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pale de la Germanie à laquelle Aichftadt, ou Eichtftet a fuccédé; cette ville ayant été détruite par les Barbares. Le nom d'AUREATUM ne fe trouve ni dans les anciens géographes, ni dans les notices épiscopales.

AUREC, petite ville de France, dans le Velay, fur la Loire, à huit lieues du Puy, vers le nord-oueft, felon Corneille.

Selon l'auteur du dénombrement de la France, Aurec n'eft qu'une paroiffe de 157 feux, au diocèse du Puy, dans la généralité de Montpellier.

AUREGUE ou AVRE, petite riviére de France, en Picardie. Elle a fa fource à la forêt de Bouvresche, près de la ferme ou cens d'Ourscamp; delà coulant par le nord-oueft, elle baigne la ville de Roye; d. fe courbe vers le couchant, pour fe joindre au ruiffeau de Don, qui vient de Montdidier g; paffe à Moreüil d.; reçoit dans la paroiffe de Glimont, la Luce, riviére qui paffe à Domart d., puis à Fancamp, fe charge de la Noye g., qui vient de l'abbaye de Breteuil, & enfin à Boves d., elle fe fépare en deux branches, formant une ille que l'on appelle la vallée. L'une de ces branches va directement fe jetter dans la riviére de Somme, l'autre s'y rend dans les foffés d'Amiens. * Mémoires particuliers. AURELIA, furnom d'une ville d'Espagne, nommée CARISSA. Voyez CARISSA REGIA. AURELIA. Voyez ORLÉANS.

AURELIACUM, nom latin d'AURILLAC. 1. AURELIANUM. Voyez ORLÉANS.

2. AURELIANUM: ce nom qui ne nous eft connu que pour fignifier une ancienne place d'Allemagne, fe trouve dans une ancienne inscription. Lazius l'explique de Lints fur le Danube.

1. AURELIOPOLIS, ville épiscopale de l'Afie mineure, dans la Lydie, felon la notice de Hiérocles.

2. AURELIOPOLIS, autre ville épiscopale de l'Afie mineure, dans l'Afie proprement dite, felon le réglement de Léon le fage. Ony voit ces deux fiéges diftingués l'un de l'autre, & nommés chacun dans la province où ils étoient.

AURENG-ABAD, ville de l'Indoustan, dans la ville de l'Indoustan, dans la province de Balagate, dont elle eft la capitale, à foixante & quinze lieues de Surate, felon Thévenot, Voyage aux Indes, p. 216. Cette ville eft grande, mais fans muraille. Le gouverneur, qui ordinairement eft un prince, y fait fa demeure, & le Mogol Aureng-Zeb y avoit commandé long-tems durant le regne de fon pere. Sa premiere femme, qu'il aimoit beaucoup, mourut en cette ville. Il lui fit bâtir pour fépulture une belle mosquée couverte d'un dôme, & accompagnée de quatre minarets ou clochers. La pierre dont elle est faite, eft polie & blanche, & plufieurs gens croyent que c'eft du marbre; mais elle n'en a ni la dureté, ni l'éclat. Il y a encore en cette ville plufieurs autres mosquées affez belles, & elle ne manque pas de places publiques, de caravanferais & de bains. Les bâtimens font pour la plupart de pierres de taille & affez élevés. Il y a dans les rues, contre les maifons, quantité d'arbres, les jardins y font agréables, & bien cultivés. On y trouve plufieurs rafraîchilfemens de fruits, de raifins & d'herbages. Il y a des moutons fans cornes, qui font fi forts, qu'ils fouffrent la felle & la bride, & portent des enfans de dix ans par tout où ils veulent aller. Cette ville eft marchande & bien peuplée, & les terres où elle eft fituée font excellentes. L'auteur cité ci-deffus obferve qu'y étant arrivé au commencement de mars, il y trouva tous les bleds coupés. Longitude 93, 30, latitude

47, 39

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AURENTZHAUSEN, felon Davity & Corneille : il faut dire ARENTSHAUSEN. Voyez ce mot.

AUREOLUS PONS, le Pont Auréole, auprès duquel le tyran Auréole fut tué par l'empereur Claudius. Quelques fçavans, comme Baptifte Egnatius, & George Merula croyent que c'eft PONTIROLO dans le Milanez. AURETTE, petite riviére de France, en Berry. Elle vient d'auprès de Charly, paffe à Soubife, à Croffe, & à Savigni, traverse au milieu de Bourges, & va fe joindre à l'Evre.* Coulon, riviéres de France, part. 1, p. 306.

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1. AUREUS MONS, nom latin du MONT D'OR, en Auvergne.

2. AUREUS MONS, nom latin de MONTOIRE, ville de France.

3. AUREUS MONS, montagne de la premiere Moëlie fur le Danube. Il en eft fait mention dans les notices de l'Empire, Sect. 30, où l'on trouve dans le département du commandant de la premiere Moëfie, Cuneus Equitum Dalmatarum Aureo monte.

4. La même notice met fous le département du commandant de la Pannonie feconde Ripaire, Prafectus Legionis fexta Herculea cohortis quinta partis fuperioris dureo monte. Ces deux places étoient différentes.

5. Antonin, Itiner, parle d'Aureus mons; mais outre qu'Ortélius doute fi c'étoit une ville, ou fimplement une montagne; il feroit difficile de discerner fi c'étoit l'une des deux dont parle la notice, & encore plus mal-aisé de dire laquelle des deux c'étoit.

Aurelius Victor met dans la haute Moëfie, (c'est la même que la premiere) un lieu nommé Aureus Mons, où il dit que l'empereur Probus fit planter des vignes Lazius croit que c'est préfentement MATHECGK, OU MECZEK en Hongrie.

6. AUREUS MONS, montagne de l'ifle de Corfe, dans fa partie feptentrionale, felon Ptolomée, 7. 3, c. 2. Ses interprétes difent que c'eft MONTE GRADACHIO.

7. AUREUS MONS, montagne d'Italie, entre Rome & Sutri. Platine en fait mention, in Paschal. II, & dit en parlant de Henri, fils de l'empereur Henri IV, nam Sutrio movens Henricus ad montem Guadii, vel ut alii volunt) ad montem malum, funt etiam qui montem hunc aureum appellant) caftra pofuerat.

AUREUS SINUS. Voyez MALÉE.
AURI CORNU. Voyez Cornu.

AURIA, ancienne ville épiscopale d'Espagne. Une notice publiée par Schelftrate, Ant. Eccl. t. 2, p. 663 ↳ met dans la Galice AURIENSE. Une autre, p. 666, porte AURIA; la divifion des provinces fous Wamba, p. 667, porte auffi AURIA. D'Auria eft venu Aurienfe, dont s'eft formé ORENSE. Voyez ce mot. Toutes ces notices citées mettent ce fiége fous la métropole de Brague.

AURIAC, petite ville de France, dans le haut Languedoc, au diocéfe de Toulouse, dans la fénéchauffée & comté de Lauraguais. Elle députe à fon tour un diocéfain aux états.* Mémoires dreffés fur les lieux.

AURIBAT, (l') petit pays de France, en Gascogne, aux environs de la ville d'Acqs. Les limites n'en font guères connues.

AURIC-HISSAR, bourg de la Turquie, en Europe, dans la Bulgarie, vers les confins de la Romanie. Voyez OXYLITHUM.

AURICK, ville d'Allemagne, dans l'Ooftfrife, ou Frife orientale, au cercle de Weftphalie, à huit mille pas d'Embden, & de Norden. Cette ville eft fituée dans un pays de forêts, peu propre à l'agriculture, mais excellent pour la chaffe. Aurick eft au milieu du comté d'Embden ou d'Ooftfrife, dont les habitans tirent leur principale fubfiftance de fept foires, où fe vendent les bestiaux. Il n'y a qu'un petit rempart & un foffé, qui ne tiendroit pas long-tems en cas d'attaque. Il y a un château à un des côtés de la ville où les contes faifoient leur féjour. Cette place eft plus forte, & quiconque en est le maître, l'eft auffi de la ville. C'eft dans ce lieu qu'est la régence de ce petit état; mais il n'a presque rien confervé de fes franchises; delà vient qu'il n'eft pas comparable à Norden, & encore moins à Embden, quoiqu'il ait rang avec eux dans les états de la province. * Zeyler » Weftph. Topogr. p. 10.

Baudrand, éd. 1795, diftingue Auric & Aurick. Illes met l'une & l'autre dans le cercle de Weftphalie; la premiere dans la Frife orientale, avec un château, réfidence du prince du pays; la feconde dans le comté d'Embden, à quatre lieues de cette ville au nord, avec un château où demeure le prince d'Ooftfrife, comte d'Embden. Pouvoit-il ignorer qu'Ooftfrife, Frife orientale, & comté d'Embden étant trois noms d'une même fouveraineté, Auric & Aurick font une feule & même ville?

AURICKERLAND; c'est-à-dire le pays d'Aurick; on appelle ainfi en Allemand les environs de cette ville. AURIEGE. Voyez ARIÉGE.

1. AURIENSIS. Voyez AURIA.

2. AURIENSIS, ville épiscopale d'Afrique, dans la Mauritanie, felon Gomès dans la vie du cardinal Ximenès, 1.5, cité par Ortélius.

AURIGNAC, felon De l'Ifle, dans fon Atlas, bourg
Tome I.
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de France, dans le bas Comminges, fur la riviére de Louge, à trois lieues fur la gauche de la Garonne. Ce lieu eft qualifié par de la Forêt de Bourgon, Géogr. Hift. t. 1, p. 262, une petite ville marchande, connue par les foires & par fes marchés. Il y a un couvent de religieux de la Mercy.

AURIGO, montagne fort haute d'Italie. AURIGNI, petite ifle de l'Océan, près de la Normandie & de la côte occidentale du Cotentin, dont elle n'eft féparée que par un détroit nommé le Ras de Blanchart. Elle a une lieue & demie dans fa plus grande longueur, & un peu moins de trois quarts de lieue dans fa plus grande largeur. Sa partie orientale eft par les 16 d. 24 m. 45 f. de longitude, & le milieu de l'ile eft par les d. 45 m. 15 f. de latitude. Ses côtes du nord, de l'oueft && un préfidial. Cette ville a produit un grand nombre du midi, font bordées de rochers & d'écueils; au fud-eft de l'ifle, eft ce que l'on appelle le fort, à l'oueft du port de Longy. Il n'y a qu'un bourg, qui eft fitué vers le milieu de l'ifle, & que l'on appelle la Ville. Les Anglois qui en font maîtres, la nomment par corruption ORNY ou AURNEY. Voyez ARICA 2. * Baudrand, éd. 1705.

AURIK. Voyez AURICK.

AURILLAC. Quelques-uns ont écrit ORILHAC. Davity dit AURILLAC ou ORLIAC, en latin AURELIACUM, felon Piganiol de la Force; AURELIACUS, felon de Longuerue. Baudrand dit mal AURILLIACUM. C'est une ville de France dans la haute Auvergne, dont elle eft la capitale. Il n'en eft fait aucune mention avant le neuvième fiécle. Elle appartenoit, fous le regne de Charles le Chauve, à S. Geraud, qui la poffédoit à titre de comté, dit de Longuerue. Baillet, Topog. des Saints, p. 354, écrit Orilhac ou Aurillac, & dit que la feigneurie en appartenoit au comte S. Geraud, qui la polfédoit fous le titre de baronnie fur la fin du dixiéme fiècle. Il a confondu le fils avec le pere; le fondateur de la feconde église avec le fondateur du monaftere. Le premier dir que faint Geraud, dont faint Odon, abbé de Cluni, a écrit la vie dans le fiécle fuivant, (c'est-à-dire le dixiéme) fonda au même lieu (à Aurillac) l'an 856. ( Piganiol dit 994, & s'accorde avec l'hiftoire de l'ordre de S. Benoît, l. 5, c. 34, §. 6.) un monaftere qui a été long-tems célébre, tant par la fainteté que par la fcience des moines, qui y avoient une académie & une école fameufe, pour les bonnes lettres. Elle l'étoit encore vers l'an 1200, comme Jean de Salisbery, évêque de Chartres, nous l'apprend dans fes lettres. Depuis ce tems-là les moines s'étant entiérement relâchés, ils furent fécularifés l'an 1562, par le pape Pie IV, & le monaftere fut changé en une église collégiale, qui a encore fon abbé, & a confervé fon exemption. Piganiol de la Force, Desc. de la France, t. Sp. 329, diftingue le chapitre de S. Geraud d'Aurillac, & l'abbaye de S. Geraud d'Aurillac. Le chapitre étoit autrefois une communauté de l'ordre de S. Benoît : mais ce qu'il dit à cet égard eft fi peu exact, que l'on ne peut y faire aucun fond. Quoiqu'il en foit, ce chapitre eft compofé de deux dignités, l'abbé & le doyen, & de dix canonicats. L'églife collégiale fut dédiée à S. Pierre, par le comte Geraud, qui la fit élever dans l'endroit où fon pere en avoit auparavant fait bâtir une en l'honneur de S. Clément. Les Proteftans ont détruit une partie de cette églife, & ce qui en refte fait voir qu'elle étoit fort vafte. L'abbé eft comte & feigneur de la ville; il a tous les droits épiscopaux, jurisdiction, territoire, & pouvoir de donner la tonfure, les quatre moindres & les dimiffoires pour prendre les ordres. La ville doit s'être formée à l'occafion de l'abbaye, comme il eft arrivé dans beaucoup d'autres lieux. Il falloit qu'elle fût peu de chofe en de chofe en 1317, puisqu'on établit l'évêché à S. Flour, par préférence à cette ville, qui eft aujourd'hui une des plus confidérables de la province, & bien au deffus de faint Flour.

Piganiol de la Force, tom. 5, p. 350, dit que la ville d'Aurillac eft fituée dans un vallon, fur une petite riviere appellée la Jordane : elle a fix portes, & eft très-peuplée; il n'y a cependant qu'une paroiffe. Les jéfuites y avoient un college. Par la porte des Fargues on va dans une ifle appellée le GRAVIER, qui eft plantée de plusieurs allées de tilleuls; c'eft la promenade publique, & l'une des plus gracieufes que l'on puiffe voir. Le fauxbourg des Freres a pris fon nom de deux couvens de moines qui y font, & annonce une ville encore plus floriffante que

n'eft Aurillac. Quoiqu'il ne confiite qu'en une longue rue, le coup d'œil en eft cependant magnifique, à caufe de quatre couvens dont il eft décoré : d'un côté font les cordeliers & les carmes, & de l'autre deux couvens de filles. Ces quatre maifons font très-bien bâties, & ont de beaux enclos. Le réfectoire des carmes eft une des merveilles du pays pour fa grandeur & pour fa propreté. Le château eft dans le fauxbourg de Saint-Eflephe, c'est-àdire de S. Etienne : il eft fort élevé, & commande la ville. L'abbé eft feigneur d'Aurillac, & a la haute juftice dans l'étendue de l'enceinte feulement; mais le château appartient aux rois de France, qui ayant la principale feigneurie & le haut domaine de la ville, y ont établi le premier fiége de la fénéchauffée de la haute Auvergne, de perfonnes diftinguées dans l'églife, dans l'épée & dans. les lettres, entr'autres Cinq-arbres, en latin Quinquarboreus, profeffeur royal de langue hébraïque. Sixte de Sienne dit mal dans fa bibliothèque qu'il étoit d'Arles, Aretalenfis pour Aureliacenfis; Cabrol qui excella dans le même genre d'étude; Gerbert, élevé au fouverain pontificat en 999, fous le nom de Sylveftre II. Guillaume, évêque de Paris & docteur célébre; Pierre Fortet, chanoine de Paris & fondateur du collège qui porte fon nom; le cardinal de Noailles, archevêque de Paris; le maréchal de Noailles fon frere, Lapara, mort lieutenantgénéral des armées du roi. Le préfidial d'Aurillac a eu autrefois pour préfident François Maynard, de l'acadé me françaife, l'un des meilleurs poëtes de fon tems: il étoit né à Toulouse. Long, 20, 3, latit. 44, 55.

AURINIA, ancien nom d'une ville d'Italie, en Errurie. Ptolomée la nomme la Colonie Saturnienne; & Pline, parlant des Saturnins, dit qu'on les nommoit auparavant Aurinini. Voyez SATURNIA.

AURINIACUM. Voyez ORIGNI.

AURIO, nom latin d'EVRON, au Maine.

AURIOLE. Baudrand, édit. 1682, ayant trouvé le royaume d'Auriole dans un des titres du livre de Davity, en avoit fait un article, qui n'a été que trop bien copie par Maty & par les éditeurs françois de 1705. Auriole, dit-on dans ce dernier livre, royaume & petit pays de la presqu'ifle de l'Inde, deçà le Gange, au Malabar, avec une petite ville de même nom, à quinze lieues au levant de Calicut. Davity cite lui-même Pyrard, & par-la fournit le moyen de connoître la fource de cette erreur; voici tout ce que Pyrard en dit lui-même dans fon voyage, tit. 1, c. 25, p. 248. » Pour aller de Badara en la terre » de Calicut, il faut paffer une riviere, & il y a un Roi » entre deux, qui s'appelle Auriole, qui n'a aucun port, » mais qui demeure en terre, étant ami des Portugais, » & ennemi des Malabares en fon cœur ; mais il n'en » fait pas femblant, d'autant qu'ils ont affaire ensemble, » & ne fe peuvent paffer les uns des autres. Par fa terre paffe un fleuve qui vient s'emboucher à Marcaire, & qui porte bateaux l'espace de plus de 25 lieues. » Le même auteur avoit dit auparavant que la ville de Marcaire ou Marquaire eft nommée par les Portugais la terre de Cogniali; ainfi Auriole n'eft pas le nom d'un pays ou d'un royaume, mais d'un roi, dont les états, qui ont un autre nom, font traversés par la riviere qui entre dans la mer au pays de Cogniali ou Cugnali, au nord de Calicut.

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AURION, abbaye de France. Voyez HUIRON. AURISII, peuple ancien du Pont, felon Agathias, en fon troifiéme livre, cité par Ortélius, Thef AURITINA, ville d'Afrique, dans la Pentapole, selon Ptolomée, 1. 4, C. 4.

AURON petite riviere de France dans le Berri. Elle prend fa fource dans le Bourbonnois, un peu au nord de Bourbon-l'Archambaud; d'où coulant vers le nord, elle paffe à Dunleroy, à l'abbaye de Pleinpied, & fe rend dans l'Evre à Bourges. * Baudrand, édit. 1705.

AURONZO, château & bourg d'Italie, dans les états de la république de Venife, au Cadorin, au pied des Alpes, fur le ruiffeau d'Anfia, fur la frontiere du Tirol, à huit milles de la Piéve de Cadoro, vers le feptentrion.

1. AURSPERG, felon Zeyler, Carn. p. 127, bourg & château d'Allemagne, dans la Carniole, au canton appellé Windisch - March, au midi oriental de Laubach. Lazius, R. P. R. l. 12, fect. 5, c. 4, la prend pour l'Aurupenum ou Aurupium des anciens Japodes où Japyges.

Melchior Maderus, dans fon traité du manége, intitulé Equeftria ou de Arte equitandi, veut que cette ancienne ville ait été prife par l'empereur Augufte, prife & fac cagée par Attila, roi des Huns, vers l'an 451. Au lieu de cette ville on a bâti, pourfuit-il, un château de même fur une montagne, à trois milles de Laubach, dont on voit encore à préfent les mafures. A la place de celuilà, mais à quelque diftance, Conrad, feigneur d'Aursperg, en fit bâtir un autre, qui, ayant été endommagé par un tremblement de terre en is11, fut réparé l'an I520.

.nom,

2. AURSPERG, bourg & abbaye de Suabe. Voyez URSPERG.

AURUS, lieu d'Afrique, fur la route de Tacape à la grande Leptis, felon Antonin. Ce lieu étoit dans la province Tripolitaine.

AURUJOKI, Ariarocus, riviere de Suéde dans la Finlande. Après avoir arrofé la ville d'Abo, elle fe jette dans le golfe de Finlande.

1 & 2. AURUNCA. Il y a eu en Italie deux villes de ce nom; favoir, l'ancienne & la nouvelle : cette derniere eft la même que SUESSA. Tite-Live, 4.8, c. 15, les fournit toutes les deux en un feul paffage que voici. On eut nouvelle que les Aurunces effrayés avoient abandonné leur ville, emmenant avec eux femmes & enfans, & avoient fortifié Sueffa, qui eft préfentement appellée Aurunca, & que leurs anciens murs & leur ville furent rafés par les Sidicins. A l'égard de la premiere, on ne peut dire que par conjecture où elle étoit; pour ce qui eft de l'autre, voyez SUESSA.

AURUNCI, ancien peuple de l'Italie: c'étoit le dernier du Latium conquis, fur les bords de la mer inférieure. Servius, fur le liv. 7 de l'Enéide, v. 727, expliquant ces paroles de Virgile: Aurunci mifere Patres, dit que les Aurunces font les mêmes que les Grecs appellent Aufones. Pline les diftingue. Je parle de ces peuples enfemble au mot AUSONES.

AURUPENUM ou AURUPIUM & AURUPINI. Voyez ARUPENUM.

AURUSPI, peuple de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Pline, l. 6, c. 30, qui dit que leur ville étoit affez loin du Nil.

AURUSULIANA, ancienne ville épiscopale d'Afrique, dans la Numidie. Habetdeus, évêque de ce fiége, eft nommé dans la conférence de Carthage, p. 286, édit. Dupinian. Secundien, autre évêque de ce lieu, eft nommé dans le concile de Cabarfus. *Dupin, not. 413. AUS. Voyez ÆAS 2.

dans le pays des Sachalites, felon Prolomée, l. 6, c. 7, qui lui donne 87 d. 20' de longit. & 16 d. 45' de latit elle étoit près de la mer.

AUSA, ancienne ville de l'Espagne Tarragonoife, felon Ptolomée, qui la met fous le peuple Authetani. Je crois qu'il a voulu dire le peuple Aufetani, à qui elle donnoit fon nom. Tite-Live, . 21, C. 23, dit que les Aufetains furent fubjugués par Annibal; qu'ils fe rendirent aux Romains, & qu'Indibilis les ayant pouffés à faire la guerre aux Romains, ils furent vaincus. Pline, l. 3, c. 3, nomme auffi, en s'éloignant du pied des Pyrénées, le peuple Aufetani: il met pareillement ce peuple au nombre des Latins; c'est-à-dire que pour l'attacher aux intérêts des Romains, on lui avoit accordé, & à quelques autres, les mêmes douceurs dont jouiffoient les peuples du Latium. Tite-Live, liv. 39, c. 56, nomme Aufetanus Ager l'endroit affez près de l'Ebre où A. Terentius, propréteur, remporta quelques avantages fur les Celtibériens. On eft préfentement perfuadé qu'Aufa ou Vicus Aufa eft la ville nommée Vic d'Ofona, & plus communément Vich ou Vico en Catalogne, entre Gironne & Manrefe. Voyez VICH.

2. AUSARA, autre ville de l'Arabie heureufe, felon Prolomée, 1. 6, c. 7. Il lui donne 71 d. de longitude, & 25 d. 30 m. de latitude. Celle-ci étoit plus vers le milieu des terres.

1. AUSANA ou AUSAVA, felon les divers exemplaires d'Antonin, Itiner, village fur la route de Tréves à Cologne. La douziéme légion y avoit fes quartiers d'hyver, felon le même.

Quelques-uns croient que c'est aujourd'hui Palescheid; & d'autres, Schoineck.

2. AUSANA, ancien fiége épiscopal d'Afrique, dans la province proconfulaire, felon la notice d'Afrique, L'édition de Schelftrate omet ce nom. On trouve que Caffolus, évêque de ce lieu, affifta à la conférence de Carthage.

n. 47.

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AUSANCALI, ville ancienne de la Liburnie, felon Ptolomée, l. 2, C. 17.

1. AUSARA, ancienne ville de l'Arabie heureuse,

1. AUSCH, petite ville d'Afie dans le Zagatay, ou au-delà de la riviere d'Amou, felon Baudrand, qui cite d'Herbelot. Naffir-Eddin, Collect. Oxon. p. 113, lui donne 102 d. 20 m. de longitude, & 43 d. 20 m. de latit. Ulug-Beig, p. 145, y eft conforme. Les traducteurs Anglois de ces auteurs écrivent AUSH, qui revient à la même pronontiation.

2. AUSCH. Voyez AUCH.

AUSCII, ancien peuple de l'Aquitaine, felon Prolomée, 1. 2, c. 7. Cefar, De Bell. Gall. dit fimplement Ausci. Mela, 1. 3, c. 2, n. 27, de même. Voyez Aucн.

AUSE, riviere de France, en Auvergne. Elle prend fa fource dans les confins du Forez & de l'Auvergne, & paffe à faint Atelme, puis fe jette dans l'Allier. * Coulon, rivieres de France, part. 1, p. 265.

AUSECULANI, peuple d'Italie entre les Hirpins, felon Pline, 1., c. 11. Le P. Hardouin dit avec bien du fondement que ce doit être l'Ausculinus Ager de Frontin, ou, felon quelques exemplaires, Ausce

linus.

AUSER, felon Pline, 1. 3, c. 5. Aufur: felon Rutilius, 2 Itin. v. 566. EZAR : felon Strabon, l. 5, p. 222, ancien nom d'une riviere d'Italie, qu'on appelle aujour d'hui le SERCHIO. Tous ces auteurs conviennent que la ville de Pife eft fituée au confluent de l'Arne & de cette riviere. Léandro Alberti, Descrit. di tutta Ital. p. 38, fol. verfo, fe trompe quand il dit que c'est le même que le Boactus de Ptolomée. Cette riviere n'a rien de commun avec l'Arno, où doit tomber l'Aufer, l'Aufur ou l'Afar des anciens, qui d'ailleurs mettent Pife entre cette riviere & l'Arne; mais elle n'est pas entre elle & le Boactus de Ptolomée. Voyez BOACTUS,

AUSES ou Aufenfes, ancien peuple de la Libye, felon Ortélius, qui cite Hérodote & Méla. Corneille dit Aufes, & cite Hérodote. Je ne trouve ni l'un ni l'autre de ces noms dans Méla, Hérodote dit Avcs, & fes traducteurs latins Ausenjes. Cet hiftorien dit, l. 4, n. 180, que ce peuple & les Machlyes demeuroient autour du lac Tritonide, que les Machlyes laiffoient croître leurs cheveux fur le derriere de la tête, & que les Aufes au contraire laiffoient croître les leurs fur le devant. Ces peuples avoient des coutumes bifarres. Tous les ans, à la fête de Minerve, les jeunes filles fe féparoient en deux troupes, & fe battoient à coups de batons & de pierres, & celles qui mouroient de leurs bleffures étoient regardées comme filles qui avoient mal gardé leur virginité. Celle qui avoit le mieux combattu étoit parée d'une armure à la grecque & d'un casque corinthien, du confentement général; & on la menoit en triomphe fur un char autour du lac. Ces peuples ne prenoient point de femmes ausquelles ils s'attachaffent pour vivre avec elles mais s'accouploient avec la premiere venue à la maniere des bêtes. Lorsqu'un garçon étoit devenu grand & fort auprès des femnes, on examinoit dans une de ces affemblées qui fe tenoient tous les trois mois, qui étoit celui des hommes à qui il reffembloit le plus, & on l'en déclaroit le fils.

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2. AUSIGDA. Etienne dit qu'il y avoit auffi une ifle de ce nom, & cite Hécatée. AUSILINDUM, lieu de l'Afrique, fur la route de Tacape, à la grande Leptis. Il étoit dans la province Tripolitaine.

AUSIMAS. Voyez AuxUм.

AUSINA ou Auzia, felon les divers exemplaires de Ptolomée, 1.3, c. 2. Munfter croit que c'eft l'Auzea de Tacite, 1. 4, c. 25. On peut ajouter que c'eft l'Auza de l'itinéraite d'Antonin, fur la route de Sitif à Cefarée.

AUSINDA. Voyez ASINDA.

AUSINZA, ville de la Perfe proprement dite, felon Prolomée, 1. 6, c. 4.

AUSITIDE les feptante nomment ainsi un pays que la vulgate prend pour la terre de Hus. Job. c. 1, V. I, Voyez Hus. Auftitide le trouve auffi dans la vulgate. Jer. 25; V. 20.

AUSOBA, riviere d'Irlande, felon Ptolomée. Cambden l'explique de la baye de Galloway.

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AUSONA ville ancienne d'Italie. Tite - Live 1.9, c.25, dit de lanation des Aufones, qu'elle fut fubjugée par la trahifon des villes. Il ajoute que ces villes étoient Aufone, Minturnes & Vefcie. Comme c'est le feul paffage & le feul auteur qui nous falle connoître cette ville, il faut bien être hardi pour en déterminer la place, comme a fait unauteur cité par Ortél. AUSONES. Cellar. Géogr. ant. p. 824, 1. 2, c. 9, dit que ce nom, qui eft celui d'un lieu particulier d'Italie, a des fignifications différentes. Dans un fens étendu les Aufones occupoient toute la baffe Italie depuis le promontoire Circæen, aujourd'hui monte Circello, jusqu'au détroit de Sicile. Pline, 1. 4, c. 10, parlant de la grande Gréce, dit que les Aufones l'occuperent les premiers. Les Oenotriens qui venoienr de Grece leur fuccéderent en partie, dans la poffeffion de ce pays; les ifles Oénotrides dans le golfe Eléate, fur la côte de la Lucanie, (c'est-à dire les illes de Prochita & d'Ischia,) conferverent long-tems dans leur nom la mémoire du féjour que les Oenotriens avoient fait dans ces quartiers-là. Pline, 1. 3, c. 7, le dit en ces termes: Pontia & Iscia utraque uno nomine Oenotrides argumentum possesse ab Oenotris Italia. Ainfi les Aufones furent refferrés entre le Monte Circello & le Mont Maffique. Encore n'avoient-ils pas feuls le pays qui eft entre deux car Pline, 1. 3, c. 5, met entre le mont Circello & le peuple Aufones, les Volsques & les Os ques; ces derniers étoient de la Campanie. Ces Aufones étoient maritimes. Feftus en met plus avant dans les terres entre Benevent & Çales ; & Tite-Live, 1. 8 c. 16, dit.en conformité: la nation des Aufones poffédoit la ville de Cales. Les Aurunces étoient mêlés avec ce peuple; & fi c'étoient deux nations différentes, elles ont été fi confondues enfemble, qu'il n'est pas facile de les démêler. Deux vers de Tzetzes, Chiliad. S, v. 580, n'en font qu'un feul peuple, entre les Volsques & la Campanie. Servius n'en fait auffi qu'un même peuplo. Voyez AURUNCES. Cependant Pline, l. 3, c-5, disringue les Aufones d'avec les Aurunces. Il met ces derniers entre le Tibre & Monte Circello, les Aufones audelà de Monte Circello, des Volsques & des Osques. Ce qu'il y a de plus certain, c'eft que la nation des Aufones étoit déja détruite long-tems avant Pline, puisque Tite-Live en met le faccagement fous le confulat de Poétilius & de C. Sulpicius, qui répond à l'an de la fondation de Rome 440 & au 312, avant l'ére vulgaire. AUSONIE: ce nom n'a fignifié d'abord que la partie que les Aufones poffédoient en Italie. Mais ce mot parut fi commode aux poëtes, qu'on l'a confervé à toute l'Italie, long-tems encore après qu'il n'a plus été question du peuple qui le lui avoit donné. Nos poëtes mêmes difent très-bien en François l'Aufonie, ce mot étant & plus poctique & plus harmonieux que celui d'Italie, qui tient plus de la profe. Voyez ITALIB.

AUSONITIS. Il femble à Ortélius, Thefaur. que Curopalate nomme ainfi une contrée de la Syrie.

AUSONIUM MARE. Strabon dit, 1. 2, p. 123, la mer que l'on appelloit autrefois Aufonienne, & que l'on nomme préfentement mer de Sicile. Il fait ailleurs une obfervation finguliere au fujet des Osques & des Aufones. C'eft, dit-il, l. 1, c. 3, que la nation des Os

AUS

ques étant entierement détruite, leur langage n'a pas laiffé de fe conferver; de maniere que fuivant l'ancien ufage, on récite fur le théatre des vers & des mimes dans ce gout-là. A l'égard des Aufones, quoiqu'ils n'ayent jamais eu d'établissement fur la mer de Sicile, cette mer n'a pas laiffé de porter autrefois leur nom. Denis d'Halicarnaffe, l. 1, c. 3, dit: Oenotrus poufla plus loin avec la plus grande partie de la colonie, & vint mouiller dans un autre golfe qui baigne l'Italie du côté de l'occident. Ce golfe fe nommoit alors Aufonien, du nom des peuples de cette côte ; mais après que les Tyrrhéniens le furent rendus maîtres de cette mer, ils changerent fon nom en celui de Tyrrhénien qu'il porte aujourd'hui.

AUSPHA, ville d'Afrique, felon Ortélius, Thefaur. qui cite faint Augustin, fans fpécifier dans quel ouvrage. AUSSIC, petite ville du royaume de Bohème, fur l'Elbe. Ses habitans l'appelle ÜSTA; elle eft fur les frontieres de Misnie, à fept milles d'Allemagne de Leutomeritz, au feptentrion en descendant vers Drésden. Il y eut autrefois proche de cette ville un grand combat avec les Huffites. * Baudrand, éd. 1705.

&

AUSSOIS ou Auxois: on écrivoit autrefois AuLsors, & quelques-uns l'écrivent encore: il eft plus conforme à l'étymologie. Le nom latin eft Alefienfis pagus, vient d'ALESIA que plufieurs écrivent ALEXIA, qui eft une anciene ville dont je parle à l'article ALISE 2. L'Ausfois eft un pays de France, au duché de Bourgogne, dont il eft une partie confidérable, entre le Dijonnois à l'orient, l'Auxerrois à l'occident, la Champagne au feptentrion, & l'Autunois au midi. L'Auxois comprend auffi une partie du Duesmois, ayant pour villes & places de confidération, Sémur qui en eft la principale, Avallon, Arnay-le-Duc, Montbard, le mont faint Jean, Saulieu, outre un bailliage particulier, dont les fiéges font à Sémur, à Avalon & à Arnay-le-Duc. C'eft dans l'Auffois qu'il faut chercher les MANDUBII de Jules Céfar. Voyez ce mot.* Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 283. * Baudrand, éd. 1705..

Garreau, dans fa defcription de la Bourgogne, page 352, édit. 1734, dit que l'Auxois étoit un comté dans le 9, 10 & l'onziéme fiécle, & qu'il fut poffédé par Manafsès, dit le Vieil, qui étoit auffi comte de Dijon & feigneur de Vergi: que ces deux comtés pafferent à Manafsès II. l'un de fes fils, & de lui à Raoul, fils de Manafsès II. Aimon, fils aîné de Raoul, fut comte d'Auxois & de Duénois, & laiffa Valon fon feul fils, qui tint auffi ces deux derniers comtés : il vivoit encore en 1055; ily a bien de l'apparence qu'après lui les mêmes comtés pafferent au duc de Bourgogne Robert I. car on ne voit pas qu'Hugues, fils de Valon, ait pris la qualité de comte, ce qui fuppofe que le comté d'Auxois étoit alors réuni au duché.

AUSSONE, ville de France au duché de Bourgogne, avec titre de comté. Quelques-uns écrivent AUXONE: le nom Latin eft Aussonia, selon Piganiol de la Force, Defc. de la France, t. 3, p. 194. Cette ville fituée fur le bord oriental de la Sône, entre les deux Bourgognes, a un pont qui forme un beau coup d'œil. Au bout de ce pont il y a une levée de 2350 pas de long, & de 23 arcades, pour faciliter l'écoulement des eaux dans les inondations de la riviere. Cette levée fut revêtue de pierres en 1405, par les foins de Marguerite de Baviere, ducheffe de Bourgogne. Il y a apparence que cette ville eft ancienne. Longuerue, Defer. de la France, part. 1, p. 295, dit que le comté d'Auffone étoit autrefois féparé entiérement du duché de Bourgogne, & a fait partie du comté de Bourgogne, ayant été poffédé par Othe-Guillaume, Renaud I. & leurs defcendans jufqu'à Guillaume III, furnommé l'Enfant, qui mourut l'an 1126, & eut pour héritiers fes parens, Renaud & Guillaume. Le comté d'Auffone ayant été féparé de celui de Bourgogne, fut donné à Guillaume qui étoit le plus jeune, & Renaud fon frere aîné fut comte de Bourgogne, & n'eut qu'une fille nommée Béatrix, qui époufa l'empereur Frédéric Barberouffe; ce qui donna prétexte au comte Guillaume & à fes defcendans de prendre la qualité de comte de Bourgogne, à caufe que ce comté étoit paffé dans une famille étrangere. Guillaume laiffa le comté d'Auffone à fon fils Etienne, & celui-ci à son fils nommé Estevenon, qui céda le comté

de la feigneurie de Salins, & de plufieurs autres terres,

l'an 1237.

Le duc Hugues laiffa le comté d'Auffone à fes fuccesfeurs qui ne l'unirent point à leur duché, parce que ce comté étoit hors des limites du royaume de France, dont le duché étoit membre & la premiere pairie. Le roi Jean ayant hérité, à caufe de fa mere, du duc Philippe de Rouvre, il donna le duché à fon fils Philippe le Hardi, & y joignit le comté d'Auflone. Après la mort du duc Charles, arriere-petit-fils de Philippe le Hardi, Louis XI fe faifit du duché de Bourgogne & du comté d'Auffone. Il inftitua un Parlement à Dijon; mais ce comté ne fut point mis dans fon effort, & conferva le droit qu'il avoit toujours eu d'avoir un Parlement féparé, au reflort duquel on avoit joint la Breffe Chalonnoife, & cette cour avoit fon fiége dans un lieu nommé Saint-Laurent, que la Sône fépare de la ville de Châlon. Après la prifon de François I, on fut obligé de promettre par le traité de Madrid, de reftituer à Charles V le comté d'Auffone & tout le reffort de Saint Laurent, comme d'un pays diftingué du duché, & qui avoit fait autrefois partie du comté. Le traité de Madrid ne fut point exécuté, & par les traités fuivans, la poffeffion du comté d'Aulfone & du reffort de Saint Laurent eft demeurée à la France: le parlement de Saint Laurent a même été fupprimé, & fon reffort a été uni à celui de Dijon. Cette ville eft la onziéme qui députe aux états de la province..

La ville d'Auffone avoit autrefois deux paroiffes; mais à préfent elle n'a plus que celle de Nôtre-Dame. Elle eft du diocèfe de Befançon. Les Capucins y ont un Couvent. Les Filles de Ste. Claire en ont auffi un, de même que les Urfulines. L'hôpital eft affez mal bâti, & n'eft pas riche. Un bailliage royal, la mairie établie par le roi Jean en 1373. Le grenier à fel & les Juges Confuls font les jurifdictions d'Auflone. Le château a été bâti par les rois Louis XI, Charles VIII, & Louis XII. Cette ville étoit fermée d'une double muraille; en 1673 on commença à la fortifier comme elle l'eft à préfent, avec quelques baftions revêtus, quelques demi-lunes, une contregarde & un chemin couvert. Elle donna un exemple mémorable de fidélité, lorfqu'elle fut affiégée par le comte de Lannoy, qui vint pour en prendre poffeffion au nom de Charles V, par le traité de Madrid dont j'ai parlé. Les habitans refuferent de le recevoir; il les affiégea, mais il fut contraint de lever le fiége, & de fe retirer à Dôle. Long. 23, 45 lat. 47, 11. 23,43

AUSTAGENA, contrée d'Afie, dans la Parthie, où croît le naphte, felon Pline, 1. 2, c. 103. Les voyageurs modernes, entr'autres Olearius, obfervent que fur les côtes méridionales de la mer Cafpienne il y a des roches d'où il coule une matiere bitumineufe, dont le peuple fe fert au lieu d'huile dans les lampes. Voyez au mot CASPIENNE. Au refte le P. Hardouin lit ASTAGENA, & non pas AUSTAGENA.

AUSTANITIS, contrée de la grande Arménie, affez près de l'Euphrate, felon Ptolomée, 1.5, c. 13.

AUSTHITES, gouvernement d'Italie, felon Etienne le Géographe.

AUSTÓRIANI ou AUSTURIANI, peuple d'Afrique. Ammien Marcellin, l. 26, p. 338, & l. 28, p. 404, les place vers la ville de Leptis.

AUSTERLITS & SLAWKOW, petite ville du royaume de Bohême, dans la Moravie, fur une petite riviére, entre la ville de Hradich & celle de Brin. Elle eft capitale d'un cercle qui porte fon nom. * Baudrand, édit. 1705. AUSTI, ou USTI, ville d'Allemagne, en Bohême, fur l'Elbe. Les Allemands la nomment Auft, quelquesuns Aufci, Aufca, & Ufig. Elle eft célébre par la bataille qui y fut donnée près de fes murailles, entre les Bohémiens & les Allemands l'an 1426.

AUSTRALE; les Latins appelloient AUSTER le vent que nous appellons le vent du midi. De ce mot ils ont fait l'adjectif Auftralis, qui défigne ce qui eft vers cette partie du monde à l'égard de quelque objet. Ainfi on a appellé TERRES AUSTRALES, les terres peu connues qui font vers le Pole, oppofé à celui du nord; MER AUSTRALE, cette partie de l'Océan que l'on traverfe avant que d'arriver à ces terres. On dit LATITUDE AUSTRALE, pour dire méridionale; c'est-à-dire, celle dont les degrés fe comptent depuis l'Equateur jufqu'au 90 degré de quelque méridien que ce foit vers le Pole Antarctique. Les

mots Auftral, Méridional, & Antarctique font fynonimes, & fignifient la même chofe. Voyez TERRES & MER. AUSTRANIA ou AUSTRAVIA. Voyez GLESSARIÆ. AUSTRASIE. Comme ce qui regarde ce pays eft am→ plement traité dans les art. de FRANCE & de LORRAINE; pour ne point le répéter ici, j'y renvoye le lecteur; & me contente d'avertir feulement que l'Auftrafie a été nommée OESTERRYCH en langue vulgaire, que de ce mot fe font formés les noms Latins Aufiria & Auftrafia. Le nom d'Oefterrych a été également commun, auffi-bien que le nom Latin Auftria, à l'Auftrafie & à l'Autriche, pays néanmoins très-différens. Voyez AUTRICHE. AUSTRAVIA. Voyez GLESSARIÆ. AUSTREBATENSIS PAGUS, nom Latin de l'OsTERVANT, contrée des Pays-Bas.

1. AUSTRIA: quelques auteurs du moyen âge ont ainfi nommé en Latin l'Auftrafie, ou la partie orientalę du royaume de France.

2. AUSTRIA, nom dont on fe fert préfentement pour exprimer en Latin l'AUTRICHE. Voyez ce mot. AUSTRICHE. Voyez AUTRICHE.

AUSTROGONIA. Jornandes appelle ainfi une contrée de la partie orientale d'Espagne. Ortélius, Thef. doute fi ce mot ne feroit pas pour défigner l'Aragon, dont la fituation y convient affez.

AUSTROGOTHI. Voyez OSTROGOTS. AUSTURIANI Voyez AUSTORIANI. AUSVAGENSIS. Voyez AUZAGENSIS. AUSUCURRENSIS, ancienne églife d'Afrique, dans la Numidie; la notice épifcopale d'Afrique, n. 15, nom> me Donat fon évêque.

AUSUFAL, ancien lieu d'Afrique, fur la route de Carthage à Alexandrie, à trente-quatre mille pas feulement de cette derniere ville, felon l'Itinéraire d'Antonin.

AUSUGRABENSIS, églife d'Afrique. Il eft fait mention de Crefconius, fon évêque, dans la Conférence de Carthage, p. 284, éd. Dupin. Mais on ignore dans quelle province étoit ce fiége.

AUSUGUM, ancien lieu fur la route d'Opitergium, (Oderfo) à Trente à vingt-quatre mille pas de cette derniere ville, felon Antonin. Itiner.

AUSUM, ville de la Mauritanie Céfarienfe, felon Ptolomée, 1. 4, c. 2.

AUSUR, Voyez AUSER.

AUTAI, grande nation d'Afie, felon Agatarchide, de rubro mari p. 27. Ed. Oxon. qui l'étend le long de l'Inde, de la Gédrofie, de la Carmanie; (car c'eft ainfi qu'il faut lire & non pas de la Germanie, comme portent les exemplaires) & de la Perfe, & des ifles qui dépendent de ces nations. Je ne fais fur quel fondement Ziegler s'eft avifé de dire que ce font les Amalécites de l'écriture fainte; car il n'en apporte aucune raifon : voici fes propres paroles, fol. 60, verfo. éd. Argent. apud Petr. Opilionem 1532. Autai Arabes circum habitant has vias (il parle du grand chemin qui méne depuis le mont Cafius jusqu'au golfe Arabique ; c'eft-à-dire, à peu près de la traverfe de l'Ifthme, que nous appellons aujourd'hui de Suez) dicti in divinis litteris Amalechita qui inde tamen extenduntur per finum Arabicum longiffime contra Perficum finum. On voit bien qu'il avoit lu Agatharchide.

AUTAN-KELURAN, ville du Turkeftan, felon Baudrand, éd. 1705, qui ne cite aucun Auteur. AUTARIATÆ, &

AUTARIENSES, peuple d'Illyrie, aux confins de la Thrace, au nord du mont Rodophe, felon Strabon 1.7, p. 313, & feq. qui le nomme Autariates. Appien de Bell. Illyr. édit Gryph. p. 986, les appelle Autarienfes, comme le rend Ortélius; mais Gélénius le rend en latin par AUTARII. Ils étoient voisins de la mer. Voyez AUTORIATE.

AUTARIS, lieu de l'Arabie heureufe, felon Pline, 1.6, c. 28.

AUTÉ, port de la Floride, dans le pays des Apalaches, à foixante & quinze ou quatre-vingt lieues à l'orient de Penfacole; c'eft ce que l'on appelle aujourd'hui faint Marc d'Apalaches: c'eft une baye où l'on ne peut entrer, même en chaloupe, qu'à la faveur des balifes. Les Espagnols y avoient en 1722, un petit fort dans une espéce d'ifle formée par le confluent de deux petites rivieres,

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