Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France: depuis le XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe; précédés de notices pour caractériser chaque auteur des mémoires et son époque; suivi de l'analyse des documents historiques qui s'y rapportentJoseph Fr. Michaud, Poujoulat (M., Jean-Joseph-François) L'Editeur du commentaire analytique du code civil, 1839 |
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Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France: depuis ... Joseph Fr. Michaud Affichage du livre entier - 1839 |
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Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page 233 - Le maréchal, après avoir lu, dit au roi : «Sire, Votre Majesté juge divinement bien de toutes choses; il est vrai que voilà le plus sot et le plus ridicule madrigal que j'aie jamais lu.
Page 10 - Quelquefois elle porte un chapeau. Son corps lacé par derrière, de biais, est quasi fait comme nos pourpoints; sa chemise sortant tout autour au-dessus de sa jupe, qu'elle porte assez mal attachée et* pas trop droite. Elle est toujours fort poudrée, avec force pommade, et ne met quasi jamais de gants. Elle est chaussée comme un homme, dont elle a le ton de voix et quasi toutes les actions.
Page 233 - Ah ! Sire, quelle trahison ! que Votre Majesté me le rende; je l'ai lu brusquement. — Non, monsieur le maréchal : les premiers sentiments sont toujours les plus naturels. » Le roi a fort ri de cette folie, et tout le monde trouve que voilà la plus cruelle petite chose que l'on puisse faire à un vieux courtisan.
Page 237 - Voilà quel fut le début du comte de Guiche, héritier de la maison de Gramont, arrivant à la cour. Cependant comme il étoit d'une figure aimable, qu'il avoit de l'esprit infiniment , et de cette sorte d'esprit qui plaît par sa douceur et par son insinuation ; que d'ailleurs le nom qu'il portoit ne lui faisoit pas déshonneur, il ne tarda guère à se faire connoître; il rechercha avec soin la bonne compagnie , et la bonne compagnie ne l'évita pas.
Page 280 - Le prince de Condé dit seulement au maréchal de Gramont qu'il le conjuroit de lui donner le temps de faire passer sa seconde ligne au poste de la première , parce qu'il la trouvoit si effrayée qu'elle seroit certainement battue s'il la ramenoit une seconde fois à la charge. Et ce fut un effet de sa présence...
Page 299 - Mayence ne se pouvoit persuader que celui de Brandebourg se tournât du côté du Roi, quoique du sien il mît tout en œuvre pour l'y obliger : mais les effets dans le temps de la capitulation firent voir que les mesures qu'on avoit prises n'avoient pas été courtes ni mal digérées; et, au grand étonnement de toute la noble compagnie, l'électeur de Brandebourg fut de même avis que ceux de Mayence, de Cologne, et le palatin. Je ne dois pas omettre les précautions qu'on prit pour la distribution...
Page 485 - Ce pouvoir fut si général, que les députés furent aussi chargés des intérêts des généraux et des parlemens (') qui s'étoient liés avec celui de Paris. La chambre des comptes, la cour des aides et le corps de ville députèrent aussi à Saint-Germain , pour agir de concert avec le parlement de Paris. La cour ayant reçu la nouvelle de la mort tragique de Charles...
Page 234 - Il ne le trouve pas plus large que l'autre. «Essayons-les tous,» dit-il. Mais tous lui étaient également étroits. «Qu'est ceci?» ajouta-t-il, 15 «suis-je enflé? serait-ce d'avoir trop mangé de champignons?» — «Cela pourrait bien être,)) dit Chaudebonne, «vous en mangeâtes hier au soir à crever.
Page 338 - Nous les voyions ;ou tenus de deux autres grands escadrons, quand le Roi fit tirer notre canon très à propos, qui commençant d'ébranler leur gauche , notre droite leur entra dans le flanc ; et le désordre se mettant dans l'escadron de derrière , nous les culbutâmes tous l'un sur l'autre. Tout le monde les poussa, et je retournai aux cuirassiers pour les faire doubler sur la rive et en former un escadron. Je vis là le plus pitoyable spectacle du monde , plus de trente officiers ou cavaliers...
Page 358 - ... déjà plusieurs coups de canon tirés ; et qu'il obligea les Espagnols à la levée du siége de cette place, si considérable aux deux couronnes, et les Francais à se retirer ce même soir à Fressinet du Pô. Il est vrai qu'on n'a rien vu de si extraordinaire : deux armées n'ont jamais été si prêtes à se mêler, et c'est une espèce de miracle que l'entremise d'un seul homme les ait arrêtées tout court. Il faut avoir vu la chose pour la croire ; elle ne fut pas honorable aux Espagnols....