Andowou 93 Le CONGO ANGOLA Buenguela. che comprend vohemaro Antsianach CACONGO Hazonzi GABON {Gabon. CACOMBO, PONGO BIAFARA MEDRA ringhetz Vohitz An Monomotapa. nes Lahefonti Bourbon [S. Paul. Maurice Noflihibra Luzanzafeira. Cap de Bonne de Store & autres. Sur la grande Mer Océane, font les Rouge & de Suez; les caps de Guer, de Non, de Sain Ifles CA- Lancelotte Lancelotte. Palma Palma. Mer Océane ou Atlantique, à laquelle il donne fon nom tagne de la Lionne, dans la Guinée & dans l'Abiffinie. Ses caps & golfes, fur la Méditerranée, font les Seches de ria, & les Italiens golfe de Sidra: le golfe de Mahomete ou Hammamet, ceux de Bona, de Tunis, de Colle, golfes de Salé, de S. Thomas, de Melinde, de la Mer te Marie, cap Verd, cap Roxo, de Verga, des Palmes, des trois Pointes, cap Formofo, cap de Lobo, cap Noir, cap de Bonne Espérance, das Anguilhas, das Vacas, Les Ifles de l'Océan font NARIES;fa voir Isledu CAP Gomer Gomer. Fer (S. Jago S. Nicolao S. Luzia S.Vincente VERD, qui S. Antonio font do Sal Bona Vista J. de Mayo del Fuego Brava Hierro. <S. Jago. frique. * Corn. Dict. AFRIQUE PROPRE ou CARTHAGINOISE : elle étoit divisée en Bifacene, ainsi nommée à cause du Bisacium, chef-lieu de cette contrée, & en Zeugitane. Voyez ces deux articles. L'une & l'autre étoient fubdivisées en maritime & méditerranée. Pomponius Mela, 1.1, 0.7, & Ptolomée, 1.5, 3, y joignent la région Syrtique, & étendent l'Afrique propre depuis la Cyrénaïque, jusqu'à la Mauritanie. Cependant il vaut mieux les diftinguer; car la Syrtique fut détachée, & fit seule une province, qui avoit fon président particulier, & que l'on nomma la Tripolitaine, à cause des trois grandes villes qu'elle contenoit. Baudrand, édit. 1705, lui donne pour bornes le mont Atlas, la Méditerranée, la Libye propre & la Mauritanie. Elle renfermoit, dit-il, la province Tripolitaine, la Bifacene, la Numidie & la province Proconfulaire ou Carthaginoife. La province Carthaginoise est prise ici dans un sens bien différent, du sens qu'ont ces mots au commencement de cet article, où la Bifacene fait partie de la province Carthaginoise prise dans un sens bien plus étendu; au lieu qu'ici cette derniere ne répond, selon Baudrand, qu'à la partie septentrionale du royaume de Tunis. Selon le même, la Bifacene en est la partie orientale & la méridionale. La Tripolitaine est le royaume de Tripoli, & la Numidie est le royaume de Constantine, & la partie orientale de celui de Bugie, jusqu'à la riviére de Suffegmar. * Cellar.geog. Ant. 1. 4,c. 5. 2. AFRIQUE, grande ville du royaume de Tunis, qui a été ruinée par l'empereur Charles-Quint. Quelques-uns disent que c'étoit l'ancienne Adrumetum des Romains, & d'autres la prennent pour l'Aphrodisium de Ptolomée, qui lui donne 30 degrés 40' de longitude, & 32 degrés 40' de latitude. Le calife fchifmatique de Carvan, qu'on appelle Mehedi, la fortifia, & l'appella Mehedie. Elle est bâtie comme une ifle, sur une pointe de terre, qui avance dans la mer à quatre lieues de Tobulba, vers le levant. Elle avoit de fort bons murs, & étoit garnie de tours, & battue des flots de tous côtés, excepté dans un espace de 350 pas par où elle tenoit à la terre. En cet endroit il y avoit un château construit dans le mur qui étoit maffif jusqu'au cordon, & avoit 40 pieds d'épaisseur, avec fix tours, éloignées l'une de l'autre, & massives aufli, qui avançoient de 40 pieds en dehors, jusqu'à la barbacane du ravelin. Au haut du château étoient deux murailles, qui répondoient l'une à la ville, l'autre à la campagne ; & entre le vuide des tours & des murailles, on avoit pratiqué les logemens du gouverneur & des soldats. Les quatre tours du milieu étoient quarrées, & les deux autres que battoient les flots de la mer étoient rondes & hautes. Elles avoient toutes de petites portes couvertes de lames de fer, & fi baffes que l'on n'y pouvoit entrer qu'en se baissant. Aindi chaque tour étoit une forteresse séparée. La porte principale étoit en la seconde tour quarrée vers le levant, & il n'y en avoit point d'autre du côté de la terre; cette porte avoit une grande voûte obscure fous la tour, & fix portes à la file couvertes de lames de fer : les secondes portes en entrant par dehors, étoient faites de groffes barres de fer, & enclavées ensemble fans aucun bois, & en chacune il y avoit un lion de bronze, relevé en bofle; en forte que chaque lion en regardoit un autre. Ces portes qui étoient courbées en dehors, avoient toutes leurs herses de fer, & leurs retraites qui tomboient du haut de la tour, à huit pas ou environ du haut de ce mur. Il y en avoit un autre plus bas qui fervoit de faufses braies, & avoit douze pieds d'épaisseur, avec neuf tours si bien compaffées, que les trois répondoient à deux du fort; & en celle du milieu étoit une porte de côté, tournée au levant. La ville avoit 5300 pas de circuit, & des tours de 30 en 30 pas. L'arcenal regardoit l'orient, près d'une grande mosquée bien bâtie, qui tenoit au mur. Au bout de la ville, du côté du sep tentrion, il y a une hauteur fur laquelle s'élevoit une tour, d'où l'on découvroit toute la mer. Au dedans de la même ville étoit un port fermé, où l'on entroit par une voûte faite dans le mur. On y renfermoit les galeres & les autres petits vaisseaux, & il y avoit un havre raisonnable pour les grands. Devant la ville du côté du midi, étoient des collines chargées de vignes & de maifons de plaisance, & vers le levant il y avoit des jardins & des vergers que l'on arrofoit par le moyen de quelques puits. Les terres labourables aboutissoient à une montagne qui traverse d'orient en occident, & derriere laquelle font de grandes campagnes où errent les Arabes pendant l'hyver, à cause des bons pâturages qui s'y trouvent pour les troupeaux, autour de quelques lacs qui s'y forment. * Marmol. t. 2, 1.6, c. 28. Cette ville fut fort splendide, tant que les Romains en demeurerent les maîtres. Les successeurs de Mahomet l'ayant prise avec Carthage, la ruinerent de fond en comble, jusqu'à ce que Mehedi la rétablit. Il y fit bâtir le mur dont on a parlé, & la repeupla, en la choifitfant pour y faire son séjour. Après sa mort, il y eut de grandes révolutions en Afrique, & fur le declin de l'empire des Califes de Carvan, quelques corfaires de Sicile se saisirent de cette place, & l'appellerent Afrique. Les Chrétiens l'ont poffédée ensuite jusqu'à ce qu'un roi de Maroc, de la lignée des Almohades, la conquit. Elle a toujours été au pouvoir des Mahométans, jusqu'au tems où André Doria la prit sur le corsaire Dragut, qui s'en étoit emparé. Charles-Quint voyant qu'il ne pouvoit conferver cette place fans une dépense extraordinaire, & craignant d'ailleurs qu'elle ne retombât au pouvoir des Infidèles, résolut de la rafer: on se servit, pour cet effet, de mines, qui jouerent fi bien qu'il ne resta pas pierre fur pierre dans la ville. Elle n'a pas été rétablie depuis ce tems. 3. AFRIQUE, ville de France, dans la partie septentrionale du Languedoc. Elle est petite & située sur une riviere qui coule au bas des montagnes de Volonzac. Corneille cite, pour garant de cet article, les Atlas en général; c'est la même que fainte Afrique. 4. AFRIQUE, montagne de France, dans la Bourgogne au bailliage de Dijon, au fud-ouest de cette ville. 5. AFRIQUE. Voyez sainte Afrique, que quelques AGA, ancienne ville épiscopale d'Afrique, dans la province Proconfulaire. Fortis, son évêque, est nommé dans une épitre synodale de cette province, Agensis Episcopus. C'est la même ville auprès de laquelle Jules Céfar campa deux fois. (Carol. à S. Paulo. Géog. Sacr. p. 93, AGABENI, peuple ancien de l'Arabie déferte, fur les frontieres de l'Arabie heureuse. Le grec de Ptolomée, 1.5, c. 19, porte ΑΓΑΒΗΝΟΙ, & la verfion latine AGUBENI. * Hirtius, de bello Atric. 67 & 76. AGABRA OU ÆGABRA, ancienne petite ville d'Espagne dans la Bétique. C'est à present CABRA, dans la baffe Andaloufie, à cinq lieues de l'ancienne Tucci, vers le couchant d'hyver. Cette ville a été autrefois le fiége d'un évêque, felon Baudrand, ed. 1682. AGADA, felon Jaillot, bourg de Portugal. Voyez AGEDA I. AGADER. Voyez fainte CROIX. 1. AGADES, (a) royaume d'Afrique dans la Nigritie, entre le royaume de Tombut au couchant, le royaume de Cano au levant, le Zaara au nord, & le fleuve Niger au midi. De l'Ifle y marque trois lieux, fçavoir la capitale dont ce royaume porte le nom, Deghir & Secmara. Quelques - uns écrivent AGDES. Il remarque aussi que c'est dans ce royaume qu'on recueille de très-bon sené. Le pays (b) abonde en pâturages, en bétail & en fontaines. Les habitans de la contrée la plus méridionale font pasteurs du menu & du gros bétail: ils demeurent à la campagne sous des cabanes faites de rameaux & de nattes de jonc; ils errent toujours d'un lieu à un autre avec leurs troupeaux. La partie la plus septentrionale est un désert où l'on recueille de la manne. Les habitans la confervent dans des courges pour la vendre aux marchands qui en demandent. (a) Baudrand édit. 1682. (b) La Croix, Hift. d'Afrique, t. 3. 2. AGADES, AGDES, (a) ou, selon les Arabes, ANDEGAST, ville capitale du royanme de ce nom. Elle eft située, felon le même géographe, entre des montagnes dans la partie la plus occidentale du royaume, & auprès de la source d'une rivière qui coule à travers cet état, & se jette dans le lac de Garde. Elle est par les 20 deg. 20' de longit. & par les 19 deg. 10' de latit. nord. Elle eft fermée (b) de murailles; les maisons y font conftruites à la moresque, & le palais du roi eft au milieu. Cette ville est la plus proche des peuples blancs, à la réserve de Gualata. Ceux qui y demeurent font la plupart marchands & étrangers, les autres font artisans ou foldats du prince, qui eft tributaire du roi de Tombut, & qui dépend de la tribu de Zuinziga en Libye. Les chefs de cette tribu ont l'autorité de le dépofer quand ils ne font pas contens de fa conduite. (a) de l'Isle, Atlas. (b) La Croix, Hift. d'Afrique, t. 3. 3. AGADES, ville d'Afrique dans le Zaara, felen Baudrand, qui cite Jean Leon. L'Agades dont parle cet auteur, est le même que le royaume & la ville dont j'ai parlé dans les articles 1 & 2. 4. AGADES; le même Baudrand dit que ce nom se donne auffi à SANTA CRUZ OU SAINTE CROIX, bourgade d'Afrique dans le royaume de Sus, au bord de la mer Atlantique. De l'Ifle la nomme Agader ou Sainte Croix. Voyez SAINTE CROIX. * La Croix, Hift. d'Afrique, t. 3. AGAG OU AGAGA, royaume d'Afrique de la dépen dance de l'empire du Monomotapa. Il a le pays des Negres à l'est, & le royaume de Tacua à l'ouest. Ses peuples font la plupart idolâtres, & appellent leur principal dieu Atuno. Ils marquent beaucoup de vénération pour une vierge qu'ils nomment Peru, & ont des monaftères où ils tiennent des filles renfermées. Ce royaume a pour capitale une ville de son même nom au septentrion du lac de Zaïre. * Corneille. Dictionnaire. Baudrand. AGAI. On appelle peuples d'Agai, certains habitans de l'Ethiopie. Ils étoient payens il n'y a pas fort long-tems, ou s'il y en avoit de chrétiens, ils ne l'étoient que de nom. Les jésuites en ont pris foin, & plusieurs fuivent aujourd'hui la religion chrétienne. Lorsqu'ils arriverent en Ethiopie, l'empereur des Abiffins les fit placer en deux endroits différens; une partie à l'extrémité du royaume de Goiame, du côté d'occident vers la fource du Nil, dans un espace qui a vingt lieues de longueur, à la mesurer depuis la source de ce fleuve, en tirant vers l'occident. Cet espace est large de fix ou sept lieues de chaque côté du bord; il touche du côté de l'occidentaux Gonges, & du côté d'orient à une partie du royaume de Goiame. Leurs villes les plus considérables font Nanina & Cerca. Ils font fort proches du lac de Dambée. Le pays qu'on leur a fait occuper est divisé en vingt territoires, & pleins de rochers & de montagnes, où leurs ennemis peuvent difficilement les attaquer. L'autre partie de ce peuple a été placée dans les montagnes du royaume de Bagamedri. Ces montagnes font beaucoup plus roides, & par conféquent plus inaccessibles que celles d'auprès du Nil. Aussi font-elles plus propres à faire naître la rébellion des peuples contre l'empereur des Abissins. Elles font jointes à celles du royaume d'Amahara, qui borde ce pays-là d'un côté, comme les royaumes d'Angot & de Tigré le bornent des autres. * Relation de l'empire du prêtre Jean. AGAIE, petit port de France, situé à deux lieues de la ville de Fréjus. Il n'y a qu'un méchant fort, avec deux ou trois maisons. On voit là un jardin bien entretenu, & qui peut paffer pour beau. Il y a des allées d'orangers & de citronniers qui rendent ce lieu aufli verd & aufli gai en hyver qu'en plein été. On y voit d'ailleurs pluGeurs enjolivemens à la mode d'Italie. AGAM, montagne d'Arabie, proche de celle de Salamy, & à 36 milles de la ville de Faid, felon Abulfeda. Desc. Arab. p. 59. AGAMEDE, lieu de l'isle de Lesbos. Pline, 1.5.0.31, qui en fait mention, dit qu'il étoit détruit de fon tems. Étienne le géographe dit qu'il étoit autour de Pyrrha. AGAMNA, bourg de la Mésopotamie, felon Ptolomée, 1.5, c. 18, dont quelques exemplaires portent AGAMANA. AGAMEMNONII FONTES, ou les Fontaines d'Agamemnon, dans l'Ionie, à cinq mille pas de la ville de Smyrne, felon Philoftrate. * Baudrand. edit. 1682. 1. AGAMER, montagne de l'Abiffinie dans le royaume de Tigré, vers les confins de celui d'Angot, dans le voisinage des Doras, peuple Cafre. * De l'ifle, Atlas. 2. AGAMER, en Latin Agamerum, petit bourg d'Ir. lande dans la province de Munster, dans le comté de Korck, auprès de la ville maritime de ce nom, à sept milles de Kynfale. Ce lieu, qui n'est presque plus rien, est à l'occident de l'entrée du golfe de Korck, vis-à-vis de Korckbée. * Atlas de de l'Ifle & d'Allart. AGAMIUM, ancien bourg de l'Infubrie, à présent Gheme, village du Milanez dans le territoire de Novara, à quatre petits milles de Romagnano. * Baudrand. édit. 1682. AGAN, ou PAGAN, isle d'Afie dans l'Archipel de Saint Lazare, entre l'isle Chemocoan & celle de Guaguan. Ce fut dans cette ifle que Magellan fut affafliné Iorsqu'il alloit chercher les isles Moluques. Baudrand. ed. 1682. C'est l'ifle appellée Pagon. Voyez ce mot. AGANIPPE, fontaine du mont Hélicon, dans la Béotie. Elle étoit consacrée aux Muses, qui en sont surnommées Aganippides. Ses eaux, felon la fable, ont une vertu particuliere pour inspirer la fureur poëtique à ceux qui en boivent. Paufanias dit qu'Aganippe étoit fille du Heuve Thermessus ou Themessus, qui coule au pied de l'Hélicon. * Corn. Dict. AGANZAGA, ancienne ville d'Afie dans la Médie, felon Pline, 1.6, c. 14; Arrien, qui en fait auffi mention, 1.7, c.4, la place dans les terres. AGAOS OU AGOAS, peuples d'Abissinie, dans le royaume de Bagamedri, felon Sanfon dans ses Cartes. Il les place entre le Nil & le Tacase des Anciens. Le P. Lobo, dans sa description de l'Abissinie, dit qu'il y a des peuples de ce nom dans plusieurs autres endroits de ce vaste empire, & particulièrement dans la Province de Sucahala, proche des montagnes où le Nil prend sa source. De l'Isle, dans son Atlas, écrit Agaus, & place ce peuple entre les montagnes qui font aux confins des royaumes de Bagemder & d'Angot. * Corn. Dict. AGARA, ville des Phylliates dans l'Inde, en deçà du Gange, selon Ptolomée, 1. 5, τ. 18. La ressemblance du lieu & du nom porte presque à croire que c'est Agra, ville de l'Indoustan. Voyez AGRA. AGAREENS & AGARENIENS, peuples de l'Arabie heureuse qui se sont fait renommer fous l'empire de Trajan par la vigoureuse résistance qu'ils firent contre les armes de cet empereur, qui fut contraint, après de fort grandes pertes, de lever le siége d'Agarenaou Agarenum leur ville. Ces Agaréens étoient descendus d'Ismaël, fils d'Abraham & d'Agar, & l'écriture les nomme Ismaëlites. Ils eurent guerre avec ceux de la Tribu de Ruben, de Gad & de Manaffés sous le régne de Sail. Ces Agaréens font encore les mêmes que les Sarrafins. Voyez ISMAELITES & SARRASINS* * Corn. Dict. AGARUS, fleuve de la Sarmatie en Europe. Il coule dans la Tartarie qu'habitent les Précopites, & va fe jetter dans le Palus Méotide, aujourd'hui la mer de Zabache. Ovide a donné le nom de Sagaris à ce fleuve qui a présentement celui de SCHIVET, felon Ortelius; Ou de MALOWOUDA, selon d'autres. Il y a grande quantité d'agarics aux environs de ce fleuve. C'est une espèce de champignon ou potiron qui croît sur le tronc de l'arbre que nous appellons Melesse, & qui est un des meilleurs purgatifs qu'on puisse employer dans la médecine. * Corn. Dict. AGASSA, ancienne ville de Gréce dans la Macédoine, felon Tite - Live, 1. 44, 7, qui nous apprend qu'elle étoit à une journée de la rivière Ascordus, AGASUS, port de mer d'Italie, dans la Capitanate; c'est aujourd'hui PORTOGRECO, à vingt milles de Manfredonia, fur le golfe Adriatique. * Baudrand, édit. 1682. 1. AGATHA, nom Latin d'Agde, ville épiscopale du Languedoc. 2. AGATHA, AGATHOPOLIS & AGATHE, isle & ville. des Volques dans la Gaule Narbonnoise; on la nomma enfuite Magalone, aujourd'hui MAGUELONE. Voyez ce mot. 3. AGATHA de Goti (Santa) ville du royaume de Naples dans la principauté ultérieure, avec un évêque fuffragant de Benevent, fur les confins de la terre de Labour, entre cette ville & Capoue, à 14 milles de l'une & de l'autre. AGATHONIS, ifle du golfe Arabique vers l'Egypte, felon Ptolomée. * Baudrand, édit. 1682. 1. AGATHOPOLIS, aujourd'hui Sant' Agata de Goti. Voyez l'article AGATHA DE GOTI. 1. AGATHOPOLIS, ville épiscopale de Thrace, sous l'archevêché d'Andrinople. Bauarand, édit. 1682. AGATHUSA, ancien nom de PISCOPIA, l'une des ifles de l'Archipel. * Baudrand, ibid. 1. AGATHYRIUM, ancienne ville de Sicile, selon Ptolomée, 1. 3, c. 8. Agathyrfum, felon Strabon & Pline. Agatirna, felon Tite-Live, l. 26, c. 40, & Agatirnum, felon d'autres. Ce ne sont plus que des ruines que Fazel cherche à Il Campo S. Martino, Cluvier à San Marco, petite ville de la vallée de Demona. On a démontré que S. Marco étoit l'Haluntium des anciens. 2. AGATHYRIUM, ancien nom du Cap de Sicile, aujourd'hui nommé Capo d'Orlando. D'autres prétendent que c'est Sanfratello qui est assez près de là. * Baudrand, éd. 1682. AGATHYRSES, peuples anciens de la Scythie. On tient qu'ils ont été ainsi appellés d'Agathyrfe, fils d'Her cule le Libyen. Ils étoient voifins des Gelons, & teignoient leurs cheveux & leurs corps de bleu; mais les moins considérables faifoient moins de marques que les nobles, & même ces marques étoient fort menues, au lieu que les auttes les faifoient plus épaisses & plus larges. C'est de-là que Virgile les a appelles Piéti Agathyrfi. Il portoient ordinairement de l'or, & leurs femmes étoient communes; ce qui avoit été établi, afin qu'étant tous parens, ils demeuraffent unis plus étroitement. Aufli vivoient-ils sans ambition & fans jaloufie. Le Pere Briet, Jésuite, est perfuadé que les anciens Agathyrses habitoient dans la Sarmatie d'Europe, & qu'ils occupoient les contrées de Cargapol & de Vologhda en Moscovie. Plusieurs auteurs renommés ont cru que ces peuples étant venus en la Grande-Bretagne, pafle : 2 rent de-là en France, fous le nom de Picles, & que le Poitou reçut le sien d'eux; mais ce sentiment est fort combattu. Jules Céfar parle plusieurs fois des Poitevins dans ses commentaires, & on affure que les Agathyrses ne font venus en occident que sous l'empire de Domitien, vers l'an 87 du salut. * Corn. Dict. Daviti, Etats du Gr. Kan. AGATONISI, petite isle de l'Archipel, l'une des petites isles du canal qui est entre l'isle de Lesbos & la terre ferme de l'Afie mineure. Le P. Coronelli, Ifolar. 7 part. p. 257, qui écrit Agatonissi, dit qu'elle est une des trois principales d'entre les ifles nommées ARGINUSSES, & en latin HECATONNESI, & qu'on les comptoit entre les Sporades. Il ajoute qu'elle a été connue de Strabon & de Pline sous le nom de Trogilia, qu'elle est la plus proche du cap Argennuin & de l'ifle de Lesbos. Il n'ya, dit-il, d'autres habitans que de pauvres bergers & pâtres, qui même n'y habitent pas toujours. Mais on juge aux vestiges d'un ancien temple consacré à Venus, comme l'affure Caffiodore, & à quelques autres édifices, qu'elle n'étoit pas autrefois si méprisée qu'elle l'est aujourd'hui. Au reste, les géographes varient sur leur position: car Maty met ces isles vis-à-vis de Melazzo, où de l'Ifle dans sa nouvelle Grece met aussi Gaitonisi, & cette ifle doit être différente d'Hecatonnesi, qu'il place trèsbien entre l'ifle de Lesbos & le continent de l'Anatolie. Voyez ARGENUSSA & HECATONNESI. AGAU, petit royaume d'Afrique dans l'Ethiopie, & dépendant de l'empereur des Abissins. Avant qu'on n'en eut fait la conquête, c'étoit une république qui avoit fes loix & fon gouvernement particulier. Poncet voyage d'Ethiopie. AGAVA, village d'Afrique dans la Pentapole, felon Prolomée, 1.4, c. 4. Ses Inteprètes le nomment ADAN. AGAVES, en latin Agavi. On les nommoit aufli Hippomolhi. Il paroît que c'étoit un peuple de la Mysie ou de la Thrace. Théodore les attribue à ce dernier pays, & Euftate les donne à la Sarmatie européenne. Voyez GALACTOPHAGI.** Ortel. Thef. AGAUNUM, bourg de Suisse. Voyez S. MAURICE OU S. MAURIZ en Valais. AGAZES, sauvages de l'Amérique méridionale dans le Paraguay, le long de la riviére de ce nom. Ils font robuftes & forts, & n'étant point accoutumés à semer, ils pillent la moisson de leurs voisins, & courent comme des pirates fur la riviere avec leurs canots. Les Espagnols les ont presque tous détruits, * Corn. Dict. Laet. 1. 14, C. 5. AGAZZIRI, Agathias & Jornandès placent un ancien peuple de ce nom vers l'embouchure de la Vistule. * Ortel. Thef. 1. AGBAL, montagne d'Afrique de l'état d'Oran. Elle est peuplée de Bereberes vils & grossiers, qui alloient porter du bois dans la ville, & y travailler à journées, lorsqu'elle étoit aux Maures. Il y a quelques habitations dont les deux principales sont près d'Oran. En l'une, que l'on appelle Creftela, il y a une source d'eau vive, & plusieurs vergers où il y a quantité de citrons, de limons & d'orangers, & les habitans d'Oran y avoient leurs jardins. Il y croît aufli beaucoup de bled. Il y avoit là un lieu de même nom. * Marmol. 1. 5, с. 28. 2. AGBAL, lieu d'environ douze cens feux fur la montagne de même nom en Afrique. Le comte d'Alcaudete le saccagea avec un autre qu'on nommoit Guidza. Ces ravages ont été cause que la montagne d'Agbal s'eft dépeuplée. Ceux qui y restèrent étoient de pauvres gens qui vivoient toujours en crainte. * Marmol. 1. 5, c. 28. AGBATANA. Voyez ECBATANE. AGDAMEA, ancienne ville de la Phrygie. Ce nom se trouve diversement écrit par les auteurs ecclésiastiques, selon la remarque d'Ortelius; car les uns le nomment ARGADAMIA, d'autres ARGDAMIA. AGDAMI, ville de l'Arabie heureuse, selon Ptolo empires: le Chadschi Daud-beg sentit que les territoires de Kaballah & d'Agdasch ne pouvoient être séparés de la Schamachie, & qu'ils tomberoient nécessairement en partage aux Turcs, & que ceux qui étoient sur le bord de la mer Caspienne tomberoient aux Ruffes; il contraignit plusieurs habitans de ces derniers territoires, & principalement de Maschkar, d'aller s'établir à Kaballah & à Agdasch, & d'y rétablir plusieurs places & villages que les rebelles avoient ruinés. En 1727, le Sarchay feignit de vouloir se mettre sous la protection des Ruffiens: les Turcs, pour l'en détourner, & pour le mettre dans leur parti, lui cédèrent le territoire de Kaballah, qu'il accepta, & dont il prit auffi-tôt poffeffion avec ses troupes. Il ne tarda pas à s'emparer d'Agdasch & de Schamachie, que les Turcs lui abandonnèrent, craignant qu'il ne caufât encore plus de trouble & de confufion. Les habitans d'Agdasch parlent un langage compofé du Turc & du Tartare: ils font mahométans. Les villages sont soumis à quelques anciens, lesquels obéiffent à quelques Inhs-Bechi, & ceux-ci au Naib de Kaballah. Tous les revenus appartiennent au seigneur territorial. * Mémoires communiqués par M. de Guignes, auteur de l'Histoire gen. des Huns. AGDE, ville de France dans le Languedoc, fur la rivière d'Eraut, à une demi-lieue de l'endroit où elle fe décharge dans le golfe de Lyon. Long. 21 d. 8' latit. 42 d. 18'. C'étoit une colonie des Massiliens ou anciens Marseillois. Timofthene, contemporain d'Alexandre le grand, cité par Etienne le géographe, nomme Agde Agathé Tyché, c'est-à-dire, bonne fortune; c'est du premier de ces deux mots que s'est formé le nom moderne d'Agde. Cette ville (a) est petite, mais bien peuplée; toutes les maisons y font bâties de pierre noire, & on y entre par quatre portes. L'église cathédrale est petite & fombre. La ville s'étend le long de l'Eraut, qui y forme un petit port où il ne peut entrer que des barques. On a construit un petit fort à l'embouchure de la rivière pour en défendre l'entrée. La plus grande partie des habitans d'Agde font marchands ou matelots. La chapelle de Notre-Dame de Grau, qui est auprès d'Agde, attire un grand concours de peuple & de pélerins. Elle est desservie par les capucins. On trouve depuis la ville jusqu'à cette église douze ou quinze oratoires, placés d'espace en espace, & que l'on visite nud - pieds. Le couvent des capucins est très-beau. Il y a des appartemens extérieurs pour les pélerins qui y viennent faire neuvaine. La chapelle où est l'image de la vierge est séparée du couvent. (b) On ne trouve rien dans les anciens historiens au fujet d'Agde, si ce n'est le passage rapporté par Etienne de Byfance. Et pour les affaires ecclésiastiques, il n'en est fait aucune mention avant l'an 506, lorsque sous le règne d'Alaric, on y assembla un concile où affista Sophronius, évêque de cette ville, le premier qu'on voit marqué dans les véritables monumens de l'antiquité; car un certain Betilius qu'on lui donne pour prédécesseur, ne se trouve marqué que dans une légende, laquelle n'est pas un titre authentique. Agde a eu fes vicomtes, qui étoient seigneurs de la ville; néanmoins d'autres y avoient part, & à fon territoire nommé l'AGADEZ. Ces droits étoient tenus en fief du roi d'Arragon, qui les céda à Saint Louis par le traité de 1258. Louis le jeune avoit la troisième partie de la ville d'Agde, fans qu'on sçache à quel titre il avoit fait cette acquifition; ce qui est certain, c'est qu'il ceda ce tiers à Guillaume, évêque d'Agde, à qui il donna d'autres biens & confirma le privilège que Charlemagne avoit accordé à cette église. Dans le même fiécle, la vicomté d'Agde vint à une dame nommée Guillemette, qui la porta en mariage à Bernard, vicomte de Nisme. Leur fils Bernard Athon donna l'an 1187, sous le règne de Philippe Auguste, à Pierre, évêque d'Agde, & à fon église cathédrale de S. Etienne, toute la vicomté d'Agde. La même année l'investiture & la confirmation de cette vicomté fut donnée à l'évêque d'Agde par Raimond comte de Toulouse, qui prétendoit être seigneur féodal de tous ces pays-là en qualité de duc de Narbonne, & il prit l'évêque & fon église sous sa protection. Tous ces droits furent encore confirinés à l'église d'Agde par Grégoire IX, qui accorda fur cela une bulle datée de la troisième année de son pontificat au mois de février, ce qui revient |