Images de page
PDF
ePub
[blocks in formation]

1. ALTIN, felon de l'Ifle, carte de la Tartarie,toyaume d'Afie, dans la grande Tartarie, entre les fources de l'Irtich & de l'Oby. Il a au nord-eft les Kirgiffes, dont il eft féparé par l'Oby & par le lac de Kitay, qui eft pourtant du royaume d'Altin; au levant, les Amaduners; au midi, le royaume d'Eluth, dont il eft féparé par une ligne depuis la partie méridionale du lac de Kitay jusqu'à l'extrêmité orientale du lac Kifilbas. Delà l'Ir tich, en fortant de ce lac, fert jusqu'à Kol de frontieres entre ce royaume & les Calmoucs, & enfin une autre ligne imaginée depuis le confluent de l'Iftok avec l'Irtich jusqu'à l'embouchure du Kilan, dans le lac Baraba, & delà, en fuivant cette riviere jusqu'aux montagnes, acheve avec elles de l'enfermer du côté d'occident, & le fépare des Barabinskoi. L'Oby coule quelque tems dans ce royaume; la riviere d'Iftok, qui fort du lac de Willo, atrofe les villes d'Atmas ou Diamant, & de Tulga, ou Taoulas; la riviere de Kilam a fa fource auprès de la capitale; au midi du lac Willo, il y en a un moindre. La ville ou le bourg de Bifut elt à l'orient du royaume, & au midi occidental du lac de Kitay.

2. ALTIN, ville de Tartarie, capitale du royaume de même nom; elle eft fituée presque au nord de ce royaume, à la fource de la riviere de Kılam.

3. ALTIN, (lac de) felon de l'ifle, carte de la Tartarie. C'est ainsi que quelques-uns appellent le grand lac qui eft à l'orient du royaume de ce nom; & qui eft formé par l'Oby qui, depuis fa fource, n'eft qu'un affez petit ruiffeau; mais au fortir de ce lac il devient confidérable. Quelques-uns nomment ce lac en latin Kitaius Lacus ou Lacus Carentia : le premier de ces noms femble avoir été pris des Moscovites qui nomment Kitai toute la Tartarie qui eft au-delà de l'Oby, & qui redoublent ce nom Kitai-Kitai pour défigner la Chine; de l'Ifle le nomme Lac KITAY ou KARAKISAN. Baudrand, édit. 1705, nomme Kita la riviere que j'ai nommée Oby avant fon entrée dans ce lac. Il ne lui donne ce nom que quand elle en fort. Witfen, Carte de la Tartarie, donne a ce lac environ quarante lieues de long & vingt de large. Sanfon le fait plus grand dans fes cartes : de l'Ile ne lui donne que vingt-quatre lieues françoifes de long fur environ vingt de ces mêmes lieues dans fa plus grande largeur.

ALTINO, ou

1. ALTINUM, ville de la dixième région d'Italie, c'eft-à-dire, de la province fituée fur la Mer Adriatique, & où coule le fleuve Silis qui descend des montagnes de Trevigio, felon Pline, 7. 3, c. 18. Strabon dit qu'elle étoit fituée dans un marais comme Ravenne. Ptolomée, 1. 3, c. 1, & Zofime, l. 5, c. 37, en font auffi mention, & Martial, l. 4, ép. 25, par ce vers,

• Emula Bajanis Altini littora Villis. la compare, pour la beauté de fes maifons de campagne, au territoire de Bayes; il la fait voifine de la forêt où tomba Phaeton foudroyé, & qui touchoit au territoire de la ville de Padoue, bâtie par Antenor; c'eft peutêtre ce qui a donné lieu à Corneille de dire qu'Altinum fut fondé par Antenot. Martial trouvoit ce féjour fi délicieux, qu'il eût voulu, dit-il dans l'épigramme citée, fi cela eût été en fon pouvoir, y paffer tout le loifir de fa vieilleffe, (Carol. à S. Paulo, géog. facr. pag. 64.) Cette ville fut épiscopale dès le pontificat de Damafe & Héliodore, fon évêque, fouscrivit au concile d'Aqui

lée; & la 85 lettre de S. Léon le Grand eft adreffée à Septimius, évêque d'Altinum; ce même Septimius eft nommé Septimus dans la bibliothèque de Photius, c. 54. Pierre, évêque d'Altinum, eft nommé par Paul Diacre, 1.3, c. 27, & dans les actes du fynode tenu à Rome fous Symmaque; il fe tint un concile à Altinum l'an 802. Cette ville fut détruite par les Huns fous Attila; il n'en refte plus à préfent qu'une tour qui conferve l'ancien nom Altino. Elle eft dans le Marche Trévifane, dans l'état de Venife, presque à mi- chemin de Padoue au midi, & de Concordia au nord, à environ vingt-cinq mille pas l'une de l'autre. Le fiége épiscopal a été transféré à Torcello, dans une des ifles qui font au fond du golfe de Venife, au nord de la capitale. C'est ce qui a donné lieu aux interprétes de Ptolomée, d'expliquer Altinum par Torcello.

2. ALTINUM ou ALTINIUM, lieu de la Pannonie, lequel eft nommé par Antonin qui, dans fon itinéraire, le met entre Antiana & ad Statuas, à 25 milles de la derniere, ce qui aide à trouver ce lieu, puisqu'il ne devoit pas être éloigné de Colocza fur le Danube, ni d'Antiane fur la Drave. La notice de l'Empire, fect. 29, met à Altinum une colonie fous le commandement du chef de la feconde Mafie des troupes auxiliaires qu'elle nomme Milites Nauclarii Altinenfis. Baudrand eft repris pour avoir cité Antonin comme garant de ce qu'il avoit dit d'Altinum; favoir, que c'étoit un bourg (Oppidum) de la Pannonie inférieure. Sanfon le fils, disquis. p. 31, le reprend fur ce que 1. Antonin ne dit point que ce foit un bourg, (Oppidum) & 2. Antonin ne fait aucune mention de la Pannonie inférieure; mais cette division est de Ptolomée; ce qui a trompé Baudrand, c'est fans doute que dans le théâtre de l'ancienne géographie de Bertius, on voit aux marges de l'itinéraire d'Antonin, les noms généraux des pays où Bertius croyoit devoir ranger les lieux nommés dans le texte, & Valeria est écrit à la marge d'Altinum. Or, la Valerie étoit dans la Pannonie inférieure ou la Pannonie feconde : cette Altinum eft préfentement TOLNA, felon Lazius, ou Bosock, felon Simler, au rapport d'Ortelius, Thef ALTIS. Voyez ALTES.

ALTISOLIUM, nom latin d'ALTSOL, ville de Hon

grie.

ALTISSIODORENSIS AGER, nom latin de l'AuXERROIS, contrée de France.

ALTISSIODORUM, nom latin d'AUXERRE, ville de France.

ALTKIRCH, bourg de l'Allemagne Françoife, dans le Sundgow. C'est le lieu où fe tient l'official de l'évêque de Bâle, pour la partie de ce diocèfe qui eft fous l'obéisfance du roi de France; c'eft auffi le chef-lieu d'un bailliage ou feigneurie, qui n'a que des villages, & qui a appartenu à la maison d'Autriche. * Piganiol de la For ce, Desc. de la France, t. 6, p. 350. Longuerue, Descript. de la France, 2o part. p. 244.

ALTMUHL ou ALTMUL

[ocr errors]

en latin Alamannus ou Almonus, riviere d'Allemagne. Elle a fes fources dans la Franconie au fud-eft de Rotenbourg fur le Tauber dans la forêt de Frometsfeld, lesquelles fe joignent enfemble entre les villages de Werspach & Yaxberg. Cette riviere paffe enfuite à Steinbach, Ornbaw, Gunzenhaufen g. arrofe Papenheim d. traverse Aichftet, baigne Kupferberg d. Kunting g. entre dans la baviere à Dietfurt, paffe à Altmulmunfter, à Rittembourg & à Kelheim, au-deffous duquel elle fe jette dans le Danube, à trois milles au-deffus de Ratisbonne. * Atlas de Sanfon & de de l'Ifle.

ALTO, riviere dont le nom ne fe trouve que dans Vibius Sequefter; encore le paffage n'eft-il pas fans difficulté. ALTO Dyrrachii decurrit in Illyricum. Outre que les anciens ne marquent point de riviere à Dyrrachium, quel cours auroit une riviere qui couleroit de Dyrra chium vers l'Illyrie: un autre exemplaire, édit. Heffel. Roterd. 1712, p. 15, porte ALTO Cirrachia. Ne feroitce point Cyrractica, ille nommée Cyractica, par Strabon, 1.7, p. 315, & Curicta, par Pline, 1.3, c. 21, & par Ptolomée, . 2, c. 17. Cette ifle voifine des Abfyrtides, eft aujourd'hui celle de Veglia. V. VEGGIA.

ALTOA, ville de la Mauritanie Céfarienfe, felon Ptolomée, l. 4, c. 2. Il la place dans les terres.

1. ALTOBOSCO, felon Bandrand, bourg ou village d'Afie, dans la Natolie, entre la ville de Smyrne & celle d'Ephéfe. Quelques auteurs croyent que c'est un refte de l'ancienne ville épiscopale de Colophon, que d'autres

croyent être entierement ruinée.

2. ALTOBOSCO, felon Baudrand, lac d'Afie, dans la Natolie, près de l'embouchure de Chiais, dans l'Archipel & du bourg d'Altobosco.

ALTOFONTE, abbaye d'hommes, ordre de Cîteaux, dans la Sicile, au diocèfe de Montréal, dans la vallée de

Mazare.

ALTOMONS. Voyez OмONT. ALTO-MONTE, en latin Altomontium, bourg du royaume de Naples, dans la Calabre citérieure, fur le ruiffeau de Grondo, au pied de l'Apennin, à dix milles de Caffano, & à quatre de Sarracina, felon Barri. Ce lieu, que Corneille appelle Ville, & Baudrand, Chateau, dans l'édition de 1705, quoiqu'il l'eût beaucoup mieux appellé Bourg dans celle de 1682. Oppidum, mot qui revient au Caftello des Italiens, eft entouré de belles vignes & d'arbres fruitiers fur une haute montagne, d'où lui vient fon nom. Léandre, Desc. di tuta l'Italia, p. 208, qui me fournit ces circonftances, dit qu'à un mille delà font des mines de fel. C'eft, pourfuit-il, quelque chofe de furprenant, que d'entrer dans les longues carriéres qu'on a ménagées dans la montagne. Quelques-unes ont un demi mille, d'autres un mille & plus de longueur; & c'eft delà qu'on tire le fel; il y a auffi affez près delà des montagnes extrêmement hautes, presque toujours couvertes de neiges, & dans lesquelles on trouve quantité de criftal; il fe forme des congellations de l'eau qui diftille pendant les grandes chaleurs, & qui font fixées par le grand froid perpétuel du lieu où elles pénétrent.

ALTO RHETIA, montagne de Suiffe, dans le pays des Grifons, proche de la ville de Toffane. Elle est haute & étroite, & on n'y peut aborder que par un côté : on y yoit encore les ruines d'un château & d'une églife. Le château, à ce qu'on croit, a fervi autrefois de palais à Rhetus qui fut le premier prince de ce pays-là. * Burnet, Voyage de Suiffe, &c. p. 151.

ALTO VELO, felon de Laet, Desc. des Indes occident. l. 1, c. 8, fuivi par Corneille & ALTAVELA, felon de l'Ifle, Carte du Mexiq. & de la Flor. petite ifle de l'Amérique, & l'une des Antilles. Elle eft fituée au fud de l'ifle Beata, qui, elle-même, est au fud de Saint-Domingue, vis-à-vis de la partie la plus occidentale de ce que les Espagnols poffédent dans la derniere. L'ifle d'Alto Velo eft petite, presque ronde, un peu haute du côté de l'eft; le refte eft bas & d'un terroir noir. Proche delà il y a trois ifles ou rochers, dont il faut bien fe garder les Espagnols les nomment Los Frayles; c'eft-àdire les freres ou les Religieux. Robert n'en fait qu'un rocher; c'est cependant une ifle vers le 17 d. 30 minutes de latit. 305, so de long.

ALTON, bourg d'Angleterre en Hantshire, près de la fource d'une riviere qui eft anonyme dans les atlas de Blaeu, d'Allart, de Sanfon & autres que j'ai confultés, & qui coulant vers la province de Surrey, va fe perdre dans la Tamife. Alton eft, felon Baudrand, à treize milles de Winchester au levant d'été, & entre Chichester & Réading. Corneille, fur la foi de je ne fais quel atlas, en fait un double lieu; favoir, un bourg que quelques auteurs, dit-il, mettent dans la province de Hant, & une ville qu'il met dans la province de Barck, à fix milles d'Odiham, & à huit de Fernhaim (Fernham.) Corneille a été trompé par fon atlas, la prétendue ville de Barck & le bourg de Hant font la même chofe, & les distances qu'il donne à la ville conviennent parfaitement au bourg.

ALTONNOR. Corneille dit: ville maritime de Ceylan. Mandello, qui en parle dans fon voyage des Indes, 1. 2, la metà deux lieues de Mattapety, & à une de Ganiattani,

[ocr errors][merged small]

même à trois lieues de Candi & à vingt-trois de Colombo. Reland & de l'Isle, dans leur cartes de l'ifle de Ceylan, écrivent ce nom YATTONOR, & la placent au fud-oueft de Candi, à la diftance de deux lieues marines d'Espagne, c'est-à-dire de dix-fept & demi au-degré; & font couler entre deux la riviere de Mawilgange. Ils expliquent Yattonnor par ville basse.

1.ALTORF, ALDORF OU ALTDORFF, felon Zeyler Franc. Top. p. 13, petite ville d'Allemagne, dans la Franconie. Son nom, qui ne fignifie qu'ancien village, défigne fon origine. C'étoit un lieu où avoient leur églife & leur fépulture les payfans fujets des Margraves de Burgthan. C'étoit un des quatre bailliages de Burgraviat de Nuremberg, & dans lequel eft le château de Burgthan, placé à environ un demi-mille de Nuremberg. C'étoit d'abord un fief, relevant du Palatin. Un gentilhomme, furnommé Der Thanner, en fit transport aux Burgraves. Altorf, en qualité de bailliage, avoit pour annexe les deux villages de Bettenhofen & de Schwartzenbach. En 1504, durant la guerre de Baviere & du Palatinat, les habitans de Nuremberg enleverent au Palatin les villes d'Altorf, de Lauffen & de Herssbrug, qui leur demeurerent par la paix qui fe fit avec les deux freres, l'électeur Louis & le comte Fréderic. Quelques-uns difent que ce dernier fe trouvant fans argent à Nurem berg, engagea fon frere à céder à cette ville à perpétuité les places qu'elle avoit prifes. Quoiqu'il en foit, les habitans de Nuremberg fe voyant propriétaires d'Altorf, y établirent, en 1575, une école qui devint très - fameufe, & où enfeigna Valentin Erythæus. Trois ans après, c'eft-à-dire en 1578, l'empereur Rodolphe II lui accorda des priviléges, de forte qu'elle devint une espéce d'univerfité: elle n'en fut vraiment une qu'en 1622, que Ferdinand II. lui en accorda le titre & les pouvoirs; & l'installation de l'univerfité, fur le pied où elle eft encore à préfent, fe fit, le 29 Juin 1623, avec de grandes folemnités. Elle a eu, entre fes profeffeurs, des favans d'une grande réputation; entr'autres Hugues Donel Giphanius, Wefenbecius, Scipion Gentil, Conrad Rittershufius, Mathias Hubner, Gaspard Hosman & quantité d'autres. Outre l'univerfité, il y a encore un collége pour ceux qui commencent les études. Cette univerfité eft fréquentée par les nations proteftantes. La ville, qui n'eft qu'à trois milles de Nuremberg, en tire aifément ce qui eft néceffaire pour les befoins des étudians. Du refte, la ville n'a rien de fort digne d'être vû que la bibliothé que, le jardin de médecine & le cabinet d'anatomie. * Europaische Rheifen, p. 18. Long. 29, latit. 49, 22.

Entre les favans de cette ville, on ne doit pas oublier Jean-Chriftophe Wagenfeil, qui a été un prodige d'érudition. On a de lui un livre très-utile, fous le titre modeste de Pera librorum Juvenilium, en fix parties, où l'on trouve une grammaire, une rhétorique, une poëtique, une hiftoire univerfelle, un abregé du corps des loix romaines, & un abregé de géogrophie. Je ne parle point de fes autres ouvrages, mais celui-ci eft cité quelquefois dans ce dictionnaire.

2. ALTORF, abbaye d'hommes, ordre de S. Benoît, dans la baffe Alface, près de Molsheim, fondée dans le xe fiécle.

ALTOS, ville de Grèce, proche de Theffalonique, felon Etienne le géog.

ALTRINGHAM, bourg d'Angleterre, en Chefters hire, proche de la riviere de Merfey & fur les confins de la province de Lancastre, à fept milles de Manchester vers le midi, à vingt-fix de Chefter, & 137 de Londres, vers le nord.

ALTRIPP, en latin ALTARIPA, village d'Allemagne, fur le Rhin, dans le diocèfe de Spire, un peu au-deffus de Manheim. Ce lieu, nommé dans la notice de l'Empire, fect. 64, ALTA RIPA, étoit un lieu important, & où les Romains tenoient garnifon, parce qu'il y a là un paffage fort commode, & que la rive du Rhin y eft fort élevée, ce que veut dire fon nom qui fignifie Hautriva ge. Ortelius eft blâmé d'en avoir fait une ville. Ce n'est à préfent qu'un méchant village, qui n'eft remarquable que parce qu'il eft précisément au paffage, & à caufe de fon ancien nom qui fe trouve dans les livres des Romains. V. Freher, 2° part. Origin. Palat. C. 14.

ALT-SAX ou HOHEN-SAX, fuivant les délices de la Suiffe, tom. 3, pag. 492, petite fouveraineté de Suiffe, Tome I. B b

au-deffus du Rhinthal, en avançant le long du Rhin au midi. Elle est bornée d'un côté par le Rhin, de l'autre par le canton d'Appenzell, & au midi par le bailliage de Gams, qui fait partie du comté de Sargans. Il y a là un fort château, nommé Forfteck, & quelques villages, comme Sax, Sennwald, Salez, Hag, &c. Cette fouveraineté appartenoit autrefois à des feigneurs particuliers de la maifon de Sax, avec titre de Baronnie. La maison de ces feigneurs étoit fort illuftre & fort ancienne, & avoit poffedé cette terre en fouveraineté, pendant plufieurs fiécles. Les derniers avoient acheté la bourgeoifie de Zurich, & y faifoient ordinairement leur refidence. Le baron Ulrich, Philippe, qui mourut l'an 1585,ayant eu cinq fils qui parvinrent tous à l'âge d'hommes; ils moururent tous fans enfans, & la feigneurie de Zurich acheta cette terre l'an 1615. Les habitans avoient embraffé en partie la religion P. R. l'an 1564. Ce changement de maître acheva de l'y rendre univerfelle dès l'an 1637. Les anciens barons du pays y avoient bâti deux bonnes fortereffes, Sax & Forfteck. Elles furent toutes deux brûlées dans une guerre qu'ils eurent à foutenir l'an 1450; d'autres difent l'an 1403, contre les habitans d'Appenzel & de S. Gal. La fortereffe de Sax eft restée enfevelie dans fes ruines; mais Forfteck a été rebâtie & fortifiée.

Ce château, quoique ruiné, eft ce qu'on appelle Ho hen-Sax, Sax le haut, ou Alt-Sax, le vieux Sax, qui a donné le nom à la feigneurie devenue bailliage. Outre cela, il y a le Village de Sax, comme le remarque cideffus l'auteur des délices. Il ne fait aucune mention de la Ville de Sax, que l'on trouve dans les dictionnaires de Baudrand, Maty & Corneille, & même dans la carte de Suiffe, par de l'Ifle. Nonobftant leur autorité, la ville d'Alt-Sax eft imaginaire, & n'auroit échappé ni à Jofias Simler, de Rep. Helv. l. 2, qui a parlé amplement de ces barons, ni à l'auteur des délices.

ALT-SOL, en latin Altifolium, felon Baudrand, éd. 1705, ou Vetus Solium, felon Corneille, petite ville de la haute Hongrie, dans le Bergftet, ou dans les villes des montagnes au comté de Briftricz. Elle eft nommée le vieux SoL par oppofition à New-SOL, petite ville qui eft dans fon voifinage. Alt-Sol eft à fept milles d'Allemagne, de Neytrach au levant, & à autant de Fileck vers le couchant d'hiver.

ALTSPACH, abbaye de clériftes, depuis le x111e fiécle, & autrefois de bénédictins, dans la haute Alface, au diocèfe de Strasbourg, au voifinage de Colmar.

ALTSTETTEN ou ALSTETTEN, felon les délices de la Suiffe, tom. 3, p. 489 & fuiv., petite ville de Suiffe dans le haut Rhinthal. Elle eft auffi le chef-lieu d'une des cinq communautés, entre lesquelles cette vallée est partagée. Elle reconnoît pour fouverains, comme tout le Rhinthal, huit cantons; favoir, les fept anciens & celui d'Appenzel, en qualité de communauté. Elle a, comme les quatre autres, deux chefs ou ammans, dont un eft choifi par les cantons, & l'autre par l'abbé de S. Gal; & quand il s'agit de partager les amendes, celles d'Aftetten fe partagent en trois, dont un tiers appartient à la ville, un tiers à l'abbé de Saint Gal, & l'autre tiers aux Cantons. Par - tout ailleurs dans le Rhinthal, les cantons & l'abbé les partagent à moitié; quoique l'églife d'Alftetten foit proteftante, l'abbé de S. Gal en a le patronat. Cette églife choifit deux pafteurs qu'elle préfente à l'abbé, & il choifit celui qui lui plaît.

Baudrand l'a oubliée dans fon dictionnaire françois. Maty la nomme ALPETTEN, & Corneille en fait trois diverfes villes qu'il nomme ALSPETTEN, ALSTETTEN & ALTEST; il cite, pour la premiere, Maty, pour la feconde, Davity, & laiffe la troifiéme fans citation; mais il n'en dit rien au mot Alftetten, qui en eft la vraie orthographe.

ALTUNCHALA, felon Davity, Turquie en Afie, p. 277, ville de Géorgie, capitale d'une petite contrée de ce pays : elle eft fituée entre Teflis & Cars, & environnée du mont Périade. Altunchala eft un mot Turc qui veut dire Château d'Or.

ÅLTUBARITA, felon Ortel. Thef. lieu de l'Afrique propre, duquel il eft fait mention dans un fragment de Victor d'Utique. C'eft apparemment la même chofe qu'ALTIBURA. V. ce mot.

1. ALTUM CASTRUM, ancien lieu d'Espagne, où Tite - Live, cité par Ortelius, rapporte que mourut , rapporte que mourut Amilcar.

Je crois cette ville imaginaire. Tournefort, qui a été de Cars à Teflis, n'en parle point.

2. ALTUM DUELLIUM, nom latin de HOHENTWEIL. 3. ALṬUM VILLARE, nom latin de HAUTVILLIERS, abbaye de France.

ALTUN SOÚ, felon Tavernier, voyage de Perfe, t 1, 4.2, c. 5 & 7, riviere d'Afie, dans la Perfe: elle a fa fource dans les montagnes des Médes, & va fe rendre dans le Tigre, du côté de l'Affyrie, trois journées ou environ au-deçà de Bagdat. L'eau de cette riviere, dont le nom fignifie Riviere d'Or, eft excellente. Le long de fes bords, du côté de Mezia, font quantité de fources, d'où il fort du bitume & d'autres ruiffeaux d'eau chaude très-purgative.

1. ALTUS FONS, nom latin de HAUTEFONTAINE, village & abbaye de France.

2. ALTUS MURUS. Voyez ALTAMURA. ALTZEY, ALTZHEIM, ALZEI OU ALTZEIM, en latin Alceia, Altzeia ou Alzeia, ville d'Allemagne, dans le bas Palatinat, felon Zeiler, Palat. Top. p. 10. D'anciens titres font mention d'une ville de ce nom, fort ancienne, & qui fubfiftoit déjà du tems des Romains, à qui les Francs l'enleverent lorsqu'ils entrerent dans les Gaules. Elle fut enfuite rebâtie par Pepin; & fous les Carlovingiens on la nommoit ALAHESHEIM, ALAISHEIM OU ALESHEIM; mais cela ne regarde point la ville moderne d'Altzey: il y a plus d'apparence que cette ville étoit la bourgade d'Altzheim, où deux églises font encore connoître fon ancienne grandeur. Cette ancienne Altzheim étoit alors baignée par le Rhin, qui, dans la fuite, a détourné fon lit, & la ville d'Altzey eft plus moderne. Cette ville eft petite, & a un château où les électeurs Palatins ont réfidé : elle est à cinq milles d'Allemagne de Mayence au midi, à autant de Worms vers le couchant, proche du mont Donnersberg, felond Baudrand, qui a été fur les lieux. Long. 25, latit. 49, 45.

Corneille dit, d'après Davity qu'il cite, qu'on l'appelle en latin Alzeia Rhenana, à caufe de fa fituation fur le Rhin. Ils fe trompent en confondant la ville d'Altzey avec la bourgade d'Altzheim; c'est cette derniere qui, comme j'ai remarqué plus haut, étoit autrefois fur le Rhin. Altzey eft beaucoup plus à l'occident, fur un ruiffeau qui tombe dans la Saltz, riviere qui va joindre le Rhin au nord & au - deffous d'Yngelheim. C'eft auffi de la bourgade d'Altzheim, qu'il faut entendre ce que dit Tritheme, Script. Eccles. d'un favant, nommé Conradus de Altzeia; car Tritheme met cet Altzeia à trois milles de Worms, qui eft à-peu-près la distance de cette ville à Altzheim, fur le vieux Rhin, en allant de Worms à Oppenheim.

entre

ALTZEYERGOW ou ALZEYMER Gow, c'est-à-dire le Canton d'Altzey, petit pays d'Allemagne Worms & Creutzenach, avec un bailliage. C'est un pays plat & uni, dit Zeyler, Palat. Top. p. 10, très-abondant en vins & en grains. On compte, ajoute-t'il, que l'Alzeymer-Gow eft après l'Alface le pays le plus fertile de toute l'Allemagne, & on peut l'appeller une riche grange du Palatinat.

1. ALVA DE TORMES, ALBE ou ALVE, ville d'Espagne, dans le royaume de Léon, au territoire de Sala manque. Les François la nomment ALBE OU ALVE. Elle eft fituée sur la riviere de Tormès; elle a un fort beau château, felon Vayrac, état prés. de l'Esp. t. 3, p. 10, & donne le nom à un duché, compofé de cinq villes affez confidérables; favoir, Alba ou Alva, Granada, Saheliches, Las Batuecas & la Abbadia,& de plufieurs autres lieux moins confidérables. En 1430, Jean II, roi de Caftille, fit don de la ville d'Alba, à titre de comté, à D. Gutierre Gomez de Toléde, évêque de Palencia enfuite archevêque de Séville, & enfin de Toléde, lequel, par fon teftament, légua ce comté à D. Ferdinand Alvarez de Toléde fon neveu, & feigneur de Valdecorneja, pere de D. Garcias Alvarez de Toléde, troifiéme Comte d'Alva, en faveur duquel Henri IV, roi de Caftille, furnommé l'Impuiffant, érigea cet état en duché l'an 1469 & en 1479; il le fit marquis de Coria & de Salvatierra. Ce D. Garcias fut bifayeul de D. Ferdinand, troifiéme duc d'Alve, fi célébre dans les guerres de Flandre, où il étoit gouverneur. Les ducs d'Albe

ALVANIS, ville de la Méfopotamie, felon Ptolomée, 45, c. 18.

ALVARE, ville de l'Arabie heureuse, felon le même, 46, c.7.

portent dans leurs armes, écartelé au 1 & au 4 échi- Chinatla, détourne fon cours par 1' les mêmes montagnes queté d'argent & d'azur de quinze piéces, qui eft To- où elle a pris fa naiffance, pour aller fe décharger dans lede: au 2 & au 3 contr'écartelé, au 1 & 4 de Navarre, la Mer du Nord, entre la riviére de Guazacoalco & l'ifle & au 2 & 3 lofangé d'or & d'azur, qui eft Beaumont. de San Juan de Ullua. Alva, dit Baudrand, eft fur les frontieres de l'Eftramadure, à fept lieues au - deffus de Salamanque, & à dix d'Avila, vers le couchant. Long. 12, 10, latit. 40, 42. 2. ALVA DE ALISTE ou ALBA, felon Vayrac, état prés. de l'Esp. t. 3, p. 14, petite ville d'Espagne, en Caftille la vieille, aux environs de Zamora. En 1454, elle fut érigée en comté par Henri IV, furnommé l'Impuiffant, en faveur d'Henri Enriquez, homme d'un grand mérite, d'une grande valeur, & premier amirante de Caftille de cette maifon, qui, felon le fentiment de tous les hiftoriens, tire fon origine de la maifon de Caftille. Ce premier comte d'Alba de Alifte fe maria avec Dona Marie-Thérefe de Gusman, & fes descendans ont pris le furnom de Gusman en mémoire de cette alliance.

ALVACA, ancienne ville de la Médie, felon Prolomée, l. 6, c. 2.

ALVAHAT, province de la haute Egypte : elle eft toute entiere dans le premier climat, & comprend la ville d'Affuana, qu'on préfume entre la ville de Syene, fituée fous le Tropique, avec celles d'Ancuach & de Redini. Cette province étoit autrefois fort peuplée, mais on n'y voit aujourd'hui que des ruines d'édifices anciens, qui paroiffent avoir eu beaucoup de magnificence. D'Hervetot, Bibl. Orient.

ALVARADO, felon Dampier, Supl. 2 part. c. 5, riviére de l'Amérique feptentrionale, à vingt lieues au couchant de la pointe qu'on nomme la terre de S. Martin. Certe riviére a plus d'un mille de large à fon embouchure, cependant fon entrée eft pleine de bas fonds, qui continuent près de deux milles à quelque distance du bord, & qui traversent d'un côté à l'autre. Avec tout cela il y a deux canaux entre ces baffes. Celui du milieu eft le plus commode: on y trouve douze à quatorze pieds d'eau. Sur l'un & fur l'autre bord, vis-à-vis de T'embouchure, il y a des dunes qui ont plus de deux cents pieds de hauteur. La riviére d'Alvarado coule à travers le pays, divifée en trois branches, qui fe rejoi gnent à fon embouchure, où elle eft fort profonde. Une de ces branches vient du côté de l'eft, une autre de l'oueft, & la troifiéme, qui eft la plus grande, & la véritable riviére d'Alvarado, vient directement du pays oppofé aux Dunes, à un mille ou environ, à l'oueft de l'embouchure. Cette derniere branche s'éloigne beaucoup de la mer, & arrose un pays très fertile, & rempli de bourgs Espagnols & Indiens. Sur le côté de l'oueft, vis-à-vis de l'embouchure, les Espagnols ont un petit fort, muni de fix piéces de canon, fur le penchant de la dune; mais il est bien élevé au-deffus de la riviére, & commande auffi une petite ville Espagnole, qui eft bâtie dans une plaine tout proche de la riviére; c'eft où le fait une grande pêche. Outre le trafic du poiffon fec & falé que font les habitans, qui l'échangent contre du fel & contre d'autres marchandifes, on transporte encore delà du poivre fec en gouffe, & quelque peu d'autre confit au fel & au vinaigre, & mis dans des jarres. Ce négoce n'empêche pas que la ville ne foit pauvre. Malgré fa mifére elle a été souvent prife par les Boucaniers, qui ne l'occupoient, à la vérite, que pour y mettre leurs vaiffeaux à l'abri, réfolus d'aller avec leurs canots piller les villes riches qui font avancées dans le pays; mais ils n'ont jamais ofé l'entreprendre, à caufe de Vera-Crux, qui en elt fi proche, qu'ils ont toujours craint d'être attaqués de ce côté-là par mer & par terre. A fix lieues d'Alvarado, vers l'oueft, il y a une grande ouverture ou bouche qui fe joint à la mer. On dit qu'elle a communication avec cette riviére d'Alvarado par le moyen d'une petite crique, & que les canots peuvent traverfer par-là d'une riviére à l'autre : tout auprès de cette ou verture on voit un petit village de pêcheurs. Le bord de la mer n'eft qu'une haute colline de fable qui eft continuée, & la mer y eft fi groffe, qu'il n'eft pas possible d'y entrer en canot ni en chaloupe. Voici à-peu-près ce qu'en dit Lact, Ind. Occid. l. 5, c. 22. La riviére d'Alvarado eft une riviere de la nouvelle Espagne, qui a fa fource aux montagnes de Zapoteca & qui, après avoir arrofé diverses provinces, & particulierement celle de

ALUCA, ville méditerrannée de l'ifle de Corfe, fe lon le même, l. 3, c. 4. C'est aujourd'hui le village d'ALOTA, fur la côte occid. felon Magin, cité par Baudrand, édit. 1682.

ALUDDA ou ALYDDA, ville de l'Afie mineure, dans la grande Phrygie, aux confins de la Lydie. Les modernes la nomment LUDAY, felon Baud. ed. 1682. ALVELD ou ALVELDE. Voyez ALFELD. ALVEND, ancien château de Perfe, dans le Mazan deran, fur la route de Ferhabad à Caswin. * P. dellå Valle, Voyage, t. 2, p. 369.

ALVENEW ou ALFENEW, (4) en latin Alvinovum ou Alvanio, grand village de Suiffe, au bord de la riviére d'Albula, aux frontières de la ligue de la Cadée. C'eft le chef-lieu d'une communauté, l'une des fept générales qui compofent la ligue des dix jurisdictions. Cette communauté prend le nom d'Alvenew ou celui de Belforts d'un château de ce nom, ou quelquefois celui de Chur→ walden, vallée au-deffus de Coire. (b) Auprès du village d'Alvenew, il y a des bains d'eau foufrée : cette eau guérit les galles, gratelles, & pareilles maladies in tercutées: (c) la fource eft froide & abondante, on la conduit dans une chaudière où on chauffe l'eau pour fervir de bain. Le foufre qui y domine furnage fur la fon taine en filamens, & s'attache aux parois du canal, dø même qu'aux autres fubftances qu'elle trouve en fon chemin, comme herbes, pierres, &c. Dans la chau diére où on la fait bouillir, il s'amaffe un tuf blanchâtre & infipide, comme les autres tufs des eaux minéra→ les. Dans les filamens fulphureux, fe trouvent embarraffés des vermiffeaux vivans, pâles, & quoique plus petits, presque femblables à ceux de couleur de vermillon que l'on a trouvés dans le mucilage bitumineux de la fontaine de Ruschlikon. Au refte ce foufre fe fait fentir à l'odorat, & en été on s'en apperçoit à une portée de mousquet. Ce bain eft indifféremment nommé en latin, par les auteurs cités en marge, Balneum ALVONoVANUM, Alvanienfe, & en langue du pays, DAS ALVANELLER BLAD; le village fe nomme aufli en latin ALVUM NOVUM, & en la langue du pays, ALVEN-NIUW, ALVEN-NEW & Alve-neu. Il eft à demi-lieue de FILISUR. (2) Délic. de la Suiffe, t. 3, p. 645. (b) Vagner, Helv. Curios. p. 117. (c) Scheuchz, Iter. Alp. vi, p. 451 & 452.

*

ALVERCHE. Voyez ALBERCHE.

ALVERNIA, nom latin de l'Auvergne, province de France. Voyez AUVERGNE & ARVERNI.

ALVERNO, en latin Alvernus, montagne d'Italie en Toscane, dans le Florentin. Ce lieu est très-remarquable par un couvent de religieux de l'ordre de Saint François. On lit dans la vie de S. François, & c'eft une traduction conftante dans fon ordre, que ce faint reftaurateur de la pauvreté évangélique s'étant retiré fur une montagne pour vacquer à la priere, dans une extafe qu'il eut, un feraphin lui imprima aux mains, aux pieds & au côté les marques des plaies de notre Seigneur, c'est ce qu'on a nommé les ftigmates. Cette faveur lui arriva, dit-on, à l'âge de quarante-trois ans, deux ans avant fa mort, qui fut l'an 1226. Ce nom eft mal écrit Almerme dans quelques vies des faints. Les Italiens difent il mon te Alverno. Il eft à dix milles de Borgo fan Sepulcro, au feptentrion, & aux confins de l'état de l'Eglife.

Les Soccolantes que Corneille place dans ce monaftére, font ce que nous appellons les recolets. Les Italiens les ont nommés Zoccolantes, du mot Zoccolo, qui fignifie la chauffure de bois dont ils fe fervent.

ALVERTON. V. ALLERTON.

ALVIDONA, bourg du royaume de Naples, dans la Calabre citérieure. V. ÅLBIDONA. * Sanfon, Atlas. ALVION pour ALBION.

ALULA, petit village de la Palestine. S. Jerôme, in voce ELUL, le met auprès de Chebron, dans les dépen dances d'Elia. Tome I. Bb ij

[ocr errors][ocr errors]
[blocks in formation]

ALUS, en grec "Anous, village de la Palestine, aux environs de Nicopolis, felon Eufebe, in voce AJALON.

ALUTA, riviere de la Dacie, felon Proloniée. Mercator écrit ALUATA. Lazius & Sambucus écrivent OLT, felon les Hongrois, & ALTA, felon les Allemands. Peucer croit que c'eft l'ARAROS d'Hérodote; ce qu'Ortelius dit qu'il ne veut pas garantir. V. ALAUT.

ALUTE, peuple de l'Illyrie, felon Pline, l. 3. c. 21. Il prenoit ce nom du bourg ALOOS ou ALUOS.

ALUTINENSIS CIVITAS, ville d'Afrique; il en eft fait mention dans Surius, à l'11 de février; mais Ortelius remarque qu'il y avoit en marge de fon exemplaire Abitinenfis. En ce cas ce feroit ABITINA, ville épiscopale de l'Afrique Proconfulaire.

ALUTRAENSES, peuples des Alpes, felon Pline. Simler croit qu'ils occupoient le lieu où eft le château de Lodron, chef-lieu d'un comté dans le Tirol.

ALUVA, nom latin d'Alaway, bourg de l'Ecoffe méridionale.

ALVUM, bourg de la Méditerrannée de l'Iftrie, felon Ptolomée, 4.3, c. 1. C'est le même qu'ALVONA & ALBONA, felon Baudrand, édit. 1682. Léandre écrit le nom moderne ALGONA, en quoi il est suivi par les interprétes de Ptolomée.

ALUYE, felon Baudrand, château de France, dans la Beauce, fur la riviere de Tiron, à une lieue de Bonneval & à quatre de Châteaudun vers le feptentrion, en latin Avalocium. De l'Ifle ecrit ALLUYE, baronnie, & le place fur le Loir à l'orient feptentrional, & à une bonne lieue de Dangeau, fur les confins du petit Perche.

1. ALUZE. Corneille en fait une ville de France, furles frontieres du Charollois. Elle eft, dit-il, fituée au haut d'une montagne à demi-lieue de Charfey, & à un peu plus de Chamilly : & il cite pour garant un atlas qu'il ne : défigne point.

2. ALUZE eft un village de Bourgogne, dans le bailliage de Châlons-fur-Sône. Il eft marqué pour cinquantefix feux dans le dénombrement du royaume, t. 2, p. 155. Chamilly est un village qui en a autant, & Charfey en a encore moins. Cependant Corneille en fait trois villes.

ALY, petite ville de la Géorgie : elle eft fituée entre des montagnes,, à neuf lieues de Gory. Deux lieues pardelà eft un pas étroit qui fe ferme par une grande porte de charpente. C'est la féparation de la Géorgie d'avec le royaume d'Imerette. * Corn. Dict.

ALYATTUS, lieu auprès des Tectofages, peuple de la Galatie, dans l'Afie mineure. Ce lieu eft nommé par Tite-Live, 7. 58.

ALYBAS, port d'Italie, felon Ortelius Thef. ALYBE, montagne d'Afrique, au détroit de Gibraltar. C'est la même qu'Abyla. Voyez ce mot.

ALYBES. Voyez CHALYBES.

ALICEA, petit ville ou bourg de Gréce, dans l'Arcadie, felon Paufanias, l. 8, c. 27. Sylburge, dans fes notes fur cet auteur, conjecturoit que l'A étoit de trop au commencement de ce nom, & avoit paffé du mot précédent à celui-ci, qu'il croyoit devoir être Lycaa; mais fa conjecture n'a point été fuivie.

ALYCHME. Etienne le géographe nomme ainfi un lieu où il dit que Mercure étoit adoré, fous le nom d'Alychmien; mais il ne dit point où étoit ce lieu. On foupçonne que ce nom eft corrompu, & qu'il faut lire Alymné. Voyez ce mot.

1. ALYCUS, ville du Péloponese, felon Etienne le géographe.

2. ALYCUS, lieu de la Gréce, dans la Mégaride. Plutarque, in Thefeo, dit qu'on y enterra Alycus, qui avoit été tué au fiége d'Aphides.

ALYDDA. Voyez ALUDDA.

ALYMNE, ville de l'Afie mineure, dans la grande Phrygie près de Gibyra, felon Tite - Live, 4. 38, c. 14 Ortelius doute fi ce ne feroit pas la même qu'Alydda ou Aludda de Prolomée.

ALYNE, lac d'Irlande, felon Baudrand, éd. 1705, dans la province de Connaught, entre les comtés de Roscomon & de Lettrim. Il s'étend dix milles du nord au midi, & eft traversé par le Shennon. Quelques-uns écrivent ALLYN.

Selon l'auteur des délices de la Grande-Bretagne, & plufieurs cartes, c'eft le lac où le Shennon prend la fource au nord de Lettrim.

ALYSSUS, ruiffeau d'Arcadie. Paufanias, l. 8, c. 19, dit que fon eau, étant bûe, guériffoit ceux qui avoient été mordus par un chien enragé.

ALYSIA, ancienne ville de Gréce. V. HALYZEA. ALYTA, nom d'une ville, felon Suidas, qui ne dit point où elle étoit.

ALZATO, felon Corn. Dict. bourg d'Italie, dans le Milanez, au territoire de Côme. On l'appelle autrement ALZIA, & en latin Alfiatum. Ce bourg eft fitué à une demi-lieue de la ville de Côme, du côté du midi. C'est le lieu de la naiffance d'Alciat, célébre jurisconfulte.

Teiflier, Eloge des Savans, 1o part. p. 33, dit qu'Alciat nâquit au village d'ALZANO, dans le territoire de Milan.

ALZEIA. Voyez ALTZEY.

ALZETTE, village de la Paleftine, fur les ruines d'Azoros ou Azor, ville des Philistins. Cette ville fe nommoit aufli ASDOD. V. Azoi.

ALZIRA, en latin Setabicula, château d'Espagne, dans le royaume de Valence, fur le Xucar. Voyez ALGEZIRA 4.

ALZON, petite riviere de France, dans le bas Languedoc. Elle a fa fource au-deffus d'Ufez, & à une lieue au-deffous de cette ville, elle se joint au Gardon avec lequel elle va se perdre dans le Rhône. * Coulon, rivieres de France, 2 part. p. 182.

AM, grande ville d'Armenie; autrefois célébre; on y comptoit cent mille maisons & mille églises. Les Tartares s'en rendirent maîtres l'an 1219, après l'avoir tenue affiégée pendant douze jours. C'est ce qu'en dit Corneille, qui cite Vincent le Blan, l. 3, c. 93. Cet auteur ne divife point fon ouvrage par livre, mais par parties. La troifiéme, qui ne contient rien de pareil, n'a que dix-fept chapitres; la feconde vingt-trois, & la premiere trente-neuf.

AMA, felon Thevenot, Voyage du Levant, 2 part. c. 60, ou AMAN, ville de Syrie, autrefois très - belle & très-grande, & qu'on nommoit anciennement APAMÉE. Elle a été honorée du titre d'archevêché, fous le patriarchat d'Antioche. Aujourd'hui elle est à moitié ruinée, & les Turcs en font les maîtres. L'Oronte, qui paffe à côté du château, & qui en remplit les foffés, taillés dans le roc & fort profonds, traverse la ville où elle fait tourner dix-huit grandes roues, qui élevent l'eau à la hauteur de deux piques dans des canaux, qui font fur de grandes arcades, & qui fe vuident, non-feulement aux fontaines de la ville, mais encore par-dehors dans les jardins. Le château eft grand & affis fur une colline, à l'extrêmité de la ville; mais il eft presque tout ruiné & inhabité. Le peu qui refte de fes murailles, fait voir qu'elles étoient fort épaiffes & fort hautes, bâties de bonnes pierres blanches & noires, figurées en différentes façons. La porte de ce château eft ornée d'inscriptions en lettres arabes, & l'entrée eft faite en façon de corps de garde. Du côté du midi il y a un oratoire femblable à ceux où les Turcs font leurs prieres. Il y a auffi plufieurs grottes bien travaillées, & de grands magafins où l'on mettoit autrefois les provifions & munitions de guerre. Les maifons de la ville font bâties de pierres noires & blanches entremêlées, & l'on y voit de belles mosquées. On en remarque une principalement qui est près de la riviere, vis-à-vis du château, devant la de laquelle s'éleve une colonne d'un très-beau marbre, façonnée à demi-relief de perfonnages, oifeaux & autres animaux fort bien représentés. Un très-beau jardin tout rempli d'orangers accompagne cette mosquée.

porte

AMAAD, ville de la Palestine, dans la tribu d'Affer. Jofué, chap. 19, v. 26.

AMABLE, riviere de France en Anjou : elle remplit

« PrécédentContinuer »