que Valerius Flaccus, qui, dans son poëme des Argonautes, 1. 1, dit BYCB.: BUGEY, (le) province de France, contiguë à la Breffe, dont elle est en quelque façon une annexe, quoiqu'elle en foir très-distinctement séparée. Le Bugey elt borné à l'orient par la Savoie, le Rhône entre deux, à l'occident par la Bresse, de laquelle il est séparé par l'Ain'; au midi par le Dauphiné, duquel il est aussi séparé par le Rhône, & au nord par le pays de Gex, & le comté de Bourgogne. Ce pays a leize lieues de long, depuis le pont d'Ain jusqu'à Seiffel, & dix de large depuis d'Ortans jusqu'au port de Loyette. * Piganiot de la Force, Description de la France, t. 3, P. 229. Plusieurs écrivains ont cru que César avoit fait mention du Bugey, sous le nom de Sebufiani; ils se sont appuyés fúr des éditions corrompues des livres de la guerre des Gaules, dans lesquels il n'est véritablement fait mention que des Ségusiens, dont Lyon a été la capitale après Céfar, & non pas de Sebufiani. Le Bugey faisoit partie de l'ancien territoire des Séquaniens, & de la Bresse; il a fait de même partie du royaume de Bourgogne, dont Rodolphe fut proclamé roi l'an 888. Rodolphe le Lâche, ayant laillé en mourant son royaume à l'empereur Conrad le Salique, cet empereur & ses successeurs furent souverains du Bugey, où ils avoient plus d'autorité que dans d'autres provinces du royaume de Bourgogne, parce que les principaux seigneurs de ce pays de Bugey étoient ecclésiastiques, comme l'évêque de Belley, les abbés d'Ambournay & de Saint-Rambert, de Joux, & l'abbé ou prieur de Nantua. Les seigneurs laïques étoient trop foibles pour se rendre entierement indépendans. Plusieurs écrivains ont avancé (& Piganiol de la Force le dit comme eux) que l'empereur Henri IV ou V, avoit donné en fief à Amé II, comte de Savoie, le Bugey, l'an 1137, ce qui est absurbe, puisque le comte Amé II est mort avant l'an 1100, & l'empereur Henri IV ou V, l'an 1125. Les comtes de Savoie firent dès la fin de l'onziéme fiécle, à diverses fois, plusieurs acquisitions dans le Bugey. Comme ils étoient puisfans, ils subjuguerent peu à peu les seigneurs laïques; & entr'autres ceux de Colligny, de Revermont, & du Val-Romey; ils ac. quirent SAINT-SORLIN, LAGNIEU, & les autres terres du Bugey méridional, qui font le long du Rhône, par un traité fait l'an 1354, avec le roi Jean, & fon fils Charles, dauphin de Viennois, qui étoit propriétaire de cette partie de Bugey, qui avoit appartenu avec la Valbonne aux dauphins ses prédécesseurs. * Longuerue, Description de la France, part. 1, p. 199. Pour l'évêque de Belley & les abbés, ils n'étoient d'abord que sous la protection des princes de Savoie, enfuite ils ont été aflujettis, & tout le pays a été cédé à la France en toute souveraineté, en échange du marquisat de Saluces, l'an 1601, par le traité de Lyon. Le Bugey a un évêché fort ancien, qui, à ce qu'on dit, fut transféré de Nions à Belley l'an 413: l'évêque se qualifie prince du Saint Empire. Il y a dans le Bugey cinquante - quatre cures, dont dix-neuf sont du diocèse de Belley, vingt & une de celui de Genève, & quatorze de celui de Lyon. Ces trois prélats ont chacun un official dans ce pays. Celui de Lyon est établi à Lagnieu, & est aussi official métropolitain pour les diocèses d'Autun & de Châlons, dans le reffort du parlement de Dijon. L'évêque de Belley a lon official dans cette ville. Celui de Geneve a le sien à Seissel, tant pour ce qui est de son diocèse en Bugey, que pour le pays de Gex, qui est entierement du diocèse de Geneve. Les affaires du clergé de Bugey se traitoient autrefois conjointement par les trois clergés; mais celui de Lyon se sépara des deux autres, & depuis celui de Geneve a fait la même chose; en sorte que le clergé de chaque diocèse traite ses affaires dans des assemblées particulieres; lorsque ces affaires regardent tout le clergé de Bugey, ils s'affemblent tous trois par députés, au palais épiscopal de Belley. Ils ne payent au roi aucune décimes, mais seulement un don gratuir de trois mille livres tous les trois ans. Voyez ce que j'ai dit du clergé de Bugey, à l'occasion de celui de Breffe. Le Bugey eft, autfi bien que la Bresse, un pays d'état. Outre les affemblées générales des trois corps, le tiers-état de Bugey tient des assemblées générales, avec la permission du gouverneur, qui en ordonne le temps & le licu. Le Bailli y préside, ou le lieutenant général en son absence, & les gens du roi y assistent. Certe affemblée est composée des députés des villes, bourgs & mandemens, qui ont voix délibérative. Il y a trente voix, dont les villes de Belley, Seiffel, Saint-Rambert, & Nantua, en on deux chacune. On y traite de toute les affaires du pays, & l'on y nomme trois syndics cinq conseillers & uit fecrétaire, auxquels l'affemblée donne le pouvoir de décider toutes les affaires du pays pendant la triennalité. Ils tiennent pour cela des affemblées particulieres, où le bailli, ou en fon absence le lieutenant général préside. C'est le premier syndic qui les convoque. Après la tenue de l'aflemblée générale du tiers-état, l'on demande au roi la permillion d'imposer des fonds nécessaires; & l'un des syndics généraux eft député à la cour pour folliciter l'obtention des lettres d'assiette. Ce député & celui de Bresse se joignent aux élûs des états généraux de Bourgogne, pour présenter les cahiers au roi. * Piganiol de la Force, Desc. de la France, t. 3, p. 171 183. La noblesse de Bugey tient aussi ses assemblées particulieres pour les affaires qui la regarde en particulier. Dans ces aflemblées on y nomme trois syndics, trois commissaires, & un secrétaire, qui font tous gentilshommes. Ces sept personnes font pendant la triennalité toutes les affaires du corps & les impositions. : Les principaux lieux du Bugey sont : BELLEY, capitale, Ambournay, BUGEYA. Voyez BUGIE. Saint-Rambert, Châtillon. BUGIE, les Africains l'appellent Bugeya, ville maritime d'Afrique, sur la côte de la Méditerranée, au royaume d'Alger, entre Gigeri & Alger, & capitale de la province qui porte fon nom. Elle est affez forte, bien peuplée, & située sur le penchant d'une montagne, & a une baye affez cominode; c'étoit autrefois un royaume sous la domination des Arabes. Elle fut bâtie par les Romains, quila nommerent SALDA, & les Goths s'étant rendus maîtres de l'Afrique, y établirent le siége de leur Empire. Abni, roi des Sarrazins, les en chassa en 762. Jofeph, premier roi de Maroc, conquit ce royaume, & le donna à Hucha Urmeni, prince de sa race, laquelle régna jusqu'au douziéme fiécle. Alors le roi de Tenez le conquit, & le donna à Albuferez, un de ses fils, à la race desquels elle demeura jusqu'en 1510, que Pierre, comte de Navarre, prit la ville sous Ferdinand V, roi d'Espagne, & la fortifia. L'an 1512, Barberousse y mit le fiége avec douze galeres, & trois mille Maures & Arabes, que le roi dépossédé y amena; mais le Pirate ayant été bleffé, l'abandonna. Il y revint en 1514, & après s'être emparé de la ville & d'un fort, un secours arrivé bien à propos aux Espagnols, le fit encore retirer. Après la défaite de l'empereur Charles V, devant Alger, les Algériens profiterent de l'occasion, & marcherent avec toutes leurs troupes vers Bugie. Ils prirent le château de la Marine & la citadelle de l'Empereur, de forte qu'Alonzo de Peralta, gouverneur pour l'Espagne, se voyant renfermé dans la ville, & battu par les forts qui le dominoient, demanda capitulation. Elle lui fut accordée, & il se retira avec quatre cents hommes en Espagne, où le roi lui fit trancher la tête. * Laugier de Taffy, Hift. du R. d'Alger, p. 143. La PROVINCE DE BUGIE, contrée de la côre de Barbarie, au royaume d'Alger. Ce pays eft presque entouré de montagnes, qui font divisées en plusieurs quartiers diftingués par les noms de Beni-jubar, d'Auras & de Labez. Il a le territoire d'Alger & celui de Couco au couchant, la montagne de Labez au midi, le pays de Gigeri au nord-eft, & le golfe de Bugie au nord. Les montagnes qui environnent le pays de Bugie ne sont peuplées que d'anciennes familles d'Arabes, Matures ou Sarrazins; la plupart de ces montagnards portent, suivant un ancien usage, une croix ineffaçable fur la main; plusieurs en portent une à chaque joue, sans pouvoir en donner d'autre raison, sinon que c'est une coutume que leurs ancêtres leur ont laissée. Mais la raison est, que les Goths s'étant rendus maîtres de ce pays, & n'exigeant aucune contribution des chrétiens, & ne leur faisant aucun mal, chacun vouloit passer pour tel. Ainsi afin d'arrêter la fureur du soldat, on lui montroit de loin cette marque du Christianisme, qui s'est perpétuée jusqu'à présent par l'usage. Steffa ou Disteffa, Tebef & Zamora, sont des restes des anciennes villes de la province de Bugie. BUGIENS, peuple d'Afrique, au royaume de Sennar ou de Nubie, entre le Nil & la mer Rouge; ce peuple n'a aucune ville, & c'est une nation errante. Robert de Vaugondy, Carte de l'Egypte, de la Nubie, &c. * BUGLAS, ifsle de l'Océan oriental, l'une des Philippines. Davity dit qu'on l'appelle aussi NIGROS. C'est L'ISLE DES NÉGRES, située par le 140d de longitude, & le 10d de latitude septentrionale. Un canal la sépare de l'ifle de Cebu à l'orient, un autre de l'ifle de Panay au couchant, & un détroit plus large de l'ifle de Mindanao au midi. BUGLENSIS COMES. Ives de Chartres nomme ainsi un comté dans sa 204 lettre. BUGUE, Albugia, abbaye de religieuses, ordre de saint Benoît, dans le Périgord, près du confluent des rivieres de Dordogne, & de Vezere. BUGUNTI, Βουγούντοι. Ptolomée place un peuple de ce nom, dans la Germanie. Ce mot est pour Burgundi. Voyez BOURGUIGNONS. BUHEIRA. Voyez BOCHEIR. BUIE, bourgade d'Italie, en Istrie, sur une montagne affez près de la Dragogna. Corneille en fait, après Davity, une ville murée & bien peuplée. C'est un bon village tout au plus, & le P. Coronelli ne donne pas ce lieu pour davantage. BUIS. De Longuerue écrit LE BUY, petite ville de France, en Dauphiné, capitale d'un bailliage de même nom, que l'on appelle aussi les baronnies; elle est située sur la riviere d'Ouvese, cinq lieues au-dessus de Vaison. Voyez BARONNIES. Il falloit dire que le Buis, ou Buy, est le chef-lieu de la baronnie de Mévouillon, qui, conjointement avec Montauban, porte le nom de baronnies. BUIZA. Voyez. QUIZA. BUKENFIORD, ou le golfe de BUKEN, Aardalius finus, golfe de la côte occidentale de Norwege, dans la province de Stavanger, au nord de la ville de ce nom. Il est parsemé de quantité de petites ifles, & fon entrée ført resserrée par l'isle de Scutenes. La terre qui entoure ce golfe au nord, à l'orient & au midi, est fort hachée par quantité d'enfoncemens, dont quelquesuns avancent fort avant dans les terres. * Robert de Vaugondy, Atlas. BULAAGUEN. Voyez BULAGUEN. 1. BULACH, Bulachium, petite ville de Suisse, dans le canton de Zurich, entre la riviere de Glatz, & le Rhin, fur lequel elle a un pont de bois couvert, muni d'une tour antique, qui faifoit partie du château où réside le bailli. Elle est au nord de la ville de Zurich, à une lieue d'Eglisaw, sur une colline fort roide. Les Zurichois l'acheterent l'an 1409. * Délices de la Suiffe, t. 1, p. 83. 2. BULACH, ville d'Allemagne, au cercle de Suabe, au duché de Wurtenberg. Il y a la vieille ville & la nouvelle, affez près de Calw, vers le couchant. Il y a un bailliage & une montagne d'où l'on tire du cuivre & du fer; de-là vient que la vieille ville a été aussi nommée BERGSTATT, ou la ville de la montagne. Zeyler, Suev. Topogr. p. 21. * BULAGUEN, ville d'Afrique, au royaume de Maroc, dans la province de Duquela, sur le fleuve d'Ommirabi. C'est, dit Marmol, Afrique, t.1, 1.3, 0.65, p. 114, une bonne place, fermée de murs & de vieilles tours, & dans une situation avantageuse. Elle a été bâtie par Abdolmumen, roi de Maroc, de la race des Almohades, & a plus de cinq cents maisons. Les habitans font riches, parce qu'ils font fur le chemin de Fez & de Maroc par la plaine, & font tous laboureurs & gens qui vivent de l'agriculture, qui ont grand labourage & force troupeaux, à quoi le pays est fort propre. BULAHUANA. Baudrand dit, petite ville d'Afri que, au royaume de Maroc, & au pays de Duccala, fur la riviere d'Ommirabi, selon Jean de Léon. Mais cet Africain écrit BULACHUAN; cette ville est la même que Balaguen de Marmol. Corneille a eu tort de les diftinguer. BULAM, (l'ifle de) isle d'Afrique, sur sa côte occidentale, au fud-est de l'ifle de Biffao, & fud-oueft de la peninsule de Biafares. Elle a huit ou dix lieues de longueur, de l'est à l'ouest, cinq de largeur, du nord au fud, & vingt-cinq ou trente de circonfé rence. Le terroir est gras & fertile, produisant du riz, dư maïz & des légumes, les pâturages sont excellens; on y voit des troupeaux de vaches, & de chevaux sauvages, les cerfs, les daims, les bufles ne font pas en moindre abondance. Cette ifle appartenoit anciennement aux Biafares, mais les Bissagos, leurs ennemis, leur ont fait une guerre si cruelle, qu'après en avoir fait un grand nombre d'esclaves, ils ont forcé les autres de se renfermer dans leur pays. Les vainqueurs n'en ont pas pris poffeffion, mais ils s'y rendent chaque année au nombre de trois ou quatre cents, pendant les mois de février, mars, avril, mai, pour y faire leurs plantations, & la fin de la moisson est le signal qui les rappelle chez eux. * Côte d'Afrique, corrigée sur les manuscrits du dépot des cartes de la marine. Voyage de Brue en Afrique. BULANES, ou SULANES, ancien peuple de la Sarmatie, en Europe, selon Ptolomée, 1.3, 6. 5. BULELIANENSIS, l'auteur de la géographie sacrée d'Afrique, qui est au-devant de l'édition des Œuvres de saint Optat, par Dupin, trouve dans la notice des évéques d'Afrique dans la Byzacene, un fiége épiscopal nomme Bulelianenfis. Il ajoute, peut-être étoit-ce de ce fiége qu'étoit évêque Quod vult-Deus episcopus plebis Bullamenfis, qui souscrivit au concile de Carthage, sous Boniface l'an 525. Pour moi je ne trouve dans la notice d'Afrique, que Flavianus Bubelianenfis. BULENSES. Voyez BULIA. BULGA, Βούλγα, nom d'une riviere de la Bulgarie, au-delà de l'ister, vers le septentrion, qui donnoit le nom au pays, selon Gregoras, cité par Ortélius. BULGARES, anciens peuples d'Afie, où ils ont ha bité le long du Wolga, d'où ils ont paffé en Europe, & ont donné leur nom à un pays, que l'on appelle aujourd'hui la Bulgarie. Eux-mêmes furent appellés BULGARI pour VOLGARI; & comme après leur irruption en Europe ils étoient fort décriés pour les mœurs, nos ancêtres se servirent de leur nom qu'ils écrivoient BOULGRES, pour désigner des hommes corrompus, qui outrageoient la nature & deshonoroient l'humanité, par leurs infâmes débauches. Il y a donc deux Bulgaria, l'une en Asie, près du Wolga, l'autre en Europe, près du Danube. BULGARIE, (LA GRANDE) ou la BULGARIE D'ASIE, ou le DUCHÉ DE BULGAR, pays d'afie, dans la Tartarie, sous l'empire Russien. Ce pays qui prend son nom de Bulgar sa capitale, eft borné au nord par le royaume de Casan; à l'orient par la Basquirie, anciennement la grande Hongrie: au midi par la riviere de Samara, qui le sépare du royaume d'Astracan, le Wolga le termine à l'ouest. Ce pays est peu connu, & nous ne sçavons guères s'il est fort habité. On trouve assez près du Wolga la ville de Bulgar, ou Belojer, celle de Samara, près de la riviere de même nom, & de fon entrée dans le Wolga; les villes de Bit & d'Ufinsko, & un monastere de l'ordre de faint Bafile, sur la riviere de Beleja. Les rivieres de Beleja, de Betima & d'Adrobe, qui se perdent dans le Wolga; celles de Camusamar & de Semmiour, qui tombent dans le Jayc, ont leur source dans cette province. On y voit le mont ARANTOVA, vers la source de la Camusamar; & le lac de Kerkgheul dans la partie méridionale, les déserts d'Ufa sont vers le milieu du pays. Les montagnes qui terminent la Bulgarie à l'orient, & qui font partie du mont de Caf, fourniffent du fer, du crystal & des pierres précieuses. Au-delà de ces montagnes au levant, est l'ancienne patrie des Hongrois, avant qu'ils eussent quitté l'Asie, où ils étoient voisins des Bulgares, comme ils le font en Europe. Ce pays de Bulgar eft présentement foumis à l'enpire Ruffien, comme j'ai dit ci-dessus. * Robert de Vaugondy, Tartarie. BULGARIE, LA PETITE, OULA BULGARIE D'EUROPE, ou le ROYAUME DE BULGARIE, pays de la Turquie, en Europe. Il est borné au nord par le Danube qui le sépare de la Walaquie; à l'orient par la mer Noire, au midi par la Romanie & la Macédoine, & au couchant par la Servie. Ce pays qui répond à une grande partie de la Mesie inférieure, relevoit autrefois de la Thrace & fut foumis aux Romains, qui le garderent affez long-temps. Dans le partage de l'Empire il fut compris dans l'Empire d'Orient; mais fur la décadence de cet Empire les Bulgares venus de la Bulgarie d'Afie s'en emparerent, & lui donnerent leur nom, ils y fonderent un royaume, qui fut ensuite partie du royaume de Hongrie, jusqu'au temps d'Amurath II, empereur des Turcs, qui le conquit vers le milieu du xv siècle. Depuis ce temps il est demeuré fous cette domination où il est encore. * Davity, Bulgarie. Ses principales rivieres font le Timok, l'Ogest, qui reçoit la Lom ou la Lamp; l'Isca, la Liffere, le Roflita qui groffit la riviere de Jantra; la Caralom, qui toutes se perdent dans le Danube; la Varna, la riviere de Prouat, l'Urana qui reçoit la Tiza, la riviere de Bujuc; celles-ci se perdent dans la mer Noire. La partie occidentale est arrofée par la Nislava, la Muchava, la Lietnitza, la Liperitza & la Morava, qui les reçoit toutes, & porte leurs eaux dans le Danube; le Vardar qui arrose la Macédoine, & tombe dans le golfe de Contessa, au fond de l'Archipel, a aussi sa source dans la Bulgarie.* Robert de Vaugondy, Atlas. Ses villes font, Sophie, capitale. Widin, Nicopoli, Rotzig, Silistrie, Kerfowa. Sur le Danube. Elle arrose la ville de Bulis, qui lui donne son nom, & fe décharge dans le golfe de Lepante, à trois lieues d'Afpropiti, du côté du levant. Baudrand la nomme en latin Heraclius Fluvius. BULLA, & BÚLLA MINSA. Voyez l'article qui fuit. BULLA REGIA, ancienne ville d'Afrique, & dans les terres. Pline, 1.5, 0.3, l'appelle ville libre. Prolomée, 1.4, 6.3, la nomme BULLARIA, mais Bulla Regia est fon vrai nom. Antonin en fait mention dans fon itinéraire, sur la route d'Hippone à Carthage, entre Simittu & nova Aquiliana, à V11 M. P. de la premiere & à XXIV M. P. de la seconde. Outre cette Bulla que Ptolomée appelle BULLARIA, il parle d'une autre, qu'il nomme BULLAMINSA: cela s'accorde avec les notices épiscopales d'Afrique, qui mettent plusieurs fiéges épis copaux nommés Bulla dans l'Afrique; car on y voit dans la province proconfulaire, Felix Bullenfis, & Joannes Bullenfium Regior. Cette derniere est aufli nommée dans la table de Peutinger. Le concile de Carthage, fous Genethlius, nomme Epigene évêque de Bullenfes Regii, & dans la lettre synodale des évêques de la province proconfulaire, au concile de Latran, tenu sous le pape Martin, on voit Mellose Episcopus Bullerienfis, ce qui s'accorde avec le nom de Bullaria, employé par Prolomée, & qui paroît abregé de Bulla Regia. BULLÆUM, ou BULÆUM, Βουλαιον, ancienne ville de l'ifle d'Albion, selon Ptolomée. Server de Villeneuve, son interpréte, dit que c'est aujourd'hui Vitlam; mais Cambden, de qui l'autorité sur cette matiere doit l'emporter, dit que c'est BUELT. BULLÆ, Βούλλαι, archevêché, dans le patriarchat de Constantinople, felon Curopalate, cité par Ortelius, Thefaur. BULLAMINSA. Voyez l'article de BULLA-REGIA, où cette ville est traitée par occafion. BULLENSIS, fiége épiscopal d'Afrique dans la province proconfulaire, selon la conférence de Carthage, où l'on voit que Felix occupoit ce siége. Porphyrius assista l'an 525 au concile de Carthage. C'est la même chose que Bulla Regia. BULLER BORN, fontaine d'Allemagne, en West phalie, dans la forêt de Teuteberg, près du village d'Oldenbeck, dans l'évêché de Paderborn. Ses eaux font abondantes; mais après une lieue de cours, elle se précipite sous terre. On écrit ce nom Bulenborn, Bulderborn, Bolderborn & Bulterborn, à cause du bruit que font ses eaux en coulant, car Bulderen, ou Bolderen fignifie faire un grand bruit. Cette fontaine se perd fous terre au village de Nienbecke, & elle en reffort à la source de la riviere de Lippe. On dit d'elle quelques particularités dont voici la plus remarquable. Au mois ⚫ de décembre 1630, les troupes de Hesle étant entrées dans le diocese de Paderborn, cette fource, qui jusques là avoit été affez forte pour faire tourner la roue d'une forge, cessa entierement de couler, mais en 1638, dès que l'évêque fut rétabli, elle reprit fon cours; ce ne fut plus, avec les fingularités d'autrefois, car elle coule à présent sans interruption, & n'a plus cette alternative d'impétuosité & d'inaction qui fur Scopia ou Uscopia, sur le Vardar, Hrasgrad, sur un ruisseau qui tombe dans la Ca- prenoit autrefois. * Monum. Paderborn, p. 242 ralom, Seq. Marcenopoli, sur l'Urana. Il est vrai que Sophie est présentement la capitale; mais les rois Bulgares résidoient à Nicopoli qui jouissoit de cet honneur. Baudrand met une partie de la Bulgarie, au-delà du Danube. La partie septentrionale de la Bulgarie, entre le Danube & la mer Noire, est appellée la Drobugie. BULGIATENSIS VILLA, lieu de la Gaule, dans l'Auvergne, felon Grégoire de Tours, cité par Ortelius, Thesaur. 1. BULIA, Βούλεια, felon Ptolomée, 1.3, 6. 15, BULIS, Βούλις, felon Paufanias, 1. 10, p. 68;, & Etienne le géographe, ancienne ville de Grece, dans la Phocide. Pline, l. 4, c. 3, nomme ses habitans BULENSES: elle étoit dans les terres. 2. BULIA, petite riviere de Grece, dans la Livadie. BULLES, bourg de France, dans l'isle de France, en Beauvoisis, près de la riviere de Bresche, à quatre lieues de Beauvais, au levant, en allant à Compiegne, & à douze de Clermont en Beauvoisis. BULLET, Bulletum, village de Suisse, au canton de Berne, dans le pays de Vaud. On le prend pour l'ancienne Abiolica, ville des Helvetiens. Ce lieu est à deux lieues d'Yverdun. BULLIDENSES. Voyez BULLIS. BULLINGBROOG OU BULLINBROOCK, ville d'Angleterre, dans la province de Lincoln, au nord de Londres, avec titre de comté, & droit d'avoir marché. Elle est remarquable pour avoir donné la naissance à Henri IV, roi d'Angleterre. BULLIS, ville de Gréce, dans la Macédoine, au pays des Elymiores, felon Ptolomée, 1. 3,6. 13. Elle étoit auprès de Durazzo, au bord de la mer, & telle ment ment aux confins de l'Illyrie, que quelques-uns l'y mettoient. Etienne le géographe l'appelle ville maritime; & Pline, l. 4, 6. 10, en fait une colonie BULLIDENSIS COLONIA. Il en appelle ailleurs les habitans Buliones. Diverses médailles portent ce mot ΒΙΛΔΙΟΝΩΝ, dont se sert aussi Strabon, 1. 7, p. 326. Cette ville a été le siége d'un évêché. Voyez ce qui est dit après l'article APOLLONIE 30. BULLOITES., (LES) peuple d'Asie, dans les états du Mogol. Je doute qu'ils foient différens des BULLOQUES. Voyez ce mot. BULLONIUM CASTRUM, nom latin de BOUILLON. Voyez ce mot. BULLOQUES, ou BALLUCHES, (LES) peuple d'Asie, partie dans la Perse, & partie dans l'Indoustan. Il s'étend dans les provinces de Mecran, de Segestan, de Buckor & de Moultan. Ces peuples sont peu fréquentés, peu connus; & cela a donné lieu à quelques auteurs de les faire passer pour des géans & pour des anthropophages. * Robert de Vaugondy, Atlas. BULLOS, ou BOL, petite ville de Suisse, au canton de Fribourg, dans le bailliage de même nom. Il y a un château pour le bailli. Elle appartenoit autrefois aux évêques de Lausanne. De ce bailliage dépend la tour de Tréme, petite ville près de Gruyere. * Délices de la Suile, t. 2, p. 395. BULM-MONOU que quelques-uns appellent Bolm, royaume d'Afrique, sur la côte de Guinée, entre le cap fainte Anne, & celui de Monte, dans les terres, entre Silm-Monou au nord, & l'embouchure du Scherbro, sur les bords de cette riviere. La capitale s'appelle Bagos, & le roi est tributaire de Quoja. Ce pays est appellé Bulm-Monou, à cause des grands marais dont il est rempli. * Côte de Guinée par Bellin. BULNENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconsulaire. Entre les évêques de cette province qui signerent la lettre synodale au concile de Latran, sous le pape Martin, on lit Victor Episcopus Sanita Ecclefia Bulnenfis. BULTURIENSIS, siége épiscopl d'Afrique. La notice met Reparat évêque de ce lieu, dans la Mauritanie Cesariense. BULTUS. Saint Athanase, de fuga sua, semble mettre en Syrie un évêché de ce nom, duquel il dit que Cymatius & Carterius étoient évêques. Ortelius soupçonne qu'il faut lire PALTUS, & cette conjecture s'accorde avec ce qu'on lit dans la lettre du même Saint, adressée aux solitaires. BULUA, pour BUTUA. BULUBA, ancienne ville de l'Afrique intérieure, & l'une de celles que Cornelius Balbus conquit aux Romains, selon Pline, 1.5, 6.5. BUMADUS. Voyez BUMELUS. BUMATHANI, peuple de l'isle de Taprobane, selon Ptolomée, 1.7, 6. 4. Leur pays répond à celui que l'on a appellé ensuite le royaume de Cota, ou le pays de la Canelle, dans l'isle de Ceylan. BUMELUS, riviere d'Afie, dans l'Assyrie, où elle coule auprès de Gaugamelez, selon Arrien Alexand. 1. 6. Le même auteur semble la nommer, 1.3, Bumadus, Βουμάδος: Quinte-Curse, 1. 4, c. 9, la nomme aussi de même, & Ortelius juge que c'est la véritable orthographe: il a, dit-il, été fort aisé de prendre un ▲ pour un A. BUNA, lieu particulier quelque part vers l'Asse Mineure. Il en est parlé par Métaphraste, dans la vie de faint Theodore abbé. * Ortel. Thefaur. BUNÆ, licu maritime de Grece, aux environs d'Anticyre. Plutarque en fait mention dans son traité de la comparaison des animaux, & Dioscoride dit qu'on apportoit du nitre de BUN A. * Ortel. The faurus. BUNALIN, ville d'Irlande, dans la province de Leinster. Elle a droit d'envoyer ses députés au parlement. * Etat présent de l'Irlande, t. 3. BUNARTIS, ville de la Lybie, selon Etienne le géographe. BUNGAY, bourg d'Angleterre, dans la province de Suffolck. On y tient marché public. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. 1. BUNGO, royaume du Japon, & un des plus confidérables de l'isle de Ximo. Il a celui de Bugen ou Buygen au nord, & celui de Fingo au tud, le Figen à l'ouest, & à l'est le bras de mer qui répare l'ifle Ximo d'avec celle de Xicoco. La capitale de Bungo eft Fucheo ou Funay: on y trouve encore le port de Figi, que quelques-uns nomment Figen, & qu'il ne faut point confondre avec Figen, qui donne fon nom à un royaume, lequel avoit autrefois beaucoup d'étendue. Vofuqui, Oschii ou Ofuqur, étoit encore un port de mer du royaume de Bungo: Ciyan roi de Bungo, y avoit établi sa cour sur la fin de sa vie. François Civan, dont nous venons de parler, après avoir rendu tout son royaume chrétien, fut un des trois princes qui envoyerent en 1582, une folemnelle amballade au pape Grégoire XIII. Il n'y a point de ville qui porte le nom de Bungo. ** Hift. du Japon du P. Carlevoix. BUNIMA, ville de Grece, dans l'Epire, selon Etienne le géographe. BUNINA, montagne de Grece, entre la Janna & la Livadie; elle s'étend jusqu'au golfe de Zeyton. C'est le mont OETA des anciens. BUNITIUM, ancienne ville de la Germanie, dans sa partie septentrionale, felon Ptolomée, 1.2, c. II. On croit que Bunitium est aujourd'hui Stralfund. BUNIUS, fontaine d'Italie, au pays des Vestins, dans le territoire d'Amiterne. Pomponius Fortunat le dit à l'occasion de ce vers de Columelle. Quaque Amiterninis defertur Bunias arvis. BUNNUS, ville de l'Illyrie, selon Etienne, qui cite Artemidore. BUNOBORA, Βουνοβώρα, ville d'Afrique, dans la Mauritanie Cesariense, selon Ptolomée, 1. 4, 6. 2, Voyez BATHA S. BUNOMUS, BUNOMEA. Voyez PELLA. BUNRATTY, baronnie d'Irlande, dans la province de Connaught. C'est une de celles qui composent le comté de Thomond. Il y a une ville avec un bon château, à onze milles au sud-est de Clare. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. 3. BUNTINGFORD, bourg d'Angleterre, dans la province d'Hertford. Il a droit de tenir marché public. * Etat présent de la Grande Bretagne, t. I. BUNTHUS, ancienne ville de l'Afrique propre, selon Ptolomée, 1. 4, 6.30 1. BUNTZEL, ville de Silésie, dans la principauté de Jauer, fur le Bober. On la nomme aussi Schlefisch Buntzel. Elle est petite. Voyez BOLESLAFF. * Hubner. Géogr. 2. BUNTZEL, ou PUNTZEL, OU BUNTZLAU, il y a deux villes voisines de ce même nom en Boheme. On les diftingue par les surnoms d'ancienne & de nou velle. 1. BUNTZLAU, (L'ANCIENNE) est située près de Brandeis, sur l'Elbe, & tire son nom de Boleslas le Cruel, qui y massacra l'an 929, son frere, faint Wenceflas, duc de Boheme. * Zeyler, Bohem. Topogr. p. 16. 2. BUNTZLAU, (LA NOUVELLE) est aujourd'hui la plus considérable des deux: elle est située sur la Gizere qui vient des Risengeburgen, aussi bien que l'Elbe; c'est de cette ville ou peut-être de toutes les deux, que le cercle où elle sont a pris le nom de Buntulauer Craisz, ou Boleflaws Kykrag. Il faut remarquer que l'une & l'autre ville se nomment en latin Boleslavia. Boregk, dans sa chronique de Boheme, dit que Buntzel, ou Buntzlau, est au centre de la Boheme; & que dans l'ancienne Buntzel, il y avoit l'église des saints évêques Cyrille & Methodius, bâtie en leur honneur par le duc Wratisflas, qui mourut l'an 916, & fut pere de saint Wenceslas; & que Boleslas fon fils, qui faifoit fa résidence dans ce bourg, l'entoura de follés, de murailles & de remparts, & en fit une ville le 14 avril 937, huit ans après le massacre de fon frere. L'em Tome I. Part. 3. Z pereur Otthon ayant enfuite afliége & affamé cette place, reçut Bolellas en grace à certaines conditions. L'une & l'autre Buntzlau ont beaucoup fouffert durant les guerres de la Suéde contre l'Allemagne. BUONDENO, selon Baudrand, bourg d'Italie, au duché de Ferrare, à l'embouchure du Panaro, dans le Po, le même que Bondeno. BUON RETIKO. Voyez BUEN-RETIRO. BUON-SOLAZO, abbaye d'hommes, de l'ordre de Citeaux, en Italie, au diocèse de Florence. On a embratlé dans ce monastere la réforme de la Trape.. BUPHAGUS, riviere du Péloponnese, dans l'Arcadie: elle couloit auprès d'une ville nommée BUPHAGIUM, selon Paufanias, l. 7, 6.25. BUPHIA, village du Péloponnese, dans la Sicyonie, selon Etienne le géographe. BUPHRADES, lieu particulier du Péloponnese, au promontoire de Coryphafium, felon Thucydide, 1.4, ad calcem. dans ce quartier qu'est le village de Catcheo, où plusieurs Portugais s'étoient habitués, & vivoient parmi les Negres; mais ils se retirerent ensuite dans un autre fort qu'ils bâtirent fur la riviere de Catcheo. Au devant de l'embouchure de Saint Dominique, il y a quelques petites isles, dont le séjour est fort agréable, à caufe des arbres & des fruits qu'elles portent, & des rivieres dont elles sont arrosées: ces illes font aulli habitées par des Buramos, qui ont un prince particulier, & ne reconnoiffent point le roi de Jarim, comme font tous les autres seigneurs du pays. * Dapper, Afrique, p. 243. Les habitans sont des idolâtres & de pauvres gens, qui demeurent dans de petites maisons faites de terre graffe, & couvertes de feuilles d'arbres. Les personnes de l'un & de l'autre sexe ont coutume de se limer les dents pour les aiguifer & les rendre belles. Les femmes, pour s'empêcher de parler ou de boire, prentent le matun une gorgée d'eau, & la gardent dans la bouche jusqu'à midi, quoiqu'elles ne laissent pas de travailler aux affaires du ménage.. BURBIDA, ancien lieu d'Espagne, sur la route de Brague à Astorga, felon l'itinéraire d'Antonin, entre Tude & Turoqua, lieux qui ne font pas plus BUPRASIUM, ville & riviere du Péloponnese, dans l'Elide, felon Erienne le géographe. Strabon, 1. 8, p. 340, dit qu'elle ne subsistoit déja plus de ton temps; & que ce n'avoit été même qu'un village, dont le lieu avoit confervé le nom, sur le chemin d'Elide à Dyme. Cependant, pourfuit-il, on peut soupçonner - connus. qu'anciennement Buprafium avoit été plus confiderable qu'Elide. Plane n'en parle non plus que comme d'un simple lieu qui n'avoit conservé que fon nom. BUQUAN. Voyez BUCHAN. 1. BURA, ville de Grece, au Péloponnese, dans l'Achaie propre, selon Ptolomée, 1. 3. c. 16. Paufanias, 1.7, 625, en fait aussi mention. Ce dernier nous apprend qu'elle étoit sur une montagne, qu'elle avoit pris nom de Bura, fille d'Ion & d'Helice; qu'elle avoit péri par le même tremblement de terre qui avoit fait périr Helice; le ravage, poursuit il, fut fi grand, que les anciennes statues des Dieux en furent détruites dans les temples; & il ne resta de citoyens que ceux qui étoient absens de la ville. Ce font eux qui rétablirent Bura presque entierement ruinée. Il y avoit un temple consacré à Cerès, un à Venus, un à Bacchus, & un à Lucine. Leurs statues étoient l'ouvrage d'Euclide l'Athenien. Ifis y avoit aussi un temple. Sur le chemin qui conduit à la iner, est une petite riviere qui porte le nom de la ville, AMNIS BURAICUS; & tout auprès une caverne où l'oracle d'Hercule se rend par des dez qu'on jette sur une table. Gemiste appelle cette ville PERNITZA Περνίτξα. Au lieu de Bura on lit Ebora dans Orose, 1. 2, 6.3, ce qui est une faute. * Ortel. Thefaur. 2. BURA, ville d'Asie, dans la Mésopotamie, auprès du Heuve Pellaconte, felon Pline, 1. 6, p. 26. BURABOURG, ville ruinée d'Allemagne, aux extrémités de Helle & de Westphalie. Elle fut érigée en évêché par saint Boniface de Mayence, qui y établit pour évêque, le bienheureux Albewin Witta, l'un de ses disciples. Baillet, Topographie des Saints. * Fritzlar a été bâtie de ses ruines. Voyez ce mot. BURÆA, ville d'Italie, felon Etienne le géographe. BURAGRAG, (le) riviere d'Afrique, au royaume de Fez: elle est grande, & prend sa source d'une des montagnes avancées qui fait partie de l'Atlas; elle arrose plusieurs vallées ou forêts; ensuite fortant d'entre les collines, elle se répand dans la plaine, & se dé charge dans l'Océan, auprès des villes de Salé & de Ra bat, (Raval,) felon Jean Léon, 1.9, c. 5. Il marque aussi cette riviere, 1.3, 6.2 Ở 14, comme étant la borne de la province de Temesne, & de la province de Fez propre, qu'elle sépare l'une de l'autre, BURAICUS. Voyez BURA 1. BURAMOS, (LES) ou les PAPAIS, peuple d'Afrique, dans la Nigritie. Ces peuples font voisins des Cafangas, & demeurent autour de la riviere de Saint-Domingo; leur contrée s'étend jusqu'à l'embouchure du Rio Grande, & même plus loin. La principale habitation, & celle où le roi tient sa cour, s'appelle Jarim, qui est à huit lieues du havre de Saint-Dominique. C'est BURBURATA, isle de l'Amérique méridionale, située sur la côte de la province de Venezuela, & plus particulierement sur celle du gouvernement de Cumana, à quinze lieues du Cap Blanc, & à deux lieues du Turiane. Ces ifles ont une rade commode, avec des falines, où les habitans de la terre ferme vont prendre du sel. * De Laet, Ind. Occid. 1. 18, c. 16. BUR BURES. Voyez GURGURES. BURCA, ville d'Afrique, dans la Mauritanie Cefariense, selon Ptolemée, 1.4, c. 2. La conférence de Carthage nomme l'évêque Lucien Burugiatenfis; il y a quelque apparence que c'est le même siége que Buruch, dont Quietus étoit évêque, & assista au concile de Carthage, tenu sous faint Cyprien. Mais il n'y a pas lieu de douter que ce ne soit la même ville dont étoit évêque Leontius Burcenfis, nommé entre les prélats de Numidie, dans la notice d'Afrique. Ceux qui ont lu Ptolomée, sçavent que ses éditeurs ont compris la Mauritanie Cefarienfe & la Numidie dans un seul chapitre. BURCE. Voyez BURCZLAND. Corneille diftingue mal-a-propos ces deux articles, comme si ces lieux étoient différens. BURCENSIS. Voyez BURCA. BURCHAIM, petite ville d'Allemagne, en Baviere, à l'embouchure du Lech, dans le Danube. Dans l'édition de 1682, Baudrand nomme ce village Purékeim. Voyez ce mot. BURCHANA, ou BYRCHANIS, ifle de l'Océar. De notre temps il se trouve, comme du temps de Pline, vingt-trois ifles dans la mer d'Allemagne, depuis le Rhin jusqu'au promontoire Cimbrique, c'est-àdire, depuis le Textel jusqu'au Jutland. Elle étoit la plus illustre de celles que Drufus foumit. Les Romains l'appellerent FABARIA. Voyez ce mot. L'épithéte Nobiliffima, que lui donne Pline, marque qu'elle étoit beaucoup plus considérable que les auttes; & on peut juger de son étendue, par la résistance qu'elle fit à Drufus, qui, pour la réduire, employa toutes les forces que l'Empire Romain avoit en ces quartiers ld. Aujourd'hui toutes ces illes sont si peu considérables, qu'il y en a une à peine qui put tenir contre une compagnie de soldats. Il y a allez de vraisemblance que Burchana ou Byrchanis, elt présentement l'isle de BORKUM, entre les embouchures de l'Ems. Cet ancien nom & le nouveau peuvent venir de l'allemand Bergen, ferrer, conferver les choses qui périffoient dans un naufrage, à quoi cette ille est très propre par sa situation; mais, fans mépriser ces observations, & celles que l'on a faites sur la maison aux Feves, dont je parle à l'article FABARIA, le docte Alang, Notit. Batav. & Fris. Antiq. p. 22, trouve plus de solidité à chercher la véritable fituation de Burchania dans Ptolomée, qui marque les deux embouchures de l'Ems écartées l'une de l'autre, |