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Da facro cineri flores; hic ille Maroni
Sincerus, Musa proximus, ut tumulo.
Vix. ann. LXXII. A. D. M. XXX.

* Corn. Dict. Délices d'Italie.

VILLA DE MORI, bourgade de l'isle de Corse, à quatre lieues de Battia vers le septentrion. On prend ce lieu pour l'ancienne Mora de Ptolomée. * Baudrand, Dict.

VILLA DE MOSE, ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, & de la dépendance de la province de Tabasco. Cette petite ville est située dans les terres, sur le côté droit de la riviére de Tabasco, environ à douze lieues de fon embouchure & à quatre au-dessus du parapet que les Espagnols ont élevé, & où ils tiennent une garde pour veiller sur les bâteaux qui remontent la riviére. Villa de Mose est presque toute habitée par des Indiens, & il n'y a que fort peu d'espagnols. Au milieu de la ville il y a une église; & à l'Ouest un fort qui commande sur la riviére. Les vaisseaux vont jufque-là porter leurs marchandises. Ils arrivent en Novembre ou Décembre, & demeurent jusqu'au mois de Juin ou de Juillet, pour vendre leurs marchandises ; & ils prennent ensuite du cacao pour leur charge, avec quelque peu de filvefter. Tous les négocians & merciers des villes du pays se rendent à Villa de Mose, vers Noël, pour y trafiquer; ce qui fait que cette ville est la plus considérable de tous ces quartiers, fi on en excepte Campeche, quoiqu'il y ait peu de riches marchands domiciliés. Lorique les vaisseaux ne trouvent pas à charger du cacao, ils prennent des peaux & dufuif. Cependant le principal endroit pour les peaux, est une ville située sur une branche de la riviére de Tabasco, & qui commence à une lieue plus bas que le parapet. Le côté où l'on à bâti, Villa de Mose est une espéce de terre grife & & fabloneuse, & il paroît que tout le haut pays est de même ; mais le terroir du pays-bas eft profond & de couleur noire. On y voit aussi quelques endroits où il est d'une argile extrêmement forte, & il n'y a pas une pierre dans tout le pays. Le terrein sec, & où l'on respire un bon air, est plein de forêts, excepté dans les lieux habités, ou que l'on cultive. Les allées de cacaotiers appartiennent fur-tout aux Espagnols; mais il n'y a que les Indiens loués exprès pour cela, qui les plantent & qui en ayent soin. Les Indiens ne laissent pas d'avoir en leur propre des al lées de plantains, du mahis qu'ils fément, & quelques petites allées de cacaotiers. C'est à les entretenir que la plus grande partie de leur tems est employé. Quelques-uns s'occupent à chercher des abeilles dans les bois, & vendent le miel & la cire. Il y a de deux fortes d'abeilles.

Les unes font assez grosses, les autres ne le sont pas plus qu'une mouche noire & commune ; mais elles font plus longues, & ressemblent parfaitement pour tout le reste à nos abeilles ordinaires, si ce n'est que leur couleur est plus brune. L'aiguillon de celle-ci n'est pas affez fort pour percer la peau d'un homme. Leur miel est blanc, & elles en font beaucoup. Les Indiens qui ont de ces abeilles creusent, des troncs d'arbres pour leur servir de ruches. Ces Indiens vivent en société dans des villes ou desbourgs. Ils bâtiffent de grandes maisons, dont les murailles font faites d'argille ou de boue, plâtrées en dedans. Le toît eft couvert de feuilles de palmier. Les églises font grandes, beaucoup plus hautes que les maisons ordinaires, & couvertes de tuiles. Le dedans est orné de peintures grossiéres d'images de saints qu'on represente auffi basannés que les Indiens le font. Outre ces ornemens, il y a dans les églises des flûtes, des haut-bois, des tambours, des masques & des perruques pour se divertir aux jours folemnels, parce qu'ils n'ont presque point de divertissemens en particulier. Il n'y en a qu'en commun, & cela n'arrive qu'aux fêtes des Saints, & la nuit suivante. Les Padres qui déservent ces Eglises, doivent avoir appris l'indien avant que de pouvoir obtenir un béné

fice.

VILLA-NOBENSIS, fiége épiscopal d'Afrique,

dans la Mauritanie Césariense, selon la notice des évêchés de cette province, qui fait mention de Va lens, évêque de ce lieu.

VILLA-NOVA, ville de Portugal, dans la pro vince d'entre Douro & Minho, sur la riviere gauche du Duero, vis-à-vis de la ville de Porto, qui est del'autre côté du fleuve. Cette petite ville appartient à l'Evêque de porto. Un de ses fauxbourgs eit fortifié de quatre bastions, d'un demi-bastion, & de trois redans avec un foffé & un petit ouvrage à corne. On trouve encore dehors de l'enceinte de la ville une autre fort à cinq bastions bâti sur une montagne qui la commande La garison ordinaire est de huit compagnies d'infanterie. * Délices de Portugal, p. 707. Le Quien de la Neuville, Hift. de Portugal.

VILLA-NOVA-D'ASTI, petite ville d'Italie, au Piemont, dans le territoire de Quiers, fur la route de Turin à Asti, environ à quatre lieues de chacune de ces villes. * De l'Isle, Atlas.

VILLA-NOVA-DE-CERVERA, ville de Portugal, dans la province d'Entre-Douro & Minho, aux confins de la Galice, fut la rive gauche du Minho, vers som embouchure vis-à-vis du fort de la Conception que les Espagnols ont bâti de l'autre côté du fleuve. Cette ville est fortifiée d'une assez bonne muraille, flanquée de quatre bastions, & défendue de quelques autres ouvrages avec un fossé. Il y a outre cela un beau grand fort à cinq bastions, construit hors des murailles de la ville, fur une hauteur qui la commande. * Délices de portugal. p. 701. VILLA-NOVA-DE-FICHALO, bourg de Portugal, dans l'Alentejo, aux confins de l'Andaloufie, à quelques lieues de Moura, au midi. * Samfon, Delifle, Robert.

VILLA-NOVA-DEL-FRESNO, bourg d'Efpagne dans l'Estremadoure, aux confins du Portugal, au midi d'Olivença, & àl'Orientde Mouraon, mais plus près de cette derniere que de la premiere. * Jaillot, Atlas.

VILLA-NOVA-DE-PORTIMAON, port du royaume de Portugal, dans la province d'Algarve. Au fud-ouest de Silves, l'océan fait deux petites courbures en s'avançant dans les terres, à l'embouchure de deux petites riviéres, & la marée y forme deux bons ports de barre, où les vaisseaux peuvent entrer du tems de la pleine mer. Ces deux ports font Villa-Nova de Portimaon & Alvor. Le plus oriental des deux est Villa-Nova. L'entrée en est affez aisée, parce que la passe est fort droite : l'autre port qui est plus au couchant, savoir Albor ou Alvor, a l'entrée plus difficile, à cause des rochers qui la bordent & parce qu'elle est courbe, & que la riviére y va en ferpentant. Albor est un petit bourg situé au fond du Golfe, qui forme le port en queftion; & au milieu du port paroît une petite ifle élevée, dont la partie la plus haute est une esplanade où l'on voit les ruines d'une ville bâtie par les Maures. Ces ruines font conoître que la ville a été magnifique. Les anciens mettent dans ce quartier un port nommé Annibalis portus; comme ils en parlent d'une maniere un peu vague, sans marquer les distances des lieux, on ne peut bien déterminer fi par-là on doit entrer Albor ou Villa-de-Portimaon; ce qu'il y a de certain, c'est qu'il faut entendre ou l'un ou l'autre * Délices de Portugal, p. 812.

VILLA-NOVA-DEL-RIO bourgade d'Efpagne, dans l'Andaloufie, au bord, & près du Gua dalquivir, sur la route de Séville à Cordoue, envi ron à sept lieues au-dessus de Seville. Lesuns le prennent pour l'ancienne Carula, & d'autres pour l'ancienne Canama. * Jaillot, Atlas.

VILLA-NUEVA, abbaye d'hommes, ordre de Citeaux, de la congrégation de Castille en Espagne, dans la Galice, au diocèse d'Oviedo.

VILLA-NUEVA-DE-BARCAROTA, bourgade d'Espagne, dans l'Estremadoure, à quelques lieues au midi de Badajos, sur le bord d'une petite riviére qui se jette dans la Guadiana. C'est le cheflieu d'un marquisat; & on y voit un beau château. * Déliecs de Portugal, p. 388.

VILLA-NUEVA-DE-LOS-INFANTES, ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, au pays appellé Campo de Montiel, environ à trois lieues de de la ville de ce nom, en tirant vers le nord occidental. Quelques-uns croyent que ce pourroit être l'ancienne Laminium de Ptolomée & de l'itinéraire d'Antonin, que d'autres placent avec fondement à Montiel. * De l'Isle, Atlas.

VILLA-NUEVA-DE-PORTIMAON. Voyez

ci-dessus l'article VILLA-NOVA-DE-PORTIMAON.

,

VILLA-NUEVA-DELLA-SERENA bourg d'Espagne, dans l'Estremadure, sur le bord méridional de la Guadiana, un peu au-dessus de Medelin.

VILLA-POZZI, bourgade de l'ifle de Sardaigne, fur la riviere de Sepus, à la droite, à onze lieues de Cagliari, vers le nord oriental. On prend ce lieu pour l'ancienne Saralapis. * Carte de la Sardaigne.

VILLA-PUBLICA', lieu d'Italie, hors de la ville de Rome, felon Tite-Live, 1.33, 34, c. 44. Il en est aussi parlé dans l'histoire Mifcellanée & dans Sigonius, qui place ce lieu à fix milles de Rome. * Ortel. Thefaur.

1. VILLA-REAL, bourgade d'Espagne dans le Guipuscoa, à deux lieues de la petite ville d'Ogna te te, sur la route de S. Sébastien a Vittoria. * Délices d'Espagne, p. 97.

2. VII.LA-REAL, ville d'Espagne, au royaume de Valence, au bord de la riviére de Millas, à une lieue de la mer, à quatre lieues au nord d'Almenara. Cette ville est aujourd'hui entierement ruinée. Comme elle avoit embrassé, dans la derniere guerre, le parti de l'archiduc, & qu'elle fut prise d'affaut par le général de las Torrès, général du roi Philippe V, le 8 Janvier de l'année 1706, on l'exposa au pillage, après quoi elle fut brûlée, rafée, & fes habitans furent paffés au fil de l'épée, à la réserve des femmes & des enfans. Elle étoit ceinte d'une bonne muraille, flanquée de quelques tours, & avoit environ huit cens habitans. * Délices d'Espagne, p. 568.

3. VILLA-REAL, ville de Pourtugal, dans la province de Tra-los-Montes, à quelques lieues au nord de Lamego, au confluent de deux petites riviéres nommées Corgo & Ribera, qui se jettent dans le Douero. C'est la capitale d'une Commarca, & elle appartient en titre de marquisât aux comtes de Medellin. Cette ville située dans un lieu fort agréable, est environnée de murailles avec trois tours, & fix portes. Ses habitans au nombre de dix-huit cens, font divisés un deux paroisses, & il y a un tribunal de justice, qui étend sa jurisdiction fur trois autres lieux. * Délices de Portugal, p. 718.

VILLA-REGENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie. La notice des évêchés de cette tte province nomme ce fiége Villa Degenfis. C'est apparemment une faute de Copiste. La conference de Carthage, N. 128, qualifie Epifcopus Regenfis, Cresconius Villa Regenfis, évêque de Numidie, est repris d'avoir laiffé son fiége pour ufurper l'église de Tubia ou Tuba, Tubienfis Ecclefia; & S. Augustin, 1.2, contra Crefconium, c. 10, parle de Candidus Villa Regenfis, qui de donatiste se fit catholique, & à qui on conserva la dignité épiscopale.

VILLA-DE-LA-REYNA, lieu d'Espagne, dans la Castille nouvelle , au voisinage de Llerena, du côté du sud-eft, près des frontiéres de l'Andaloufie. C'est une commanderie de S. Jacques, & on y voit un beau château. * Délices d'Espagne, p. 390.

1. VILLA-RICA, port de l'Amérique septentrionale dans la nouvelle Espagne, sur la côte du Golfe de Mexique, dans la province de Tlaxcallan. Le nom de ce port signifie Ville riche. La ville est riche en effet, parce que tout le trafic qui se fait entre l'ancienne & la nouvelle Espagne passe par-là.

2. VILLA-RICA, ville de l'Amérique méridionale, , au Chili, à seize lieues au Sud-est de celle qu'on nomme impériale, à vingt-cinq de la mer australe, & à trois lieues des Indes. Cette ville est située au bord occidental du lac, que les sauvages appellent Malabauquen, & qui a trois lieues de long de l'Est à l'Ouest, & deux du nord au Sud. Le terroir des environs de Villa-Rica est assez fertile. La terre en

est argilleuse, & on en fait de fort bonnes briques. Le rette s'éleve en colines. Il y croît beaucoup de pins, & leur fruit y engraisse si bien les pourceaux, qu'il n'y en a point ailleurs dont la chair soit d'un goût plus agréable. Au pied des montagnes habitent les Palches, nation farouche qui ne vit le plus fouvent que de chasse, & qui est d'une adresse extraordinaire dans cet exercice. La plus grande partie de la région est froide, & ne produit presque ni froment, ni vin. Les habitans de Villa-Rica, travaillent presque tous en laine, & tissent de fort bons draps, & des chemisettes de lin, dont ils trafiquent. * De Laet, Descr. des Indes occ. 1. 12, C. II.

3. VILLA RICA, ancienne ville du Paraguay, danslaprovince de Guayra, sur la riviere de Quibay, qui se décharge dans le Parana. Cette ville avoit été bâtie fur le bruit qu'on avoit trouvé dans ce pays-là des mines d'or ou d'argent. Mais comme ces bruits se trouverent fans fondement, les habitans de VillaRica furent toujours très-pauvres ; & vers l'année 1631, leur ville fut détruite avec celle de Cindadréal, qui étoit dans la même province. Les habitans de la premiere se rapprocherent de la capitale du Paraguay, & fonderent une petite ville, environ à 35 lieues à l'Est de l'Afsomption, & la nommérent la nouvelle Villa-Ricca, mais on l'appelle plus communément, laville. * Hift. du Paraguay du p. de Charlevoix.

VILLA-RUBIA, petite ville d'Espagne dans la nouvelle Castille, près du Tage, à deux lieues audessus d'Ocagna, en tirantau Nord-eft. Villa-Rubia est considérable par les beaux privlléges dont elle jouit, & par les foires qu'on y tient. Elle est fituée dans une campagne très-bien cultivée, où l on voic de gras pâturages couverts d'une grande quantité de troupeaux, des champs fertiles en froment, de bons oliviers, d'autres arbres fruitiers d'un bon rapport, & des vignes qui produisent d'excellent vin. * Délices d'Fspagne, p. 341.

VILLA-RUBIA-DE-LOS-OJOS, petite ville d'Espagne dans la nouvelle Castille. On l'a ainfi furnommée pour la diftinguer d'une autre Rubia, qui est assez loin vers le nord, & dont il est parlé dans l'article précedent. Le furnom de los Ojos lui a été donné, parce qu'elle est située près des Ojos de la Guadiana, c'est-à-dire, près des petits Lacs que cette riviere forme en fortant de dessous terre, après avoir disparu durant quelque espace de chemin. * lices d'Espagne, p. 341.

VILLA-SAU, village d'Espagne dans la Catalogne, sur la côte de la mer Méditerranée, environ à fix ou sept milles, vers l'Est de la pointe de Mongat. Entre cette pointe & Vila-fau; il se trouve un autre village appellé Almaria. Au-devant du premier font trois petites tours rondes qui en donnent la connoiffance, & entre ce Villa-sau & Mataron, il y a un autre petit village. * Michelot, Portul. de la Medit. p. 42.

1. VILLA-VICIOSA, VILLA-VIZOSA, ou plutôt VILLA-VISOZA, ville de Portugal, dans la province d'Alentejo, au Midi oriental d'Eftremos, & au Midi occidental d'Elvas, environ à égale distance de ces deux villes. Cette ville, dont le nom fignifie Vallée agréable à voir, est honorée du titre de Marquisat, & appartient en propre au roi de Portugal, en qualité de duc de Bragance. Les ducs de ce nom, ses ancêtres, y ont fait leur résidence. On y voit un beau palais, accompagné d'un grand parc hors de la ville, rempli de toute forte de gibier. La ville eft fortifiée à la moderne: une partie est couverte d'une tranchée, flanquée de redans: dans l'autre partie, on a attaché trois bastions à la muraille, avec trois contre-gardes & deux demi-bastions. Outre cela, elle est défendue par un vieux château, qui est un carré long, auquel on a attaché quatre bastions. Du côté que le château regarde la ville, il est environné de deux demi-bastions, & du côté oppofé, il est couvert d'une étoile à huit pointes. Villa-Viciosa est divisée en ville ancienne & ville neuve, & elle a droit de députer aux Etats. Ses habitans peuvent monter au nombre de deux mille. Elle a deux églises paroisfia

les & huit couvens, cing d'hommes & trois de filles. Il y a dans le fauxbourg de cette ville un ancien temple, dédié aujourd'hui a faint Jacques, & qui, du tems du paganisme, étoit confacré à Proferpine. On y a trouvé un très-grand nombre d inscriptions, faites à l'honneur de cette fausse divinité, & entr'autres, celle-ci:

PROSERPINE SERVATRICI

C. VETTIUS SILVINUS PRO. EUNOIDE. PLAUTILLA CONJUGE. SIBI RESTITUTA

V. S. A. L. P.

Ces dernieres lettres signifient votum folvens animo libens pofuit. Dans la même ville on voit un couvent de religieux, de l'ordre de faint Augustin, où l'on trouve quantité dinscriptions antiques, apportées en ce lieu par ordre de Théodose, duc de Bragance. Elles viennent d'un bourg, nommé o Terrao, situé vers le confluent des deux rivieres d'Exarrama & d'Alvito. Ces inscriptions font toutes à l'honneur du Dieu Endovellicus, dont le nom a tant donné de peine aux critiques. Voici une de ces inscriptions.

DEO ENDOVELLICO PRÆSTANTISSIMI. NUMINIS SEXTUS. COCCEIUS. CRATERUS HONORINUS. EQUES. ROMANUS

EX VOTO.

Le territoire de cette ville est extrêmement fertile en toutes fortes de denrées, & on y trouve des carriéres d'un beau marbre verd. * Délices de Portugal, P.796.

2. VILLA-VICIOSA, bourg d'Espagne, dans l'Asturie de. Santillane, aux confins de l'Asturie d'Oviedo, & au fond d'un golfe où se jette la riviere d'Asta. On veut que le port de Villa-Vicosa soit le port Veca de Pline. * Jaillot, Atlas.

3. VILLA-VICIOSA, bourg d'Espagne, dans P'Asturie de Santillane, au milieu de cette province, dans les terres, au Midi occidental de Santillana. * Jaillot, Atlas.

VILLA-VIEIA, bourgade d'Espagne, dans la vieille Castille, à la source de l'Arlançon, environ à huit lieues au-dessus de Burgos. Il y a quelques Géographes, qui veulent que ce soit l'ancienne SegiSama. Cette opinion n'est pas fort certaine.

VILLAC, ville d'Allemagne, dans la Carinthie, (Remarques Historiq. & Critiq. d un ve yage a' Lalie, en 1704, p. 38.) sur la rive droite de la lrave, un peu au-dessus de l'embouchure du Geyl. Cette petite ville, qui peut pasfer pour jolie, eit glorieute d'avoir été la retraite de l'empereur Charles V, lorsqu en 1552, Maurice de Saxe penfa le surprenare a inspruck. On sçait que ce prince, quoiqu'investi par ce même empereur des dépouilles de fon coufin, se rangea du parti de ses ennemis, & fit ses efforts, pour ravir la liberté à fon bienfaiteur. La chose ne lui réusfit pas; & Villac eut la gloire de préter un asile assuré à son souverain, qui y eut le tems de relever ses affaires, & de fe mettre en état de faire fentir à ses perfécuteurs les effets de son courage & de sa bonne for

tune.

Avant que d'entrer dans Villac, on trouve des bains d'eau minérale, qui font ouverts à tout le monde. Ce font de tous côtés montagnes épouvantables, qui fe suivent l'une l'autre, & qui ne donnent point d'autre répi aux voyageurs, que celui de se laisser fouler en bas, quand on a fini de grimper jusqu'au haut. L'empereur Charles V, étoit bien für que ses ennemis ne le suivroient point dans un pays impraticable, à un certain nombre de personnes à la fois : ausfi y arriva-t-il lui-même, accompagné de très-peu de monde; car s'il en avoit eu davantage, les vivres & les commodités lui auroient manqués infailliblement, parmi des bois & des rochers continuels, où il ý a très-peu d'habitations.

Près de Villac, on voit quelques bains naturels,

qui ne font pas bien éloignés du chemin, au pied d'une montagne, à un mille d'Angleterre de la ville Ces bains ont de la réputation. Il y en a deux, dit Edouard Brown, Voyage de Vienne, p. 200, dont les eaux à demi-chaudes ont un goût un peu aigre, sans être désagréable. Le fond des bains n'est point un pavé: tout y est naturel. Il y a aussi dans un de ces bains une fource qui est chaude. Ils font fort grands, & on y trouve des degrés pour y descendre; & tour autour on a pratiqué plusieurs petites maisons de bois, pour la commodité de ceux qui veulent s'y baigner. Ils sont couverts, & on s'y baigne avec sa chemise &c ses caleçons, comme en Autriche.

VILLACERF, marquifat de France, dans là Champagne, élection de Troyes. Il fut érigé en 1670,

en faveur d'Edouard Colbert, premier maître d'hôtel de la reine, & depuis, fur-intendant des bâtimens, & parent du grand Colbert. * Baugier, Mém. de Champagne, t. 2, p. 329.

VILLACOURT, Villacuria, paroisse du duché de Lorraine, au département du Barrois, office de Chatté. Son église est dédiée à saint Martin. La cure est réguliere. Elle fut unie à l'abbaye de Belle-champ en 1203.

1. VILLAGE, asfemblage d'un certain nombré de maisons champêtres, habitées par des paysans, & qui ordinairement ne sont fermées par aucune clôtu re. Il y a des villages plus ou moins grands les uns que les autres; & souvent ce qu'on appelle village dans une province, est appellé bourg dans un autre. On ne doute point que le mot Village ne vienne dư latin VILLA. Voyez ce mot.

2. VILLAGE, (Le) lieu de France, dans la Normandie, élection de Mortain.

VILLAGE-DES-BAINS, village de France; dans le Roussillon, & dans la dépendance de l'abbaye d'Arles. Le village ett renommé par des bains d'eau chaude, très-salutaires pour diverses infrmités. Le bassinest fort grand, & les degrés, pour y descendre, sont d'une composition que l'eau ne peut altérer. Le tout eft couvert par une voûte des plus anciennes, percée par le milieu, pour donner du jour. Cela paroit un ouvrage des Romains, ou du moins des an ciens Maures. La source de ces eaux est au penchant d'une montagne, à vingt pas du bassin. L'eau en est si chaude, qu'en un moment un cochon, qu'on y trempe, eit tout pelé, & cependant on ne peut pas y faire cuire un œuf, l'y laissa-t-on vingt-quatre heu res. Ces eaux font vitrioliques, & les habitans s'en fervent tous les jours, pour mettre leur pot au feu. * Piganiol, Descrip. de la France, t.7, p. 574.

VILLAGE, (Lepetit) village de l'Amérique feptentrionale, à la côte de la Basse-Terre de la Guadelouppe. C'est une petite habitation, qui est fur le chemin de l'Ance, à la barque à l'Ifle, à Govaves, à quinze cens pas au-delà du lieu nommé le Bucher.

VILLAGES-D'AMBERT, lieu de France, dans l'Auvergne, élection d'Issoire. Ce lieu est trèspeuplé.

VILLAGES, (Les quatre) communauté du pays des Grifons, dans la Ligue de la Caddée, où elle a le rang de seconde communauté. Elle est au Midi de Coire, & tire fon nom des quatre villages paroisfiaux, qui la composent. Trois de ces villages font à la droite du Rhin; sçavoir, Zigers, Igis, & Trimmis; le quatrième, qui est sur la gauche du Rhin, se nomme Underfatz. Les trois premiers sont sujets aux goitres, ce qu'on attribue aux mauvaises eaux qu'on y boit; mais les habitans y font tellement accoutumés, qu'ils les regardent comme une beauté. Chacun de ces quatre villages a sa juttice inférieure pour le civil; mais les appels & les causes criminelles se portent devant le Ministral de la communauté, qui réfide à Zizers, & qui a une chambre de douze juges, choisis des quatre villages. * Etat & Délices de la Suisle, t. 4, p. 47.

VILLAGES DE S. EUTROPE, (Les) bourg de France, dans la Saintonge, élection de Saintes.

VILLAGES-DE-VIVONE, (Les) bourg de

1

France, dans le Poitou, élection de Poitiers. Ce bourg est confidérable,

1. VILLAINES, bourg de France, dans l'Anjou, élection de la Fléche.

2. VILLAINES, châtellenie de France, dans la Touraine, élection de Chinon.

VILLAINES-SOUS-LUCÉ, bourg de France, dans le Maine, élection de Château du

Loir.

VILLALPANDO, ville d'Espagne, au royaume de Léon, à quelques lieues, au Nord, de Toro, à moitié chemin de Benavente à Zamora, tirant un peu à l'Orient. Elle est située au milieu d'une longue plaine, également agréable & fertile. On y recueille du vin & du bled, & la campagne y nourrit divers animaux domestiques, & toutes fortes de gibier. Les connétables de Castille y ont un superbe palais, & un arcenal bien fourni d'armes & d'artillerie. * Délices d'Espagne, p. 157.

VILLAMBLARD, bourg de France, dans le Périgord, élection de Périgueux. Ce bourg est assez confidérable.

VILLAMEDO, bourgade d'Espagne, dans l'Estremadoure, für le bord méridional, au Sud-est, du Tage, au couchant de Puente del Arçobispo, & à deux lieues d'Almaraz. * Délices d'Espagne, P.362.

VILLANDRADE, bourgade de France, dans la Guienne propre, fur la petite riviére de Siron, à deux lieues de Basas, vers le couchant. Ce lieu n'est remarquable, que parce qu'il est le lieu de la naisfance du pape Clément V, qui s'appelloit Bertrand de Gouft, ou d'Agoust, & étoit fils de Beraut, feigneur de Gouft, de Rouillac & de Villandrade. Bertrand, après avoir été successivement évêque de Comminges, & archevêque de Bordeaux, fut élevé au souverain pontificat, le 5 de Juin 1305. Il mourut à Roque-Maure, fur le Rhône, le 18 ou 20 d'Avril 1314, & il fut enterré à Uzest, bourg du diocèse de Basas, dans une église dédiée à Notre-Dame; église, qu'il avoit fondée, près de Villandrade, lieu de sa naissance.

VILLANDRY, bourg de France, dans la Touraine, élection de Tours, fur le bord du Cher, avec titre de marquisat. Ce marquisat fut érigé en 1659. avec union des châtellenies de Savonnieres & de Colombiers. Sa justice s'étend fur trois paroisses.

VILLANOUF, village de la grande Pologne, dans le duché de Mazovie, à une grande lieue de Pologne, au-dessus de Varsovie, au bord de la prairie, où coule la Vistule. Ce lieu, très-peu considérable par lui-même, devint fameux dans le pays, par la maison que le roi Jean Sobieski y fit bâtir. Cette maifon, bâtie de briques, est d'un ordre assez commun. Elle a peu d'élevation, & une assez petite étendue, n'ayant qu'un petit corps de logis, terminé par deux espèces de pavillons, avec deux aîles détachées, qui forment le quarré de la cour. Ses ornemens intérieurs font quelques peintures à fresque, quelques bas-reliefs, des cheminées de marbre, des parquetages de menuiserie, des lambris peints & dorés; mais à tout prendre, Villanouf étoit moins la maison d'un roi, que la demeure d'un particulier de moyenne élévation, & n'approchoit point de celle que les financiers & les gens de robe, un peu riches, ont fait bâtir aux environs de Paris. Le jardin, le parterre, les vergers, qui entourent le château, n'ont rien que de fort commun: point d'eau, & point de couvert. * Mémoires du chevalier de Beaujeu, 1. 2, c. I.

VILLARD & VILLARDS. Voyez VIL

LARS.

1. VILLARS, lieu de France, dans la Provence, viguerie & recette d'Apt. Villars étoit un marquisat, qu'on a uni à la baronnie d'Oife ou Champtercier. Louis XIII, l'érigea en duché, pour la maison de Brancas, par des lettres du mois de Septembre 1627. Elles furent vérifiées au Parlement de Provence, le 24 de Juillet 1628, & à la Chambre des Comptes d'Aix, le 15 Octobre de la même année. Au mois de Juillet 1652, ce duché fut érigé en pairie ; & le 17 de

Février 1657, les lettres en furent vérifiées au Parle ment d'Aix, & le 24 d'Octobre 1662, à la Chambre des Comptes de la même ville. Mais ces lettres ne furent que présentées au Parlement de Paris, le 7 de Février 1657. Elles n'y furent enregistrées que le 5 de Septembre 1716, en vertu des lettres de surannation, données à Paris le....... du méme mois de Septembre. * Piganiol, Description de la France, t. 4,

P. 125.

2. VILLARS ou VILLARDS, bourg de France, dans le Périgord, élection du Périgueux. Ce bourg eft fort peuplé.

3. VİLLARS, bourg de France, dans la Marche, élection de Gueret. C'est une paroisse située en plaines. Ses terres font bonnes pour le seigle, le bled noir, l'orge, l'avoine & les raves. Les pacages & les foins font bons & fuffisans pour la nourriture des bestiaux qu'on y éleve, & dont on fait commerce. Il y a un bois de chêne de haute-futaye, & quelques taillis. Les habitans sont commodes & laborieux.

4. VILLARS, lieu de France, dans la Bresse, fur la Chalarone, le chef-lieu d'un mandement, avec droit de députer aux assemblées de la Bresse. Ce lieu, qui a titre de marquisat, est la seconde seigneurie de Bresse. Il étoit confidérable avant que les guerres l'eussent ruiné. Il a eu ses seigneurs absolus, dès le onziéme fiécle. Le premier, qu'on trouve, 's'appelloit Etienne. Ses descendans måles, après avoir joui, durant cent cinquante ans, de la seigneurie de Villars, finirent en la personne d'un autre Etienne, qui mourut l'an 1180, ne laissant qu'une fille, nommée Agnès, qui apporta Villars en mariage à Etienne, seigneur de Thoire en Bugey, sur la riviére d'Ain. Les defcendans d'Etienne, seigneurs de Thoire, ont joui de Villars durant plus de deux cens ans. Le dernier, nommé Humbert, mourut l'an 1424, après avoir vendu tout son bien à Amé, qui fut créé premier duc de Savoie, par l'empereur Sigismond. Humbert avoit un héritier, qui étoit Philippe de Levis, vicomte de Lautrec, fils de Philippe de Levis, & d'Eléonor de Villars. Le vicomte de Lautrec se pourvut devant l'empereur Sigismond, qui lui adjugea la terre de Villars, qu'il qualifia de baronnie & de fief de l'empire; mais, par un traité, que ce seigneur fit avec le duc, à Chamberry, l'an 1432, le vicomte céda au duc tout ce qui lui appartenoit en Bresse & en Bugey, fans se rien réserver, que co qu'il avoit en Dombes, & le duc de Savoie investit le même vicomte, Philippe de Levis, de la seigneurie de Villars; le duc s'en réserva la souveraineté, & en même-tems que cette seigneurie seroit tenue par tous les males descendans de Philippe. Nonobstant cette clause formelle de l'inféodation, faite par le duc Amé, Jean de Levis rendit la terre à Amé VII, duc de Savoie, au mois de Février 1469, ou 1470; ce qui excita de grands procès entre le seigneur de Ventadour, de la maison de Levis, & René Bâtard de Savoie, à qui le duc avoit donné Villars. Philibert Emmanuel, duc de Savoie, érigea en marquisat Villars, l'an 1565. Ceux de la maison de la Baume de Suze, hériterent des droits du Bâtard de Savoie, & eurent un jugement définitif en leur faveur, l'an 1605. Pour lors le pays étoit uni à la France, par la cession que Charles-Emmanuel en avoit faite à cette couronne, & il y avoit déja longtems que l'ancienne fouveraineté de Villars avoit été jointe à la Bresse.

VILLARS-D'ARESNES, village de France, dans le Dauphiné, entre Grenoble & Briançon. Baudrand, qui cite Nicolas Chorier, dit que Villars d'Aresne est le Durotinum de l'Itinéraire d'Antonin.

VILLARS-LE-MOINE, village de Suisse, au canton de Berne, dans le bailliage de Morat, à demi-lieue au-dessus de la ville de ce nom, sur le chemin de Fribourg. Il y avoit autrefois dans ce lieu un Prieuré, dont les terres ont été fécularisées, & font possédées en fief par la famille des de Graffenriedt de Berne. On y a trouvé un très-grand nombre d'antiquailles & d'inscriptions Romaines, qui font voir que du tems du Paganisme, il y avoit dans ce lieu un temple,

1

temple, dédié à la Déesse Aventia. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 360.

1. VILLE, bourg de France, dans la haute Alface, & le chef-lieu d'un bailliage.

2. VILLE, lieu de France, dans la Picardie, élection de Noyon.

VILLE-AUX-CLERCS, (la) bourg de France, dans le Vendomois, élection de Vendôme. Cette paroisse suit la coutume de Chartres.

VILLE-AUX-DAMES, (la) bourg de France, dans la Touraine, élection de Tours, dont il est à une lieue.

VILLE-BARON, bourg de France, dans le Blaifois, élection de Blois. Ce bourg est bien peuplé.

1. VILLE-BOIS, bourg de France, dans la Bourgogne, bailliage & recette de Bugey, fur le bord du Rhône. Ce bourg est membre du marquisat de Saint-Sorlin, & il a un prieuré de l'ordre de S.

Benoît.

2. VILLE-BOIS, bourg de France, dans le Dauphiné, élection de Gap.

3. VILLE-BOIS, ancien duché-pairie. Voyez LA VALETTE, N. 2.

VILLE BON, bourg de l'ifle de France, élection de Paris.

VILLE - BOURGS, ou VILLE-BOUREAU, Villa-Burellum, ou Villa-Burgum, bourg de France, à fix lieues de Tours, fur la route de Vendôme, dans un pays agréable & fertile : il est de l'élection de Tours.

VILLE-BUSSIERE, seigneurie de France, aux frontieres du Berri & du Poitou. Elle est mouvante en partie de la châtellenie d'Argenton.

VILLE-CHASSON, Rosor, ou ROSELLES, Rofetum, abbaye de France, au diocèse de Sens, à trois lieues de cette ville, entre le nord & le couchant, à une lieue de Pont-fur-Yone. C'est une abbaye de filles de l'ordre de saint Benoît, & qui fut richement dotée par Pierre de Courtenay. Elle jouit de quatre mille livres de revenu,

1. VILLE-COMTAL, ville de France, dans le Rouergue, élection de Rhodes: il y a de méchans villages plus peuplés que cette ville, qui n'a pas deux cent habitans.

2. VILLE-COMTAL, bourg de France, dans le bas Armagnac, élection d'Astarac, avec justice royale.

VILLE-CROZE, bourgade de France, dans la Provence, viguerie & recette de Draguignan. On trouve dans le territoire de Ville-Croze de belles grottes, où il se fait d'admirables congellations, qui représentent diverses figures d'animaux.

1. VİLLE-DAGNE, bourg de France, dans le basLanguedoc, recette de Narbonne.

VILLE-D'AUNAY, bourg de France, dans le Poitou élection de Niort.

VILLE-DE-MANGE, bourg de France, dans la Champagne, élection de Rheims.

1.VILLE-DIEU, Theopolis, ou Villa-Dei, bourg de France, dans la Normandie, au diocèse de Coutances, élection de Vire, à trois lieues de Gavrey; & à sept de Coutances. Son grand commerce confiste en poëleries: voici ce qu'en écrit Cenalis; Habet Constantia Civitas fub sua Hierachica Ditione Theopolim, Gallicè Ville-Dieu, Municipium in fabricandis æneis vafis, fabrili arte omni ex parte addictum. Caldarios artifices vocant. Aussi Charles de Bourgueville, dans ses antiquités & recherches de la Neustrie, a-t-il remarqué que les habitans de ce bourg se fächent, quand on leur demande quelle heure il est, parce qu'il s'y fait un si grand bruit de marteaux, que la plupart des habitans font fourds; ce qui fait dire communément les Sourdins de VilleDieu: le bruit de ces marteaux s'entend de fort loin dans la campagne. Il y a un usage affez particulier dans ce lieu-là: les originaires & fils de maîtres, qu'ils appellent du Sang, travaillent assis; & tous les étrangers font obligés de se tenir debout en travaillant. Ce bourg est grand & riche, & apporte au roi plus de dix mille écus de rente pour Tom. VI.

les droits de la marchandise qui en fort. Il y a aus fi des fondeurs de cloches: le terroir n'est pas fi bon que dans les autres endroits du diocèse : il est plus maigre. On tient marché à Ville-Dieu le mardi, & trois foires dans l'année: l'une, le 3 de Mai; l'autre, leg de Septembre, & la troifiéme, le jour de fainte Catherine. * Corn. Diction. Vaudome. Manuscrit Géogr.

Ce lieu est remarquable par une commanderie de Malthe; ce qui le rend presque indépendant de l'évêché de Coutances. On y dépend de l'évêque pour l'ordination & pour les approbations; mais ce prélat n'a point droit de visite non plus que l'archidiacre. Cette commanderie fut fondée par Richard III, roi d'Angleterre : le commandeur a haute justice, présente à cinq Cures, & jouit de deux mille écus de rente. Entre Ville-Dieu & Gavrey, on trouve une forêt du roi; elle dépend de la maîtrise de Valogne: le lieu de la lande le Rou est tout proche de ce bourg; & à deux traits d'arcs plus loin, on voit une chappelle fort antique, desservie autrefois par des religieux nommés de S. Léonard des Bois. Sigebert parle d'un prodige qu'on prétend être arrivé dans ce quartier-là vers l'an 1158: il dit qu'il s'éleva un tourbillon qui enleva tout ce qui se trouvoit sur son passage, & que s'étant haussé en l'air, on y apperçut une colonne colorée de rouge & de bleu, contre laquelle étoient lancées des flèches de plusieurs endroits: il y avoit à l'entour quantité d'oiseaux de diverses fortes. Ce prodige, ajoute Sigebert, fut fuivi d'une peste fi furieuse, qu'elle dépeupla des villes entieres. * André du Chêne, Antiquités des villes de France.

2. VILLE-DIEU, bourg de France, dans la beauce, élection de Vendôme. Sa justice est du resfort de Bauge

3. VILLE-DIEU, bourg de France, dans le haut Languedoc, recette de Montauban.

4. VILLE-DIEU, bourg de France, dans le bas Languedoc, recette de Viviers.

5.

VILLE-DIEU, bourg de France, dans l'Au

vergne, élection de S. Flour.

6. VILLE-DIEU, bourg de France, dans la Touraine, près de Neuvy.

7. VILLE-DIEU, bourg de France, dans le Berry, élection de Châteauroux, aux frontières de la Touraine. Il y a dans ce bourg un prieuré dédié à la fainte Trinité, & fondé par Raoul le Large, Seigneur de Deols, en 952. Ce lieu se nommoit auparavant PONTICUL; mais depuis la fondation de ce prieuré, il a pris le nom de Ville-Dieu. C'est une châtellenie située sur l'Indre. Elle fait partie du domaine des princes de Deols & de la maison de Chauvigy.

:

8. VILLE-DIEU, bourg de France, dans le Maine. Il ya dans ce lieu des carrieres de pierre blanche.

9. VILLE-DIEU, abbaye de France, dans la Gascogne, au diocèse d'Acqs, en latin Dei-Villa. C'est un monastere d'hommes de l'ordre des Prémontrés.

10. VILLE-DIEU, (La) lieu de France, dans la Marche, élection de Gueret. C'est une paroisse située dans la montagne. Les terres y font bonnes pour le seigle, le bled noir, l'avoine & les raves. Il n'y a au cuns bois, ni ancuns fruits; mais les pacages y font excellens pour les moutons, dont on fait un commerce considérable; ce qui est cause que les habitans font assez à leur aise.

VILLE-DOMAIN, bourg de France, dans la

Touraine, élection de Loches.

en

VILLE-DOSME, bourg de France, dans la Tou

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raine, élection d'Amboise.
VILLE-EN-BOIS lieu de France, dans la
Champagne, élection de Joinville. L'abbé de Moutier
seigneur de Paroisse, & collateur
de la cure. L'église est dédiée à Saint Maurice.
C'est un prieuré régulier de l'ordre de Saint Be-
noît, & qui est présentement en commande. Il
vaut fix cens livres, toutes charges acquitées.
VILLE-FAGNAN, bourg de France, dans l'An

Z

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