4 de Cagliari. C'est un reste de l'ancienne ville Sulti, selon SOMASQUE, petite ville d'Italie, sur les frontieres du SOMBERNON, bourg de France, en Bourgogne, pa- SOMBRERO (ifle de) ifle de la mer des Indes, à 11 croît sur le rivage de cette ifle un plante bien fingulie- SOMBREROS (les isles de) isles d'Afrique, sur la côte de Guinée, au fud de la baye de Sainte-Anne, au sud-est des ifles de Bananes & de Bravas, entre le rivieres de Sierra Leona au nord, & de Scherbro au midi. Ces isles, qui sont au nombre de cinq, produisent une grande abondance d'oranges, de limons, de pimento, del colla, sorte de poivre long, de cannes de sucre, de bananes, de bois de cam, & d'un autre bois nommé angelin, propre à construire des vaisseaux. Dapper dit que ces isles sont au nombre de trois : il se trompe. * Barbot, p. 106. Côte de Guinée par Bellin. SOMBRIERO, montagne d'Afrique, dans la basse Ethiopie, au pays de Benguela, & au couchant de la baye de ce nom. Les Portugais ont appellé cette montagne Sombriero, & les Flamands la nomment Klap Muts, parce qu'à la voir de loin, on la prendroit pour un bonnet de prêtre à trois angles. Elle est platte, & tout contre on trouve une baye de même nom. L'eau en est claire; mais elle n'est pas bonne à boire. Le rivage au sud-est est une grande plaine de fablons, aboutissant à une belle vallée couverte d'arbres. A fix lieues de là, tirant vers l'ouest-sud-ouest, il y a une saline où l'on fait le sel gris comme celui de France, & en fi grande abondance, qu'on en fournit les provinces voisines. * Dapper, Description de l'Afrique, p. 375. SOMEIRAH. C'est le noin d'une montagne que les anciens Indiens ont imaginé être au milieu de la terre, derriere laquelle ils croyoient que le soleil se cachât lorsqu'il se couchoit. * D'Herbelot, Biblioth. or. Les Musulmans groffiers, & particulierement ceux qui ne savent de la géographie que ce qui regarde leur pays, ont imaginé aufli une autre montagne, à laquelle ils donnent le nom de Caf. Mais au lieu de la placer au milieu de la terre, comine les Indiens, ils en font comme une ceinture de tout le globe terrestre, & ils disent souvent, principalement dans leurs histoires fabuleuses & romanesques, que le soleil parut à travers des ouvertures du mont de Caf, & qu'il se cacha derriere la mêine montagne, pour exprimer son lever & fon coucher. SOMEN, lac de Suéde dans la Gothie. Une partie eft comprise dans la Smalande ou Gothie méridionale, & l'autre dans l'Ostrogothie. Il se décharge dans le fleuve Mo. tala, un peu au-dessus & à l'occident de Lindkoping. * De l'Isle, Atlas. SOMERDYCK. Voyez SOMMERDYCH. SOMEREN, bourg des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Pellang. C'étoit autrefois un bourg très-confidérable. Il y avoit jusqu'à trente rues, & l'on y comptoit autour de dix mille habitans. Quoique la guerre y ait causé de grands ravages, ce lieu ne laisse pas d'être encore un des plus gros bourgs du Peelland. Il y a environ huit cents maisons de payfans, outre celles des boutiquiers, des artisans, & d'autres personnes qui ne s'occupent point à l'agriculture. Il y aun tribunal de sept échevins, & une église proteftante, dont le ministre est chargé de servir l'église de Lierop. Janiçon, * Etat présent des Pr. Un. t. 2, p. 144. 1. SOMERTON, bourg d'Angleterre, dans la Sommersetshire, à la droite de l'lvell, à quelques milles audessus de l'endroit où cette riviere se jette dans le Parrer. Ce bourg a été anciennement si considérable qu'il a donné le nom à la province. Il a aujourd'hui droit de marché. Mylord Stawel y a une belle maison. Ce lieu étoit autrefois la résidence des rois de Westsex, & il n'est à présent considérable que par la grande foire de bœufs, qui dure depuis le dimanche des Rameaux, jusqu'au premier jour de juin. * Délices de la Grande Bretagne, p. 710. 2. SOMERTON. C'est le nom de deux villages d'Angleterre, dans le Norfolckshire. Ils font voisins & au bord de la mer. Leur nom qui signifie Villages d'été, leur a été sans doute donné, parce que l'air y est modéré en comparaison de celui que l'on respire dans un autre village du voisinage, & qu'on appelle Winterton, c'est-àdire, Village d'hiver. * Délices de la Grande Bretagne. p. 106. SOMMA, bourgade d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, vers le sommet du mont Vesuve, qui en prend le nom de Monte di Somma, quoique certains auteurs veulent que le nom de Somma ait été donné au mont Vesuve, à cause de l'excellence des fruits & des vins qu'il produit, ou à cause de sa hauteur. Dans ce dernier cas ce seroit la montagne qui auroit donné son nom à la bourgade. SOMMAIRE, petit canton de Normandie, au diocèse d'Evreux, élection de Verneuil, près de l'Aigle. II comprend les paroisses de saint Antonin, de saint Pierre, de saint Nicolas & de faint Michel, ou felon quelques-uns ce n'est que le surnom de ces quatre paroisses. SOMME, SOMONA OU SAMARA, riviere de France, dans la Picardie, qu'elle traverse presque toute d'orient en occident. Elle prend sa source à Fonsomme, & arrose faint Quentin, Ham, Péronne, Corbie, Amiens, Abbeville, & se jette dans la Manche, entre le Crotoy & SaintValery, sans avoir reçu de rivieres considérables. Le sieur Caignard, seigneur de Marsy en Picardie, & conseiller au bailliage de Saint Quentin, obtint en 1724 des lettrespatentes du roi, pour joindre cette riviere à celle d'Oife, par le moyen d'un canal qui devoit s'ouvrir: ce qui a été exécuté. SOMME-PY, bourg de France, dans la Champagne. Ce bourg qui est très-peuplé, prend son nom de fa fituation à la source de la riviere de Py, à huit lieues de Rheims, & à deux lieues de Saint-Souplet. On y voit plusseurs métiers de draperie. C'est une baronnie qui a été longtems dans l'anciene maison de Luxembourg, & qui ap partient présentement au comte de Brienne. SOMMERDYCK, seigneurie des Pays-Bas, en Hol. lande, dans l'isle d'Over-Flakée. Elle prend son nom d'un village, qui en est le chef-lieu, & qui est situé sur la côte septentrionale de l'ifle. SOMMERFELD, petite ville de Silésie, dans la principauté de Crossen, au midi de Bobersberg, fur un ruilleau qui se rend dans la Neiff. Plusieurs la placent dans la balle Luface, frontiere de la Silésie. * Zeyler, Silef. Top. Jaillot, Atlas. SOMMERSETSHIRE, province maritime d'Angleter ! re, au couchant, dans le diocèse de Bath & de Wels, avec titre de duché. Elle est bornée au nord par le duché de Glocester, au nord-ouest par la baye de la Saverne, à l'orient par le comté de Wilt, au fud-est par le comté de Dorfet, & au sud-ouest par Devonshire. Il a cinquantecinq milles de long, quarante de large & deux cents quarante de circuit, qui renferment neuf cents sept mille cinq centsarpens de terre. On y compte quarante-deux centuries ou quartiers, trente - cinq villes ou bourgs à marché, quatre châteaux, & trois cents quatre-vingt-cinq églises paroissiales, où l'on voit près de quarante-quatre mille fix cents quatre-vingt-dix maisons; ce qui peut faire juger combien elle est peuplée. Ses villes & bourgs où l'on tient marché sont : Le duché de Sommerset est abondamment arrosé de rivieres. Au nord il a celle d'Avon, qui vient du comté de Wilt; la Frowne ou Frome, qui coule du sud au nord. Le milieu de la province est baigné par le Bruis, qui la traverse du levant au couchant; & au midi il y a le Jewel, le Parret & le Tone, qui joignent leurs eaux avant de les porter à la mer. On jouit dans Sommersetshire d'un air doux & temperé. Le terroir est assez sec en été ; mais dans les autres saisons il est fort humide, & les chemins y sont très mauvais. En récompense le pays est très fertile en grains & en fruits, & riche en prairies, en pâturages & en troupeaux. Les fontaines médicinales, qui s'y trouvent en grand nombre, ne sont pas l'un des moindres avantages que poffède cette province. Le plomb, qui se tire des montagnes de Mendip, est un des meilleurs qui se trouve dans le royaume, & il s'en fait un commerce qui s'étend fort loin. Le pays est bien fourni de charbon de terre. On en trouve quantité de mines vers le nord de la province, & du côté de l'est, dans les montagnes de Mendip. On prétend que ce dernier a plus de force que les autres pour fondre le fer. Les anciens habitans du pays portoient le nom de Belges, & possédoient outre cette province, celles de Wilt & de Southampton. On croit qu'ils s'y étoient jettés quelque tems avant l'expédition de Jules (ésar. Cette province donne le titre de Duc à un seigneur de l'illustre & ancienne maison de S. Maur ou Seymour, qui en est en possession depuis long-tems. On voit plusieurs terres & belles maisons de campagne, qui appartiennent à divers seigneurs. Le comite Powlet y possede Hinton S. George, Court of Wick, &c. Le chevalier Seydenham y possede Brymton, & le sieur Portman, gentilhomme, Orchard. * Delices de la Grande Bretagne, p. 694. SOMMIERECOURT, paroisse de France, au duché de Bar, dans le bailliage de Bourmont. Son église est sous le titre de S. Gérard. Il y a dans cette paroisse un hermitage, dédié à S. Nicolas. SOMMIERES, Sumerium, ville de France, dans le bas Languedoc, recette de Nisme. Cette petite ville, qui eft le fiége d'une viguerie & d'une juttice royale non ressortiflante, se trouve située sur la Vidourle, à deux lieues de Nisme. Elle a été une des places de sureté des calvinistes, qui l'avoient fortifiée. C'est encore aujourd'hui un gouvernement militaire de place du gouvernement militaire de Languedoc. SOMORIM. Voyez SEMERON. SOMUI, cité de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Kiating, troisiéme grande cité de la province. Elle est de 13d 12' plus occidentale que Pekin, sous les 29d 53' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis. 1. SON, château de France, dans le Languedoc, au Donezan, recette d'Alet. Ce château est ancien: il garde le passage des Pyrénées vers le Roussillon. 2. SON, (cap de) cap dans la mer Méditerranée, sur la côte de l'isle de Corse, environ cinq milles à l'ouest de l'entrée du port de Saint-Boniface. C'est une longue pointe avancée en mer, vers le sud ouest. Elle est de moyenne hauteur, & d'une roche noirâtre & hachée. Près de cette pointe sont quelques écueils hors de l'eau. Entre la pointe de Saint-Boniface & celle du cap de Son, il y a un peu d'enfoncement, & au milieu une calanque de rochers, à l'entrée de laquelle il y a un isflet. Près d'une autre pointe on trouve quelques écueils. * Michelot, Portul. de la Médit. p. 138. 3. SON & BREUGEL, villages des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Peelland. Ces deux villages forment un tribunal, composé de sept échevins, quatre du premier & trois de l'autre. Ces deux villages ont chacun une église; mais il n'y a qu'un ministre pour les deux. Il se tient trois marchés tous les ans à Son, savoir le premier jeudi après la mi-carême, le mardi qui suit le fecond dimanche après l'Alsomption, & le mardi qui suit le troisiéme dimanche après la fête de S. Simon & de S. Jude. * Janiçon, Etat présent des P. Un. tom. 2, p. 142. SONAUTES & SOONAUTES. Voyez ACHERON, no. 4. SONCINO, ville d'Italie, dans le Crémonois, fur la rive droite de l'Oglio, à quelques milles au couchant d'Orci Nuovi. Ce fut dans cette petite ville que mourut Ezzelin de Romano, fameux par ses cruautés. La premiere bible hébraïque qui ait paru, a été imprimée dans cette ville en 1488.* Magin, Atlas Ital. SONDALO, village de la Val Teline, au gouvernement de Tirano. C'est un gros village, & le chef-lieu d'une communauté de même nom. De Sondalo dépendent le Prese, Rezent, Fumera, & autres lieux. * Etat & Délices de la Suisse, t. 4, p. 142. SONDBACH on SANDBACH, communément SANDBITH, bourg d'Angleterre, dans Cheshire. Il est sime fur une haute teur, vers l'endroit où les trois ruisseaux, qui forment le ruisseau de Veelock, se rassemblent pour couler dans un même lit. Un de ces trois ruisseaux mouille le pied de la hauteur fur laquelle Sondbach est situé. Ce bourg est gros, & a droit de marché. * Délices de la Grande Bretagne, pag. 343. SONDE, (détroit de la) détroit célébre de la mer des Indes, sous les 5 & 6d de latitude méridionale. Il est entre les ifles de Sumatra & de Java; & plusieurs croyent qu'il a pris son nom du port de Bantam, qu'on nomme la Sonde, & qu'il l'a communiqué aux ifles connues aussi sous le nom de la Sonde. * De l'Ifle, Atlas. Les ISLAS DE LA SONDE sont un grand corps d'isles, fituées au couchant des Moluques, & autour de l'équateur. Elles s'étendent depuis le huitiéme dégré de latitude septentrionale, jusqu'au huitiéme dégré de latitude méridionale, & depuis le cent trente-huitiéme dégré de longitude, jusqu'au cent cinquante-huitieme. Samson prend les principales de ces isles, savoir Sumatra, Java & Borneo, pour celles que Ptolomée appelle Sinda Infula tres Anthropophagorum ; & Mercator veut que ces trois dernieres foient à présent l'isle des Célèbes, & celles de Gilolo & d'Amboine. Les Portugais comprennent toutes les isles qui font au nord de Malaca sous le nom de Sonde, comme qui diroit la mer, ou les isles du fud. Sumatra, Java, les Moluques, & toutes les autres ifles, sont renfermées sous cette dénomination. Il y en a un grand nombre, les unes petites, les autres grandes; & la navigation y est fort difficile à cause des bancs, des écueils & des détroits qui s'y trouvent. Elles sont presque toutes sous un même climat. L'air en est mal sain. Tous les peuples de ces isles tiennent beaucoup du naturel, de la façon de vivre, & même du langage de ceux de la terre ferme de Malaca, ce qui fait conjecturer que ces illes ont été peuplées par ces Malaies. Toutes les autres resifles font en fort grand nombre, & on les dit en général fertiles en fruits, & abondantes en marchandises particulieres, qui ne se trou 1 de lui en faire hommage. Le pays abonde en éléphans, ce qui fait qu'il y a un grand trafic d'yvoire, qu'on échange avec du fer. Il y a aufli un nombre considérable de finges, de chats de mer, de bœufs, & de plusieurs fortes d'animaux. On y fait encore un grand commerce de linge de palme d'Inde. Les habitans sont païens, & adorent ce qu'il leur plaît. Ils tiennent le soleil pour dien mâle, & la lune pour sa femme. * Dapper, Desc. de la basse Ethiop. p. 342. Linschot, Desc. de la Guinée, c. 5. SONGORO. Corneille, Dict. dit, sans citer de garant, riviere de la Tartarie orientale, que les Chinois appellent Sumbea. Elle tire sa source du mont Champé, &, coulant toujours du côté du levant d'été, elle passe à Kinin, & à Ula, après quoi elle va se décharger dans le fleuve Helum. vent point ailleurs. En effet, excepté Sumatra & Java, qui font fertiles en toutes fortes de choses, les autres ne font abondantes qu'en une denrée particuliere; de forte qu'il faut que cette marchandise, en quoi elles abondent, leur fourniffe tout ce dont elles ont besoin. Cela eft cause qu'il y fait cher vivre, & cela fait aussi que ces peuples sont contraints de commercer, & de fréquenter les uns avec les autres, pour se communiquer ce qui leur manque. Ce que l'on porte en ces ifles, ce sont cotons, toiles de coton, toutes fortes de draps & étoffes de foie, de la foie non filée, du ris, du poiffon, beurre, huile, munitions de guerre, armes, de l'argent même, & autres choses. Quand les Hollandois veulent aller dans ces isles, ils vont premierement à la côte de Guzerate, Saint-Thomé, Massulipatan & Bengala, pour y acheter des toiles de coton, fur lesquelles ils font double profit ; car ils gagnent d'abord sur la premiere marchandile qu'ils vendent, & ils regagnent encore sur la seconde qu'ils portent dans ces isles. Si les Malaies font fins, les Chinois le font encore davantage; car on dit que tout l'argent, que l'on porte de tous côtés à ces insulaires, passe dans la Chine en échange de quelques bagatelles & de mauvaises marchandises. Quoique les Portugais ayent des facteurs, qui négocient dans toutes ces isles, ceux qui les habitent ne laiflent pas d'aller avec leur navires chargés à Malaca, qui est comme le magasin de leurs marchandifes. On' vient trafiquer dans ces mêmes isles depuis le cap de Bonnekin, au département, de Hokien, troisiéme métropole de Espérance jusqu'à la Chine. Il y vient des bâtimens du pays des Abyssins, de l'Arabie, de Perse, de Cambaye, de Goa, de Malabar, de Bengale, de la Chine, du Japon, & de tout le reste de l'Inde. * Davity. Fr. Pyrard, Voyage aux Indes, p. 164. SONDERBOURG. Voyez SUNDERBOURG. SONDRÆ, peuples d'Afie. Ils habitoient au pied du Caucase, felon Pline, l. 6, с. 20. SONDRIO, en allemand SONDERS, bourg de la ValTeline, sur la rive droite de l'Adda, au pied du mont Mafegrio, & le chef-lieu d'un gouvernement, auquel il donne fon nom. C'étoit autrefois une ville fermée de murailles ailles, avec un bon château ; mais tout cela fut ruiné en 1335. Sondrio est aujourd'hui un beau bourg, où réfide le gouverneur, qui a le titre de capitaine de toute la vallée. Les principales communautés de ce gouvernement sont : La communauté de Sondrio a cinq petits départemens; favoir celui des nobles de la ville, qui, de sept conseillers, en fourniflent toujours trois; Ponchiera, Monte di Sondrio, avec Ronchi, où est l'abbaye de saint Laurent, habitée par des religieuses, & une abbeffe, &c. Doffo avec Triafsfo, & Triangia avec Pradella. * Etat & Délices de la Suisse, t. 4, P. 144. SONGATS QUITOU, peuples de l'Amérique septentrionale, dans la Louisiane. Leur nom fignifie la nation des hommes forts. Les Songats Quitou font partie de la nation des Scioux, ou Iffatis de l'est. Ils habitent entre les lacs des Affibouels, de Buade, & les montagnes qui séparent tous les grands lacs. SONGAU. Voyez SUNTGAW. SONGO OU SONHO, province d'Afrique, dans la basse Ethiopie, au royaume de Congo. Elle est située le long du fleuve Zaïre, & s'étend jusqu'au bord méridional de la riviere de Lelunde, étant presque tout entourée d'une forêt, nommée Findemguolla. Quelques géographes étendent cette contrée depuis la riviere d'Ambris, qui est à sept dégrés & demi de latitude méridionale, jusqu'à des montagnes rouges, qui servent de barrieres au royaume de Lovango. Ainfi cette province a les terres de Lovango & d'Anfico au nord, Ambris au fud, & l'Océan à l'ouest. Elle est divisée en plusieurs seigneuries, dont les Sovas étoient autrefois indépendans. Ils relevent présentement du roi de Congo. La capitale de ce gouvernement porte aufli le nom de Songo. Elle est située sur le bord d'un fleuve, à trois lieues au-deflus de fon embouchure. Il y a encore le village de Pinde, que le commerce des Portugais a rendu confidérable. Il leur a été donné par le comte de Sonho, à la charge SONGSON, isle de l'Océan oriental, la douziéme des isles appellées Mariannes, à vingt lieues d'Agrigan, & à cinq de Maug, on Tunas. On lui donne fix lieues de tour. Il y a dans cette isle un volcan. * Latitude septentrionale, 201 15'. SONHIOT, canton de la Tartarie, près de la grande muraille de la Chine, sur un lac: il est habité par des Mogols, & a deux barrieres. * Hiftoire générale des Huns, par de Guignes, t. 4, p. 239. SONING, ville de la Chine, dans la province de Pe la province. Elle est de od 52' plus occidentale que Pekin, sous les 39d o' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis. SONNA. Voyez SUNA. SONNE, riviere de France, dans l'Angoumois. Son cours eft de l'est à l'ouest, passe à l'abbaye de Cellefroin, au-dessous de laquelle elle reçoit la petite riviere de Sonnet. te & va se rendre dans la Charente entre Verteuil & Mansle. SÔNE, (la) riviere connue des anciens sous le nom d'Arar. Elle prend sa source en Lorraine, à l'occident du bois de la Voye, dans les montagnes de Vosges. Son cours décline un peu au midi jusqu'à Châlons, d'où elle coule directement au fud, & se perd dans le Rhône. Son cours est de quatre-vingt-dix lieues, pendant lequel elle traverse la Franche-Comté, le duché de Bourgogne, & la partie septentrionale du Lionnois. Elle reçoit le Doux à Verdun, l'Oignon à Tallenay.* Supplément au manuscrit de la bibliotheque de M. de Corberon, premier prefident au conseil fouverain d'Alface. SONNEBERG on SUNNENBERG, ville d'Allemagne, dans la nouvelle Marche de Brandebourg, sur la rive gau. che de la Warta, entre l'Oder & la petite riviere de Pofftam. Cette petite ville a été autrefois le lieu de la résidence ordinaire d'un des baillis de l'ordre de Malthe. Dans le seiziéme siécle, lorsque le changement de la religion arriva, les électeurs de Brandebourg s'approprierent le droit de préfenter le bailli, & enfuite de disposer des commanderies de l'ordre de Malthe, qui les a traités d'ufurpateurs, & n'a jamais voulu les reconnoître. Il en confere le titre honoraire à des chevaliers; mais le domaine utile appartient au bailli, que nomme l'électeur de Brandebourg. Ce bailliage eft com. posé des commanderies situées dans la Marche de Brandebourg, dans les duchés de Saxe, de Pomeranie & de Mecklenbourg, & dans la Luface. * Jaillet, Atlas. D'Audifret, Géog. t. 3. 1. SONNEBOURG, petite contrée d'Allemagne, dans le Tirol, & de la dépendance de la maison d'Autriche, avec titre de comté. Elle s'étend au detlus de Verkirck, proche de Prestigau & de Gerolıza. 2. SONNEBOURG, château de l'empire Russien, dans la Livonie, sur la côte septentrionale de l'isle d'Oesel, vis àvis de la pointe méridionale de l'isle de Dagho. * De l' Ifle, Atlas. SONNENBERG, comté d'Allemagne, dans la Suabe Autrichienne, entre les comtés de Montfort, & de Pladentz, dans la vallée qu'on nomme Walgow. llappartenoit aux comtes de Werdenberg. Everard, comite de Waldebourg, chef de la branche de Sonnenberg, l'acheta de ces comtes en 1463, & peu de tems après il le vendit à Sigismond, archiduc d'Autriche, pour la fomme de trente mille florins. Le château de Sonnenberg, qui donne le nom à ce comté est situé dans les montagnes, vers la vallée de Saint-Gérard, au- detfous de l'endroit où la riviere de : : : ! : Lutz se jette dans celle d'Ill.* D'Audifret, Geogr. t. 3, P. 202. SONNENBOURG, abbaye de filles, ordre de saint Benoît, dans le Tirol, à la gauche de la riviere d'Eysoch, audessus de Brixen. SONNEWALD, ville d'Allemagne, dans la basse Lusace, sur le Bober, selon Corneille, Dict. Jaillot, Atlas, fait de Sonnewald un simple village. On n'y compte que deux cents maisons, mais elle est forte, & appartient au comte de Salms qui y fait sa résidence ordinaire. SONNINO on SUNINO, bourg d'Italie, dans la Campagne de Rome, avec titre de principauté appartenante à la maison Colonna. Ce bourg est situé sur une montagne, entre Piperno & Terracine. * Magin, Atlas Ital. SONNOIS, petit pays de France, avec titre de baronnie, dépendante de la province du Maine, en latin Sonnefium, & Sugonenfis Ager. Ce petit pays qui n'est guères connu aujourd hui, confine du couchant avec Alençon, dont le fauxbourg nominé Montsaux est compris dans ce pays; du levant il confine à Belesme qui est dans le Perche; du midi à Balon, dans le Maine, & du nord à Séez en Normandie, Ce pays a douze lieues de longueur, depuis Balon jusqu'à Séez, & autant de largeur, depuis Alençon jusqu'au Perche; de forte qu'il est carré. Memers, qui sépare le Perche d'avec le Maine, est sa ville capitale. Fresnay sur l'Orne est de ce même pays, avec Saint-Réné, Saint-Remi du Plain, Saint-Côme, & Notre-Dame, qui ne font qu'un bourg en deux paroifles, & quelques autres lieux moins considérables. * Davity. SOÑOBA, ville de l'Espagne Bétique : Strabon, 1. 3, p. 143, est le seul qui connoifle cette ville. Cafaubon croit que c'est la ville Colobona de Pline. Ce dernier het cependant sur la côte de l'Océan entre l'Anas & le Batis, une ville appellée Offonoba, dont le nom approche de celui de Sonoba. Voyez OSSONOBA. SONQUAS, peuple d'Afrique, vers sa partie méridionale. Ce peuple n'est composé que de quelques milliers de personnes qui habitent fur des espéces de montagnes. C'est une espéce de Cafres, qui ne vivent que de challe, de racines, & de quelques troupeaux. Ils élevent des chiens couchans, qui savent faire fortir les daims du fond des cavernes. On y trouve aussi des chevaux & des anes sauvages, qui sont si bien faits, & mouchetés de couleurs si vives & fi belles, qu'un peintre ne sauroit rien imaginer d'approchant. Les chevaux ont la croupe haute, ronde, potelée, & tout le reste du corps, sur le dos & sous le ventre, est rayé de jaune, de noir, d'écarlate, & d'azur; mais la peau des ânes sauvages est marquée de blanc & de couleur de noisette. En 1662, les Sonquas porterent une de ces peaux au cap de Bonne Espérance, & la donnerent pour du tabacaux Hollandois, qui, l'ayant remplie de paille, la suspendirent dans la sale du château comme une chose précieuse. Ces cafres sont des voleurs de profession: tout le bétail qu'ils peuvent enlever est de bonne prise, & les autres Hottentots ont beau courir après, ils ne fauroient ni les attraper ni les trouver dans leurs cavernes. Leurs habitations ne sont que des branches de bois entrelaffées & couvertes de jonc. Ils ne se donnent pas la peine de les défaire & de transporter les matériaux avec eux, lorsqu'ils vont chercher de nouveaux pâturages, ils croyent qu'il est plus commode d'en bâtir de nouvelles dans les lieux où ils s'arrêtent, parce qu'au cas qu'il leur prenne fantaisie de retourner d'où ils viennent, ils les trouvent toutes prêtes, Leurs habits sont de peaux de bufles cousues ensemble, dont ils s'envelopent comme d'un manteau. Les femme portent un parafol fait de plumes d'autruches, & elles l'attachent autour de la tête. * Dapper, Descr. de l'Afrique, p. 380. SONSAY OU SONZAY, bourg de France, dans la Touraine, élection de Tours. Ce bourg qui est très-peuplé a un château appellé la Motte-Sonzay, & c'est dans le voisinage que le Terneau prend sa source. SONSO, province d'Afrique, au royaume d'Angola. Elle comprend les pays situés au nord de Lovando S. Paulo, le long de la riviere de Bengo, en remontant jusqu'à Enfaca. On ne fait point le nombre de ses seigneuries. Dapper, Defi. d'Afrique, p. 362, écrit Sinso au lieu de Sonso.* Corn. Dict. De la Croix, Relat. d'Afrique, t. 3. SONSOROL, isles de l'Océan Indien, & comprises au nombre de celles de Palos. Il y en a deux, & le pere Duberon, jésuite, les ayant découvertes en 1710, les nomma les isles de Saint-André, parce qu'on célébroit ce jour-là la fête de cet apôtre. Les habitans de ces ifles sont bien faits de corps, & d'une complexion robuste. Ils vont tout nuds, excepté vers la ceinture, où ils se couvrent d'un morceau de nates. Leurs cheveux sont presque crépus. Ils ont fort peu de barbe, & pour se garantir de la pluie, ils portent sur les épaules un petit manteau fait de fil de patates, & sur la tête une espéce de chapeau de nates, autour duquel ils attachent quelques plumes d'oiseaux toutes droites. Ils font des bateaux, qui font allez bien construits; & ils se servent de voiles latines, foutenant un côté du bateau par le moyen d'un contrepoids qui l'empêche de tourner. Ces isles font toute couvertes d'arbres jusques sur le bord de la mer: une d'entre elles, felon le rapport des gens du pays, a environ deux lieues & demie de tour, & contient autour de huit cents personnes. * Lettres édif. t. 11, p. 77, & fuiv. SONTY, (nation des) habitent près de la Georgie, entre de hautes montagnes. Leur territoire comprend divers villages. Ils font païens, & ont leur langue particuliere, ne dépendent de personne, ont seulement des anciens dans leur villages. Ils vivent de l'agriculture, font gens simples, & ont très-peu de commerce avec leurs voisins. Etre les autres cérémonies paiennes qui font en usage chez eux: un pere peut marier son fils quoiqu'il n'ait que trois ans, avec une tille adulte. Le pere habite enfuite avec cette fille, jusqu'à ce que fon fils soit arrivé dans la virilité à qui il la livre avec les enfans qui sont provenus de ce commerce, & le rils est obligé de les recevoir & de les regarder comme ses propres enfans. * Description des bords occidentaux de la mer Caspienne, par M. Garber, officier dans ce pays au service de la Ruffie. SONTIATES, anciens peuples de l'Aquitaine, aujourd'hui les habitans du diocèse de Lectoure. Samson, dans ses remarques sur la carte de l'ancienne Gaule, dit: » De Mar>> ca veut que ce peuple réponde au diocèse d'Aire: les >> aurres que ce soit le quartier aux environs de Soz, qui est >> de l'ancien diocèse d'Eause, aujourd'hui compris dans ce>> lui d'Auch. La premiere opinion n'est appuyée que sur cer>> tains chartulaires, dont les auteurs font inconnus, & qui >> ne peuvent avoir écrit que long-tems après les Romains : » & pour le moins sept ou huit cents ans après que le nom >> de Sontiates n'a plus été en usage. La derniere opinion n'a >> que la conformité du nom de Soz avec Sontiates, qui est >> une bien foible raison, comme il se voit le plus souvent. >>> L'une & l'autre n'empêcheront pas que nous ne retenions >> encore notre premiere explication, Sontiates, pour le >> diocèse de Lectoure; & parce que l'affiette de Lectoure est >>> fort avantageuse, oppidum natura loci & manu munitum. >> ville forte & d'assiette & de travail, dit Céfar: & parce >> que ce pays se présente le premier du côté de Toulouse, >> par où il semble que Craffus entra dans l'Aquitaine : Re » frumentaria provisa, auxiliis, equitatuque comparato; >> multis praterea viris fortibus, Tolosa, & Narbone qua funt » civitates Gallia provincia finitima, ex his regionibus nomi>> natim evocatis in Sontiatium fines exercitum introduxit. >> Craflus s'étant pourvu de vivres, & ayant assemblé les >> forces de ses alliés, ayant encore appellé, de Toulouse & >> de Narbonne, ceux qui étoient les plus aguerris, il fit entrer >> ses troupes dans les terres des P. Sontiates. Et parce que les >> peuples où Crassus alla après avoir vaincu les Sontiates, >> armis obfidibusque [Sontiatium ] acceptis, Crassus in fines >> Vocatiorum, & Tarusatium profectus eft: Les armes étant >> rendues, & les ôrages donnés, Crassus s'avança dans les >> terres de ceux de Bafas & de Tursan; & les peuples à la >> fin se rendirent à Craslus: Maxima pars Aquitania sese » Crafso dedit, obsidesque ultro misit : quo in numero fuerunt » Tarbelli, Bigerriones Preciani, Vocates, Tarusates, Flu>> states, Garites, Ausci, Garumni, Sibutzates, Cocofates» que, la plus grande partie de l'Aquitaine se rendit à Cras>> fus, & donna librement des ôrages: entre lesquels furent >> ceux de Basque, du Bigore, du Bearn, du Bazadois, du >> Tursan, d'Eausan, de Gaure, d'Aux en Armagnac, de >> la Guienne, de Buch, & des Landes, conviennent mieux >> les uns avec les autres pour leur explication, les P. Sontia>> tes étant plûtôt pris à Lectoure qu'ailleurs. Et ceux que >> Célar ajoute: Pauca ultima nationes, anni tempore confi» la, quod hyems suberat, id facere neglexerunt: quelques >> peuples les plus reculés, parce que l'hiver approchoit, >> ne tinrent aucun compte d'en envoyer (des orages) ne se >> doivent & ne se peuvent plus entendre, que pour le Com minges, & le Conferans : ces pays étant les plus reculés & SONTIONTI. Voyez SOGIONΙΙΙ. SONUS, fleuve de l'Inde: Pline, 1.6, c. 18, & Arrien, in indicis, le comptent au nombre des fleuves navigables qui se jettent dans le Gange. Voyez Tuso. SOONAUTES. Voyez ACHERON, no. 2. SOOR, (la) riviere de la basse Alface. Deux ruisseaux qui sortent des montagnes de Vosge, se réunissent au, desfous de Dachsburg, forment la Soor. Elle coule d'abord au nord, ensuite au levant, arrose dans un cours de quinze à seize lieues la balle Alface, & paffe par Saverne, Hochfeld, Brumb & Offendorff, au-dessous duquel elle tombe dans le Rhin. * Supplément au manuscrit de la bibliotheque de M. de Corberon, premier président au conseil Souverain d'Alsace. SOORA, ville du Dannemarck. Voyez SORA. SOPÆUS. Ifocrate, in Trapazitico, appelle ainsi un certain homme; & ce nom est pris de celui d'un lieu du Pont. SOPATMA, entrepôt, ou lieu de commerce dans l'Inde, en - deçà du Gange, selon Arrien 2 Peripl. P. 34. SOPHA. S. Epiphane dit que le Prophéte Malachie naquit dans la ville de Sopha de la tribu de Zabulon. * D. Calmet, Dict. SOPHACE ou SOPHACES, peuple barbare, dont parle Joseph, Ant. Jud. 1. 1, c. 16. Il semble mettre ce peuple dans l'Afrique; car après avoir dit qu'Aphra & Japhra, deux des fils d'Abraham & de Chetura, avoient donné leur nom à l'Afrique, & combattu dans la Libye, contre Antée, sous la conduite d'Hercule, il ajoute qu'Hercule eut d'une fille d'Aphra un fils nommé Dedorus, pere de Sophones, de qui les Barbares Sophates tiroient leur nom. SOPHAN OU ZAPHAN. L'écriture sainte, n°. 32,35, nomme ainsi une des villes que les enfans de Gad rebâtirent, & dont ils firent des places fortes. Les Juifs disent que dans la suite on la nomma Amath. SOPHANINA. Voyez SYRIA. SOPHANIS, village du Nome de Lybie, selon Ptolomée, l. 4, c. 5. SOPHANITÆ, peuples de l'Arabie heureuse. Ptolomée, 1.6,0.7, les place dans la partie méridionale de cette contrée. SOPHENE, contrée de la grande Arménie. Strabon, 1. 11, p. 527, la met au nord de la Mésopotamie & de la Commagène, entre les monts Mafius & Amitaurus. Selon Ptolomée, 1.5, 6. 13, la Sophène s'étendoit à l'orient de l'Euphrate, entre la Bafilissene au nord, l'Aclisène à l'orient, & l'Anzitène au midi. Procope, Edif. l. 3, 6.3, en décrivant les diverses fortifications que l'empereur Justinien fit bâtir dans cette contrée, la nomme Sophanène: elle est appellée Tzophanène & Tzophane dans les authentiques; mais de même que dans le code, on entend par ces deux mots deux contrées différentes. Voyez SOPHONE. * Ortel. Thefaur. SOPHER. Voyez SEPHER. dirbeitzan. Cette ville, qui est assez grande, est prise par quelques-uns pour l'ancienne Sophie de Médie. D'autres veulent pourtant qu'elle ait été nommée Sophiana, des Sophis, qui établirent leur demeure dans ce pays-là, quand Ismaël premier quitta Ardevil & transporta la cour à Tauris. Elle n'en est qu'à une journée. Son affiette est dans un vallon, où il y a beaucoup d'eaux; & on ne sauroit presque la voir qu'on ne soit dedans, à cause de la quantité d'arbres plantés dans les rues & aux environs; ce qui la fait prendre plutôt pour une forêt que pour une ville. Pour aller de là à Tauris, on traverse de grandes plaines belles & fertiles, entrecoupées de plusieurs ruisseaux, qui viennent des montagnes des Medelois, du côté du nord. L'eau n'en est pas également bonne, & il y en a quelquesunes dont on ne peut boire. Ce fut où l'armée du fultan Amurath vint camper, quand il alliégea Tauris. Cha-Sefi, roi de Perse, ayant appris qu'il avoit brûlé cette grande ville, & qu'il avançoit dans le pays, avec plus de cent mille hommes, dit, fans s'émouvoir, qu'il le falloit laisser approcher, & qu'il favoit le moyen de se venger, fans beaucoup de peine, de l'invasion des Turcs. Ils vintent jusqu'à quinze journées d'Ispahan; & alors Cha-Sefi donna ses ordres pour faire détourner, devant & derriere, toutes les eaux qui ne viennent que de source, & qu'on ne conduit que par des canaux dans l'intérieur de la Perse, où il n'y a point de rivieres. L'armée des Turcs périt auffi tôt de soif dans des pays vastes & arides, où elle s'étoit imprudemment engagée. * Tavernier, Voyage de Perse. SOPHIE. Voyez SOFFE. SOPHIENSES, peuples de l'Ætolie, selon Strabon, 1. 10, p. 465; mais Cafaubon croit que cet endroit eft corrompu, & qu'il faut lire ως 'Οφιεῖς, au lieu de ὡς Σωφιεῖς. 11 fonde cette correction sur ce que, page 451, Strabon, en nommant divers peuples de l'Etolie, écrit ἐν Ὀφιεῦσιν, & non pas ἐν Σωφιεῦσιν. SOPHIN, fiége épiscopal d'Afie, sous la métropole d'Anida, felon Guillaume de Tyr, cité par Ortélius. La notice du patriarchat d'Antioche écrit SorHYM. SOPHIR. Voyez OPHIR. SOPITHIS REGIO, contrée ou royaume de l'Inde. Strabon, 1.15, p. 699 & suiv. qui l'appelle aussi CATHEA, dit que quelques-uns la placent entre les fleuves Hydaspes & Acesines; d'autres au-delà des fleuves Acefines & Hyarotides, & qu'elle étoit voisine des terres de Porus, coufin de celui qu'Alexandre fit prisonnier. Diodore de Sicile diftingue la contrée Cathea, ou la terre des Cathéens, du royaume de Sopithes. Quoi qu'il en soit, Strabon dit, d'après Onesicrite: on choisissoit parmi ce peuple le plus bel honime pour le mettre sur le trône; & que deux mois après qu'un enfant étoit né, on examinoit publiquement s'il étoit bien conformé, & s'il étoit digne de vivre ou non. Lorsqu'il avoit été jugé par celui qui présidoit à l'examen, on le laissoit vivre, ou on le tuoit: ces peuples avoient pour coutume de se teindre la barbe de différentes couleurs; ce qu'ils regardoient comme un grand ornement. C'étoit auffi une coutume particuliere aux Cathéens que les mariages dépendissent du choix de l'amant & de la maîtreife, sans que le consentement des parens fut requis ; & ils avoient une loi qui vouloit que quand un homme étoit mort ses femmes fullent brulées avec lui; ce qui avoit été établi pour empêcher que les femmes n'empoisonnassent leurs maris. On disoit que dans les états du roi Sopithes, il y avoit une montagne, qui pouvoit fournir toute l'Inde du sel dont on avoit besoin; & que dans d'autres montagnes, on trouvoit des mines d'or & d'argent, mais qui étoient négligées, parce que les Indiens ignoroient l'art de travailler ces métaux. Dans ce même pays, il y avoit une race de chiens admirables. Alexandre en reçut cent cinquante, dont le Sopithes lui fit présent. Pour faire voir la force & le courage de ces animaux, le Sopithes en lâcha deux fur un lion. Le combat ne se trouvant pas égal, il en fit lâcher deux autres, & alors il ordonna que le veneur en prit un par la cuisse, qu'il s'efforçât de lui faire lâcher prise, & que s'il ne pouvoit en venir à bout, il lui coupa la cuiffe. Alexandre, qui ne vouloit pas perdre un de ses chiens, s'y opposa d'abord; mais le Sopithes lui ayant dit qu'il lui en rendroit quatre pour un, il y confentit. Cependant le veneur, ne pouvant vaincre l'opiniatreté du chien, lui coupa lentement la cuiffe : le chien le laissa faire, & tint toujours SOPHIANA, ville de Perse, dans la province d'A- les dents ferrées dans la bête. Quinte Curse, 1.9, с. 1, rapporte |