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ARV

ainfi ce paffage : Celfita, Axati, Arva, Arucci, &c. & c'eft fans doute delà que Baudrand a pris la ville d'Arva comme étant de Pline. Mais s'il eut confulté le livre même de Pline, dans les éditions qui étoient alors, il n'y auroit point trouvé ce mot. Ainfi il l'a cité jufte, mais fans le confulter; en quoi la citation eft fauffe. J'ai déja remarqué ailleurs que Baudrand ne connoiffoit les anciens que par les citations des modernes.

3. ARUA, nom latin de l'AURE, riviere. ARVALTIS, montagne de la Lybie intérieure, felon Ptolomée, 1. 4, c. 6.

ARVARI, ou ARVARNI, peuple de l'Inde en deça du Gange, felon le même, l. 7, c. 1. Ce peuple occupoit une partie de la côte de Malabar.

ARVAS, ville d'Afie dans l'Hircanie, felon QuinteCurfe, l. 6, c. 4. Ortelius croit avec bien de la vraifemblance que c'est la même qu'AMARTA de Ptolomée, l. 6, c. 9, qui la nomme 1. 8, tab. 7 AMARUSA. ÁRUBA, isle de l'Amérique feptentrionale. Voyez

ORUBA.

,

ARUBIUM, la même qu'ARRUBIUM, ville de la baffe Moéfie fur le Danube.

ARUBOTH, felon D. Calmet Dict. ou ARABOTH; on croit que c'est une ville ou une contrée de la Palestine, dans la tribu de Juda; Reg. 1. 3, c. 4, v. 10; mais on n'en fait pas la vraie fituation. ÁRUBOTH peut fignifier des déferts ou des campagnes incultes. Voyez ARABA & ARABATMOAB.

ARUCCI. Baudrand dit après Ortelius, que c'eft une ville de l'Espagne Bétique, & cite Pline. Il ajoute qu'elle étoit du département de Séville; que c'eft préfentement MORON, dans l'Andaloufie, au fentiment de Clufius, qui s'appuie fut une ancienne inscription. Ce nom ceffe d'être celui d'une ville, dès qu'on fait qu'il 'eft dans Pline que par la dépravation d'un paffage. Voyez ARVA. Arrucci le trouve bien; mais c'eft dans l'itinéraire d'Antonin, à xxx mille pas de Pax Julia. Il ne dit point qu'elle fut chez les Celtiques, ou dans les Celtiques, comme Baudrand le lui attribue. Les Celtiques font inconnus à cet auteur. C'eft Ptolomée qui met ARUCI, dans le pays des Batici-Celtici. Et fes interprétes croyent que c'eft préfentement AROCHE fur la Guadiana: PARUCI de Ptolomée, & l'Arucci d'Antonin, eft la même ville aux confins de la Lufitanie & de la Bétique. Baudrand fe trompe en bien des chofes fur le fujet de cette ville, car en premier lieu, il trouve Arucci in Conventu Hispalenfi, & cite Pline. Cela eft déja réfuté. 2 Il met Aruci dans les Celtiques, & cite Antonin, ajoutant que c'eft Moura ou Mora en Portugal. 3 Il place Aruci furnommée l'ancienne, au pays des Turdétains & cite Prolomée, qui ne l'y met point; mais chez les Celtiques de la Bétique. Ces trois fe réduifent à un feul lieu. Celui de Pline eft une production de fes copistes, celui d'Antonin & celui de Prolomée font un même lieu, foit qu'on en cherche la place à Moura, ou à Mouraon qui eft plus haut, foit qu'on aime mieux la chercher à Aroche, tous lieux voifins, aux confins de l'Andaloufie. ARUCIA, ville de l'Illyrie, felon Ptolomée, l. 2, in fin. Il la met dans la Liburnie affez loin de la côte. Ses interprétes difent que c'eft BREGna.

ARUDIS, ville de la Syrie, fur l'Euphrate, felon le même, l. 5, c. 15.

ARVE (1) riviere de Savoye. Elle a fa fource dans les Alpes, au comté de Fauffigni, où elle paffe à la Clufe, & à la bonne ville d'où coulant par un coin du Chablais, elle fe rend dans le Rhône, un peu au-deffous de Genéve, ainfi que l'a obfervé Baudran, éd. 1705.

ARVEDORUM MONTES, montagnes des Indes, en deça du Gange, felon Ptolomée, 1.7, c. 1, quelques exemplaires Grecs les nomment ORONDIA, & l'ancien interpréte latin met ORUDII.

ARVENNA, riviere de la Gaule. Voyez DOROMEL

LUM.

ARVENSE Voyez FLAVIUM ARVENSE.
ARVERNÆ ALPES, nom latin des CEVENNES, felon

Fortunat.

Alpibus Arvernis veniens, mons altior ipfis. ARVERNI, ancien peuple de la Gaule. Leur nom s'eft confervé dans celui de l'Auvergne, province de France, de laquelle les habitans font nommés AUVERGNATS. Quelques modernes plus habiles dans les vétilles de la

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grammaire, que dans l'antiquité, croyant avoir remar qué que la lettre L précédée d'un A fe change ordinairement en U, comme Alba Aube, Albinus Aubin, Albicuo, Aubuffon, & quantité d'autres, ce qui n'eft pas fi commun de l'R changée en U, ont prétendu fauffement qu'il falloit lire ALVERNI, & non pas Arverni, D'autres ont dit encore plus mal AVERNI, felon la remarque d'Hadrien de Vallois, Notit. Gall. p. 45. Strabon 1.4, p. 189, 190, 191, & 193, qui parle fort au long de leurs forces, les appelle A'pouspvol. Ptolomée, 1. 2, c. 7 de même. Pline l. 4, c. 19, les nomme Arverni, & leur ajoute l'épithete de libres, liberi: ce qui a du rapport à ce que dit Lucain l. 1, v. 427 que les Auvergnats ne fe difoient pas les fujets, mais les freres du Peuple Romain.

cela

Arvernique aufi Latio fe dicere Fratres. Plutarque dans la vie de Jules-Céfar les nomme Apßévvos & ApoBvo, & Etienne le Géographe dit Apóspvos, & ajoute que c'étoit la plus belliqueufe nation de la Gaule Celtique, fur quoi De Valois obferve qu'autrefois la Celtique s'étendoit jusqu'à la province de Narbonne & à la Garonne, qui fervoit de bornes à l'Aquitaine. Quoique le peuple ARVERNI, occupât le pays que l'on appelle aujourd'hui de fon nom l'AUVERGNE, ne doit s'entendre ne doit s'entendre que des Auvergnats propres; car ils avoient fous eux d'autres peuples. Les Gaulois exigérent trente mille hommes Auvergnats, dit Céfar, De Bell. Gall.1. 7, c. 75, y compris le Querci, le Gévaudan & le Velay, qui ont coutume d'être fous la domination des Auvergnats: Adjunclis Eleutheris, Cadurcis, Gabalis, Velaunis, qui fub imperio Arvernorum effe confueverunt. Quelques-uns prennent Eleutheri ou Heleutheri, comme un fimple furnom des Cadurci. Davies éditeur de Jules Céfar, eft de ce nombre. Sanfon dans ses remarques fur la Carte de l'ancienne Gaule, les prend pour les habitans de l'Albigeois, à quoi il ne paroît pas que Céfar ait fongé dans ce paffage. De Vallois obferve que ces Eleutheres font inconnus aux autres écrivains de l'antiquité, & que Céfar lui-même ne les connoît pas trop, puisqu'ils ne fe trouvent qu'en un feul endroit de fon livre, encore n'y font-ils, felon lui, que par une faute. Bien qu'Etienne donne les Arverni à la Celtique, Strabon, 1. c. Pline, 1. c. Ptolomée, 1. c. & l'anonyme de Ravéne, l. 4, c. 4, les mettent dans l'Aquitaine. Strabon, 1. 4, p. 191, nomme leur métropole NEMOSSUS : Nepooves, & dit qu'elle étoit fur la Loire, ce qui ne convient point à la ville de Clermont. Ptolomée nomme leur principale ville AUGUSTONEMETUM; on voit bien distinctement que le Nemoffus de l'un, & le Nemetum de l'autre, font des variations du même nom, & qu'ils ont voulu nommer la même ville. Baudrand impute mal à propos à Pline, d'avoir appellé ARVERNÆ une ville de la Gaule dans l'Aquitaine, & à Céfar d'avoir nommé cette ville Arverni. Arverna ne fe trouve point dans Pline: on lit à la vérité in Civitate Gallia Aryernis. Cet ancien parlant des grandes ftatues, 1. dit que de fon tems elles avoient été furpaffées par Zénodote, qui en dix ans avoit fait une ftatue de Mercure in civitate Gallia Arvernis. Baudrand ne devoit pas ignorer que dans les auteurs de la bonne latinité Civitas ne veut pas toujours dire une ville, mais qu'il fignifie la plupart du tems une nation, qui fe gouverne par les mêmes loix. Voyez au mot Civitas. Céfar par le mot Arverni entend toujours le peuple, & non pas une ville particuliere. Ce n'eft pas que dans la fuite, la ville Auguftonemetum n'ait quitté fon nom pour prendre celu du peuple, ce qui eft arrivé à Rheims, à Paris, & à d'autres villes; de forte qu'elle fut nommée comme la nation même Arverni. Hadrien De Vallois croit que cela étoit déja du tems de Pline ; & il explique de la ville Arverni, le paffage cité ci-deffus: cela n'empêche pas que l'Arverna de Baudrand ne foit chimérique, & fa citation fauffe. Ammien Marcellin, l. 15, met dans l'Aquitaine entre les plus floriffantes villes Bourdeaux & Arverni, Auvergne. La notice de l'Empire fait mention d'Arverni, dans la premiere Aquitaine ; & l'anonyme de Ravenne met dans l'Aquitaine qu'il nomme auffi Gascogne, Bourges, Auvergne, &c. ( Bituricas, Arvernis, &c.) Cependant cette même ville fe retrouve avec l'ancien nom dans la table de Peutinger, fur laquelle on lit Augnemeto abrégé d'Auguftonemeto; de même qu'Augrito y eft pour Auguftorito. Sanfon confond

34, C. 7,

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mal cette ville avec Gergovia, de laquelle elle étoit trèsdifférente. Voyez AUVERGNE, CLERMONT & GERGO

VIA.

ARVERNIA &

ARVERNICUS PAGUS, nom latin de l'Auvergne. ARVERT. Voyez ARVERD.

ARVICITO, bourg d'Italie, au royaume de Naples, dans la Calabre ultérieure, fur la côte orientale, entre le cap de Stilo & la petite ville de Caftel-Vérere. C'est un des lieux où quelques-uns croyent trouver la place de l'ancienne ville CONSILINUM. Voyez ce mot.

ARVII, Apovíos, ancien peuple de la Gaule Lyonnoife, felon Ptolomée, 1. 2, c. 8, qui lui donne pour Capitale Vagoritum.

ARUIR. Eufébe & faint Jérôme parlent d'un lieu ainfi appellé à vingt milles de Jérufalem, vers le nord. Eufébe le nomme Kán, c'eft-à-dire, village; & Saint Jérôme dit Villa, métairie. Ils difent qu'elle étoit fur une montagne, & que ce fut là que Jephté combattit. Mais dans le Grec d'Eufébe, il faut lire Apovnp, & non pas Apous En effet, il eft queftion d'Aroèr, où fe donna la bataille dont il parle; mais ce n'eft pas la feule chofe qu'il y ait à reprendre. Aroer n'étoit point fur une montagne, mais au bord de l'Arnon. Il n'étoit pas au nord, mais au levant de Jérufalem. Ce lieu au refte eft nommé Aroer dans le texte Hébreu, dans les feptante & dans la Vulgate, de forte qu'il y a lieu de s'étonner comment cet article a pû échapper à Eufébe & pourquoi il le nomme Aruci & faint Jérôme Aruir. Quoique ce faint rectifie quelquefois fon auteur, en qualité de traducteur, il le fuit fouvent fans le réformer, quoiqu'il fasse voir ailleurs qu'il favoit mieux. D. Calmet dit que ce lieu étoit une ville.

ARVIS, felon Vibius Séquefter, de Montib. montagne de l'ifle de Chio; d'où venoit le vin nommé Arvifium. Virgile, dit dans fa v. Eglogue. v. 71.

Vina novum fundam Calathis Ariufia nectar. Sur quoi Servius remarque qu'Arvifia eft mis là pour Chia, du nom d'un promontoire de l'ifle de Chio nommée Arvifium. Pomponius Sabianus expliquant ce même vers dit qu'Arvifium étoit une montagne de l'ifle de Chio, quoique, dit-il, il ait lû d'autres auteurs qui mettent Arvifium dans la terre ferme, vis-à-vis de Lesbos. Pline fait aufli mention d'un vin nommé Arvifium & dit qu'on le tiroit de l'ifle de Chio. Mais il ne détermine point fi ce nom lui venoit d'une montagne, ou d'un champ ainfi nommé. Baudrand péche contre la fidélité, lorsqu'il cite cet auteur, comme s'il eut dit qu'Arvifius eft une montagne de l'ifle de Chio. Au refte il n'eft pas sûr qu'il faille préférer Arvifia, que portent la plupart des imprimés à Ariufia qu'on lit dans d'autres. La diftinction des caracteres, qui diftinguent l'u voyelle d'avec I'v confonne eft affez nouvelle. Ce que nous appellons présentement v confonne tenoit lieu de tous les deux du tems de Ciceron. Voyez le Decret gravé à la fin de fa Vie aux vol. de fes Oeuvres, éd. Gronovius in 4. comme on le peut voir dans les monumens de ce tems là écrits en lettres onciales ou capitales. Mais dans l'écriture courante, telle qu'on la voit dans un fragment du teftament de Jules-Cefar, selon Mabillon de Re Diplo mat.l.s,p. 345, éd. 1709; on voit l'u voyelle également employé comme confonne dans les mots Teftamentum & Dictavi, & même fans aucun point fur l'i. Si les copistes de Virgile ont trouvé le mot Ariufia écrit de la même maniere; il ne leur a pas été facile de discerner s'il y avoit Ariufia ou Aruifia. Ce qui pourroit faire pancher pour le premier, c'eft que Strabon, l. 14, p. 645? parlant de l'ifle de Chio, dit la contrée Ariufienne, qui produit le meilleur vin : "Αριουσία χώρα δινον άρισον φερουσα. Si l'on dit que l'Arvifium vinum de Pline détermine, je réponds que fon orthographe eft dans le même cas que celle de Virgile. Il y a des exemplaires manuscrits de Vibius Séquefter, où l'on trouve Arius au-lieu d'Arvis. Cafaubon eft fi perfuadé qu'il faut lire Ariufia & non pas Arvifia, qu'il en prend à témoins Pline & Plutarque dans lesquels apparemment il lifoit ainfi ce mot. Etienne le Géographe dit après Strabon, que cette contrée étoit raboteufe, fans port ni rade, qu'elle avoit environ trois cents ftades d'étendue, & produifoit le meilleur vin que recueilliffent les Grecs. Mais comme il avoit un exemplaire fautif de Strabon, il estropie le nom de cette con

trée & écrit ARSYSIA, & nomme ce vin Arfyfinum. Il nous apprend la pofition de cette contrée en difant qu'elle étoit entre Psyra qui étoit une ifle, & Chio ville capitale de l'ifle de même nom, dans le côté oriental de laquelle elle étoit fituée vers le milieu. Arvisia sera donc au nord de Chio, vis-à-vis de l'ifle de Psyra, qui eft à l'occident de la partie feptentrionale de l'ifle de Chio. De l'Ifle dans fa carte de l'ancienne Grece marque trèsbien le nom d'Arvifia dans fon vrai lieu; mais il y met un village de ce nom, duquel je ne trouve point ailleurs de preuves.

ARUMA ou RUMA, ville de la Palestine, près de Sichem. Il en eft parlé au livre des juges, c. 9, v. 41, રે l'occation d'Abimelech, qui s'y campa. Elle étoit dans la tribu d'Ephraïm.

ARUN, village de la Palestine, dans le voisinage de Samarie. Varus s'étant rendu maître de cette ville, l'épargna & fut camper auprès du Village d'Arun, au rapport de Jofeph, De Bell. 1. 2, c. 3. Voyez ARUS qui eft le même.

ARUNAR ou ARUNARFIORD, golfe de l'ifle d'Iflande, dans fa partie occidentale. Il s'avance dans les terres l'espace de quelques milles danois. * Baud. éd. 1705.

ARUNCA. Feftus, in voce AUSONIA, nous apprend qu'Aufon, fils d'Ulyffe & de Calypfo, nomma d'abord de fon nom cette partie de l'Italie où furent les villes de Bénevent & de Cales... que ce même chef bâtit la ville d'Arunca. C'eft la même qu'AURUNCA, dont parle TiteLive. Fabricius, fur le feptiéme livre de l'Enéïde, prétend qu'elles font différentes. Voyez AURUNCA & Au

RUNCI.

ARUNCI, felon Pline, l. 3, . 3, eft la même chofe qu'ARUCCI.

ARUNDA, ville de l'Espagne Bétique, felon Pline, 1.3, c. 3. Le P. Hardouin ne marque point s'il la croit la même que celle de Ptolomée, l. 2, c. 4. Ortélius les diftingue fans raifon; il prétend que l'une eft au voifinage de Malaga, & que l'autre ; favoir, celle de Prolomée, eft entre les Celtiques. Pline y met auffi la fienne. Prater hac in Celtica Acinippo, Arunda, Arunci, Turobrica, &c. Ptolomée dit de même : Baticorum Celticorum Aruci, Arunda, Curgia, Acinippo; &c. Ses interprétes donnent pour nom moderne RoONDA. Cellarius, Geogr. Ant. l. 2, c. 1, p. 83, ne fait qu'une ville de l'Arunda de Pline & de celle de Ptolomée.

ARUNDEL. Voyez ARONDEL. ARVONIA, nom latin de la ville de Caernarvan, & de la province. Voyez ce mot.

ARUPENUM. Strabon, I. 4, p. 207, nomme cette ville, comme l'une des quatre que poffédoient les Japodes, peuple que d'autres géographes joignent à la Liburnie, quoique cet auteur le décrive comme un peuple qui en étoit diftinct. Appien, De Bell. Illyric. p. 999, met entre les Japodes un peuple nombreux qu'il nomme AURUPINI. Aurupini, dit-il, qui plurimi & bellicofi ex Japodum natione referuntur, ex villis ad urbem fecefferunt. C'eft l'Arupium d'Antonin, qui le met à 28 mille pas de Senia. Larius croit que c'eft AURSPERG, dans la Carniole: Baudrand, éd. 1682, dit que c'eft LIPA, qui eft dans la même province. Arupinus eft auffi la même chofe. Strabon, qui fournit auffi cette orthographe, ne fait que fe répéter en cet endroit. Il avoit nommé les 4 villes des Japodes, 1. 4, p. 207, Metulum, Arupenum, Monettium, Vendrum, en écrivant la troifiéme fyllabe par la diphthongue Ei, Aruppeinum: il dit dans un autre paffage, 1.7, p. 314, leurs villes font Metulum Arupinus, (la troi7,P. fiéme fyllabe par un i fimple) Monetum, Vendus. Il est clair que chez lui Arupenum & Arupenus font le même nom un peu varié. Dans tous les deux paffages, il s'agit des Japodes à qui étoit cette ville, de quelque maniere qu'on en écrive le nom. Baudrand ne laiffe pas d'en faire deux villes différentes en deux articles; l'une des Japodes, felon Strabon, & l'autre de l'Iftrie, felon Strabon, qui ne dit cela nulle part.

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1. ARUS, 'Apoús, village de la Palestine, auprès de la ville de Samarie, où Varus campa. C'est ainsi que ce nom eft écrit dans quelques éditions de Jofeph, Antia.

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2. ARUS, les imprimés d'Etienne le Géographe, in voce Apus mettoient une riviere de ce nom dans la Lycie. Ortelius a bien vu que ce nom étoit corrompu; Saumaise a fait plus & a rétabli le mot entier, qui eft Pinarus, correction d'autant plus heureufe que les manuscrits avoient une lacune devant le mot Aga, laquelle fe trouve remplie par les trois premiéres lettres du vrai nom; comme observe Berkelius.

ARUSCH. Corneille & quelques cartes de la Suiffe nomment ainfi le ruiffeau, dont le vrai nom eft RUSCH. C'est comme écrivent Scheuchzer, & De l'Ifle dans leurs cartes. Voyez REUS.

ARUSIS, ville méditerranée de la Médie felon Ptolomée, l. 6, c. 2.

1. ARWA, ARAVA OU ARVA, riviere de la haute Hongrie. Elle a fa fource dans le mont BABAHORA, qui fait partie du mont Krapack, aux frontières du Palatinat de Cracovie en Pologne, d'où coulant vers le Midi, elle arrofe le comté de même nom, & va fe perdre dans le,Vag.

ر

2. ARWA, ARAVA, ARVA, ou OROWA, ville de la haute Hongrie dans le comté auquel elle donne le nom à l'occident de la riviere d'Arva, au-deffus de fa jonction avec le Vag. Quelques-uns, comme Baudrand, nomment déja cette riviere le Vag. Corneille dit qu'il y a un châreau que les Hongrois appellent ORANSKI SAMETH qu'il explique par Fortereffe d'Arva. Ce château, ajoutetil, eft fitué fur la hauteur d'une montagne, dont le roc fait la moitié du bâtiment qu'on a achevé de pierre. Il paffe pour imprenable, à caufe qu'il commande aux deux avenues par où l'on peut y monter, & qui font fort étroites. L'on y fait garde en tout tems, & la fentinelle fe pofe dans un grand trou qui eft tout en haut, d'où elle peut tout découvrir & tout entendre. Perfonne n'eft reçu pour loger dans ce château de quelque condition qu'il foit. Corneille cite pour garant la description du royaume de Hongrie, l. 3, & le Laboureur, Retour de la maréchale de Guébriant en France. Ces autorités n'empêchent pas que l'on ne puiffe douter que OranskiSameth fignifie la Forteresse d'Arwa, comme le dit Corneille; car il y a bien plus d'apparence que ce nom fignifie la fortereffe d'Orasko ou Oraski, laquelle eft auffi dans le Comté d'Arwa à onze lieues communes d'une heure de chemin au-deffus de la forteresse d'Arwa. Là on trouve à l'occident de la riviere d'Arwa, & presque au pied du mont Babahora, le grand Orasko & le petit. C'elt ainfi que De l'Ifle écrit ce nom.

3.

ARWA, contrée de la haute Hongrie, avec titre de comté. Quelques-uns écrivent ARAVA, d'autres ARWa. Elle eft bornée au nord par les monts Crapack; à l'orient, par les comtés de Scepus & de Liptow; ce dernier l'entoure aufli en partie du côté du midi; le comté de Turocs le termine auffi au midi, & à l'occident jusqu'à la Moravie, qui acheve de le borner de ce côté-là. Il n'y a point de lieu remarquable qu'Arwa, qui lui donne le nom; Kubini, qui eft un peu plus loin au midi, & Orasko, qui eft au feptentrion. J'ai déja remarqué que quelques-uns difent Orowa, au lieu d'Arwa. L'hiftorien des troubles de Hongrie, dit le comté d'Orave, au lieu de dire le comté d'Orowa.

ARWACAS. Voyez AROWAQUES.

ARWANGEN, petite ville de Suiffe, au canton de Berne, fur l'Aar, au-deffous & à l'orient de Soleurre. Scheuchzer en fait une petite ville: l'auteur des délices de la Suiffe, t. 1, p. 136, n'en fait qu'un village. Il y a, dit Plantin, Hift. Genér. de la Suiffe, p. 455, un affez bon château, où demettre le Bailli, & un pont de bois fur la riviere prochaine. Les Bernois l'acheterent de Guillaume de Grunenberg l'an 1432.

LE BAILLIAGE D'ARWANGEN', petite contrée de Suiffe, au canton de Berne, aux frontieres du canton de Soleurre & à l'orient du bailliage de Wangen. Il eft riche, & contient environ fept paroiffes avec divers villages. Il y avoit autrefois divers châteaux; favoir, Guttenburg, Snabelburg, Langenftein & Grunenberg, ou

plutôt Grunenbach. Ces noms font défigurés dans l'histoire de Plantin, je les ai rectifiés fur les cartes de Scheuchzer.

ARWEYLER, bourg d'Allemagne, au diocèfe de Cologne, au midi de la ville de Bonne, fur la rive gauche de l'Aar. De l'Ifle, dans fa carte du cours du Rhin, écrit le nom de la riviere Ahr, & celui du bourg Ahrwiller. Zeyler, Mog. Trev. & Colon. Arch. Topogr, écrit Arwyler. Ce nom eft formé de Villare, mot de la baffe latinité, & du nom de la riviere que l'on y paffe fur un pont. ARUVII, ancien peuple de la Gaule Lyonnoife, felon Ptolomée, 1, 2, c. 8. Ortélius aime mieux écrire ARVII. Le grec porte APOYOI.

ARX. Ce mot latin veut dire une citadelle, un fort. Baudrand donne une lifte affez ample de noms de forts fous le titre ARx. Je vais la rapporter ici, mais fort abregée; car outre qu'une grande partie de ces noms font latinifés d'une maniere peu convenable, la plupart ont leurs articles fous le nom françois, ou dans la lifte qui eft à l'article FORt.

ARX ALINGARUM, en françois, le fort d'Alinges. Voyez ALINGes.

ARX ANDREANA. Voyez au mot FORT l'article fort S. André.

ARX ARAUSICANA, en françois, le fort d'Orange. Voyez ORANGE.

- ÁRX AUSTRINA, en flamand, ZUYD SCHANS; c'est à-dire le fort du midi; il eft en Brabant auprès de Bergop-Zoom.

ARX BARRANA, le fort Barraux. Voyez BAR

RAUX.

ARX BELLIVISUS, le fort de Belgeit. Voyez BELGICA, qui eft fon vrai nom.

ARX BLOCKZYLLA. Voyez BLOCKZYL, au mot FORT.

ARX BORTANGI, c'est-à-dire, le fort de Bourtang. Voyez Bourtang.

ÁRX BRIANCONIA, c'eft-à-dire, le fort de Briançonnet. Voyez BRIANÇONNET.

ARX BRITTANICA. Voyez BRITTIA. ARX CAPITIS-CORSI, c'est-à-dire, le fort de CapoCorfo. Voyez CABO-CORSO.

1. ARX CAROLINA, en françois le fort Charles, fort bâti par les Anglois en Irlande, dans la province d'Ulfter, au comté de Tyrone, fur la riviere de Blackwater, à quatre milles d'Armagh au nord. Il est démoli. 2. ARX CAROLINA, en françois, la Caroline. Voy.

ce mot.

ARX COUBELLA, en françois, le fort Coubels. Voyez COUBEls.

ARX DELFZILIA. Voyez DELFZYL.

ARX DELPHINA, en françois, le fort Dauphin. • ARX DUNEMUNDA, en françois, Dunemunde. Voyez ce mot.

ÁRX DRUSIANA. Corneille dit que les Latins appellent ainfi DOESBOURG, ville des Pays-Bas. Voy. ce mot. ARX ERENBREITSTEINIA. Voyez EHRENBREITS

TEIN.

ARX FONTANA, en Italie, au duché de Milan. Les François la nomment le fort de Fuentes.

ARX FRONTENACA, aujourd'hui plus communé→ ment Catarocoy. Voyez ce mot.

ARX GANDULFÍ; on le nomme Caftel Gandolfe. Voyez CASTEL.

ARX GELDRIA. Voyez le FORT DE GUELDRES.

ARX HENNUINA, fort de Flandre, aux confins de l'Artois, dans le territoire de Bourbourg. On le nomme le fort Hennuin.

ARX HOFTENSIS. Voyez au mot FORT.

ARX IMPERIALIS, en latin, Rocca Imperiale. Voy. Rocca.

ARX ISABELLA, en françois, le fort Isabelle. Voyez ISABELLE.

ARX LIEROTIA, en françois, le fort de Lieroort. ARX LUDOVICA. Voyez le Fort-Louis. ARX MARDICA. Voyez MARDIK. ARX MAURITII. Voyez MAURICE. ARX MONAGHANA; les Anglois difent The fort of Monaghan. Voyez MONAGHAN.

ARX MOERA ou Mormontia. Voyez au mot FORT, l'article FORT MOERMONT.

Tome I. LII

!

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ARX SANCTÆ CRUCIS, en françois, le fort de Sainte-Croix, fort du Brabant, fur l'Escaut, à une petite lieue de Lillo, & à deux d'Anvers. Il a été bâti par les Espagnols.

ARX SANCTI DONATI, en françois, fort S. Donat. ARX SANCTI ERASMI. Voyez au mot CASTEL l'atticle CASTEL S. ELME.

ARX SANCTI GEORGI DE MINA. Voy. au mot SAINT l'article S. Georges de la Mine. Quelques-uns le nomment fimplement LA MINE. Bosman, dans fes lettres touchant la Guinée, dit toujours ELMINA.

ARX SANCTA HELENA. Voyez fainte Hélene. ARX SANCTI HOSPITII; on la nomme S. SOSPIR. Ce lieu eft au comté de Nice, fur la côte près du port de Villefranche. Victor Amédée duc de Savoye l'a fait bâtir. Il prend fon nom du faint fous l'invocation duquel l'Eglife eft dédiée. Le Portulan de la méditerranée nomme ce lieu le fort de faint Souspir.

ARX S. JOANNIS DE ULUA, en Espagnol la Fuerça de S. JUAN DE ULUA, en françois S. Jean de Luz, dans la nouvelle Espagne, dans une petite isle, près de la Vera Cruz.

ARX SANCTI JULIANI, en françois le fort S. Julien, Baudrand le nomme SAM GIAM; il eft au nord du tage, à fon embouchure en remontant vers Lisbonne. ARX SANCTE MARIE. Il y a plufieurs forts qui portent le nom de fainte Marie.

1. ARX SANCTI MARTINI. Voyez l'article S. Martin de Rhé.

2. ARX S. MARTINI. Voyez l'article San-Martino. ARX S. MICHAELIS. Voyez l'article le fort de faint Michel

ARX S. NICOLAI. Voyez FORT DE S. NICOLAS. ARX S. PETRI, en françois le fort de S. Pierre en Amérique, dans l'ifle de la Martinique. Voyez l'article

S. Pierre.

ARX S. PHILIPPI. Voyez le fort de faint Philippe. ARX SCHENKIA. Voyez le fort de Schenck. ARX STENOBERGA, en flamand 'tfort van Steenberge. Voyez STEENBERGE.

ARX VOORNIA. Voyez Voorn.

2, p. 20, traduit comme s'il y avoit ARAXIANUS AGER le pays des Araxiens.

ARYANDA. Voyez ARYCANDA.

ARYCA, ville de Grece au pays des Locres Epicnediens. Diodore de Sicile, 1. 14, en fait mention. Il dit pofitivement qu'Isménias chef des Béotiens étant campé auprès d'ARICA, où on dit qu'AJAX étoit né, un corps de Phocéens vint l'attaquer, qui les vainquit & les pourfuivit jusqu'à la nuit. Strabon, l. 9, p. 425, nomme ce lieu ARICUS, & dit, AJAX Locrien, né, diton, dans la ville d'Aricus: cependant Saumaife dans fes exercitations fur Solin p. 66, prétend qu'il y a faute dans ces deux paffages, & qu'il faut lire NARYCA dans l'un & NARYCUS dans l'autre. Ptoloniée ne fait point mention de cette ville; mais on trouve dans Pline l. 4, c. 7, Narycion; Suidas, & Etienne écrivent Naryx, ce qui peut confirmer la correction de Saumaife; quoique Pline déja cité attribue cette ville aux Locres Oroles, elle peut être la même.

ARYCANDA, ancienne ville d'Afie dans la Lycie, felon Etienne le Géographe. Le Scholiafte de Pindare, ad Olymp. 7, verf. 35, dit dans la Lycie eft une ville nommée Aricanda. Pline nomme bien cette ville; mais il la donne au peuple Milya, peuple Thrace d'origine, qu'il met à côté de la Lycaonie au-deffus de la Pamphylie. Le P. Hardouin, I. 5, c. 27, obferve que le pays nommé Milyas étoit anciennement de la grande Phrygie, & qu'Alexandre l'annexa à la Lycie: delà vient qu'Arycanda qui en étoit, a été enfuite de cette der niere province. Cette ville a été épiscopale, & les notices en font mention, mais avec quelque dérangement de lettres. Celle de Hiérocles la nomme ARYCNADA, une autre notice porte ORYCANDORUM. Elle étoit vraifemblablement fur la riviere dont il s'agit dans l'art. fuivant. * Schelftrate, Ant. Ecclef. t. 2, p. 705. ARYCANDUS, riviere de la Lycie, où elle fe perd dans la riviere de Limyra. * Pline. l. 5, c. 27. \. ARYCUS. Voyez ARYCA.

ARYES, (les) peuple de l'Amérique méridionale, au Bréfil, vers la capitainie de Porto-Séguro, & affez avant dans le pays, felon de Laet cité par Baudrand éd.

1705.

ARYMAGDUS, riviere d'Afie dans la Cilicie, felon Ptolomée, l. 5, c. 8. L'édition des Aldes porte Orymagdus. Ses interprêtes difent après Niger, que cette riviere eft préfentement nommée Sequino.

ARYMPHEÆ. Voyez ARIMPHÉES.

ARYPE, ville d'Égypte, felon Etienne qui cite Hérodien.

ARZANALRUM, ville d'Afie dans la province de Roum en Syrie. Naffir-Edin, Collect. Oxon. t. 3, P. 55, lui donne 77 d. de longitude, & 39 d. 40' de latitude, en quoi il s'accorde avec Ulug Beg, p. 127.

ARZAN-CAN & ARZANJAN. Voyez ARZENGAN.
ARZE. Voyez ARTZE.

ARZÉE, ancienne ville d'Afrique, au royaume de

ARX URBANA, ou plutôt URBANI, en françois le Tremecen, dans la province de Beni-Arax. Voici comme fort URBAIN.

ARX ZELANDIA. Voyez ZELANDE. ARXAMA, ville de la Méfopotamie, dans les terres, felon Ptolomée, l. 5, c. 18.

ARXANA contrée d'Afie dans la grande Arménie, auprès du fleuve Nymphius, felon Procop. Edific.

1.3.

ARXATA, ville de la grande Arménie aux confins de l'Atropatene, felon Strabon l. 11, p. 528, qui la diftinque formellement d'Artaxate. Baudrand, éd. 1682, fans s'embarraffer de cette diftinction, décide que c'eft la même & cite Strabon; & par un furcroit d'erreur il ajoute que c'eft préfentement TERLIS, ville de Géorgie, au mot ARTAXATE; il avoit dit que c'eft préfentement TEFLIS, ville archiepiscopale.

ARXEN, ville de Thrace, felon Procope cité par Ortélius. Je trouve dans la traduction de Coufin l. 4, c. 11, entre les forts que Juftinien fit réparer dans la province de Rhodope, ARZON, qui eft je crois le même lieu. Voyez ARSUS.

ARXIANUS AGER, campagne d'Afie vers le fleuve Zirma & les monts Carduchiens, qui étoient entre la Médie & l'Arménie. Agathias fait mention de ce territoire, 1.5, circa fin, Coutin hit. de Conftantinople, t.

en parle Marmol, L. 4, c. 2: au levant de Canaftel, lorsqu'on a paffé ce qu'on nomme l'aiguille d'Oran, on voit les ruines du VIEUX ARZÉE, qui étoit un ouvrage des Romains, & que Ptolomée met à 13 d. so' de longitude, & 33 d. so' de latitude. (Ptolomée donne cette polition à une colonie qu'il nomme ARSENARIA, & que fes interprêtes appellent ARZERUM.) C'étoit une grande ville fort peuplée, où il y avoir quantité de beaux bâtimens ; mais elle fut ruinée par les Arabes, lorsqu'ils entrerent en Afrique, & ne s'eft point repeuplée depuis. Les rois de Tremecen y avoient feulement un magafin fur le bord de la mer, où ils refferroient le fel des falines, qui font à fept lieues de-là, & on le venoit charger d'Espagne ou d'ailleurs, parce qu'il ya un port à couvert des vents du couchant & du feptentrion, & des puits d'eau vive où les vaiffeaux corfaires viennent faire aiguade.

Près de ces ruines eft l'embouchure du fleuve Cirat ou Ciret, & vis-à-vis de ce port il y en a un autre qu'on nomme le NOUVEL-ARZEE, où abordoient plufieurs vaisfeaux chrétiens, chargés de marchandifes de l'Europe, fous le regne des Bénizeyenes. Ces princes, rois de Tremecen, y voulurent bâtir une ville; mais comme ils avoient déja ouvert les carieres, ils furent arrêtés par des, affaires plus importantes.

Baudrand, éd. 1705, nomme l'une de ces deux villes, & apparemment le Nouvel Arzće, ARZEO, & dit que c'eft une petite ville d'Afrique, en Barbarie, au royaume d'Alger, fur la côte, près de Mazzagan, (Marmol, 1. 4, c. 22, dit Mazagrand) & dans la province de Tremiscen. Ce port nommé ARZENI, fur la carte de la Méditerranée, par Berthelot, eft par les 36 d. s' de latitude felon cette même carte.

ARZENGAN ou ARZINGIAN, ville d'Afie, dans la province de Roum en Syrie: plufieurs la placent dans l'Armenie. Elle eft fituée à 38 d. de latitude feptentrionale, & de longitude 74 felon Naffir-Eddin, & 76 felon Ulug-Beg. (Le premier la nomme ARZANJAN; le fecond ARZANCAN, dans l'édition d'Oxford.) Cette ville fut prife par les Mogols ou Tartares l'an 1242, après la défaite de Kaikhosrou, fils d'Aladin le Selgiucide, ainfi les villes de Sébaste & de Céfarée. Soliman Scah ayeul d'Othman, fondateur de l'empire des Othomans, alla demeurer dans cette ville lorsqu'il eut quitté celle de Mahau, dans la Tranfoxane, fon pays natal.* Corn Dict. d'Herbelot, Bibl. Orient.

que

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ARZENZA, riviere de la Turquie, en Europe, dans
Albanie, entre Durazzo & la Polina, felon le P. Briet,
Parall. 2, part. l. 3, p. 359, qui croit que c'eft la même
riviere que les anciens ont nommée Genufius, Genafus
& Panyafus. Voyez GENUSUS. Cela ne fauroit être exact,
car le Panyafus des anciens eft le Siomini d'aujourd'hui.
Corneille dit que l'Arzenza eft appellée autrement CHE-
RUESTA; mais CHREVESTA, car c'eft ainfi qu'il faut
écrire ce nom, est très-différente du Panyafus ou du Sio- .
mini, auquel elle n'eft pas comparable pour la longueur
de fon cours, ni pour la grandeur de fon lit. Chrevefta
eft la même que l'Apfus des anciens, & par conféquent
ne peut être le Panyafus.
ARZERON &

ARZEROUM. Voyez ERZEROM.
ARZERUM. Voyez Arzée.

ARZES, petite ville de Chypre, vers le milieu de l'ifle, avec un évêché grec. Elle eft presque réduite en village fous la domination des Turcs. On l'appelloit autrefois ARSINOE & ARZUS; on l'appelle auffi Aries, felon Baudrand, éd. 1705.

ARZILE, autrefois Zilia, & maintenant Arzeyla dans la langue du pays, ville d'Afrique au royaume de Fez, dans la province de Habad ou Elhabad. Elle a été bâtie les Romains fur le bord de la mer, à l'occident par de Tanger, environ à quatorze milles de l'embouchure du détroit de Gibraltar, & à 40 de Fez. * Dapper, Afrique, p. 152.

Anciennement cette ville dépendoit du prince de Ceuta, qui étoit tributaire des Romains. Enfuite les Goths s'en rendirent maîtres, & après eux les Mahométans, qui la poffederent jusqu'à ce que les Anglois, à la follicitation des Goths, la faccagerent & la brûlerent; de forte qu'elle demeura pres de trente ans fans être habitée. Enfin fous le regne des Califes de Cordoue, elle fut rebâtie avec plus de magnificence que jamais; mais Alphonfe roi de Portugal, furnommé l'Africain, comme un autre Scipion, à caufe des grands exploits qu'il fit dans ce continent, prit cette ville d'affaut avec une armée de 30000 hommes, & amena prifonniers tous les habitans, le roi de Fez même avec fa fœur, qui n'étoient alors âgés que de fept ans : ils demeurerent en Portugal fept autres années, & n'en revinrent qu'en payant de groffes rançons. Ce jeune prince étant enfuite parvenu à la couronne, fit tous fes efforts pour fe vanger des Portugais, & reprendre Arzile. Il affiégea donc la ville avec une armée de 100000 hommes l'an 1508, l'emporta par une bréche, & mit en liberté tous les Maures qui s'y trouverent. Les Portugais fe retirerent dans le château & promirent de fe rendre dans deux jours. Pendant ce temslì, Pédro de Navarra furvint avec une puiffante flotte, qui à coups de canon contraignit le roi d'abandonner la ville, & de fe retirer avec fon armée. Le même roi de Fez fit depuis d'autres entreprifes fur cette ville, qui ne réuffirent pas mieux. Enfin les Portugais ayant abandonné Arzile d'eux-mêmes, foit à caufe des grands frais que l'entretien de la garnifon leur coûtoit, foit par crainte, fur le bruit de l'approche des Chérifs, les Mahometans y rentrerent. Muley Mahomet donna enfuite cette ville en otage à dom Sébastien roi de Portugal; après quoi elle re

tomba entre les mains des Chérifs, où elle est encore à
préfent. C'eft préfentement le roi de Maroc qui la pos-
fede. Long. 12, 10, latit. 35, 28.

ARZLANCHAYE, c'eft-à-dire, Riviere du Lyon,
felon Tavernier, voyages de Perfe, t. I, 1. 3, C. 3,
riviere d'Afie, où elle fe perd dans l'Euphrate: elle eft
très rapide, & c'eft d'où lui vient fon nom; on la
paffe entre Milefara & Severak en allant de Bir à
Diarbekir.

>

ARZUA, bourg de Portugal, dans la province entre Duero & Minho. Il y a de l'incertitude entre les géographes, fi c'eft là ou à Guimaraens, ville de la même province, qu'il faut chercher Araducta, ville des Braccariens. *Baud, éd. 1705.

ARZUGES. Voyez TRIPOLITANA.

1. ARZUS, riviere de Thrace, felon Ptolomée, 1. 3
c. II, qui en met l'embouchure à 54 d. 34' de longitude
& à 42 d. 10' de latitude. Belon la prend pour le Chiour-
lic; mais il fe trompe, ce dernier nom eft le nom mo-
derne du Zorolus des anciens, qui ne va point immédia-
tement jusqu'à la Propontide, mais fe perd dans la riviere
que les anciens appelloient Bithyas; au lieu que l'Arzus
ne fe perd dans aucune autre riviere : fon embouchure
eft au midi de Selivrée & d'Aracléa.

2. ARZUS, ou ARZOS, ville ancienne de Thrace, fe-
lon le même. Ce lieu eft nommé Arzum dans la table de
Peutinger à 19000 pas de Cafira rubra, Antonin le nom-
me Alus, entre Opizus & Subzupara, à 18000 pas de la
premiere, & à 20000 pas de la feconde.

De l'Ifle, dans fa carte de l'ancienne Gréce, nomme Arze la riviere que Ptolomée nomme Arzus, & inet à fon embouchure un bourg auffi nommé Arze.

3. ARZUS, ancienne ville épiscopale de l'ifle de Chypre, aujourd'hui Arces, village.

ASA. Jofeph, Ant. l. 12,c. 19, nomme ainfi le lieu où Judas Machabée fut tué; mais le premier livre des Machabées nomme ce lieu Azoth. On n'en fait pas la fituation, car ce ne peut pas être la fameuse ville d'Azoth. * D. Calmet, Dict.

ASABAIA, ville de l'Arabie, felon la notice de l'empire, fect. 22, qui y met la premiere cohorte des Thraces.

ASABOBAS. Héliodore nomme ainfi une riviere, qu'Ortelius croit être la même que l'Aftapus de Ptolomée; Voyez ce mot.

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ASABÓRUM PROMONTORIUM promontoire
d'Arabie, dans le détroit du Golfe Perfique, felon Pro-
lomée, l. 6, c. 7. Barri & quelques autres difent que
c'eft le cap de Mocaandam. Voyez MACE
ASACHE &

ASACHAI. Pline, l. 6, c. 30, fait mention d'un peu-
ple qui habitoit les montagnes voifines du Nil; & le
nomme ASACHA. Sur quoi le R. P. Hardouin avertit que
c'eft le même peuple que Pline appelle 1.8, c. 13. ASA-
CHAI ETHIOPES, chez qui les éléphans fe trouvoient en
très-grand nombre. Solin, c. 30, dit de plus qu'ils man-
geoient la chair des éléphans pris à la chaffe. Saumaise

écrit AzACHAI.

ASACUS. Baudrand met une riviere de ce nom dans la Phtiotide, & dit qu'elle arrofe Héraclée au pied du mont Oeta, & fe décharge dans le Golfe Maliaque. Prolomée ne connoît ni dans la Phtiotide, ni ailleurs, une riviere nommée ASACUS. Pas un feul des anciens géographes connus n'en fait mention. La riviere qui couloit à cette Héraclée eft l'Afopus, dont Baudrand parle en fon lieu, fans y faire mention d'Afacus.

ASAD-ABAD, ville ou gros bourg de Perfe dans l'Irac-Agemi, aux frontieres du Curdistan, à l'occident de la montagne d'Elouend, à fix ou fept heures de chemin de Hamadan. Elle eft, dit Thévenot, dans la fuite du voyage des Indes, p. 136, long. 66, latit. 36, d'une très-grande étendue & bien bâtie; il y a de grandes rues larges & droites, au milieu desquelles tombe un ruisfeau. Toutes les entrées des maifons font belles, quoi. qu'il y en ait plufieurs dont les portes font fort baffes, & il y a quantité de jardins à l'entour.

ASEI, ancien peuple de la Sarmatie Afratique, felon Ptolomée, 1.5, c. 9, qui le place entre les Suardeni & les Perterbidi.

ASALEA, lieu de la Palestine, felon Socrate, qui di ic que c'étoit la patrie d'Alaphion. Ortelius cite l'Hiftoire Tome I. Iiiij

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