Choix littéraire, Volume 21Claude Philibert, 1760 |
Expressions et termes fréquents
affez ainfi Amante auffi avoient avoit beauté befoin bienféances bonheur Bozaldab c'eft c'eſt cauſe charmes Chloé chofes Ciel COMTE confidérables conftamment connoiffance d'inoculer défert devoir diftingue effentiel efprit épouſe eſt étoient étoit fagacité fage fageffe fans ceffe fauffe fecours fein femble femme fenfible fens fentimens fentiment feroit fervir feul fied fienne filence fimple foible foibleffe foient foit fommes fon cœur font fortune fource fous fouvent fuffit fuis fuivant fuivre fujets gens gloire goût grace heureuſe Homère hommes inoculera j'ai jamais jufqu'à jufte l'ame l'amour l'efprit laiffe Langue Langue Italienne Latine Loix lorfque Luxe Madame maniére mauvaiſe ment n'avoit n'eft n'eſt néceffaire néceffité Ovide paffe paffions penſe perfonne perfuader Philofophie plaifir plaifirs plaire plaiſirs plufieurs pofféde politeffe préfent prefque PRINCE puiffe qu'un raifon refpect refte Religion ſes Société Socrate ſon tems toûjours ufage vertu Vice vois vûe Wilfon yeux
Fréquemment cités
Page 123 - Tous ces amants qu'elle traîne en triomphe à fa fuite , elle fent plus d'envie de les écarter , qu'elle n'eut de plaifir à les attirer. Il en eft un fur qui fes yeux fe portent fans cefle , dont ils le détournent toujours.
Page 120 - ... fervile , étendu & fortifié par l'éducation , ne peut être affoibli que par un effort de raifon , & détruit que par une grande chaleur de fentiment : on a même comparé ce caraftère au feu facré qui ne s'éteint jamais.
Page 134 - Elle a un cara&ère de réferve & de dignité qui la fait refpeder , d'indulgence & de fenfibilité qui la fait aimer , de prudence & de fermeté qui la fait craindre ; elle répand autour d'elle une douce chaleur , une lumiére pure qui éclaire & vivifie tout ce qui l'environne.
Page 101 - Arabes , fortit cet idiome , qui , comme l'Italien , perdit le plus précieux caradère de "fon origine , je veux dire , l'analogie ; mais dont la noblefle & l'élévation prouvent au moins que la longue fervitude fous laquelle l'Efpagnol avoit gémi , n'avoit point atteint fon ame. Cette Langue dont le poids & la gravité , dit Bentivoglio , femblent porter plus avant dans l'efprit les chofes qu?elle exprime ; qui -, par fa marche lente & majeftueufe, fait fouvenir de ces chants fpondaïques que...
Page 117 - ... l'éducation eft d'autant plus mauvaife qu'elle eft plus générale , & d'autant plus négligée qu'elle eft plus utile. On doit être furpris que des âmes fi incultes puiflent produire tant de vertus , & qu'il n'y germe pas plus de vices. Des femmes qui ont renoncé au monde avant' que de le connoîrre , font chargées de donner des principes à celles qui doivent y vivre.
Page 132 - ... de beauté pour donner du prix à fa vertu. Egalement éloignée de la honte d'aimer fans retenue , du tourment de n'ofer aimer, & de l'ennui de vivre fans amour, elle a tant d'indulgence pour les foiblefles de...
Page 119 - La nature femble avoir conferé aux hommes le droit de gouverner. Les femmes ont eu recours à l'art pour s'affranchir. Les deux fexes ont abufé réciproquement de leurs avantages , de la force & de la beauté , ces deux moyens de faire des malheureux. Les hommes ont augmenté leur...
Page 123 - Va-t-elle au fpecbcle , eft-il moins en vue ? il cft pourtant le premier qu'elle y voit , fon nom eft toujours le dernier qu'elle prononce. Si le fentiment de fon cœur eft encore ignoré , ce n'eft plus que d'elle feule ; il a été dévoilé par tout ce qu'elle a fait pour le cacher ; il s'eft irrité par tout ce qu'elle a fait pour l'éteindre : elle eft trifte , mais fi triftefle eft un des charmes de l'amour.
Page 95 - Latine l'abondance, la ha» diefle & la mélodie du langage des Grecs ; mais ce qu'elle perdit du côté de l'agrément & de la fécondité, elle le gagna peut-être par la pompe & la magnificence de fon llyle, où fe rériéchilîent encore l'éclat & la majefté de la République Romaine.
Page 127 - ... plus heureux que le premier , quoique plus volontaire , & qui bientôt fera fuivi d'un autre. Elle appartenoit à l'amour, la voilà qui appartient au plaifir ; fes fens étoient à l'ufage de fon cœur, fon efprit eft à l'ufage de fes fens : l'art , fi facile à diftinguer partout ailleurs de la nature , n'en eft ici féparé que par une nuance imperceptible: Chloé s'y méprend quelquefois elle-même ; eh qu'importé que fon amant y foit trompé, s'il eft heureux! Il en eft des menfonges de...