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arpens. Ce torrent couloit dans la Locride, & Prolomée, l. 3, 6. 15, détermine en quelle Locride,en difant chez les Locres Epicnemidiens. BOANE. Voyez BOANE. BOANDUS. Voyez BUVINDA. BOANE, lac d'Afie, en Bithynie, près de Nicomédie. Evagre, l. 2, c. 14, & Caliste, l. 5, c. 20, en font mention. Ortélius obferve que Conftantin ou Denis d'Utique, dans fon quatrième livre d'agriculture, c. I, nomme BO ANÆ & Tarfena, comme des contrées de la Bithynie. Ce doit être la même chose.

BOANENSIS on lit dans la notice épiscopale d'A. frique, entre les évêques de la Byzacene Donatus Boanenfis. Entre les évêques de la même province, qui fouscrivirent la lettre fynodale à Conftantin, au concile de Latran fous le pape Martin, on trouve Janvier évêque Banenfis. On ne doute point que ce ne foit le même fiége. La conférence de Carthage, p. 264. ed. Dupin, fournit Victor évêque du peuple Bahanenfis, qui eft une troifiéme maniere d'écrire le même nom.

BOANISTA: on trouve dans l'ordre naturel de cette ortographe, dans le dictionnaire françois de Baudrand, ce nom qu'il traduit par Infula boni vifus ; c'est une faute. Il faut écrire BOA-VISTA.

BOARIUM FORUM. Voyez au mot FORUM. BOARNO, village d'Italie, dans l'état de Venife, au Breffan, fur la Chiefe, à fix lieues de Brescia, du côté du nord. Il n'eft remarquable que parce qu'on croit qu'il tient la place de l'ancienne VOBER

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BOATIUM CIVITAS, ancienne ville de France. On trouve dans les anciennes notices des provinces & villes des Gaules Civitas Boatium; on lit auffi, mais lans une feule, Civitas Boetum (Hadr. Valefii Not. Gall. p. 261.) Cette cité eft comprise entre les x11 de la Novempopulanie, & a dans toutes les notices le fixiéme rang, excepté dans une où elle n'a que le teptiéme. Mais ce que quelques-uns de ces notices ajoutent, que cetre Civitas Boatium eft le Bois dans le Bourdelois, a été mis par erreur. Comme auffi c'eft par méprife que Robert dans fa chronique qu'il a pouffée jusqu'à l'an 1210, a avancé que cette Civitas Boatium étoit la cité des Tarbiens. Il eût parlé plus jufte s'il eût dit que Civitas Boatium étoit la cité des Tarbelliens; car cette cité eft en effet fituée dans le pays des Tarbelliens,au lieu que Civitas Tarbia ou Tarbienfium eft dans la Bigorre ou pays des Bigarrats. Ainfi on peut dire que Robert a été tromRobert a été trompé par la reflemblance des noms, ce qui lui a fait confondre les Tarbelliens qu'il a pris pour le même peuple. Quelques modernes font tombés dans la même erreur, entr'autres Scaliger, qui trompé par quelques notices défectueuses, a expliqué Civitas Boatium par Boiorum pagus, le PAYS DE BUCHS; mais il eft conftant que ce

pays

de tout tems a été compris avec le Bourdelois dans la II. Aquitaine, & non dans la Novepopulanie, outre qu'il n'y a jamais eu de cité dans le pays de Buchs, mais feulement quelques villages de peu de conféquence. Scaliger a néanmoins dans la fuite reconnu fa méprife & changé de fentiment.

Je ne puis cependant m'empêcher de dire qu'il y a lieu de s'étonner de ce que l'on ne trouve les Boates ou Boatium Civitas que dans les notices des Gaules, fans qu'il en foit fait mention ailleurs. Je trouve, il est vrai, dans Scaliger que cet auteur a crû que les Boates étoient les Vocates de Céfar; mais la plupart des hiftoriens veulent que ces Vocates foient les Vafates habitans du Bazadois. Je remarque feulement dans Pline, parmi les peuples de l'Aquitaine, les Sediboniates placés auprès des AQUENSES, dont je crois qu'on peut dire après de Valois, qu'a été formé le nom de Boates, fur-tout fi l'on dit que les Sediboniates ont été ainfi nommés de Sede Bona, noms latins qui défignent la fituation avantageufe

que

du pays, & de Sedibonates on a fait Boates, comme dans la fuite de Boates, on a fait Baona & ensuite Bayona, & en Francois Bayonne.

Une nouvelle raison qui doit convaincre que la Boa

tium Civitas, qui fe trouve dans les notices des Gaules, eft la ville de Bayonne d'aujourd'hui, c'eft que comme nous avons connoiffance de toutes les autres anciennes cités de la Novempopulanie, qui font aujourd'hui toutes épiscopales, à la réserve d'Eaufe, nous ne pouvons attribuer la Civitas Boatium fur laquelle il paroît quelque obscurité à d'autres villes qu'à Bayonne, à moins que l'on ne s'avife de dire que les notices ont omis de faire inention d'une des plus anciennes villes de la Novempopulanie, qui devint le fiége d'un fameux évêché, ce qui eft hors de toute vraifemblance.

J'ai déja marqué au mot BAYONNE l'état présent de cette ville, je réserve à l'article LAPURDUM, qui eft fon ancien nom, eft fon ancien nom, à marquer quel a été fou premier état.

BOA VISTA; c'est-à-dire, en portugais, bonne vue, ifle de la mer du Sud, & l'une de celles qu'on appelle les ifles de Salomon. Elle eft fort petite. De l'ile la nomme BELLEVUE dans fa carte de l'Hémisphere méridional. Elle eft par le 10d de latitude du fud, affez près de l'ifle Isabelle.

BOBBLIA, ville de Scythie, felon Etienne le géographe.

BOBBA, ville d'Afrique, dont parle faint Augustin, cité par Ortélius, qui ne dit point en quel ouvrage.

BOBENHAUSEN, petite ville & château d'Allemagne, en Veteravie, fur la petite riviere de Gers brentz, qui tombe dans le Mayn à Stockstadt, entre Seligenstadt & Afchaffenbourg: elle appartient à la branche des comtes de Hanaw Busweiler, & eft à quatre milles de Francfort. C'est un fief qui releve de la couronne de Boheme. On remarque qu'en l'automne de 1395, Ulric comte de Hanaw qui gouvernoit alors, fit encaver une pièce de vin du cru de la même année, qui s'y confervoit encore l'an 1592. L'an 1521, ce lieu obtint de l'empereur Charles V, des actes de confirmation, d'inféodation, & le pouvoir de juger à mort. Il fouffrit beaucoup durant les longues guerres civiles d'Allemagne, ayant été pris par les troupes de Tilli, & enfuite par les Suédois.* Zeyler, Carte de la haute Helle & pays voifins. Ļe même Haffia & vicinar. Regioni Topogr. p. 14.

BOBER, felon Sanfon, dans fon Atlas, riviere de Siléfie. Elle a fa fource dans les montagnes qui féparent la Boheme de la Siléfie, & ferpentant vers le nord, elle traverse dans toute fa longueur la principauté de Jawer & y reçoit à Sprottaw la riviere de Sprotta. Enfuite fe recourbant vers l'occident, elle entre dans la principauté de Sagan, dont elle est la capitale, puis reprenant fon cours vers le nord; elle pas fe à Naumbourg furnommée Naumbourg am Bober, & entrant enfin dans la principauté de Croffen, elle fe perd dans l'Oder à l'occident de la ville de Croffen. L'atlas de Blaeu appelle en latin cette riviere HEBRUS.

BOBERSBERG, lieu de la Siléfie, dans la principauté de Croffen, à un mille & demi de Croffen, fur une montagne à l'orient de laquelle coule le Bober, d'où lui vient fon nom. L'atlas de Blaeu en fait une petite ville.

BOBIANUS. Voyez BOVIANUM.
BOBIERCA. Voyez VOBERCA.
BOBIESE. Voyez BOBIO.
BOBILE. Voyez BOVILLE.

BOBIO, en latin Bobium, ville d'Italie, au duché de Milan, fur la Trébia, dans une plaine, entre des montagnes, felon Baudrand, éd. 1705. Baillet, Topogr. des Saints, p. 78, s'exprime diverfement, & dit dans la Ligurie aux extrémités du Milanez. Cela revient à-peuprès au même, pourvû qu'on l'entende ainfi, que Bobio eft dans le Milanez à l'extrémité, & fur les frontieres de l'état de Génes. Elle doit fon origine à un monaftere fondé par faint Colomban. Ce faint Irlan dois ayant demeuré quelque tems en France, & fe voyant perfécuté par Thierti duc de Bourgogne, paffa en Lombardie chez Agilulphe, qui d'Arien qu'il étoit auparavant, avoit été ramené à la foi catholique par les foins de la princesse Théodelinde, sa femme, qui

étoit fille de Garibaud, roi ou duc de Baviere. Agilulphe accorda fa protection à faint Colomban, & lui permit de s'établir où il voudroit dans le pays de fa domination. Le Saint ufant de ce pouvoir, répara une ancienne églife de faint Pierre, qui étoit près des rivieres de Bobio & de Trebia dans une folitude du mont Apennin, il bâtit alentour des lieux réguliers, & fonda ainfi un monaftere, qui a depuis porté le nom de Bobio. On dit qu'outre l'églife de faint Pierre, il en fit encore conftruire une fort petite en l'honneur de la fainte Vierge, & que ceux qui étant travaillés de quelque peine d'esprit y venoient implorer le fecours du ciel, étoient délivrés de leur chagrin, & en fortoient tous confolés : il mourut à Bobio l'an 615, & eut pour fuccefleurs les abbés Atale, Bertulfe & Bobolen. Ce fut, dit-on, du tems de Bertulfe que l'abbaye de Bobio fut exemptée de la jurisdiction de l'évêque, par le pape Honorius I. La ville de Bobio eft devenue avec le tems, le fiége d'un évêché dont le diocèfe s'étend jusqu'au duché de Plaisance & en Ligurie. L'évêque y eft fuffragant de Genes, quoique pour le civil la ville foit du duché de Milan. Baudrand dit que Bobio eft une ville mal peuplée, quoiqu'elle foit capitale du petit pays nommé BOBI ESE étendu aux environs, qui fait partie du comté ou territoire de Pavie. Bobio eft fur les frontieres du duché de Parme, & proche de celle de l'état de Genes, à trente-cinq milles de Tortone, & autant de Genes, en allant vers Plaifance, & presque autant de Pavie. * Abrégé de l'hiftoire de l'ordre de faint Benoît. I. 3,

c. 45.

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BOBONIA: NIA: on trouve ce mot dans Etienne le géographe. Ortélius conjecture qu'il eft corrompu, & mis pour BOLONIA.

BOBRISO, BOBRIX ou VOBRIX. Voyez. Vo

BRIX.

BOBURES, (LES) peuples fauvage de l'Amérique, dans la province de Venezuela, près du lac de Maracaibo, & de la ville de Merida, felon de Laet. Leur pays pafle pour être mal fain, à caufe de l'humidité de la terre, de beaucoup de marais, & de la grande quantité de mousquites ou moucherons, dont ils font fort tourmentés. De Laet, Indes occidentales, l. 15,

C. 14.

BOCA ou BOCAL BALBEL, contrée d'Afie, dans la Syrie, entre les montagnes du Liban & de l'Antiliban. * Baudrand, éd. 1705.

BOCACHICA, Fretum anguftum. Les Francois écrivent Boucachique. C'est l'entrée de la baye de Carthagene, où il y a un fort que les Flibustiers françois de S. Domingue prirent en 1697. Le gouverneur en préfentant les clefs de cette place à M. de Pointis, lui dit, qu'il lui remettoit la clef de toutes les Indes espagnoles. M. de Pointis après la prife de Carthagene la fit ruiner. Hift. de S. Domingue. l. xj.

BOCAGE, petit bois, ou lieu planté de quelques arbres, entre lesquels on a ménagé quelques allées, pour y aller gouter la fraicheur de l'ombre, & le plaifir de la promenade. La fcene de la plupart des aventures amoureuses, dans les poëfies paftorales, eft presque toujours dans quelque bocage. Il y en a qui ont été produits par la nature au bord d'un ruiffeau, ou fur le penchant des colines, il y en a d'autres que l'art a fait planter pour accompagner les maifons & les jardins des perfonnes riches.

BOCAGE, (LE) petit pays de France, en baffe Normandie, vers les fources des rivieres d'Elle, de Drome, d'Aure, d'Odon; entre l'Orne, la Vire, & le Noireau. La premiere le borne au levant, & le fépare de la campagne de Caen. La feconde le borne au couchant, & le fépare du Coutentin; excepté à Saint Lo où les limites s'écartent un peu de la riviere qu'elles quittent au deffus de cette ville, pour la rejoindre un peu au deffous; de forte que Saint-Lo, quoique fitué à l'orient de la Vire, n'eft pourtant point du Bocage, & enfin le Noireau, dans toute la longueur de fon cours, fépare ce pays d'avec celui de Houlme. Il a au nord le Beffin. Vire en eft la capitale, & en même tems la feule ville, fi on veut ne compter Torigni que pour un bourg. Les bourgs font

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BOCANUM HEMERUM, ancienne ville de la Mauritanie Tingitane, felon le même, l. 4, c. 1. Les modernes croyent qu'elle étoit au lieu où eft préfentement MAROC, capitale d'un grand empire en Barbarie.

BOCARA. Voyez BOKHARAH.

BOCARUS, qu'on appella enfuite BOCALIAS, riviere de l'ifle de Salamine, felon Strabon, I. 9, p. 394.

BOCCA; les Italiens & autres peuples employent ce nom pour défigner quelques détroits, tant fur la mer que fur la terre. Nous difons BouCHE dans le même

fens.

LA BOCCA DEL DRAGO en latin Fretum Draconis on appelle ainfi le détroit, qui eft entre la pointe occidentale de l'ifle de la Trinité, & la pointe du continent qui lui eft oppofé, au pays de Comana, qui fait partie de la nouvelle Andaloufie en Amérique, dans la terre ferme. Robert de Vaugondy, dans fon Atlas, dit en François, la BOUCHE DU DRAGON.

BOCA DEL DRAGO, & non pas Bocca, eft l'entrée du golfe de Paria, entre une des pointes orientales de l'ille de la Trinité & la province de CUMANA. Chriftophe Colomb y ayant pensé périr par l'agitation de la mer, quoiqu'il ne fit point de vent, dit que s'il pouvoit fortir de là, il pourroit bien dire qu'il fe feroit tiré de la bouche du dragon, & lui en donna le nom. Hift. de S. Doming. l. 3.

BOCCA DEL LUPO, en françois, la Gueule du loup, paffage fort étroit de la Grece, dans la province de Comanolitari, & au mont Bunina. Ce nom moderne ne fignifie préfentement que le fameux pas des THERMOPYLES. Ce dernier nom eft le feul qui ait été adopté par les fçavans, qui traduisent dans les langues vivantes les hiftoriens grecs. Dans de pareils ouvrages il feroit ridicule de ne les pas conferver, puifqu'il eft bien plus connu que Bocca del Lupo, que l'on ne trouve que dans les relations d'un petit nombre de voyageurs. Voyez THERMOPYLES.

BOCCHE, (LE) DI BONIFACIO. Voyez au mot BOUCHE, l'article BOUCHES DE BONIFACE.

BOCCHE; c'est ainfi que l'interpréte latin de Ptolomée nomme certains lieux de l'Arménie, que le Grec appelle BACHAS. Voyez ce mot.

BOCCHURE. Voyez BAHUR.

BOCCHYRIS, village de la Marmarique, éloigné de la mer, felon Ptolomée. Son interpréte latin écrit BONCHYRIS; mais il fait une plus grande faute en ce qu'il met au haut de la lifte bourgs, Oppida, quoique Ptolomée ne mette que villages, Kaμas.

BOCCORI Voyez CONCORDIENSES.
BOCHAR. Voyez BOKHARAH.

BOCHEIRA, felon Corneille; ou BOCHIR, felon Baudrand, qui dit petite ville d'Egypte dans la province d'Errif: les François l'appellent fouvent BOUQUIER, avec un port, à l'embouchure du canal occidental du Nil, que l'on nomme delà le bras de Bochir, dans la Méditerranée; mais il n'eft guères confidérable à préfent, & eft à vingt-cinq

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mille pas d'Alexandrie vers l'orient. On croit que Bochir eft l'ancienne Canopus ou Canobus, ville épiscopale. Elle eft presque ruinée.

Sans examiner d'où Baudrand a pris cet article, il vaut mieux en faire remarquer les fantes. Premierement pour le nom de ce lieu, il eft très différent, felon les voyageurs. 'Copin dit BOUQUER. Thevenot, dans fon voyage d Egypte, l. 3, c. 4, p. 136, dit BOUKER. Le fieur Paul Lucas, dans fa relation du voyage du Levant, 2 part. c. 3, & dans la carte du Delta, dit BEQUIER, & le fieur Gemelli Careri, dans fes voyages, t. 1, p. 31, dit BICHIER. L'idée qu'ils en donnent tous ne reflcmble rien moins qu'à une ville. Copin dit, quatre milles audelà d'Alexandrie, du côté des déferts, il fe trouve encore un château qui s'appelle le Bouquer, pour garder une rade où les vaiffeaux peuvent mouiller. Il eft fur une petite langue de terre, & un peu ifolée : la figure en eft carrée, & il y a une tour dans chacun de fes coins: du refte il eft à la maniere ancienne tout découvert, & fans aucuns travaux pour le défendre; fes murs n'ont qu'une épaiffeur médiocre, & comme cette place eft peu de chofe, il n'y a qu'une petite garnifon avec un aga. Parmi quelques pieces de canon qui y font, il y en a deux que S. Louis laiflà à la Manfoure, dont l'une eft marquée aux armes de Marseille. Je laiffe aux hiftoriens à examiner fi S. Louis avoit du canon dans fon armée. Ce château n'a point d'eau que celle qu'on lui porte de fort loin: il y avoit autrefois un aqueduc, qui lui en conduifoit d'Alexandrie; mais comme les Turcs ne font pas foigneux d'entretenir les lieux qui tombent en leur puiffance, ils l'ont laiffé déperir, fans fe mettre en peine de le reparer. Voilà pour le château; fi à cette description j'ajoute celle que donne Gemelli Carreri, Z. donne Gemelli Carreri, 1. c. on aura une description entiere du lieu. Bichier, dit il, petit château,à dix-huit milles encore plus haut qu'Alexandrie, muni de quelques piéces d'artillerie, avec une garnifon de deux cents Turcs: il y a quelques cabanes d'Arabes autour de ce château : leurs mœurs & leurs noms font également barbares, ils font peur à voir, & quoiqu'extrêmement pauvres, ils font plongés dans une fi grande fainéantife, que rien ne les peut engager à travailler : on y trouve affez de poiffon, & fur-tout des mulets; on en donne une tranche confidérable pour deux liards, & quantité d'œufs féchés pour un quart de ducat. Les gens du pays ne vivent que de ce poiflon-là & de fruits, car pour de viande, on n'y en voit point du

tout.

La diftance de 25 milles que Baudrand met d'AlexanBaudrand met d'Alexandrie au Bochir, eft exceffive. Les quatre milles de Copin doivent s'entendre de milles géographiques, dont chacun revient à cinq milles d'Italie. Thevenot fournit dequoi concilier ces vingt milles avec les dix-huit de l'autre voyageur cité. Nous pafsâmes, dit il, devant Bouker, éloigné d'Alexandrie de vingt milles; mais fort petits. C'eft un château qui défend une rade qui eft là auprès. Il n'eft que Bochier foit fur le canal ocpas vrai cidental du Nil; je remarque même ailleurs qu'il n'eft pas sûr que le canal, qui aboutit à ce lieu,communique avec le Nil, fi ce n'eft lorsqu'il eft extrêmement enflé. Et en dernier lieu, Bochir, le Bequier, le Bouker, ou le Bouquer, n'a rien de commun avec la Canopus des

anciens.

BOCHERVILLE ou BOSCHERVILLE, bourg de France, en Normandie, au pays de Caux, fur la riviere de Seine. Sa paroiffe reconnoît S. Martin pour fon patron, & jouit des priviléges de la banlieue de Rouen, dont ce bourg n'eft éloigné que de deux lieues. Les bois, les prairies, les terres de labour, & les pommiers, fournis fent à fon commerce. Le cidre qui vient de ce crû eft particulierement confidérable par une abbaye de Bénédictins de la congrégation de faint Maur, appellée Saint George de Bocherville, leur églife eft affez grande & folidement bâtie : une figure coloffale, qui représente Saint George à cheval perçant un dragon, eft à côté du grand aurel, auprès des tombeaux des comtes de Tancarville, fondateurs de cette abbaye. Un gros clocher eft porté fur le chœur, & deux hautes tourelles s'élevent en maniere de clochers au-deffus du grand portail. Le dortoire neuf est un grand bâtiment de pierres de taille d'un

beau deffein, très-bien dégagé, ce qui donne au bourg un air de ville. Ce bâtiment eft accompagné d'un beau jardin, qui s'éleve & qui s'étend jusques au bois * Corn. Dict. Mémoires dreffés fur les lieux.

BOCHIANA, ville ancienne de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Pline, l. 6, c. 29. BOCHIM, c'eft-à-dire, le lieu des Pleurans, ou des meuriers. Voyez CLAUTHMON.

BOCHINIA ou BOCHNIA : le premiers de ces noms eft de Corneille : le fecond eft préféré par Baudrand & de l'Ile. Baudrand, éd. 1705, dit petite : ville de la haute Pologne, dans le palatinat de Cra covie, à fept lieues de la ville de Cracovie, vers le levant d'hyver. Elle eft confidérable par fes mines de fel. Crommer, l. 1, parle ainfi de cette faline qu'il appelle Salina Bochnenfes : On y trouve, dit-on, quelque chose de femblable à de la poix figée, qu'on appelle, dit-il, le Carboncle; ce qui étant broyé & bû, lâche le ventre. On y entend quelquefois dans les plus profondes cavernes un bruit, qui reffemble à l'aboi des chiens, au chant du coq, & au cri des divers autres animaux, & on le regarde comme le préfage de quelque défaftre, dont on eft ménacé.

BOCHIR. Voyez BOCHEIRA.
BOCHOLT. Voyez BOCKOLT.
BOCHOUTE. Voyez BосKHOUT.

BOCINO ou BUCINO, petite ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Principauté citérieure, au confluent des rivieres de Selo & de Negro, à fix lieues de la ville de Confa, vers le midi. Voyez VOLCEIUM. Baudrand, éd. 1705.

BOCKE, bourg d'Allemagne, en Weftphalie, au diocèle de Paderborne, fur la Lippe, entre Lipstadt & Paderborne. Les hiftoriens de Charlemagne font mention de ce lieu au fujet des Angariens qui lui amenerent des ôtages, fe foumirent à lui, & jurerent la paix en cet endroit en 775. Badurad évêque de Paderborne y mit les os de faint Landolin, apportés du diocèle de Cambray, on les y conferva jusques en l'an 1101, & il ya encore actuellement à Bocke une église dédiée à ce saint. L'an 1104, Erpon comte de Palberg y commença un monaftere. Bernand de Horde, gentilhomme, bâtit le château de Bocke, en déclarant que c'étoit un fief lige de l'évêque Henri, & de fes fucceffeurs. Son fils Bernard y bâtit une chapelle, & fon petit-fils Philippes, maréchal de Weftphalie & d'Emgern, & prévôt de Munster, après la mort de fa femme, l'enrichit de vafes & d'ornemens précieux & de reliques. La poftérité de Bernard étant éteinte au xvi fiécle, Théodore de Furftenberg se reffaifit du château. Les Suédois le brûlerent avec la chapelle l'an 1646; mais Théodore Adolphe le rétablit. Ferdinant de Furftenberg, dans fon docte livre des monumens de Paderborne, p. 139, dit Boca en latin.

BOCA. VETUS. CAROLO, MEMORABILIS.
HOSPITE PAGUS
LUPPIA. QUAM, RAPIDIS. PRÆTERIT,
AMNIS. A QUIS.
ANGARIOS VIDIT. PACEM. VENIAMQUE.

PRECANTES

SUPPLICITER. FRANCO. SUBDERE.

COLLA. JUGO

OBSIDIBUSQUE. DATIS. JURANDO. JURE

PACISCI

OBSEQUII. STABILEM. TEMPUS. IN

OMNE. FIDEM.

L'aftronome qui a écrit les annales de France, écrit BUCHI in pagum qui Buchi vocatur. Le poëte anonyme écrit BUKKI.

In pagum rediit quem dicunt nomine Bukki.

BOCKENBOURG, BUCKEBURG OU BUCKENBOURG, petite ville d'Allemagne, en Weftphalie, à un mille de Minden, à deux de Stadthagen. Chytræus, dans fa belle histoire, l. 23, p. 642, dont de Thou a bien profité, parlant d'Otton, comte de Schawenbourg, qui

mourut le 22 décembre 1576, à Buckenbourg, nomme ce lieu ARX BRUCTERORUM. Zeyler, Weftphal. Topogr. p. 12, qui cite cet auteur fort jufte, cite aufli Cluvier; mais je n'ai rien trouvé de pareil à l'endroit où Cluvier traite des Bructeres; de plus Zeyler cite le neuvième livre de la Germanie ancienne, qui n'a que trois livres en tout. Cette Ville eft au comté de Schawenbourg, ou Schaumbourg, comme écrit Zeyler. J'ai remarqué au mot SCHAWENBOURG, que le dernier comte de cette famille étant mort en 1640, le comte de la Lippe fuccéda en partie à cette maifon, & qu'au traité de Weftphalie, ce comté ayant été cédé au landgrave de Heffe, ce prince & les comtes de la Lippe s'accommoderent enfemble à l'amiable. Bockenbourg, avec fon château, eft demeuré au landgrave de Heffe. Cependant la maifon de la Lippe eft partagée entre deux branches, fçavoir celle de Detmold & celle de Buckenbourg.

BOCKOLT ou BOCHOLT, petite ville d'Allemagne, en Weftphalie, fur le ruiffeau d'Aa, au diocèfe de Munster. On la nomme auffi BUCKOLT, dit Baudrand, éd. 1705. Elle eft fur la frontiere du duché de Cleves, à trois milles d'Allemagne de Wefel, vers le feptentrion, en allant vers Grol. Elle eft capitale d'une petite contrée qui porte fon nom.

BOCKHOUT ou BOCHOUTE, gros village, ou bourg des Pays-Bas, au pays de Waes, entres le Sas de Gand & Philippine, avec une belle jurisdiction. Bockhout eft l'un des quatre offices. Voyez au mot AMBACHT, l'article IV, AMBACHTEN.

BODANUM ou BOBACUM, vallée de France, au diocèfe de Sifteron. On l'a appellée val de BANNES & BEVONS, OU BEUVOUX, & même BODON & BEUDUN; d'autres enfin VAL-BENOIT. Voyez ce inot. Baillet, Topogr. des faints, p. 516 & 563.

BODECIA, lieu d'Italie, fur la route de Rome à Arles, par la Toscane & les Alpes maritimes, en allant de Pife à Genes, felon Antonin, Itiner. entre Boacées & Tegulata, à vingt-fept mille pas de la premiere, & à douze de la feconde, felon l'édition de Surita, qui écrit BODETIA; mais il avoue que divers manuscrits portent Bodecia par un c. Le nombre n'eft pas auffi le même dans les manuscrits, quelques-uns portent vingt-fept, d'au tres vingt-un, d'autres vingt huit; & c'est ce dernier chifre, qui fe trouve dans l'édition des Juntes à Florence 1519. Ortelius, Thefaur. juge que ce pourroit bien être la Bondelia de Prolomée.

BODEGRAVE, fort beau village des ProvincesUnies, dans la Hollande meridionale, entre Leyde & Utrecht, fur le Rhin, & entre Alphen & Woerden. Il eft ancien, & l'empereur Heuri IV en fait mention dans un diplôme de l'an 1064; mais il femble le placer au côté occidental du Rhin, au lieu qu'il eft à préfent fur l'autre tive oppofée, à dix mille pas de Leyden. C'étoit autrefois un comté de Thierri Bavon qui relevoit d'U. trecht, & l'empereur fe plaint de ce que Thierri V comte de Hollande l'avoit enlevé par la force à faint Martin, c'est-à-dire à l'évêché dont l'églife cathédrale étoit dédiée à faint Martin. Le duc de Luxembourg commandant l'armée de France en 1672, fit attaquer ce pofte, qui étoit gardé par les troupes de Hollande, & l'ayant forcé, il le fit piller & brûler; mais depuis la paix de Nimegue, ce beau village s'eft rétabli. * Alting. Not. Germ. infer. part. 2, p. 25. Dictionnaire géographique des Pays Bas.

BODELOO, abbaye des Pays-Bas, ordre de Câteaux. Elle étoit ci-devant à quatre lieues de Gand, vers l'orient d'été, & à deux lieues de Stekem, du côté du couchant, dans le pays de Waes; mais elle a été transférée à Gand. * Baudrand, éd. 1705.

Ptolomée, 7, 3, c.
Prolomée, 1, 3, c. s. Voyez BUDINI.
BODENSEE, nom allemand du LAC DE CONS-
TANCE. Voyez après l'article Conftance.

BODENWERDER, petite ville d'Allemagne, dans la baffe Saxe, au duché de Brunswig, dans une ifle que forme le Wefer, au deffus de la ville de Hamelen, aux confins de la principauté de Wolfenbutel, & à l'extrémité orientale d'un petit canton, qui eft entre cette principauté & l'évêché de Hildesheim.

BODENA, château dont parle Cedrene, Glycas & Curopalate. Le premier dit qu'il étoit fur une roche escarpée, à travers laquelle l'eau du marais Oftrobi s'écoule dans la terre, & reffort enfuite de là. Ortélius, Thefaur. met ce lieu dans la Macedoine ou dans la Theffalie.

BODERIA. Voyez BODOTRIA.

BODIANUS; c'eft ainfi que lit Ortélius dans le livre des limites. Ce lieu, dit-il, étoit en Italie, fi je ne me trompe; Voyez s'il ne faudroit pas lire Bodianus. Je trouve au livre des colonies par Frontin, p. 125, éd. Gomefii, un bourg nommé Bobianus. J'y trouve auffi un bourg nommé Bovianum. Tous deux font également qualifiés Oppidum. Tous deux devoient au peuple un chemin de dix pieds. Bovianum avoit été repeuplé de foldats, fans colons, par un décret de Jules-Célar. Bobianus avoit été auffi peuplé en vertu d'un décret du même; mais on ne dit point fi c'étoient des foldats ou des bourgeois qu'on y avoit menés. Bobianus eft apparemment le même que Bodianus; mais il est différent de Bovianum.

au

BODENHAUSEN, petite ville d'Allemagne, cercle du haut Rhin, dans la Hefle, fur la riviere de Werra, près du duché de Brunswig entre la ville de Caffel & celle de Duderstadt. * Baudrand, édition 1705. BODENI, peuple de la Sarmatie, en Europe, felon

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BODINCOMAGUM. Pline, I. 3, c. 16, dit, parlant du Pô, que dans la langue des Liguriens il étoit appellé BODINCUS, mot qui fignifie fans fond. Il allégue comme une preuve de cela, que le bourg nommé de fon tems INDUSTRIA, & anciennement BODINCOMAGUM, étoit fur ce fleuve à l'endroit où il commence à avoir fa principale profondeur. Argumento adeft oppidum juxta Induftria, vetufto nomine Bodincomagum, ubi pracipua altitudo incipit. Le P. Hardouin explique ce lieu par CASAL. BODINCUS ou,

BODINGUS, nom du Pô, dans la langue des Liguriens. Voyez l'article précédent.

BODIOCASSES. Voyez VIDUCASSES.

BODIONTII, ancien peuple de la Gaule. Ils avoient pour ville Dinia, qui eft aujourd'hui la ville de DIGNE. Voyez au mot DIGNE, quelques remarques fur le nom de ce peuple.

BODMAN, felon Baudrand, petite ville d'Angleterre, dans la partie occidentale du comté de Cornouailles. Elle a été autrefois ville épiscopale & affez grande. Elle eft à huit milles de la côte, à quinze de Plimouth, & à cent quatre vingt-quinze de Londres. Quelques-uns écrivent BODMIN.

BODMEN, felon Baudrand, château d'Allemagne, dans la Suabe, & au feptentrion du lac de Constance, à qui il donne le nom. Il eft dans les terres de la maifon d'Autriche, à quinze mille pas de Conftance, vers le nord.

BODOBRICA, ville ancienne de la Germanie, fur le Rhin. Il en eft parlé dans le livre des notices, Sect. 64, qui la range au département de Mayence. Antonin Itiner. met BAUDOBRICA fur la route de Treves à Stras bourg, à dix-huit mille pas de la premiere. Birckheimer croit que c'eft BOPARTEN. Voyez BOPPART.

BODON-MUNSTER, ou BOUDONVILLE, BAU DONVILLE, OU BOUSONVILLE, en latin BODONIS MONASTERIUM, abbaye & bourg en Lorraine, au-delà de la Muerte, au nord de Moyen-Moutier. * Baillet, Topog. des faints, p. 563.

BODONA, ville de Grece, dans la Perrhebie, felon Etienne, qui cite Apollodore; mais, ajoute-t-il, d'autres l'attribuent très bien à la Theffalie. BOANH eft le même lieu que ANANNH, ARARNH, Dodone. BODOTRIA. Tacite, Vit. Agricol. c. 23, dit que fous Domitien Agricola s'étant avancé jusqu'à Bodotria, & à Glotta, fortifia ce petit espace de terre, & renferma les ennemis, comme dans une autre ifle; c'eft-à-dire, qu'Agricola ayant achevé la conquête de ce que nous appellons l'Angleterre, & voulant, fe mettre à couvert contre les incurfions des peuples, qui défendoient encore courageufement leur liberté, & qu'il avoit pouffé en Ecoffe, il fe retrancha & fortifia ce petit efpace de terre qui eft refferré d'un côté par la riviere de Glotta, qui eit aujourd'hui la Cluyd, & de l'autre côté par Bodotria, c'est-à-dire par le golfe de Forth. Ce retranchement traverfoit les petites provinces de Lenox & de Sterling. Glotta

étant une fois connue pour la Cluyd ne laiffe aucun lieu de douter que Bodotria ne foit le golfe de Forth ou d'Edimbourg. Toute autre rivière conviendroit mal à l'idée que donne Tacite.Glotta & Bodotria repoullée fort loin par le flux & le reflux de deux mers différentes, ne font féparées l'une de l'autre que par un petit espace de terre. Bodotria eft dans Tacite ce qu'eft Boderia dans Prolomée, l. 2, c. z.

BODROGH, (LE) riviere de Hongrie. Elle a fa fource au mont Crapack, aux confins de la Pologne, dans le comté de Saros, où elle fe charge d'une autre riviere, enfuite elle traverse les comtés d'Ungwar & de Zemplin, elle fe groffit dans ce dernier des rivieres de Latorcza & d'Ung, & quelques autres moindres, dont elle porte les eaux dans la Theiffe à Tokay.

BODROGH. Baudrand, Maty & Corneille, mettent fur un bras du Danube une ville ainfi nommée, & capitale d'un comté de même nom. De l'lfle l'avoit auffi marquée vis-à-vis de l'ifle de Mohath dans fa carte de 1703, il l'a effacé dans celle de 1717, & s'eft contenté de nommer le pays où on la mettoit, pays de Bacs, comté de Bodrog, comme étant deux noms d'un même canton, dont Bacs, ville fituée à l'orient d'Effek & au nord-ouest de Petri-Varadin, eft le chef lieu. Le Danube de M. le comte de Marfilli, n'a ni ville ni comté de Bodrogh. On voit feulement le comté de Bacs.

y

BODUNNI, peuple de l'ifle de la Grande-Bretagne. 'IIs fe foumirent à l'empereurs Claudius, felon Dion caffius, l. 60. Il faut lire DoBUNI.

BOD-WARI, ruines d'un ancien bourg des Ordovices en Angleterre, au comté de Flint, près de la riviere de Lloyd, & de la ville de faint Afaph.

Les imprimeurs de Baudrand, éd. 170s, ont mis la riviere de Cluyd pour de Lloyd.

BOEA. Ortelius, Thefaur. dit que c'étoit un lieu épiscopal en Afrique; fur quoi il cite la conférence de Carthage, & le concile tenu fous faint Cyprien. Zurita a eu raifon de trouver que ce mot étoit corrompu. C'eft OEA qu'il faut lire. Voyez ce mot.

1. BOEÆ, ville de l'ifle de Crete, felon Etienne le géographe.

2. BOEÆ. Voyez BoÆ. BOEAMBA ou COIAMBA, felon les divers exemplaires de Ptolomée, l. 6, c. 21, ville d'Asie, dans la Gedrobe.

BOEBAIS. Voyez XYNIA.

1. BOEBE, marais de l'ifle de Crete, felon Etienne le géographe.

2. BOEBE, contrée de la Theffalie, près du marais Boebeis, felon le même.

3. BOEBE Voyez BOEBUS.

BOEBEIS, marais de la Theffalie, felon Strabon, Boßnis. Sophien dit qu'on l'appelle préfentement ESERO. Peut-être ne fçavoit-il point qu'OSERO en langue esclavonne fignifie un Marais, un Lac.

BOEBUS, petite ville de Theffalie. Homere & Orphée en font mention, Strabon auffi, & la nomme BoEBE. Il dit qu'elle étoit fur le marais; & il la met au nombre de quelques autres bourgs, dont on prit les habitans pour peupler la ville de Demetriade, & que ce ne fut plus que des villages dépendans de cette ville.

BOEDRIAS. Theophrafte, Hift. Plant. I. 4, fait mention d'un lieu de la Béotie où il croifloit d'excellens rofeaux, dans le voisinage du Cephife. Peut-être faut-il lire Boagrias, riviere dont la fource n'étoit pas fort loin d'Elatée, ville qu'arrofoit le Cephife.

BOEN, petite ville de France, dans le Forez, au pied des montagnes, & fur une côte joignant la riviere du Lignon qui pafle au bas; à quatre lieues de la baffe Auvergne, vers l'orient, en allant vers la Loire; à même distance de la ville de Feurs, & à cinq lieues de Rouane. Baudrand, éd. 1705. *

BOENASA, ville du Pont Galatique, en Cappadoce, au milieu des terres, felon Ptolomée, l. 6, c. 6. BOENNE. Baudrand nomme ainfi une petite ville de France, en Beauffe, près du Gâtinois, à deux lieues de Pluviers, vers l'orient. Cette petite ville fe réduit à un petit village, que de l'Ifle appelle BOINES.

BOEO. Voyez BION.
BOEODURUM. Voyez BO1ODUrum,

1. BOEON, ville de la Cherfonnefe Tautique, dang les terres, feion Prolomée, l. 3, c. 6. Ses interprétes donnent pour le nom moderne Czurgati.

2. BOEON, ville de la Doride, felon Thucydide, /. 1. Son fcholiafte dit qu'elle étoit près du Parnasse, BOEOTIA. Voyez BÉOTIE.

BOEOTII, peuple de Grece, au Péloponnefe. Ils avoient pour villes Leuctre, Chacadra & Thalamus, felon Strabon, l. 8.

BOETZAU, bourg d'Allemagne, dans la moyenne Marche, fur la riviere de Havel. On en a fait une petite ville nommée ORANGE BOURG. Le roi de Pruffe y a une belle maison de plaifance, qui porte ce dernier nom, Le pays où elle eft fituée reffemble fort à la Hollande, & tout à l'entour on voit de belles prairies à perte de vûe, qui font arrofées & féparées par divers canaux, qu'on a tiré du Havel: ces prairies font environnées de bois, au travers desquels on a pratiqué plufieurs perspectives fi belles & fi longues, que quelques unes s'étendent jusqu'à d'autres maifons de plaifance. Voyez ORANGE

BOURG.

BOEUM. Voyez BOEON 2.

BOFET, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie. Il en eft parlé dans la conférence de Carthage, p. 261, à laquelle Hilarus fon évêque affifta. Dupin croit qu'il faut lire Bofetana Ecclefiaque Bofetana.

BOFFINGUE, petite ville d'Allemagne, dans la Suabe, fur le ruitfeau d'Eger, près de Nordlingen, environ à trois milles d'Allemagne d'Awlen, vers le levant, & autant de Dunckelfpiel, vers le midi. Elle eft impériale.* Baudrand, éd. 1705.

BOG, riviere de Pologne. Elle a fa fource dans la Podolie, qu'elle fépare de la Volhinie, delà paffant vers l'orient à Kmielnick, à Bracklaw, & à quelques autres lieux de moindre confidération, & partageant le palatinat de Bracklaw en deux parties, elle reçoit la riviere de Siniawada, avant que d'arrofer les terres des Tartares d'Oczakow; chez eux elle fe groffit de la riviere d'Augulet-Wielski, & fe perd enfin dans le Boryftene, au deffus d'Oczakow. * Robert de Vaugondy, Atlas.

BOG DE GICHT. Baudrand dit que c'eft une petite ville de l'Ecoffe feptentrionale, dans le vicomté de Banf, fur la riviere de Spey, près de fon embouchure, dans le golfe de Murray. Il ajoute qu'elle est défendue par un château: ce lieu eft auffi marqué comme une petite ville fur les carte d'Allard. L'Auteur de l'état préfent de l'Ecoffe ne parle point de cette ville; mais décrivant les divers petits cantons du pays de Banfe ou Bamfe, il dit : ENZIE, au nord de Stratyla,eft très-fertile en bled, & appartient la plupart au duc de Gordon, qui a ici une des plus belles maifons de l'Ecoffe feptentrionale. Elle eft fituée fur le Spey & s'appelle BOG OF GICHT. * Etat préfent de la grande Bretagne, t. 2, p. 273. BOGADIA. Voyez BORADIA.

BOGADIUM, ancienne ville de la Germanie, felon Prolomée. Selon Ortélius, Villeneuve dit que c'est Forftleifz, felon l'édition de Ptolomée, par Bertius, ce nom eft écrit Forftler, & fi nous en croyons Baudrand, éd. 1682, Villeneuve dit que c'eft Friztlar dans la baffe Heffe. Voyez FRITZLAR.

BOGÁR-FIORD, c'est-à-dire, le golfe de Bogar; c'eft ainfi que Baudrand, éd. 1682, nomme un golfe qui eft à l'extrémité occidentale de la côte méridionale de l'ifle d'Iflande, & il cite Théodore Thorlac Iflandois. Les atlas de Mercator, d'Ortélius & de Blacu, nomment ce golfe BORGER-FIORD.

BOGARRA, bourg d'Espagne, dans la nouvelle Caftille, fur une montagne, à l'orient, & à quatre heures de chemin d'Alcaraz, & à trois des frontieres de Murcie.

BOGAS, (LE) ifle fituée à l'embouchure du canal du Nil, qui paffe à Roffete. Il y en a deux, fçavoir la plus occidentale, que l'on nomme le grand Bogas, & la plus orientale qui s'appelle le petit Bogas. Le principal paffage pour entrer de la Méditerranée dans le canal de Rollete, eft au midi du grand Bogas. Le fieur Lucas, dans fon voyage fait en 1714, t. 2, 1.6, p. 311 & fuiv. parlant des deux méchans châteaux, fitués fur les deux rivages de l'embouchure du Nil en cet endroit, après avoir observé qu'ils étoient autrefois près de

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