Images de page
PDF
ePub

SESARETHUS, ville de l'Epire. Etienne le géographe la donne aux Tanlantii.

SESARGA, ifle de la mer Pacifique, & l'une de celles qu'on nomme les ifles de Salomon. Elle n'a rien de confidérable qu'une montagne de son même nom, & qui est un volcan.

SESATÆ, peuples qu'Arrien, dans son périple de la mer Erythrée, met aux confins de la Chine.

SESCAN, lac de la petite Tartarie, en Europe, appellé aussi Seschan on Suka-Mozzy, anciennement Buge, Byces & Byce. C'est un grand lac qui sépare par la Tartarie le Nogais de la Crimée, & se décharge dans la mer de Zabache, par un canal qui est fort court, n'étant séparé du golfe de Nigropoli, que par un ifthime de demi-liene, sur lequel la ville de Precop est située.

SESECRIENÆ, ifle de l'Océan Indien, en- deçà du Gange. Elles étoient selon le périple d'Arrien, 2 Péripl. p. 30, aux environs de la côte de la Limyrique.

en se

SESEIN, village de Syrie, environ à dix lieues de Seyde. On voit tout auprès une petite riviere, qui précipitant du haut de la montagne en bas, forme une belle cascade de plus de mille pieds de haut. Au bas de cette chute commence une belle plaine très agréable, plantée par-tout de beaux arbres, qui mettent à couvert de l'ardeur du soleil un grand nombre de villages habités par les Druzes & les Maronites, qui occupent cette charmante vallée. Après avoir parcouru des yeux tout ce beau pays, qui fait un contraste si agréable, avec les différentes croupes du mont Liban, on est curieux d'une grotte, où l'on dit que l'émir Facardin demeura caché pendant trois ans, pour se dérober à la poursuite des Turcs. Cette grotte est si profonde, que personne jusqu'à présent n'a pû aller jusqu'au bout, ou plutôt, n'a pas ofé s'y hazarder, parce qu'elle est coupée par une infinité de routes, dont on ignores les illues. * Lucas, Voyage en 1714, tom. 1,

P. 343.

SESIA OU SESSIA, riviere d'Italie, dans le Milanez. Elle prend sa source dans les Alpes, aux confins du Valais. Elle traverse la vallée à laquelle elle donne son nom, & coule enfuite aux confins du Piémont & du Milanez, pour aller se décharger dans le Pô, au-dessous de Casal. Les principaux lieux qu'elle arrose, font, Borgo di Sefia, Romagnano & Verceil. * Magin, Atlas. Ital.

SESINDIUM, ville de l'Inde, selon Etienne le géographe.

SESMARUS, fleuve de la Gaule Belgique. Il en est fait mention dans la vie de S. Remacle. On croit que c'est aujourd'hui la riviere de Semoi dans le Luxembourg.

SESSA, bourgade d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, à cinq milles, au nord-ouest de Carinola, avec évêché fuffragant de Capouë. Quelques-uns lui donnent le titre de ville. Elle appartient au duc qui en prend le nom. Quoiqu'elle foit affez grande, à la regarder par l'enceinte de ses murailles, elle est bien déchue de l'érat où on l'a vue autrefois. Ainsi son antiquité la rend plus considérable qu'aucune autre chose, car on veut que ce foit l'ancienne Suessa, où les Pométiens se retirerent, après que Tarquin le vieux les eut chaffés de leur patrie, & dès ce tems-là on la nomma Sueffa. Les Arunces s'y refugierent aussi lorsqu'iis eurent été vaincus par le consul Titus Manlius, qui donna du secours aux Sidicins leurs ennemis. Elle fut auffi une des principales villes des Volsques, & enfin elle se soumit aux Romains, qui en firent une colonie quatre cents quarante ans après la fondation de leur ville. Elle foutenu plusieurs guerres étrangeres & civiles, & se rétablit peu à peu du tems des empereurs Adrien & Antonin ce que font connoître les anciennes inscriptions qu'on y a trouvées. La Forêt de Bourgon, Geogr. t. 2, p. 546. Corn. Dict. Journal d'un voyage de France & d'Italie.

a

2

SESSIONÆ, SESSIONIS, (civitas Sessionis.) Voyez SOISSONS, & AUGUSTA SUESSIONUM.

SESSITES, fleuve de la Gaule Transpadane: Pline, 1.3,1.16, le compte au nombre des fleuves les plus confidérables qui se jettent dans le Pô. Ce fleuve est nommé Senza par Leander, Sefia par Scudus & Sictia par

Merula.

[ocr errors]
[ocr errors][merged small]

ville Srestakow. Delifle, Atlas. longitude 69d, latitude 584 30'.

SESTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Cefariense, selon la notice d'Afrique, qui fournit Cresces Sestenfis.

SESTERTIUM, lieu hors de Rome. Plutarque dit, in Galba, qu'on jettoit dans ce lieu les têtes de ceux qu'on avoit fait mourir par l'ordre des empereurs. Il paroît, par la vie de faint Cyprien, que ce lieu étoit à quatre milles de Rome.

SESTIANÆ. Voyez au mot Are l'article ARA-SES

TIANA.

SESTIARIA EXTREMA, promontoire d'Afrique, dans la Mauritanie Tingitane. Ptolomée, 1.4, c. 1, le marque fur la côte de la Méditerranée, entre Taniolonga & Riffadirum. Il y avoit fur ce promontoire une ville que Castald nomme Galba.

SESTII-ARÆ. Voyez au mot ARA l'article ARA-SES

TIANA.

SESTINATES, peuples de l'Italie, dans l'Umbrie. Leur ville étoit un municipe à la source de l'Issaurus ou Pifaurus. Ce municipe étoit célébre, comme le témoignent diverses inscriptions anciennes. * Plin.l. 3, c. 14. SESTINUM. Voyez SaSTINATES.

SESTIUM, ville d'Italie, dans l'Oenotrie, selon Etienne le géographe, qui dit qu'elle étoit dans les terres. Gabriel Barri croit que c'est aujourd'hui Saracina.

1. SESTO, château de la Turquie, en Europe, dans la Romanie, sur la côte du Bosphore de Thrace. On le prend communément pour l'ancienne Sestus; mais selon les conjectures du chevalier Wheler, qui a été sur les lieux, cette ancienne ville devoit être à une lieue de l'endroit où est ce château, & vis-à-vis des ruines de l'ancienne Abydos.

2. SESTO, ville d'Italie, dans le Milanez, à la gauche du Tesin, dans l'endroit où il fort du lac Majeur. * Magin, Atlas. Ital.

Cette ville a titre de duché, possédé par la maison de Spinola.

SESTOLA, ville d'Italie, au duché de Modène, dans le Frignano, dont elle est la principale place. Elle est grande & bien peuplée, & l'on y entretient une garnison avec

un gouverneur.

SESTRE, bourgade d'Afrique, dans la haute Guinée, sur la côte de Malaguette, vers le cap de Palmos. On la nomme quelquefois PARIS, à cause qu'en 1366 les François y avoient fondé un colonie & bâti un fort qu'ils ont abandonné. Ce bourg est appellé communément le GRAND SESTRE, à la différence du PETIT SESTRE, situé sur la même côre, au couchant du grand.

1. SESTRI, ville d'Italie, au domaine de Gênes. Cette ville s'appelle Seftri di Levante, pour la distinguer d'une autre Seftri, qu'on nomme Seftri di Ponente. Elle est distante de trente milles ou environ de Gênes. Elle est petite, mais elle a été autrefois plus considérable qu'elle n'est aujourd'hui. Elle fert pourtant encore de résidence à l'évêque de Brugneto. Les Jacobins y ont un couvent, petit à la vérité, mais très-joli & très-propre. * Labat, Voyage d'Espagne & d'Italie, t. 2, p.73.

Environ onze à douze milles à l'est sud-est de la pointe de Portofin, est une grosse pointe, qui paroît comme une isle, derriere laquelle est la ville de Sestri di Levante, qui donne son nom à cette pointe. Entre la pointe de Portofin & Sestri du Levant, il y a un grand enfoncement, & la côte est fort haute. Presque à moitié chemin de l'une à l'autre, on voit une petite ville nommée Chaune, & deux milles plus à l'est, il y a un grand village, qu'on appelle l'Avagne: entre les deux paise une petite riviere. Du côté du nord de la pointe de Seftri, il y a un grand enfoncement & une plage de sable, où l'on pourroit mouiller par les vents d'est sud-est, mais il ne faudroit pas s'y laiffer surprendre par les vents de nord-ouest. * Michelot, Port. de la Méditer.

P. 94.

2. SESTRI, ville d'Italie, au domaine de la république de Gênes. Cette ville s'appelle Sestri di Ponente, pour la diftinguer celle di Levante. Elle est à fix milles à l'occident de Gênes.* Labat, Voyage d'Espagne & d'Italie, t. 2, pag. 73.

SESTUS, vil'e du Chersonnese de Thrace, sur la côte de l'Hellespont, & au milieu de cette côte, vis-à-vis de la ville d'Abydus. L'espace, entre ces deux villes, est de sept Tome V. Sflij

à huit stades. Cette ville fut fameuse par les amours d'Héro & de Léandre ; & c'est de là qu'elle est appellée Σηςιάς Ηρώ, Seftias Héro par Musée, quiun peu auparavant décrit ainfi cette ville :

Σηςός ἔην καὶ Αβυσῖος ἐναντίον ἔγγυθι Πόντε,
Γείτονες είσι τόληες,

Seftus erant & Abydus regione pofita prope Mare.
Vicina funt oppida.

Lucain, 1.2, v. 674, en parlant du Pont de Xerxès, dit:

Europamque Afia Seftonque admovit Apollo.

Thucydide, 1. 8, p.588, en parlant de Strombichide, remarque que ce chef des Athéniens étant venu à Abydus, & ne pouvant engager les habitans à se rendre, ni les réduire par la force, navigea vers le rivage oppofé, & mit une garnison dans Sestus, pour être maître de l'Hellespont. Pomponius-Mela, 1.2, 6.2, place aussi ces deux villes à l'oppofite l'une de l'autre : Eft & Abydo objacens Sestos, Leandri amore nobilis. Le nom national étoit Seftus, felon Etienne le géographe ; & nous avons une médaille de Gordien, avec ce mot ΣΗΣΤΙΩΝ. Sestus & Abydus sont aujourd hui les fameuses forteresses des dardarelles.

Il y a, dit Procope, Edif. l. 4, c. 10, à l'opposite d'Abyde une ville fort ancienne nommée Seste, , qui eft commandée par une colline, & qui n'avoit autrefois ni fortifications, ni murailles L'empereur Justinien y a fait bâtir une citadelle, qui est de très-difficile accès & qui passe pour imprenable.

SESUNII, Voyez SESUVII.

SESUVII, cité maritime de la Gaule Celtique, dans l'Armorique, felon César, Bel. Gal.l. 2, c. 24, qui la nomme avec celles des peuples Veneti, Unelli, Ofismii, Curiofolita, Aulerci & Rhedones. Marlian, Descr. Gallia populorum, &c. dit que quelques-uns veulent que la cité des Sefuvii soit la même que celles des Exifini, dont il fait une ville épiscopale de la province de Tours. Il auroit bien dû citer ses autorités: j'avoue que je ne connois point les Exifini. Ortelius, qui a copié Marlian, corrompt premierement le mot Sefuvii en celui de Sefunii; enfuite il ajoute que la ville épiscopale Exifini s'appelle vulgairement Exisnis. C'est donner une nouvelle énigme pour expliquer la premiere. On voit bien pourtant qu'il est question du siége de Saint-Pol de Léon, qu'on ôte aux Ofismii ou Oximii, peuples les plus célébres entre les Armoriques, pour le donner aux Sefuvii, qui ont été à peine connus du tems de Céfar. Il est démontré que le fiége épiscopal des Ofismiens ou Oximiens fut établi à Saint-Pol de Léon, dans le sixiéime fiécle. Je ne trouve pas plus de rapport entre Oximii ou Ofismii & Sefuvii, qu'entre Exifini & Sefuvii. Quand au prétendu vulgaire Exisnis, je ne sai ce que c'est. Voici ce que Nicolas Sanson observe sur le mot SESUVII, dans ses remarques fur la carte de l'ancienne Gaule. » Ce nom SE>> suvi est fort corrompu chez les anciens. César tout le >> premier les appelle une fois Sesuvios, une autre Effuos, >> & semble les faire bien différens, faisant mention de Sefuvii entre les villes maritimes, & mention de Effsui par>> mi les peuples Belges. Lib. 2. Eodem tempore à P. >> Crafso quem cum legione una miferat ad Venetos, Unellos, >> Ofismios, Curiosolites, Sefuvios, Aulercos, Rhedones, » quæ funt maritima civitates, Oceanumque attingunt, cer>> tior factus eft, omnes eas civitates in deditionem, potefta>> temque P. Romani esse redactas. En même-rems de la part >> de Craffus, qu'il avoit envoyé avec une légion dans les >> P. de Vennes, de Rennes, de toute la balle-Bretagne, >> de Coutances, de Séez (qu'il appelle ici Sesuvii) qui >> font états maritimes, & fur l'Océan, il eut avis que tous >> ces états étoient réduits en la puissance des Romains. Et >> lib. 5, parlant des peuples où il envoye hiverner ses lé» gions, Unam in Morinos, ducendam C. Fabio legato de» dit, alteram in Nervios Q. Ciceroni, tertiam in Essuos, » L. Roscio, quartam Rhemis cum T. Labieno in confinio »Trevirorum hiemare juffit : tres in Belgio collocavit : il >> donne une légion à C. Fabius, pour la conduire dans les >> Morins; une autre à Q. Cicero pour les Nerviens; la » troifiéme à L. Roscius pour les P. Effui: il commanda >> que la quatriéme pallât l'hiver avec Labienus, dans le

>>> Rhémois, & fur les confins de ceux de Trèves: il en mit >> trois dans le Belgium: (la Picardie) dans ces deux palla>> ges les Sefuvii sont entre les villes maritimes, & il fem>> ble que les Effui soient entre les Belges; & fans doute de >> Céfar mal entendu, Pline en a fait ses peuples Hafi our >> Heffi, dans la Belgique, & Etefui, dans la Gaule Celti. >> que ou Lyonnoise, où sont les cités maritimes. Mais >> voici un autre passage de César, qui prouve que les Effui >> ne sont pas près de Morini, de Nervii, de Treviri, du >> Belgium, en un mot des Belges, là où il avoit mis la >> plupart de ses légions. Atque harum omnium legionum Hi. >> berna prater eam, quam L. Roscio in pacatissimam, & » quietissimam partem ducendam dederat, millibus paffuum >> C. continebantur. Et les quartiers d'hiver de toutes ces >> légions étoient compris dans la distance de cent mille >> pas, excepté de celle qu'il avoit donnée à L. Roscius, pour >> la mener dans un pays tranquille, & où il n'y avoit aucune >> apparence de guerre. Il dit que toutes ces légions étoient >> comprises dans la distance de cent mille pas ou de qua>> rante lieues, hormis celle qu'il avoit donnée à L. Roscius. >> Et incontinent après il montre celle-ci tout proche, ou » plutôt entre les cités maritimes: Ab L. Roscio legato, >> quem legioni XIII prafecerat certior est factus, magnas » Galliarum copias earum civitatum, que armorica appel>> lantur, oppugnandi fui causa conveniffe, neque longius » M. paffuum 8. ab Hibernis fuis abfuiffe, &c. Il fut averti >> par L. Roscius, à qui il avoit donné le commandement >> sur la treiziéme légion (il devoit ajouter, & qu'il avoit

envoyé dans les P. Essui) que les forces de toutes les ci>> tés armoriques (ou maritimes) s'étoient assemblées >> pour l'attaquer, & s'étoient approchées à huit milles >> de son camp. Et ainsi Roscius étant envoyé dans les >> P. Effui, la position de ce peuple se reconnoît en ce que >> des que sa légion y eut pris ses quartiers, les villes ar>> moriques ou maritimes, entre lesquelles sont les Sesuvii, >> s'aflemblent & prennent les armes pour l'attaquer. De >> tous ces passages, je trouve que Effui & Sesuvii ne font >> qu'un même peuple, dont les noms sont corrompus l'un >> de l'autre, & peut-être l'un & l'autre de Seffui ou de >> Seffuvii: & les autres anciens écrivains ne les varient pas >> moins. Pline en fait Hessi ou Hefui: Prolomée met Arvii, >> la notice des provinces & cités de la Gaule Saii & Saia: >> tous ces différens noms néanmoins n'étant qu'une même chose. * D' Ablancourt, Comment. de Célar, p. 49.

دو

SET, nom que Davity, Mésopotamie, donne à une riviere qui arrose le Diarbec. On l'appelloit, dit-il, anciennement Sascoras. Elle passe à l'est de Caramit, s'enfle beaucoup en hiver, & court fort rapidement vers Afan chif & Gezire, après quoi elle va se perdre dans l'Euphrate.

SETABIS & SETABITINI. Voyez SÆTABIS.

SETÆ, peuples de l'Inde: Pline, 1.6,0.19, dit que leur pays produisoit beaucoup d'argent.

SETÆNA, lieu fortifié aux environs de l'Illyrie, selon Cédrene & Curopalate, cités par Ortélius.

SETÆUM, petite contrée d'Italie, dans la Calabre, aux environs de la ville de Sybaris, selon Etienne le géographe, qui dit que le rocher appellé Petra Setaa, en avoit pris son nom. Gabriel Barri croit que cette contrée étoit au voisinage de la ville S. Mauro, évêché de la Calabre, & qui n'est aujourd'hui qu'un simple village.

SETANIA CEPA. Pline, 1. 19, c. 6, fait entendre que les Grecs cultivoient une forte d'oignon, ainsi appellée du nom du lieu d'où elle avoit été apportée, ou du nom du lieu où elle croissoit.

SETANTIORUM PORTUS, port de la grande Bretagne. Ptolomée, 1.2, c. 3, marque ce port fur la côte occidentale de l'ifle, entre les golfes Moricambe & Belisama. Cambden croit que c'est le lac appellé Wynander

Meer.

[blocks in formation]

achetoient. Le meilleur est le plus pesant, le plus dur & le plus rouge. Les habitans de Lovango trafiquent de ce bois ; & ceux de Sete, du pays desquels il vient, ne négocient point autre chose. Les marchands le vont acheter chez eux, & le portent à Majumba. On coupe ce bois en morceaux de cinq ou fix pieds de long, de neuf pouces de large & de trois d'épaisseur. Les habitans vivent de millet, de bannanas & de chaffe, qui n'y est pas chere: on y trouve auffi des poulets & des boucs, mais non pas en quantité. Entre le cap de Sette & le cap de Lopez-Gonzalvez est la province de Gobbi.

SETEIA ÆSTUARIUM, golfe de la grande Bretagne. Il est placé par Prolomée, 1.2, 0.3, sur la côte occidentale de l'ifle, entre le golfe Belifama & l'embouchure du Aeuve Tifobis. C'est présentement Deemouth, ou l'embouchure de la Dée, selon Cambden.

SETELSIS, ville de l'Espagne Tarragonnoise. Ptolomée, 1.2, c. 6, qui la place dans les terres, la donne aux Jaccetani.

SETH, désert d'Afrique, dans la Nigritie. Dapper, Descr. de l'Afrique, p. 226, dit: Au midi du royaume de Barno, & au couchant de celui de Madra, est le désert de Seth, qui a certains pays qui portent de l'or. Ce désert est borné à l'occident & au fud par le royaume de Dauma.

SETHIM, contrée du pays des Moabites, selon les septante. Il en est parlé au livre des nombres 25,1, & Joseph écrit Sittim. Les mêmes septante, dans le fixiéme chapitre de Michée, écrivent Schæne au lieu de Sethim. Cette contrée, ou ce lieu, étoit près du Jourdain, vis-à-vis de la ville de Jéricho, au pied de la montagne de Phegor. Ce fut là que les Israëlites se souillerent avec les filles des Moabites, & particulierement au culte idolâtre de Beel-Phegor. Ce fut aussi de ce même endroit que Josué envoya des espions, pour reconnoître la ville de Jéricho.

SETHOSIS. On donnoit anciennement ce nom à l'Egypte, selon Joseph, contra Manethonem.

SETHRAITES. Voyez SETHREITES.

SETHREITES-NOMUS, Nome d'Egypte. C'étoit, selon Strabon, l. 17, p. 804, l'un des dix Nomes que comprenoit le Delta. Prolomée, 1. 4, c. 5, qui écrit Sethraites Nomus, la place à l'orient du fleuve Bubasticus, & nomme sa métropole Ηρακλέους μίκρὰ πόλις, Herculis parva urbs. Le manuscrit de la bibliotheque palatine, porte Sethroites; & c'est ainsi que lisent Pline & Etienne le géographe. Voyez SETHRUM.

SETHROITES. Voyez l'article précédent.

SETHRUM OU SETHRON, ville d'Egypte, selon Etienne le géographe, qui dit que le nom national étoit Sethroites. Elle devoit être dans le Nome Sethroites; & c'étoit apparemment la même que l'Herculis parva urbs de Ptolomée. Voyez SETHREITES NOMUS.

Certe ville étoit épiscopale. Ifidorus, son évêque, souscrivit au concile de Chalcedoine, tenu l'an 451, & Theon à celui d'Ephese l'an 431.* Harduin, Collect. conc. t. 2, P. 59, t. 1, p. 1427.

1. SETIA, ville d'Italie, dans le Latium, aujourd'hui Sezza. C'étoit, selon Tite-Live, 1. 7, extremo, une colonie romaine, voisine de celle de Norba: Privernates Norbam atque Setiam, finitimas colonias romanas, incurfione Subita depopulati funt. Dans le livre des colonies, elle eft comprise au nombre des trente. Tite-Live, 1. 26, c.18, qui ajoute que c'étoit un municipe, le place sur la voie Appienne: Conful per Appia municipia, quæque propter cam viam funt, Setiam, Soram, Lavinium pramifit. Cette ville étoit située sur le haut d'une montagne; ce qui a fait que Martial lui a donné l'épithete de Pendula. Le même poëte dit, dans un autre endroit, l. 10, Epigr. 64.

Nec qua paludes delicata Pomptinas
Ex arce clivi spectat uva Setini.

On recueilloit beaucoup de vin dans le territoire de Setia ; & l. 8, v. 378, Silius Italicus fait l'éloge de ce vin :

At quos ipfius mensis seposta Lyai
Setia, & incelebri miserunt valle Velitra.

Les habitans de Setia étoient appellés Setini, & la ville

elle même se trouve nommée Setina colonia dans une ins cription rapportée par Spon, p. 179. Patrono Fabrum colonia Setina.

Cette ville conserve son ancien nom. Elle est située sur une montagne, dans la Campagne de Rome, entre Sermonette & Piperno; mais aujourd'hui son terroir a changé de nature: il ne produit presque rien du tout. L'on remarque parmi les bois, dont ces montagnes font présentement couvertes, beaucoup de ces plantes appellées ficus indica. Il y en a qui s'élevent jusqu'à la hauteur de trente ou quarante pieds, & qui font un tronc de la groffeur d'un homme. Les lauriers & les myrtes sont là communément dans les hayes, & on commence à trouver assez fréquemment les orangers en pleine terre. Proche de Setia, au village de Casenuove, on rencontre un fort grand marais, sur lequel on peut s'embarquer pour aller droit à Terracina. * Mifsson, Voy. d'Italie, t. 1, p. 268.

2. SETIA, ville d'Espagne, dans la Bétique. Prolomée, 1.2, c.4, qui la place dans les terres, la donne aux Turdules.

3. SETIA, ville de l'Espagne Tarragonnoise. Elle étoit dans les terres, & chez les Vascones, selon Ptolomée, 1.2, c. 6. C'est la ville Sitia de Pline.

4. SETIA, province & ville de l'isle de Candie. Voyez SETTIA.

SETIDA, ville de l'Espagne Bérique. Ptolomée, l. 2, c. 4, la place dans les terres, & la donne aux Turdetains

SETIDAVA, ville de la Germanie. Ptolomée, 1.2, c. 11, la marque dans le climat septentrional.

SETIENA, forteresse de la Gaule Narbonnoise. C'est Avienus qui en parle.

SETIENSIS, ville de l'Afrique propre. Elle est mise par Ptolomée, l. 4, c. 3, au nombre des villes qui étoient au midi d'Adrumete.

SETIKO, ville d'Afrique, dans le royaume de Woolli, à quatre milles au nord de la riviere de Gambra. Elle est bâtie en forme circulaire; les maisons en sont petites, mais les rues sont d'une grandeur raisonnable. Les Angiois, le siècle dernier, eurent la liberté d'y bâtir quelques logemens. * Voyage de Jobson. Carte de la Gambra par Jean Leach, 1732.

SETIUM. Voyez SIGIUM.

SETOVIA, ville de la Dalmatie, selon Appien, in Illyr.

SETRECHUS. Voyez SATRACHUS.

SETTE, OU SETE, cap de France, sur la côte de Languedoc, au midi du lac de Maguelone, & de la petite ville de Frontignan, sous le regne de Louis le Grand. On a formé un port à Sette, où le fond est de bonne tenue, & où les bâtimens sont suffisamment à couvert du cap de Sette. On a pour cela prolongé ce cap par une jettée, au bout de laquelle on a planté un fanal. De l'autre côté on a bâti une autre jettée, & par là on a formé le port qu'on voit aujourd'hui. Ces jettées, ni les autres précautions qu'on prit, n'empêchent pas que, lorsque la mer est agitée, elle ne jette beaucoup de sable dans le port, & qu'elle ne le comblat même, si la province n'avoit établi un fond pour l'entretenir à quatorze ou quinze pieds de profondeur. Ce port n'eft que pour les galeres & les petits bâtimens, qui y font fort à couvert. C'est le commencement du fameux canal de Sette ou de Languedoc, qui va se rendre dans la Garonne à Toulouse. * Piganiol, Description de la France, t. 4, p. 209.

SETTE-IRMANOS, isles de l'Océan Ethiopien, entre les Maldives, & l'ifle de Madagascar. Elles ont été découvertes par les Portugais, qui les ont nommées Os Sette Irmanos, c'est-à-dire, les sept Freres, à cause qu'il y en a sept, une grande & fix petites, toutes également désertes. A l'orient de ces ifles on en voit un peloton d'autres, que quelques-uns appellent OS TRES IRMANOS, les trois Freres, & d'autres Offert Irmanos, ce qui signifie les Freres Orientaux. * Baudrand, Dict.

SETTENIL, ville d'Espagne, dans le royaume de Grenade, aux frontieres de l'Andalousie, à l'occident de Mun da, en latin Septenilium. Cette petite ville, dont la structure & la situation est tout à fait merveilleuse, se trouve fur une montagne, qui n'est que rocher, & les maifons, pour la plupart, y font taillées dans le roc. Le terrein des environs est entierement inculte, & ne fournit autre chose que

Sf fiij

1

des pâturages, où l'on nourrit du bétail. * Dél. d'Espagne; P. $21.

1. SETTIA, province de l'isle de Candie, du côté de l'occident, dans l'endroit que l'on appelle istame: elle n'a pas plus de douze milles d'étendue. De ce même côté de l'occident elle confine avec la province de Candie; du côté du septentrion elle est bornée par le fleuve Istrona; au midi elle a le Heuve Saint-Zacharie & les monts Coscites, & à l'orient elle a le cap ou le promontoire de Salomon, & le cap Xacro, que les anciens nommoient Ampelus; ces caps font baignés de la mer de Scarpanro. Le cap S. Sidero, ou Sunio, dans la même mer, s'étend davantage du côté de l'orient. * Coronelli, Isolario, p. 221.

2. SETTIA, ville de l'isle de Candie, & le chef-lieu de la province de même nom, située au septentrion, sur le bord de la mer. Cette ville est bien différente de ce qu'elle étoit autrefois, lorsqu'on l'appelloit Cytheum. Les ruines de fes murailles ne sont plus que les vestiges de sa grandeur paflée. Son château, qui étoit affez considérable, fut détruit par les Vénitiens en 1651, de forte que maintenant elle est fans défense. Cette ville conferve encore le titre d'évêché: elle n'a pourtant point d'évêque, étant maintenant entre les mains des Turcs.

SETTIMIANO, ou S. SAUVEUR DE SETTIMO, abbaye d'hommes, ordre de cîteaux, en Italie, au diocèse, & à trois milles de Florence. C'est la principale de cet ordre dans toute la Toscane.

SETTLE, bourg d'Angleterre, dans la province d'Yorck, On y tient marché public. * Etat présent de la Gr. Bret. t. 1. SETTON PULO, isle de l'Océan Indien. Elle est au bont nord-ouest de Banda, à environ cinq lieues. Cette isle est inhabitée, & personne même n'ose y aller, parce que les infulaires croyent que le diable y habite. * Voyage de la compagnie des Indes orientales, t. 2.

SETUBAL, ville de Portugal, dans l'Estremadoure, au midi du Tage. Setubal, que quelques-uns appellent mal-àpropos Saint-Ube, est une ville nouvelle, bâtie des ruines d'une plus ancienne, nommée Cetobriga, qui étoit un peu plus avant, au couchant, où l'on adoroit Jupiter Ammon, On a trouvé dans ses masures les restes d'un vieux temple, & la tête d'un belier, qui étoit le symbole de cette divinité, Setubal est situé à la tête du petit golfe que la marée forme à l'embouchure du Zadaon. Elle s'est accrue par la commodité de fon port, par la fertilité de fon terroir, par la richesse de sa pêche, & par la fécondité de ses salines. Il s'y fait une très-grande quantité de beau sel blanc, que les vaisseaux marchands viennent charger pour porter dans les pays du nord: on y prend quantité de poiffons, qu'on transporte en divers lieux du voisinage, & le commerce y est florisfant; tellement que Setubal, depuis deux cents ans, est devenue une ville considérable. On a eu foin de la fermer de bonnes murailles, avec cinq bastions, deux demi-bastions du côté de terre, deux du côté de la mer, outre un petit fort nommé de Saint-Philippe, construit sur une éminence à un quart de lieue de la ville. A l'entrée du port on a élevé un autre fort, nommé Saint-Jago de Outaon, de quatre bastions, avec une plate-forme, où l'on peut mettre du canon, & une tour garnie d'une nombreuse artillerie. Cette ville est située au bout d'une plaine de deux lieues de longueur, extrêmement fertile en grains, en vin, & en fruits. Cette plaine est bornée au nord, par un rang de montagnes chargées de belles forêts de pins, & de divers autres arbres. On y voit une espéce d'arbrisseau, qui porte la graine dont on fait la teinture d'écarlate. Au couchant de Setubal, la terre fait un promontoire avancé dans la mer, qui présente deux cornes, l'une au nord du côté du Tage, & l'autre au midi du côté de l'Océan appellé par les anciens Promontorium Barbarium, & par les modernes cap de Espichel. Ce promontoire est un rameau des montagnes dont je viens de parler, qui s'étendent en long jusques là. Les rochers de ces montagnes ne sont presque autre chose que des carrieres d'un fort beau jaspe blanc, verd, incarnat, & de diverses autres couleurs dont on fait des colonnes, qui reçoivent une polissure si admirable qu'elles renvoyent les images comme des miroirs. Au couchant de Setubal est Cezimbra, perite ville près du cap d'Espichel sur l'Océan, avec un château assez bien fortifié. Au nord-est de Setubal, on voit Palmela fituée sur le penchant de la montagne, & accompagnée d'un château qui est bâti sur le roc. * Délices de Portugal,

P-777

On troit avec quelque fondement que c'est la Salucia des Turdetains.

SETUCIS. La table de Peutinger marque un lieu de ce nom dans la Gaule Belgique.

SETUBIA, OU SETUVIA; Voyez SEGOVIA.

SETUNDUM, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte. Pline, 1.6, c.30, la nomme parmi les villes qui étoient situées le long du Nil.

SETZ, ville de la basse Hongrie, dans le comté de Baranywar, à la droite du Danube, sur la route de Bude à Pe. tri-Varadin, entre Batha, ou Batafeck, & Mohatz. Edouard Brown, p. 53, dans son voyage de Vienne à Lariffe, dit que Setz est une très-grande ville, dans laquelle il a remar qué les ruines d'un vieux château, & une palissade en rond sur le haut d'une montagne.

.

SEXSONÆ, 2 Soiffons. Voyez SOISSON & AUGUSTA SEXSONIÆ, S SUESSIONUM.

SEU, défert d'Afrique, dans la Nigritie. Dapper, Descr. de l'Afrique, p. 226, dit que ce désert est borné au septentrion par la partie du désert de Seth, où l'on trouve des mines d'or, à l'orient par Dauma, au midi par des montagnes inconnues, & à l'occident par le royaume de Borno.

SEVACES, peuples du Norique. Ils habitoient felon Ptolomée, l. 2, c. 4, dans la partie occidentale de la province, en commençant dès le septentrion.

SEVATUM, nom que W. Lazius donne à la ville de Schwatz en Autriche; mais il ne dit point dans quel auteur il a trouvé ce mot Sevatum, à moins que ce ne foit la ville Sebatum de l'itinéraire d'Antonin.

SEUDRE, (la) petite riviere de France, dans la Saintonge. Elle arrofe Saujon & Mornac, traverse les marais falans de Marennes, & se jette dans la mer près de cette ville, & vis à-vis la pointe méridionale de l'ifle d'Oleron. C'est plutôt un bras de mer qu'une riviere, puisqu'elle n'est navigable que par le secours des marées. Toutefois elle eft ex. trêmement commode pour tous les lieux des environs; parce qu'elle donne entrée, quatre lieues avant dans les terres, à des vaisleaux de deux à trois cents tonneaux. Le cardinal de Richelieu, qui projettoit un grand établissement dans la Saintonge, avoit résolu de faire conduire à ses dépens un canal de l'extrémité de la Seudre jusqu'à la Gironde, dans un espace, lequel auroit été de quatre lieues au plus. Il espéroit être bien-tôt remboursé de ses frais, par le grand usage que l'on en auroit fait. Car l'expérience eft certaine, que les vaisseaux qui sortent de Bordeaux, font obligés de perdre ordinairement beaucoup de tems à attendre les vents, foit à Royan soit à Verdon; ce qui n'arriveroit pas, fi la faculté de ce canal leur épargnoit la peine de doubler la pointe qui eft à l'embouchure de la Gironde. Mais de quelque utilité que ce canal puisse être au commerce, l'idée s'en est perdued pais la mort de ce grand ministre.

SEUDREORUM. Ces peuples sont seulement connus par une médaille de l'impératrice Faustine, & fur laquelle on lit ce mot : Σευδρεων, Scudreorum. Goltzii, Thefaur.

par

1. SEVE, village de France, près de Paris, & fameux le paslage de la riviere de Seine, qu'on y traverse sur un pont de bois de vingt & une arches, qui embrasse les deux bras de la riviere sur le chemin de Paris à Versailles. Perrault, de l'académie royale des sciences, avoit projetté un pont de bois d'une seul arche de trente toises de diamétre, qu'il proposa de faire construire. Le trait de l'arche est une portion de cercle ferme & folide. Il auroit été composé de dix-sept assemblages de pieces de bois, qui posés en coupe l'un contre l'autre, se doivent foutenir en l'air par la force de leur figure, plus aifément que n'auroient fait des pierres de taille, qui ont beaucoup de pesanteur. Cette ingénieule invention auroit eu l'avantage de ne point incommoder la navigation. Ce pont n'auroit jamais été endommagé par les glaces & par les grandes eaux, & on auroit pu le rétablir sans que le passage en eut été empêché. * Piganiol, Descr. de la France, t. 2, p. 659.

2. SEVE, riviere de France, dans la Normandie, au diocèse de Coutances, Ellenaît auprès de Périers, passe au port de Séve, coule entre Nay & Blehou, reçoit ensuite les rivieres de S. George, & du Pleffis, paffe à Baute, descendentre Anvers & Appeville, & se perd dans la riviere d'Aire, après un cours de quatre lieues.

3. SEVE, riviere de France. Voyez SAVE. I. SEVENBERG ou SEVENBERGE, petite ville des PaysBas, dans la Hollande, à trois lieues de Breda, & à deux de Willemstad.

SEVEND, selon Petit de la Croix, Hift. de TimurBec, 1. 4, c. 52, riviere entre celle de Terk & celle de Coï, en Derbend. Elle se décharge dans la mer Caspienne.

SEVENE. Voyez ZZEUENE.

SEVENNES on CEVENNES, Cebenna, montagnes de France, au bas Languedoc, qui regnent dans les diocèses d'Alais, d'Usez, de Mende, & d'une partie du Vivarais: ces montagnes sont de difficile accès, & cependant très-peuplées. Les peuples en font fort remuans: c'étoit la retraite des huguenots sous les regnes précédens: aussi la plupart font-ils encore calvinistes dans le cœur. Ils se sont révoltés à diverses fois; mais la plus considérable a été sous le regne dernier vers 1703; ils ruinoient les églises, & massacroient indifféremment les ecclésiastiques & les laïcs, hommes, femmes & enfans catholiques : il auroit été difficile de les réduire, si l'on avoit eu la précaution, quelque tems auparavant, de traverser leurs montagnes par un grand nombre de chemin royaux. Il n'a pas moins fallu que la valeur & la prudence du maréchal de Villars, pour en venir à bout. César dans ses commentaires, appelle ces montagnes Mons Cebenna, & dit que cette montagne sépare les Helviens des Auvergnats; parce qu'en ce tems-là les peuples du Gevaudan & du Velay (qui sont véritablement séparés du Vivarais par les Sevennes) étoient dans la dépendance des Auvergnats. Tous les auteurs Latins, comme le poëte Lucain, Mela, Pline & Aufone, appellent ces montagnes Cebenna ou Cebenna, en françois Cevennes; mais les Grecs, comme Strabon & Ptolomée l'écrivent avec la lettre M, Cemmeni; il n'y a entre les Latins que Festus Avienus, qui au premier livre de son traité des côtes maritimes, écrit ce mot avec la lettre M, en parlant du pays des Cevennes, qu'il nomme Regionem Cimmenicam, & qu'il dit être éloignée de la mer, & voisine du Rhône. * Longuerue, Descr. de la France, part. premiere, p. 263.

SEVENOKE, bourg d'Angleterre, dans la province de Kent. Il a droit de tenir marché public. * Etat présent

de la Grande Bretagne, t. I.

SEVENVOLDEN. On donne ce nom à la partie méridionale de la Frise. C'est un des trois quartiers qui composent la seigneurie de Frise, & il a titre de comté. Ce nom Sevenvolden veut dire les sept forêts. Aussi n'y a-t-il dans ce pays là que des bois & des marais qui le rendent d'un accès très-difficile. Les habitans y font un grand trafic de tourbes.

SEVERAC - L'EGLISE, bourg de France, dans le Rouergue, élection de Milhaud, avec titre de comté. Ce bourg n'est guères peuplé. Il y a dans la paroisse une forêt nommée Vimac, contenant cent cinquante arpens: elle est plantée de sapins.

SEVERAC LE CHATEL, petite ville de France, dans le Rouergue, élection de Milhaud, avec titre de duché.

SEVERAK, ville de la Turquie, en Asie, sur la route d'Alep à Tauris, par Diarbekir & Van. Elle est entre Arzlan-Chaye & Bogazi, selon Tavernier, Voyage de Perse, l. 3, c. 3, qui la place sur une petite riviere qui se jette dans l'Euphrate. Severak est environnée d'une grande plaine au nord, au couchant & au midi; mais du côté du levant, dès qu'on est à une lieue de la ville, la campagne n'est qu'une roche fort dure, qui continue plus de quatre lieues. Le chemin où passent les chevaux, les mulets & les chameaux, est taillé dans la roche, comme un canal profond de deux pieds & large d'autant : on prend dans ce lieu-là demi piastre pour chaque charge de cheval.

SEVERESSE. Corneille dit : Torrent dangereux en France, dans le Dauphiné. Ce torrent, ajoute-t-il, roule fes eaux dans la vallée de Gaudemar, où le soleil n'entre jamais, & se perd à Andrac, environ un quart de lieue audessous d'Aspres, au pont dit de Severesse.

SEVERIA. Voyez SABARIA.

SEVERIA - OLIMPIA; on trouve dans le trésor de Goltzius une médaille de l'empereur Sevére, avec ces

mots Σευερεία Ολυμπία. Ortelius soupçonne que cette ville étoit en Afrique.

SEVERIACUM, lieu de la Gaule : Fortunat en parle dans la vie de S. Germain.

SEVERIANA. Voyez SEBERIANA.

SEVERIE, province de l'empire Russien, dans la Moscovie, avec titre de duché. Elle est bornée au nord, partie par le grand duché de Smolensko, partie par celui de Moskov; à l'orient par la principauté de Vorotinsk, & par le pays des Cosaques; au midi encore par ce même pays, & à l'occident par le duché de Czernigove. La Séverie appartenoit anciennement à des princes defcendus du grand Démétrius ; & Bafilide les en dépouilla. Sigismond III l'incorpora à la Pologne; mais elle a été depuis cédée à la Ruffie, comine faisant partie du palatinat de Smolensko. La partie méridionale de cette province eft occupée par une forêt, longue de vingt-quatre lieues d'Allemagne, & on voit auffi beaucoup de bois dans la partie septentrionale. Les rivieres les plus remarquables font la Dubica ou riviere d'Ubiecz, la Dezna & la riviere de Nevin. Les principaux lieux de ce duché font:

[blocks in formation]

SEVERIN, ville des états du Turc, dans la Valachie,

sur le bord feptentrional du Danube. Elle est dans la partie

occidentale de cette province.

SEVERINI COENOBIUM, monastère que Paul Diacre met aux confins des Oneriques : in Onericorum fini. bus, & le bord du Danube. Ortelius croit que ce monastère retient son ancien nom. Il ajoute que Leunclavius nomme ce même monastère Zuerim, & que Lazius l'appelle Siferengen. Selon ce dernier, Siferingen est à un grand mille de Vienne; & au lieu de lire Onericorum avec Paul Diacre, il lit Noricorum. * I Longobard. c 12.

SEVERUS MONS, montagne d'Italie, dans la Sabine. Virgile en parle au septiéme livre de l'Ænéide, vers 713.

Qui Tetrica horrentes rupes, Montemque Severum, Casperiamque colunt.

Severus, dit Festus, est le nom propre de cette montagne, qui, selon Leander, conferve encore cet ancien nom; car il veut qu'on la nomme Monte Severo.

SEVESTA, ville de Cilicie, selon Marco Paolo. Voyez AUGUSTA S.

SEVIA, lieu de l'Arabie déserte, selon Ptolomée, 1.5, c. 19, qui le place aux confins de la Mésopotamie.

SEVIGNAC, bourg de France, dans la Bretagne, au diocèse de Saint-Malo, avec titre de marquisat, à neuf ou dix lieues de Rennes, & à huit de Saint-Brieu. Sa jurisdiction est la même que celle du gros bourg de Boons, qui n'en est éloigné que d'une lieue. Il y a eu autrefois à Sévignac un très fort château; mais il est présentement tout ruiné. * Corn. Dict. Mémoires manuscrits.

SEVIGNY, bourg de France, dans la Champagne, élection de Rheims.

SEVILLA DEL ORO. Voyez MACAS.

1. SEVILLE, ville d'Espagne, dans l'Andalousie, capitale d'un royaume particulier du tems de Maures, à présent archevêché. Elle est une des premieres & des plus considérables villes d'Espagne: son nom moderne vient du mot phénicien, Siphele, plaine d'où l'on a formé celui de Spalis ou Hispalis: de ces deux derniers, on a fait Ibia ou Isbilia, d'où par corruption est venu SEVILLE.

Cette ville est dans une grande plaine, sur le fleuve Guadalquivir, qui baigne ses murailles. Elle est fort grande, de figure ronde, ceinte de belles & de hautes murailles, flanquées de tours avec des barbacanes, & fermée de douze portes. Les rues y font étroites; mais les maisons y font belles, construites à la moresque, & mieux bâties

« PrécédentContinuer »