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de quelque chose. Au cœur de la ville. Le cœur d'un | COHÉSION (lat. cohæsum), s. f. Force en vertu de

fruit. || Fig. Au cœur de l'été, de l'hiver, pendant les plus grandes chaleurs, les plus grands froids || Ce qui a la forme d'un cœur. Un cœur en or. || Le cœur, une des couleurs du jeu de cartes. || Nom vulgaire d'un grand nombre de coquilles bivalves. || En blas. Le milieu de l'écu dit aussi abime. || Nom d'une espèce de bigarreau. || T. de boucherie. Maniement pair ou double chez le bœuf et la vache, placé au-dessous et à quelque distance du paleron. * COÉVÊQUE, s. m. Collègue dans l'épiscopat.

COEXISTANT, ANTE (co... et existant), adj. Qui coexiste, qui est simultané.

COEXISTENCE, s. f. Existence simultanée. La coexistence des trois personnes divines, Boss.

COEXISTER, v. n. Exister ensemble.

COFFRE (lat. cophinus), s. m. Meuble en forme de caisse, dans lequel on serre toute sorte de choses. Le coffre au linge, à l'avoine. || Caisse où l'on serre l'argent, et l'argent même qui est ainsi serré, les fonds, la fortune. || Les coffres de l'État, le trésor public. || Coffre-fort, coffre de fer ou de bois fort épais, dans lequel on serre l'argent et les objets précieux. Des coffres-forts || Coffrefort se dit aussi de l'argent, de la fortune. || Par extens. Le coffre d'un carrosse, la partie d'un carrosse sur la quelle on met les coussins pour s'asseoir, et dont le haut se lève en couvercle. || L'assemblage et le corps d'un piano. || La partie du corps que renferment les côtes. Avoir le coffre bon, être bien constitué quant aux fonetions de la respiration et de la digestion.

COFFRÉ, ÉE, p. p. de coffrer. Mis en prison. COFFRE-FORT, s. m. Voy. COFFRE. COFFRER (coffre), v. a. Emprisonner. COFFRET (dim. de coffre), s. m. Petit coffre. COFFRETIER, s. m. Celui qui fait des coffres. COFIDÉJUSSEUR, s. m. Chacun de ceux qui ont cautionné un même débiteur pour une même dette. * COGNAC, s. m. Eau-de-vie venant de Cognac, et par extens très-bonne eau-de-vie. Du vieux cognac.

COGNASSE (coing), s. f. Espèce de coing sauvage. COGNASSIER (cognasse), s. m. Arbre de la famille des rosacées, qui produit les coings.

COGNAT (kog-na. Lat. cognatus), s. m. Celui qui est uni par un lien de parenté; parent par les femmes. COGNATION (kog-na-sion. Lat. cognatio), s. f. T. de droit. Lien de parenté qui unit les cognats.

COGNÉ, ÉE, p. p. de cogner.

COGNÉE (b. lat. cuniada, du lat. cuneus), s. f. Sorte de hache pour couper le gros bois. || Fig. Mettre la cognée au pied de l'arbre, commencer une entreprise. || Jeter le manche après la cognée, se rebuter par découragement. || Aller au bois sans cognée, entreprendre quelque chose sans avoir ce qui est indispensable pour réussir. COGNE-FÉTU (cogner et fétu), s. m. Celui qui se fatigue beaucoup pour ne rien faire. || Au pl. Des cognefétu ou cogne-fétus.

laquelle les particules des corps solides se tiennent entre elles. || Fig. La cohésion des parties d'un empire. COHOBATION, s. f. En pharm. Action de cohober. COHOBÉ, ÉE, p. p. de cohober.

COHOBER (orig. inconnue), v. a. En pharm. Distiller plusieurs fois de suite une liqueur.

COHORTE (lat. cohors), s. f. Troupe d'infanterie chez les Romains qui était la 10° partie de la légion. || En général, troupe de combattants. || Famil. Toute sorte de gens réunis en troupe.

COHUE (co... et huer), s. f. Assemblée bruyante et tumultueuse. || Confusion dans une assemblée.

COI, TE (lat. quietus), adj. Qui se tient là sans se remuer, sans rien dire. Se tenir coi. || Adv. Lors, le manant les arrêtant tout coi [tout à coup), LA FONT. || Ou règne le repos. Ces fertiles vallons, ces ombrages si cois, LA FONT. || Subst. Sur le coi de la nuit, LA FONT. || Ce mot a vieilli, sauf dans le premier emploi.

COIFFE (b. lat. cuphia, du lat. cuppa), s. f. Ajustement de tête en toile ou en tissu léger, autrefois à l'usage de toutes les femmes, aujourd'hui à l'usage seulement des femmes de la campagne. || Autrefois, au pluriel, les coiffes, la coiffe avec le voile et ce qui en dépend. || Coiffe de chapeau, sorte de coiffe qui garnit l'intérieur d'un chapeau. || En anat. Membranes qui couvrent la tête de l'enfant venant au monde.

COIFFÉ, ÉE, p. p. de coiffer. Qui porte une coiffe. || Qui porte un vêtement de tête quelconque. Coiffé d'un chapeau. || Qui a une coiffure quelconque. Une femme coiffée en cheveux, c'est-à-dire qui n'a pour coiffure que ses cheveux. || Spécialement, qui a les cheveux arrangés d'une certaine manière. Coiffé à la Titus. Etre bien coiffé. || Cheval bien coiffé, celui qui a les oreilles petites et bien placées. || Un chien courant ou épagneul est bien coiffé, lorsqu'il a les oreilles larges, longues et bien pendantes. || T. de vénerie. Mordu par le chien. || Fig. Infatué. Que de son Tartuffe elle parait coiffée! Mor. || Être né coiffé, avec la coifle sur la tête, et fig. être très-heureux. Pauline est née coiffée, Sév.

COIFFER (coiffe), v. a. Couvrir la tête d'une coiffe, d'une coiffure quelconque. || Friser, natter les cheveux. || Coiffer sainte Catherine (patronne des demoiselles), rester fille. || Absol. Ce perruquier coiffe bien. || Orner, parer la tête. || Mettre, jeter sur la tête. On le coiffa d'un seau d'eau. || Coiffer une bouteille, mettre une enveloppe par-dessus le bouchon. || T. de vénerie. Happer le sanglier aux oreilles, en parlant d'un chien. || Infatuer. Il s'était laissé coiffer de chimères et de visions, HAMILrox. || V. a. On dit qu'un navire coiffe, lorsque le vent vient frapper les voiles par l'avant. || Se coiffer, v.r. Porter comme coiffure. || Se coiffer en cheveux ou avec ses cheveux, n'avoir aucun ornement dans les cheveux arrangés en coiffure. || Se couvrir la tête, en parlant d'un homme. || Arranger sa coiffure. || Les voiles se coiffent, quand elles se collent aux mâts. || S'enivrer. S'infatuer de. Se coiffer de quelqu'un. COIFFEUR, EUSE, s. m. et f. Celui, celle qui coiffe, qui compe, frise les cheveux. || Adj. Perruquier coiffeur. COIFFURE, s. f. Ce qui sert à couvrir la tête, à la garantir. || Ajustement pour la tête. Une coiffure de fleurs. || Arrangement des cheveux. Coiffure à la Ninon. COIN (lat. cuneus), s. m. Instrument de fer, taillé en angle solide, et dont on se sert pour tendre du bois. || Chez les anciens, formation d'une troupe en un bataillon triangulaire. || Morceau de fer trempé et gravé, qui sert à marquer les monnaies et les médailles. || Monnaie, médaille à fleur de coin, celle que le frottement n'a pas encore usée. || Fig. Cela est frappé, marqué à à tel coin, on y reconnait tel caractère, tel cachet. Des vers marqués au coin de l'immortalité, BoL. || Poinçon pour marquer la vaisselle plate, les bijoux. || Marque, empreinte. J'ai un coin de folie, SEV. || Angle rentrant ou saillant formé par la rencontre de deux ou de trois lignes, de deux ou de trois surfaces. Le coin d'une maison. Les quatre coins d'une chambre. Les quatre coins du poêle dans une pompe funèbre. || Les quatre coins et le milieu d'un bois, d'une ville, etc. tout l'espace embrassé par un bois, par une ville. || Les qua're coins du monde, l'espace entier du

COGNER (cognée), v. a. Frapper sur un clou, une cheville, etc. pour l'enfoncer. || Fig. Nous tâchons de cogner ||| dans la tête de votre fils l'envie de.... Sév. || Cogner quelqu'un, le frapper avec quelque chose. || Se cogner la tête, se heurter la tête contre quelque chose. || Fig. Se cogner la tête contre le mur, s'obstiner à une chose impossible. || Popul. Battre, rosser. || V. n. Frapper contre, heurter. Cogner à la porte. || Se cogner, v. r. Se heurter, donner contre. || Se battre, en parlant de plusieurs. COHABITATION (lat. cohabitatio), s. f. T. de droit. État de deux personnes qui qui habitent ensemble. || État du mari et de la femme qui vivent ensemble.

COHABITER (lat. cohabitare), v. n. Vivre ensemble, en parlant des époux.

COHÉRENCE (lat. cohærentia), s. f. En phys. État de ce qui est cohérent. || Fig. Des idées sans cohérence.

COHERENT, ENTE (lat. cohærens), adj. Qui tient réciproquement ensemble. Les grains du grès sont trèscohérents || En bot. Etamines cohérentes, étamines qui tiennent les unes aux autres || Fig. Ce discours est cohérent dans toutes ses parties.

* COHÉRITER (co... et hériter), v n. Étre cohéritier. COHÉRITIER, IÈRE, s. m. et f. T. de droit. Celui, celle qui hérite avec un autre.

monde. || Jeu des quatre coins, sorte de jeu qui se joue à | COLÈRE, adj. Qui se met souvent en colère. || C'est une

cinq personnes. || Le coin de la rue, l'endroit où deux rues se coupent. Le coin d'un bois, l'endroit où une route coupe un bois. || Petit meuble en forme d'armoire que l'on place dans les coins d'une chambre. || Le coin du feu, les côtés de la cheminée où l'on s'assied pour se chauffer. Ne bouger du coin du feu, être très-sédentaire, mener une vie retirée. || Le coin de la bouche, l'angle formé, de chaque côté, par la rencontre des lèvres. ! Le coin de l'œil, l'angle formé, de chaque côté, par la rencontre des paupières. Regarder du coin de l'œil, regarder à la dérobée. || Endroit retiré peu fréquenté. Qu'heureux est le mortel qui, du monde ignoré, Vit content de soi-même en un coin retiré! Bon. | Petit espace de terrain. Ce coin de terre suffit à ses besoins. || Endroit peu exposé à la vue. Jetez, cela dans un coin. COINCIDENCE, s. f. En géom. État de lignes ou de surfaces qui peuvent se superposer exactement, ou de volumes qui peuvent se remplacer. || Dans le langage ordinaire, simultanéité. La coïncidence de deux événements. COINCIDENT, ENTE, adj. En géom. Qui coincide. Lignes coincidentes. || Simultané. Symptômes coïncidents. COINCIDER co.... et lat. incidere), v. n. En géom. Avoir la coïncidence, en parlant des lignes, des surfaces, des volumes. Cette ligne coïncide avec... || Arriver en même temps, avoir de la liaison, du rapport.

COING (koin. Lat. cydonium), s. m. Le fruit du cognassier Famil. Etre jaune comme un coing, avoir le teint fort jaune.

COINTÉRESSÉ, ÉE (co... et intéressé), s. m. et f. Celui, celle qui a un intérêt commun avec d'autres, dans une affaire, une entreprise.

COITE koi-t'), s. f. Voy. COUETTE.

COJOUISSANCE (Co... et jouissance), s. f. En jurispr. Jouissance commune à deux ou à plusieurs.

COKE (angl. coke), s. m. Charbon minéral artificiel, qui est le résidu de la distillation de la houille, et qui en diffère par l'absence de l'hydrogène bicarboné.

COL (lat. collum), s. m. Cou, partie du corps qui supporte la tête. En ce sens, il ne se dit que par euphonie; et encore l'usage s'en perd de plus en Embonchure de certaines parties. Col de la vessie. plus. || E En anat. Rétrécissement entre la tête et le corps de certains os. Le col du fémur, de l'humérus. | Par analogie, le col d'une bouteille, d'une cornue. || En géogr. Passage étroit entre deux montagnes. || Col de chemise, partie de la chemise qui entoure le cou. || Par extens. Sorte de cravate qui s'attache derrière le cou avec une boucle. Col de soie. Faux col, façon de col de chemise qui s'attache autour du cou. Sorte de petit collet en toile, en mousseline brodée ou en dentelle, monté sur un fond de fichu, que les femines mettent autour de leur cou.

COLAO (chinois kolao, membre du conseil privé), s. m. Sorte de ministre d'État à la Chine.

COLARIN (ital, collarino), s. m. Nom de la petite frise du chapiteau des colonnes toscanes et doriques.

COLATURE lat, colatura), s. f. En pharm. Action de faire passer un liquide à travers un tissu de toile ou de laine peu serré. || Liqueur ainsi dépurée.

COLBACK (ture kolbak), s. m. Sorte de bonnet à poil en forme de cône tronqué renversé.

de la

dont les

faute de dire étre colère pour: avoir un accès de colère; colère signifie non pas l'homme saisi d'un accès de colère, mais l'homme qui se met souvent en colère.

COLÉRIQUE, adj. Dont le tempérament est enclin à la colère. Je hais les esprits colériques, MoL. COLÉRIQUE, s. m. et f. Voy. CHOLÉRIQUE plus usité. COLI, s. m. Voy. COLIR.

COLIART, s. m. Nom vulgaire de la raie blanche. COLIBRI (mot caraibe), s. m. Très-petit oiseau que le vulgaire confond avec l'oiseau-mouche.

COLICITANT (co... et licitant), s. m. Chacun de ceux au nom desquels se fait une vente par licitation.

COLIFICHET (coller et ficher), s. m. Anciennement, petit morceau de papier, de carte, de parchemin, coupé proprement avec des ciseaux et représentant diverses ligures, que l'on colle ensuite sur du bois, du velours, etc. | Babiole, bagatelle, petit objet de fantaisie. || Ornement futile et de mauvais goût. || Afféterie dans un ouvrage littéraire. Ces colifichets dont le bon sens murmure, MOL || Sorte de biscuit léger qu'on donne aux oiseaux. COLIMAÇON (lımaçon), s. m. Limaçon. * COLIN (nom propre), s. m. Nom de plusieurs oiseaux d'Amérique. || Colin noir, poule d'eau. || Au théâtre, jeune berger. S'habiller à la colin. Cravate à la colin.

COLIN-MAILLARD (Colin et maillard, de maillot?) s. m. Jeu de société où l'un, ayant les yeux bandés, cherche à attraper les autres à tatons et à les reconnaître. démarches où chacun agit à l'aveugle. || Fig. C'est un colin-maillard, se dit de manéges, de

COLIN-TAMPON, s. m. Batterie des tambours suisses. || Famil. S'en moquer comme de Colin Tampon, n'avoir pas le moindre souci d'une chose.

COLIQUE (χωλικός), 3. f. Douleur intense siégeant dans les entrailles. Avoir la colique. || Colique hépatique, douleur qui a son siége à la région du foie. || Colique métallique, colique des peintres, colique saturnine, colique due à l'absorption d'un oxyde de plomb. || Colique néphrétique, douleur qui a son siége dans les reins. || Colique d'estomac, névralgie qui saisit l'estomac. || Fig. et famil. Avoir la colique, avoir peur.

COLIR, s. m. Sorte d'officier en Chine, qui a la fonction de censeur universel. || On trouve aussi coli. COLIS (ko-li. Ital. colli, charges, pluriel de collo), s. m. Caisse, ballot de marchandises expédiées. || Tout objet remis à une entreprise de transport.

COLISÉE (b. lat. coliseum, de colosscum, de colossus), s. m. Vieil amphithéâtre romain, bâti par Vespasien. || Nom donné à quelques anciens monuments, qui sont des théâtres ou des amphithéâtres.

COLLABORATEUR, TRICE, s. m. et f. Celui, celle qui travaille avec un autre à un même ouvrage, à une même publication littéraire, qui l'aide dans ses fonctions. * COLLABORATION, s. f. Participation à un travail littéraire, à l'exercice de certaines fonctions. || En jurispr. Travaux, soins communs du mari et de la femme. * COLLABORER (lat. collaborare), v. n. Travailler avec une ou plusieurs personnes à un ouvrage d'esprit, les aider dans certaines fonctions. Collaborer à un ouvrage.

COLLAGE, s. m. Action de coller du papier de tenture. || Collage de bois, jonction de pièces de bois, par le moyen de la colle forte. || Action d'imprégner de colle le papier, pour qu'il ne boive pas. || Clarification du vin, à l'aide de la colle de poisson ou du blanc d'œuf.

COLCHIQUE (lat. colchicum), s. m. Plante bulbeuse enltivée à cause de la beauté de ses fleurs et de ses propriétés médicinales, dite aussi tue-chien, veillotte. COLCOTAR, s. m. Peroxyde de fer rouge provenant décomposition du protosulfate de fer par le feu. COLÉGATAIRE (co... et légataire), s. m. et f. Celui, celle qui a part avec d'autres aux legs d'un testament. COLEOPTÈRE (κολεόπτερος), s. m. Ordre d'insectes COLLATÉRAL, ALE (kol-la-té-ral. Co... et latéral), deux ailes supérieures, dures, épaisses, servent adj. Qui accompagne, qui marche à côté. || En archit. d'enveloppe aux inférieures, qui, étant membraneuses, Nef collatérale, nef des bas côtés d'une église, et subst. se replient sous elles dans l'état du repos. Les collatéraux d'une église. || En jurispr. Qui est parent COLERA-MORBUS, voy. CHOLERA-MORBUS plus usité. hors de la ligne directe. Parents collatéraux. || Ligne COLÈRE (lat. cholera, d'irritation contre de χολέρα), s. f. Sentiment collatérale, celle qui est à côté de la directe et où sont ce qui nous blesse. Étre, se mettre les cousins, neveux, oncles, tantes, etc. Succession collaen colère. || La colère de Dieu. || Se dit aussi en parlant térale. Héritier collatéral. || Subst. Un collatéral. Les des animaux. La colère du lion. Chien en colère. || Fig. collatéraux. || En géogr. Points collatéraux, les points La colère des flots, la colère des vents, c'est-à-dire le qui sont au milieu de deux points cardinaux. soulèvement des flots, le souffle impétueux des vents. *COLLATÉRALEMENT, adv. En ligne collatérale

COLLANT, ANTE, adj. Qui colle. || Pantalon collant, pantalon si juste qu'il dessine les formes.

COLLATAIRE (kol-la-tê-r'. Voy. collation), s.m. Celui en faveur de qui le droit de collation est exercé.

COLLATEUR (kol-la-teur. Lat. collator), s. m. Celui qui avait le droit de conférer un bénéfice.

COLLATIF, IVE (kol-la-tif), adj. Bénéfice collatif, bénéfice susceptible d'être conféré.

COLLATION (kol-la-sion. Lat. collatio), s. f En jurispr. Droit, action de nommer à un bénéfice ecclésiastique. || Action de conférer un titre, un droit, un grade. || Action de conférer, de confronter une copie avec l'original. || T. de librairie. Action de collationner.

COLLATION (ko-la-sion. B. lat. collatio, conférence), s. f. Repas léger que les catholiques font au lieu de son per, les jours de jeûne. || Par extens. Tout repas fait dans l'après-dinée et qu'on nomme aussi goûter. || Petit repas qu'on fait, entre les repas, en håte, en passant. || Anciennement, repas qu'on servait la nuit dans les bals. COLLATIONNÉ, ČE, p. p. de collationner.

COLLATIONNER (kol-la-sio-né. Collation), v. a. Faire la collation d'une copie avec l'original; conférer deux écrits ensemble. || T. de librairie. Vérifier s'il ne manque point de feuillets à un livre.

COLLATIONNER kol-la-sio-né. Collation), v. n. Faire le repas appelé collation.

COLLE (lat. colla, de κόλλα), s. f. Préparation qui sert à joindre d'une manière fixe certains objets. || Colle forte, gélatine extraite de substances animales. || Popul. Bourde, menterie. || T. d'aspirant à une école spéciale. Colles, questions difficiles, interrogations.

COLLÉ, ÉE, p. p. de coller. Papier collé, papier qui a reçu un apprêt permettant qu'on écrive dessus. || Fig. Attaché à, fixé sur. Un savant collé sur ses livres. Je me tenais collé à la fenêtre. || Au jeu de billard, touchant à la bande. Bille collée. Je suis collé. || T. d'écolier. Qui ne trouve rien à répondre, surtout dans un examen; pris en faute, puni.

COLLECTE (ko-lè-kt' ou kol-lè-kt'. Lat. collecta), s. f. Anciennement, la levée des impositions. || Par extens. Quête en vue d'une œuvre de bienfaisance ou d'une dépense commune. Faire une collecte.

COLLECTEUR (kol-lè-kteur. Lat. collector), s. m. Celui qui recueillait les impositions. || Celui qui reçoit des cotisations. || En phys. Le plateau supérieur du condensateur. || Adj. Egout collecteur ou subst. collecteur, égout principal dans lequel se jettent les autres.

COLLECTIF, IVE (ko ou kol-lé-ktif. Lat. collectivus), adj. Qui contient un ensemble de personnes ou de choses, qui appartient à un ensemble de personnes ou de faits. Un tout collectif. La puissance collective de l'homme. || D'une manière collective, en considérant les objets comme formant un seul tout. || En gram. Qui exprime la réunion de plusieurs individus de la même espèce. Peuple est un nom collectif. || Subst. Un collectif.

COLLECTION (ko ou kol-le-ksion. Lat. collectio), s. f. En pharm. Collection de drogues, l'approvisionnement qu'on en doit faire. || Assemblage d'objets d'art ou de science. Une collection de tableaux. || Se dit des personnes et de toutes sortes d'objets dans le langage familier. Une collection de beaux esprits. || Recueil de plusieurs ouvrages ou des divers numéros d'une publication ou de diverses pièces ou morceaux. || En méd. Amas d'un liquide dans quelqu'une des cavités closes du corps. * COLLECTIONNER (ko ou kol-lè-ksio-né), v. n. Faire des collections. || V. a. Collectionner des insectes. ★ COLLECTIONNEUR, EUSE (ko ou kol-lè-ksio-neur), s. m. et f. Celui, celle qui fait des collections.

COLLECTIVEMENT, adv. Dans un sens collectif. COLLEGE (ko-le-j'. Lat. collegium), s. m. Corps de personnes revêtues de la même dignité. Le collége des augures à Rome. || Le sacré collége, le corps des cardinaux. || Collége électoral, assemblée d'électeurs. || Éta

Par

COLLÉGIEN (ko-lé-jiin), s. m. Élève d'un collége. COLLÈGUE (kol-le-gh'. Lat. collega), s. m. Celui qui fait avec d'autres partie d'un même corps, et aussi qui exerce une fonction, une magistrature avec un autre, qui remplit la même fonction. *COLLEMENT (coller), s. m. État de choses collées l'une sur l'autre. Le collement des paupières.

COLLER (colle), v. a. Joindre avec de la colle. Coller du papier. || Enduire, imprégner de colle, d'apprêt. || Par extens. Le sang avait collé ses cheveux. || Coller du vin, y battre de la colle de poisson pour le clarifier. || Appliquer une chose contre une autre. || Fig. Coller des enfants sur des livres, J. J. Rouss. || Au billard, coller une bille, l'envoyer tout près de la bande. On dit aussi : Coller son adversaire. || Popul. Coller quelqu'un, lui dire quelque chose qui le fait taire. || Coller un élève, lui faire une question à laquelle il ne peut répondre; re: le nir. || V. n. Tenir comme avec de la colle. || Ce pantalon colle, il dessine les formes. || Se coller, v. r. S'attacher comme avec de la colle. || S'appliquer exactement sur une chose. || S'attacher fortement. Se coller à un mur. || Fig. Tenir son esprit collé sur une chose.

pu

COLLERETTE (ko-le-rè-t'. Dim. de collier), s. Petit collet en linge fin, dont les femmes s'entourent le cou. || Collerette d'homme, collerette à la Henri IV. || En bot. Involucre des ombellifères.

COLLET (ko-lè. Dim. de col), s m. Partie d'un vêtement qui entoure le cou. Collet d'habit. || Sauter au collet, sauter au cou. || Prendre quelqu'un au collet, le saisir par le haut de son habit, et par extens. le forcer d'écouter. | Mettre la main sur le collet à quelqu'un, l'arrêter. || Fig. Prêter le collet à quelqu'un, lutter contre quelqu'un, se battre avec lui. || Morceau d'étoffe arrondi qui se place sur les épaules et couvre une partie du corps. Collet de manteau. || Grand ornement de linge qu'on mettait sur le collet du pourpoint, et qu'on nommait aussi rabat. || Un homme à petit collet ou simplement un petit collet, un homme d'Église. || Le petit collet, la profession ecclésiastique. || Collet monté, collet que portaient les femmes. || Fig. C'est un collet monté, c'est une personne affectée, pédante. Cela est collet monté, cela est contraint, guindé. || Collet de mouton, de veau, la partie entre les épaules et la tête. || Collet des dents, ligne dont le contour marque la séparation de la racine et de la couronne. || En bot. Point d'où s'élève la tige et d'où part la racine. || Nœud coulant, employé pour prendre le gibier.

COLLETÉ, ÉE, p. p. de colleter. || En blas. Animal colleté, animal qui a un collier d'un email différent de celui du corps.

COLLETER (ko-le-té. Collet), v. a. Saisir quelqu'un au collet en cherchant à le terrasser. parlant parlant des dogecolleteras En Fendre des

animaux, le
oup
collets pour prendre du gibier.] Se colleter, v. r. Se
prendre au collet en luttant.
* COLLETEUR, s. m. Celui qui tend des collets.

COLLEUR, s. m. Ouvrier qui colle ou qui fait le collage. || Colleur d'affiches ou simplement colleur, afficheur. || Popul. Celui qui conte des colles, des bourdes. || Dans l'argot des colléges, maitre qui interroge les élèves qui vont passer des examens.

COLLIER (ko-lié. Lat. collare), s. m. Ornement de cou en forme de chaîne ou de chapelet. || Chaine d'or que portent les chevaliers de certains ordres. Sorte de collier à l'usage des esclaves, des animaux. || Collier de force, collier garni de pointes en dedans, dont on use pour dresser les chiens d'arrêt. || Courroie qui sert à attacher les animaux à l'écurie. | Collier de cheval, partie du harnais qu'on passe au cou du cheval, et à laquelle les traits sont attachés. || Cheval de collier, cheval de trait, et par abréviation un collier. || Cheval franc de collier, qui tire avec ardeur. || Fig. et famil. Être franc du collier, se dit d'un homme sur qui l'on peut compter pour tout ce qui est action. || Donner un coup de collier, faire un effort, une tentative, dans un moment de nécessité; aider à quelqu'un. || Collier de misère, travail rude et assujettissant, existence pénible. || T. de boucherie. La partie du cou dans le bœuf la plus rapprochée de la tête. Marque na église qui n'est pas cathédrale et qui collége de turelle autour du cou d'un animal, d'un oiseau. || En chanoines. || Subst. Chanoine d'une collégiale. chit. Astragale taillé en perles, en olives ou en patenôtres

blissement d'instruction publique et secondaire. ||
extens. Tous les élèves ou tous les pensionnaires d'un
collége.
college: Amitié de collége, amitié contractée dès le
Amis de collége, vieux amis. || Sentir le col-
lége, avoir quelque chose de pédantesque. || Collége de
France, établissement fondé à Paris par François 1er, où
l'on enseigne les hautes connaissances humaines.
COLLÉGIAL, ALE (ko-lé-ji-al), adj. Église collégiale,

a un

ar

COLLIGÉ, ÉE, p. p. de colliger.

COLLIGER (kol-li-jé. Lat. colligere), v. a. Faire des collections de pierres, d'insectes, etc. || Faire des extraits. || Vieux en ce sens.

COLLINE lat. collina, fém. de collinus), s. f. Hauteur qui s'élève au-dessus de la plaine. || Poétiq. La double colline, le Parnasse.

COLLIQUATIF, IVE (kol-li-koua-tif), adj. En méd. Qui épuise promptement les malades, et semble être le résultat de la liquéfaction des parties solides du corps. Dévoiement colliquatif.

COLLIQUATION (kol-li-koua-sion. Lat. colliquare), s.f. Fontedes parties solides avec excrétions abondantes soit de selles, soit d'urine, soit de pus, soit de sueurs. COLLISION (kol-li-zion. Lat. collisio), s f. En phys. Choc entre deux corps. || Fig. Lutte, choc de partis animés de prétentions contraires. Une collision entre la troupe et la population.

COLLOCATION (lat. collocatio), s. f. Inscription d'un créancier suivant l'ordre que la loi assigne à sa créance. Collocation utile, celle pour le payement de laquelle les fonds seront suffisants. || Somme qu'un créancier a droit de toucher en vertu de sa collocation.

COLLODION kol-lo-dion. Κολλώδης), s. m. Solution éthérée de coton-poudre.

• COLLODIONNÉ, ÉE, adj. Enduit de collodion.

COLLOQUE (kol-lo-k'. Lat. colloquium), s. m. Conférence entre deux ou plusieurs personnes. S. pl. Titre de quelques ouvrages en dialogue. Les Colloques d'Érasme. COLLOQUÉ, ÉE, p. p. de colloquer.

COLLOQUER (kol-lo-ké. Lat. collocare), v. a. Faire la collocation des créanciers || Famil. Mettre quelqu'un en une place assez mauvaise. || Colloquer à quelqu'un, remettre à quelqu'un, avec l'idée de se débarrasser soimème. Se colloquer, v. r. Se placer.

COLLUDER lat. colludere), v. n. Avoir collusion. COLLUSION (kol-lu-zion. Lat. collusio), s. f. Intelligence de deux parties qui plaident, mais qui ne laissent pas de s'entendre pour tromper un tiers. || Dans le langage général, entente secrète entre deux ou plusieurs parties, pour faire préjudice ou simplement pour tromper. COLLUSOIRE (kol-lu-zoi-r. Lat. collusorius), adj.

Qui est fait par collusion. Disposition collusoire.

COLLUSOIREMENT, adv. D'une manière collusoire. COLLYRE (kol-li-r'. Lat. collyrium, de κολλύριον), s. m. Toute espèce de médicament topique appliqué sur l'œil ou plutôt sur la conjonctive.

*COLMATAGE (ital. colmare, s. m. Opération agricole, qui a pour but d'exhausser le niveau des terrains trop bas ou marécageux, au moyen de dépôts qu'y laissent des eaux bourbeuses, détournées de leur cours.

COLOMBAGE (colombe),s. m. Mot employé dans la charpente, au lieu de colonnade, pour signifier un rang de colonnes ou de solives dans une cloison ou une muraille. COLOMBE (lat. columba), s. f. Pigeon, en style élevé. En hist. nat. Nom moderne du genre pigeon. || Fig. Jeune fille pure et candide.

COLOMBIER (lat. columbarium), s. m. Bâtiment où l'on élève des pigeons. || Fig. Attirer les pigeons au colombier, attirer la clientèle. || Famil. Les places les plus élévées dans une salle de spectacle. On dit aujourd'hui poulailler. || Papier d'un grand format.

COLOMBIN, INE, adj. Qui est de la couleur de la gorge des pigeons. || S. f. En peint. Colombine, espèce de laque. || S. /. Colombine, engrais de fiente de volaille.

COLON (lat. colonus), s. m. Cultivateur d'une terre. Celui qui afferme une terre moyennant une part des fruits. || Celui qui fait partie d'une colonie, ou qui en exploite le sol. || Celui qui habite les colonies. Un riche colon. COLON (κώλου), 8. m. En anat. Celui des gros intestins qui fait suite au cecum.

COLONEL (ital.colonello), s. m. Lechef d'un régiment, COLONELLE, adj. f. La compagnie colonelle ou subst. la colonelle, autrefois la première compagnie d'un régiment d'infanterie. || La femme d'un colonel.

COLONIAL, ALE, adj. Qui provient des colonies, qui est relatif aux colonies. Produits coloniaux. || Système colonial, celui qui réserve le marché des colonies à la métropole et réciproquement.

COLONIE (lat. colonia), s. f. Établissement fondé par une nation dans un pays étranger. || Possession d'une nation européenne dans une autre partie du monde. || Absol. Les colonies, les Antilles françaises. || Réunion d'individus qui ont quitté un pays pour en peupler un autre, le lieu où ils se sont transportés. || Les gens d'un même pays habitant une localité étrangère.||Absol. La colonie, les résidents qui ne sont pas originaires de la localité. * COLONISABLE, adj. Qui est susceptible d'être colonisé. COLONISATEUR, s. m. Celui qui colonise. || Adj. Un

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peuple colonisateur.

COLONISATION, s. f. Action de coloniser, le résultat de cette action. La colonisation de l'Algérie. COLONISÉ, ÉE, p. p. de coloniser.

COLONISER, v. a. Peupler par une colonie. || Se coloniser, v. r. Devenir colonisé.

COLONNADE, s. f. Suite de colonnes rangées avec symétrie pour décorer un édifice, une place, etc.

COLONNE (lat. columna), s. f. Sorte de fût ordinairement cylindrique avec ou sans base et chapiteau. Colonne toscane, dorique, ionique, corinthienne. || Colonne monumentale, monument qui a la forme d'une grande colonne isolée. La colonne de la place Vendôme. || Les colonnes d'Hercule, les montagnes de Calpé et d'Abyla, au détroit de Gibraltar. || Fig. Le point le plus éloigné de la terre. Fusses-tu par delà les colonnes d'Alcide, Rac. || Fig. Ce sont autant de colonnes que vous élevez à votre gloire, Boss. || Les colonnes de l'État, de l'Église, les personnes ou les choses qui en sont les soutiens. ||Colonne de lit, colonne qui soutient le ciel du lit. || En phys. Colonne d'air, d'eau, de mercure, etc. quantité de ces fluides d'une hauteur et d'un diamètre déterminés. || Colonne d'eau, trombe. || En anat. Colonne vertébrale, ensemble des vertèbres superposées. || Colonne dans un livre, dans une page d'écriture, partie d'une page séparée du reste par une raie ou par un espace blanc. Une colonne de chiffres. || Corps de troupes disposé par sections ayant peu de front et beaucoup de profondeur. * COLONNETTE, s. f. Petite colonne. COLOPHANE (ital. colofonia, résine de Colophon), s. benthine, avec laquelle f. Matière résineuse, résidu de la distillation de

la téréon frotte l'archet des violons, etc.

COLOQUINTE (κολοκύνθα), s. f. Concombre fort amer. Amer comme coloquinte.

COLORANT, ANTE, adj. Qui colore. Substance colorante. Les principes colorants. * COLORATION, s. f. Action par laquelle un corps devient coloré; résultat de cette action. Coloration des fruits. || Etat, apparence d'un corps coloré. Coloration de la peau.

COLORÉ, ÉE, p. p. de colorer. Qui a reçu de la couleur. || Teint coloré, teint rouge et vermeil. || Vin coloré, vin plus rouge que paillet. ||En bot. Feuille colorée, feuille qui a une autre couleur que la couleur verte. || Fig. Style coloré, style dont on compare les effets à des teintes vives et agréables. || Qui a une apparence capable de séduire, de tromper. Excuses colorées.

COLORER (lat. colorare), v. a. Donner de la couleur. Le soleil colore les fruits. Cette noble pudeur colorait son visage, RAC. || Fig. Embellir. Son imagination lui colore tout. || Présenter sous un jour favorable. Quelle excuse pouvons-nous trouver pour colorer nos rébellions? Boss. || Se colorer, v. r. Prendre de la couleur. * COLORIAGE, S. m. La mise en couleurs. Le coloriage des cartes de géographie.

COLORIÉ, ÉE, p. p. de colorier. Dessins coloriés.

COLORIER (colori, part. de l'anc. fr. colorir), v. a Appliquer des couleurs sur un objet. Colorier un dessin. || En peint. Employer les couleurs. Ce peintre colori mieux qu'il ne dessine.

COLORIS (ko-lo-ri. Colori, part. de l'anc. fr. colorir), s. m. Partie de la peinture par laquelle on donne aux objets qu'on peint la couleur qui leur convient. || Par.. extens., Eclat des couleurs au trint et sur les fruits. || Fig. Éclat du style. || Fig. Ce qui masque. Sous un coloris de candeur, GRESSET.

COLORISTE, s. m. Peintre habile dans le coloris. || Les coloristes, les peintres qui se distinguent par la couleur. || Se dit aussi des écrivains. || S. m. et /. Celui, celle qui colorie des estampes, des cartes.

COLOSSAL, ALE, adj. Qui est extrêmement grand. Des monuments colossaux. Des mains colossales. || Par extens. Qui appartient à un colosse de puissance ou d'orgueil. || Fig. Vaste, étendu. Un empire colossal.

COLOSSE (lat colossus), s. m. Statue d'une grandeur extraordinaire. || Par extens. Homme, animal de haute et forte stature. || Fig. Empire ou souverain très-puissant; personnage très-considérable. Ces colosses d'orgueil, MALH. Ces colosses de puissance, LA BRUY. || Le colosse du Nord, le czar de Russie, l'empire russe.

COLPORTAGE, S. m. Action de colporter; métier de colporteur.

COLPORTÉ, ÉE, p. p. de colporter. COLPORTER (col et porter), v. a. Porter dans les villes ou les campagnes des marchandises pour les vendre. || Par extens. Colporter une nouvelle, une histoire, aller la raconter à l'un et à l'autre. || Se colporter, v. r. Ètre colporté, être dit çà et là.

COLPORTEUR, s. m. Petit marchand ambulant qui colporte ses marchandises sur son dos. || Celui qui crie et qui vend dans les rues les bulletins, les journaux, etc. || Fig. Un colporteur de nouvelles, celui qui va les débiter à droite et à gauche.

* COLUMBAIRE ou COLUMBARIUM (ko-lon-ba-ri-om'. Lat. columbarium), s. m. T. d'antiquité. Bâtiment sépulcral, qui contenait plusieurs niches propres à recevoir des urnes mortuaires.

COLURE (κόλουρος), s. m. Chacun des deux grands cercles géographiques qui s'entre-coupent à angles droits aux pôles du monde et qui passent, l'un par les points solsticiaux, et l'autre par les points équinoxiaux de l'écliptique. COLZA (holl. koolzaad, semence de chou), s. m. Nom donné à une variété de chou champêtre, dont les graines fournissent une huile bonne à brûler.

COMA (κώμα), s. m. Sorte d'assoupissement dans lequel le malade retombe aussitôt qu'il cesse d'être excité. COMATEUX, EUSE, adj. Qui concerne le coma.

COMBAT (voy.combattre), s. m. Action dans laquelle on attaque et l'on se défend.|| Combat naval, combat sur mer.||Combat singulier, duel. || Combat judiciaire, dans le moyen âge, combat, autorisé par le juge, de deux champions; le vaincu perdait sa cause. || Etre hors de combat, être par ses blessures hors d'état de combattre. || Mettre hors de combat, blesser ou désarmer son adversaire, de manière qu'il ne puisse plus combattre, se dit aussi fig. || En parlant des animaux. Combat de taureaux, de coqs. Au plur. et dans le style soutenu, la guerre. Je chante les combats, BOIL. || Certains exercices dans lesquels on dispute un prix Le combat du ceste. || Fig. Combat littéraire, dispute d'un prix littéraire, ou lutte des écrivains qui se disputent la faveur publique. || Par extens. Lutte de forces contraires, physiques ou morales. Le combat des éléments. La vie chrétienne est toujours une vie de combat, Mass.|| Louable émulation. Un combat de générosité. COMBATTANT, s. m. Homme armé pour la guerre. || Champion. Nommons des combattants pour la cause commune, Cors. || Soldat qui prend part à un combat. || Chacun des assistants et des tenants d'un tournoi. || Par plaisanterie, combattant se dit de gens qui se battent à coups de poing, en ce sens, il a un féminin, combattante.

COMBATTU, UE, p. p. de combattre. * COMBE (orig. incert.), s f. Petite vallée, pli de terrain, lieu bas entouré de collines. || T. d'art militaire. Esplanade peu étendue.

COMBIEN (anc. fr. com, comme, et bien), adv. Aquel point. Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense! RAC. || Quelle quantité, quel nombre; dans ce sens, combien est un véritable substantif. Combien de livres y a-t-il dans cette bibliothèque? || Absol. Combien se dit pour combien de gens. Combien se sont perdus par leur imprudence ! || Combien se dit aussi absol. quand le sens supplée sans peine le substantif qui est sous-entendu. Combien vaut cela ? || COMBIEN QUE, loc. conj Quelque prix que, quelque quantité que. Combien qu'on vous en demande, il faut l'acheter. || Le combien, taux, prix non encore fixé.||Ne dites pas: Le combien est-ce aujourd'hui, le combien es-tu dans ta classe? Mais: Quel jour du mois est-ce aujourd'hui? quelle place as-tu dans ta classe? * COMBINABLE, adj. Qui peut être combiné.

COMBINAISON, s. f. Assemblage de plusieurs choses deux par deux, trois par trois, ou, en général, nombre par nombre, dans un ordre déterminé. Des combinaisons de chiffres, de cartes, de lettres. || En chim. Union de plusieurs corps en un certain nombre de proportions, toutes déterminées et constantes. || Mesure que l'on dispose en vue du succès d'une entreprise. Les combinaisons de la politique. || Combinaison ministérielle, composition d'un ministère dans lequel on fait entrer des hommes politiques qui puissent agir d'accord. || Esprit de combinaison, aptitude à combiner les choses. * COMBINATEUR, s. m. Celui qui combine. || Adj. Esprit combinateur.

COMBINÉ, ÉE, p. p. de combiner. Armée, flotte combinée, armée, flotte formée des forces réunies de deux ou plusieurs puissances. || Subst. En chim. Un combiné, le produit d'une combinaison.

COMBINER (lat. combinare), v. a. Faire une combinaison. Combiner des cartes, des lettres, des idées. || En chim. Unir, en proportions déterminées, les substances qui ont de l'affinité. || Fig. Disposer ses moyens en vue d'un résultat. || Se combiner, v.r. Recevoir combinaison.

COMBLE (lat. cumulus), s. m. Ce qui tient au-dessus des bords d'une mesure déjà pleine. Le comble d'un boisseau. || Fig. Le dernier degré, le plus haut point. Le comble des malheurs.||Mettre le comble à quelque chose, en combler la mesure. Pour comble de, pour dernier surcroit. Pour comble de malheur. || Absol. Pour comble, etc.

COMBLE, adj. Qui est rempli jusque par-dessus le bord. Boisseau comble. || Fig. La mesure est comble, les choses sont arrivées à ce point qu'on ne peut plus les endurer. || Par extens. Salle comble, salle pleine à ne pouvoir contenir personne de plus.

COMBLE (lat. culmen), s. m. Construction couronnant le sommet d'un édifice. || En blas. Le chef de l'écu lorsqu'il est diminué. || DE FOND EN COMULE, loc. adv Entièrement. || Fig. Ruiner quelqu'un de fond en comble. || Fig. Monter au comble, s'élever au plus haut point. Il est au comble de ses vœux, au comble de la gloire.

COMBLÉ, ÉE, p. p. de combler.

COMBLEMENT, s. m. Action de combler un creux, un vide. Le comblement d'un puits.

COMBATTRE (com.... et battre), v. a. Se battre contre un ennemi, soit qu'on attaque, soit qu'on se défende. Combattre un adversaire. || Faire la guerre. Combattre les ennemis de son pays. || Fig. Combattre les préjugés, l'hérésie. || Combattre la nature, lutter contre les obstacles qu'elle présente à l'homme. || Essayer de résuter ou de détruire les opinions qu'un autre avance. || Combattre un mal, une maladie, y opposer les moyens qui peuvent en procurer la guérison ou en arrêter les progrès. || V. n. Livrer combat. || Lutter. Pollux ne combattait pas mieux du ceste, FÉN. || Fig. Étre en état de lutte, faire des efforts. Et l'on doute d'un cœur jusqu'à ce qu'il combatte, Cons. || Combattre contre, au propre et au fig. lutter, enjager, soutenir la lutte. Combattre contre les tentations, contre la faim || Combattre pour, concourir au succès, au triomphe de. || Combattre de civilité, de politesse et en particulier les thons.

COMBLER (lat. cumulare), v. a. Remplir une mesure, un vaisseau jusque par-dessus le bord. || Fig. Combler la mesure, commettre une dernière action qui rende toute patience impossible. || Fig. Le ciel a comblé ma misère. || Remplir un creux ou un vide. Combler un fossé. || Par extens. Cette ligne comble une lacune dans le texte. || Combler un déficit, fournir l'argent qui manque dans une caisse. || Fig. Combler les vœux, les désirs de quelqu'un, lui procurer tout ce qu'il souhaite. || Faire avoir en surabondance. Combler de gloire, de biens, de joie, etc. || Elliptiq. Combler quelqu'un, le satisfaire entièrement. || Se combler, v. r. Être combié. COMBLÈTE, s. f. T. de vénerie. Fente du pied de cerf. COMBRIÈRE, s. f. Filet à prendre les gros poissons,

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avec quelqu'un, faire assaut de civilité. || Se combattre, v. r. Se battre l'un contre l'autre; être opposé l'un à l'au

we. || Fig. Ces raisons se combattaient dans son esprit.

COMBUGÉ, ÉÉ, p. p. de combuger.

COMBUGER (com et buée ?), v. a. Imbiber d'eau une

futaille, pour la mettre à l'épreuve.

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