toutes les nations du monde reconnoiffent, felon la tradition qu'ils ont reçue de leurs ancêtres. En remontant le grand escalier du sépulcre de la fainte Vierge, on trouve d'abord à main droite une affez grand chambre sans aucune lumiere. On ne fait ce que c'étoit.

De ce même côté, après avoir remonté environ vingtdeux dégrés, on rencontre la chapelle de saint Joseph, qui est, à ce qu'on dit, le lieu de sa sépulture. Le vénérable 'Bede en fait mention. Il n'est pourtant pas si proche de celui de la Vierge que quelques auteurs l'ont écrit, quoiqu'il foit dans la même église.

18. SÉPULCRES DE SAINT JOACHIM & de SAINTE ANNE: ils font de l'autre côté de l'escalier, dans une chapelle plus haute de trois ou quatre dégrés, & plus ouverte que celle de faint Joseph. On dit la messe fur ces tombeaux; celui de saint Joachim regarde l'orient, & celui de sainte Anne le septentrion.

Il y a deux traditions sur la sépulture de la sainte Vierge, comme il y en a deux sur le lieu de fa mort. Ceux qui tiennent qu'elle suivit saint Jean l'évangéliste à Ephèse, & qu'elle y mourut, prétendent qu'on voyoit encore son tombeau en 431, lors du concile d'Ephèse, & ce sentiment est bien marqué dans ce concile, t. 3, P. 561,574. L'autre sentiment, qui la fait mourir à Jerufalem, & qui fait voir son tombeau, n'est pas moins suivi. Juvénal, évêque de Jerufalem, & qui ne pouvoit ignorer ce qui s'étoit pallé au concile d'Ephèse, puisqu'il y assistoit, écrivit à l'impératrice Pulcherie, & à l'empereur Marcien, qui lui demandoient des reliques de la sainte Vierge, que l'on montroit fon tombeau à Gethsémani, près de Jerutalem, mais qu'il étoit vuide. On ajoute que l'empereur, ayant appris cela, fit apporter ce tombeau à Constantinople, avec un fuaire que l'on avoit mis dedans, & qu'il le fit poser, vers l'an 455, dans la nouvelle église de Notre-Dame des Blaquernes.* Nicephor. Hift. 1. 2, c. 32, & 1.15, c. 14.

On ne laisse pas, depuis ce tems-là, de foutenir, tantôt qu'il est à Jerufalem, tantôt dans la vallée de Jofaphat, & chacun en donne une description différente. * Adamnan, de locis sanctis. Beda, 1, 3, L. de locis sanctis, c. 5. Brocarc, de locis sanctis. Adrichom & Pietro della Valle ex. 13, &c.

19. SÉPULCRE DE ZACHARIE: il se voit à vingt pas du torrent de Cédron, près du sépulcre d'Absalon, à la gauche, au pied du mont des Olives. C'est le sépulcre de Zacharie, fils de Barachie, qui fut tué par les Juifs, entre le temple & l'autel. Il est de figure carrée, & à chaque face il y a quatre colonnes qui soutiennent un chapiteau pyramidal, le tout travaillé dans le roc vif. * Le P. F. B. des Champs, Voyage de la Terre-Sainte, p. 432.

SÉPULTURE, mot françois, qui signifie le lieu où on enterre les morts, & il répond en quelque forte à celui de sépulcre. Voyez SÉPULCRE.

SEPULVEDA, ville d'Espagne, dans la Castille vieille, à quelques lieues de Ségovie, en tirant au sud ouest. Cette petite ville, bien fortifiée par la nature, ure, est située fur une hauteur, au milieu de divers rochers escarpés; & la petite riviere de Duraton, qui mouille ses murailles, lui tient lieu de fossés. Elle étoit autrefois beaucoup plus confidérable, & plus grande qu'elle n'est aujourd'hui. On l'appelloit anciennement Segobriga: dans la suite on lui donna le nom de Sepulvega, dont on a fait Sepulveda. Au voisinage de cette ville, & un peu au dessous, est un bourg fameux, nommé Pedraça de la Sierra. Il est situé au bord de la même riviere de Duraton. Il est défendu par un château, dans lequel François, dauphin de France, & Henri fon frere, fils du roi François I, furent détenus prisonniers l'espace de quatre ans. Ce château est extrêmement fort, & d'un accès très-difficile. * Délices d'Espagne. p. 209. Quelques-uns croyent que c'est la Segortia Lacta de Ptolo

mée.

SEPUS. Voyez SEPOTUM.

SEPYRA, ville de Syrie, sur le mont Amanus. Cicéron se rendit maître de cette ville, comme il le dit lui-même au quinziéme livre de ses épîrres, M. Catoni.

SEQUANA, nom latin de la riviere de Seine. Céfar & Prolomée disent Sequana; Strabon Sequanus & Etienne le géographe Secoanus. Cette riviere, felon César, Bel. Gal. l. 1, faifoit avec la Marne, la séparation entre les Gaulois & les Belges. Voyez SEINE.

SEQUANI, peuples de l'ancienne Gaule. Du tems de César ils faifoient partie de la Celtique; mais Auguste les mit sous la Belgique; ce qui paroît par les descriptions de Ptolomée & de Pline. Céfar dit encore que le mont Jura les séparoit des Helvétiens: A lacu Lemano ad montem Juram, qui fines Sequanorum ab Helvetiis dividit.... D'un autre côté les bornes de leur pays s'étendoient jusqu'au Rhin, à ce que dit Strabon, 1. 4. Ἔθνος Σηκκανῶν συνάπτον ̔Ρήνοῳ πρὸς ἕω; Gens Sequanorum attingit ab oriente Rhenum; & Strabon peut avoir pris cela, felon fa coutume, de Céfar, Bel. Gal.l.1, C1, qui remarque que les Celtes attingunt à Sequanis, & Helvetiis flumen Rhenum, & que le Rhin, 1. 4, c. 8. per fines... Sequanorum .... citatus fertur. A la vérité on pourroit dire que les Rauraci & les Tribocci, qui habitoient sur le Rhin, empêchoient les Séquaniens de s'étendre jusqu'à ce fleuve; mais on peut dire que le Rhin bornoit originairement leur pays, avant que les Germains les cussent éloignés des bords de ce fleuve: car on voit qu'Arioviste leur enleva la troifiéme & la meilleure portion de leur pays, &, fans doute, celle qui étoit la plus voisine du Rhin. Ammien Marcellin, 1. 15, 627, étend aussi les Séquaniens jusqu'à ce fleuve; mais il suivoit l'usage de son tems: il y avoit une province appellée Maxima Sequanorum, & dans laquelle on comprenoit, non-feulement les Sequani, mais encore les Helvetii & les Rauraci. Enfin les pays des Séquaniens, selon Tacite, étoit d'un autre côté limitrope de celui des Edui. Ptolomée, 1.2,6.9, donne quatre villes aux Séquaniens; savoir,

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SER, ville de la tribu de Nephtali. * Josué, 19, 25. 1. JERA, ville de la Sérique. Polomée, 16. 6. 16, lai donne le titre de métropole. Le nom moderne est Cambalech, felon Niger ; & Sindinfu, fulon Mercator; & Ortélius croit que cette ville Sera est la même qu'Ammien marcellin appelle Phera.

2. SERA D'ALCOBA, montagnes du Portugal, dans la province de Beira. Toute la côte, qui s'étend entre Porto & Coimbre, n'a guères plus de trois lieues de large. Elle est bornée à l'orient par une chaine de hautes montagnes, qui s'étendent de l'une de ces villes à l'autre, & plus avant au midi depuis Coimbre jusqu'à Tomar. Le chemin de Porto à Lisbonne est dans une longue plaine bornée par ces montagnes. En le traversant on voit une campagne charmante, bien cultivée & bien peuplée. Cette chaine de montagnes est fort large, s'étend du diocèse de Coimbre dans celui de Viseu, & s'avance jusqu'à celui de Lamego, où elle se joint au mont Muro. Les anciens lui avoient donré le nom d'Alcoba, & ce nom lui est demeuré jusqu'à présent, parmi les Portugais, qui l'appellent Sierra d'Alcoba Ces montagnes sont fécondes en sources abondantes, qui forment diverses rivieres, dont les unes se jettent dans le Duero, d'autres dans le Vouga, & quelques autres dans le Mondego. * Délices de Portugal, p. 724.

3. SERA D'ANÇAON, montagnes du Portugal, dans la province de Beira. La chaine de montagnes, appellée Sera d'Alcoba, près de Coimbre, semble se diviser en deux branches, dont l'une s'étend droit an midi de Coimbre, jusqu'à Tomar, l'espace de douze lieues, & l'autre tourne à l'orient, & s'étend, entre les deux rivieres de Mondego & de Zezere, jusques vers la source de la derniere. La premiere chaine de montagnes étoit nommée anciennement Tapiaus Mons, & aujourd'hui Ansidianus, ou Sera d' Ançaon, du nom d'un bourg qui s'y trouve, On traverse des chemins fort rudes & fort pierreux dans ces montagnes ; & à quatre lieues de Coimbre on voit un bourg nommé Rabaçal, Rapaciale, au-dessus duquel eft la partie la plus haute de ces montagnes, qui retient encore l'ancien nom, car on l'appelle Porto Tapiao. Quatre lieues plus avant on arrive à Alvia-Sera, la derniere place

Tome V.

Ker

de la province; & en faifant cette route on voit un rocher, d'où il fort une fontaine fi grosse, des sa source, qu'il n'y a point de ruilleau qui lui foit comparable. Le lieu se nomme Alkabeque. Pour aller de Coimbre à Rabaçal on laisse far la droite Condeja à Velha, petite place, où l'on ne voit presque autre chose que des ruines & des mafures, tristes restes de l'ancienne Conimbrica.

4. SERA BRENKA, petite riviere de la Tartarie Russienne. Elle passe près de la ville d'Argunskoi, & vient du nord-ouest se jetter dans la riviere d'Argour. Il y a quelques années qu'on trouva des mines d'argent près de cette riviere; les Rutles y travaillent depuis dix ou douze ans. Mais jusqu'à présent on en a tiré beaucoup de fer & peu d'argent. * Hift. généalogique des Tatars, p. 231.

SERABIS, ancien fleuve de l'Espagne Tarragonnoise, selon Mela. C'est aujourd'hui la Segura. Voyez SE

GURA. 1.

SERACA. Voyez SARACA.
SERACENI. Voyez SIRACES.
SERACHUS. Voyez SATRACHUS.

SERACS, ville de Corassane. Petit de la Croix, dans son histoire de Timur-Bec, 1.2, 6. 37. la met à 94d 30' de longitude, sous les 364 30' de latitude.

SERÆ. Voyez SERES.

1. SERAI. Petit de la Croix dit, 1. 3, c. 60, ville capitale de Capchac, fur le Volga. C'est où les rois Tartares de Decht-Barca, qui est le nom arabe de Capchac, fai foient leur résidence. Elle est située à 81d de longitude, sous les 52d de latitude.

2. SERAI-OURDAM, palais des rois de Géte, à AïmalGoujou, felon Petit de la Croix, 1. 3, c. 5.

3. SERAI, signifie une maison; mais une maison gran

dag'. C'est le fmyris des Grecs, que nous appellons l'émerille. Le belour, ou berille, qui est, selon les Orien taux, le plus parfait crystal de roche, se forme aussi dans ces montagnes.

Il y a dans la même isle deux espèces d'animaux, que les Arabes appellent Dabat Almisk, & Dabat Alzobadat, c'est-à-dire, les animaux dont on tire le musc & la civete; & les arbres nommés Al Arz & Nargil, qui font le cedre & le cocos, y croiffent abondamment, avec celui que les Arabes nomment Al O'ud, qui est le Xy-laloé des Grecs, que nous appellons ordinairement le bois

d'Aloés.

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Le même auteur écrit que la capitale de cette ifle, dans laquelle le roi fait sa résidence, porte le nom d'Agna, & que le nombre des autres villes monte jusqu'à douze, desquels il rapporte les noms, qui sont entierement inconnus à nos voyageurs, & aux géographes modernes.

Les noms de ces villes font, Marnabas, Pariscouri, Aba

de, & ample, un palais. C'est le nom du palais du grand-di, Makhoulon, Humeri, Calmadhi, Sambedouna, San

feigneur qu'on appelle mal à-propos ferrail, car il s'écrit feraï en turc; mais l'usage l'a emporté. Les palais des bachas, & des autres grands de la porte prennent auffi ce nom. C'est aussi le nom qu'on donne à ces hôtelleries publiques, où vont loger les caravanes; car on les appelle caravanferai, ou carvan-feraï. Quelques-uns écrivent ce nom par un k; d'autres, comme Thévenot, dans son voyage des Indes, écrivent QUERVAN-SERAÏ. Un usage vicieux a prévalu, & décidé pour SERRAIL, lorsqu'il s'agit d'un palais des souverains orientaux, & fur-tout de ceux où Jeurs femmes font enfermées. Voyez SERRAIL. * Befpier, Befpier, Rem. fur Ricaut, t. 1, p. 62.

SERAIN, riviere de France. Voyez SERIN. SERAMBAYE, ou SURUBAY, ville des Indes, dans l'ifle de la grande Java. Elle est située sur un petit fleuve; & a fon roi particulier. * Davity, Ifle de Java.

SERAN, (le) petite riviere de France, qui prend sa source dans les montagnes de Michailles.

SERANDAH, nom d'une isle de la mer d'Oman, qui est du nombre de celles que les Arabes appellent Raneg'. Le scherif Al Edritli dit dans la septième partie de son premier climat, que cette ifle regarde les côtes des Berberah & de Zing', c'est à dire du pays des Cafres, & de Zanguebar, & qu'elle a douze cents milles de tour; ce qui conviendroit affez à l'ifle de Madagascar. Ainsi l'ifle de Serandah ne feroit pas la même que celle de Serandib, quoique cet auteur dise qu'elle porte plusieurs espèces de plantes aromatiques, & que l'on y fait la pêche des perles; ce qui convient mieux néanmoins à l'isle de Serandib qui est Ceilan, qu'à celle de Madagascar. * D'Herbelot Bibliot. or.

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SERANDIB , nom de la plus fameuse isle de la mer, que les Arabes appellent la mer d'Erkend, qui est l'Océan indique, ou oriental. Le schérif Al Edriffi lui donne 80 parafanges de longueur, & autant de largeur, & le géographe persien la met entre l'Equateur & le premier climat, & fort proche de la côte des Indes, ce qui fait assez connoître que cette isle est la même que celle de Ceilan, ou Zeilan: en effet le nom de Dib, ou Div, fignifiant en langue indienne, une isle, celui de Serandib, ne signifie autre chose que l'isle de Seran, ou Selan.

Tous les géographes orientaux sont d'acord, que l'on trouve dans cette isle toute forte d'iavakit, c'est-à-dire de pierres précieuses de couleur; & que dans une de ses vallées on trouve une espèce de diamant avec lequel on grave & l'on coupe toutes les pierres les plus dures. Les Arabes appellent cette espèce de diamant, Sundabeg', ou Sunba

douri, Scri, Combeli, Bariffala & Marouba.

Il y a, presqu'au milieu de cette ifle, une montagne fort élevée, que les mariniers voyent de fort loin sur mer. Les Arabes l'appellent Rahoun. C'est cette même montagne que les Portugais ont nommée El Pico de Adam, la montagne d'Adam, à cause d'une tradition communément reçue, dans les Indes, & dans tout l'Orient, qui porte qu'Adam y a été enterré.

Le schérif Al Edriffi écrit, dans la huitiéme partie de fon premier climat, qu'il y a vis-à-vis de l'isle de Serandib, dans le continent des Indes, des lacs que les Arabes appellent Agbab, dans lesquels plusieurs grandes rivieres se rendent, où les vaisseaux entrent, & portent ainsi leurs marchandises bien avant dans les terres ; & il rema rque aussi que l'isle de Rami est fort proche de celle de Serandib.

Il y a quelques Orientaux qui donnent le nom de Serandil, à l'isle de Serandib; mais il paroît plûtôt qu'on la doive nommer Serandiul. En effet le mot de Diul fignifie plûtot en indien, une isle, que celui de Dib, ce qui se peut prouver par le nom de la ville de Diu que l'on appelle plus souvent dans les Indes Diul & Deibul, felon les Arabes, à cause qu'elle est située dans une isle, ou pres. qu'isle, sur le rivage de la mer où le fleuve Indus se décharge.

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SERAPIONIS PORTUS & PROMONTORIUM port & promontoire de l'Ethiopie, sous l'Egypte. Ptolomée, 1.4, c.7, les place entre Effina Emporium & Tonice Emporium. Le texte grec au lieu de Serapionis lit Sarapionis.

SERAPIU, lieu d'Egypte, au-delà du Nil. Il est marqué dans l'itinéraire d'Antonin, entre Hero & Clismo, à dixhuit milles de la premiere de ces places, & à cinquante milles de la seconde. Dans une route qui va de Serapiu à Peluse, le même itinéraire écrit Serapio, au lieu de Serapiu; & un manuscrit lit Seraphin. C'étoit peut-être un temple de Scrapis.

SERAPOUTÉ. Ville de l'empire Ruffien, dans la province de Permski ou Permie, & la plus méridionale fur une petite riviere, qui, un peu au-dessous, se joint au Kama. * De l'Isle, Arlas. Olearius, Voyage de Moscovie.

SERASPERE, ville de la petite Arménie. Ptolomée 1.5, 6.7, la compte au nombre des villes de la prefecture Rhanena, & l'éloigne de l'Euphrate. Le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Seractere pour Serafpere. SERAVAL, ou SERRA-VALLE. VOYEZ SERRA-VALLE. SERBERIA, lieu d'Angleterre. Ortelius dit qu'il est

parlé de ce lieu dans la vie de l'archevêque saint Anfelme.

SERBETES, OU SERBETIS, fleuve de la Mauritanie Césarienfe: son embouchure est placée par Ptolomée, 1.4, c. 2, entre Modunga & Ciffe. Villeneuve croit que c'est le Serdabala de Pomponius Mela & de Pline ; & le nom moderne est Miron, selon Castald, & Hued Icer, selon Marmol.

1. SERBI, peuples de la Sarmatie Asiatique: ils habitoient, felon Ptolomée, 1.5, 6.9, avec les Orinai & les Vali, entre les monts Cérauniens & le fleuve Rha. Pline 1. 6, c. 7, les met au nombre des peuples qui habitoient aux environs des Palus Méotides.

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SERBONIS. Voyez SIRBONIS.

ville

SERCHIO, riviere d'Italie. Elle prend sa source dans la partie méridionale de l'état de Modéne, au mont Apennin, & coule du nord au sud, traversant la vallée de Carfargnana, ensuite l'état de Luques, où elle arrose la de ce nom, puis la partie occidentale du Pisan, où elle se jette dans la mer de Toscane, environ à fix milles audessus de l'Arno. Dans son cours elle reçoit diverses petites rivieres, entr'autres celle de Lima. Le Serchio est l'Efaris, l'Anfer ou l'Aufer des anciens. * Magin, Cart. du territ. de Florence.

SERDICA. Voyez SARDICA.

1. SERE, lieu de l'Afrique propre, selon les anciennes éditions de l'itinéraire d'Antonin. Au lieu de SERE, les dernieres lisent BASE. Quoi qu'il en soit, ce lieu se trouvoit sur la route de Carthage à Alexandrie, entre Berge & Thebunte, à vingt-cinq milles du premier de ces lieux, & à trente milles du second.

2. SERE, riviere de France, dans le Querci. Elle prend sa source dans l'Auvergne, un peu au midi d'Aurillac, d'où elle entre en ferpentant dans le haut Querci, & va se joindre à la Dordogne, un peu au-dessus de l'embouchure de la

Bare.

SERECOURT, village de France, au duché de Bar, office de la Marche. L'église paroissiale est sous le titre de S. Mansui. Il en dépend une église ou hermitage dédié à fainte Petronille. Cette paroisse a pour annexe le village de Morizecourt, où se trouvent le château & le prieuré de Deuilly.

SEREDDELITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfariense, selon la notice d'Afrique, qui fait mention de Rogatus son évêque. * Harduin. Collect. conc. t. 2, p. 875.

1. SEREGIPPE, gouvernement de l'Amérique méridionale, au Bréfil, fur la côte orientale, entre la capitainerie de Fernambuc & celle de la baye de Tous les Saints. Il est assez peuplé & fertile, & s'étend entre la riviere de SaintFrançois, au nord, & Rio-real au midi, ayant à l'orient la mer du Nord, & à l'occident des peuples inconnus, si ce n'est les Obacatiares, peuples qui habitent dans les ifles & aux environs de la riviere de Saint François. Les naturels du pays nomment cette contrée Ciriciji ou Ciriji. Le nom sous lequel nous la connoissons, lui vient de la ville de Seregippe del Rey, qui en est la capitale, ou de la riviere de Seregippe, qui l'arrose. * De l'ifle, Atlas.

2. SEREGIPPE, riviere de l'Amérique méridionale, au Bréfil. Elle prend sa source au gouvernement de Seregippe, qu'elle arrose d'occident en orient. Elle mouille dans sa course la bourgade de Saint-Antoine, & va se jerter dans la mer du Nord, entre les embouchures des petites rivieres de Guaratiba & de Vazabaris.

3. SEREGIPPE, SEREGIPPE DEL REY OU SAINTCHRISTOPHE, Ville de l'Amérique méridionale, au Brefil, & la capitale du gouvernement auquel elle donne son nom. Cette ville située sur la rive septentrionale de la riviere de Vazabaris, est sept lieues dans les terres au-dessus de son embouchure, & à onze lieues de Rio-real. Quelques-uns ont écrit qu'il se trouve quelques veines d'argent dans le territoire de Seregippe. * De Laet, Descr. des Indes occidentales....

SEREN, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte, selon Pline, l. 6, c. 29.

SERENA, (la) ville de l'Amérique méridionale au Chili, dans l'évêché de Sant Jago. Cette ville qui est la premiere du gouvernement du Chili, & la plus proche du Pérou fut bâtue par le gouverneur Valdivia l'an 1554, dans la vallée de Coquimbo; c'est ce qui fait que les Espagnols l'appellent aussi souvent COQUIMBO, du nom de la vallée. Elle est assez près de la mer du Sud, & à trente degrés de la ligne du côté du midi, felon Herrera, qui a remarqué que le solstice d'été y tombe l'onzième de dé cembre: que son plus long jour est de 14 heures, & que le solstice d'hiver y arrive l'onziéme de juin. Du côté du nord, elle eft à foixante lieues de la ville de Saint-Jacques. Elle a un port fort grand & fort commode; il est dans une baye qui a beaucoup d'étendue, & situé environ à deux lieues de la ville. C'est là où l'on décharge les naviresa Il y a une aflez grande riviere qui arrose ses campagnes & rend fertile son territoire, qui rapporte toutes fortes de fruits & de grains. Cette même riviere passe aussi dans la ville, qui fait que l'on y trouve abondamment ce qui est nécessaire à la vie, y ayant beaucoup de vin, de bled, de viande, de poiffon. Il n'y pleut pas quatre fois qui n'empêche pas que les récoltes ne foient fort

par an;

ce

ce

abondantes.

rout

On trouve dans le pays plusieurs mines d'or, & en tr'autres à sept lieues de la ville, il y a une montagne d'où les Espagnols ont déja tiré beaucoup de ce précieux métal. On dit aussi qu'il y a une autre montagne où il se trouve des mines de cuivre. Lopez-Vas rapporte que la ville a plus de deux cents maisons: en effet, il y a apparence qu'elle est assez peuplée, par ce que nous apprend Thistoire de la fameuse expédition navale de François Drac: nous y lisons que les Anglois étant entrés dans le port de Coquimbo, & y ayant jetté l'ancre pour faire de l'eau, plus de trois cents cavaliers & deux cents hommes de pied fortirent de la ville, & obligerent les Anglois de se retirer dans leurs navires. Ce pays étoit autrefois fort peuplé par les naturels du pays; mais maintenant il est presque désert, car les Espagnols, soit dans le tems de leur conquête, soit depuis par les travaux des mines, ont presque détruit tous les habitans; de forte que les mines d'or & de cuivre font abandonnées, n'y ayant pas du monde pour y travailler.

SERENEGAR OU SIRINAGAR, ville d'Asie, dans les états du grand Mogol, au royaume de Siba, dont elle est la capitale. Il y en a qui la prennent pour l'ancienne Canagora. * De l'Ifle, Atlas.

SERENILLES, petites isles de l'Amérique, à trente lieues au fud-ouest de la Jamaïque. Ce ne font guères que des écueils fort dangereux, & qu'il faut bien connoître pour naviguer avec sureté dans cette mer.

SERENT, bourg de France, dans la Bretagne, recette de Vannes. Ce bourg est très peuplé.

SERES, peuples d'Ethiopie : Héliodore, lib. 9, les compte entre les Blemyes; & Lucain, l. 1, v. 20, & 1.6, v. 292, les place vers les sources du Nil. Ou ces peuples étoient différens des habitans de la Sérique, ou il faut dire qu'Héliodore & Lucain se sont trompés dans la description de leurs pays, & on pourroit auffi faire à peu près le même reproche à Paufanias, qui en parle de cette maniere, 1. 6, ⚫c. 26, traduct. de l'abbé Gedoyn. La foie, qui se file dans le pays des Séres, ne vient pas d'une plante commune en Elide. Ils ont une espéce de ver que les Grecs nomment un Sére, & que les Séres eux mêmes nomment tout autrement. Cet infecte est deux fois plus gros que le plus gros scarabée: dureste, il ressemble à ces araignées qui font leur toile sous des arbres, & il a huit pieds comme elles. Les Séres élevent de ces vers à foie dans des lieux cù le froid & le chaud ne se font pas pas sentir. L'ouvrage de ces petits animaux consiste en des filets de foie fort déliés, qu'ils roulent autour de leurs pieds. On les nourrit de panis durant quatre ans, la cinquiéme année, (car ils ne vivent pas plus long-tems) on leur donne à manger du roseau verd dont ils font fort friands, ils s'en engraissent & crevent après. Quand ils font morts, on tire de leurs entrailles une grande quantité de filets de foie. Il paffe pour conftant que l'ifle SERIA est dans la partie la plus reculés de la mer Rouge. Cependant j'ai oui dire à quelques gens que c'étoit, non la mer Rouge, mais le fleuve Sérès, qui

Tome V.

Rrrij

1

formoit cette ifle de la même maniere que le Delta, en Egypte, est tout environné du Nil, & non d'aucune mer. Les Séres & ceux qui habitent les ifles adjacentes, comme Abafa & Sacéa, font réputés Ethiopiens. Quelques-uns croyent néanmoins que ce sont des Scythes, qui font venus se mêler avec les Indiens.

Pour concilier en quelque forte Héliodore, Lucain & Paufanias, avec Ptolomée & divers autres auteurs, qui mettent les Séres dans l'Asie, il faudroit dire que les premiers, en plaçant ces peuples dans l'Ethiopie, n'entendoient pas parler de l'Ethiopie de l'Afrique, mais de l'Ethiopie Asiatique, & que ces Séres étoient réputés Ethiopiens, parce qu'ils étoient venus de la Sérique s'établir dans l'Ethiopie Asiatique. Voyez SERICA.

SERESOLA. Voyez TOLETUM.

SERET, SERETH OU MOLDAW, riviere de la Turquie en Europe. Voyez MOLDAW.

SERETIUM, ville de la Dalmatie. Dion Cassius, 1. 56, p. 579, dit que Tibére avoit échoué dans le siége de cette ville, mais que les Romains la prirent ensuite.

SERF & SIRF, nom d'une nation que les Latins ont appellée, Servi, Serbi, Sorabi & Zirfi. Nous l'appellons Serviens & Rasciens. Ces peuples habitent maintenant dans la Moësie supérieure, dans le pays des anciens Triballes; mais ils sont venus des Palus Méotides, & ont eu pendant long tems des princes, qui portoient le titre de despotes. Ils ont pénétré autrefois jusques dans la Lusace & dans la Misnie, provinces des Saxons, en Allemagne, & firent des entreprises jusques dans la Thrace, où ils tenterent de reprendre Andrinople, l'an 767 de l'hégire; mais ils furent défaits, & le lieu de leur défaite, conferve encore aujourd'hui le nom de Sirf Singouni, qui signifie en langue turque, la déroute des Serviens. C'étoit sous le regne de Morad Gazi, qui est Amurat I, sultan des Turcs. * D'Herbelot, Bibl. orientale.

SERFINO. Voyez SERFO.

SERFO OU SERFOU, isle de l'Archipel, connue des anciens sous le nom de Seriphos on Seryphos, que les François & les Hollandois noniment Serife, les Anglois Serfanto, & les Italiens Serfino. Le périple de Scylax & Strabon la mettent au nombre des Cyclades; mais Etienne le géographe la compte entre les Sporades. Elle est située à 364 56 de latitude septentrionale. Son cap méridional est situé à cinq lieues au sud ouest du cap méridional de l'isle de Zira, & fon cap nord-ouest est à fix ou sept lieues au sud est de l'isle de Saint-George d'Arbore ou Chapeau de Cardinal. Elle a l'isle de Fermenia au septentrion, celle de Zira du côté du nord-est, Delos à l'orient, Ziphanto au sud est, Milo vers le midi, & le pays de la Morée à la distance de dix-huit ou vingt lieues du côté du couchant. On lui donne trente milles d'Italie de circuit, au rapport de Baudrand, quarante suivant Bordonius, & cinquante, felon Porcachi. Pline dit qu'elle n'a que douze milles de tour. * Dapper, Descr. de l'Archipel, p. 356.

Elle a une double baye; & il faut traverser la premiere pour entrer dans l'autre qui est par derriere. Il y a une petite ville bâtie dessus, & près de la ville un petit port. L'avantbaye a d'abord trente braffes de profondeur, qui plus avant diminuent à vingt, & l'arriere-baye en a dix, qui diminuent à sept en avançant vers la ville. Porcachi place aussi un port à son côté méridional, & plus avant dans les terres une ville.

Elle est habitée par des Grecs, qui y ont plusieurs églises. Il y a aussi un cloître dédié à S. Michel, à qui ces infulaires attribuent plusieurs miracles, qu'ils assurent avoir été faits dans ce cloître.

C'est un petit pays plein de montagnes, & par conféquent rude & tout couvert de pierres & de rochers. Il semble même que Tacite n'en fait qu'une roche, lorsque parlant de l'orateur Cassius Sévére, qui y avoit été relegué, il dit qu'après avoir été dépouillé de ses biens, & que le feu & l'eau lui eurent été interdits, il devint vieux fur le rocher de Sériphe. Séneque parle de cette isle & de celle de Sciathos, comme si c'étoient des lieux déserts & des isles incultes; & le scholiaste d'Ariftophane la nomme une ifle très-chetive.

Les poëtes ont feint que cette isle fut remplie de pierres & de rochers, parce que Persée ayant été enfermé dans un coffre, avec sa mere Danaé, & jetté dans la mer par Acrise, pere de sa mere, en fut retiré par un pêcheur appellé

Dictis, qui avoit jetté ses filets à côté de cette isle. Ils ajoutent qu'il y fut nourri & élevé, & qu'étant devenu grand, & y ayant apporté la tête de Méduse, une des Gorgones, il la montra un jour à ces infulaires, & les changea en pier. res, pour le venger de ce qu'ils avoient été les instrumens de la violence que Polidecte leur roi avoit faite à sa mere, en l'épousant contre sa volonté.

L'on y trouve des pierres d'aimant, qui ne sont pas fi bonnes que celles qu'on tire des autres mines ou car. rieres. Car elles ne font pas décliner l'aiguille du cadranu de la boussole, bien que les vaisseaux en approchent de fort près.

On tient que les grenouilles n'y crient point, & qu'étant transportées ailleurs elles ont leurs cris ordinaires. C'est delà qu'est venu le proverbe, rana Seriphia, grenouille de Sériphe, pour marquer un homme qui ne fait ni parler ni chanter.

Aujourd'hui on ne recueille presque point à Serfo de bled, de vin, & on n'y voit que très-peu d'arbres. Il y a du bétail en quantité pour un lieu si aride. Ces animaux ne broutent que les herbes & les arbrisseaux qui s'échappent ça & là entre les rochers. Cependant ils ne sont point maigres, & leur toison est fort belle & fort fine. Il croît aufli à Seripho d'excellent safran. A certains tems de l'année, on y voit une multitude prodigieuse de grosses perdrix rouges; il est rare d'en trouver de grises. L'isle a encore des mines de fer, & deux très-belles mines d'aimant. * Lettres édif. t.6, p. 130.

Elle est gouvernée, pour le spirituel, par un vicaire de l'évêque de Siphanto. Sa jurisdiction s'étend sur cinq ou fix paroisses fort pauvres & fort mal entretenues. A deux lieues du bourg se trouve le monastère de saint Michel, habité par cent Caloyers. Quand nous y allâmes, nous n'y trouvames que le seul abbé, les religieux étant occupés au dehors, partie à la quête dans les isles voisines, partie à la garde des troupeaux & au labourage. Il est bon de remarquer ici, que quoiqu'en France on comprenne tous les moines Grecs sous le nom de Caloyers, il n'en est pas de même en Grece; il n'y a que les freres qui s'appellent ainsi, car pour ceux qui sont prêtres, ils se nomment Jéromona ches.

SERGENTIUM, ville de Sicile. Elle est marquée dans les terres par Ptolomée, l. 3, c. 4. Voyez Ergetium.

SERGENTIZA, siége épiscopal, dont il est parlé dans les réponses des patriarches d'Orient.

Cette ville étoit dans la Thrace, sous la métropole d'Heraclée: dans le faux synode de Photius, on trouve Joannes Sergentzii. Harduin. Collect. Conc. t. 6, p. 215.

*

SERGIANUM, ville de la Toscane: il en est fait mention dans l'édit du roi Didier.

SERGINES, bourg de France, en Champagne, au diocèse de Sens, sur la route de cette ville à Bray: ce lieu est mémorable dans l'histoire ecclésiastique de Sens; parce que ce fut tout proche, que fut tué S. Paterne, moine de faint Pierre le vif, l'an 726, le 12 novembre: ce qui a été l'occa. fion du prieuré de son nom. C'est un pays où il y a des vignes. Vers l'an 1339, un Geoffroy de Sergines étoit sénéchal du royaume de Jerufalem, résidant à Acre; T. 1, Thes.

anecdot.

SERGIOPOLIS, ville de l'Euphratense, à cent vingt-fix stades de Sura, du côté du nord, selon Procope, qui dit, c. s, au second livre de la guerre contre les Perses, qu'elle étoit située dans un champ appellé le Champ barbare. Il ajoute que Cosroès, après la prise de Sura, soit par humanité, ou paravarice, ou par complaisance pour une femme nommée Euphémie, qu'il avoit prise parmi les autres cap. tives de la ville, & qu'il avoit épousée ensuite, à cause de sa beauté, résolut de traiter favorablement les citoyens de Sura. Il envoya pour ce sujet à Sergiopolis, ville de l'obéissance des Romains, laquelle a pris fon nom de ce Sergius, si célébre parmi les chrétiens. Il fit offrir à Candide, qui en étoit évêque, de lui remettre entre les mains pour deux cents marcs d'or douze milles prisonniers. Candide s'étant exculé fur ce qu'il n'avoit point d'argent, Cofroès se contenta qu'il en fit sa promesse, & lui rendit les prisonniers. Candide s'obligea par de grands sermens, à payer les deux cents marcs d'or dans un an; & il ajouta de lui-même qu'en cas qu'il y manquât dans ce tems-là, il consentoit de payer le double, & de perdre son évêché. Ainsi il reçut les prifonniers sur sa promesse. Dans un autre endroit, Procope dit, Edif. 1. 2, c. 9, Il y a dans l'Euphratense une église de faint Serge, qui eft honorée avec tant de piété par ceux du pays, qu'ils ont donné son nom à leur ville, en l'appellant Sergiopole. Ils l'avoient autrefois entourée d'une muraille, qui étoit fort basse, & qui n'étoit qu'aussi forte qu'il falloit pour foutenir l'attaque des Sarrafins; car ils ne savent point faire de fiége, & une muraille de boue suffit pour les arrêter. Depuis ce tems-là l'église est devenue fort célébre par la richelse de ses ornemens : ce qui a porté Justinien à entourer la ville d'une muraille très-solide, à amasser de l'eau dans les réservoirs, à y bâtir des maisons, des portiques, des galleries, & d'autres ouvrages semblables, qui contribuent plus que les autres à la décoration des villes. Cosroès brûlant autrefois d'envie de la prendre, l'affiégea avec une puislante armée; mais la solidité des murailles & des tours l'obligea à lever le siége.

SERGIUM. Voyez DAPHNÉ, no 4.
SERGUNTIA. Voyez SEGONTIA.

SERGNI, OU SERGNA: les Italiens donnent ce nom à

la ville d'Isernia. Voyez ce mot.

SERI, OU SERY, Siriacum, lieu de France, dans la Picardie, au pays de Vimeu, diocèse d'Amiens. Voyez Sery

aux Prez.

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SERICA, OU SERUM REGIO, contrée de l'Asse: Prolomée, l. 6, c. 16, la joint à la Scythie; au-delà de l'Imais. Les Séres habitoient cette contrée; voyez SERES. Ptolomée la borne au nord & à l'orient par des terres inconnues, au midi par une partie de l'Inde au delà du Gange, & à l'occident par la Scythie au-delà de l'Imaüs : ce qui répond à peu près à la partie septentrionale de la Chine, ou au Cathay. Tous les auteurs ne s'accordent pas sur cette position: la plupart néanmoins mettent les Séres dans l'Orient. Horace dit, 1. 1. Od. 12.

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SERIGNY, Seriniacum ou Serigneium, paroisse de France, dans le Perche, élection de Mortagne. L'église est sous l'invocation de S. Remy, & à la nomination du doyen de l'église métropolitaine de Tours. Hugues de Rotour, chevalier, seigneur du lieu, disputa le patronage, avec la dixme & le cimetiere, au chapitre de Tours, en quoi il étoit appuyé de Guerin de Lonrey, comme seigneur suzerain. L'affaire fut portée au pape Anastase IV, qui commit Gérard II, évêque de Séez, pour la juger. Hugues ne voulant point le reconnoître, ce prélat ne laissa pas d'investir le chapitre de Tours des choses contestées; ce qui fut approuvé du chapitre de Séez. Il en donna acte à Engilbaud, archevêque de Tours, & Hugues de Rotour convint aussi-tôt après qu'il n'y avoit aucun droit : ce que Rotrou III, comte de Perche, attesta en 1156, du tems d'Adrien IV, qui avoit déja confirmé le jugement de Gérard.

SERIIR-EI-LAN, ville de Perse, à 63d 15' de longitude, sous les 45d 15' de latitude.

SERILLAC, bourg de France, dans le Limousin, élection de Limoges. Il est considérable par le nombre de ses habitans.

SERIUM, ville de la Sarmatie-Européenne: Ptolomée, 1.3, c.5, la met au voisinage du Borysthéne.

SERIN OU SERAIN, Sedena, riviere de France. Elle a sa source au diocèse d'Autun, dans le bailliage d'Arnay-leDuc, aux confins du bailliage de Saulieu; & prenant son cours vers le nord occidental, elle traverse ce dernier bailliage, sépare celui d'Avalon de celui de Semur, traverse enfuite le comté de Noyers, puis coule aux confins des diocèses de Langres & d'Auxerre, & entre enfin dans la Champagne, pour aller se jetter dans l'Yonne, entre Auxerre & Joigny. Elle ne reçoit aucune riviere considérable. Les principaux lieux qu'elle arrose sont, Mont-réal, Noyers, Chablys, Pontigny & Seigneley. De l'Isle, Atlas,

SERINCOURT, paroisse de France, dans la Champagne, élection de Rheims, sur un ruisseau nommé le Chaudion, qui se rend dans la riviere d'Aisne. Ce lieu est distant de deux lieues de Château-Porcien, de trois de Rethel, d'une lieue de Chaumont & de deux de Sevigny; on y suit la coutume de Vermandois & celle de Rheims en particulier. Il dépend du gouvernement de Château-Porcien; la taille y est personnelle. La cure est à la nomination du commandeur de Boncourt & Serincourt, qui en est le seigneur & patron. Il y a haute, moyenne & basse justice. Il y a pour annexes, Forêt-le-Sazy & Chamotaigne. Les habitans sont laboureurs & manœuvres.

SERINDÆ, peuples d'Afie, selon Ammien Marcellin, 1. 12, c. 8. Au lieu de Serinda, de Valois lit Serendivi; & il est du sentiment de Bochart, qui veut que les Serendivi soient les habitans de l'isle de Ceilan, qui est appellée Serandib par les Arabes.

SERINUM: on lit au quatriéme livre des stratagêmes de Frontin, que, sous le confulat de Publius Valerius, le sénat ordonna que l'armée qui avoit été vaincue près de la ville ou du fleuve de Siris, seroit conduite à Serinum, s'y retrancheroit & demeureroit tout l'hiver sous les tentes. Cependant il y a des manuscrits, qui au lieu de Serinum, lisent Firmum.

SERIO, riviere d'Italie. Elle prend sa source dans le Bergamasc, aux confin de la Val-Teline; & prenant son cours du nord au midi, elle traverse en serpentant le Bergamasc, où elle donne son nom à la vallée Seriana: elle entre ensuite dans le Cremasco, où, après avoir arrosé la ville de Crème & reçu les eaux de la Communa, elle se jette dans l'Adda, un peu au-dessus de Picighittone. * Magin, Atlas. Ital.

SERION. Voyez SIRION.

SERIPALA, ville de l'Inde, en-deçà du Gange : Ptolomée, l. 4, c. 7, la compte au nombre des villes qui étoient à l'orient du fleuve Namadus.

SERIPHUS, ifle de l'Archipel, & l'une des Cyclades. Elle est fort connue des anciens. Tacite, ann. l. 4, c. 21, la nomme Saxum - Seriphium. Elle n'étoit pourtant pas déserte; car Herodote dit , que les Sériphiens & les Siphniens furent presque les seuls des insulaires, qui prirent le parti des Grecs contre Xerxes. Ovide, Metam. 1. 5, V. 241, 6. fait mention de cette ile en ces

termes.

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