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SUTTON, lieu d'Angleterre, dans Herefordshire, audeflous de l'endroit où la Wye reçoit le Lug. On voit dans ce lieu les restes du palais du roi Offa. Ce fut dans ce palais que Saint-Ethelbert, roi des Anglois orientaux, étant venu auprès du roi Offa, pour lui demander sa fille en mariage, ce roi barbare le fit affaffiner, pour envahir ses états. * Délices de la Grande Bretagne, p. 503.

SUTTON COLESFIELD, bourg d'Angleterre, dans le comté de Warwick. On y tient marché public.* Etat présent de la Grande Bretagne, t. I.

SUTUNG, ville de la Chine, dans la province de Quangli, au département de Taiping, huitiéme métropole de la province. Elle est de 11t 45 plus occidentale que Pekin, sous les 23d 13' de latitude leptentrionale. * Atlas Sinenfis.

:

1. SUXU'I, ville de la Chine, dans la province de Channton, au département d'Yencheu, seconde métropole de la province. Elle est de od 40 plus occidentale que Pekin, fous les 364 o' de latitude septentrionale. * Atlas A Sinenfis.

2. SUXUI, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Caifung, premiere métropole de la province. Elle est de 4a 8 plus occidentale que Pekin, sous les 45d 34' de latitute septentrionale. * Atlas Sinenfis.

SUZÆI, peuples de la Perside, selon Ptolomée, 1.6,

C. 4.

SUZE, paroisle de France, duns la Bourgogne, recette d'Arnay-le-Duc: ce lieu est fitné entre deux collines: il y a une petite riviere, qui ne peut être navigable. C'est un pays de bois.

SUZY-EZ-BOIS, Suziacum in Bosco, bourg de France, dans le Berry, grenier à fel de Sancerre. Ce bourg est situé fur la riviere de Saltène, à quatre lieues d'Aubigny & de Sancerre, & à trois de Châtillon sur Loire: la petite riviere de Notre-Heure y prend sa source. On y fuit la coutume de Loris: la taille est personnelle. La cure vaut cinq à fix cents livres. Vingt-fix métairies, cinq moulins, & vingt hameaux dépendent de Suzy-ez-Bois, qui a une lieue d'étendue de tous côtés, excepté d'un, où il n'a qu'une demi-lieue. On recueille dans son territoire du froment & du seigle. Il y a des prés, quatre-vingts arpens de bois taillis, & environ huit arpens de vignes. Il y a une chapelle & un prieuré simple, appellé Charpignon, du revenu d'environ trois cents livres. Il y avoit autrefois une maladrerie & un hôpital, qui n'existent plus. Il reste encore une pierre d'autel d'une chapelle qui étoit sous le titre de saint Pardou, à laquelle venoit un grand concours de peuple de fort loin; mais cette pierre est tombée. On y vient encore faire des neuvaines, fur-tout quand les fievres sont en regne dans le pays. Les habitans s'occupent à faire des toiles, & à élever des beftiaux qu'ils vont vendre à Aubigny, à Sancerre, à Châtillon sur Loire, & aux foires voisines. La paroisse a haute, moyenne & basse justice. Il y a même dans l'étendue de la paroiile neuf fiefs de même nature. Celui qui me fournit cet article dit qu'il y a dans cette paroilfe un endroit, où quand le foleil est clair, tout ce qui y passe paroît d'une couleur différente de la naturelle. Il croit aussi que cette paroisse de Suzy-ez-Bois a été autrefois une ville; il en apporte plusieurs preuves. Il tire la premiere d'une ancienne carte de la province de Berry, qui la représente telle: la feconde, que dans toute l'étendue de cette paroiffe on trouve par-tout des fondemens, qu'on a même bati sur un foffé, dont on n'a point trouvé le fond; qu'on y a trouvé deux médailles, l'une de cuivre & l'autre d'argent, du charbon & de l'ardoise, qui paroissoit avoir fervi autrefois: il fortifie son opinion de ce que le château de Charpignon étoit fortifié, & que dans l'étendue de cette paroifle il y a neuf justices, hautes, moyennes & basses : il confirme le tour d'une pancarte d'un roi de France, qu'il a entre les mains, laquelle est de plus de trois cents ans d'antiquité, & où ce roi dit, en plusieurs endroits, notre ville de Suzyez-Bois.

SUZY-SUR-LOIRE, hameau de France, dans le Berry, près de Leré, diocèse de Bourges. Ce lieu releve du présidial de faint Pierre le Moustier, & de la prévôté de Leré, dont le fiége est à Tours. On y fuit la coutume de Loris Montargis. La taille y eft personnelle; la cure à portion congrue. Le prévôt de Leréy nomme comme seigneur du lica. Le bas de ce terroir est bon en bled, quand la Loire

ne déborde point; & quand l'année est séche, il y a quel que peu de vin. Le haut est defert, en bruyeres, bois, épines. Le commerce principal du lieu consiste en bois & peaux de chevres. Le bois se transporte transporte à Paris. L'église de ce petit lieu est une des plus belles du diocèse; mais elle a été ruinée par les hérétiques, & est dénuée de tout à présent, & fort pauvre. Il n'y a auprès que deux maisons. Le jour de saint Jean il y a une affemblée, où on loue les domestiques. Cet endroit est situé sur la Loire, à quatre lieues de Sancerre, à trois de Cosne, & à deux de Bony.

SWAFHAM, bourg d'Angleterre, dans la province de Norfolk. On y tient marché public. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. 1.

SWALE, riviere d'Angleterre, dans la partie septentrionale de ce royaume. De hautes montagnes, situées vers les frontieres de Westmorland, donnent la source à cette riviere, qui coule d'abord à l'orient, dans la vallée de SwaleDale, & lave les murailles de Richmont. Après avoir quitté cette ville, elle mouille à trois milles au-dessous, une petite place, presque inconnue aujourd'hui, mais célébre autrefois, nommée CATARRICKE, & CATARRICK BRIDGE, anciennement Catarractonium. De Catarricke, la Swale tourne au fud-eft, & reçoit la riviere de Wisk, & court en. fuite jusqu'à la rencontre de l'Youre, dans laquelle elle se jette. La riviere de Swart eft renommée dans l'histoire ecclésiastique d'Angleterre, parce que faint Paulin, premier archevêque d'Yorck, y baptisa dans un jour plus de dix mille Anglois, convertis à la religion chrétienne. * Délices de la Grande Bretagne, p. 202 & suiv.

SWARTE-SLUYS, fortereffe des Pays-Bas, dans la province d'Over-Iffel, fur le Vecht. Cette forteresse, qui est en bon état, est défendue par cinq bastions, & par de grands marais, qui en empêchent l'accès. Les François se rendirent maîtres de cette forteresle en 1672, & l'abandonnerent en 1674, après en avoir démoli les fortifications.

au

SWARTZAHE, selon Corneille, Dict. & SWARTA, selon Jaillot, Atlas. Elle a sa source dans la Boheme, cercle de Chrudim, & prenant fon cours vers le midi oriental, elle entre dans la Moravie, où, grossie des eaux de diverses petites rivieres, elle va mouiller Brinn: au-dessous de cette ville elle se joint à la riviere de Switta, avec laquelle elle va se perdre dans la Teya.

SWECHET, petite riviere d'Allemagne, dans la basse Autriche: elle coule à Bade, & va se joindre au Danube, à un mille d'Allemagne de Vienne. * Edouard Brown, Voyage de Vienne, p. 167.

SWETHL, Clara Vallis, abbaye d'hommes, ordre de cîteaux, en Allemagne, dans la basse Autriche, au diocèse de Passau.

SWERIN, principauté d'Allemagne, enclavée dans le duché de Mecklenbourg. C'étoit autrefois un évêché, qui fut fondé en 1062 dans la ville de Meckelbourg, sous le regne de l'empereur Henri IV. Jean Scot en fut le premier évêque, & fut martyrisé par les Slaves en 1066. Cet évêché vaqua enfuite quure-vingts ans, & Henri le Lion, duc de Saxe, en transfera le fiége à Swerin, fous Bennon, qui avoit fuccédé à Everard. Les Slaves renverferent cette église, que Henri le Lion rétablit, & à laquelle il donna de grands biens. Les successeurs de Bennon agrandirent leur domaine, & eurent rang entre les princes eccléfiafiques de l'Empire. Magnus, fils de Henri le Pacifique, duc de Meckelbourg, embrafla la confeffion d'Augsbourg. Ceux qui gouvernerent cet évêché après lui, prirent feulement la qualité d'administrateurs; enfin il fut converti en principauté féculiere dans le traité d'Osnabruck, & cédé entierement au duc Adolphe Frédéric de Meckelbourg, en compensation de la ville de Wismar, qui devoit demeurer aux Suédois. Cette principauté a une très petite étendue. Swerin, dont elle porte le nom, est une ville affez jolie, sur les bords d'un lac. Il n'y avoit qu'une moitié de cette ville qui appartint à l'évêque; l'autre étoit poffédée par le duc de Meckelbourg Swerin. * D' Audifret, Géogr. t. 3,

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falée. Cette baye est un très bon havre, long, large, spacieux & fort fur. Les vaisseaux y sont à l'abri de tous les vents derriere les hautes montagnes, qui bordent cette baye de toute parts. Il n'y manque qu'une ville, pour mettre à profit la commodité de ce havre. * Délices d'Irlande, p. 1583.

SWINAR ou SWYNAR, ville de la Turquie, en Europe, dans la Bosnie, aux frontieres de la Hongrie & de l'Es clavonie, fur la riviere de Save, qui y reçoit le Worwatz, à trois milles d'Allemagne de Posega, au midi. Cette ville est fort petite à présent. On voit auprès les ruines de l'ancienne Serbinum, petite ville de la Pannonie inférieure. * Baudrand, Dict.

SWINDOR, bourg d'Angleterre, dans la province de Wilts. Il a droit de tenir marché public. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. 1.

SWINE: c'est le nom d'une des trois embouchures de la riviere d'Oder, & celle du milieu. Elle se jette dans la mer Baltique, entre l'ifle de Wollin à l'orient, & celle d'Ufedom à l'occident. Voyez ODER & SUE

VUS.

SWINSEY ou SWINSEA, bourg d'Angleterre, dans le comté de Glamorgan, sur le chemin de Caermarthen à Londres, à sept milles de Llogher. Ce bourg, qui est situé fur le rivage de la mer, a été nommé Swinsey par les Anglois, à cause des porcs marins qu'on avoit vus dans son voisinage. Cependant on écrit ordinairement SWANSEY, OU SWANZAY. Les Gallois appellent ce bourg Aber Taw, parce qu'il est à l'embouchure de la riviere du Taw. C'est dans ce lieu que se trouve le château que le duc de Beaufort possede dans cette province. Le havre de Swinsey ett fort bon & fort fréquenté. Entre ce bourg & Llogher, la terre s'avance dans la mer, & fait une petite presqu'ifle nommée West-Gower, qui est fertile en fruits.* Délices de la Grande Bretagne, p. 479.

SWO, royaume du Japon, dans la partie méridionale de l'ifle ou presqu'ifle de Niphon, entre Aki au levant, & Nangato au couchant.

SWOL. Voyez Zwor.

SWORDS, ville d'Irlande, dans la province de Leinster, au comté de Dublin, proche la mer. * Etat présent de l'Irlande, p. 37.

SWYBEECK, abbaye des Pays-Bas, dans la Flandre impériale, au pays d'Alost, au village de même nom, à une demi-lieue de la ville de Termonde. C'est une abbaye de religieuses de l'ordre de câteaux, fondée en 1223 par Mathilde, dame de Termonde. En 1667, cette abbaye se trouvant détruite par les malheurs de la guerre, les religieufes allerent s'établir dans la ville de Termonde, où elles font encore aujourd'hui.

SWYNBORG, petite ville de Danemarck, dans l'isle de Fionie. Elle est dans la partie de cette isle qui regarde l'Orient, vis-à-vis de l'isle de Langeland, sur le bord du détroit qui sépare la Fionie d'avec l'isle de Taassing. Abel, duc de Sleswick, étant en guerre avec son frere Eric, roi de Danemarck, brula Swynborg, en 1247. En 1289 les Norwégiens prirent la ville & la citadelle, & y mirent le feu. En 1658, au commencement de février, Charles Gusrave, roi de Suéde, fit partir son armée de cette ville, & la conduisant au milieu des glaces, il la fit entrer dans l'isle de Langeland, dans celle de Falster, & dans celle de Zelande.

SYAGRA, petite contrée de la Cilicie, selon Etienne le géographe, qui la met près d'Adun & de Laerte. Le nom de cette contrée tiroit son origine de la chasse du fanglier.

SYAGROS, promontoire de l'Arabie heureuse : Prolomée, 1.6, c.7, le marque sur l'Océan Indien, au pays des Ascita, entre la bourgade de Metacum & le port Moscha. C'est présentement Cabo Rifalgate, felon Jean Barri, le cap Sfacalhat, felon Ramusius, & le cap Fartac, selon

Varrerius.

SYALIS, ville qu'Etienne le géographe donne aux Mastieni. Il entend apparemment les Mastieni de la Libie.

SYAOYE, forteresse de la Chine, dans la province de Xantung, au département de Ningc'ing, premiere fortereffe de la province. Elle est de 5d 20' plus occidentale que Pekin, sous les 37d 7' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenfis.

SYAPHAS, lieu voisin de Constantinople, selon Pierre Gille, dans sa description du Bosphore.

SYASSUS, bourgade de l'Asse mineure : c'est Etienne le géographe qui en parle.

SYBA, Ou SIBA, province des états du Mogol, entre celle de Nagracut au nord, le grand Tibet à l'orient, les royaumes de Jamba & de Gor au midi, & la province de Pengab au couchant. Le Gange traverse cette province du nord au midi, en ferpentant extrêmement. Thevenot, dans son recueil de voyages cité par Corneille, dit qu'il semble que le Gange prenne sa source dans la province de Syba; mais felon de l'ifle, ce fleuve prend sa source encore plus loin dans la province de Nagracut, aux confins du petit Tibet, & fort seulement d'un lac, dans la province de Siba. Thevenot ajoute que la principale ville de Siba est Hardouaire. De l'Ifle ne connoît point cette ville. Il met dans la partie méridionale de Siba, le royaume de la ville de Sirinagar, & dans la partie septentrionale Mana, Bagides, & Pagode. * De l'Isle, Atlas.

1. SYBARIS, fleuve d'Italie, dans la Lucanie. Voyez l'article suivant.

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2. SYBARIS, ville d'Italie, dans la Lucanie, sur la côte du golfe de Tarente, à l'embouchure d'un fleuve de même nom, connu aujourd'hui sous celui de Cochile. Cette ville qui avoit été puissante autrefois, ne subsistoit plus du tems de Pline, 1. 3, c. 11, qui dit: Oppidum Thurii inter duos amnes Chratin & Sybarin, ubi fuit urbs eodem nomine. Strabon dit: La ville de Sybaris fut fondée par les Achéens, entre deux fleuves, le Crathis & le Sybaris. Solin cependant veut qu'elle ait été fondée par les Træzéniens, & par Sagare, fils d'Ajax le Locrien. Peut-être cette ville devoit-elle fon commencement à l'une de ces nations, & fon agrandissement à l'autre. Il se pourroit faire auffi que les Træzéniens en eussent jetté les premiers fondemens. Strabon semble appuyer ce sentiment, quand il dit que les Achéens, après être débarqués, envoyerent confulter l'oracle par Miscellus qui leur rapporta pour réponse que l'oracle avoit marqué l'endroit où devoit être bâtie la ville de Crotone. Mifcellus ayant examiné Sybaris, fut charmé de la beauté de sa situation; ainsi Sybaris pouvoit être bâtie avant l'arrivée des Achéens, qui purent l'orner ou l'agrandir; car souvent les anciens auteurs se servent du mot de bâtir, pour orner, rétablır, ou agrandir. Cette ville avec le tems devint très puisfante; elle gouvernoit quatre peuples, & s'étoit rendue maîtresse de ving-cinq villes: Ses habitans avoient des richesses immenfes. Les palais & les superbes édifices qu'ils avoient bâtis sur le fleuve Crathis, dans l'espace de cinquante stades, ou de fix milles, montroient aflez leur magnificence & leur grandeur. Diodore de Sicile, dans le douziéme livre de fon histoire, dit qu'ils mirent sur pied une armée de trente mille combattans, dans la guerre qu'ils eurent contre les Crotoniates; ceux-ci néanmoins resterent les vainqueurs, & ôterent aux Sybarites leur gloire & leurs richesses. Les Crotoniates eurent d'autant moins de peine à remporter la victoire , que leurs ennemis s'abandonnerent aux plaisirs & aux délices, sans penser à prévenir le danger qui les menaçoit. Les Sybarites en allant au combat faifoient jouer tous les inftrumens, dont ils se servoient dans leurs fêtes. Ils s'avançoient d'un pas mol & efféminé; ils menoient leurs chevaux si lentement, qu'on auroit dit qu'ils étoient en cadence. Mais à peine eut-on commencé de combattre, que les Crotoniates virent la victoire se déclarer en leur faveur. Le bruit épouventable des armes, le hennissement des chevaux, joint aux cris que jettoient les Crotoniates, saisirent d'effroy les Sybarites, qui ne penserent plus qu'à fuir. Les Crotoniates les poursuivirent avec ardeur; ils prirent Sybaris, & même, selon Hérodote, après avoir arrêté le cours du fleuve, ils la fubmergerent. Quelques Sybarites échappés de ce sanglant combat, retournerent habiter leur ville détruite, & prierent les Athéniens & quelques autres Grecs de venir s'établir avec eux. Ils obtinrent leur demande; mais les Grecs ne furent pas long-tems à s'appercevoir que les disgraces n'avoient point changé les mœurs des Sybarites. Ils en conçurent tant d'horreur qu'ils les tuerent tous. Ils abandonnerent ensuite leurs habitations pour s'approcher de la mer, & y fonderent une ville appellée Thurium. C'est des Sybarites qu'est venu le proverbe plus mou, plus délicat, plus efféminé qu'un Sybarite, pour marquer un homme adonné à ses plaisirs. La nouvelle ville de Thurium, ou Thurii, ainsi appellée du nom d'une fontaine nommée Thuria, qui y fut trouvée, n'étoit pas loin de Synaris ; & le voisinage de la situation de l'ancienne & de la nouvelle ville fit que Sybaris & Thurii furent regardées comme la même place: aussi Etienne le géographe ne fait point difficulté de dire que Thurii est une ville d'Italie nommée auparavant Sybaris : Θέριοι, Πόλις Ιταλίας, ἡ πρότερον Σύβαρις. Dans la suite les Romainsy menerent une colonie, qui, selon Tite-Live, changea le nom de THURII en celui de COPLE. Ses habitans, dit Strabon, fatigués des insultes continuelles que leur faisoient les Tarentins, se jetterent entre les bras des Romains, qui, voyant que les citoyens de Thurii étoient réduits à un fort petit nombre, y envoyerent une colonie, & lui donnerent le nom de Copia. Cependant le nom de Thurii l'emporta avec le tems, comme nous le voyons dans Ptolomée & dans l'itinéraire d'Antonin. On ne trouve plus aujourd'hui que les ruines de cette ville, & qui font marquées dans les cartes sous le nom de Sibaria roninata. L'ancien nom national étoit SIBARITA. Justin, l. 10, c. écrit pourtant SYBARITANI. Les Sybarites avoient leur trésor dans l'Altis, bois sacré de Jupiter à Olimpie, ville de l'Elide. Ce trésor étoit près de celui des Epidamniens, & touchoit presque à celui des Cyrénéens. * Pausanias, 1.6,

2,

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4. SYBARIS, fontaine du Péloponnése, dans l'Achaïe propre, près de la ville de Bura. Strabon, l. 8, p. 386, dit qu'on prétendoit que cette fontaine avoit occafioné le nom du fleuve Sybaris, en Italie.

5. SYBARIS, ville de la Colchide, felon Diodore de Sicile, l. 4, p. 174. Edit. Wechel, 1604, qui en fait la résidence du roi du pays. Il ajoute que le temple de Mars où étoit gardée la toison d'or, ne se trouvoit qu'à soixante-dix stades de cette ville.

SYBENNITICUM. Voyez SEBENNITICUM.

de la ville de Syracuse. Thucydide qui écrit Syce, dit que ce lieu dépendoit de la ville de Syracufe.

2. SYCÆ, ville de la Cilicie, selon Etienne le géographe. Cette ville est nommée Sycea dans Athenée, 1.3.

3.

SICÆ, ville de la Thrace, au voisinage de l'ancienne Rome, selon Etienne le géographe, qui dit que de fon tems elle étoit nommée Juftiniana. Il ajoute que Strabon écrit Syce, mais qu'il est plus dans les régles de dire Συκαὶ, Syca.

4. SYCÆ; le même Etienne le géographe met un lieu de ce nom aux environs de la ville d'Alexandrie.

SYCAMAZO, siége épiscopal, dont le concile d'Ephese parle plus d'une fois, & dont l'évêque s'appelloit Ara

nes.

SYCAMINORUM OPPIDUM, SYCAMINOS & SYCAMINON, ville de la Phénicie, au pied du mont Carmel, du côté du midi, fur la mer Méditerranée, vis-à-vis de Ptolémaïde, qui n'en est éloignée que de la largeur de fon port: C'est la position que lui donne dom Calmet. Il est certain que Sycaminum étoit une ville maritime, & peu éloignée de Ptolémaïde, puisque, selon Joseph, 1. 13, 6. 12, Ptolomée Latur y fit sa descente avec son armée, lorsqu'il vint pour affiéger Ptolémaïde. Eusebe, in Onomast. ad vocem αφεθ, dit que Sycaminos est une bourgarde maritime, entre Céfarée & Ptolémaide, près du mont Carmel, & que de fon tems on la nommoit Epha, 'Epa. Strabon, qui l'appelle Sycaminorum urbs, la place entre Ptolémaïde & la tour de Straton; ce qui s'accorde avec la position que lui donne Eusébe. Dans l'itinéraire d'Antonin elle est aussi marquée entre Ptolémaïde & Césarée, à vingt-quatre milles de la premiere de ces villes, & à vingt milles de la seconde. Voyez CAIFA.

1. SYCAMINOS. Voyez SYCAMINORUM OPPIDUM. 2. SYCAMINOS OU SYCAMINON, ancienne ville de la Bœotie, appellée aujourd'hui Scamino ou Sicamino, selon Spon, Voyage de Gréce. Je ne connois cependant aucun auteur ancien, qui ait parlé de cette ville. Les Grecs ont présentement diverses églises à Sicamino, & entr'autres Agioi

SYBERUS, ville de l'Illirie, selon Etienne le géogra- Saranda, ou les quarante Saints, Panagia & Agios-Helias. phe.

SYBI. Voyez IBI.

1. SYBOTA, port de l'Epire: Ptolomée, 1.3, c. 14, le marque sur la côte d'Almène, entre l'embouchure dufleuve Thiamis, & la ville Torona; mais, si l'on s'en rapporte à la carte dreflée sur les nombres du même auteur, ce port se trouve entre la ville Torona & l'embouchure du fleuve Acheron. Collarius, Geogr. ant.1.2, c. 13, voudroit le reculer encore au-delà de l'Acheron. Il se trompe certainement; & pour être de son sentiment, il faudroit n'avoir aucune idée de l'état des lieux. C'est envain qu'il cite Thucydide, l. 1, p. 34, qui dit que l'Acheron, & le Thiamis renferment le promontoire Chimerium; cela ne signifie pas qu'il ne peut point y avoir de port entre l'embouchure de chacun de ces fleuves, & la pointe du promontoire. Au reste le port Sybota étoit un port désert, comme le dit positivement Thucydide, qui le met sur la côte de la Thesprotie, prise dans un sens étendu. Cependant ce port n'étoit pas tellement désert qu'on n'y mouillat quelquefois; & Thucydide, l. 1 & 3, p. 224, en convient lui même. Le poit de Sybota avoient ainsi été appellé, selon le scholiaste Grec, du nom de trois petites isles voisines, nommée Sybota, à cause de la quantité de sangliers qu'elles nourrissoient. Ces ifles situées près de la côte de l'Epire, étoient à l'opposite du promontoire oriental de l'isle de Corcyra, aujourd'hui Corfou.

2. SYBOTA, ifle sur la côte de l'Epire. Voyez l'article précédent.

SYBRA, lieu fortifié, dans la Phrygie, selon Etienne le géographe.

SYBRIDÆ, municipe de l'Attique: Etienne le géographe le met dans la tribu Erechthéïde.

SYBURPORES on SUBURPORES, peuples de la Lybie : Ptolomée, l. 4, c. 6, les place au midi du mont Ulargala.

SYCA, SICA, SCYSSA, CISSA, CRISSA, ou CRESsa; ce sont différentes ortographes du nom de la ville Ciffa, dans la Chersonnese de Thrace. Voyez CISSA,

Π. 2.

1. SYCÆ, lieu qu'Etienne le géographe met au voisinage

Il y a dans la premiere plusieurs inscriptions, parmi lesquelles est l'épitaphe d'un certain Aphrodisius, fils de Zopyrus, natif d'Oropos, qui en est proche. Il n'y a que cinq lieues de Sicamino à Négrepont.

3. SYCAMINOS, ville que Philostrate met aux confins de l'Egypte & de l'Ethiopie, & que Ptolomée, Pline & l'itinéraire d'Antonin appellent HIERA - SICAMINOS. Ptolomée, l. 4, 6.5, la marque sur le bord oriental du Nil, au midi de la petite cataracte, dans cet ordre :

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Ossa & Polybe, Excerpt. Legat. 69, dit que Persée avoit fon camp près de cette ville.

SYCUSSA, isle que Pline, 1.5, 6.31, place quelque part au voisinage de l'lonie.

SYDEMA. Voyez SIDENA. I.

1. SYDERIS, fleuve, qui, felon Pline, 1.6, 6. 16, devoit avoir son embouchure dans la mer Caspienne; car il dit que c'est à l'embouchure de ce fleuve que cette mer commençoit à s'appeller mer d'Hyrcanie.

2. SYDERIS ou SIDERIS. Voyez SIDEN. SYDONAIIA, monastère grec, en Afie, dans la Paleftine, environ à quatre lieues de Damas, au nord-eft, & au bout d'une grande allée. En y allant de Damas, on voit une montagne, où l'on dit que Caïn & Abel offrirent leurs facrifices, & que le premier y tua son frere. Le couvent de Sydonaiia est sur un rocher fort élevé, dans lequel on a taillé des dégrés, sans quoi il seroit inaccessible. Če rocher est environné par le haut d'une forte muraille, qui enferme le couvent. Le bâtiment est fort peu de chose, & ce lieu n'a rien autre chose qui soit digne de remarque que le bon vin qu'on y recueille. Il fut fondé & renté par l'empereur Juftinien; & il est aujourd'hui dans la possession de vingt religieux Grecs, & de quarante religieuses. Il y a fur ce rocher, & dans un petit espace aux environs, seize églises ou oratoires, sous divers titres de faints. * Voyage d'Alep à Jerusalem, 1697.

SYDOPTA, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte, selon Pline, 1.6, c. 29.

SYDRA. Voyez SYEDRA.

SYDRACI, peuples de l'Inde : fi nous en croyons Pline, 1. 12, 6.6, le pays de ces peuples fut de ce côté-là le terme des expéditions d'Alexandre. Dans un autre endroit le même Pline, 1.6, c. 23, écrit Syndraci, au lieu de Sydraci.

SYDRI, peuples d'Afie: Ptolomée, l. 6, 6. 20, les place dans l'Arachofie.

SYDRUS, ville de l'Inde, en-deçà du Gange: Prolomée, 17, 6.1, la marque sur le bord du fleuve Indus, entre Parabali & Epitausa.

SYDWAL, village de la Suisse, dans le Thourthal. Il n'est remarquable que par l'abbaye du nouveau S. Jean, qui y a été transférée du vieux S. Jean. * Etat de la Suiffe, t. 3, p. 317.

SYEBI. Voyez SUEBI.

SYEDRA, ville de la Cilicie, selon Ptolomée, 1.5, c. s, & Etienne le géographe. Strabon nomme cette ville Sydra, & la place au voisinage de Coracefium. Le manuscrit de la bibliotheque palatine, au lieu de Syedra lit Sysdra: ce pourroit bien être une faute.

Cette ville étoit épiscopale. Caius, son évêque, assista au concile de Chalcedoine l'an 451.

SYENE, ville d'Egypte, sur le Nil, aux confins de l'Ethiopie. Pline, l. 2, c. 73, dit qu'elle est à cinq mille stades d'Alexandrie; & Strabon, l. 2, p. 114, avoit dit la même chose avant lui. Cette ville étoit directement sous le tropique du cancer, c'est-à-dire, à 23d 30' de latitude septentrionale; car, selon Paufanias, 1. 8, c. 38, durant le tems que le soleil étoit dans le signe du cancer, il n'y avoit à Syene, ni arbres, ni animaux qui fissent de l'ombre. Strabon ajoute qu'il y avoit à Syene un puits qui marquoit le solstice d'été, parce que quand le soleil étoit dans le signe du cancer, on ne voyoit à midi aucune ombre dans ce puits ; & que dans ce même tems les cadrans solaires étoient aussi sans ombre. Pline & Eufthate, ad Dyonis, v. 223, répetent la même chose ; & c'est ce qui a fait dire à Lucain, l. 2, ν. 587.

....

Umbras nusquam flectente Syene.

Pline, 1.5, c. 9, dans un autre endroit, dit que Syene commence à être de la domination de l'Egypte, & qu'on donne le nom de Syene à une péninsule de mille pas de circuit, dans laquelle il y avoit un camp romain du côté de l'Arabie, c'est-à-dire, qu'il y avoit à Syene une garnison romaine, que la notice des dignités de l'Empire, fait dépendante du duc de la Thébaïde, & qu'elle appelle Milites Miliarenfes Syena. Dès le tems de Strabon, l. 17, p. 797, on y voyoit trois cohortes romaines. C'est à Syene que Juvenal fut relégué, sous le prétexte honorable de la milice, & il y mourut. Ce fut là le fruit qu'il retira de fes

fatyres. Euftathe nous apprend que cette ville étoit nommée Siris par les Ethiopiens, que de son tems elle étoit entierement ruinée, & qu'il n'en restoit plus que le nom.

Le marbre nommé syenites, & que quelques-uns appellent aufli fignites, à cause qu'il est tacheté de points de différentes couleurs, se tiroit des montagnes voifines de cette ville. Comme il est très-dur, les Egyptiens s'en servoient pour éternifer la mémoire des grands hommes, dont ils marquoient les actions par des caractères gravés sur des aiguilles ou des pyramides de ce marbre. Ils en ornoient leurs tombeaux. C'est celui que nous appellons granit.

SYENNA. Joseph, Ant. 1. 1, c. 17, nomme ainsi un des trois puits qu'Ifaac creusa à Gerara, & que des pasteurs du voisinage l'obligerent d'abandonner; ce qui occasionna le nom de Syenna, qui veut dire inimitié. Arnaud d'Andilly, dans la traduction de Joseph, rend Syenna par Sithnath.

1. SYESSA. Etienne le géographe met dans la Lycie une petite cabane de ce nom.

2. SYESSA, ville d'Italie, dans la Tyrrhénie, selon le même Etienne: Ortelius soupçonne que ce mot pourroit être corrompu de Sueffa.

SYFREA. Voyez SIPHRIS.

SYGAROS, isle sur la côte de l'Arabie heureuse, selon Pline, 1. 6, c. 28, qui dit que les chiens ne peuvent y entrer, & que ceux que l'on y expose sur le rivage y meurent. Le pere Hardouin remarque qu'un des manuscrits de la bibliotheque du roi de France, lit Sygaros, & que l'autre porte Stagnos. Comme il paroît que cette isle étoit vers le fond du golfe arabique, il n'y a pas moyen d'adopter le sentiment de ceux qui voudroient lire Syagros pour Sygaros. Le promontoire Syagros étoit trop loin

delà.

SYGOSTELOS. Voyez SINGUS.

SYIA, petite ville de l'isle de Créte. Etienne le géographe en fait le port de la ville Elyrus.

SYIS, ville d'Egypte, selon Etienne le géographe, qui

cite Hécatée.

SYLA. Voyez SILA.

SYLÆUM. Voyez SILÆUM.

SYLÆUS, ville de l'Asie mineure, dans la Pamphylie, selon Constantin Porphyrogénéte, cité par Ortélius. Il est fait mention de cette ville dans les decrets des pontifes orientaux. Cédrène qui écrit Silai, en fait un siége épiscopal, sous le patriarchat de Constantinople. Curopalate, de la traduction de Gabius, varie encore pour l'ortographe; car il lit Sylai. Comme il ajoute que cette ville se nomme auffi Perge, on voit qu'il est question de la métropole de Perge. Voyez PERGE & SYLIUM.

SYLAX. Euftathe, cité par Ortelius, dit que l'on donna autrefois ce nom au fleuve du Tigre. SYLCI. Voyez SULCITANI.

SYLEUS. Hérodote, 1.7, appelle ainsi un champ de la Macédoine, situé aux confins de la Thrace.

SYLGA, fiége épiscopal, dont il est parlé dans le concile d'Ephèse. Sylburge le prend pour celui de Selga. * Ortelius, Thefaur.

SYLINA, ifle située au-delà de la Grande Bretagne, selon Sulpice Sévére, cité par Ortélius. Il y en a qui croyent que par Sylina, Sulpice Sévére entend les ifles Sorlingues ou celles de Sylley ; & Cambden entr'autres est de ce sentiment.

SYLINGI OU SIRILIGI, selon Moralès, qui cite Isidore: ces peuples barbares étoient voisins des Wandales, avec lesquels ils étoient sans doute passes en Espagne. Moralès soupçonne que ces peuples pouvoient tirer leur nom du fleuve Sily en Scytie, Ortelius remarque cependant qu'on lit Silingi dans Ifidore, & non Sylingi. Lorsque les Wandales passerent en Afrique, dit Mariana, de reb. Hisp. 1.5, les Silinges demeurerent en Espagne, principalement dans cette partie de la Bétique, où est la ville de Séville; & comme ils avoient été partie soumis aux Wandales, partie mêlé avec eux, ils furent regardés comme le même peuple; ce qui fait qu'on donna le nom de Vandalosie à la Bétique, ou du mois à une grande partie de cette contree.

SYLIONES, peuples de la Chaonie, selon Etienne le géographe, qui cite Rhianus. SYLLIUM OU SILEUM ville de l'Asie mineure,

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dans la Phrygie. Etienne le géographe dit que quelquesuns la mettent dans la Pamphylie. Il y a apparence que c'est la ville Syllium d'Arrien, la ville Sylaus de Constantin Porphyrogénete, & celle de Silbium de Ptolomée.

SYLLA, lieu d'Italie, au pays des Brutiens, selon une ancienne inscription rapportée par Smith, & qui le marque à soixante milles pas du détroit de la Sicile. D'autres, dit Ortelius, au lieu de Sylla, lisent Scylla ; ce qui me tenteroit aussi de lire neuf mille pas, au lieu de soixante mille pas.

SYLLECTUM, ville de l'Afrique propre : Procope, 1. Vadalic.c. 16, la place à une lieue de Carthage, & en fait une ville maritime, dont les murailles avoient été autrefois ruinées, mais dont les habitans avoient fortifié leurs maisons, pour se garantir en quelque sorte des incursions des Maures. Le même auteur fait entendre un peu plus bas que Syllecte étoit une ville épiscopale.

SYLLEMAN, ancienne abbaye de filles, ordre de saint Benoît en Suisse, au canton de Zurich. Elle a été envahie par les réformés.

SYLLIUM, ville de l'Asie mineure, près de la ville de Side, en Pamphylie. Arrien, de expedit. Alex. l. 1, dit que c'étoit une place forte, qui entretenoit une garnison étrangere, outre les barbares de la contrée. Voyez Sr

LIUM.

SYLLUS. Voyez SOLCI.

SYLOES, promontoire d'Afrique, selon Hérodote, qui par-là pourroit bien entendre le promontoire Cotes; car il dit, 1. 8, que Sataspes partit de l'Egypte avec un vaisseau, navigea vers les colonnes d'Hercule, & les ayant paflées, doubla le promontoire Syloes, & prit sa course vers le midi. Dans un autre livre, Hérodote remarque que ce promontoire terminoit la Libye.

SYLT OU SYLDT, isle du royaume de Danemarck, fur la côte occidentale du duché de de Schleswig, vis-à-vis le territoire de Tunderen, au nord de l'isle de Fora, dont elle est séparée par le Rode Titf, ou canal Rouge. Cette isle, qui est de figure triangulaire, peut avoir quatre milles de longueur. Des collines de sable & des bruyeres occupent une grande partie de son territoire; ce n'est que du côté de l'orient & de l'occident qu'on trouve quelques prairies, où l'on nourrit un peu de bétail. Il n'y a point de bois dans l'isle: les habitans sont obligés d'aller chercher celui dont ils ont besoin dans la Terre-ferme. Le nombre des insulaires peut aller à mille sept cents cinquante. Il part toutes les années une grande partie des hommes & des des garçons pour aller à la pêche de la baleine du côté de l'Islande, de Groenlande, & du Spitzberg. Ceux qui restent dans l'isle se nourrissent de la pêche. Ces infulaires sont en général grosfiers & sauvages, ce qui ne peut guère être autrenient, d'autant qu'ils font presque toujours sur mer, & qu'ils ont peu de commerce avec les peuples de la Terre-ferme. Ils parlent la langue des anciens Frisons, & confervent encore leur ancienne maniere de s'habiller, principalement les femmes qui portent des robes qui ne leur viennent que jusqu'aux genoux, à la mode des Lacédémoniennes, dont elle ont la force & les inclinations. L'isle est divisée en quatre paroiffes. Près des villages de Campen & de Wen-. dingsted, dans un lieu qui est rempli de buissons & de bruyeres, on trouve des sépulcres que les habitans appellent riesen bette, c'est-à-dire, les lits des géants. On trouve aussi dans les collines des urnes de terre noire, remplies de cendres & d'os d'hommes, ce qui prouve que les anciens Frifons, comme les autres peuples, brûloient leurs morts. * De l'lfie, Atlas.

SYLVANECTUM. Voyez SILVANECTUM.

SYLVANIS OU SILVANIS, ville du Pont : il en est parlé dans la notice des dignités de l'Empire.

SYLVECANNE, Sylvacana, abbaye de France de l'ordre de câteaux, dans le diocèse d'Aix. C'est un abbaye d'hommes, fondée en 1197, & réunie en 1440 au chapitre de la cathédrale d'Aix. Elle rapporte fix mille li

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rouches, selon Pline, 1.6,0.10, habitoient le commencement de cette chaîne de montagnes, qui s'étend d'orient en occident.

1. SYLVOSUM PROMONTORIUM. Sophocle, in Ajace Flagellifero, nomme ainsi un promontoire de la côte de l'Attique, au yoisinage du promontoire Sunium.

2. SYLVOSUM PROMONTORIUM, nom qu'Agatarchis donne à un promontoire de l'Arabie heureuse, voisin de la ville de Nessa.

SYMÆORUM. On lit ce mot sur une médaille rap. portée dans le trésor de Goltzius. C'est, selon Etienne le géographe, le nom des habitans de l'isle de Syme.* Ortel.

Thefaur.

SYMÆTHA, ville de la Thessalie: Etienne le géographe en fait mention d'après Théopompe.

SYMÆTHUS. Voyez TIMETHUS & SIMETHUS.

SYMBACA, ville de la Médie, selon Strabon, 1.11,

P. 523.

SYMBARI, peuples de l'Ethiopie, sous l'Egypte. Pline, 1.6,0.30, les place du côté de l'Arabic, entre les montagnes & le Nil.

SYMBOLA, Συμβολά. Mot grec qui signifie confluent, Paufanias, 1.8, 0.54, dit que l'Alphée reçoit dans l'Arcadie, fort près de sa source, plusieurs petits ruisseaux, dans un lieu nonimé à cause de cela, Symbola, le Confluent.

SYMBOLON ou SYMBOLORUM PORTUS, port sur la côte méridionale de la Chersonnese Taurique. Arrien, Peripl. p. 20, le place entre la ville de Lampas & celle de la Cheronese, à cinq cents vingt stades de la premiere de ces places, & à cent quatre-vingts stades de la seconde. Dans un fragment d'un périple du Pont-Euxin & du Palus Méotide, p. 6, ce port est appellé Ebuli portus ou Symbulon, & placé à trois cents stades où à quarante milles du promontoire Criû, & à quatre-vingts stades ou à vingt-quatre milles de la ville de Chersonnese. Strabon, l. 7, p. 308 & 309, place aussi le port Symbolum, sur la côte septentrionale de la Chersonnese Taurique, après la ville de Cherronnèse: & Pline, 1. 4, c. 12, lui donne la même situation; de forte qu'il doit y avoir faute dans Ptolomée, 1. 3, c. 6, qui met ce port sur la côte occidentale, & dans le golfe Carcinite, non - seulement avant la ville de Chersonnese, mais encore avant le promontoire Parthenium.

1. SYMBOLUM, lieu de la Thrace, ainsi appellé par les Grecs, selon Dion Caffius, 1. 47, parce que le mont Symbolus, dans cet endroit, se joint à une autre montagne qui avance dans le milieu du pays. Ce lieu étoit entre les villes de Neapolis & de Philippi, dont la premiere étoit située sur le bord de la mer, du côté de l'isfle Thasus, & la seconde dans les terres, au milieu d'une plaine, entre les monts Pangée & Symbolus.

2. SYMBOLUM, lieu voisin du mont Olympe : Surius en parle dans la vie de saint Platon.

SYMBOLUS, montagne de la Thrace. Dion Cafsius, 1. 47, dit que la ville de Philippi étoit située au pied des monts Pangée & Syınbolus. Voyez SYMBOLUM,

n° 1.

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1. SYMBRY, peuple de l'isle de Corse, Ptolomée, 1.3, c. 2, le marque sur la côte occidentale.

2. SYMBRI. Voyez SYMBRII.

SYMBRII, peuples d'Italie : Strabon, L. 5, p. 216, les compte au nombre de ceux qui habitoient au-dessus de Venètes. Et dans le même livre, p. 218, il écrit Symbri, & l'ancien traducteur lisoit Infubri. Cependant il s'agit du même peuple que Strabon appelle plus haut Symbrii. Casaubon déclare que ce peuple lui est absolument inconnu; mais Ortelius nous apprend que son ami Celsus Cittadinus soupconnoit qu'il faudroit lire Cimbri au lieu de Symbrii. ll se fonde sur ce que les Cimbres ont autrefois habité, ou du moins ont paru dans ces quartiers,

1. SYME,

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