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la suite d'un imposteur, qui leur promettoit de leur découvrir des vases sacrés, que Moise y avoir autrefois enfouis. Pilate, qui en fut averti, marcha contre eux, leur livra bataille, les mit en fuite, en tua un grand nombre, & prit plusieurs prisonniers, dont il fit ensuite décapiter les plus considérables. Cela arriva l'an de Jesus-Christ 36. * Diction. bistor. de la Bible, t. 2, p. 450. Joseph, Antiq. 1. 18, c. 5, p. 623.

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TYRAWLY, baronnie d'Irlande, dans la province de Connaught. C'est une des neuf baronnies du comté de Mayo. * Etat présent de la Gr. Bret. t. 3.

TYRCÆUS, montagne sur le bord de la côte du golfe Arabique. Elle est, selon Diodore de Sicile, 1.3, 6. 38, dans l'endroit où ce golfe a plus de largeur.

TYRCONEL, comté d'Irlande. Voyez DUNGHALL.
TYREA. Voyez THYREA.

TYREDIZA, ville de Thrace. Etienne le géographe dit qu'elle étoit derriere le promontoire Serrhium, & ajoute qu'Hellanicus la nomme TYRORIZA. Hérodote, 1.7, qui écrit Tyrodiza, la place sur la côte des Perinthiens.

TYREN, lieu du pays des Clazoméniens, selon Helyche, cité par Ortélius.

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TYRES. Voyez TYRAS.

TYRIA. Voyez EUROPA.

TYRLÆUM, ville de l'Ase mineure, dans la Phrygie, selon Xénophon, 1. 1, de exped. Cyri. Ortelius croit que c'est la ville TYRIARIUM de Strabon, 1. 14, p. 663, qui la met aux confins de la Lycaonie. Comme les manuscrits de ce dernier varient, les uns lifant TYRICION & d'autres TYRIAÏON, Paulmier soupçonne qu'on pourroit lire Tetradion, & que ce seroit la ville de ce nom que Ptolomée place dans le même quartier.

TYRIARIUM. Voyez TYRIÆUM.
TYRIAS. Voyez TERIAS.

TYRICHE. Voyez HYLACTES.

TYRICIUM ou TYRICION. Voyez TYRIÆUM.

TIRICTACE, ville du Chersonnese Taurique. Ptolomée, 1.3, 6.6, la marque sur le Bosphore Cimmérien, quelques exemplaires portent TYRICIATA pour TYRICTACE. Voyez TYRITACITE.

TYRIGETÆ. Voyez TIRITA.

TYRII. Strabon, 1. 3, p. 158, dit qu'on nommoit ainsi anciennement les Verones, peuples de l'Espagne Tarragonnoise. Voyez BERONNES.

Je pense qu'il faut mieux dire Tritii, nom qui vient de Tritium, ville qui appartenoit aux Berones.

TYRINI, fiége épiscopal, dont l'évêque est nommé Zenon par Sozomène, 1.6, c. 12. Ortelius juge que cet évêché

étoit en Afie.

TYRIS, selon les anciennes éditions de Pline, 1.3, c. 10, & TIRIS, selon celle du pere Hardouin, ifle d'Italie, sur la côte du pays des Locres. Il y en avoit deux autres au voisinage, savoir Eranusa & Meloeffa; les trois ne subsistent plus, la mer les a fubmergées. Voyez ERANUSA.

TYRISSA, ville de la Macédoine. Ptolomée, 1.3, 6.13, la marque dans l'Emathie. Le nom moderne est Ceresi, lelon Mercator. Les peuples sont appellés TYRISSÆI par Pline, l. 4, c. 10.

TYRISTASIS, ville du Chersonnése de Thrace, vers la Propontide, selon Pline, 1.4, c. 11. Le pere Hardouin écrit TIRISTASIS, & c'est l'orthographe que suit Demosthène dans la lettre de Philippe aux Athéniens. Cette lettre nous apprend que Tiristase étoit au voisinage de celle de Crobyle.

TYRITACITE, ville du Pont. Etienne le géographe la met sur le bord du Phase. C'est, dit Ortelius, la ville de TIRITACE de Pline, 1.6, c. 4. On trouvoit en effet ce nom dans les anciennes éditions de Pline; mais le pere Hardouin l'a fait disparoître, parce que, dit-il, les autres anciens auteurs ne connoiffent point cette ville, si ce n'est Etienne le géographe, qui place dans ce quartier une ville nonimée TYRITACITE. Comme plusieurs manuscrits de Pline portent TYNDARIDACEUM au lieu de TIRITACE, le pere Hardouin a cru en devoir faire deux villes, savoir TYNDA.

RIDA & CIRCAUM. Cette correction n'est pas témérairement avancée; car Denys le Périégete, verf. 688, met le pays des Tyndarides & le champ Circéen fur le bord du Phase, près de Colchos. N'en déplaise pourtant au pere Hardouin, Ptolomée fournit le nom d'une ville qui approche encore plus du nom de Tiritace, que celle d'Etienne le géographe. Je veux parler de Tyricdace que Ptolomée place fur le Bosphore Cimmérien; mais d'un autre côté il faut avouer que ce Bosphore est assez éloigné du Phase & de Colchos. TYRITÆ. Voyez TYRAS.

TYRITANI. Voyez TURITANI.

TYRIUM, ville d'Italie, dans la grande Grece, selon Ortelius, qui cite Plutarque, in Nicia, à qui il attribue d'avoir écrit que c'étoit une colonie dont Hieron avoit été le conducteur. Il reprend Gabriel Barri d'avoir dit qu'on lisoit THURIUM dans Plutarque, parce que Thurium étoit une colonie dont Périclès, selon Plutarque même, avoit été le conducteur. Je crains bien qu'il n'y ait trois fautes dans ce seul article. Premierement, il ne fait Hieron conducteur d'aucune colonie; mais tout au plus il le dit fils du conducteur de la colonie en question. Voici le passage en entier : Kaὶ ὁ μάλισας. ταῦτα συνζαγασιῶν, και συμπεριλιτεὶς ὄγκον ἀυτῷ καὶ δοξαν, Γέρωνἦν ἀνὴρ τεθραμμένος ἐπὶ τῆς οἰκίας τε Νικία, περὶ τε γραμμάτα καὶ μεσικὴν ἐξησκημένος ἐπὶ αὐτῷ προσποιοιύμενος δι' ύιος ἐπὶ Διωνισιού τε Χαλκὲ προσαγορευθέντος, ὁ καὶ ποιήματα σώζεται, καὶ τῆς εἰς Ἰταλίαν ἀποικίας ἡγεμών γενόμενος ἔκλις Θερίοις. C'est à dire, selon la traduction de Dacier : Celui qui lui aidoit le plus à jouer cette comédie, & qui contribuoit plus que personne à lui donner cette réputation d'homme grave & surchargé d'affaires, c'étoit un certain Hieron, qui avoit été nourri dans la maison de Nicias, à qui il avoit fait apprendre les lettres & la mufique. Il vouloit passer pour fils d'un certain Dionyfius, qui fut surnommé Chalcus, dont on conserve encore aujourd'hui quelques poësies, & qui ayant été élu capitaine d'une colonie qu'an envoya en Italie I fonda la ville de Thuries. En second lieu, tous les exemplaires de Plutarque que j'ai consultés, tant grecs que latins, écrivent le nom de cette colonie par un e. En troisiéme lieu, Plutarque ne dit point que Périclès mena une colonie à Thurium on Thurii; il dit seulement qu'il envoya une nombreuse colonie en Italie, quand on eut bâti Sibaris qui fut appellée Thurii, ou la ville des Thuriens; ainsi c'est en vain qu'Ortelius a voulu faire une distinction entre Tyrium & Thurium. Rien ne nous engage à croire qu'il y ait eu une ville de Tyrium; & tout ce qu'on dit de cette prétendue ville convient parfaitement à celle de THYRIUM OU THURII.

TYRIUS, fleuve d'Italie. Sextus Avienus, Ora Marit. v. 481, donne ce nom à la riviere Turia qui arrosoit la ville Thurium qu'il nomme Tyris. TYRMENII. Voyez SCYTHE.

TYRMIDÆ. Etienne le géographe & Suidas donnent ce nom à une partie de la tribu Oeneïde; & la liste de l'Attique publiée par Spon en fait un bourg de cette même tribu, Il en est fait mention dans une ancienne inscription, avec cette différence qu'il y a un e à la seconde syllabe; aussi ce nom s'écrivoit-il de plus d'une maniere, puisqu'Harpocration l'écrit avec un ei. L'inscription dont il vient d'être parlé se trouve à Florence : voici ce qu'elle porte :

ΙΣΙΔΙ ΧΡΕΣΤΗ ΕΠΙΚΟΩΙ
ΣΕΛΕΥΚΟΣ ΣΟΚΡΑΤΟΥ ΕΥΧΕΝ

ΕΠΙ ΙΕΡΕΩΣ ΔΙΟΚΛΕΟΥΣ
ΤΟΥ ΔΙΟΚΛΕΟΥ ΤΙΜΕΔΟΥ.

C'est-à-dire, Ifidi concidenti obsequenti Seleucus Socratis filius votum pofuit fub pontifice Diocle, Dioclis filio Turmedo.

TYRNAU, ville de la haute Hongrie. Voyez TIR

NAVIA.

TYRO OU TYRUS. Voyez TYRUS. TYROCNESTIS, nom d'une ville dont parle le grand étymologique.

TYRODIZA. Voyez TIREDIZA.

TYRONE ou TIR-OWEN, appellé aussi quelquefois TIR-EOGAIN, comté d'Irlande, dans la province d'Ulster. Il a Lough-Neagh & Armagh à l'eft; Londonderry au nord & nord-oueft; Monaghan & Femanagh au sud & fudouest. Il a quarante-sept milles de long sur trente-trois de large. Quoique le pays soit montagneux, il est d'ailleurs affez fertile ; il donne le titre de comte à l'ancienne famille des Powers; on le divise en quarante baronnies, qui font celles de Strabane, d'Omagh, de Clogher & de Dunganon. Il n'y a point de ville qui ait droit de tenir un marché public; mais il y en a quatre qui envoyent leurs députés au Parlement. Ce font Strabane, Omagh, Dunganon & Agher. Il y a plus d'un siécle qu'on en a tiré la partie occidentale, comprise présentement sous le comté de Londonderry; les Oneals en ont été autrefois seigneurs. * Etat présent de la Gr. Bret. tom. 3. p. 68.

TYROPECIA, ville très-forte, dont fait mention Curopalate. Ortelius juge qu'elle pouvoit être quelque part dans la Cappadoce.

TYROPEUM, lieu fortifié quelque part dans la Thrace ou dans l'Asie, selon Cédrène, Curopalate & Zonare, cités par Ortélius.

TYROPOLIS. Voyez MACELLA. TYRORIZA. Voyez TYREDIZA. TYROS OU TYRUS. Voyez TYRUS. TYRRHA, ville de l'Afie mineure, dans la Lycie. C'est le grand étymologique qui en parle.

TYRRHENE, heu de la Macédoine, selon Ortelius, qui cite Strabon, Epitom.

1. TYRRHENIA. Voyez HETRURIA.

2. TYRRHENIA OU TYRRHENES, ville d'Italie, fe. lon Etienne le géographe.

TYRRHENICA STAGNA. On trouve ce nom fur une ancienne inscription; & on croit qu'il est question de la partie de la mer Méditerranée vers l'embouchure de l'Ebre. Ausonne, Ad Paulin. epift. 23, appuie ce fentiment; car il donne à la ville de Tarragone le furnom de Tyrrhenica :

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TYRRHENUS-SINUS, golfe d'Italie, sur la côte de Toscane Dion Caffius, 1. 48, l'étend depuis le promontoire Misenus jusqu'à Pouzzol On l'appelloit autrefois Aufonius Sinus, selon Denys d'Halicarnafle, 1. 1.

TYRRHEUM, ville de l'Acarnanie, selon Tite-Live, 1. 38, c. 9. Ce pourroit être la même ville que Thyrium. Voyez THYRIUM.

TYRRHINA. Voyez ORGANA. TYRRIA, lieu de l'isle de Cypre Ariftote, in Mirabilib. dit qu'il y avoit une mine de fer dans ce lieu. TYRRIUM. Voyez THYRIUM.

TYRSENIA. Ifacius donne ce nom à l'Italie, & il le dérive de Tyrsenus fils de Téléphe.

TYRSETA, ville de la Japygie, chez les Saunites, felon Etienne le géographe. Quelques manuscrits, au lieu de Saunites, lisent Taunites Ταυνιτών.

TYRSIS. Homére & Pindare donnent ce nom à la ville & au palais de Saturne dans les ifles des Bienheureux, apparemment dans les iles Fortunées, où les poëtes ont placé les champs Elysiens.

TYRSUS, fleuve que l'histoire Miscellanée semble placer aux environs de la Mæsie.

1. TYRUS. Voyez TYR, n°. I.

2. TYRUS, ile que Strabon, l. 6, p. 776, met dans le golfe Perfique. Euftathe & Etienne le géographe connoillent cette ifle, & le dernier dit, qu'Artémidore la nomme TYLOS. Plutarque fait mention dans plusieurs endroits d'une ifle nommée TYLUS, & qu'il place dans la mer Rouge, qui s'étendoit jusque dans le golfe Perfique; de cette façon Tyrus & Tylus ou Tylos, font la même ifle. Vovez TYLUS. Peut-être aussi que l'ifle de TYRRINA du Néarque, & dont parle Strabon, est la même que Tyrus.

3. TÝRUS, ifle sur la côte de la Syrie, tout près du continent, felon Ptolomée, 1.5, 6. 15. Ortelius qui dit qu'elle étoit au devant de la ville de Tyr, croit que c'est aujourd'hui l'isle de Pendoli.

4. TYRUS, ville de la Laconie, selon Etienne le

géographe.

Tome VI.

5. TYRUS, ville de l'Asse mineure, dans la Lydie. C'est Etienne le géographe qui en parle.

6. TYRUS. Etienne le géographe met aussi une ville de ce noun dans la Pisidie.

7. TYRUS, lieu fortifié au-delà du Jourdain. Joseph, antiq l. 12, le place aux confins de l'Arabie & de la Judée, aux environs de l'Ellebonitide.

8. TYRUS. Voyez Tyr, no. 2.

TYSCA, contrée de l'Afrique, ou grande campagne, dans laquelle se trouvoient cinquante villes. Appien, de bellis Pun. p. 37, dit qu'il y eut un différend entre Maffiiffa & les Carthaginois pour la possession de cette contrée, & que l'affaire fut portée devant le sénat de Rome. Les habitans de cette contrée n'avoient aucune idée de la Divinité, & cependant ne laissoient pas de vivre en société & plus ou moins heureusement, felon l'habileté plus ou moins grande de leur Légiflateur.

TYSCON, village de l'Asie mineure, aux environs de la Phrygie. Tite Live, 1. 38, fait entendre que ce village n'étoit pas éloigné du fleuve Alandrus.

TYSDRUM. Voyez THYSDRUS.

TYSIA, fleuve de la Scythie Européenne, selon Jornandès, de reb Get. c. 34.

TYSTED OU THYSDET, petite ville de Danemarck, dans le Nord-Jutland, au diocèse d'Alborg, dans le Hundborg, à trois lieues de la mert sur le bord du Lymfiord. * Robert de Vaugondy, Atlas.

TYZICA, ville d'Afrique, selon Ortelius, qui cite S. Augustin.

TZACHATE, peuples voisins des Schyres, selon Chalcondyle.

TZACONIAS, nom que Gemiste donne au mont Cronium. Voyez CRONIUM.

TZACONIE. Voyez SACANIE.

TZADURILE, perite bourgade des états du Turc, en Afie, dans l'Anatolie, près du Sangar ou Ascu, environ à vingt cinq lieues de Nicée, vers le midi Leunclavius veut que ce soit le Dorylaium ou Doryleum des anciens.

TZAMANDUS, ville d'Asse, aux environs de la pe tite Arménie Porphyrogénete, Cédrène & Zonare en parlent. Elle étoit bâtie sur un rocher escarpe selon Strabon, qui l'appelle aussi Dasmenon. Il est probable que ces deux dénominations se conservent encore dans celle de Tzamaneni. Les habitans de cette ville, jadis en grand nombre & fort riches, forment aujourd'hui une peuplade de cinquante cabanes couvertes de chaumes & remplies de misere.

TZANI, peuples voisins de l'Arménie. Procope, Edif. 1. 3, c. 6, traduct. de Cousin, dit que ces peuples étoient autrefois indépendans, qu'ils menoient une vie sauvage, & adoroient des bois, des oiseaux & d'autres bêtes. Ils habitoient des montagnes couvertes de forêts épailles & fombres. Ils ne vivoient que de larcin. Ils n'étoient point accoutumés à l'agriculture. Aux endroits où leurs pays n'est pas couvert de montagnes fort hautes, il l'est au moins d'une chaîne de collines pierreuses & fté riles. La terre ne peut être labourée, & ne produit jamais de bled; on n'y voit ni prairies, ni pâturages; il n'y croît que des arbres sauvages; il n'y a point de variété dans les saisons. L hyver y est continuel, & la terre y est toujours couverte de neiges. Voilà la raison pour laquelle les Tzaniens vivoient autrefois dans une entiere liberté; mais ils la perdirent sous le regne de Justinien; & comme ils virent qu'ils ne pouvoient résister à Tzita, capitaine de ses troupes, ils se rendirent volontairement; ils changerent à l'heure même de sentiment, & firent profession du christianisme. En embraslant la religion chrérienne, ils quitterent leur ancienne maniere de vivre, & renoncerent aux brigandages pour servir les Romains dans leurs armées. Justinien, pour les retenir sous fon obéissance, fit abattre les forêts qui les environnoient, applanir leurs montagnes, combler leurs vallées. Il fit ensuite bâtir une église dans un lieu nommé SCANALINI QUE, pour faire leurs prieres ; & eut soin qu'ils y célébrassent les saints mystères. Il fit aussi bâtir divers forts, pour donner moyen aux Tzaniens d'entretenir correspondance avec les autres nations. Voici les endroits où ces forts furent bâtis.

Il y a, dit Procope, trois chemins, qui, par leur rencontre, font le commencement des limites de trois peuples, des Romains, des Perfarméniens & des Tzaniens, Justinien fit bâtir en cet endroit un château extrêmement fort, nommé ORONON, duquel en jettant les fondemens, il jetta en même-tems ceux de la paix, car ce fut par là que les Romains entrerent la premiere fois dans le pays des Tzaniens. Il y établit aufli un commandant, que les Romains appellent duc, c'est-à-dire, capitaine, Il y avoit à deux journées d'Oronon, auprès des limites des TZANIENS, furnommés OCENITES (car ces peuples étoient divifés en plusieurs cantons) un fort nommé CARTON, qui, par une longue négligence de ceux du pays, étoit prefque tombé en ruine. Justinien le fit réparer, & y étabht une garnison pour la défense du pays d'alentour. Quand de-là on avance vers l'orient, on rencontre une vallée fort profonde, qui s'étend du côté du feptentrion, où il fit bâtir un autre fort qu'il nomma BARCON. Un peu au delà, au pied d'une montagne, il y a quantité d'étables, où les Tzaniens Océnites nourriffent des bœufs & des vaches, non pour s'en fervir à labourer la terre, mais pour se nourrir de leur lait & de leurs chairs. Juftinien fit encore réparer un autre fort nommé SISILISSE, que le tems avoit ruiné, dans un lieu nommé CENA, au milieu d'une rase campagne, en tirant vers l'occident, & mit une bonne garnison. Il fit encore bâtir à gauche vers le septentrion un autre fort qu'il appella le BOURG DE NOÉ, dans un endroit qui a été nommé le FoSSÉ DE LONGIN, à cause que ce capitaine, qui étoit Ifaurien, y campa autrefois avec les Romains qu'il commandoit, lorsqu'il faisoit la guerre aux Tzaniens. Enfin, ce même prince fit construire sur les frontieres des TZANIENS - COXYLINIENS deux autres forts, dont l'un s'appelloit SCIMALINIQUE, & l'autre TZANZAQUE, & il mit un gouverneur. Les mémoires du prince Demetrius nous apprennent que les Tzani ne font aujourd'hui d'aucune religion. Ils n'ont ni temples, ni autels, ni sacrifices, ni prêtres, ils ont feulement chez eux quelques fourbes qui prédisent l'avenir, & croyent, comme les Caraïbes, que le premier homme nommé Hel hié, avoit créé la terre sans montagne, qui, selon eux, furent l'ouvrage d'un déluge. L'envie fut une des premieres créatures; elle ré pandit beaucoup de maux fur la terre: elle se croyoit très belle, mais ayant vu le soleil, elle alla se cacher & ne parut plus que de nuit. Les Tzani ne reconnoiffent aucun être distinct de la matiere, & n'ont pas même, dans leur langue, de mot pour exprimer cette idée.

TZARITZA, felon Corneille; LARIZA, selon Samson, & CZARITZIN, felon de l'Isle. Voyez CZARITZIN. TZAVAT, village de Perse, dans le Schirvan, à 39d so' d'élévation. Davity, Schirvan, dit que ce village est remarquable par la jonction du Cyr & de l'Araxe, quise fait un quart de lieue au-dessus, le Cyr venant de l'estnord eft, & l'Araxe du fud-ouest. Le lit de ces deux ri. vieres a dans cet endroit environ cent quarante pas de large; leurs eaux font noires & profondes, & leurs bords affez relevés. Les maisons du village font bâties de cannes de roseaux, & couvertes de terre. Les habitans de ce village & des environs ne donnent aucun fecours aux malades; ils guérissent comme ils peuvent: & lorsqu'ils font rétablis, ils n'en vivent pas moins cordialement avec ceux qui les ont ainsi abandonnés, Lorsque les prêtres ou magiciens ont prédit la santé ou la mort d'un malade, c'est un crime au malade d'en revenir. Dans sa convalefcence chacun le fuit & l'injurie. S'il eût été bon, difent les prêtres, Dieu l'eût reçu en sa compagnie.

TZCHALATZKI [Les] & les Tzuktzihi. Ces deux peuples barbares & alliés habitent dans la Sibérie, précisérnent dans la pointe du nord-est de l'Afie, & vers le cap Suetoi Nos. Ils font les plus féroces de tout le nord de l'Afie; ils ne veulent absolument point avoir de commerce avec les Ruffes, dont ils tuent inhumainement tout autant qu'ils en peuvent attraper; & lorsque quelquesuns d'eux tombent entre les mains des Rutles, ils se tuent eux-mêmes, Pour cette raison les Russes ont été obligés

jusqu'ici de suivre les bords du golfe de Kamtzchatka pour entrer en ce pays, afin d'éviter la rencontre des partis de ces peuples; mais depuis quelques années ils ont commencé d'y aller par eau, en passant de la riviere d'Ochota vers les s5d de latitude, à la pointe la plus proche du pays de Kamtzchatka, ce qui leur épargne beaucoup de chemin & de fatigue. * Hift. générale des Tatars, p. 110.

TZCHOPPAU ou ZSCHOPA, petite ville & château d'Allemagne, dans la Misnie, sur la riviere Tzschoppau dont elle porte le nom, proche d'Annaberg, Chemniz & Ravenstein, dans une contrée très fertile. En 1632 cette ville & les autres endroits voisins souffrirent beaucoup de la part des troupes impériales, & en 1634, les mêmes troupes, après avoir défait quelques régimens faxons, la brûlerent, à la réserve du château & d'un petit nombre de maisons. * Zeyler, Topogr. Sax. p. 184.

TZELLENSIS. Voyez ZELLENȘIS.

TZEMBA, monastère d'Ethiopie, au royaume de Gondar, fur la riviere de Reb, à demi lieue de la ville de Gondar. Il y a de Tzemba aux fources du Nil, environ foixante lieues de France. Ce grand intervalle est un véritable desert; il n'y pleut jamais, des fables brûlans en couvrent toute la furface. Le vol ett permis dans tous ces environs, l'on n'y punit que la maladresse du voleur surpris. On ne connoît qu'un seul crime, c'est de refuser aux Moines les prémices de sa récolte. * Lettres édifiantes, t. 4, p. 104 & 108.

TZENOGAR, ville de l'empire rullien (a) au royaume d'Astracan. Cette ville est à trois werstes d'Attracan, fur une montagne à la droite de la riviere Wolga; elle est petite & ceinte d'une muraille de bois, flanquée de tours. Il n'y a rien de remarquable au dedans, & elle n'est habitée que par des soldats qu'on y tient, pour s'opposer aux courses des Tartares Kalmucks, qui viennent quelquefois enlever le bétail, & courent jusqu'à Samara. Le grand duc la fit bâtir en 1627, à l'occasion d'une caravanne (b) de quinze cents Moscovistes qui fut enlevée par les Cosaques, après avoir tué sept ou huit cents hommes, avant que l'escorte qui avoit pris le devant, & que les foldats que les Cosaques avoient laisse passer sans être fortis de leur embuscade, la pussent joindre. Tzenogar fut d'abord bâtie une demi-lieue plus bas qu'elle n'est présentement; mais les groffes eaux ayant fait ébouler la terre le long du bord en si grande quantité, qu'il sembloit que le cours du Wolga en fût en quelque façon détourné, & qu'on auroit peine à aborder la ville, on la transféra au lieu où on la voit aujourd'hui. Elle est située fur un endroit de la rive qui est fort élevé. La ville est carrée, & à chaque coin il y a une guérite posée sur quatre groffes planches pour les sentinelles, qui découvrent de-là une grande plaine à perte de vue, fans bois & fans aucune éminence. Olearius nomme cette ville TZORNOGAR, & dit qu'on l'appelle aussi TZERNOYAR & M CHAELO-NOVOGROD. (2) Le Bruyn, Voyage en MosCOVIE, t. 3, p. 273. (b) Olearius, Voyage de Moscovie, l. 4.

TZERNA. Voyez ZERNA.

TZETLAN, ifle de la mer Caspienne, à huic lieues de Terki; c'est la seule qu'on rencontre en allant à Kilan, vers l'ouest de la route ordinaire. Le nom de Tzetlan lui est donné par les Moscovites; les Perses l'appellent TZENZENI, elle est située à 43ds' d'élévation, & s'étend de la longueur de trois lieues d'Allemagne du nordest au sud-est. La plus grande partie de la terre de cette ifle est sablonneuse & stérile, & vers le rivage elle est ou couverte de coquilles ou marécageuse. Dans cette ifle, la vache est réputée sainte & facrée. Il n'est point d'Etre qui ait plus de réputation de sainteté : il paroît que la coutume de manger, par pénitence, de la fiente de vache est fort ancienne en Afie.

ΤΖΕΤΖΕΝΖΙ, (le territoire de) est situé près celui d'André, aux environs des monts Taulintzi. Autrefois ils dépendoient du Schamchall, auquel ils payoient un tribut en brebis; ne vivoient que de brigandages & de leurs beftiaux, & voloient continuellement les chevaux & les bestiaux des Cosaques Grebenskie & Terkie. Ces derniers, n'étant pas en état de leur résister, demanderent, du secours à la Ruisie, qui leur envoya plusieurs mille Colaques Donski, qui ruinerent le territoire des Tzetzenzi, en tuerent un grand nombre, ce qui les effraya au point qu'ils n'oferent plus faire d'invasions sur les terres de leurs voisins, & se contenterent du provenu de leurs beftiaux. Enfin en 1722 ils se soumirent à la Ruffie, qui n'exige d'eux aucun tribut. On a remarqué que lorsque les guerriers de ce canton vont à l'ennemi, s'ils rencontrent dans leur marche un lievre, une corneille ou quelqu'autre animal timide, c'est, disent-ils, le génie de l'ennemi qui vient les avertir de sa frayeur: ils le combattent alors avec intrépidité; mais s'ils ont entendu le chant du coq à quelqu'autre heure que l'heure ordinaire, ce chant, disent-ils, est le présage certain d'une défaite, à laquelle ils ne s'exposent jamais. Si le chant du coq est à la fois entendu des deux champs, il n'est point de courage qui y tienne les deux armées se débandent & fuyent. Les peuples de Tzetzenzi parlent tous la langue tartare, & font Mahométans sienni. Ils font gouvernés par leurs anciens dont le principal auquel les autres même obéiffent, s'appelle kasbulath. * Description des bords occidentaux de la mer Caspienne, par M. Garber, officier dans ce pays, au service de la Ruffie.

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TZIDRAMA, nom d'un rocher escarpé, dans la Galatie. Siméon le métaphraste en parle dans la vie de faint Théodore.

TZILI, riviere de Perse, dans le Moughan, se jette dans la mer Caspienne.

TZOMUS, riviere de Perse, dans le Ghisan.
ΤΖΟΡΗΑΝΕΝNE. Voyez SOPHENE.

TZOR. Voyez Tyrus. TZORNOGAR. Voyez TZENOGAR. TZUDADER, lieu fortifié aux confins de la Perse & des Indes, selon Ortelius, qui cite Cédrène. Ce lieu est nommé TZUNDADAER par Nicéphore Callifte.

TZUMINA. Voyez BYZANI.
TZUNDADAER. Voyez TZUDADER.

TZURULUM, ville de Thrace, selon Cédrène, cité par Ortelius. Choniates & l'histoire Miscellanée écrivent ZURULUM. Zonare n'en fait qu'un château, çe pourroit être le Turullus de Suidas. Crufius place се lieu environ à moitié chemin, entre Constantinople & Andrinople, & dit que le nom moderne est Crorlo; mais Leunclavius & Corneille Sceper l'appellent Zorli. Voyez IZIRALLA.

V

U. On donne ce nom, à la Chine; à cinq petits lacs de la province de Quantung, & qui environnent la cité de King. * Atlas Sinenfis.

VAAS, Vadacium. Abbaye d'hommes en France, de l'Ordre de S. Auguftin, dans le Maine, diocèse du Mans, sur la rive droite du Loir, à une lieue au-dessous du château du Loir, dans la petite ville de même nom, dont l'abbé est seigneur, & jouit de trois mille livres, on ignore le tems de sa fondation.

VABAR, ville de la Mauritanie Césariense, Prolomée, l. 4, c. 2, la marque sur la côte, entre Ruzazus & Solda Colonia. Elle est nommée Bismeo par Castald.

VABBA, ville de la Mauritanie Tingitane. Elle étoit surnommée jadis Julia Campestris, & on croit reconnoître sa position à un gros bourg appellé Naranja, situé entre Lixus ou Lucos, & Volubilis, aujourd'hui Gualili. Voyez BAВВА.

1. VABRENSE CASTRUM, château, ou lieu fortifié dans la France, selon Grégoire de Tours, 1.9, p. 428. Ce lieu avoit donné le nom à un canton, situé entre la Meuse & la Moselle, qui comprenoit deux ou trois comtés, & qu'on appelle encore présentement le pays de Vaivre, VABRENSIS PAGUS. Voyez VAIVRE.

2. VABRENSE CASTRUM. Voyez VABRES. VABRENSIS - PAGUS. Voyez VABRENSE CAS

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Vabrense-Castrum, doit son origine à un monaftere de Bénédictins, qui, felon de Longuerue, Description de la France, p. 178, part. 1, fut fondée par Raymond 1, comte héréditaire de Toulouse, l'an 862, sous le regne de Charles le Chauve. Piganiol de la Force, Deftription de la France, t. 4, p. 497, attribue, sans raifon, la fondation de cette abbaye à Bernard II, comte de Toulouse, fils de Raymond I. On peut assurer que c'est Raymond, & non pas Bernard, qui fonda cette abbaye, puisqu'Aribert, quatrieme fils de Raymond, prit l'habit religieux dans ce monastere, du vivant de fon pere. Elle fut érigée en évêché l'an 1317, par le Pape Jean XXII. Les moines composerent le chapite de l'Eglise cathédrale durant deux cents soixante ans: car ils ne furent fécularisés qu'en 1577, sous le pontificat de Gregoire XIII, & sous le regne de Henri III. Ce nouvel évêché fut fuffragant de Bourges, jusqu'au tems de l'érection d'Albi en archevêché, qu'il devint fuffragant de cette derniere métropole. L'Evêque prend la qualité de comte de Vabres, & jouit d'environ vingt mille livres de revenu. Son diocèse n'a que foixanteneuf paroisses. Le chapitre de la cathédrale est composé d'un Prévôt, d'un Archidiacre, d'un Chantre & de dix Chanoines. Les canonicats font de huit cents livres.

On ne doit pas s'attendre à trouver ici une description détaillée de la ville de Vabres, qui ne doit le nom de ville qu'au fiége épiscopal, dont elle est honorée. Du reste, il n'y a point de petit village dans la province, qui ne soit plus peuplé que cette chétive ville.

Outre le chapitre de Vabres, il y en a trois autres dans ce diocèse, sçavoir celui de saint Afrique, composé de douze canonicats, qui valent trois cents livres de revenu chacun; celui de Beaumont de dix canonicats, chacun de cinq cents livres; & celui de S. Saturnin, ou Sernin, qui a un Prévôt & douze Chanoines, qui n'ont que quinze mille livres de revenu.

VACALLINEUS-PAGUS, village de la Gaule Belgique. Il en est parlé dans une ancienne inscription; & Antoine Morillon, in Smetii volumine, remarque que ce village se nomme encore aujourd'hui Vaclendorff. Il le place au voisinage d'Arweyser, lieu situé à fix milles au dessus de Cologne.

VACALOS. Voyez VAHALIS. VACARI OU VACARES, étang de France dans la Provence, dans la Camargue, en latin Volcarum Stagna. On le trouve entre les deux bras qui forment l'embouchure du Rhône. Il y a dans cet étang un grand nombre d'isles, fur tout dans sa partie méridionale; & au fonds vers le nord on voit la tour de Méjane.

VACARIA, AUACARIA, Ou CLUACARIA, lieu de l'Afrique propre : l'Itinéraire d'Antonin le marque fur la route d'Hippone à Carthage, entre Vicus-Augufti & Tuburbo minus, à trente milles du premier de ces lieux, & à quinze milles du second. Velser, dit Ortelius, croit qu'il faut lire, à Vacaria, & que c'est le lieu nommé Vacce dans la Table de Peutinger. Voyez VACCA. 3.

VACATUM OU VACCATUM, forteresse quelque part au voisinage de la Perse. C'est Ammien Marcellin, 1. 25, c. 6, qui en parle.

1. VACCA, ou VACUA, fleuve de la Lufitanie, selon Pline, l. 4, c. 21. C'est, dit le Pere Hardouin, le même fleuve que Martian d'Héraclée, p. 74, appelle οὐαχέα Ποτάκες; & c'est aujourd'hui le Vouga, qui se jette dans l'Océan près d'Aveiro. Le Vacca arrosoit jadis une ville romaine appellée Talabriga, dont on reconnoît aujourd'hui la position dans celle de Torocas. Voyez VACUA.

2. VACCA, ville d'Espagne, dans les monts Pyrénées, selon Ifidore, cité par Ortelius. Il ajoute que cette ville donna son non aux Vaccai, qu'il appelle aussi Vascones; de sorte que de Vaccai on aura fait Vaccones, & de Vaccones, Vascones.

3. VACCA, ville de la Numidie: Salluste, Bel. Jug. p. 255, ed. Varior. dit que cette ville appartenoit à Jugurtha, & à la page 292, il en fait l'entrepôt le plus fameux des états de ce prince; & dit que plusieurs Italiens y avoient leur demeure & y commerçoient.

A

4. VACCA, ou BUCCINA, ifle de la mer Mediterranée, non, comme dit Corneille, sur la côte orientale de la Sardaigne, mais sur la côte méridionale, entre l'isle de saint Antioche au nord, & celle de Toro au midi.

5. VACCA, nom que les Espagnols donnent à l'isse aux Vaches. Voyez l'article VACHE.

VACCAS, VACHAS, ou CAP DAS VACHAS.

VACCEI, peuples de l'Espagne Tarragonnoife.

Ils habitoient à l'orient des Gallaci. Tite-Live, Epitom. Livii, 48, les met au nombre des peuples que L. Lucullus, Cl. Marcellus fubjuguerent. Pline, 1.3, c. 3, fait mention de ces peuples, & il en est parlé dans une ancienne inscription rapportée par Gruter, p. 324. n. 10. en cette maniere: Modestus Intercat.ex gente Vaccaorum uxori pientiffima. Ces peuples font nommés Ούακαΐοι, par Strabon Βακαῖοι, par Etienne le Géographe, parce que les Grecs, au lieu de la lettre vemployoient quelquefois la lettres, ou la dipthongue 8. Entre les villes mentionnées dans l'antiquité, Pallantia est la position qui se fait le mieux connoître dans le nom existant de Palencia. Une riviere qui traverse ce canton du nord au midi, a

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tiré du nom de Pisoraca celui de Pisuerga. On n'est point trop assuré, que la situation de Valladolid, vers le bas de cette riviere, réponde précisément à celui d'une ville ancienne nom. mée Pintia. Au centre de la contrée existoient jadis entre les montagnes, les deux villes de Sarabris & de Sen. tica, dont nous ignorons aujourd'hui l'emplacement.

1. VACHE. Voyez L'ISLE A VACHE. 2. VACHE, (le cul de sac à) paroisle de l'Amérique feptentrionale, dans l'ifle de la Martinique. Elle est fituée entre les deux rivieres falées du fond du Cul de Sac Royal, à la séparation du chemin pour le Cul de Sac François, & pour le Lamentin. Les Capucins desservent cette paroisle.

VACHTENDONCK, ville du duché de Gueldres, appartenante à la maison d'Autriche. Elle n'est pas bien grande, mais assez bien bâtie dans une vaste & belle

plaine arrofée par quantité de ruisseaux & par le Niers. Celui-ci, par ses fréquentes inondations, rend les campagnes voisines un peu marécageuses, mais d'une étonnante fécondité. C'est à Venloo, à quatre lieues de Vachtendonck vers l'ouest, que commence la foffe Eugenienne, si connue des Géographes.

VACOMAGI, peuples de la Grande Bretagne, felon Ptolomée, 1.2, c. 3, qui les place au midi des Calédoniens. Il y en a qui croyent qu'ils habitoient la province de Sterling en Ecoffe.

VACONTIUM, ville de la Basse-Pannonie. Ptolo

mée, 1. 2, c. 16, la marque parmi les villes qui étoient éloignées du Danube.

VACORIUM, ville de Norique. Elle étoit, selon Ptolomée, 1.2, c. 13, au midi du Danube. Quelquesuns veulent que ce soit aujourd'hui Villac, dans la Carinthie, sur le Drave. Lazius veut que ce soit Altechosen; mais dans la carte de la Carinthie, il met Vacorium à Strasburg, sur le Gurck. Cluvier n'adopte aucun de ces sentimens, & prétend que Vacorium est aujourd'hui Vagram.

VACTENDONCK. Voyez VACHTENDONCK. VACUA, Οὐακούα, selon Stabon, & VACUS, Ουακος, 5, selon Ptolomée, fleuve de la Lufitanie. C'est le même qui est nommé Vacca par Pline. Voyez VACCA, n. 1.

VACUAC, nom d'un pays, qui confine avec celui qui porte le nom de Sofalataltibr, la campagne & vallée, où se trouve l'or en poudre. Il y a dans ce pays deux villes célebres nommées Daduah & Iananah, & une grande bourgade nommée Dagdagah. Cette province, dont tous les habitans sont noirs, n'est éloignée de l'isle nommée Langialous, que de deux journées de chemin, selon le Scherif Al-Edrissi.

Les isles de Vacuac GEZAIR AL VACUAC font, selon le même Auteur, dans la partie la plus orientale de la mer de la Chine, au-delà desquelles il n'y a rien de

connu; & l'ifle de Dhahat, ou Dhabi, qui a donné son nom à la mer de la Chine, est une des isles de Vacuac, Le même Edrifsi dit que la longueur de la mer des Indes se mesure depuis l'embouchure de la mer Rouge, jusqu'aux ifles de Vacuac, & que cette étendue est de quatre mille cinq cents lieues ou parafanges. VACUATE, peuple de la Mauritanie Tingitane. Ptolomée, 1.3, c. 1, en fait mention.

la Déelle Vacuna. Horace, 1. 1, Epift. ad Fuscum Ari-
VACUNA-FANUM, temple d'Italie, consacré à
ftium, qui parle de ce temple, l'appelle Fanum putre
Vacuna, sans doute parce qu'il étoit tombé en ruine.

Peut-être ce temple étoit-il dans la forêt de Vacuna.,
ticle suivant.
au voisinage de Reate, au pays des Sabins. Voyez l'ar.

VACUNÆ-NEMORA, forêt d'Italie, dans le territoire de Réate, selon Pline, 1.3, c. 12. Cette forêt étoit sur le mont Fiscellus.

VACUNTIUS, riviere de la Pannonie. Elle est appellée aujourd'hui Bozzeut, & détermine par sa jonction de Sirmium, qui sous les regnes postérieurs au fiecle avec la Save, l'emplacement qui occupoit jadis la ville d'Auguste, figure comme une des plus considérables de l'Empire. Voyez BACUNTIUS.

VACUS. Voyez VACUA.

1. VADA, village de la Belgique, dans l'isle des Bataves. Tacite, Hist. l. 5, c. 20 & 21, qui est le seul des anciens qui en parle, dit que c'est un des quatre petits villages où les Romains avoient mis des garnisons, & que Civilis, Verax, Classicus & Tutor, attaquerent en même - temps. Les modernes ne conviennent pas drand, & quelques autres, croyent que c'est Wagesur la situation précise de ce lieu; cependant Bauningen.

2. VADA, (Séche de ) Séche en Italie, sur la côte de Toscane. De la pointe de Mont-Négre au cap la route est le fud-fud-eft, cinq degrés vers le sud. Baratte, dit Michelot, Portul. de la Médit. p. 100, que par le milieu, & dans la même ligne d'un cap à Entre les deux il y a un grand enfoncement, & pres

l'autre, il y a une Séche, qu'on dit être l'ancienne ville
de Vada, & qui en a pris son nom. La ville est pré-
sentement abymée, & on ne trouve au-dessus que trois
à quatre pieds d'eau. Elle est à l'ouest de la tour de
Vade, qui se voit dans le fond de ce Golfe, environ a
huit milles. La tour de Vade est proche de la mer,
dans un terrein bas. On voit près de la tour un vil-
lage, une autre tour au-dessus de ce village, & un
gros terrein qui en donne la connoissance. En obser-
vant de ne point entrer en dedans de l'alignement du
tierement cette Séche. Tout le long de
cap Mont-Négre, & de celui de Baratte, on évite en-
est fort haute, excepté près du cap Baratte ; & il
ce golfe la terre
y a plusieurs villes & villages. Le premier qu'on
chelle, & on y trouve un petit fort; enfuite vien-
trouve après le cap Mont-Négre, s'appelle Castillon-
& Baratte.
nent Vade, Populonia, Monte-rufoli, S. Vincenzo

3. VADA. Voyez VOLATERRANA-VADA.
VADA. SABATIA. Voyez SABATA, I.

VADALCABIR, nom que les Maures, après s'être emparés de l'Espagne, donnerent au fleuve, nommé Perca. La Détique a tiré de ce fleuve la dénomination. anciennement Batis, & que les Espagnols appelloient Il traverse deux grandes & belles villes, Cordova & Sevilla: au-dessous de celle-ci, le Vadalcabir, auquel divisoit en deux bras jusqu'à la mer, embrassant une on ne connoît aujourd'hui qu'une seule embouchure, se ifle, qui dans la haute antiquité étoit célèbre sous le ruption Guadalquivir. Voyez ce mot. Guadi-al-Kibir, nom de Tartessus. De Valdacabir, on a fait par coren arabe, veut dire un grand fleuve. C'est en effet un des plus grands de l'Espagne. * Délices d'Espagne,

p. 19.

VADATA, ville de la Cappadoce: Ptolomée, 1. 5, c. 6, la marque dans la Préfecture Chamane. VADAVERO, montagne d'Espagne, dans la Celtiberie

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