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tit pays nommé MAES-EN-WAHAL,c'eft-à-dire la Meufe, parce qu'il est entre ces deux Livieres. * Dict. Géogr. des Bays-Bas, De Wit, Atlas.

BATENI, peuple ancien d'Afie, vers l'Oxus & la Bactriane, felon Pline, L. 6. c. 16. & Solin, c.49. BATENMOR, place d'Afie, dans la province de Hegiaz, felon d'Herbelot. De la Roque, dans fa traduction françoife de l'Arabie d'Abulfeda, écrit BATNMARrr. Graw divife ce mot BATN-MARR. Voyez BATN 1. BATENSTEIN, fort d'Afrique, en Guinée, fur la côte d'Or, au pays d'Ante, auprès du village du Boutroe ou Boutry, à une lieue & demie d'Infuma ou Dikieschoot, & à quatre lieues de Sacondé & du fort d'Orange: il appartient aux Hollandois. Le Sieur Bosman, qui le decrit, n'en donne pas une idée fort avantageufe. Batenitein eft, dit-il, un fort très petit & trèsirrégulier, bâti fur une fort haute montagne : il est construit en long & partagé en deux, & pour fortification il a quatre méchantes batteries, fur lesquelles il y a onze petites piéces de canon. C'est fort impropre ment qu'on l'appelle BATENSTEIN, nom qui fignifie en hollandois Fort profitable; car fi on lui donnoit le nom qu'il mérite, il faudroit plutôt l'appeller Schadenftein, nom qui fignifie, dans la même langue, Fort dommageable, parce que depuis quelques années il a caufé plus de perte que de profit.

BATESTANI. Voyez BASTITANI, BATETARA, ville ancienne, au pays des Lygiens, felon Etienne le géographe. Je remarque au mot Ly GIENS les diverfes demeures de ce peuple, qui étoit aux confins de la Germanie & de la Sarmatie, à l'occident de la Watule.

1. BATH. Baudrand écrit BATHE. Les chroniques des Anglo-Saxons nomment cette ville BADAN, BADE, BADON & BADANCESTER. Gibson écrit le nom moderne comme Baudrand, & remarque que ce nom lui a été donné à caufe de fes bains. Ce nom vient effectivement de l'ancien BADO, qui fignifie un bain, d'où s'eft formé le nom latin Buthonia ou Bathonia. On la nomme Aqua Solis, ville d'Angleterre, en Somerfetshire, fur l'Avon, à dix milles de Bristol, & à quatre-vingtquatorze de Londres. Elle eft fameufe par fes bains chauds /par fa beauté: elle eft fituée dans un fond, & environnée de quelques collines, d'où fortent ces eaux minérales, qui font d'une grande vertu pour guérir plufieurs maladies, entre autres la paralyfie, le rhumatisme, la foibleffe des nerfs, les maladies fcrofulaires, &c. Les eaux de ces bains font claires & d'un goût agréable; il y a quatre bains chauds, avec des fiéges de pierre pour la commodité de ceux qui entrent dans ces bains. L'un eft triangulaire de vingt-cinq pieds de longueur, & autant en largeur d'un côté. La chaleur de ce bain n'eft pas fi forte que celle des autres, parce qu'il y a moins de fources; on l'appelle Crofs-Bath, parce qu'autrefois il y avoit une croix. Le fecond bain est celui qu'on appelle hot-Bath ou le bain chaud, parce qu'en effet c'est le plus chaud de tous, mais on ne s'y baigne plus aujourd'hui. Les deux autres font ceux qu'on appelle les bains du roi & de la reine, qui ne font féparés que par une muraille. Celui de la reine n'ayant point de fource, reçoit fes eaux de celui du roi, lequel a environ foixante pieds en carré, & plufieurs fources d'eau chaudes au milieu, qui en augmentent la chaleur : il y a une pompe dans celui-ci pour donner la douche. Ces eaux étoient en grande eftime parmi les anciens Romains, qui avoient un temple dédié à Minerve au même endroit où eft la cathédrale. Ptolomée, l. 2. c. 3. défigne ce lieu par "rdata epμà, c'est-à-dire les eaux chaudes, d'où Baudrand a pris le nom latin Aque Calida. Antonin, liner. le nomme AQUÆ SOLIS, fur quoi Gale, in Anton. p. 132. obferve que ces bains femblent avoir été confacrés au Soleil, à Pallas & à Hercule : le foleil avoit un temple dans la ville, qui de là prit le nom que lui donne Antonin. Solin, c. 25. témoigne que la déeffe Pallas y avoit auffi un temple, où l'on entretenoit un feu perpétuel: c'est à caufe de cela que les Bretons avoient nommé ce lieu CAER PALLADOUR. Les repréfentations que l'on voit encore fur les murailles de la ville marquent qu'Hercule y étoit adoré. On le voit dans l'une preflant un ferpent dans chaque main:

dans une autre écrafant deux ferpens, & dans une troifiéme levant la main gauche, & tenant fa maffue de la main droite. Des infcriptions déterrées, & une entre autres trouvée en 1708, à un mille de Bath, lorsque l'on raccommodoit le grand chemin nommé autrefois The folle Way, prouvent que la feconde & la vingtiéme légion ont eu autrefois leurs quartiers dans cet endroit. Ces eaux font fort fréquentées au printems & en automne. Le grand abord de perfonnes diftinguées en attirent quantité d'autres, qui s'y rendent moins par néceffité que pour le plaifir de la converfation, ou pour d'autres vues, ce qui eft commun à presque tous les lieux où il y a des eaux minérales. Il y a long-tems que l'on a dit:

Tous les buveurs d'eau de Bourbon
N'ont pas befoin d'Apothicaire.

Quoi qu'il en foit, les habitans de Bath y trouvent toujours leurs compte, auffi bien qu'à leur manufacture de draps, dont il fe fait un débit confidérable. Bath eft encore remarquable par fon fiége épiscopal, honneur qu'elle partage avec la ville de Wels depuis l'an 1088 que Jean de Villula, évêque de Wels, transféra fon fiége de Wels à Bath, ce qui fit naître un différent entre les moines de Bath & les chanoines de Wels, touchant l'élection de l'évêque. Enfin il fut réglé qu'à l'avenir l'évêque prendroit le nom des deux villes, & que Bath feroit nommée la premiere; que quand le fiége feroit vacant, un certain nombre de députés des deux églifes choifiroit l'évêque: que l'évêque feroit inftalé dans les deux églifes, & autres conditions dont on convint. Cela continua jusqu'au regne d Henri VIII que les monafteres étant tous fupprimés, il y eut un acte de parlement, par lequel il fut ordonné que le doyen & le cha pitre de Wels feroient un feul chapitre pour l'évêque, * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. I. p. 107.

2. BATH, riviere d'Afrique, au royaume de Fez. Sanfon, qui la nomme BATHUS dans fa carte du royaume de Fez, met fa fource au mont Atlas, d'où, coulant au nord-ouest, elle fe joint avec la Gurgivora & avec le ruiffeau qui arrofe Mequinez, & continue fon cours jusqu'à ce qu'elle rencontre le Suba ou Sebu, avec lequel elle va fe perdre dans l'Océan au nord de Mahmore.

1. BATHA, ville ancienne de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Pline, l. 6. c. 29. C'est peut-être la même chofe que le port BATHUS, ou Babus un de Prolomée, l. 4. c. 7.

2. BATHA, ville d'Ethiopie: elle eft fituée fur les confins du pays que les Arabes nomment Berbera, & qu'on appelle ordinairement le Zanguebar. Cette ville eft éloignée de celle de Bacthy de huit journées en tirant vers le midi, & fort proche de Givah, qui est aussi du Zanguebar. Ces villes font dans le premier climat, felon Edriffi, * D'Herbelot, Bibl Orient.

3. BATHA, ou BATH, Ou BATHASECK, ou même PATASECK. Baudrand la nomme Bathe,& en parle ainfi : BATHE, Batha & Batia, petite ville de Hongrie, fur le Danube, où il reçoit la riviere de Sarwit, dans la Baffe Hongrie, & au comté de Batha, à cinq lieues de l'embouchure de la Drave dans le Danube : elle eft fort petite, ce qui est cause qu'on a uni son évêché à l'archevêché de Colocza, dont il étoit fuffragant ; à présent elle est réduite en village.... Quelques géographes l'appellent Bathafeck, & d'autres en font deux villes différentes. Batha & Batafeck font la même, felon la plupart des auteurs de méthodes, entr'autres de la Forêt de Bourgon, Geog. Hift. t. 1. p. 406. mais les cartes ne s'accordent pas. De Wit met Batafeck au nord de la Zarwiza. De l'Ifle, dans une carte de la Hongrie de 1703, écrit Batha, & dans une autre de 1717, il place Patafek dans une position très-différente, à l'oc cident d'une riviere, qui, coulant encore quatre lieues ou heures de chemin vers le midi, se jette dans le Danube, au-deffus de l'ifle de Mohacz, qu'elle borne au nord. Les favantes cartes de M. le Comte de Marfilli nous inftruiront là deffus,

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4. BATHA ( le Comté de ) petite province de Hongrie, vers le bas du Danube, partie dans la Haute Hongrie, partie dans la Baffe. Elle a au nord le comté de Peft; au nord-est celui de Zolnoek, à celui de Czon

grad; au midi le pays de Bacs & le comté de Bodrog; & à l'occident les comtés de Baran & de Tolna. Plufieurs géographes confondent tellement les bornes du comté de Batha ou de Bath, & de celui de Baran ou de Baranwiwar, qu'ils mettent Bath, ou Batefeck dans le comté de Baran: la Forêt de Bourgon & Langlet du Fresnoy la mettent dans celui de Tolna. Elle doit être dans celui qui en porte le nom. Voyez BATHANATII.

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5. BATHA, felon Marmol, t. 2. l. 5. c. 17. ville ancienne d'Afrique, dans la province de Beni Arax, royaume de Tremecen. Elle a été bâtie par ceux du pays dans une plaine agréable, à trois lieues d'Oran, audedans des terres & ruinées par les Zeneres, de la tribu de Magoroas, parens des rois de Tremecen. Ces Zenetes, qui vivent dans les montagnes de Guanaceris eurent guerre autrefois avec Abu Techifien, & appuyés par le roi Jofeph, d'entre les Benimeritis; ils occuperent une grande partie du royaume de Tremecen, ruinant toutes les villes qui leur étoit difficile de garder. Celle-ci fe trouva du nombre, & elle n'a point été repeuplée depuis. On la nommoit autrefois BUNOBURE, Bunobora. Ptolomée, L. 4. c. 2. la met à quatorze degrés trente minutes de longitude, & à trente-un degrés trente minutes de latitude. Elle eft fur le bord d'une riviere appellée Huet Mina, où l'on voit de grands vergers, qui pour n'avoir pas été cultivés, font devenus comme une forêt. L'an 1520, un Morabite, appellé Sidi-Cena, étant venu s'habituer dans cette contrée, la fit cultiver, parce qu'elle est bonne pour le labou1age & pour les troupeaux. Comme il étoit extrêmement respecté des rois de Fez & des Arabes; plufieurs s'y vinrent établir fous fa protection: mais ils ne repeuploient point la ville, dont on voit encore les ruines, qui témoignent fa grandeur. Ce Morabite devint fort riche par la quantité des aumônes qu'on lui fit. Il avoit cinq cens chevaux, dix mille chévres, deux mille bœufs. & cinq mille ducats ; & il employoit tous les revenus à entretenir cinq cens disciples, qui à certaines heures du jour étoient obligés de réciter quelques-uns des noms de Dieu. Ses fectateurs fe font répandus dans toute l'Afrique, où ils ont attiré quantité de gens à leur parti. Depuis l'établissement de ce Morabite dans ces plaines, on les nomme les campagnes de CENA, & la riviere a le même nom jusqu'à ce qu'elle entre dans le Cirat.

6. BATHA, ifle de France, fur la côte de Bretagne. On la nomme l'ifle de BAS, ou de Baz ou de Baaz. La petite ville, ou le bourg qui y eft, porte le même nom. Les auteurs du moyen âge nomment Bathenfe Monafterium, un monaftere de cette ifle, où l'abbé Paul gouvernoit un grand nombre de religienx.

BATHANA, contrée de l'Inde, au-deçà du Gange. Voyez BAETHANA.

BATHANATII, lieu voifin du Danube, par lequel Bathanatius fit paffer les Gaulois qui étoient de l'armée de Brennus. Lazius, l. 6. prétend que ce lieu étoit au confluent du Danube & de la Sarwiza, au-dessus de l'embouchure de la Drave; & il trouve dans ce nom l'origine du nom de Bathafeck, du comté de Batha & de Bathmonfter. Voyez BATHA.

BATHANEA, village de la Palestine, avec des eaux minérales, à quelques milles de Cefarée. Voyez. BETHANATHA; car c'est ainsi qu'Eusebe écrit ce nom.

BATHASECK. Voyez BATHA 3.

BATHATA on BATATHA, village de la Haute Paleftine. C'est où commençoit la haute Galilée, felon Herefippe, L. 3. c. 2. Il me paroit le même que BACA I. BATHECHOR, c'est-à-dire Maifon de l'Hyfope, village de la Palestine, au-delà du Jourdain. C'eft la patrie de cette femme, qui, au rapport de Joseph avoit fait cuire son fils pour le manger durant le fiége de Jérufalem. L'ancienne verfion latine de Bell. 1. 7. c. 8. porte VETEZOBRA au lieu de Bathechor.

BATHEL. Voyez BATHUEL. BATHENAS, ville de Syrie, entre Cyrrhus & Edeffe, felon Antonin, Itiner.

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BATHEOS, riviere de Sicile, felon Ptolomée, 1. 3. c. 4. Ce mot qui veut dire profond, eft changé mal propos en Bathys dans les éditions latines de cet auteur. C'eft préfentement le Tayhuro, qui tombe dans le port de Jati, au golfe de Castel-à-Mare, au nord

de la vallée de Mazare. * Atlas, Robert de Vaugondy. BATHIATES, ancien peuple de l'Illyrie, felon Appien, in Illyr. Ed. Gryph. 1588. p. 999. BATHINIUS. Voyez BATHYNIAS.

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BATHMONSTER, Bathienfe Monafterium, ville de Hongrie. Elle est située à l'orient du Danube au contraire de Batha, qui en eft à l'occident. L'une & l'autre font au comté de Bath, & Bathmonter eft aux confins du comté de Bodrog. C'est peut-être en cet endroit qu'il faut mettre le fiége de l'évêché de Batha, qui eft préfentement uni à l'archevêché de Colocza. * De tile, Carte de Hongrie.

BATHNE, lieu de la Palestine, dans la tribu d'Afer, felon Jofué, c. 19. v, 25. La vulgate écrit ce nom BETEN, Eusebe, Batna, Batras, & S. Jerôme, BATHNE. Eufebe dit qu'il étoit à huit milles de Ptolemaïde vers l'orient, & que de fon rems c'étoit un village nommé BEBETEN; Saint Jerôme dit BETHEBEN.

1. BATHONIA, lieu d'Angleterre. Il en eft fait mention dans la vie de S. Elphege, martyr ; & Ortelius, Thefaur. dit avoir trouvé dans Mathieu de Weftminster que ce lieu eft ordinairement appellé Akeniancefter.

2. BATHONIA. Voyez BATH. BATHORES. Voyez PATURES.

BATHOS, ville du Peloponnèfe, dans l'Arcadie, près du fleuve Alphée, & non pas dans la Macédoine, comme le dit Corneille. On y célébroit tous les trois ans l'initiation aux mysteres des grandes déesfes. Il y a une fontaine nommée Olympias, d'où il fortoit tous les deux ans de l'eau, & auprès delà il fortoit du feu de la terre. Les Arcadiens tenoient par une espece de tradition que le combat des géans contre les dieux s'étoient donné en cet endroit. * Paufar nias, l. 8. c. 29.

BATHRACUS, port d'Afrique, dans la Marmarique. Servet, l. 4. 6. 5. ou ce qui est la même chose, Villanovanus conjecture que c'est le Menelaus de Strabon; mais Ptolomée les diftingue. Mercator croit que Bathracus eft le même lieu que l'on nomme préfentement Trabuco, que les interpretes de Ptolomée écrivent Tabruno.

BATHRITITES, nôme de l'Egypte. C'eft de là que le roi Vaphrès envoya du fecours au roi Salomon, selon Eufebe, Prapar. Evang. l. 9.

BATHSAMA, village de la Palestine, dans la tribų de Juda. Il étoit fitué dans une belle & grande plaine. C'est la même chofe que la ville de Bethfames, mais en divers tems. Jofeph, Ant. 1. 6. c. 2.

BATHURA, village bâti par un Juif Babylonien, fous les ordres d'Herode, dans la Batanée, pour empêcher les Trachonites d'inquiéter les Juifs qui partoient de Babylone pour se rendre à Jérufalem. On écrit auffi Bathyra. * Jofeph, Ant. 1. 17. c. 2. & in vita fua.

BATHUEL, BATHUL OU BATHUM : ce nom est écrit BETHUL dans la vulgate au livre de Jofué, f. 19. v. 4. & Bathuel au premier des Paralipomenes, . 4. v. 30. Il étoit dans la tribu de Siméon,

BATHUS. Voyez BATHYS.

BATHYCOLPUS, baie & riviere d'Europe, fur le Bosphore de Thrace. Hefyche en fait mention; & les Turcs lui donnent le nom de Biutere ou Biudere; le premier fignifie un grand bois, le fecond une grande riviere, felon Pierre Gille dans fa defcription du Bosphore.

BATHYLLUS, fontaine du Peloponnése, dans l'Arcadie, auprès de Megalopolis, felon Paufanias, l. 8. c. 32. BATHYMEDE, peuple vers la Lydie, felon PhaHYME

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BATHYRIACA, lieu de l'Aménie, comme femblent le dire Cedrene & Curopalate cités par Ortelius. 1. BATHYS, Batis, riviere de la Colchide, felon Pline, l. 6. c. 4. & Arrien, Perip. Pont. Eux. p. 7. Ce dernier le met entre l'Acampfis, à foixante quinze ftades du premier, & à quatre-vingt-dix du fecond. 2. BATHYS, port de l'Ethiopie, felon Prolomée, 1. 4. c. 7. Voyez BATHA I.

3. BATHYS, lieu vers la Phrygie, felon Nicetas cité par Ortelius.

BATI, peuple de l'Inde, au-delà du Cange, felon Prolomée, l. 7. c. 2.

1. BATIA, ville des Aborigenes, en Italie, dans le territoire des Sabins. Denys d'Alicarnaffe, Antiq. Rom. 1. r. dit qu'elle étoit à trente ftades, c'est-à-dire à près de quatre milles de Reate, qui eft préfentement Rieti

2. BATIA, felon Phavorin, Bar, Baty ou Vathy, felon Spon, lieu de l'Attique, dans la tribu Egeïde. 3. BATIA, ou plutôt BIATIA, nom latin de Baeça, ville d'Espagne.

BATIÆ, ville de l'Epire. Elle étoit éloignée de la côte, felon Strabon, l. 7. p. 324.

BATIANA, ville de la Gaule Narbonnoife, dans le territoire des Segalauni, felon Baudrand, qui cite Antonin. Mais cet auteur parle auffi peu de la ville que du peuple. C'est Prolomée qui fait mention des Segalauni, que Pline appelle Segovellauni; mais ni l'un ni l'autre ne font aucune mention de Batiana.

BATICA ou VATICA, bourg de la Morée, auprès du cap Malée, vis-à-vis de l'ifle de Cerigo, au lieu où étoit l'ancienne BOE ou BOIA, felon Niger, Geog. Comment. 11. p. 330. qui n'écrit que Vatica. F. de Wit écrit Batica & Vatica.

BATICALA, petit royaume des Indes, fur la côte de Malabar, au nord du royaume de Canara, entre ce royaume & celui d'Onor, au roi duquel il eft foumis. Les Portugais se l'étoient rendu tributaire. C'étoit auparavant un royaume particulier; il n'y a que la capitale nommée Baticala, outre quelques petites places de fi peu d'importance qu'il n'eft pas néceffaire d'en parler, dit le voyageur cité à la fin de cet article. Baticala, qui en eft la capitale, eft par les 92 d. 50 min. de long. & par les 14 d. 8 min. de latitude, felon de l'Ifle, qui écrit ce nom par un E, Batecala. Les Hollandois ont privé les Portugais du commerce de ce petit pays. * De l'lfle, Carte des côtes de Malabar & de Coromandel. Baudrand, édit. 1705. Schouten, Voyage, t. I. p. 435.

BATIENI, ancien peuple de l'Italie, dans la Ligurie, Ptolomée, l. 3. c. 1. le nomme ainfi : Paterculus, l. 1. écrit Bacienni : ( Varon de Re Rust. 1. 2. c. 5 I. Bagienni) ce qui montre que ce font les Vagienni de Pline, 1.3, c. 5. & 20. vers la fource du Pô. Ils font nommés Bagitenni dans la table de Peutinger, Segm. 2. Voyez VAGIENNI. Ptolomée nomme leur ville Augufta Batienorum. Voyez cet article au mot AUGUSTA.

BATIMENA, royaume de la côte de Malabar. Il a fon roi particulier, Hift. du Christ. des Indes, 1. 4. p. 308 & l'on y obferve une coutume abominable, qui n'est peut être ufitée en aucun autre lieu du monde. Il n'y a point de femmes, de quelque rang & de quelque qualité qu'elle foit, qui ne foit obligée, fous peine de la vie, de fe foumettre à la brutalité de quiconque ofe lui faire des propofitions deshonnêtes. Si elle les refuse, l'homme eft en droit de la tuer fur le champ; & ce crime autorifé par la loi, n'est sujet à aucune punition. Catiapaly dépend de ce royaume. Ce royaume est voifin des montagnes de Gate, & du royaume de Cochin, & fi peu connu d'ailleurs, que de l'Ifle l'a entierement négligé dans fa carte des côtes de Malabar & de Coromandel.

1. BATINA, ville imaginaire fondée fur le SALTUS BATINI, que quelques grammairiens ont lu dans Horace au lieu de BANTINI. Voyez BANTIA, qui eft le vrai nom de ce lieu.

BATINA, ville de la Medie, felon Ptolomée, 1.

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1. BATMAN, riviere d'Afie, dans le Curdistan où elle fe décharge dans le Tigre. Hift. de TimurBeck, 1. 3. c. 36. p. 266.

2. BATMAN, ville d'Afie, dans le Curdistan, fur la riviere, dont elle porte le nom. Elle avoit fon prince particulier, lorsque Timur-Beck fit la conquête de ce pays.

BATMIZOMANES, nation ancienne de l'Arabie, felon Agatarchide. Cet auteur, de Mari Rubro, p. 58. parlant d'un golfe, qui doit avoir felon lui, au moins cinq cens ftades, c'est-à-dire, quatre-vingt-deux milles romains & demi, dit qu'il étoit habité par un peuple nommé Bartmizomanes, grands chaffeurs qu'après cela on trouvoit trois ifles où il y avoit plufieurs ports, la premiere confacrée à Ifis, la feconde nommée Succaba, & la troifiéme nommée Salybo. Prolomée, . 4. c. 8. met une ifle d'Ifis dans le golfe Adulitique. Seroit-ce le golfe dont parle Agatarchide? Les Arabes ont autrefois habité ce pays.

BATN-BARR, petite région de l'Arabie Heureufe, felon Abulfeda, Defc. Arab. éd. Oxon. p. 54. & 55. Elle contient quantité de villages, avec des eaux courantes, & des palmiers. Elle est éloignée de la Mecque d'une journée de chemin, fituée fur celui que tiennent les pélerins d'Egypte & de Syrie, depuis BainMarr jusqu'à la vallée de Nachlah, ce font des palmiers & des champs labourés continuels de Batn-Marr & d'Altaif; on porte à la Mecque des fruits, des dattes, & d'autres vivres, & lorsque l'eau vient à manquer à la Mecque & à Mony, les pélerins vont en chercher à Batn-Marr, & la portent à Mony. La pofition de Batn-Marr eft, felon les tables d'Abulfeda, p. 33. à 67 d. de long. & à 21 d. 55 min. de latitude. Le même auteur, p. 14. compte 33 milles d'Osfan à Batn-Marr. BATN-MECCA, c'est-à-dire, la VALLÉE DE LA MECQUE. Voyez au mot MECQUE.

BATN-MOHASSIR, felon Abulfeda, Defe. Arab. p. 4. vallée de l'Arabie Heureufe, entre Mony & Mozdelafah, & qui pourtant ne dépend ni de l'un, ni de l'autre de ces lieux,

BATN, veut dire VALLÉE.

BATNÆ, ville de l'Osrhoene, felon Etienne le géographe, Zofime & Ammien Marcellin; ce dernier, 1. 34. p. 8. & 1. 23. p. 257. éd. Lindebr. dit que c'étoit un Municipe dans l'Anthemufie, bâti anciennement par les Macédoniens, à peu de distance de l'Euphrate, rempli de riches marchands, & que chaque année vers le commencement de feptembre il s'y tenoit une foire où fe rendoit une multitude de perfonnes de tous états, pour y acheter les denrées qu'on y envoyoit des Indes & de la Serique, & autres marchandifes qu'on avoit coutume d'y voiturer tant par mer que par terre. Il femble que du tems de Trajan elle étoit foumise aux Parthes auffi bien que Nifibe; car Xiphilin, in vit. Traj. V. Hift. Rom. de Coufin, t. 1. p. 301. éd. Amfterd. dit que cet empereur, après la conquête de ces deux villes, prit le nom de Parthique. L'empereur Juftinien la fit fermer de murailles, & en fit une place de défenfe; on l'avoit tout-à-fait négligée auparavant, dit Procope, Ædific. l. 2. c. 7. & il y fit mettre tous les ornemens qu'on y voyoit du tems de l'historien. L'empereur Julien, in Epift. ne fe contente pas de décrire cette place; mais il la préfere même, pour la beauté, à Tempé de Theffalie. Ce nom eft écrit BATNÉ & BATNA par Ammien Marcellin, ubi fuprà, & Bathnæ par Antonin, itiner.

BATNIR, place forte dans l'Indoustan, & l'une des plus importantes de cet empire. Elle est à distance presque égale, entre le Gange & l'Indus, & cependant elle eft éloignée du chemin ordinaire & fituée dans un défert. La ville dont elle eft, pour ainfi dire, la citadelle, fe nomme Bereid. Les habitans n'ont de l'eau que d'un grand lac, qui eft auprès de la porte de la ville, qui ne fe remplit que par des inondations. Timur-Beck demantela Batnir, la brûla & la faccagea au mois de novembre 1408. * Hift. de Timur-Beck, ↳ 4. c. 14. t. 3. p. 65.

BATOCHINE, ifle de l'Océan Oriental, dans l'archipel des Molucques. Son circuit eft de deux cens cinquante lieues, & elle eft fous la domination de deux

rois, qui font ceux de Gilolo & de Loloda. Les peuples de Batochine, qui habitent du côté du nord, font fauvages, & vivent dans des lieux déferts, fans roi, fans loi, & fans habitations fixes. Ceux qui demeurent à l'orient de cette même ifle ont des villages & des bourgs bien peuplés au bord de la mer. Ils s'entendent tous les uns les autres, bien qu'ils parlent des langues différentes. * Corn. Dict. & Argenfola, Conquête des Molucques, t. 1.

Batochine n'eft point différente ni féparée de l'ifle de Gilolo; ce n'eft qu'un des noms de l'ifle. L'auteur même, cité par Corneille, dit que les ifles comprifes fous le nom de Molucques font proche de l'ifle de Gilolo, nommée par les Portugais Batochina de Moro, & par les habitans de Molucques ALEMAERA. Il faut divifer ces deux mots BATOCHINA & de MORO. Dans les voyages de la compagnie orientale hollandoife, t. 2. p. 167. on lit: Gilolo, autrement nommée MAURICA & BATOCHINA, &c. Batochine eft la partie de l'ifle de Gilolo, qui eft au midi de la ligne; le refte eft nommé l'ifle du More, ou de Gilolo.

BATON, c'eft la même que l'ifle BOUTON. Baudrand en ayant marqué la pofition fous le premier nom, en fait un autre article fous le second, où il ne fait comment en marquer la position.

BATONII MONTES. Lazius prétend que ce font les montagnes de SCHILTBERG, dans la Baffe Hongrie, où elles s'étendent vers le midi, depuis Gran & le Danube jusqu'à Platten - Sée, auprès de Wesprin & de Stuhl Weiffenbourg.

BATRACHARTA, ancienne ville d'Afie, dans la Babylonie, felon Ptolomée, l. 5. c. 20.

BATRACHE, ville de la Sarmatie Afiatique, felon le même, l. 5. c. 9. Quelques exemplaires portent MATRACHA.

BATRACHOCASTRUM, lieu de Thrace, felon Nicetas, cité par Ortelius.

BATRASABBES, ville de l'Arabie Heureuse, dans le territoire des Omans, felon Pline, l. 6. c. 28. Le P. Hardouin doute s'il ne vaut pas mieux lire PETRÆ SABES ; car, dit-il, le géographe de Nubie, part. 2. p. 1. clim. 2. 54. nous apprend que la capitale des Omans étoit nommée Hagiar, c'est-à-dire, Petra.

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BATRAZAN le pays de): on appelle ainfi celui qui eft entre Choffir fur la rive occidentale de la mer Rouge, & l'ifle de Suakem. * Dapper, Afrique, P. 407.

1. BATTA ou BATA, felon de l'Ifle, Atlas, petite ville bu bourg d'Ethiopie au Congo, fur une petite riviere qui se perd dans celle de Boquian affez près de fa fource; à vingt-huit lieues, d'une heure de chemin, & à l'orient de San Salvador. C'eft le chef-lieu d'un duché de même nom. Dapper, Afrique, p. 342. remarque que fon ancien nom étoit AGHIRIMBA; c'eft fans doute l'Agifymba des cartes de Sanfon.

2. CONGO DE BATTA, autre bourg fitué à l'occident, à fix ou fept lieues de Batta, en allant vers S. Salvador. Atlas, Robert de Vaugondy.

3. LE DUCHÉ DE BATTA, province de la Baffe Guinée ou du Congo. Elle a au nord le duché de Şundi & le marquifat de Pango; à l'orient les terres du Dembo Amulaça; au midi les montagnes du Salpêtre, qui la féparent du Dembo Ambuila, au fud"oueft le marquifat de Pemba. Ce pays eft arrofé de diverfes rivieres. L'Aquelonde le traverfe, le Boquian, le Qincon, & la riviere qui fe perd dans celle de Zaïr au nord de Sundi y ont leurs fources. Le lac d'Aquelonde & la riviere de Barbele font bien loin de là plus à l'orient, Atlas, Robert de Vaugondy. BATTERGOA, petit royaume d'Afie, dans l'ifle des Célebes, fur la côte de Macaffar. * Voyages de la Voyages de la Comp. Holland. t. 2. p. 172.

BATTI HORTI, ou les Jardins de Battus, auprès de Babylone. Théophrafte dit qu'il y croiffoit une espéce de palmier auquel on donnoit le nom de Royal. Pline, . 13. c. 4. parle bien de ces jardins, mais il les nomme Jardins de Bagoas, in horto Bagon, Bayou, ce qui paroît plus jufte. Ortel. Thefaur. BATTI SEPULCHRUM, ou le SEPULCHRE DE

BATTUS, dans la Cyrenaïque. Catulle en fait mention dans ces vers, Carm.

Quàm magnus numerus Libya arena
Laferpiciferis jacet Cyrenis
Oraclum Jovis inter aftuofi
Et Batti veteris facrum Sepulchrum,

C'est-à-dire autant qu'il y a de fables dans la Cyrenaïque, entre le temple de Jupiter Ammon, & le fépulchre de l'ancien Battus. Ce Battus, fondateur de la ville de Cyrene, fut enterré en cet endroit. Il étoit pere de Callimaque; de là vient que Catulle nomme ce poëte Battiades, ad Ortel. Carm. 63.

&

Mitto

Hac excerpta tibi carmina Battiada

ad Gellium, Carm. 115.

Sape tibi ftudiofo animo venanda requirens
Carmina uti poffem mittere Battiada, &

C'eft par la même raifon que Silius Italicus, 1. 2. & 3. nomme BATTIADÆ, les habitans de Cyrene, parcé que leur ville avoit été fondée par Battus.

BATTI SPECULA, lieu du Peloponnèfe vers le Mont Menale, felon Liberalis, cité par Ortelius. BATTINA, ville ancienne de la Perfe propre, selon Ptolomée, l. 6. c. 4.

BATTLE, bourg d'Angleterre, dans la province de Suffex, à quatre milles de Winchelsea. Il a pris ce nom de la fameufe bataille entre Harold, roi d'Angleterre, & Guillaume, duc de Normandie, le 14 d'octobre 1066. Elle fut décifive, le premier fut tué, & fa mort mit fon compétiteur en poffeffion de royaume. Etat préfent de la Grande Bretagne, t. 1. p.

118.

BATTURES. Voyez BANC 1.

BATTUA (le comté). Voyez Betuwe. BATUECAS, peuple d'Espagne, au royaume de Léon, au diocèfe de Coria, dans une vallée très-fertile, que l'on appelle le Val de Batuécas, entre Salamanque au feptentrion, Coria au midi, la riviere de Tormes au levant, & la Roche de France au couchant. Ils ont été ignorés jusqu'au xvi fiécle que le duc d'Albe les découvrit par un pur hafard, comme Mariana le raconte, & Baudrand, éd. 1705. après lui. Ce der nier ajoute; on croit que ce font des reftes des anciens Goths, qui étoient demeurés cachés dans cette vallée, entre des montagnes fort hautes, de crainte des Maures.

BATULUM. Virgile, Æneid. 1. 7. v. 739. dit :

Quique Rufas Batulumque tenent, atque arva Celenna.

Il nomme en un même vers trois villes, qui apparemment étoient voifines. On ignore préfentement la fituation de Batulum & de Celennæ; mais celle de RUFA ou RUFRÆ, ou Rufrium eft connue; c'eft aujourd'hui Ruvo. Elles étoient apparemment toutes les trois dans la Campanie.

BATUM, riviere d'Italie, dans le pays des Brutiens, felon Pline, l. 3. c. 5. quelques manufcrits portent BALETUM.

BATUSABER, ville d'Afie, au royaume de Johor, dont elle eft la capitale, dans l'extrémité méridionale de la presqu'ile de Malaca: elle eft fituée fur la riviere de Johor à cinq ou fix lieues de la mer. Cette riviere eft belle & profonde, & il y a flux & reflux jusque devant la ville; mais le long de la ville l'eau eft douce: presque tout le pays est bas, il n'est guères peuplé que le long de la riviere. Les maisons font élevées fur des piliers de bois. Il y a deux fortereffes, au moins on leur donne ce nom. L'une s'appelle Ba TUSABER OU BATUSABAR, ou BATUS AWER ; & l'autre, qui eft au-delà de la riviere, fe nomme COTTA SA BRANG. Voyage de C. Matelief, au recueil de la Comp. Holl. t. 3. p. 258.

Le premiere a environ 1300 pas de circuit, & eft carrée'; elle eft entourée de paliffades de quarante pieds Tome I. Part, II, P

de haut, dont les pieux fe touchent, & fituée dans une plaine, au bord de la riviere qu'on pourroit faire pas fer ailément tout autour. Les montagnes les plus prochaines en font à un quart de lieue. Les maifons font faites de paille & fort ferrées; il y en a pourtant quelques unes des principaux Seigneurs, qui font de bois auffi bien que le palais du roi. Il y a dans Batufawer & dans Cotta Sabrang, à peu près trois ou quatre mille hommes capable de porter les armes, la plus grande partie du peuple demeurant hors de la ville ou des fortereffes. Ceux-ci, lorsque la néceffité le requiert, brûlent leurs maifons & fe retirent dans les villes, & dès que le péril eft paffé, ils retournent avec leurs esclaves se faire de nouveaux bâtimens. Toutes les terres appartiennent au roi; mais on ne les eftime pas beaucoup; ceux qui en demandent en obtiennent autant qu'ils veulent; cependant elles paroiffent affez fertiles, car il y a quantité de beaux arbres, & on y va dans les herbes jusqu'à la ceinture: c'eft dommage qu'elles ne foient pas cultivées; le pays abonderoit, fans doute, en toutes fortes de denrées, au lieu qu'il y a difette de la plupart

des chofes dont on auroit befoin.

L'autre fortereffe nommée COTTA SABRANG, eft auffi carrée, & a quatre à cinq cens pas de circuit. Elle n'est pas bien peuplée, mais elle eft auffi entourée de paliffades. Le terrein eft bas & demeure inondé pendant les hautes eaux; de forte qu'on ne peut y faire de batteries ni fe fe fervir du canon.

BAVAROIS, habitant de Baviere. Voyez BAVIERE & Boil.

BAVAY, petite ville des Pays-Bas, dans le Hainault, à quatre lieues de Mons. Elle étoit autrefois confidérable. C'eft la BAGANUM de Ptolomée, L. 2. c. 9. & la BAGACUM d'Antonin, itiner. Cette place, qui eft la feule des Nerviens, dont Ptolomée faffe mention, eft Tournay, felon quelques-uns; mais les routes romaines qui aboutiffent à Bavay prouvent qu'il faut y chercher la capitale des Nerviens. Elle dépendoit de la feconde Belgique, & ayant été ruinée par les Barbares qui ravagerent plufieurs fois les Gaules dans le cinquiéme fiécle, les villes voisines Cambrai & Tournay s'accrurent de fes ruines. On la trouve nommée dans les monumens des anciens Bagacum, Baganum, Bacacum, & Bavacum. Outre les ruines, les décombres & les médailles que l'on trouve en fouillant la terre des environs, on en a une autre preuve dans le nombre des chauffées, ou grands chemins qui conduifent à des villes anciennes & confidérables. L'une de ces chauffées conduit à Maftricht & à Cologne par Tongres; une autre à Rheims, laquelle traverse ensuite toute la Champagne; une autre à Soiffons; une à Amiens qui eft continuée jusqu'à Montreuil; une à Mardick, qui passe auffi à Valenciennes & à Tournai, une à Utrecht, & la derniere à Gand. Ces chauffées furent faites du tems d'Augufte par Agrippa, tant pour occuper les légions romaines, , que pour faciliter la marche des armées & la conduite des vivres. Il paroît qu'elles étoient tirées à la ligne autant qu'il fe pouvoit, & affez élevées au-deffus du terrein. On y trouve en plufieurs endroits des pierres à fufil & des cailloux, qui n'ont pu y être apportés que de fort loin. Brunehaut, reine d'Auftrafie, les fit réparer presque toutes, environ fix cens ans après leur premiere conftruction, & c'eft pour cela qu'on leur donne presque par tout le nom de chauffées de Brunehaut. Bavay n'eft préfentement qu'un village de quinze à vingt feux. Baudrand dit, dans fon édition françoife, que ce fut en cet endroit que Milon tua Claudius. Cela ne fe trouve point dans le latin. Ce feroit une grande ignorance, fi l'on avoit voulu fignifier par là le combat où Clodius fut tué par Milon pour qui Cicéron fit l'excellent plaidoyer que nous avons; car ils fe rencontrerent auprès de Bovilla, comme ils revenoient à Rome, l'un de Lanuvium, & l'autre d'Aricie, tous lieux bien éloignés de Bavay & de la Belgique. C'est pourtant comme l'entendent presque tous ceux qui lifent cet article fans discerne men. Voyez BAUCO. Longuerue, Defc. de la France part 2. p. 98. Piganiol de la Force, Defc. de la France 4. 6. p. 221.

*

BAUBULA, village d'Espagne, dans l'Aragon, fur

la riviere du Zalon, à une demi-lieue au deffous de la ville de Catalaiud. On tient qu'il occupe la place de l'ancienne BILBILIS, ville des Celtiberiens & patrie de Martial. Voyez CALATAIUD & BILBILIS. *Baudrand, éd. 1705.

BAUCADE, felon Ortelius, Thefaur. Zozime, L. 6. femble mettre ce peuple dans les Alpes, peut-être dans la Savoye. On doute fi ce font pas les BAGAUDA d'Eutrope. Sous Diocletien on donna ce nom dans les Gaules aux payfans, qui ravageoient la Provence. Orofe, l. 7. les nomme VOACAUDE. Silvien, 1.5. de Provident. dit BAOGANDA; on trouve ce nom corrompu en celui de BACHARIDE dans la chronique d'Eufebe; c'est d'eux qu'a pris fon nom Bagauderum Caftrum, aujourd'hui Saint Maur des foffés fur la Marne. BAUCIDIAS, ifle de Grece, dans le golfe Saronique, felon Pline, 1. 4. c. 12.

BAUCIUM. Voyez BAUX.

BAUCO, felon Baudrand, éd. 1705. bourg d'Ita lie, dans la campagne de Rome, près de la terre de Labour, entre la petite ville de Sora & le bourg de Frofinone. On croit que c'eft la Boville des anciens, où Milon tua Clodius, comme Baudrand, éd. 1682. le remarque très-bien. Maty avoit auffi remarqué ce combat à l'article BAUCO, traduit de l'article latin Boville de Baudrand. Ce dernier, ou ceux qui ont dirigé fon dictionnaire françois trouvant cette circonstance dans Maty, l'ont fourée à la fin de l'article de BAVAY, où elle ne convenoit pas, au lieu de la mettre à celui de BAUCO, auquel elle convient, fuppofé que ce foit la BOVILLA des anciens. Voyez BoVILLA.

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BAUCONICA, nom latin d'Oppenheim. BAUDEANICUS ATURRUS. Voyez ADOUR 3. BAUDEMONT, ancien château de France, en Normandie, fur la riviere d'Epte, à deux lieues audeffous de Saint Clair, & deux lieues au-deffus de Giverni. Ce château, qui a titre de baronnie, a été bati fur le haut de la côte pour défendre l'entrée de la Normandie & le paffage de l'Epte; & il fut autrefois habité par le roi faint Louis, dont on y voit encore la chambre. Tous les dedans font presque tombés en ruine, & l'on n'entretient plus ni fes murailles, ni fes belles tours qui fe détruifent. La baronnie de Baudemont, dont la haute juftice eft établie dans le bourg d'Escos, comprend les paroiffes de Sourges, de Bray, de Baudemont, de Bus, d'Escos, de Civieres, de Valcorbon, de Bois-roger, & la belle maifon de Grumenil. On y trouve près du même château l'abbaye des Bernardines, dites du tréfor, fur la paroiffe de Bus. Le territoire de Baudemont & de plufieurs autres paroisses au-deffus & au-deffous, à la côte de la riviere d'Epte, eft en partie planté de vignes. Il porte auffi des arbres à fruit & des grains, & il y a quelques bosquets. * Corneille, Dict. Mémoires dreffés fur les lieux en 1703.

BAUDOBRICA ou BAUDOBRIGA nom latin de Boppart. On trouve dans l'itineraire d'Antonin BAUDOBRI CUM, bourg ancien, dans le territoire de Treves. C'est le même.

BAVE (la), riviere de France: elle a fa fource dans le Querci, élection de Figeac, où elle fe charge d'un autre ruiffeau auprès de Saint Elléart; puis d'un autre au midi de Tercou, d'où, coulant vers l'occident; elle arrofe Saint Seré, puis, ferpentant vers le nord-oueft da côté de Caftelnau de Bretenoux', elle va fe jetter dans la Dordogne un peu au-deffous de l'embouchure de la Seré dans la même riviere. * Jaillot, Atlas. BAVERT, Voyez, ABIVERT.

1. BAUGÉ, & non pas BEAUGE, comme écrivent quelques-uns, Balgiacum, Baugeium, Baugium & Balgium, petite ville de France en Anjou, fur la riviere de Coesnon, à quatre lieues de la Fleche. Elle a été bâtie par Foulques de Nerra, au commencement du onziéme fiécle. Il y a un château qui auffi bien que la ville, a fon gouverneur particulier. Il y a, auffi un fiége royal, dont le reffort s'étendoit autrefois jusque dans l'Angoumois, qui n'en releve aujourd'hui que pour les cas royaux. Il n'y a dans Baugé qu'une feule paroiffe, qui eft

deffervie par un bon nombre d'eccléfiaftiques. On compte dans cette ville cinq cens quatre-vingt-huit feux. *Piganiol de la Force, Defc. de la France, t. 6. p.120.

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