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province de Buchan. Le Dovern traverfe ce pays, & lui donne fon nom. C'eft proprement une vallée, qui en été eft toute couverte de troupeaux, mais qui en hiver de meure entierement déferte. * Délices de la Grande Bret. p. 1318.

STRATH-DOWN, vallée d'Ecoffe, dans la province de Buchan, au bailliage de Banf. C'eft un des cinq petits quartiers qui compofent ce bailliage, & il eft le plus méridional de tous. On l'appelle aufli STRATH-AWEN, c'eft à-dire, la vallée de l'Avin; & alors il prend le nom d'Avin ou d'Awen, riviere médiocre, qui y fort d'un petit lac, au pied des hautes montagnes de Benavin, & coule droit au nord, pour aller fe jetter dans la riviere de Spey. Ce pays eft féparé de la province de Muray par une longue chaîne montagnes qui courent nord & fud, commençant vers le Spey ; il ne rapporte que peu ou point de bled; c'eft ce qui fait que les habitans s'y appliquent à la nourriture du bétail. Les marquis de Huntley en font feigneurs.* Délices de la Grande Bretagne, p. 1326.

de

pace

STRATH ERRIK, lieu d'Ecoffe, dans la province de Lothiane. Près de ce lieu il y a un petit lac qui ne fe gele jamais qu'au mois de février, quelque froid qu'il faffe; & quand on eft dans ce mois-là il fe gêle tout entier dans l'esd'une nuit. * Délices de la Grande Bretagne, p. 1240. STRATH-ERNE, province d'Ecoffe. Elle tire fon nom de la riviere d'Erne, qui la traverse dans fa longueur; car dans l'ancienne langue du pays Strath fignifie une vallée fituée le long d'une riviere. Cette province eft fituée au nord de celle de Menteith, dont elle eft féparée par une chaîne de montagnes. Ses autres bornes font à l'orient, les provinces de Fife & de Perth, au nord celle d'Athol, & au couchant celle de Braid-Albain. La riviere d'Erne ou Jerne, qui fort d'un lac de même nom, à l'occident de cette province, au milieu des hautes montagnes de Granzebain, coule droit à l'occident, à travers un pays de montagnes, de rochers, de vallées & de bois. Elle arrofe la province & la partage en deux parties. Les comtes de la maifon de Drummund ont été gouverneurs héréditaires des provinces de Menteith & de Strath-Erne, avec titre de fénéchal. Cette maifon s'éleva particulierement après que le roi Robert Brus III du nom y eut pris femme; & on remarque que cette maifon a toujours produit des femmes d'une beauté extraordinaire avec un certain air grand & majestueux. * Délices de la Grande Bret. p.

1269.

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STRATH-MUND, petite contrée d'Ecoffe. Elle paffe fous le nom du pays de Perth, fous lequel elle eft du côté du nord. Elle abonde en bleds & en pâturages. * Davity, Perth & Strath-Mund.

STRATH-NAIRN, vallée d'Ecoffe, dans la province de Murray. Elle tire fon nom de la riviere de Nairn, qui y prend la fource, & qui coule au nord-eft, arrofant divers petits lieux, dont le plus confidérable eft le château de Kilraock. * Délic. de la Grande Bret. p. 1338.

STRATH-NAVERN, province d'Ecolfe. Elle fut annexée dans le dernier fiécle à celle de Sutherland; & les deux feigneuries d'Affint & d'Edir-da-Cheulis, qui font face à l'Océan occidental, en ayant été détachées, depuis ce tems elle n'a plus l'Océan qu'au feptentrion. Ses autres bornes font, à l'occident les deux feigneuries qui viennent d'être nommées; au midi la province de Sutherland, & à l'orient celle de Catnefs. Sa longueur eft de trente-quatre milles, & fa largeur de douze. Le pays eft rempli de montagnes fi rudes, fi hautes, fi couvertes de neiges, fi ferrées & fi remplies de bois, qu'elles ne laiflent aucun lieu à enfemencer. On n'y peut rien femer que dans quelques endroits au bord de l'Océan ; il faut que les habitans acheent le bled de leurs voifins. Leurs occupations font la nourriture des beftiaux & la chaffe. Les montagnes & les forêts font peuplées d'une infinité de bêtes fauvages, de cerfs, de daims, de chevreuils, de loups, de renards, de faucons, de gerfauts, de tiercelets, d'aigles, &c. Il s'y trouve tant de loups, que vers la fin du feizième ficcle le parlement ordonna que tous les ans dans chacune de ces provinces les vicomtes & les habitans iroient en corps de commune à la chaffe de ces animaux. La province de StrathNavern cft partagée en cinq grands quartiers, qui ont chacun leur nom, & elle eft arrofée d'une douzaine de rivieres, qui, s'élargiffant en divers lieux, forment trente & tant de lacs, grands & petits. Les rivieres les plus confidé

ce

pro.

rables font le Navern, le Torrisdail, l'Urredell, le Du renish & le Hallowdail. Ce dernier coule à l'orient de la province, au pied des hautes montagnes, qui font les bornes de Catnefs. Le Navern fort des montagnes de Sittherland, fait un lac de fept ou huit milles de longueur, &, coulant enfuite entre des montagnes couvertes de grands bois, il traverte le milieu de la province, & fe jette dans l'Océan, au-dellous de Farr, château qui appartient aux feigneurs du pays. Le Torrisdail coule à côté du Navern, fait d'abord un affez grand lac de dix à douze milles de longueur, où fe trouve une ifle qui eft habitée pendant l'été. Ce lac eft tout environné de forêts. En fortant de lac le Torrisdail en forme un autre ; & au fortir de ce dernier, il va fe jetter dans l'Océan, à trois milles de l'embouchures du Navern. Le Durenish fait la borne de la vince à l'occident. Il traverfe le quartier le plus fertile, & tombe dans un golfe auquel il donne fon nom. Les côtes font entre-coupées de trois à quatre golfes, dont les plus confidérables font celui d'Erebill, où fe jette la riviere d'Urredell ; celui de Kuntail ou Kyntail, à l'entrée duquel on rencontre Tung, village & château qui appartient aux feigneurs de la province. Le dernier golfe eft celui de Stra thy, qui eft couvert par un cap nommé Strahy head ou Row-Rachy. Les rivieres de cette province, les lacs & les côtes de la mer fourniffent une grande quantité de poillon. Il y a beaucoup de mines de fer dans cette province. Les habitans font robuftes, forts, laborieux, accoutumés à fupporter toutes fortes de fatigues, le froid & le chaud, la faim & la foif, du refte bonnes gens, francs, finceres, mais ils aiment à boire. Eux & leurs voifins fe fervent de la langue ancienne du pays. C'eft un dialecte de l'irlandoife. Ils ne fe foucient point de la chair de pourceau: la venaifon eft leur meilleur mets. Ils ont beaucoup de foumisîion pour leurs feigneurs, à qui ils payent tous les cinq ans le cinquième de leurs vaches. Ils n'ont ni bourgs, ni villes; leurs habitations ne font que des hameaux, & l'on ne voit dans tout le pays que deux ou trois châteaux qui appartiennent aux barons de Rae, de la maifon de Maky ou Makay, feigneurs de la province, & vaffaux des comtes Sutherland. Delà vient que les fils aînés de ces comtes prennent le titre de cette province, & s'appellent Lord Strath-Navern.* Délic. de la Grande Bret. p. 1389.

STRATH-SPEY, vallée d'Ecofle, dans la province de Murray. Le Spey, en fortant de la province de Badenoch, traverfe une vallée à laquelle il donne le nom de StrathSpey, où il mouille le château de Balachaftel, le principal lieu de la vallée. * Délices de la Grande Bretagne, p. 1342.

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STRATH-YLA, petit pays d'Ecoffe, dans la province de Banf. Il tire fon nom de la riviere d'Yla, qui, fortie des montagnes de Balvanie, l'arrofe en coulant au nord, puis l'orient, enfuite au fud eft, jusqu'à ce qu'elle fe jette dans le Dovern. Ce pays eft borné au midi par les montagnes qui s'avançent jusques-là vers le nord; le terrein est un peu plus uni, & il eft fertile en bleds & en pâturages. On y a des carrieres fi abondantes en pierres de chaux, que les habitans en ont affez pour leur ufage, & pour en vendre à leurs voifins. Outre l'ufage qu'ils en font dans leurs bâtimens, qui font tous de cette forte de pierre, ils s'en fervent encore avec profit, pour engraiffer leurs champs. Ils font auffi un grand trafic de leurs bœufs gras, & de leurs toiles fines. * Délices de la Grande Bretagne, pag. 1328.

STRATHENI. Voyez STATHENI.

STRATIA, ville du Péloponnèfe, dans l'Arcadie, selon Etienne le géographe, qui cite ce vers d'Homére, Iliad. B. v. 606.

Πίπεν τε, Στράτίην τε, καὶ ἠνεμόεσσαν Ενίσπην.
Ripenque, Stratienque, & ventofam Enispen.

Quelques-uns ont cru, dit Paufanias, l. 8, c. 25, que Stra ties, Stratia, Enispe & Rhipe, dont Homére fait mention, étoient des ifles du Ladon, qui autrefois étoient habitées; mais c'est une chimere; car le Ladon n'a point difle qui foit plus grande qu'un bâtiment de transport. C'eft, à la vérité, la plus belle riviere qu'il y ait en Gréce: elle n'a pas même fa pareille dans les pays barbares; mais elle n'eft pas allez large pour avoir des ifles, comme on en voit fur le Danube & fur le Pô.

STRATIOTIS.

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STRATIOTIS. Voyez STRATONIS. STRATIUM, ville de l'Epire, dans l'Acarnanie, felon Etienne le géographe.

STRATLINGEN, château de la Suiffe, dans le can ton de Berne. Ce château eft ruiné; c'étoit un château d'une terre feigneuriale, confidérable dans le bailliage de Thoun. Il étoit la réfidence des comtes (ou plutôt des barons ) de ce nom, de qui font iffus les derniers rois de Bourgogne. Rodolphe de Stratlingen, gouverneur de la petite Bourgogne, en ufurpa l'autorité fouveraine l'an 888, lors de la diffipation de la monarchie françoife, & fe fit couronner roi à Saint-Mauris en Valais. Sa maifon a régné fous quatre rois, jusqu'à l'an 1032, que le dernier Rodolphe, dit le Faineant, mourut fans enfans. Le château dont on ne voit plus que les veftiges, fut ruiné en 1383, pendant la guerre de la ville de Berne, contre les comtes de Kybourg. Il étoit de la baronnie de Spietz, qui eft une des plus belles terres feigneuriales qu'il y ait en Suiffe.* Etat & Dél. de la Suiffe, t. 2, p. 211.

STRATO. Voyez STAO.

STRATOCLIA, ville d'Afre, fur le Bosphore Cimmé rien. Pline, 16, c. 6, femble la placer entre Cepi-Milefiozum & Phanagoria.

1. STRATON. La tour de Straton. C'eft la ville de Céfarée de Palestine; cette fameufe ville qui fut bâtie par le grand Hérodote, au lieu où étoit auparavant la tour de Straton. On dit (Prefatione Novella 104,) que Straton étoit un Grec, qui donna fon nom à cet endroit, où il bâtit une

tour.

2. STRATON. Tour de Straton. Lieu fombre & obscur, dans le palais royal de Jerufalem, où Ariftobule, fils de Jean Hircan, roi des Juifs, fit tuer fon frere Antigone, au retour d'une expédition où Antigone s'étoit conduit avec beaucoup de valeur. Un certain Judas, de la fecte des Effeniens, qui avoit prédit que ce jour-là Antigone feroit mis à mort dans la tour de Straton, voyant revenir ce jeune prince de l'expédition dont nous avons parlé, & fachant que la tour de Straton étoit à fix cents ftades de Jerufalem, ne pouvoit pas fe réfoudre à vivre davantage, pour ne pas paffer pour un vifionnaire & un faux prophéte. Mais il ne favont pas qu'il y avoit dans le palais une tour de Straton, dans laquelle on apprit peu de tems après qu'Antigone avoit été affalfiné par l'ordre de fon frere, qui crut qu'il venoit pour lui ôter la vie. * Jofeph, Antiq. l. 13, c. 19, & de Bello, I. 1, c. 3, l'an 105, avant Jesus-Christ.

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1. STRATONICA, ville de la Macédoine. Ptolomée 1.3, c. 13, la marque fur le golfe Singitique. Ortélius dit que, felon Etienne le géographe, cette ville fut enfuite appellée Adrianopolis, mais il fe trompe. Etienne le géographe ne donne le nom d'Adrianopolis qu'à Stratonice, ville de la Carie, & nom à celle du golfe Singitique, de laquelle il ne fait aucune mention. Saumaife veut que ces deux Stratonices ne forent qu'une feule ville, favoir celle de la Carie. Cependant Prolomée les diftingue.

2. STRATONICA. Voyez STRATONICIA, n°. I. STRATONICE, ville de la Méfopotamie. Pline, 1.6, c. 26, femble la placer dans cette plaine, qui eft entre le Tigre & l'Euphrate. Cette ville n'eft point connue d'ailleurs.

1. STRATONICIA ou STRATONICEA, felon Strabon, Polybe, Tite-Live & Etienne le géographe, & STRATO NICA OU STRATONICE, felon Prolomée, l. 5, c. z. C'étoit une ville de l'Afie mineure, dans la Carie, & dans les ter res, au voisinage d'Albanda & d'Alinda, à peu près entre ces deux villes. Strabon, l. 14, p. 660, en fait une colonie des Macédoniens; mais de quel's Macédoniens? Apparem ment des Syriens Macédoniens ou Seleucides; car, felon le témoignage d'Etienne le géographe, cette ville avoit pris fon nom de Stratonice, femme d'Antiochus Soter. Tite Live, l. 33, c. 30, nous apprend que Stratonice fut donnée aux Rhodiens. Elle fut réparée par l'empereur Hadrien, felon Etienne le géographe, qui ajoute qu'on l'appelle à caufe de cela Hadrianopolis; mais l'ancien nom prévalur même dans les notices épiscopales & dans celles des provinces. On a une médaille de Geta, avec ce mot: ETPATONIKEON, Stratoniceorum ou Stratonicenfium. Auprès de la ville de Stratonice de Carie, il y avoit un temple dédié à Jupiter Chryfaoréen. Ce temple étoit commun aux Cariens; & s'eft où fe tenoit l'affemblée générale du pays, dans laquelle les Stratoniciens étoient admis, non qu'ils fuffent Cariens

d'origine, mais parce qu'ils poffédoient des villages de la Carie. Il y avoit auffi dans le territoire de Stratonice un fameux temple d'Hécate.

2. STRATONICIA ou STRATONICE A, ville de l'Afie mineure, près du mont Taurus. Strabon, l. 14, p. 660; Pappelle Stratonicia ad Taurum, pour la diftinguer de Stra tonice de Carie. On iguore la province & le lieu où elle étoit fituée.

3. STRATONICIA, anciennement Chrysaoris, ville de la Macédoine, dans la Magnefie, fur le bord du fleuve Le theus, felon Paufanias, cité par Ortélius. Mais je ne trouve point cela dans Paufanias, l. 5, c. 21. J'y vois feulement qu'Ariftée de Stratonice, ville autrefois nommée Chryf.toris, fut victorieux au combat du panerace & de la lutte; ce qui peut autant & plas s'entendre de la ville de Stratonice en Carie, que de Stratonice en Macédoine.

4. STRATONICIA, STRATONICEA OU STRATONICE. Voyez STRATONICE.

STRATONIS INSULA, ifle du golfe Arabique, felon Strabon, l. 16, p. 670, & Pline, l. 6, c. 29. Elle étoit vers l'embouchure de ce golfe, & dans le golfe même.

STRATOPEDON. Voyez EDIMBOURG.

1. STRATOS ou STRATUS, ville de Gréce, dans l'A carnanie, fur le fleuve Achelous. Thucydide, l. 2, p 15 4, dit que STRATUS eft une très grande ville de l'Acarnanie & plus bas, en décrivant le cours du fleuve Acheloüs, il ajoute que dans la haute Acarnanie ce fleuve arrofoit la ville Stratus. Tite-Live, nous apprend que cette ville étoit trèsforte. Il la met dans l'Etolie, parce qu'elle étoit aux confins de cette contrée, qui étoit féparée de l'Acarnanie par le fleuve Achelous: d'ailleurs les bornes de ces deux contrées ne furent pas toujours les mêmes. Ea puiffance des Eroliens s'étant accrue, ils étendirent leurs frontieres aux dépens de leurs voisins. Strabon, A. 10, donne la fituation de Siratum, & fa diftance de la mer; car if dit que pour arriver à cente ville il falloit naviger deux cents ftades & plus fur le fleuve Achelous.

2. STRATOS, fleuve de l'Hyrcanie. C'étoit un de ceux qui prenoient leur fource au mont Caucafe, felon Pline, 1.6,c. 26. Ce fleuve que Prolomée, L· 6, c. 9, nomme Stra ton, venoir de la Médie, couloit par le pays des Anaricæ, & fe jetroit dans la mer Caspienne.

3.

STRATOS, ancienne ville de l'Achaye, dans le Péloponnéfe, felon Strabon, l. 8, p. 387. Ce géographe nous apprend qu'elle quitta ce nom pour prendre celui de Dyme. Voyez DYME I.

STRATTON, bourg d'Angleterre, dans la province de Cornouailles. If a droit de tenir marché public. * Etat préf. de la Gr. Bretagne, t. 1.

STRATY ou STRATHY-HEAD. Voyez STRATH NA

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STRAUBINGEN, ville d'Allemagne au cercle de Ba viere, à la droite du Danube, entre le petit Laber & l'Atterach, à huit lieues au deffous de Ratisbonne. Eile eft la capitale d'un petit territoire auquel elle donne fon nom.*Jillof, Atlas.

On y voit un pont fur le Danube. Cette ville étoit affez bien fortifiée; mais les Autrichiens en raferent les fortifica tions en 1743. Aventin dit dans un endroit que Straubingen eft l'ancienne AUGUSTA ACILIA. Voyez AUGUSTA 9.

STRAVIANAE, lieu de la baffe Pannonie. L'itinéraire Antonin le marque fur la route de Siscia à Murfa, entre Inicerum & Murfa, à vingt-quatre milles du premier de ces Fieux, & à trente milles du fecond.

1. STRAVICO ou STRAVICHO, ville de la Turquie, en Europe, dans la Romanie, fur le bord de la mer Noire. Cette petite ville eft fituée au fond d'un golfe de même nom, aux confins de la Bulgarie, entre Melembria & Sifopoli.* De Witt, Atlas.

2. STRAVICO, petite ville de la Turquie, en Europe, dans la partie orientale de la Bulgarie, aux confins de la Ro manie, à dix milles de la côte de la mer Noire, entre les embouchures du Danube, & à douze lieues de Kilia No va, vers le midi. Baudrand diftingue cette ville de la précéi dente.

STREBANE. Voyez STRABANE.
STREL, STRIG ou ISTRIGI, riviere de Hongrie, daris

la Tranfilvanie. Les Allemands la nomment Iftrig. Elle coule dans la partie méridionale de la Tranfilvanie, tout le long des montagnes d'Eylenthor, & fe rend dans la riviere

de Muros. Baudrand devoit dire Marisch vers les confins de la haute Hongrie. On prend cette riviere pour l'ancienne Sargentia ou Sargetia, fous laquelle Décebale, roi des Daces, attaqué par Trajan, cacha fes tréfors.* Baudrand,

Dict.

STRELEN, ville d'Allemagne, dans la Siléfie & dans la principauté de Brieg. Cette petite ville eft fituée fur la riviere d'Olaw, entre Henrichaw & Walen. * Jaillot,

Atlas.

1. STRELITZ, petite ville d'Allemagne, en Siléfie, dans la principauté d'Oppelen, entre les rivieres de Malpenaw & de Kladinitz, environ à quatre lieues, vers l'orient d'Oppelen. Quelque petite que foit cette ville, on ne laiffe pas de l'appeller Gros-Strelitz, c'eft-à-dire, Grand-Strelitz, pour la diftinguer de Klein-Strelitz ou Petit-Strelitz, lieu ouvert de la même principauté. Il y a dans cette ville un château, qui fert de demeure aux barons de Rhedem.* Jaillot, Atlas. Corneille, Dict.

2. STRELITZ, petite ville d'Allemagne, dans le duché· de Meckelbourg, comptife dans la feigneurie de Stargard, & l'ancienne réfidence des princes. Le château où ils habitoient & toute la ville furent réduits en cendres en 1712, Cette branche a été éteinte en la perfonne d'Adolphe Frédéric III, mort le 11 décembre 1752, & celle de Mirow a hérité de tous les domaines.

STRELL ou STREL. Voyez STREL. STRELLA ou STELLA. Voyez STELLA. STRENGENBACH ou STRENGBACH, riviere de France, dans la haute Alface. Elle prend fa fource affez près & au midi oriental de Sainte Marie aux Mines, coule en ferpentant du même côté, & baigne Ribauwiler; après quoi elle fe fépare en quelques branches, qui vont fe perdre dans le Fecht, au-deflus & au-deffous de Guemar. * De l'ife, Atlas.

STRENGNES, ville de Suede, dans la Sudermanie, fur la rive méridionale du lac Maler, entre Torfilia & Mariaefred, au midi d'Enkoping, le lac entre deux. Cette ville, qui eft affez petite & mal peuplée, ne laifle pas d'avoir un évêché fuffragant d'Upfal. Elle eft ancienne felon les apparences; du moins voit-on par les grandes pierres qui ont été employées à la bâtilfe des églifes, & par les inscriptions gothiques qui font fur ces pierres, que l'on y a adoré autrefois des idoles, & que les héros, les athlètes & les géants y ont fignalé leur force, & leur courage. Tous les ans vers la fin de février on tient vis à vis de cette ville une foire fur la glace, lorsque le lac Maler eft glacé. Le roi Charles IX est inhumé dans l'église cathédrale de Ștrengnes. * Mart. Zeyler, Sueciæ Descr. p. 155.

STRENOS, ville de l'ifle de Créte, felon Etienne le géographe.

STREPSA, ville de la Macédoine, felon le même. Suidas la mêt dans la Thrace; Ortelius croit entrevoir, par une certaine harangue d'Eschine, qu'elle étoit au voifinage de Therma. Les habitans de cette ville font appellés Strepfai dans Héfyche. Etienne le géographe dit que le nom national étoit Strepfaus & Strepfianus.

STRETFORD ou STRATFORD, bourg d'Angleterre, dans Warwickshire. De Warwick l'Avon coule au fud, & palle à Stretford, bon & gros bourg, qui a droit de marché, & où il fe fait un grand débit de malt. L'Avon y roule fes eaux fous un fort beau pont de pierres de taille de torze arcades, & conftruit aux dépens d'un particulier, favoir de Hugues Clopton, maite de Londres, qui voulut lailler ce monument de fon affection au lieu de fa naiffance. Délices de la Gr. Br. p. 539.

qua

STREVINTA, ville de la Germanie: c'est Ptolomée, 1. 2, c. II, qui en fait mention.

aux confins de la Dalmatie, au nord de la fource du Titius, & affez près de la Save à la droite. Elle étoit donc par conféquent dans l'Illyrie. Cependant faint Jérome, in Zephan. c. 1, Comma 2, paroît féparer du lieu de fa patrie l'Illyrie, qui renfermoit la Dalmatie & la Lyburnie : Teftis, dit-il, Illyrium eft, teftis Thracia, teftis in quo ortus fum, Solum. Cela étant, elle devoit être tellement aux confins de la Dalmatie, qu'elle appartint à la partie de la baffe Pannonie, qui s'étendoit à la droite de la Save. Le nom moderne & vulgaire eft Sdrigna, felon Biondo. Quelques-uns prétendent néanmoins, je ne fais fur quel fondement, que Stridon étoit dans la haute Pannonie, fur la Mura, aujourd'hui dans la Stirie, fur le Muer, à quinze mille pas audeffous de Rakefburg, vers le confluent du Muer & de la Drave.

Cette ville étoit épiscopale. Domnus fon évêque, louscrivit au concile de Nicée l'an 325.

STRIGA ou STRIEGA, ville d'Allemagne, en Siléfie, dans la principauté de Schweidnitz, fur le bord de la riviere de Polsnitz. Elle eft confidérable pour figillée, & pour l'excellente biere qu'on y fait. * Jaillot, Atlas.

fa terre

STRIGONIE, ville de la baffe Hongrie. Voyez

GRAN. I.

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STRIGULA. Voyez CHEPSTOW.

STRISSOVITSË, bourg ou village du royaume de Pologne, dans le palatinat de Lublin. Il eft fitué à une lieue & demie de Nidrevitfé, dans un fond, avec un étang fur la droite & un château de briques fur la gauche, vers les côteaux qui en font voifins.* Mémoires du chevalier de Beaujeu.

STRIVALI ou STROPHADI, en latin Strophades ou Plota Infula, ifles de Grèce, dans la mer Ionienne, au midi de celles de Zante, dont elles font à trente-cinq milles, en allant vers Prodeno. La plus grande n'a pas cinq milles de tour, & eft affez fertile. Il n'y a qu'un couvent de caloyers Grecs. Voyez STROPHADES.

1. STROBELUS, lieu maritime, au voifinage de la Thrace, felon Cédrene, cité par Ortélius, Thef.

2. STROBELUS, lieu de l'Afie mineure, dans la Carie. C'est Constantin Porphyrogénete, qui en fait men

tion.

STROBITSA. Voyez STRUMPITZA.

STROBUS, ville de la Macédoine. Etienne le géographe en fait une colonie romaine.

Je foupçonne que c'eft la même que Stobi.
STROE, ville de la Libye, felon le même, qui cite
Hécatée.

STROGOLA, ville de l'Afie mineure, dans la Lydie. Etienne le géographe, qui cite Xanthus, eft le feul qui la connoille.

STROMA, ifle d'Ecoffe, à deux milles au nord de la pointe de Carnefs, & l'une des ifles qui font au midi de celles de Mainland. Cette ifle, qui eft affez fertile, n'eft point comptée entre les Orcades, parce qu'elle eft trop près du continent de l'Ecolle. On rapporte qu'autrefois il y eut un différend au fujet de cette ifle, entre le comte des STRIDON, Saint Jérôme, dit en parlant de lui-même, Orcades & celui de Catnefs, & que le différend fut terà la fin du catalogue des écrivains eccléfiaftiques: Hieronyminé en faveur du dernier, parce que le terroir de l'ifle mus patre Eufebio natus, oppido Stridonis, quod à Gothis everfum, Dalmatia quondam Pannoniaque confinium fuit. Nous voyons par-là que Stridon étoit la patrie de faint Jérôme, qu'elle étoit fituée aux confins de la Dalmatie & de la Pannonie, & que les Goths la ruinerent. La plupart des géographes veulent que Stridon foit la ville Sidrona, que Prolomée, l. 2, c. 17, nemme parmi les villes Méditerranées de la Liburnie, & qu'il place de façon qu'elle fe trouve

de Stroma étoit de la nature de celui de Camels, propre à produire & à nourrir des animaux venimeux, au lieu que les Orcades n'en fouffrent aucun. * Délices de la Gr. Bret.

p. 1407.

STROMBERG, petite ville d'Allemagne, dans l'évêché de Munfter. Elle eft fituée à trois lieues de Lipstadt, & capitale d'un petit pays, qui a titre de bourgraviat. En 1653 l'évêque de Munfter obtint le droit de féance dans

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STROMBOL, montagne de l'ifle de Candie, auprès du village du Gerorodea, qui eft à deux lieues à l'occident de la ville de Candie. Il fort de cette montagne une riviere, qu'on appelle Armiro ou Almiro, ainfi appellée en grec vulgaire, à caufe de la faleure de fes eaux. Elle fort par une grande ouverture au pied de la montagne, avec une fi grande abondance d'eau, & tant d'impétuofité, qu'elle forme d'abord un grand lac : enfuite elle continue à rouler fes eaux d'un cours fort rapide à travers ce même lac; & en fortant de celui-ci, elle fe répand dans un lir large & profond, où continuant à couler de la même maniere l'espace d'environ mille pas, elle forme une riviere très-abondante en poiffons & en écreviffes. Enfin, prenant fon cours avec la même rapidité du côté du feptentrion, elle va décharger fes eaux falées dans la mer. On tient que fes eaux font ainfi falées, à caufe qu'elles font portées fans filtration de la mer voifine, par des conduits fouterreins, jusqu'à l'endroit où elle prend fa fource. Il croît le long de fes bords une grande quantité de certaines plantes, appellées Colocafia, de même que de grands & de petits palmiers, qui ne portent point de fruit. * Dapper, Descr. de l'Archipel.

STROMBOLI ou STRONGOLI, Strongyle, ifte de la mer de Sicile, au nord de cette derniere ille, à laquelle elle eft cenfée appartenir. Elle a douze milles de circuit; mais elle eft fans habitans, n'étant proprement qu'une montagne, qui brule toujours, & qu'on découvre de fort loin. Elle eft à trente milles de Lipari, au levant d'été. Il y a tout joignant une autre petite ifle, nommée Strombolotto. Voyez STRONGYLE.* Baudrand, Dict.

STROMONA, RADINI ou ISCHAR, en latin Strymon, riviere de la Turquie, en Europe, dans la Macédoine, felon Baudrand, Dict. qui ajoute qu'elle a fa fource au mont de Coftegnar, d'où, coulant au midi, elle paffe à Amphipoli, & le rend dans le golfe de Contella.

Selon de l'Ifle, cette riviere s'appelle Marmara ou Veratafar, naît dans les montagnes de la Bulgarie, entre dans la province d'Iamboli, & la traverse du nord au fud en ferpentant. Dans cette courfe elle forme trois lacs affez grands, dont le dernier eft celui de Marmara. Elle arrofe la ville de ce nom & celle de Tricala, après quoi elle va fe perdre dans le golfe de Conteffe, & les ruines d'Emboli ou Chryfopolis.

STROMPHIDES. Voyez PLOTE.

STROMPOLETTO ou STROMBOLOTTO, petite ifle de la mer de Tyrrhène, au nord de la Sicile, & l'une de celles de Lipari, environ à un mille de celle de Stromboli. On l'appelle aufli Volcanello. Ce n'eft proprement qu'un petit écueil, que quelques-uns prennent pour l'ancienne Evonymos: il eft fitué entre Lipari & Panaria, & jette du feu.

STRONGOLI, Strongylum, ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, à trois milles de la côte de la mer Ionienne, à huit ou neuf milles, au nord oriental de fanta Severina, vers les confins de la Calabre ultérieure. Cette petite ville, fituée fur une haute montagne entre des rochers, est un évêché fuffragant de fanta Severina. Magin, Atlas Ital.

*

STRONGYLE, ifle fur la côte feptentrionale de la Sicile, & l'une des ifles Eoliennes, aujourd'hui Stromboli, felon Léander & Fazel. Strabon dit qu'elle fut appellée Expoyyian, Strongyle, à cause de fa figure ronde. Cornelius Severus, in Atena, v. 433, dit la même chofe.

Infula cui nomen facies dedit ipfa rotunda.

Silius Italicus, L. 14, v. 260, écrit Strongylos ou Trogi los, comme lifent N. Heinfius & Drakenburg.

Mille Agathyrna dedit, perflataque Strongylos Auftris.

L'itinéraire d'Antonin fuit la même ortographe, en par. lant de cette ifle, qu'il place à trois cents vingt ftades de Meffine. Solin, c. 6, & Appien, l. 5, Bel. Civ. difent Strongyle, Héfyche ne femble faire que la même ifle de Strongyle & de Lipara: Στρογγύλη σινες ραμμένη και Λιπάρα jos; mais c'eft une faute, à moins qu'il n'ait écrit Amapas cos, pour dire qu'elle étoit voifine de Lipara, ou dans

la puiffance des Liparéens, comme il en a ufé en parlant de l'ifle de Cnide, Kvidosos Pódy.

2. STRONGILE, ifle qu'Etienne le géographe met près de la ville de Lyctus, apparemment fur la côte de l'ifle de Crete.

3, STRONGYLE. C'est l'un des noms que Pline, 1.4, c. 12, donne à l'ifle de Naxos; & ce nom n'avoit fans doute d'autre origine que la figure ronde de cette ifle. Cependant elle n'eft pas abfolument ronde; & felon Eustathe, elle a la figure d'une feuille de vigne. Solin, c.11, met mal à propos dans l'ifle de Naxos une ville nommée Strongyle: c'étoit l'ifle même à laquelle on avoit donné ce

nom.

4. STRONGYLE, ifle de la mer de Lycie, felon Pline, 7.5, 4.31.

5. STRONGYLE on STRONG YLAE. Sextus Aviénus met une ifle de ce nom fur la côte de l'Espagne Bétique. *Ortel. Thefaur.

STROGYLUM, Cédrène, Zonare, Glycas & Procope, nomment ainfi un fort, bâti dans un des fauxbourgs de Conftantinople. Le dernier dit, Edif. l. 4, c. 8: Ce fort a été nommé Strongylon, d'un nom qui a quelque rapport à fa figure, qui eft ronde. Le chemin, qui conduifoit de ce fort à Region, étant haut & bas, & fe trouvant rompu par les eaux & par la fange, toutes les fois que les pluies étoient abondantes, Juftinien le fit paver de groffes pierres, & le rendit aifé & commode. Il étoit de la largeur qu'il falloit pour pafler deux chariots de front. Les pierres étoient fort dures, fort larges, fort épaiffes, & fi bien jointes, qu'il fembloit que ce n'étoit qu'une feule pièce. STRONGYLUM & CHELANDIA font deux noms fynony mes, felon Onuphre, qui dit que Conftantin Copronime mourut dans ce lieu. * Ortel. Thefaur.

́STRONGYLUS, montagne d'Afie, dans la Carmanie. Prolomée, 1.6, c. 8, dit que ce nom lui avoit été donné à caufe de fa figure ronde. Le manuscrit de la bibliotheque palatine lit Strongelus pour Strongylus. C'est une des branches du mont Taurus ; & le nom moderne eft Techifanda, felon Caftald.

STRONS ou STRONZA, ifle de la mer d'Ecoffe, & l'une des Orcades. Cette ifle, fituée à quatre milles de celle de Heth, en avançant au nord & à l'orient de l'ifle de Sanda, eft fort connue des pêcheurs Ecoffois & Hollandois, qui s'y rafraîchillent ordinairement, à caufe de la commodité de fon port, lorsqu'ils vont pêcher vers les ifles de Schetland. On lui donne fix milles de longueur & trois milles de largeur. Son terroir eft très-fertile, & par conféquent fort peuplé. Elle fe termine au fud par une petite presqu'ile nommée Raufin, qui ne produit presqu'autre chofe que de la

matiere à faire des tourbes, dont elle fournit toute l'ifle. Les ifles de Strons & de Heth n'ont qu'un feul ministre pour elles deux. * Délices de la Gr. Bretagne, p.1425.

STROPHADES, ifles de la mer lonienne, fur la côte du Péloponnéfe. Strabon, 7. 8, les met vis-à-vis, &'à l'occident de la ville Dypariffia, presque à quatre cents ftades du continent, & cette fituation leur avoit fait donner le nom de Cypariffiorum Infula. Elles étoient au nombre de deux. Virgile, Eneid. l. 3, v. 209, fait mention de ces ifles, qu'il dit habitées par la cruelle Celano & Harpyes:

Servatum ex undis Strophadum me litora primum
Accipiunt. Strophades Grajo ftant nomine dicta
Infula Ionio in magno, quas dira Celano
Harpyaque colunt.

par

les

Etienne le géographe dit auffi que les ifles Strophades font au nombre de deux. Quelques-uns, felon Pline, l. 4, c. 12, les appelloient Plota; & Apollonius donne à enten

dre qu'elles furent d'abord appellées Plota, & que dans la fuite on les nomma Strophada, parce qu'elles flottoient & nagoient, pour ainfi dire, au milieu des flots, felon Apollonius, l. 2, v. 296.

Στροφάδας δὲ μετακλείεσ' ἄνθρωπος Νήσους τοῖο γ' έκητι, πάρος Πλωτάς καλέοντες.. Strophadas cognominaverunt homines Infulas hujus caufa, prius Plotas nominantes.

Les anciens feignoient que ces ifles étoient le refuge des

Harpyes, dont le vifage étoit de femme & le corps de vautour. Les Grecs & les Italiens les appellent Strofadi ou Striyaki. Ce font deux petites ifles fort bafles, dont la plus grande n'a que trois à quatre milles de circuit; mais dans un fi perit espace, elle ne laille pas de porter une grande porter une grande quantité de fruits excellens. Les fources y font fi abondantes, qu'on ne fautoit presque planter un bâton en terre, qu'il n'y forte de l'eau. On dit que dans les fontaines de cette ifle il fe trouve fouvent des feuilles de platane, quoiqu'il n'en croiffe point là, mais feulement dans la Morée, qui en eft éloignée d'environ trente milles. C'est ce qui fait croire, affez vraisemblablement, que ces fources viennent de ce pays là par des canaux louterreins que la nature a formés fous les abyfmes de la mer. Spon, Voyage de Dalmatie & de l'Archipel, t. 1.

Les habitans des ifles Strophades ne fe marient jamais car il n'y en a point d'autres que des caloyers ou moines grecs, jusqu'au nombre de foixante ou quatre-vingts. Leur couvent eft bâti en maniere de fortereffe, avec une terralle au-deflus, garnie de bons canons, & une farrafinesque à leur porte, par la crainte qu'ils ont des corfaires. On dit néanmoins que les Turcs & les corfaires de Barbarie respectent ces bons vieillards, & qu'ils n'abordent leur ifle que pour y prendre de l'eau.

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STROPHE, peuples de la Babylonie. Ils dépendoient de l'Amordacie ou Mordacée, felon Prolomée, . 5, c. 20, dont les exemplaires latins lifent Strophades pour Strophe.

STROPHIE, fontaine de la Bootie à Thèbes. C'eft le Scholiafte de Callimaque qui en fait mention. * Ortel. Thefaur.

1. STROUD, riviere d'Angleterre, dans Gloceftershire. Elle fort des monts Cotteswolds, traverfe la province dans la longueur, & va se jetter dans la Saverne. En fuivant la grande route de Glocester à Bristol, après avoir marché fept milles, on pafle la riviere de Stroud, à côté d'un bourg de même nom, où l'on teint du drap `en écarlate : l'eau de cette riviere a une vertu particuliere faire une bonne teinture de cette couleur. 2. STROUD, bourg d'Angleterre, dans Gloceftershire; fur la riviere de Stroud, entre Glocefter & Bristol, à fept milles de la premiere de ces villes, & à vingt neuf milles de la feconde. Ce bourg, qui a droit de marché, eft fort confidérable. On y voit plufieurs moulins à foulon, & on y teint en écarlate.

pour

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STRUDÆ, nom d'un marais de la Dalmatie, au voifinage du Drin, felon Nicephore Callifte, l. 17, 6. 28, cité par Ortelius, Thef

STRUGLE, ancien château d'Angleterre, au comté de Montmouth, fur le chemin de Cardiff à Montmouth. On le trouvoit après avoir paffé la forêt de Went, Wentswood: il fubfiftoit encore du tems de Cambden; mais aujourd'hui il est en ruine. * Délices de la Grande Bretagne, P. 402.

STRUMETA ou STRUMITA, ville de la Turquie, en Afie, dans l'Anatolie, dans la province de Mentefeli, fur une montagne. Cette ville, fituée au bord de la riviere de Mari, près de fon embouchure, dans la mer de Caramarie, étoit autrefois confidérable fous fon ancien nom de Mire, Myra ou Myrra, & le fiége d'un grand archevêché, qui avoit trente-fix fuffragans; mais préfentement ce n'eft qu'une petite ville, ou une fimple bourgade. * Baudrand,

Dict.

STRUMIEN, riviere de Pologne, dans le palatinat de Brzescie. Elle prend fa fource dans la Volhinie, coule entre celles de Pinsk & de Ster, avec lesquelles elle forme en partie la riviere de Przypietz. De l'Ifle, Atlas.

STRUMIZZA, Tiberiopolis, place de la Turquie, en Europe, dans la Bulgarie, vers la côte de la mer Noire, & près de Varne. Corneille, Dia. dit que quelques-uns l'appellent Stromizza, & la placent dans la grande Phrygie. Il fauve l'honneur de les auteurs, en ne les nommant point.

Ce qui m'étonne, c'est que Corneille n'ait point eu de peine à faire paffer ainfi une ville d'Europe en Afie, au travers de la mer Noire. * Baud. Dict.

STRUMPITZA, licu que Cédréne paroît mettre dans la Thrace: Niétas écrit Strumitza, & Curopalate Strobitza.* Ortel. Thes,

STRUTHIA, ville de l'Afie mineure, dans la Phrygie: Etienne le géographe la place aux confins de la Lycaonie.

STRUTOPHAGI, peuple de l'Ethiopie, fous l'Egypte. Strabon, l. 16, p. 772, qui place ce peuple au voilinage des Elephantophagi, dit qu'il n'étoit pas bien nombreux. Selon Diodore de Sicile, l. 3, c. 28, les Struthophagi habitoient au midi des Elephantophagi. Agatharchide fait auffi mention de ces peuples, & des guerres qu'ils avoient avec les Ethiopiens, furnommés Simi. Ptolomée, I. c. 8, marque les Struthophagi à l'occident des Pechini. Le nom de Struthophages leur avoit été donné, à caufe qu'ils ne s'occupoient qu'à la chaffe des autruches, dont ils faifoient leur nourriture ordinaire. Ils fe fervoient de leurs peaux pour s'habiller, & pour en faire des couver

tures.

4,

STRUTHOPODES: Pline, 1. 7, c. 3, dit que dans la partie méridionale de l'Inde, les hommes avoient la plante du pied de la longueur d'une coudée, & que les femines avoient le pied fi petit, qu'on les avoit nommées à caufe de cela Struthopodes, c'eft-à-dire, pieds d'autruche.

STRUTHUNTE ou STROUT HOUS, promontoire du Peloponnéfe, dans l'Argie. Quand vous avez paffé Mafès, dit Paufanias, l. 2, c. 36, vous trouvez fur la droite un chemin, qui vous mene au promontoire de Struthunte.

STRYBIA, nom qu'Etienne le géographe donne à l'une des ifles Sporades.

STRYME, ville de Thrace, felon Hérodote, l. 7, & Etienne le géographe. Suidas fait de Stryme ou Stryma, une colonie des Thafiens, & une place de commerce. S'il eft vrai que c'étoit encore une ifle, comme il le dit, il falloit que cette ifle fut bien voifine du continent, à moins qu'il n'entende une ifle du lac d'Ismaride, qui féparoit Stryme de Maronée. On croit que les habitans de cette derniere ville avoient acquis quelque droit fur Stryme, en qualité de protecteurs ou de bienfaiteurs, ce qui donna lieu à de fréquentes conteftations entr'eux & les Thafiens, fondateurs de Stryme. * Tourreil, Philip. de Demofth. rem. fur la lettre de Philippe.

STRYMON, fleuve qui fervoit autrefois de borne entre la Macédoine & la Thrace, felon le Périple de Scylax. Pline, l. 4, c. 10, remarque la même chofe, & ajoute que ce fleuve prend fa fource au mont Hamus. Le Strymon, felon Etienne le géographe, mouilloit la ville d'Amphipolis, & donnoit le nom de Strymonii aux peuples qui habitoient fur fes bords. Il avoit fon embouchure fur la côte du golfe, qui delà avoir pris le nom de Strymonicus Sinus. Le nom moderne eft Stromona, felon Sophien: d'autres l'appellent Marmara, Radini ou Ischar. * Strabo Excerpt. 1. 8.

STRYMONA, STRYMONIUM, petite ville de la Turquie, en Europe, dans la Macédoine, fur la riviere de Stromona, à fix lieues de la ville de Philippi, vers le couchant.* Baudr. Dict.

STYMONII. Voyez STRYMON.

STRYMONIS. C'est l'un des noms que Pline, l. c. 32, donne à la Bithynie.

STRYMONIUM. Voyez MIEZA.

STRYMONICUS-SINUS, golfe de la mer Ægée, fur la côte de la Macédoine & de la Thrace, à l'occident du golfe Piérique. Sophien le nomme golfe de Monte Santo, à caufe du mont Athos qui le fépare du golfe Singitique; mais on lui donne communément le nom de golfe de Contefe. Etienne le géographe, in verbo Amaia, femble l'appeller Sinus Tyrrhenicus, apparemment à caufe des peuples Tyrrheniens qui avoient habité sur ses bords.

STUBCOPING, bourg du royaume de Danemarck, dans l'isle de Calfter, au territoire de Norreherrit, c'est à-dire, au feptentrion, avec un pott. * Hermanides, Danie Descript.

STUBERA. Voyez STYMBARA.

STUBN, ville de la haute Hongrie, à deux milles de Chremnitz & à trois de Newlot. Il y a proche d'une petite

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