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ANTÉCÉDEMMENT, adv. Antéricurement.

• ANTÉCÉDENCE, s. f. État de ce qui est antécédent. En astr. Se dit de la marche en apparence rétrograde des planètes de l'est à l'ouest.

ANTÉCÉDENT, ENTE (lat. antecedens), adj. Qui précède dans l'ordre des temps.

ANTÉCÉDENT, s. m. Fait antérieur par rapport à un autre fait. Les antécédents d'une personne, les faits principaux de sa vie passée. || En gram. Tout mot auquel le pronom relatif ou adjectif conjonctif qui, lequel, etc. se rapporte. || En log. La première proposition d'un enthymeme, dont la seconde est appelée conséquent. T. de math. Le premier des deux termes d'un rapport; le second terme est appelé conséquent. ANTÉCESSEUR lat. antecessor), s. m. Titre donné autrefois au professeur de droit dans une université.

ANTECHRIST an-te-kri. Lat. Antichristus), s. m. Imposteur qui, venant avant la fin des temps, voudra établir une religion opposée à celle de Jésus-Christ. Ennemi du Christ. || Au pl. Des antechrists.

ANTÉDILUVIEN, IENNE (lat. ante et diluvium),

adj. Qui a existé avant le déluge.

*ANTÉFIXE lat. antefixus), s. f. T. d'arch. anc. Ornement qui s'appliquait au bord des toits couverts de tuiles creuses pour en masquer les vides.

* ANTENNAIRE, adj. Qui a rapport aux antennes des

insectes.

ANTENNE lat. antenna), s. f. Vergue très-inclinée et fixée au mât par le tiers de sa longueur, dont les deux tiers s'élèvent ainsi au-dessus du mật. || En hist. nat. Appendice articulé et mobile que les insectes portent à la partie antérieure et supérieure de la tête.

ANTÉPÉNULTIÈME (lat. ante et pénultième), adj. Qui précède le pénultième, c'est-à-dire qui est le troisième à partir du dernier. || S. f. Syllabe qui précède l'avant-dernière syllabe d'un mot.

ANTÉRIEUR, EURE (lat. anterior), adj. Qui précède dans l'ordre des temps. Corneille est antérieur à Racine. || Placé en avant. Les poteaux antérieurs. || En gram.Passé antérieur, futur antérieur, temps qui exprime une action passée antérieurement à une autre action. ANTÉRIEUREMENT, adv. Précédemment. ANTÉRIORITÉ, s. f. Priorité de temps.

* ANTHEMIS (ἀνθεμίς), s. m. Nom scientifique de la camomille.

ANTHÈRE (ἀνθηρός), s. f. Partie de l'étamine qui renferme le pollen ou poussière fécondante.

ANTHOLOGIE (αυθολογία), s. f. Recueil de petites pièces de vers choisies. L'Anthologie grecque. L'Anthologie française. || En hist. nat. Traité des fleurs.

• ANTHOZOAIRE (ἄνθος, ζωάριον), adj. Se dit d'animaux qui ressemblent plus ou moins à des fleurs. • ANTHRACIFÈRE (άνθραξ et lat. ferre), adj. Qui contient du charbon ou de la houille.

* ANTHRACITE (ἄνθραξ), s. m. Carbone presque entièrement privé de principes volatils pyrogénés, d'origine végétale, comme la houille.

ANTHRAX (άνθραξ), s. m. En méd. Tumeur inflammatoire affectant le tissu cellulaire sous-cutané et se terminant toujours par la gangrène.

* ANTHRÈNE (ανθρήνη), s. m. Anthrène des musées, dit aussi amourette, insecte qui dévaste les collections. ANTHROPOLOGIE (ἄνθρωπος, λόγος), s. f. Histoire naturelle de l'homme. Fig. de style par laquelle on attribue à Dieu des affections, des actions humaines.

• ANTHROPOLOGIQUE, adj. Qui a rapport à l'anthropologie. || Qui a rapport à la figure dite anthropologie. * ANTHROPOMORPHE (ἄνθρωπος, μορφή), adj. Qui a la forme d'un homme.

ANTHROPOMORPHISME, s. m. Doctrine de ceux qui attribuent à Dieu une forme humaine.

ANTHROPOMORPHITE, s. m. Sectaire qui attribue à Dieu une forme humaine.

ANTHROPOPHAGE (ἀνθρωποφάγος), adj. Qui mange de la chair humaine. | S. m. Les anthropophages sont aussi appelés cannibales.

ANTHROPOPHAGIE, s. f. Habitude de manger de la chair humaine. ANTI ....Préfixe qui exprime ou l'opposition comme

dans antiscorbutique: dans ce cas il vient de ἀντί; ου l'antériorité, la situation antérieure, comme dans antidate, antichambre:dans ce cas il représente le latin ante. ANTIAPOPLECTIQUE (αντί et et et apoplectique), adj. En méd. Bon contre l'apoplexie. * ANTI-BOIS, s. m. Voy. ANTE-BOIS.

ANTICHAMBRE (lat. ante et chambre), s. f. Pièce d'entrée d'un appartement. || Propos d'antichambre, propos de valets. || Faire antichambre, attendre le moment d'être introduit. || Faire faire antichambre, faire longtemps attendre quelqu'un avant de le recevoir. ANTICHRÈSE (ἀντίχρησις), δ. f. T. de droit. Abandon des revenus d'une propriété pour les intérêts d'un emprunt.

ANTICHRÉTIEN, IENNE (ἀντί et chrétien), adj. Qui est opposé à la religion chrétienne. * ANTICHRISTIANISME, s. m. Caractère de ce qui est antichrétien. Encore qu'ils n'aient cessé d'animer le peuple par ces idées d'antichristianisme, Boss. * ANTICIPANT, ANTE, adj. En méd. Se dit des phénomènes périodiques qui se reproduisent à des intervalles progressivement plus courts.

ANTICIPATION (lat. anticipatio), s. f. Action d'anticiper, de faire une chose avant l'époque déterminée. || T. de finance. Sorte d'emprunt remboursable sur les perceptions à faire. || Usurpation faite sur un droit, un bien. || Antidate. Ces savants se fondent sur des anticipations, VOLT. || PAR ANTICIPATION, loc. adv. Avant le temps. || Figure de rhétorique, prolepse, réfutation anticipée d'objections prévues. || En mus. Se dit d'un accord ou d'une note qu'on entend avant le temps.

ANTICIPÉ, ÉE, p. p. d'anticiper. Fait, pris d'avance. ANTICIPER (lat. anticipare), v. a. Prévenir, devancer. || V. n. Anticiper sur, usurper, empiéter. || Anticiper sur les temps, sur les faits, donner à un fait une date antérieure à la véritable.

* ANTICONSTITUTIONNEL, ELLE, adj. Qui est opposé à la constitution d'un pays.

ANTIDARTREUX, EUSE, adj. En méd. Bon contre les dartres.

ANTIDATE (lat. ante et date), s. f. Date fausse et antérieure à la date véritable.

ANTIDATÉ, ÉE, p. p. d'antidater. Des pièces antidatées. ANTIDATER, v. a. Mettre une date antérieure à celle du jour où l'on écrit.

ANTIDOTE (ἀντίδοτος), s. m. Contre-poison. || Fig. D'excellents antidotes contre la mélancolie, MONTESQ. * ANTIDOTÉ, ÉE, adj, Pourvu d'antidote.

ANTIENNE (lat. antiphona), s. f. Passage de l'Écriture qu'on chante en tout ou en partie, avant un psaume, et qu'on répète en entier après. || Fig. Chanter toujours la même antienne, répéter toujours la même chose. || Fig. Annoncer une triste antienne, annoncer une triste nouvelle.

ANTIFÉBRILE, adj. Qui est bon contre la fièvre. * ANTIGOUTTEUX, EUSE, adj. Bon contre la goutte. ANTILAITEUX, EUSE, adj. et s. m. Les médicaments antilaiteux ou simplement les antilaiteux, médicaments auxquels on supposait la propriété de diminuer la sécrétion du lait, et qu'on employait contre les maladies dites laiteuses, c.-à-d. causées par la rétrocession du lait. ANTILOGIE (ἀντιλογία), 8. didactique. Contradiction de langage, d'idées. ANTILOPE, s. f. Genre de mammifères de la famille des ruminants à cornes creuses non caduques, tels que la gazelle, le chamois.

f. T.

* ANTIMILITAIRE, adj. Contraire à l'esprit militaire. ANTIMOINE (b. lat. antimonium), s. m. Métal d'un blanc bleuâtre avec lequel on prépare l'émétique. * ANTIMONACAL, ALE, adj. Qui est opposé aux moines, aux couvents de moines.

* ANTIMONARCHIQUE, adj. Qui est opposé au gouvernement monarchique.

ANTIMONIAL, ALE, ou ANTIMONIÉ, ÉE, adj. Qui est fait avec l'antimoine, qui en contient. || S. m. plur. Les antimoniaux, médicaments dont le principe actif est l'antimoine.

* ANTINATIONAL, ALE, adj. Contraire à la nation, à ses intérêts.

ΑΝΤΙΝΟΜΙΕ (αντινομία), s. f. Contradiction réelle ou apparente entre deux lois. Concilier des antinomies. ANTIPAPE, s. m. Celui qui prétend passer pour pape au préjudice du pape choisí légitimement, et qui cause par cette prétention un schisme dans l'Eglise.

* ANTIPAPISME, s. m. État de celui qui est antipape. || Opinion religieuse qui ne reconnaît pas la suprématie du pape.

* ANTIPAPISTE, s. m. Qui est opposé au papisme. ANTIPATHIE (ἀντιπάθεια), s. f. Aversion naturelle et non raisonnée. || Défaut d'affinité entre les choses. L'eau et l'huile ont de l'antipathie. || Vieilli en ce sens. ANTIPATHIQUE, adj. Se dit des personnes et des choses qui se repoussent l'une l'autre. || Famil. Cet homme m'est antipathique, j'ai de l'aversion pour lui. * ANTIPATRIOTIQUE, adj. Opposé au patriotisme.

ANTIPÉRISTALTIQUE (anti et péristaltique), adj. Mouvement antipéristaltique de l'estomac et des intestins, mouvement de contraction de ces organes de bas en haut, de manière que les matières qu'ils contiennent se trouvent reportées en sens inverse de leur cours habituel. ANTIPÉRISTASE (ἀντιπερίστασις), s. f. T. didactique. Action de deux qualités contraires dont l'une sert à rendre l'autre plus vive et plus puissante, comme quand on dit que le feu est plus ardent l'hiver que l'été.

ANTIPESTILENTIEL, ELLE, adj. Qui est propre à combattre la peste, à en préserver.

* ANTIPHERNAUX (ἀντί, φερνή), adj. m. pl. T. de pratique. Biens antiphernaux, biens que le mari donne à sa femme par contrat de mariage.

ANTIPHILOSOPHIQUE, adj. Qui est contraire aux

principes de la philosophie.

* ANTIPHLOGISTIQUE, ady. En chim. Qui combat la théorie du phlogistique. || En méd. Qui combat l'inflammation. | S. m. pl. Les antiphlogistiques.

ANTIPHONAIRE ou ANTIPHONIER (b. lat. antiphonarium, s. m. Livre d'église où se trouvent notes les antiennes et tous les chants de l'office.

ANTIPHRASE (αντίρρασις), s. f. Emploi d'un mot ou d'une proposition dans un sens contraire à son véritable sens, ainsi le mot Euménides, qui signifie étymologiquement bienveillantes et qui s'applique aux Furies, est formé par antiphrase.

* ANTIPHYSIQUE, adj. Qui est contre la nature.

* ANTIPIED, s. m. Pied ou patte de devant d'un mammifère.

ANTIPODE (ἀντίπους), s. m. Celui qui habite à l'extrémité d'un diamètre de la terre en opposition à celui qui habite à l'autre extrémité. || Fig. Cet homme est l'antipode du bons sens, ses raisonnements, ses actions n'ont pas le sens commun. || Il se dit des lieux. Les antipodes de Paris sont au sud-est de la Nouvelle-Zélande. || Je voudrais que cet homme fût aux antipodes, bien loin, le plus loin possible.

* ANTIPOÉTIQUE, adj. Contraire à la poésie.

* ANTIPOLITIQUE, adj. Opposé à la saine politique. ANTIPSORIQUE, adj. et s. m. Qui convient contre la gale. Eau antipsorique. Des antipsoriques.

ANTIPUTRIDE, adj.ets.m. Quis'oppose à la putridité. ANTIQUAILLE (b. lat. antiqualia), s. f. Chose antique de peu de valeur.

ANTIQUAIRE (b. lat. antiquarius), s. m. Celui qui s'applique à l'étude de l'antiquité, en expliquant les anciennes médailles, les inscriptions, en restituant les vieux manuscrits, etc.

* ANTIQUEMENT, adv. D'une façon antique. * ANTIQUER, v. a. Enjoliver la tranche d'un livre de figures de diverses couleurs; relier à la manière antique.

ANTIQUITÉ (lat. antiquitas, s. f. Ancienneté très-reculée. || DE TOUTE ANTIQUITÉ, loc. adv. De temps immémorial. Collectivement, les hommes qui ont vécu dans les siècles éloignés du nôtre. L'antiquité raconte. || Au pl. Monuments, œuvres d'art qui nous restent de l'antiquité. Des antiquités romaines. || Il s'emploie en ce sens, mais plus rarement, au singulier. Une belle antiquité. * ANTIRAISONNABLE, adj. Opposé à la raison. * ANTIRATIONALISME, s. m. Doctrine opposée au rationalisme.

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* ANTIRÉALISME, s. m. Doctrine opposée au réalisme. * ANTIRELIGIEUX, EUSE, adj. Contraire à la religion. ANTIRÉPUBLICAIN, AINE, adj. Ennemi de la république; qui est contraire, hostile à la république. * ANTIRÉVOLUTIONNAIRE, adj. et s. m. Ennemi des révolutions, des mouvements et de l'esprit révolutionnaires.

ANTISCIENS (ἀντί, σκιά), 8. m. pl. Peuples qui habitent, sur le même méridien, les uns en deçà, les autres au delà de l'équateur, et dont à midi les ombres sont opposées. ANTISCORBUTIQUE, adj. et s. m. Qui sert contre le scorbut. Sirop antiscorbutique. Un antiscorbutique. * ANTISCROFULEUX, EUSE, adj. Qui sert contre les scrofules. || S. m. Les antiscrofuleux.

ANTISEPTIQUE, adj. et s. m. Qui prévient la putréfaction.

★ ANTISIGMA (ἀντίσιγμα), 8. m. Sigle indiquant qu'il faut changer l'ordre des vers devant lesquels il est placé. ANTISOCIAL, ALE, adj. Contraire à la société, qui

tend à la dissoudre.

* ANTISOPHISTE, s. m. Ennemi des sophistes. ANTISPASMODIQUE, adj. Qui sert contre les spasmes. || S. m. Les antispasmodiques. * ANTISPIRITUALISME, s. m. Doctrine opposée au spiritualisme; matérialisme.

ANTISTROPHE (ἀντιστροφή), s. f. Division particulière dans la poésie lyriqué des Grecs et la contrepartie de la strophe.

* ANTITHENAR (anti, thénar), s. m. Portion de la main qui s'étend depuis la base du petit doigt jusqu'au poignet.

ANTITHESE (ἀντίθετες), 8. f. Figure de rhétorique qui exprime une opposition de pensées ou de mots. || En philos. Proposition opposée à une thèse.

ANTITHÉTIQUE, adj. Qui tient de l'antithèse. * ANTIUNIONISTE, s. m. Celui qui est opposé à la réunion de deux sectes religieuses, de deux peuples. ANTIVERMINEUX, EUSE, adj. Qui est propre à détruire les vers. On dit plus ordinairement vermifuge. ANTONOMASE (άντονομασία), s. f. Sorte de synecdoque qui consiste à prendre un nom commun pour un nom propre, ou un nom propre pour un nom commun: l'Orateur romain pour Cicéron; un Néron pour un tyran. * ΑΝΤΟΝΥΜΙΕ (ἀντί, ὄνυμα), 8. f. Opposition de mots ou de noms qui offrent un sens contraire.

ANTRE (lat. antrum), s. m. Caverne, grotte naturelle, profonde et obscure. || Fig. Les antres de la police, de l'inquisition. || En anat. Noms donnés à certaines cavités des os.

ANTRUSTIONS (b. lat. antrustio), s. m. pl. Volontaires qui, chez les Germains, suivaient les princes dans leurs entreprises.

ANUITÉ, ÉE, p. p. de s'anuiter. Surpris par la nuit. ANUITER (S') (anc. fr. anuit, cette nuit), v. r. Étre

surpris en chemin par la nuit. * ANURIE (ἂν priv. et οὗρον), s. f. En méd. Suppression de la sécrétion urinaire.

ANTIQUE (lat. antiquus), adj. Se dit de ce qui est d'une époque très-reculée. Monument antique. || Qui était auparavant. Dieu de Sion rappelle, Rappelle en sa faveur tes antiques bontés, RAC. | Fig. Homme d'une vertu antique, de mœurs antiques, homme d'une grande vertu, de mœurs très-pures. || Ent. d'arts, ayant le caractère des productions de l'antiquité. || Qui est hors de mode. || Par raillerie, en parlant de personnes avancées en âge. Une antique beauté. || S. m. L'ensemble des ouvrages des artistes de l'ancienne Grèce et de l'ancienne Italie. Étudier, copier l'antique. || S. f. Ce qui nous reste de l'antiquité, armes, médailles, statues, vases, etc. Une belle antique. || A L'ANTIQUE, loc. adv. D'une façon antique, à l'ancienne mode. S'habiller à l'antique. I gauche du cœur.

ANUS (a-nus'. Lat. anus), s. m. Orifice du rectum. ANXIÉTÉ (lat. anxietas), s. f. Angoisse d'esprit. || En méd. État de trouble et d'agitation, avec sentiment de gêne et de resserrement à la région précordiale. * ANXIEUX, EUSE, adj. Qui a le caractère de l'anxiété, qui exprime l'anxiété. Un regard anxieux.

AORISTE (o-ri-st'. 'Αόριστος), 8. m. Temps de la conjugaison grecque qui répond à notre prétérít simple. AORTE (ἀορτή), s. f. Artère qui sort du ventricule

* AORTIQUE, adj. Qui tient à l'aorte; qui a rapport à | Se voir imparfaitement. Je me suis aperçu dans la glace. laorte.

• AORTITE, s. f. Inflammation qui affecte la tunique externe de l'aorte, la sede qui soit vasculaire.

AOÛT oû, Lat. augustus), s. m. Le huitième mois de I année grégorienne. || La mi-août, le quinze du mois d'août, l'Assomption de la Vierge. || L'août, la moisson. Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'août, LA FONT. On a promis telle somme à ce valet pour son août, pour son travail pendant la moisson.

ΑΟÛTÉ, ÉE, p. p. d'aoûter. Muri par la chaleur. Melons aoûtés. | En jardinage, se dit des jeunes branches dont le bois s'est endurci avant l'hiver.

AOÛTEMENT, s. m. Action de s'aoûter.

AOÛTER a-où-té), v. a. Rendre mûr. || Peu usité, excepté au participe. || V. n. ou r. Devenir mûr. Les bourgeons aoûtent, ou mieux s'aoûtent, se fortifient.

AOÛTERON (où-te-ron), s. m. Ouvrier loué pour les travaux de la campagne dans le mois d'août.

* ΑΡ... 01 ΑΡΟ... Préfixe qui indique écartement, séparation, distinction, intervalle, et qui est le grec ἀπό. APAISÉ, ÉE, p. p. d'apaiser. Od la paix a été mise. La sédition apaisée.

• APAISEMENT, s. m. Action d'apaiser, état de ce qui est apaisé. Apaisement des troubles du cœur, CHATEAUBR. APAISER à et paix, v. a. Mettre la paix, faire cesser l'émotion, la colère, en parlant des personnes ou des choses personnitiées. || Faire cesser; rendre moins violent, moins agité, en parlant des choses. Apaiser une sédition, des querelles, des souffrances, etc. || S'apaiser, v.r. Étre en paix, n'être plus en colère, en parlant des personnes ou des choses personnifiées. || Devenir moins violent. La douleur physi que s'apaise. Le vent s'apaise.

APALACHINE, s. f. Arbrisseau qui croît particulièrement sur les monts Apalaches, en Amérique, et dont les feuilles se prennent en infusion comme le thé.

APANAGE (lat. ad et panis, s. m. Terres ou certaines portions da domaine royal qu'on donne aux princes por lear subsistance, mais qui reviennent à la couronne après l'extinction de leurs descendants mâles. || Le droit on le pouvoir exercé. Dans ce sens on disait avoir apanage sur une contrée. || Fig. Ce qui est le propre de quelqu'un, de quelque chose. Le présent seul est de notre apanage, VOLT.

APANAGÉ, ÉE, p. p. d'apanager. Monsieur si prodigieusement apanagé, St-SIM.

|| S'apercevoir de, remarquer, connaitre. L'ennemi s'aperçut du départ. || Être aperçu. Il ne se passe nuit que les morts ne s'aperçoivent avec des formes étranges, BALZ.

APERÇU, ÇUE, p. p. d'apercevoir. Aperçu de loin. || Aperçu, s. m. Une première vue, une vue rapide sur un objet. || Estimation au premier coup d'œil. Un aperçu de la dépense. || Exposé sommaire. Un aperçu de la cause.

APÉRITIF, IVE (lat. aperitivus), adj. En méd. Qui ouvre les pores, qui rend les humeurs plus fluides et facilite le mouvement des liquides. || S. m. Les apéritifs. * APERTEMENT (lat. apertus), adv. D'une façon ou

verte.

* APERTISE (anc. fr. apert, manifeste, éclatant, s. f. Preuve d'adresse, de force, de courage

APÉTALE ou APÉTALÉ, ÉE (à priv, et pétale), adj. Qui n'a point de pétales et par conséquent point de corolle. S. f. pl. Nom donné à un groupe de plantes dicotylédones qui manquent de pétales. * APÉTALIE, S. f. Absence de pétales. APETISSÉ, ÉE, p. p. d'apetisser. Rendu plus petit. APETISSEMENT, s. m. Diminution.

APETISSER (à et petit), v. a. Rendre plus petit. Apetisser un manteau. On dit plus ordinairement rapetisser. || V. n. Devenir plus petit. Ce tas apetisse tous les jours. || S'apetisser, v. r. Devenir plus petit, se raccourcir.

APHÉLIE (ἀπό, ἥλιος), 8. m. Point de l'orbite d'une planète où elle est le plus éloignée du soleil. L'aphélie est l'opposé du périhélie. || Adj. La terre est aphélie, au point de son orbite le plus éloigné du soleil.

APHÉRÈSE (ἀφαίρεσις), s. f. Fig. de gram. par laquelle on retranche une syllabe ou une lettre au commencement d'un mot. || Action de retrancher; partie de la chirurgie qui traite des opérations dans lesquelles on retranche du corps une partie quelconque. * APHLOGISTIQUE (à priv. et phlogistique), adj Lampe aphlogistique, lampe qui brûle sans flamme, inventée par Davy. * APHONE (ἄφωνος), adj. Qui n'a pas de son; qui n'a pas de voix.

APHONIE (ἀφωνία), s. f. Perte plus ou moins complète de la voix.

APHORISME (αφορισμός), s. m. Sentence renfermant un grand sens en peu de mots. * APHORISTIQUE, adj. Qui tient de l'aphorisme.

APHTHE (a-ft'. 'Αρθαί), s. m. Petite ulcération qu'on

APANAGER, v. a. Donner un apanage.
APANAGISTE, adj. Qui possède un apanage. Prince observe sur les membranes muqueuses, et qui affecte

apanagiste. || S. m. et f. Un, une apanagiste. APAPELARDIR (S'), v. r. Devenir papelard.

APARTÉ lat. a parte), adv. Ce vers doit être dit aparté par l'actear, c'est-à-dire à part, de manière que les autres personnages ne l'entendent pas. || S. m. Un aparté, des aparté, ce qu'un acteur dit aparté.

ΑΡΑΤΗΙΕ (απάθεια), 8. f. En philos. État d'une âme qui ne se laisse émouvoir à aucune passion. L'apathie du sage des stoïciens. || Indolence à agir, à sentir. APATHIQUE, adj. Qui est insensible à tout. APEPSIE (απεψία), s. f. En méd. Mauvaise digestion; défaut de digestion.

* APERCEPTIBILITÉ, s. f. Qualité de ce qui est aperceptible. || Faculté de percevoir les impressions. *APERCEPTIBLE, adj. Susceptible d'être aperçu,

perçu.

*APERCEPTIF, IVE, adj. Qui a la faculté d'apercevoir, de percevoir.

* APERCEPTION, s. f. Opération de l'esprit quand il se considère comme le sujet qui perçoit ou sent une impression quelconque.

APERCEVABLE, adj. Qui peut être aperçu.
APERCEVANCE, s. f. Faculté d'apercevoir

APERCEVOIR (à et percevoir), v. a. Commencer à voir, découvrir. Les objets qu'on peut apercevoir. || Fig. Saisir par l'esprit, remarquer. Apercevoir ce qu'il y a de vrai dans chaque chose. Si vous apercevez que j'y manque d'un mot, MoL. || Suivi d'un infinitif, voir. Mais J'aperçois venir sa mortelle ennemie, Rac. || Absol, en metaphysi que, recevoir des perceptions. Apercevoir est un des degrés de la connaissance. || S'APERCEVOIR, v. r

particulièrement l'intérieur de la bouche.

* APHTHEUX, EUSE, adj. Qui tient des aphthes. || Maladie ou fièvre aphtheuse, chez les animaux, maladie éruptive et contagieuse.

APHYLLE (άφυλλος), adj. Qui n'a pas de feuilles.

API (lat. appianum matum), s m. Petite pomme d'un vert tendre, ordinairement colorée d'un côté d'un rouge très-vif. Une pomme d'api.

* APICULTEUR (lat. apis et cultor), s. m. Qui élève

des abeilles.

* APICULTURE (lat apis et cultura), s. f. Art d'élever des abeilles.

* APITOIEMENT, s. m. Action de s'apitoyer.

APITOYÉ, ÉE, p. p. d'apitoyer. Apitoyé par les souffrances de ces pauvres gens.

APITOYER (à et pitic), v. a. Toucher de pitié. || S'apitoyer, v.r Être ému de pitié, compatir.

APLANI, IE, p. p. d'aplanir. Rendu plan, uni. Terrain aplani. || Fig. Difficulté aplanie.

APLANIR (à et plan), v. a. Rendre plan ou uni ce qui ne l'était pas. Aplanir un terrain. || Fig. Et leur osent du crime aplanir le chemin, RAC. || S'aplanir, v. r. Devenir uni, facile.

APLANISSEMENT, s. m. Action d'aplanir; résultat

de cette action.

APLATI, IE, p. p. d'aplatir. Rendu plat. || Fig. Abaissé. Des caractères aplatis.

APLATIR (à et plat), v. a. Rendre plat. || S'aplatir, v. r. Devenir plat.

APLATISSEMENT, s. m. Action d'aplatir, état de ce qui est aplati. L'aplatissement de la terre aux pôles.

APLOMB (à et plomb), s. m. Verticalité. Ce mur a perdu son aplomb. || Fig. Assurance dans la manière de se présenter, d'agir. || En physiologie, la répartition régulière du poids du corps sur les membres. || En peint. Juste pondération des figures. || D'APLOMB, loc. adv. Verticalement. || Être d'aplomb, être ferme sur ses jambes. || Retomber d'aplomb, retomber droit, en équilibre.

APOCALYPSE (ἀποκάλυψις), s. f. Livre canonique qui contient les révélations faites à saint Jean dans l'ile de Patmos. || Style d'Apocalypse, style obscur.

APOCALYPTIQUE, adj. Qui est dans le genre de l'Apocalypse; difficile à comprendre.

APOCO (ital. ha poco), s. m. De peu de valeur. Traiter quelqu'un d'apoco, le traiter avec mépris. || Peu usité. * À POCO À POCO ou simplement POCO À POCO, adv. T. de mus. ital. Joint aux mots crescendo et decrescendo, il indique qu'on doit successivement renforcer ou diminuer le son petit à petit.

APOCOPE (ἀποκοπή), s. 1. Fig. de gram. Retranchement d'une lettre ou d'une syllabe à la fin d'un mot; par exemple: encor pour encore.

* APOCOPÉ, ÉE, adj. Qui a subi une apocope.

APOCRISIAIRE (b. grec ἀποκρισιάριος, δ' ἀπόκρισις), s. m. Chez les Grecs du Bas-Empire, officier primitivement chargé de porter les réponses des empereurs, et plus tard dignitaire chargé de l'expédition des édits et des actes. || Titre d'anciennes fonctions ecclésiastiques. Député d'une Église pour quelque commission.

APOCRYPHE (ἀπόκρυφος), adj. Dont l'authenticité n'est pas établie. Auteur, histoire apocryphe. || Nouvelle apocryphe, fausse nouvelle. || S. m. Un apocryphe. || Certains livres de l'Ancien Testament que l'Eglise ne reçoit pas pour canoniques.

APOCYN (a-po-sin. ̓Απόκυνον), s. m. Genre de plantes de la famille des apocynées, qui vient de l'Amérique et de l'Asie boréales.

* APOCYNÉES, s. f. pl. Famille de plantes de la classe des dicotylédones monopétales hypogynes.

APODE (ἄπους), adj. T. didactique. Qui est sans pieds. || S. m. Poisson dépourvu de nageoires ventrales, tel que languille.

APODICTIQUE (ἀποδεικτικός), adj. T. d'école. Démonstratif, évident. Un argument apodictique.

* APODIE (apode), s. f. T. didactique. Absence de pieds. * APODOSE (ἀπόδοσις), 8. f. Τ. de rhét. Le second membre de la période, par rapport au premier, qu'on nomme protase.

APOGEE (ἀπόγαιος, δ. m. Point de l'orbite de la lune où elle se trouve à sa sa plus grande distance de la terre. || Adj. La lune est apogée. j| Fig. Le degré le plus élevé. Sa puissance est à son apogée. Etre à l'apogée de la gloire. APOGRAPHE (ἀπόγραφον), s. m. Copie d'un écrit original, par opposition à autographe. || Nom d'un nouvel instrument dont on se sert pour copier les dessins.

APOLLON (Απόλλων), s. m. Le dieu des beaux-arts et de la poésie. Les favoris d'Apollon, les poëtes.

APOLOGÉTIQUE (ἀπολογητικός), adj. Qui contient une apologie. || S. m. L'Apologétique, la défense des chrétiens par Tertullien. || S. f. L'apologétique, la partie de la théologie qui a pour but de défendre la religion chrétienne contre les attaques.

APOLOGIE (απολογία), s. f. Discours, paroles pour défendre ou justifier. || Par extens. Tout ce qui justifie. Sa conduite depuis quelque temps fait son apologie. * APOLOGIQUE, adj. Qui a le caractère de l'apologie. Discours apologique.

APOLOGISTE, S. m. Celui qui fait l'apologie de quelqu'un, de quelque chose. || Absol. Les apologistes, ceux qui se livrent à l'apologétique, qui défendent le christianisme. APOLOGUE (ἀπόλογος), s. m. Exposé d'une vérité morale sous une forme allégorique.

APONÉVROSE (απονεύρωσις), s. f. Membrane blanche, luisante, très-résistante, servant ou de terminaison ou d'intersection aux muscles ou d'enveloppe aux membres. APONÉVROTIQUE, adj. Qui appartient, a rapport aux

aponévroses.

APOPHTHEGME (ἀπόφθεγμα), s. m. Dit notable de quelque personnage illustre. || Ne parler que par apophthegmes, parler d'une manière sentencieuse.

APOPHYSE (ἀπόφυσις), s. f. En anat. Partie saillante d'un organe et particulièrement d'un os. APOPLECTIQUE (ἀποπληκτικός), adj. Qui appartient tả à l'apoplexie. Symptôme apoplectique. || Disposé à l'apoplexie. Complexion apoplectique. || Subst. Un apoplectique. APOPLEXIE (ἀποπληξία), s. f. Maladie qui cause une perte subite et plus ou moins complète des sensations et du mouvement, sans que la respiration et la circulation soient suspendues. Étre frappé d'apoplexie. || Épanchement de sang. L'apoplexie du poumon, de la rate.

APOSTASIE (αποστασία), s. f. Changement de religion, et particulièrement abandon de la foi chrétienne. | Action d'un religieux qui renonce à ses vœux. || Par extens. Désertion d'un parti, abandon d'une doctrine, d'une opinion.

APOSTASIER, v. n. Tomber dans l'apostasie, renoncer à sa foi religieuse, à ses principes.

APOSTAT (ἀποστάτης), adj. m. Qui a apostasié, c.-à-d. abandonné sa religion, renié ses vœux monastiques ou ses opinions.|| S. m. Un apostat.|| Fig. Des sophistes pesants, Apostats effrontés du goût et du bon sens, GILBERT.

APOSTÉ, ÉE, p. p. d'aposter. Des gens apostés tout exprès par un ennemi.

APOSTÈME (ἀπόστημα), s. m. Abcès, apostume. * APOSTEMENT, s. m. Action d'aposter.

APOSTER (à et poster), v. a. Placer quelqu'un dans un poste pour guetter ou exécuter quelque chose, le plus souvent quelque chose de mal.

À POSTÉRIORI, VOY. POSTÉRIORI.

APOSTILLE (Il mouillées. à et b. lat. postilla, note), s. f. Annotation en marge ou au bas d'un écrit. || Recommandation ajoutée à une pétition, à un mémoire. APOSTILLÉ, ÉE, p. p. d'apostiller. A quoi une apostille a été mise.

APOSTILLER, v. a. Mettre une apostille, des apostilles. APOSTOLAT (lat. apostolatus), s. m. Le ministère d'apôtre. || Par extens. Propagation de doctrine. L'apostolat des nouvelles idées.

APOSTOLIQUE (lat. apostolicus), adj. Qui procède des apôtres. Doctrine apostolique. || Qui tient des apotres. Vie, zèle apostolique. || Qui dépend ou émane du saint-siége. Bref apostolique. || Notaire apostolique, notaire qui dans chaque diocèse était autorisé à rédiger les actes en matière ecclésiastique.

APOSTOLIQUEMENT, adv. A la manière des apôtres. APOSTROPHE (ἀποστροφή), 8. 1. Figure de rhétorique par laquelle l'orateur, s' s'interrompant tout à coup, adresse la parole à quelqu'un ou à quelque chose. || Trait mordant lancé à quelqu'un. || Famil. Coup. || En gram. Petit signe (1) qui marque la suppression d'une lettre. APOSTROPHÉ, ÉE, p. p. d'apostropher. Durement apostrophé par son adversaire.

APOSTROPHER, v. a. Adresser directement la parole. Adresser à quelqu'un quelque parole désagréable, mortifiante. || Famil. Apostropher quelqu'un d'un soufflet, lui appliquer un soufflet.

APOSTUME (voy, apostème), s. f. Abcès. || Il faut que l'apostume crève, se dit fig. de quelque chose qui doit éclater.

APOSTUMÉ, ÉE, p. p. d'apostumer. Une tumeur apostumée. On dit aujourd'hui abcédée.

APOSTUMER, v. n. Venir à suppuration. On dit aujourd'hui abcéder. * ΑΡΟΤΗÈME (ἀπό, τίθημι), s. m. En géom. Perpendiculaire menée du centre sur le côté d'un polygone régulier. || En chim. Précipité brun qui se forme peu à peu dans les dissolutions des extraits végétaux.

APOTHÉOSE (ἀποθέωσις), s. f. Mise au rang des dieux; réception parmi les dieux. || Honneurs, éloges extraordinaires dispensés par l'opinion publique. Les sages feront votre apothéose de votre vivant, VOLT. || Au théâtre, dans les féeries, décor final où plusieurs personnages sont représentés dans une sorte de gloire céleste.

APOTHICAIRE (b. lat. apothecarius, d'apotheca), s. m. Celui qui prépare et vend des médicaments. Pharmacien est présentement plus usité. || Mémoire d'apothicaire, compte sur lequel il y a beaucoup à rabattre. || Faire de son corps une boutique d'apothicaire, faire

abus de médicaments.

APOTHICAIRERIE, s. f. Officine ou magasin de dro- | J. J. Rouss. || Sauver les apparences, ne laisser rien

gues pour médicaments. || Art de l'apothicaire. On dit aujourd'hui pharmacie.

APÔTRE lat. apostolus), s. m. Nom donné aux douze disciples que Jésus-Christ chargea de prêcher l'Evangile. Par extens. Celui qui le premier a prêché la foi dans un pays. Saint Denis est l'apôtre de Paris. || Prêcher en apôtre, comme un apôtre, prêcher avec onction. || Nom qu'on donne aux douze pauvres à qui on lave les pieds le jeudi saint. || Fig. Celui qui par ses paroles ou ses exemples propage une doctrine, une opinion. || Ironiquement et par antiphrase, bon apôtre, homme fin et de mauvaise foi. || Faire le bon apôtre, contrefaire l'homme de bien.

ΑΡΟΖΕΜΕ (ἀπόζεμα), s. m. Décoction ou infusion d'une ou de plusieurs substances végétales, à laquelle on ajoute divers autres médicaments simples ou composés. APPARAÎTRE (lat. apparescere), v. n. Se conjugue avec avoir ou étre, suivant le sens. Devenir visible, se montrer. Une voile apparaît à l'horizon. || Fig. La mort lui apparaissait glorieuse. || Être clair, évident. Cela apparait. Sembler. Il m'apparaît que... || En t. de palais, s'il vous apparait que cela soit, c'est-à-dire si, examen fait, vous trouvez que cela soit ainsi.

APPARAT lat. apparatus), s. m. Pompe et solennité. Discours, festin d'apparat. || Livre rédigé en forme de dictionnaire pour faciliter l'étude d'une langue et surtout d'un auteur classique. L'Apparat de Cicéron. On dit aussi Apparatus. || Petit dictionnaire français-latin à l'usage des commençants.

APPARAUX (anc. plur. d'appareil), s. m. plur. La réunion de diverses machines funiculaires ou autres, nécessaires pour une grande opération.

APPAREIL (à et pareil), s. m. Disposition de ce qui a grandeur ou pompe. Appareil de guerre. Appareil de fête. || Pompe, magnificence. Je fuis des cours le pompeux appareil, BÉRANG. || T. de science et d'arts. Assemblage de pièces, d'instruments propres à une opération. L'ensemble des pièces de pansement qu'on applique pour une lésion. Nous lui avons mis le premier appareil que nous lèverons demain, Sév. || Fig. Mettre un appareil sur les blessures du cœur. || Haut ou grand appareil, bas appareil, diverses méthodes de pratiquer la lithotomie.

En anat. Assemblage d'organes divers. L'appareil digestif. || En archit. L'art de tracer, de disposer la pose des pierres dans les constructions suspendues, comme voûtes, arcades, dômes. || Les maçons nomment appareil l'épaisseur d'une pierre.

APPAREILLAGE, s. m. Préparatifs pour mettre à la voile. || En économie rurale, choix de deux ou plusieurs animaux pour les faire travailler au même joug, à un service commun.

APPAREILLÉ, ÉE, p. p. d'appareiller. Chevaux appa

reillés.

à

APPAREILLEMENT, s. m. Action d'appareiller deux objets. || En économie rurale, choix raisonné, selon le but qu'on se propose, de deux animaux domestiques. APPAREILLER (à et pareil), v. a. Trouver un pareil quelque chose. Il faut appareiller ces gants. || En archit. Marquer les pierres selon qu'elles qu' doivent être taillées. || En parlant des animaux domestiques, choisir deux individus pour les faire concourir simultanément à un but commun. || Joindre ensemble des planches de même longueur et de même épaisseur. || V. n. Se conjugue avec avoir. Mettre à la voile. || S'appareiller, v. r. Se joindre à un de ses pareils. || S'accoupler, en parlant des oiseaux.

APPAREILLEUR, s. m. Chef ouvrier qui trace la coupe de la pierre à ceux qui la doivent tailler.

APPAREILLEUSE, s. f. Femme qui s'entremet dans de mauvaises intrigues.

APPAREMMENT, adv. Manifestement. Ce sens a vieilli. In psaume qui apparemment est de Salomon, Boss. || Selon les apparences, vraisemblablement. || En apparence. I ne puissance apparemment assurée, ST-EVREMOND.

APPARENCE (lat. apparentia), s. f. Ce qui apparaît d'une chose. Il ne faut pas toujours juger sur les apparences, Sév. || Absol. Belle apparence, belles apparences. Dans le hameau, cette maison a quelque apparence,

apercevoir de blamable. || Forme, figure. Sous une apparence mortelle. || Marque, vestige. Il ne reste à cette femme aucune apparence de beauté. || Vraisemblance, probabilité. Selon toute apparence. Il y a apparence que... || Elliptiquement. Quelle apparence de pouvoir remplir tous les goûts? LA BRUY. || Faux-semblant. Ils couvrent leurs passions sous une apparence de piété, FLÉCH. || EV APPARENCE, loc. adv. D'après ce qui parait, ce qu'on voit. La condition la plus heureuse en apparence a ses amertumes.

APPARENT, ENTE (lat: apparens), adj. Visible, évident, manifeste. || Remarquable entre les autres. Il a la maison la plus apparente de la ville. || Subst. Les plus apparents, ceux qui occupent le principal rang. || Spécieux. Voilà ce qu'on pourrait dire de plus apparent pour soutenir cet état, Boss. || Qui n'est qu'en apparence. Un prétexte apparent. || En astron. Le diamètre apparent d'un astre, l'angle sous lequel le diamètre en est vu. Hauteur apparente, hauteur au-dessus de l'horizon. || En jur. Servitudes apparentes, celles qui s'annoncent par des ouvrages extérieurs, tels qu'une porte, une fenêtre, un aqueduc.

APPARENTÉ, ÉE, p. p. d'apparenter. Qui a une parenté. Bien apparenté, mal apparenté, qui a une parenté en bonne, en mauvaise position.

APPARENTER (à et parent), v. a. Donner parenté par alliance. Bien, mal apparenter ses enfants. || S'apparenter, v. r. Prendre parente. S'apparenter à la bourgeoisie. APPARIATION, s. f. Action d'apparier, de mettre en

*

comparaison.
APPARIÉ.
APPARIÉ, ÉE, p. p. d'apparier. Mis par paire.
APPARIEMENT ou APPARIMENT, s. m. Action d'ap-
parier, d'unir par couple, d'assortir par paire.

APPARIER à et paire), v. a. Assortir par paire ou couple. Apparier des chevaux de carrosse, des gants, des bas. || Mettre ensemble le mâle et la femelle; ne se dit que des oiseaux. || S'apparier, v. r. Se mettre par couple de mâle et de femelle.

APPARITEUR (lat. apparitor), s. m. Huissier attaché à une faculté. || En général, huissier.

APPARITION (lat. apparitio), s. f. Manifestation d'un phénomène. Apparition du soleil. || Action de se produire, arrivée, séjour. Alors notre ami fit son apparition. || Fig. Naissance, commencement. Dès l'apparition de la maladie. || Manifestation d'un objet qui se rend visible. Les apparitions des dieux.

APPAROIR (lat. apparere), v. impers. usité seulement à l'infin. et à la so pers. du sing. du prés. de l'indicatif: il appert. En t. de palais, être constaté. Comme il appert par jugement du tribunal. Il a fait apparoir de son bon droit.

APPARTEMENT (b. lat. appartiamentum, de ad et partiri), s. m. Logement composé de plusieurs pièces. || Autrefois, cercle qui se tenait chez le roi. || On disait aussi tenir appartement, pour recevoir compagnie chez

soi.

APPARTENANCE, s. f. Ce qui appartient à une chose, ce qui en dépend. Faire les lois, donner les dispenses sont des appartenances de l'autorité souveraine, Boss. Il fallait à Marly] des cuisines aux princesses, et d'autres appartenances, ST-SIM.

APPARTENANT, ANTE, adj. Qui appartient de droit. Maison à lui appartenante. || Qui dépend de. La philosophie et les questions appartenantes.

APPARTENIR (lat. ad et pertinere), v. n. Être la propriété de. Rendre à chacun ce qui lui appartient. Fig. Il faut que l'âme s'appartienne à elle-même. Être le droit ou le privilége de, être le propre, le caractère particulier. L'inconstance appartient à la fortune. || Etre au service de quelqu'un; être attaché ou dévoué à quelqu'un. Cet homme vous appartient. Faire partie de. Il appartenait à d'honnêtes bourgeois. Avoir rapport à, concerner. Choses qui appartiennent à la philosophie. || Impers. Il appartient, il est de convenance, de devoir. Il m'appartient de... Il appartient à un bon juge de... || Par antiphrase. Il vous appartient bien de parler de générosité, il ne vous convient pas, il vous sied mal. || Ent. de palais, ainsi qu'il appartiendra,

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