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» gnées de quatre cents ftades, & le tour eft de fix journées » de chemin: c'eft comme une espéce de Golfe.» Les Syrtes donnerent non-feulement le nom à la mer où elles font fituées, que Senéque nomme Syrticum mare, mais encore aux peuples, qui habitoient fur la côte voifine, que le même auteur appelle ailleurs Syrtica gentes. Voici les deux paffages dont il s'agit: Deprehenfi mari Syrtico, modò in ficco relinquuntur, modò torrente unda fluctuantur. Dans un autre endroit il dit : Quid ergo? Non in defoffo latent Syrtica gentes, quibus propter nimios Solis ardores nullum tegmentum fatis 1. repellendis folidum eft, nifi ipfa arens humus. Ptolomée, 6.3, étend le nom de Syrtes jusqu'à la côte voifine; car en la décrivant il donne à la côte du golfe occidental le nom de petite Syrte, & à la côte du golfe oriental le nom de grande Syrte; & fous le nom de petite Syrte il donne encore la description de la côte qui communique d'un golfe, ou d'une Syrte, à l'autre, en cet ordre :

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SYRUS. Voyez SYROS.

SYRY, province de l'Ethiopie, avec une ville de même nom. Cette province n'eft féparée de celle d'Ogara, qui eft à fon fud-oueft, que par la riviere de Tekefel qu'on paffe en bateau, n'y ayant point de pont. C'eft le plus beau & le plus fertile pays qu'on voye en Ethiopie. On y voit de très belles plaines arrofées de fontaines, & remplies de grandes forêts d'orangers, de citroniers, de jasmins & de grenadiers. Ces arbres font fi communs en Ethiopie,qu'ils y vier nent en plein fol fans foin & fans culture : les prairies & les campagnes font couvertes de tulipes, de renoncules, d'œillets, de lys, de rofiers chargés de roses blanches & rouges, & de mille autres fortes de fleurs, que nous ne connoiffons pas, & qui embaument l'air d'une maniere plus forte & plus délicieufe que ces beaux endroits qu'on voit en Provence. La ville de Syry eft la capitale de la province. Lettr. édif. 8. 4, p. 139.

SYS. Voyez Sus.

SYSCIA ou SISCIA, ville de la haute Pannonie, fur la Save, felon Ptolomée, l. 2, c. 15. Elle étoit au confluent de la riviere Colapis, & au midi de l'ifle Segeftica, que forme la Save en cet endroit : c'eft la fituation que lui donne Pline, l. 3, c. 25. Colapis in Savum influens juxtà Sisciam, gemino alveo infulam ibi efficit, que Segeftica appel

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Latur ; & un peu auparavant il donne à Siscia le titre de colonie. In ea (Pannonia) colonia Aemona, Siscia. Strabon, 17, qui écrit Syscia, en fait une ville fortifiée, ou du moins il lui donne le titre de Caftellum. Zofim, l. 2, c. 48, fait mention de la garnifon de la ville Siscia, fituée fur le bord de la Save. Velleius Paterculus, . 2, c. 113, parle auffi de cette ville; & Prudence, v. 3, en décrivant le martyre de S. Quirinus, évêque de Siscia, dit :

pour

Urbis mania Siscia Conceffum fibi martyrem Complexu patris fovent.

Cette ville, dans l'itinéraire d'Antonin, est marquée sur la route de Emona, à Sirmium, entre Quadrata & Variana, à vingt-huit milles de la premiere de ces places, & à vingttrois milles de la feconde. Elle eft donnée dans le même itinéraire pour le terme de deux routes, dont l'une commence à Potovio, & l'autre à Aquilée. Un manuscrit lit Sifoia Siscia; c'eft une faute. Dans la table de Peutinger, la ville de Siscia fe trouve au milieu de l'ifle de Segeftica, avec les marques de ville & de colonie. Cette ville fubfifte encore aujourd'hui, & conferve fon ancien nom corrompu en celui de Sifak, Sifek ou Siffeg: ce n'est plus qu'une bourgade. La qualité de ville, le nombre des habitans & la dignité épiscopale, tout cela a été transféré à Zagrab.

SYSCIUM, montagne qu'Ortélius, qui cite Dicéarque, place aux environs de l'Epire.

SYSDRA. Voyez SUEDRA.

SYSENNA, ZUTEvva; mot grec, qui veut dire inimitié. Les pasteurs de Gerara ayant fait querelle aux enfans d'Ifaac, au fujet d'un puits, que ceux ci avoient débouché Genes. c. 26, c. 20. Ifaac appella ce puits Injustice, à cause de ce qui étoit arrivé.

SYSPIERITIS, contrée que Strabon, l. 11, p. 503, femble placer dans la grande Arménie. On rapporte, ditil, qu'Armenius étoit originaire d'Armenium, ville voisine du marais Bobeis, entre Lariffe & Phérès, & que ceux, qu'il mena avec lui en Afie, habiterent les contrées d'Aciléfine & de Syspiéritide, jusqu'à celles de Calachane & d'Adiabène. Dans un autre endroit, Strabon, l. 11, p. 530, écrit Sispiris, au lieu de Syfieritis ; & il y a apparence que c'eft encore le même pays qu'il nomme un peu plus bas Hispiratis, & où il dit qu'on trouve des mines d'or. Conftantin Porphyrogénète, cité par Ortélius, écrit Sysperites, au lieu de Syspieritis, & place cette contrée dans la petite Arménie. Enfin, Cicéron, ad Atticum, la nomme Syspira.

SYSPIRA & SYSPIRIS. Voyez SYSPIERITIS.

SYTHAS, fleuve du Péloponnése, dans la Sicyonie, felon Paufanias, l. 2, c. 12. Si vous prenez, dit-il, le chemin qui mene de Titane à Sicyone le long du rivage, vous ver rez à gauche un temple de Junon, qui n'a plus ni toit, ni ftatue: on croit que ce temple fut autrefois confacré par Prœtus, fils d'Abas. Plus loin en tirant vers le port des Sicyoniens, fi vous vous détournez un peu pour voir les Ariftonautes (c'est ainfi qu'on nomme l'arfenal de Pellène) vous trouverez à la gauche, & presque par votre che min, un temple de Neptune. Mais fi vous prenez le grand chemin entre les terres, vous ne ferez pas long-tems fans cotoyer l'Elyffon & le Sythas, deux fleuves, qui vont dans la mer.

SYVERUS, fleuve de l'Attique :Pline, l. 37, c. 8', fuɛ le témoignage de Sudines, dit que ce fleuve produit la pierre précieuse appellée Chryfoprafus, qui eft une forte de topafe, dont le jaune eft mêlé de verd.

SZASCOWA, SCZACHSCHOW ou SCZACHICOW, petite ville de la baffe Pologne, au palatinat de Rava, à dix lieues au couchant de Warsovie, en tirant vers la ville de Lenici.* Baudrand. Dict.

SZEBRZIN, ville de Pologne, dans le palatinat de Ruffie, fur la rive gauche du Wiepercz, au nord-ouest de Tomaszow.

SZOMBATH-HELY ou SZOMBATEL, autrement STAIN AM ANGERN, bourgade de la baffe Hongrie, aux confins de l'Autriche, à fix lieues à l'orient de Sopron. Clufius & Lazius prennent cette bourgade pour l'ancienne Sabaria. * Baudrand, Dict.

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