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felon Zeyler, Sax. Super. Topog. p. 15. qui dit qu'elle est au comté de Solms.

BARS, petite ville de la Haute Hongrie, & chef-lieu du comté de ce nom, fur la riviere de Gran, mais fur une haute colline; les Allemands l'appellent BERSEMBOURG. Elle est à deux milles d'Allemagne de Levents, au couchant, & à sept de Strigonie ou de Gran, vers le nord. Quelques-uns disent que Bars est l'ancienne USGENUM des Jazyges Metanaites.

LE COMTÉ DE BARS, petite contrée de la Hongrie, le long de la riviere de Gran. Elle est bornée au septentrion par le comté de Bistricz: au levant, par celui de Hont; au couchant

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par le comté de Komore; & au midi , par celui de Strigonie ou de Gran. Elle a pour villes,

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BARSAMPSA, lieu de la Mésopotamie, selon Prolomée, qui le mer près de l'Euphrate. Il ne fauroit être le même que BAESAMPSA. Voyez ce mot.

BARSE, felon les cartes de de l'Isle, riviere de Franсе, dans la Champagne méridionale. Elle a sa source auprès de Vandeuvre, dans l'élection de Bar-fur-Aube, d'où, coulant vers l'occident, elle passe entre les abbayes de Montiramé & de Lusigni, après quoi elle fait un petit arc vers le nord, comme pour aller chercher une riviere dont elle se grossit; puis reprenant fa route vers l'occident, elle se jette dans la Seine un peu au-dessus de Troyes.

BAR-SENA ou BARCENA. Voyez DAMBÉE 2. BARSIKET, ville d'Afie, dans la Tranfoxane: elle est fur le Sihon, & des dépendances de la ville de Schasch. * D'Herbelot, Bibl. Orient.

BARSILT, nation particuliere d'entre les Huns, selon Calliste, l. 18. c. 30.

BARSIR, ville d'Afie, dans la Perse, dans la province de Kerman. Le géographe perfien, qui la met dans le troifiéme climat, dit qu'elle n'est éloignée de la ville de Sirgian que de deux lieues. * D'Herbelot, Bibl. Orient.

BARSITA. Voyez BORSIPPA.
BARTANENSIS. Voyez BARTIMISIENSIS.
BARTE. Voyez BARTZE.

BARTEN, Bartonia. Zeyler, Pruff. Topog. p. 9. écrit BARTHEN, & en latin Barthonia, petite ville du royaume de Prusse, dans le Barthenland: elle est située fur un ruisseau ; le château qui fut bâti en 1365, en est à quelque distance: elle est presque à moitié chemin de Gerdawen à Rastenbourg. Homan, dans fon atlas, ne la marque que comme un village.

BARTENLAND OU BARTHENLAND, petit pays du royaume de Prusse, dans le cercle de Natangen, felon les cartes de Zeyler & Homan: elle est bornée au nord par le Presel: à l'orient par Langerap jusqu'à l'extrémité méridionale du lac de Spirding, & de là par une ligne tirée au nord-ouelt jusqu'au lac nommé WeiffSec, qui touche aux frontieres du palatinat de Marienbourg; & l'évêché de Warmie, qui est dans ce palatinat, acheve de borner le Bartenland à l'occident jusqu'à la riviere d'Alle, qui la sépare du Natangen proprement dit. Les principaux lieux font, après Barten,

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de Pologne, les bourgeois la donnerent à l'Ordre Teu tonique: il y avoit autrefois un beau château, que les guerres ont ruiné.

BARTH. Voyez BARDT. Corneille dit que les ducs de Stetin y font leur demeure. Il est bon de favoir que Bogislas XIV, dernier duc de Stetin de la branche de Bardt, & en même tems le dernier de l'ancienne maifon des ducs de Pomeranie, mourut le 10 mars 1637, & que depuis ce tems-là Bardt a été à la Suede ou au Brandebourg. Le même auteur se trompe, lorsqu'il dit qu'elle est capitale du duché de même nom. Il faut favoir que les branches des princes d'Allemagne portent le nom de leur résidence pour se diftinguer les unes des autres. La branche des ducs ucs de Stetin étoit les ducs de Stetin, que l'on appelloit duc de Bardt, non à cause que Bardt étoit un duché, mais parce qu'ils étoient ducs de naissance, & qu'ils avoient leur résidence à Bardt.

BARTIMIENSIS, OU VARDIMIENSIS, OU BARTI NIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Cefariense. La premiere de ces orthographes est dans la conférence de Carthage, p. 273. edit. Dupinian. Là seconde est de la notice d'Afrique, num. 45. Et la troisieme est d'Ortelius, Thefaur. On trouve encore dans la même conférence de Carthage, p. 264. BARTANENSIS, fiége peut-être différent de celui-là. Il est du moins certain que l'évêque de l'un & de l'autre fiége s'appelloit Victor. Mais en supposant la différence, on ne fait fous quelle province ranger Bartanenfis.

BARTKE. Voyez BARTZE.

BARTON, bourg d'Angleterre, en Lincolnshire, à l'embouchure de l'Humber & au midi de la ville dé Hull, qui est de l'autre côté de cette riviere. Ce lieu est un passage & n'est remarquable que par là. * Cartes d'Allart.

BARTSCH, riviere d'Allemagne. Elle a sa source dans la seigneurie de Wartemberg, au nord, fur les frontieres de Pologne; de là coulant vers l'occident, elle traverse la seigneurie de Militsch, celle de Trachenberg, dont elle arrose le chef-lieu; celle de Wolaw, où elle arrose le Hernstad; & enfin celle de Glogaw, où elle se jette dans l'Oder, à l'orient de Glogaw, felon Martin Helvigius, dans sa carte de la Silésie.

BARTZE, Bardo. Maty & Corneille, qui ont pris le tz des Allemands pour un tk, écrivent BARTKE. C'est le nom d'une petite riviere de Pomeranie. Elle coule à Bardt, & c'est sur ses bords qu'on croit que les Lombards ont eu leur premiere habitation.

BARVA. Voyez DOBARVA.

BARULUM, nom latin de BARLETTE. Voyez cẽ

mot.

BARUSSE. Ptolomées, 1. 7. c. 2. place dans la mer des Indes cinq ifles qu'il rassemble sous ce nom, & dont il dit que les habitans étoient anthropophages; injure que les anciens & les modernes ont souvent attribuée à des peuples fans beaucoup de fondement, & qui, réduite à sa juste valeur, signifie un peuple peu connu. Quelques modernes croient que c'est CERAM, GILOLO, MACASSAR, & quelques autres du voisi

nage.

BARUTH. Thevenot, dans fon voyage du Levant, c. 60. & quelques autres auteurs de relations, écrivent ainsi le nom moderne de l'ancienne Beryte.

BARWICH, on prononce BERVIC; ville d'Angleterre, dans le Northumberland, à l'embouchure de la Twede. Elle étoit autrefois du royaume d'Ecoffe & de la province de la Marche; mais elle fut prise du tems d'Edouard IV, & depuis elle a toujours fait partie de P'Angleterre. Elle est assez bien fortifiée, à soixante milles du Duresme au septentrion, & à deux cens quaranteneuf de Londres, & à cent huit d'Yorck en allant vers Edimbourg: on tient que c'est l'ancienne Tuefis des Or tadiniens. * Baudrand, éd. 1705.

BARYANDENI. Porphyrogenete nomme ainsi un peuple de l'Asie mineure. Ortelius, Thefaur. foupconne avec raison que ce mot eft corrompu pour MARYANDENI.

BARYGASA, ville de l'Inde, en-deçà du Gange. Ptolomée, 1.7.0.1. & Artien, Peripl. mar. Erythrai,

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p. 2. & feq. en font mention. Ce dernier qui marque que c'étoit une ville de grand commerce, fur-tout à cause des toiles des Indes, parle aussi du golfe auquel elle donnoit fon nom, il le décrit comme d'un abord très-difficile. Les modernes varient sur le nom moderne. Les uns veulent que ce soit BaÇAIM, d'autres BAROCHE; il y en a eu qui ont cherché l'ancienne Barygafa à Goa & à Calicut.

BARZALA, la même que BARSALA. Ammien Marcellin, 1. 18. comme je l'ai déjà remarqué, fait mention de Barfala, forteresse quelque part vers la Mésopotamie. Ptolomée, L. 5. c. 7. fait mention de Barzalo dans la petite Arménie, vers l'Euphrate. Baudrand, fur je ne fais quelle autorité, dit que BARZALIUM étoit une ancienne ville de Syrie, & qu'on l'appelle aujourd'hui SAN SERGIO; il a été copié par Maty & Corneille. Mais le lieu où faint Sergius, ou pour parler comme Baillet, faint Serge souffrit le martyre, & qui devint enfuite la ville de Sergiopolis, aujourd'hui San Sargio, s'appelloit Rafaphe. Baudrand cite en gros Procope, Nicephore & Evagrius, dans l'édition latine, au mot SERGIOPOLIS; mais ce qui me rend suspect tout l'article, c'est que dans l'édition françoise il dit que faint Serge, citoyen romain, y souffrit le martyre avec faint Bacch. Or il est prouvé que ces deux martyrs moururent en des lieux différens, que faint Bacchus ou Bacch fut martyrisé dans Barbalisse, & faint Serge au bourg de Rafaphe, comme il paroît par leur vie écrite dans le recueil de Baillet au 7 Octobre. Le martyrologe qui les met ensemble pour la commémoration, dit qu'ils moururent dans la même province, savoir, dans l'Euphratense; mais il ne dit pas que ce fut dans la même ville. Voyez SERGIOPOLIS.

BARZAN, forteresse avec garnison, dans la Perside, vers Ctefiphonte, selon Ortelius, Thefaur. qui cite l'histoire miscellanée, 1. 18.

BARZAURA, ville du Paropamise, selon Ptolomée, l. 6. c. 18.

BARZELLE, abbaye de France, en Berry. Elle est de l'ordre de Cîteaux & de la filiation de Landais. Elle est située sur la riviere de Nahon, près Valencé, vers le levant, & fut fondée le 17 des calendes d'avril de l'an 1137.* Piganiol de la Force, Description de la France, t. 6. p. 16.

BARZETO, bourg d'Italie, dans le Parmesan. Quelques uns disent aussi BARCEY. Il est près de la riviere de Taro, entre les montagnes de l'Apennin, à huit lieues de Parme vers le midi occidental. Il y avoit autrefois un monastere fondé par un des rois Lombards.* Baudrand, έλ. 1705.

BARZOD, Borfania, petite ville de la Haute Hongrie, capitale du comté de ce nom. Elle appartient à l'empereur & est sur la riviere d'Hernach, entre la ville de Cassovie & celle d'Agria. * Baudrand, éd. 1705.

LE COMTÉ DE BARZOD, selon Baudrand, édit. 1705, en latin Borsaniensis Comitatus, petite province ou canton de la Haute Hongrie, à la jonction de la riviere de Tarese avec la Teisse, dans le gouvernement de Cassovie. Elle a pour bornes au septentrion le comté de Torna, au midi celui de Zabole, au levant celui de Zemlin, & au couchant celui de Hond. Ses places principales font:

Barzod, Honod,

Tokay, Agria.

1. BAS, Bafa & Barsa, petite ifle de France, fur la côte de Bretagne. Elle est vis à-vis la ville de saint Pol de Leon. Salongueur, qui est sud sud est, nordnord-ouest, est d'environ une lieue commune. La pointe de terre ferme, dont elle est séparée par un canal d'une bonne demi-lieue, s'appelle Rosgof. Il y avoit autrefois dans l'isle de Bas une ville & un monastere célèbre. L'un & l'autre ne subsistent plus depuis long-tems; il y a néanmoins un port où peuvent se retirer d'assez gros bâtimens. * Baudrand rectifié.

2. BAS, bourg d'Espagne, en Catalogne, dans les Monts Pyrenées, avec titre de vicomté. C'étoit anciennement un évêché fuffragant de Tarragone.* Baudrand, éd. 1705.

3. BAS. Corneille met une petite ville de ce nom dans le Velai, & dit qu'elle est située à fix lieues du Pui, vers le nord-ouest; je n'en ai trouvé aucune trace ni fur les cartes, ni dans les diverses descriptions que j'ai confultées.

BASA. Voyez BAÇA & BAZA. C'est la même ville, & Corneille, qui en fait trois articles différens tirés de trois auteurs, faute d'avoir averti que c'est la même chose, semble avoir cru que c'étoient trois villes diffé

rentes.

BASABOCATES, ancien peuple de la Gaule Aquitanique, selon Iline, 1. 4. 6. 19. Ce font les mêmes que les Vocares de Céfar. Voyez ce mot, & BAZAS.

BASAG, ifle de l'Océan Indien, vers l'Arabie Heureuse, selon Pline, 1. 6. c. 28.

BASAL-CHOUVA: ce nom qui se trouve dans d'anciens actes, est pour BASELGOW, c'est à-dire le territoire de Bâle. Voyez BALE 2.

BASAN (le pays de), selon D. Calmet, Dift. de la Bible, & Reland, Palast. l. 1. p. 200. & feq. autrement dit la BATANÉE, pays de la Palestine, au-delà du Jourdain, au nord des tribus de Gad & de Ruben & dans le pays de la demi-tribu de Manaffé. Ce pays eft borné à l'orient par les monts de Galaad, le pays d'Ammon & l'Idumée orientale; au nord par le mont Hermon, au midi par le torrent de Jaboc, à l'occident par le Jourdain. Og, roi des Amorrhéens, possédoit le royaume de Bafan, lorsque Moyfe en fit la conquête. Dans ce pays est le canton d'Argob, dont il est parlé dans l'écriture, au Deuter. c.3. V. 4. & 14. & 3. Reg. c. 4. v. 13. Bafan passoit pour un des plus fertiles pays du monde. On loue principalement fes bons pâturages, ses chênes & fon beau bétail. Les versions modernes sur l'hébreu lisent BASCHAN. Ortelius, Thefaur. dit qu'elle est appellée GAULANITIDE par Joseph, Antiq. l. 4. c. 5. & Baudrand, éd. 1705. dit que ce pays fut ensuite nommé TRACHONITIDE. L'un & l'autre font suffisamment réfutés par Joseph, de Bell. l. 3. c. 2. qui dittingue de la Perée, la Gamalitique, la Gaulonitique, la Batanée & la Trachonitide, comme des contrées plus feptentrionales. Le même auteur la diftingue aussi de la Galaaditide & du pays possédé par les tribus de Gad & de Manaffé; car il dit, l. 9. c. 5. que le roi de Syrie ravagea les parties orientales du pays situé au-delà du Jourdain, & poffédé par ceux de Ruben, de Gad & de Manaflé, & qu'il saccagea aussi la Galaaditide & la Batanée. Il dit encore, 1.4.6.5. qu'og, roi de Basan, étoit roi de la Galadine & de la Gaulanide, & au 1. 17. 8. 2. il dit qu'il étoit limitrophe de la Trachonitide. La Batanée, avec la Trachonitide & l'Auranitide, fut ajoutée au royaume d'Hérode. Le même historien, Ant. l. 15. c. 13. met la ville de Gaulan on Golan dans la Batanée. Puisque donc cette ville étoit de la tribu de Manaffé, & dans la Batanée, cette contrée ne doit pas être distinguée du pays habité par cette tribu. Le pays de Bafan ou de Baschan, la Batanée ou la Bafanitide, comme le nomme saint Epiphane en divers passages de son livre contre les hérésies, étoit absolument la même chose, la Gaulanitide en faisoit partie; mais la Trachonitide en étoit différente, & seulement pays contigu.

BASANARE, ancienne nation de l'Inde, au-delà du Gange, felon Ptolomée, l. 7. 6. 2.

BASANBURGUM. Ortelius, Thefaur. dit après Trithème, que c'est le nom d'une forteresse bâtie au bord du Rhin, par Bafan, roi des Sicambres. Il ajoute, je dirois que Batenbourg en conserve le nom, si je ne craignois d'appuyer une fotise par une autre. Dicerem Batenburgum hujus nomen retinere, fi non vererer mulgenti hircum cribrum apponere. C'est une fotife de traire un bouc; c'en est une autre de présenter un crible pour recevoir le lait qui en viendra. Ortelius veut dire qu'il faudroit être assuré que la fondation de Bafanbourg par Bafan, n'est pas une fable chimérique, avant que de chercher quelle est la ville qui en occupe présentement la place. Baudrand, dans son édit. de 1682, au mot BASANBURGUM, faute d'entendre la phrase latine d'Ortelius, lui impute faussement d'avoir dit que BASANBURGUM est préfentement BATEN

BOURG.

BOURG. Voyez ce mot & Arx Batavorum au mot ve point, au lieu qu'on y trouve BASIENTO. Voyez l'ar

Batavorum.

BASANITUS LAPIS, en grec Βασανίτος λιθος, montagne d'Egypte, selon Prolomée, l. 4. c. 5.

BASARA, ville ancienne de la Palestine, dans la Galilée, à vingt stades de Gaba, aux environs de Ptolemaïde. * D. Calmet, Dict. de la Bible. Jofeph, in vita fua.

BASCA, BASCAMA, BASCATH, QU BESECH. Joseph, Antiq. 1. 13. c. 1. nomme BASCA le bourg où Jonathas Machabée fut tué. L'auteur du premier livre des Machabées, c. 13. v. 23. le nomme BASCAMA. D. Calmet, Dict. de la Bible, croit que c'est la même chose que BESECH OU BASCATH, dans la tribu de Juda; Judic. c. 1. v. 4. & feq. Besech, dit-il, n'étoit pas loin de Bethsan, où l'on passoit le Jourdain pour aller au pays de Galaad. Tryphon, ayant tué Jonathas à Bascama, s'en retourna tout à coup en Syrie.

BASCARA, ville de la partie de l'Afrique que les Arabes nomment AusATH, c'est-à-dire Moyenne, qui, en commençant par l'occident, comprend tout ce qui s'étend depuis la Mauritanie jusqu'à l'Afrique proprement dite. Le terroir de cette ville est abondant en toutes fortes de grains & de fruits, particulierement en dattes qui y font très-bonnes. Elle appartient au pays qu'on nomme aujourd'hui Belad ou Beled-al-gerid, & par corruption Biledulgerid, qui est la Numidie des anciens. * Corn. Dictionnaire. D'Herbelot, Biblioth. Orient.

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BASCATH. Voyez BASCAMA. BASCATIS, riviere de la Sogdiane, selon Ptolomée, 1. 6. c. 12. qui en met l'embouchure dans le Jaxarte, qui est aujourd'hui le Sihun. On peut même le confidérer comme la source méridionale de ce fleuve, & c'est celle qui coule à Andecan.

BASCHAT. Voyez BASCAMA.

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BASCHARIAH bourgade d'Afie dans la Mésopotamie. Elle est fort proche de la ville de Mardin, & fameuse par le campement que Tamerlan y fit, pendant que fes troupes subjuguoient cette province. * D'Herbelot, Bibl. Orient.

BASCISA, orum, montagnes d'Egypte, selon Prolomée, 1. 4. c. 5.

BASCON. Corneille écrit BASCONS, & en fait une petite ville de France, en Gascogne: il ajoute qu'elle est située entre deux rivieres, dans l'archiprêtré du Plan, environ à une lieue de Grenade. Elle est, dit-il, remarquable pour avoir servi de demeure aux anciens Gascons qui vinrent des Pyrenées y chercher retraite. Le dénombrement de la France, t. 1. p. 390. nomme ce lieu Baston au pays de Marfan, & lui donne cent fix feux. De l'Isle lenomme BASCON, & le place au nord de Grenade, en tirant vers le mont de Marfan.

BASCONTUM, ancienne ville de l'Espagne Tarragonoise, dans le territoire des Vascons, selon Prolomée, l. 2. c. 6. Quelques exemplaires portent CasCANTUM, qui se trouve aussi dans Antonin, qui la met à cinquante mille pas de Sarragosse, & à vingt-neuf de Calahorra.

BASCULI, peuple ancien de l'Espagne. Ce mot eft apparemment corrompu de BASTULI. Voyez ce

mot.

BASENTELLUS. Platine, dans la vie du pape Benoît VII, fait mention d'une riviere ainsi nommée vers la Calabre. Ortelius croit que c'est la même que CASUENTUM. Voyez ce mot.

BASERA, ville de la Phénicie, selon Etienne le géographe.

BASI, ancienne ville de l'Espagne Tarragonoise; c'est préfentement Bas 2.

BASIANA, ancienne ville de la Basse Pannonie, selon Ptolomée, & non pas de la Haute, comme le prétend Corneille, dont l'autorité n'est nullement comparable à celle de Ptolomée, 1. 2. c. 17. Quelques interpretes de ce dernier veulent que ce soit présentement POSSEGA. Voyez BASSIANA.

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BASIENTINUS, ancien nom d'une riviere qui couloit dans la Lucanie. C'est, felon Baudrand, édit. 1682. le VASENTO, riviere de la Basilicate; mais dans son dictionnaire françois ce nom de Vasento ne se trou

ticle suivant.

BASIENTO, riviere du royaume de Naples : elle a sa source au mont Apennin, dans la province de la Bafilicate, qu'elle traverse d'occident en orient; ensuite elle se rend dans le golfe de Tarente, entre les rivieres de Bradano & de Salandrella, à vingt-quatre milles de Tarente vers le couchant. * Baudrand, éd. 1705.

BASIGNANA. Voyez BASSIGNANA.

BASILÆUM, siége épiscopal de l'Asie mineure. La constitution de l'empereur Alexis le met sous la métropole d'Ancyre & Porphyrogenete met Βασιλαῖον dans ces quartiers-là. C'est peut-être la même chose que BASILINOPOLIS en Bithynie. Ce dernier siége reconnoissoit néanmoins Nicomédie pour métropole. Voyez BASILINOPOLIS.

BASILEA. Voyez BALE.

1. BASILIA, au rapport de Pline, 1.4.0.13. Pytheas nommoit ainsi une isse que Xenophon de Lampsaque nommoit BALTIA, & qu'il disoit être d'une étendue immense, à trois journées de navigation du rivage des Scythes. Thimée, dit Pline, 1. 37. c. 2. la nommoit aussi BASILIA, & ne la mettoit qu'à une journée de trajet du rivage des Scythes. On ne doute point que ces auteurs n'ayent voulu designer le SCANDINAVIE, que les anciens ont prise long-tems pour une iste, quoi que ce n'en soit pas une.

2. BASILIA, ville d'Italie, selon Trallien, cité par Ortelius.

3. BASILIA, felon Ammien Marcellin, 1. 30. Voyez BALE 2,

4. BASILIA, ville de la Gaule Belgique, entre Reims & Verdun. On croit que c'est présentement VADELINCOURT, village de Champagne, entre Reims & la riviere de l'Aisne, en allant du côté de Verdun.

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BASILIA, lieu très-fortifié, dans la Scythie d'Europe, sur le fleuve Tapsis, vers le Bosphore Cimmerien, selon Diodore de Sicile, 1. 20.

1.BASILICA. On lit ce nom dans l'itinéraire d'Antonin ad Bafilicam. Voyez au mot AD, l'article AD BASILICAM.

2. BASILICA: c'étoit anciennement SICYONE, ville considérable du Peloponnèse, où il y avoit un canton nommé, à cause d'elle, SICYONIE. Elle est ruinée depuis long-tems; il n'y reste maintenant que cinq ou fix maisons avec une églife, de laquelle elle a pris le nom de Bafilica qu'elle porte aujourd'hui : ces restes font dans la Sacanie en Morée, sur une montagne, auprès du golfe de Lépante, à quatre lieues de Corinthe, vers le couchant. * Baudrand, édit. 1705.

BASILICATE (la), province d'Italie, au royaume de Naples. Ce pays, qui répond à la plus grande partie de la Lucanie des anciens, est entrecoupé de montagnes, & produit cependant du bled, du vin, de l'huile, du safran, du coton, du miel & de la cire en abondance. Sur la côte on trouve quelquefois des perles, mais elles ne font ni grosses ni blanches. Les bornes de cette province font, au nord, la Capitanate; au fud, la Calabre citérieure ; à l'est, les terres de Bary & d'Otrante, avec le golfe de Tarente ; à l'ouest sont les principautés ultérieures & citérieures. Son étendue du septentrion au midi, est de soixante-fix milles, & fa plus grande largeur, d'orient en occident, d'environ cinquante. Quelques auteurs l'ont comprise sous la Calabre, dont elle faifoit autrefois partie.* Briet, Paral. 2. part. 1 6. p. 935 & 971. La Forêt de Bourgon, Géog. hift. t. 2. p. 572. Baudrand, édit. 1705.

Cette province n'a jamais été regardée comme une partie de la Calabre, que par des personnes peu instruites; mais on doit la mettre dans la Pouille, puisque Horace parlant de Venusium sa patrie, dit:

Lucanus an Apulus anceps,

Nam Venufinus arat finem fub utrumque colonus.

BASILICUS SINUS, golfe de la Carie, qu'il divisoit de l'Ionie; c'est présentement le golfe de MELLASso. Pomp. Mela, 1. 1. c. 16. Hard. in Plin. 1. 5.

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SILIENS d'Appien, in Mithridat. Strabon, l. 7. p. 306, & Mela, l. 2. c. 1. parlent aussi de cette nation.

BASILIGOROD, ville de l'empire Russien, dans la Tartarie Moscovite, & dans la Nifovaia Deriava, c'est-à-dire dans la seigneurie de la Basse Novogorod. De l'Ifle écrit BASILGOROD. Baudrand dit BASILOUGOROD. Quelques-uns disent WASILIGOROD. Elle est fur la rive droite du Wolga, & fur la rive gauche de la Sura, qui se jette dans le fleuve en cet endroit. Olearius, l. 4. p. 282. qui y passa dans son voyage de Perse en 1636, dit qu'elle n'a point de murailles; que toutes fes maisons étant de bois, même les bâtimens publics, l'on peut dire que ce n'est proprement qu'un village. Elle est, dit-il, située au pied d'une montagne, à ss. deg. & si min. d'élévation. Le czar Bafile la bâtit contre les courses des Tartares, & la fortifia; mais depuis que les Moscovites ont étendu leur domination bien plus loin, on n'a pas jugé nécessaire d'y tenir garnison: il y a des sables vis-à-vis de cette ville qui en embarrassent la navigation. Baudrand, Maty & Corneille disent que le grand duc Jean Basile en fut le fondateur. Il n'y a point eu de czar de ce nom, il fe nommoit simplement Bafile. Non-seulement Olearius l'appelle ainsi, mais même le baron de Herberstein, Rer. Moscov. comment. p. 47. qui écrit le nom de la ville BASILOWGOROD & dit que ce fut enfuite la fource de bien des maux, quod pofteà multorum malorum seminarium extitit.

BASILIMPHA ou BASILINPHA, Nympheus ou Nymphyus, riviere de la Turquie, en Afie, dans le Diarbekir; elle se jette dans le Tigre, quelques milles audessus de la bourgade de Turit. * Baudrand, édit. 1705. BASILINOPOLIS, BASILIONOPOLIS OU BASINOPOLIS, ville épiscopale d'Afie, dans la Bithynie. Son évêque Gerontius Bafilinopolitanus assista au concile de Chalcédoine. Il est aussi fait mention de ce fiége dans les actes du fixiéme concile de Constantinople. On lit BASINOPOLIS dans les lettres de Synefius, Epift. 60. * Carol. à. S. Paulo, Geog, Sacr. p. 252.

BASILIONOPOLIS. Voyez l'article précédent.

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BASILIPOTAMO, riviere de Grece, en Morée & dans la province de Sacanie: elle reçoit d'autres petites rivieres, & après avoir coulé au midi, elle baigne Misitra, & se jette en mer au golfe de Castel-Rampani. Les anciens lui ont donné le nom d'HERMERUS, de MARATHON & d'EUROTAS. * Baudrand, éd. 1705. • BASILIPPUM, ancienne ville d'Espagne, dans la Betique. Antonin, itiner, la met à vingt mille pas d'Hispal ou Seville. Ortelius, Thefaur. dit que c'est la même que BESIPPO.

1. BASILIS, place fortifiée sur le lac PRESPA, selon Cedrene, cité par Ortelius, qui croit qu'elle étoit quelque part dans la Macédoine.

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2. BASILIS, ville de l'Arcadie, selon Paufanias & Etienne le géographe. Le premier, l. 8. c. 29. la met à dix stades de Bados, & dit qu'elle avoit eu pour fondateur Cypselus, qui maria sa fille à Cresphonte, fils d'Aristomaque; que de son tems il ne restoit plus que les ruines de cette ville, entre lesquelles étoit un temple de Cerès Eleufinienne: elle étoit près de l'Alphée. BASILISCAI, peuple de la Sarmatie Asiatique, se lon Ptolomée, l. 5. c. 9. Quoiqu'il y ait quelque différence dans les pays qu'on leur attribue, ce font néanmoins les mêmes que les BASILIDA de Pline. Voyez ce

mot.

BASILISENE, petite contrée de la grande Armenie, felon Ptolomée, 1. 5. c. 13. Castaldo croit que c'est la TURCOMANIE. Voyez LISCEN A.

BASILISSA; c'est ainsi que les Grecs appellent le mont ARGENTARO, que les anciens nommoient le mont RHODOPE, qui sépare la Romanie en deux. C'est une branche du mont HAMUS, & apparemment la même chose que BASILITZA, qu'Ortelius, Thefaur. prend pour le nom de quelque contrée de la Thrace, en cicant Laonic. * Baudrand, édit. 1705.

BASILIUM FLUMEN, ou le fleuve Royal. C'est ainsi que Strabon, 1. 16. p. 747. nomme une riviere qui coule entre l'Euphrate & le Tigre: c'étoit moins une riviere qu'une branche de l'Euphrate, que l'on avoit détournée vers Ctefiphonte. Ammien Marcellin, 1. 24.

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c. 2. dit: De là une partie du fleuve se partage pour aller porter ses eaux en grande quantité dans l'intérieur de la Babylonie, ce qui est d'une grande utilité pour les campagnes & les villes circonvoisines; l'autre, nommée NAARMALCHA, c'est-à-dire le fleuve des Rois passe auprès de Cresiphonte. On voit par ce passage que Naarmalcha est le nom que les Afssyriens donnoient ce fleuve, & que le nom grec n'en est qu'une tradution. Ce canal fut ainsi nommé à cause de quelque roi de Babylone qui l'avoit fait creuser. Long-tems après ce canal s'étant rempli, les empereurs Trajan & Severe le firent nétoyer, & en y faisant entrer les eaux de l'Euphrate, établirent par là une communication entre ce fleuve & le Tigre.

à

BASILUSSA ou l'ISLE D'HERCULE Voyez l'article suivant.

BASILUZZO, Bafilussa ou Herculis Infula, petite isle déserte d'Italie, & l'une des isles de Lipari, dans la mer de Sicile: elle n'a que deux ou trois milles de tour,& est située à dix milles de l'isse de Lipari au levant. * Baudrand, édit. 1705.

BASINGSTOOKE, bourg d'Angleterre, en Hampshire. On y voit, dit Davity,t. 1. p. 292. qui en fait une ville, une belle chapelle consacrée au Saint-Esprit. Il est sur la route de Salisbury à Londres, dans la carte d'Allart.

BASINIANA. Voyez BASIANA & BASSIANA. BASINNI, peuple d'Arabie, selon Etienne le géographe, qui cite le troisiéme livre des Arabiques de Gloucon.

BASINOPOLIS. Voyez BASILINOPOLIS. BASIONENSIS, village de la Gaule. Surius, in vita Sancta Lutredis, en fait mention. Ortelius croit que ce mot est au lieu de VASSIONNENSIS.

BASIOTHIA, ville de la Palestine, dans la tribu de Juda, selon Josué, c. 15. v. 28. Ce terme ne se lit pas dans les Septante, on lit en sa place dans leur verfion, comme s'il y avoit leurs Bourgs & leurs Métairies, au lieu qu'il y a dans l'hébreu BIZJOTHIA, qui est le nom propre d'un lieu particulier. D'autres lisent BisoTIA; d'autres BAZIOTHIA,

BASIRI, riviere de Perse: elle coule dans la province de Kirman, passe à Kirman & à Baffuri, & fe jette dans le golfe d'Ormus. On la prend pour le Saganus des anciens. * Baudrand, édit. 1705.

BASISTANI, mot corrompu de BASTITANI. Voyez ce mot,

BASKIRIE, ou Pays des Tartares Baskirsi, contrée de la Tartarie Européenne : elle est bornée au nord par les Tartares de Tumen, à l'est par les Barabinskoy & par les terres d'Ablai, au fud par la montagne de Sortora, & à l'ouest par le duché de Bulgar. De ce dernier côté il y a des montagnes où l'on trouve du fer., du crystal & des pierres précieuses. On y voit aussi LE MONT D'ALBATRE, au septentrion duquel fourdent des ruisseaux, à savoir Vy à l'occident & Lothama à l'orient, qui se joignant après, forment la riviere du Tobol, qui donne fon nom à Tobolskoy, capitale de la Siberie. La carte de la Tartarie, par Isbrandz Ides, ne s'écarte pas beaucoup en cela de de l'Ifle, & nomme Baskirsi Tartari les habitans de ce lieu. Sanson qui met ce pays plus au midi que ces auteurs à la source du Jaik, se trompe, en ce qu'il écarte trop les sources du Tobol de celles du Jaik, quoiqu'elles foient fort voisines les unes des autres; car le Jaik, qui tombe dans la mer Caspienne, fort du lac Jaikaia, qui est dans la Baskirie. Sanfon nomme PASCATIR OU BESEGERT ce pays & y met les fources de Luppa & du Bela Volga, qui font de l'autre côté des montagnes qui séparent le duché de Bulgar & la Baskirie. Baudrand, Maty & Corneille semblent préférer Baskron, entre les divers noms qu'ils donnent à cette contrée.

BASLE. Voyez BALE.

BASLEKOY, bourg de France, dans la Basse Not mandie, avec titre de marquifat. Il est sur la Drome, dans le diocèse de Bayeux, entre la ville de ce nom & celle de S. Lo, à trois lieues ou environ de l'une & de l'autre. Le château de Basleroi est assez beau, & ses dehors font des mieux plantés. Ce font des prome

nades charmantes. Les forges à fer font une partie du grand revenu de ce marquifar. On tient marché tous Jes mardis à Bafleroi, & il y a une foire le premier mardi d'Octobre. * Cor.. Dict. Mémoires dressés fur les lieux en 1702.

BASMA, ville d'Afie, capitale de l'isle de Cambabar, felon Vincent le Blanc. Cette ifle est inconnue aux autres voyageurs, & même aux navigateurs Hollandois, qui ont le plus parcouru les mers autour de Java, où elle doit être. Si l'ifle est imaginaire, que devient la capitale ?

BASQUES (les), ou le PAYS DES BASQUES, petit pays de France, vers les Pyrenées. Il est souvent compris sous la Gascogne, & s'étend entre l'Adour & les frontieres d'Espagne, l'Océan & le Bearn, l'espace de cinquante mille pas en long, & de vingt-quatre mille en largeur. Il comprend trois petites contrées savoir le Labour, la Basse Navarre, & le pays de Soule, felon Oifenart. Bayonne est la principale ville de la premiere contrée; S. Jean Pied de Port de la seconde, & Mauleon de la troisieme. * Baudrand, éd. 1705.

BASQUEVILLE, gros bourg de France, en Normandie, au pays de Caux. Il est situé à neuf lieues de Rouen, à trois de Dieppe, à deux d'Arques, à une de Longueville, sur un ruisseau nommé Vienne, qui entre dans la Seine à Gueuse. L'église de la paroisse, qui porte le titre de S. Pierre, est desservie par un chanoine régulier de l'ordre de S. Augustin. Il y a aussi dans le même bourg un prieuré simple appellé de S. Blaise, dont le revenu est attribué au collége de Ronen. Le châteaux dont les bâtimens logeables n'ont pas été achevés, est un ouvrage carré, défendu par huit grosses demi-tours, peu élevées, avec des fossés à fond de cuve, remplis d'eau. On y a fondé une chapelle sous Finvocation de S. Léonard. On tient un gros marché tous les mercredis dans le bourg de Basqueville, & l'on y fait quantité de ferges & de toiles. Le territoire produit des grains, & il a un bois dans son voisinage, * Corn. Dict. Mémoires dressés sur les lieux en 1701. BASTRA, petite ville d'Afrique, dans la Barbarie, au royaume de Fez, dans la province de Hafbat, fur la riviere de Luc, vers les confins de la province d'Asgar, environ à trente mille pas de Salé. * Baudrand, éd. 1705.

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BASRAH. Voyez BALSARA 2. BASS, Bafla, ifle d'Ecosse, dans le golfe d'Edimbourg, au midi de l'isfle de May, assez près de la ville de Nord-Berwick, qui est sur la côte de la Lothiane, Cette ile est petite & peu considérable, finon par un fort situé sur un rocher inaccessible. Ce fort eit imprenable, pourvu qu'il foit bien avitaillé. Elle est à un mille de terre, & a environ un mille de circonférence. Il y a de l'herbe au fommet, & une source d'eau douce. Cette ifle ou plutôt le rocher, abonde en oies de mer, qu'on appelle solan géeffe. Elles y viennent en grand nombre au mois d'avril, & s'en retournent en septembre. On assute qu'elles ne pondent qu'un œuf par couvée, & qu'elles l'appliquent au rocher avec tant d'artifice, que si on le remue, il est impossible de le remettre comme il étoit auparavant. On ajoute que le poisson que ces oies attrapent fert souvent d'aliment à ceux qui font dans cette petite ifle, & que le bois qu'elles y portent pour faire leurs nids, leur fert aussi de chauffage. Ces oies étant devenues aussi grosses que les oies communes font fort bonnes à manger, & l'on profite de leur chair & de leurs plumes. * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. 2. p. 246. Baudrand, éd. 1705.

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1. BASSA, ville de la mer des Indes, au midi, & auprès de l'ifle Taprobane, felon Ptolomée, 1. 7. c. 4. : 2. BASSA. Voyez BASSE.

3. BASSA, ville de Perse, dans la province de Fars, à l'embouchure du Tigre, dans le golfe Perfique, felon Baudrand. éd. 1705. d'Herbelot, Bibliot. Orient. au mot FASSA, la nomme FASSA, & dit que les naturels du pays la nomment BASSA & BESSA, & que ceux qui y ont pris naissance ou leur origine, font furnommés FASSAOVI. Il dit ailleurs que c'est une ville maritime de la province de Dara, c'est-à-dire de Darius, pays qui a fort peu d'étendue, & eft compris en partie dans

la province de Fars, & en partie dans celle de Khuzistan, qui font la Perse proprement dite, & la Sufiane. Il ajoute qu'elle étoit autrefois, felon le géographe perfien, de la grandeur des Schiraz.

BASSAC, abbaye de France, dans la Saintonge, au diocèse de Saintes, à huit lieues de cette ville, fur la Charante, auprès de la petite ville de Jarnac. Elle est de l'ordre de saint Benoît. Elle fut fondée par un des princes d'Angoulême, appellé Guadardus de Lorichis, en l'honneur de S. Etienne, premier martyr, selon ce qui est rapporté dans les actes de la vie de L. Grimourd, évêque d'Angoulême, où elle est nommée Monafterium Batiacenfe; mais dans l'histoire d'Angoulême, il est dit qu'elle eut pour fondateurs Wardrard de Jarnac & Rixende sa femme. Quoi qu'il en soit, l'église & les lieux réguliers ayant été détruits par les prétendus réformés, les Bénédictins de la congrégation de S. Maur, y ont été introduits, ont tout rétabli, & fait construire une belle église. L'abbé a la collation de quelques prieurés simples, & la nomination à quelques cures. * Corn. Diction. Piganiol de la Force. Descr. de la France, t. 4. p. 225.

BASSACHITÆ, ancien peuple de la Marmarique, selon Ptolomée, l. 4. c. 5.

BASSÆ, village d'Arcadie, sur le mont Cotilius, selon Paufanias, 1. 8. c. 41.

BASSALENSES, nation d'Espagne, qui ayant été chassée de sa patrie, passa en Irlande, & y porta les premiers habitans qu'ait eu cette ifle, si l'on en croit Virunnius cité par Ortelius, Thefaur.

BASSANETE, territoire de BASSANO. Voyez ce mor. BASSANGAMAR, riviere d'Afrique, dans la Nigritie. Elle a dans son embouchure certains écueils que les habitans ont aussi nommés Baffangamar. Elle est peu éloignée de celle que les Portugais nomment Rio dos Oftros. * Corn. Dict. de la Croix, Relat de l'Afrique, t. 2.

BASSANIA, villes des Caviens, à cinq milles de Liffus, felon Tite-Live, 1. 44. c. 30. Elle étoit de la Macédoine, aux frontieres de l'Illyrie.

1. BASSANO, ville d'Italie, en Lombardie. Elle est petite, mais assez peuplée, dans l'état de la republique de Venise, & dans une vallée fort étroite de la Marche Trevisane, sur la riviere de Brente. Elle donne le nom de BASSANETTE au petit pays des environs, & n'est éloignée que de douze milles de Vicenze vers le septentrion. C'est la patrie de Jacques du Pont fameux peintre, plus connu sous le nom de Le Baffan; ceux qui aiment les tableaux n'ont bas besoin d'être instruits de son mérite, & de celui de ses quatre fils qui se signalerent dans la peinture. Entre Baffano & les Alpes il y a plusieurs collines très fertiles, & furtout en vins extrêmement délicats. Cette ville a fous elle douze villages, & avec son territoire elle fait environ douze mille ame. * Baudrand, éd. 1705, De Piles, Vies des Peintres. Corn. Dict.

2. BASSANO & BASSANELLO, bourg de l'état de l'Eglise en Italie, Ce lieu est dans le patrimoine de S. Pierre fur une colline, à une lieue du Tibre & de la ville d'Orta du côté du couchant. Ce fut en ce lieu que P. Cornelius Dolabella, conful romain, défit les Toscans & les Boiens.

BAS & BASSE: ce mot adjectif, qui signifie inférieur, est très-usité dans la géographie pour la division des pays & des provinces, & il y en a un grand nom. bre que l'on diftingue en hautes & en basses. Ainfi ont dit la Basse Allemagne, la Basse Autriche, la Basse Auvergne, la Basse Bretagne, le Bas Languedoc, la Basse Navarre, la Basse Normandie, &c. Ces divisions se prennent ordinairement en suivant le cours des principales rivieres. C'est, selon ce principe, que Pon dit le Bas Rhin relativement aux pays qu'il arrofe avant que d'arriver jusque là. On a appellé la Belgique les Pays-Bas, à cause que les rivieres qui cou loient dans l'état des ducs de Bourgogne, s'y jettoient presque toutes dans la mer. Voyez, ces différens articles fous leurs no noms respectifs.

BASSE'E (la), petite ville des Pays-Bas françois, au comté de Flandre, dans la châtellenie de Lille, & aux confins de l'Artois. Elle est située fur la Deule,

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