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Soumois, élection d'Angoulême. Ce bourg est fort Peuplé.

VILLE-FARGEAU, OULA VILLOTTE, paroisse de France, dans la Bourgogne, recette d'Auxerre, à une lieue de la Ville de ce nom. Il y passe une petite riviére, fur laquelle il y a un pont de bois. Les hameaux de Bruyere & Monnery dépendent de cette Paroiffe.

VILLE-FOLLES, bourgade de France, dans la Champagne, élection de Sens. Il y a dans ce lieu un chapitre composé d'un doyen, d'un trésorier & de huit canonicats, seulement de quarante livres chacun.

VILLE-FORT, bourg de France, dans le Languedoc, au diocèse d'Usez, recette de cette même ville, avec un château. C'est un grand paffage & la clef des Sévennes & du Langnedoc.

1. VILLE-FRANCHE, ville de France, la capitale du Beaujolois, à cinq lieues de Lion, & à fix de Mâcon, entre ces deux villes sur le Morgon, qui se perd dans la Sône à une lieue au-dessous. Cette ville, qui est le chef-lieu d'une élection & d'un grenier à fel, a une très-belle rue, & d'une telle largeur, qu'elle semble n'être qu'une grande place dans toute son étendue, qui prend d'un bout de la ville à l'autre. Cette rue est un peu plus enfoncée dans le milieu. Ville-franche fut fondée par Humbert, quatrieme du nom, Sire de Beaujeu, vers le commencement du douzieme fiécle. Ce seigneur donna le terrein fur lequel elle est bâtie, sous la redevance de trois deniers par toise; & afin d'y attirer des habitans, il y permettoit aux maris de battre leurs femmes jusqu'à effusion de sang, sans être repris, pourvu que la mort ne s'enfuivit point. Il y a encore dans la banlieue de Ville-franche un usage fort fingulier. Lorsque le petit peuple croît que les grains font mûrs, il va les couper sans la permiffion du propriétaire: il les lie, & fe paye de sa peine en emportant la dixieme gerbe. Cette maniere de moissonner s'appelle la Cherpille, & ce n'est que depuis très-peu d'années que cette espece de privilége a été retranché par de très-féveres défenses. Ville-franche étoit place frontiere, quand la Bresse appartenoit aux ducs de Savoie. Elle estencore fortifiée de bonnes murailles & de larges fossés. Il y a dans cette ville une collégiale érigée en 1681, dans une des Parroisses, nommée Notre-Dame. Son chapitre eft compose d'un doyen curé, d'un chantre & de fix chanoines, qui jouiffent de deux mille huit cens livres. Peu de tems après cette érection, les moines de l'Abbaye du JougDieu, Jugum-Dei, prenant occafion de la mauvaise situation de leur maison, obtinrent de l'archevêque de Lion d'être transférés à Ville-franche, & d'y faire le service dans la collégiale conjointement avec les chanoines. Ils y font au nombre de fix, dont quatre ont des offices clauftraux & deux mille trois cens cinquante livres de revenu. Depuis les moines de Joug-Dieu ont obtenu leur fécularisation, & le revenu de l'abbaye a été réuni à celui de la collégiale pour augmenter le nombre deschanoines. Ville-franche a une académie de beaux esprits, & elle fut la Patrie de Jean-Baptiste Morin, médecin & profefseur royal en mathématique à Paris. * Piganiol. Descr. de la France, t. 6, p. 263.

2. VILLE-FRANCHE, ville de France dans le Bourbonnois, élection de Mont-luçon, à 4 lieues de la ville de ce nom, sur les petites riviéres de de Hauterive & de Besse-moulin. Il y a dans cette petite ville un chapitre. Les terres produisent du seigle & de l'avoine, & fournissent des pacages pour la nourriture des beftiaux, dont on fait un bon com

merce.

3. VILLE-FRANCHE, ville ou plutôt bourgade de France, dans la Champagne, au pays d'Argonne, sur la Meuse, aux confins du Barrois, une lieue audeffus de Stenay, & à cinq de Verdun. Cette petite ville étoit frontiére de France du tems de François I, ce qui obligea ce Prince à la faire fortifier. Ses ouvrages ont été démolis depuis comme inutiles. Elle n'a pas aujourd'hui trois cens habitans.

4. VILLE-FRANCHE, ville de France, dans le

haut Languedoc, recette d'Alby. Cette petite ville qui n'a que cinq à fix cens habitans, est renommée pour ses foires.

5. VILLE-FRANCHE, ville de France, dans le Roussillon, sur la Tet, à huit grandes lieues de Perpignan.Cesont deux rangs de maisons, qui font une rue de trois cens pas de long. A droite & à gauche, il y a deux montagnes fi près l'une de l'autre, qu'il n'yaque la riviére de la T de la Tet qui passe comme un torrent au pied de la muraille d'un côté; & de l'autre, il n'y a qu'un chemin à paffer une petite charette, entre la montagne & un foffé fort étroit. Ces deux montagnes ne font que deux fosfés escarpés; & elles sont si hautes, qu'on ne peut voir du bas les hommes qui font au-dessus. Il y a encore une longue rue, du côté de la montagne, & qui conduit à la Paroisse. Cette église est grande; & composée de deux nefs. Les cordeliers avoient un beau couvent dans le fauxbourg, & c'est-là où se logea le comte de Bussi Rabutin, lorsqu'en 1654, il alla investir Ville-franche. Ce couvent fut détruit quelques années après, parce qu'on auroit pû battre la ville de cet endroit. On y a fait une place d'ar-mes. Les cordeliers n'ont conservé que leur ancien jardin, & se sont retirés dans la ville. Les fortifications de Ville-franche sont des murs de pierres de taille, qui forment aux quatre angles de très-beaux bastions. La riviere sert de fossé d'un côté, & de l'autre il y a un fossé sec & peu profond, entre la ville & la montagne. Les françois s'étant rendus maitres de Ville-franche le 5 de Juillet 1654, & cette place ayant été cédée au roi, avec tout le Rousfil.. lon , par la paix des pyrenées, en 1659. Louis le Grand fit élever un château de l'autre côté de la ville à gauche de la riviére. Ce château domine le chemin de France, celui d'Espagne, & la gorge qui mene à la montagne de Canigou, & il a un commandant particulier & un état-major complet. Pour aller de la ville au château, on passe la riviére fur un pont de pierre. Il y a à Ville-franche une curiofité, qui même peut-être utile en cas de fiége. C'est une caverne, qui est au centre d'une des deux montagnes qui environnent la ville. On y monte par un escalier de pierre de taille, pratiqué tout droit en s'enfonçant dans la montagne, & qui a près de cent marches. La porte qui en defend l'entrée est forte, & dans le fossé la caverne est très-profonde, & a des détours & des défilés dans lesquels on n'ose s'engager. On y trouve de tems en tems des piliers, & des morceaux de glace qui pendent du plancher. En cas de fiége, on pourroit enfermer dans cette montagne quatre ou cinq cens bouches inutiles qui y feroient commodément, & n'auroient rien à craindre de la bombe, ni du canon. * Piganial, Descr. de la France, t. 7, p. 628.

Cette ville, qui est la capitale du Conflant, en prend quelquefois le nom de VILLE-FRANCHE DE CONFLANT. Elle fut fondée en 1092, par Guillaume Raymond, comte de Cerdaigne.

6. VILLE-FRANCHE, ville de France, dans le Rouergue, au diocèse de Rhodes, le chef-lieu d'une élection, & la deuxieme ville du Rouergue. Cette ville, la capitale de la baffe-Marche du Rouergue, sur l'Aveirou, à huit lieues à l'occident de Rhodès, & à cinq de Figeac, n'est pas ancienne. Elle fut batie dans le douzieme fiecle, à peu-près dans le même tems que Montauban. Les peuples qui y allérent demeurer s'y bâtirent des maisons, avec la permiffion d'Alfonse, comte de Toulouse; & cette ville s'acrut par le commerce du cuivre, dont on découvrit plusieurs mines aux environs. On y compte aujourd'hui près de fix mille ames. Il y a un chapitre composé d'un prevôt, d'un sacristain & de douze chanoines, qui ont deux cens livres chacun. Les peres de la doctrine chrétienne y ont un beau collége. Les dominicains, les cordeliers & les capucins y ont des couvens. La chartreuse est hors la ville, & dans une une belle situation; elle est très-bien bâtie, mais pauvre, aussi l'appelle-t-on la belle gueuse. Il se débite tous les ans, dans l'élection de Ville-franche pour plus de cent cinquante mille livres de toiles de chanvre, qu'on porte à Toulouse & à Narbonne.

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* Piganiol, Descr. de la France, t. 4, p. 561.
7. VILLE-FRANCHE, bourg de France, dans le
Périgord, recette de Sarlat, à cinq lieues au midi de
la ville de ce nom, vers les confins du Quercy. Ce
bourg est fort considérable.

8. VILLE-FRANCHE, ou VILLE-FRANCHE DE LAURAGAIS, ville de France, dans le haut Languedoc, recette de Toulouse. Cette petite ville n'a pas. mille habitans.

9. VILLE-FRANCHE, ou VILLE-FRANCHE DE LONCHAPT, bourg de France, dans le Périgord élection de Périgueux.

,

10. VILLE-FRANCHE, ou VILLE-FRANCHE DE PANAT, ville de France, dans le Rouergue, sur le ruisseau de Dordon. Cette petite ville qui n'est pas éloignée du Tarn, se trouve à quatre lieues au midi de Rhodes, & au nordouest de Milhau.

11. VILLE-FRANCHE, ville du duché de Savoye, dans le comté de Nice, sur la côte de la Méditerranée, au pied d'une montagne, & au fond d'une baye qui a environ deux milles de profondeur, & un petit quart de lieue de largeur. Cette petite ville, dit Michelot, Portul. de la Médit. p. 83, est fort ruinée; mais proche de la Baye en entrant, on trouve à la gauche un bon château.

La reconnoissance de cette ville est facile de côté & d'autre. Les vaisseaux qui viennent de l'Ouest la reconnoissent par un petit fort caré, qui eit au-defsus de la ville, & qu'on appelle Montauban. Il est situé surune haute pointe, entre Nice & Ville-franche, & sur l'xtrêmité de cette pointe il y a un moulin à vent: lorsqu'on vient du côté de l'Est, on voit le fort de faint Sospir, & la pointe de Malalangue fort avancée en mer, & fort haute par le milieu. On va ordinairement mouiller devant la ville mouillant le premier fer de la gauche à 15 ou 18 brasses d'eau, à I'Est-fud-est de la ville; ensuite on tourne la galére, & on la prolonge le long de la ville, avec des amares à terre de roupe & de proue, principalement la commandante, & un fer que l'on prolonge de poupe vers le Nord-eft; quelques autres galéres font de même, & le reste mouille aux environs de la ville & de la forteresse avec des amarres à terre.

Au dehors du château il y a un Lazaret, ou une. infirmerie; & entre les deux on trouve un petit mole, auquelonadonné la figure d'une L. C'est ce qu'on appelle la Darce. On y peut mettre deux ou trois galéres. Mais lorsqu'on y veut aller, il faut ranger à difcrétion le château, pour éviter une jetée de pierres qui sont à fleur d'eau à la pointe du mole; & après l'avoir doublée, il faut s'approcher du mole, qui est l'endroit le plus profond; car dans le fond de la Darce, du côté du château, il n'y a point d'eau. On peut mouiller aussi devant le Lazaret, & porter une amarre à terre du même côté. En allant au mouillage, il ne faut pas approcher de la pointe qui est vis-àvis le château, à cause d'une roche qui est à fleur d'eau. On fait de l'eau à la ville, & au couvent des capucins, qui sont au-dessus de la ville. Le traversier est le vent de sud, & lorsque les vents font frais; il y a du côté du Sud-ouest un grand ressac de la mer. La latitude est de 43, d. 40', & la variation de 6, d. Nord-ouest.

12. VILLE-FRANCHE, petite ville de France, dans l'Armagnac, au comté d'Astarac.

VILLE-FRANQUE, bourg de France, dans la Gascogne, élection de Bayonne. Ce bourg est bien peuplé.

VILLE-GAUDIN, paroiffe de France, dans la Bourgogne, au bailliage de Chalon, recette de saint Laurent. Cette paroiffe, qui est située dans les bois, est un passage sur le grand chemin de Verdun à Louhans.

1

VILLE-GENOM, châtellenie de France dans le Berry, élection & au nord de Bourges.

VILLE-GONGIS, lieu de France dansle Berry, élection de Châteauroux, avec titre de châtellenie. Ce n'étoit ci-devant qu'un simple fief, que Pierre d'Aumont, baronde Châteauroux érigea en Châtellenie, en faveur de Jacques de Brizet, l'an 1539. La fille du maréchal de Chabannes y a fait bâtir un beau château.

VILLE-GOUGE, bourg de France, dansla Guien ne, élection de Bourdeaux.

VILLE-JESUS, bourg de France, dans l'Angoumois, élection de Cognac.

VILLE-ISSEY SUR MAS, Villa Issiaca fupra Madiam, bourgade de France, au diocèse de Toul. VILLE-JUIF, bourg de l'ifle de France, élection de Paris, à une lieue & demie de cette capitale, fur le grand chemin de Lyon. Il a éré ainsi nommé, parce qu'il appartenoit aux juifs, qui étoient établis à Paris, avant qu'ils en fussent chasses par Philippe-Auguste, à cause de leurs blafphémes & de leurs ufures, vers l'an 1200. Il y a dans le district de ce bourg le prieuré des filles de la Saussaye, & quelques hameaux.

VILLE-LAURE, bourg de France, dans la Provence, viguerie & recette d'Apt. Il y a bien de pe tites villes qui ne font pas aussi peuplées que ce bourg.

VILLE-LOIN, ou VILLE-LOUP, Villa-lupenfis, bourg de France, dans la Touraine, élection de Loches sur l'Indrois, à dix licues à l'Orient de la ville de Tours. Il y a dans ce lieu une abbaye de l'ordre de faint Benoît, de la congrégation de faint Maur. Elle fut fondée en 850, par Andacher, abbé de Cormery, à la prière de Ménard, seigneur de Ville-loin, qui lui donna ce lieu & ses dépendances pour fonder & batir une maison. L'abbé, qui est commandataire, retire trois mille livres par an. Les religieux qui sont au nombre de neuf, ont quatre mille livres pour leur manse avec les offices clauftraux.

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1. VILLE-LONGUE, Villa-Longa, abbaye de France, dans le Languedoc, au diocèse de Carcassonne, à deux lieues de la ville de ce nom. C'est une abbaye d'hommes, de l'ordre de Citeaux, fondée en 1151, & qui rapporte quinze cens livres de

revenu.

2. VILLE-LONGUE, bourg de France, dans le Bas-Languedoc, recette de Limoux.

3.

VILLE-LONGUE, bourg de France, dans le
Rouergue, élection de Ville-Franche.

VILLE-LOUP, ou VILLE-LOING. Voyez VIL
LE-LOIN.

VILLE-MADE, bourg de France, dans le Quer
cy, élection de Montauban.

1. VILLE-MAGNE, ou SAINT AMANS DE VIL LE-MAGNE, bourg de France, dans le Bas - Languedoc, recette de Castres. Il est assez confidérable.

2. VILLE-MAGNE, Ou VILLE-VEIRAC bourg de France, dans le Bas-Languedoc, recette d'Agde.

3. VILLE-MAGNE, lieu de France, dans le Bas-Languedoc, au diocèse de Beziers, à cinq lieues de la ville de ce nom, vers le Nord, sur la riviére de Mare, & près de celle d'Orbe. Il y a dans ce lieu ung abbaye, de l'ordre de faint Benoît, fondée dès l'an 817.

VILLE-MANDEUR, lieu de France, dans le
Gastinois, élection de Montargis. C'est une justice
du bailliage de Montargis.

VILLE-MARECHAL, bourg de France, dans le
Gastinois, élection de Nemours.

VILLE-MARIE, ville de l'Amérique septentrio
nale. Vovez MONT-REAL.

1. VILLE-MAUR, comté de France, dans la Champagne, élection de Chaumont. Il vaut sept mille livres de rente aux héritiers de M. Seguier. Le chef-lieu de ce comté porte le même nom. * Baugier, Mém. de Champagne, t. 2, p. 340.

Ville-Maur fut érigé en duché, en 1650; mais les lettres ne furent point enregistrées.

2. VILLE-MAUR, ville de France, dans la Champagne, élection de Chaumont, & le chef-lieu d'un comté de même nom. Le Chapitre de cette ville a été fondé, avec un Prieuré, en 1154, par les feigneurs du lieu. Il y avoit d'abord douze chanoines. Mais les titres sont péris par les guerres, & par l'embrasement, arrivé le 10 de Juin 1574, qui réduifit en cendresla ville & fon petit fauxbourg. Il ne reste que Zij

ر

le Prieuré, qui dépend de l'abbaye de Montier-laCelle, & dans lequel il y avoit autrefois un bon nombre de Religieux. * Baugier, Mém. de Champagne, t. 2, p. 341.

VILLE-MESNARD, lieu de France, au Berry, dans la paroisse de saint Germain-du-Puits, à une lieue de Maubranche, & à autant de Bourges. C'est une des vicomtés de la Septaine de Bourges. Les plus anciens vicomtes de Ville-Mesnard, qu'on connoisse, étoient de la maison de Pelourde, & vivoient en 1312.

VILLE-MEUSE, bourg de France, dans la Beauce, élection de Dreux. VILLE-MONTEIX, bourg de France, dans l'Auvergne, élection de Clermont.

VILLE-MORT, ou VILLE-MAUR. Voyez VIL

LE-MAUR.

1. VILLE-MUR, ville de France, dans le HautLanguedoc, recette de Montauban, sur le Tarn, aux confins de l'Albigeois, à cinq lieues de Toulouse, & à quatre de Montauban.

L'an 1592, il fe livra un grand combat près de cette ville, entre les royalistes & le parti de la ligue. Antoine Scipion, duc de Joyeuse, y fut défait par les royalistes, & fe noya dans le Tarn.

2. VILLE-MUR, Villamurum ou Villa-Vetus, abbaye de France, dans le Haut-Languedoc, au diocèse & à deux lieues, au couchant, de Castres, fur la riviére de l'Agout. C'est une abbaye de filles, de l'ordre de faint Benoît.

VILLE-MUS, Castrum de Villamuris, bourg de France, dans la Provence, viguerie & recette de Forcalquier.

VILLE-N AVETTE, bourg de France, au comté & dans l'élection de Cominges.

VILLE-NAUX, ville de France, dans la Champagne, élection de Troyes. Cette petite ville peut avoir deux ou trois mille habitans.

VILLE-NAUZE, baronnie de France, dans la Provence. Elle fut érigée l'an 1535, en faveur d'Antoinette de la Tour, dame de Janfon.

1. VILLE-NEUVE, abbaye de France, dans la Bretagne, évêché de Nantes, dans la forêt de Voisso, à deux lieues, au Midi, de la ville de Nantes. C'est une abbaye d'hommes, de l'ordre de Citeaux, filiation de Buzay. Elle fut fondée en 1202, par Constance, duchesse de Bretagne, qui y a fon tombeau. Tous les évêques de Bretagne se trouverent à sa dédicace, l'an 1231. On peut voir l'acte de fondation, dans l'histoire de Bretagne de Bertrand d'Argentré, l. 5, c. 16. Cette abbaye vaut à l'abbé environ dix mille livres de revenu. * Bauger, Mém. de Champagne, t. 5, p. 146.

2. VILLE-NEUVE, petite ville de France, dans le Bas-Languedoc, à une lieue de Beziers, sur le canal royal. On la nomme Ville-Neuve-la-Cremade, pour la distinguer des autres villes du même nom. Il y a un assez beau château, qui appartient à la maison de Castries; le seigneur a féance aux Etats de la province.

3. VILLE-NEUVE, châtellenie de France, dans le comté de Cominges.

4. VILLE-NEUVE, prieuré de France, dans le Rouergue, au couchant, & élection de Rhodès. Il vaut mille livres de revenu.

5. VILLE-NEUVE, bourg de France, dans le Bourbonnois, aux confins du Nivernois, élection de Moulins. On trouve sur la porte d'une maison de ce bourg, les armes de France, avec cette inscription, gravée sur une pierre. Elle est en vieilles rimailles:

Vivent les Lys, vive Bourbon:

Vive Henry Quatre de ce nom:

Vive celui

Qui pour fa révérence,

A fait pofer ici

Les Armoiries de la France:

1596.

*Piganiol, Descr. de la France, t. 6, p. 201.

le canton de Berne, au pays Romand, dans le bail liage de Vevay, anciennement Penne-Locus, ou Penni-Lucus. Elle est située à la tête du lac de Genè ve, & près de l'endroit où le Rhône se jette dans ce Lac. On y fait une très-belle pêche de truites, dont la seigneurie tire une grosse rente. Hors de la ville, dans une promenade, du côté du lac, on voyoit il n'y a pas longtems, un marbre, avec ce morceau d'ins cription, à demi-effacée:

VICTORIA
AUG.

NITIO GEMINA
TULLIA

NITI

Scheuchzer, Itin. Alpin. V II, ann. 1709, cependant la rapporte ainfi:

VICTORI
AUG.

Nn TIO GEN. MA
TULLIA

IT.::

Et Plantin, en la maniere suivante:

VICTORIA AUG. NITIO GENNA TULLIA

NTI

Il y a à Ville-neuve, un riche Hôpital, qui fut fondé par Amé V, comte de Savoie, en 1246. Les Bernois y entretiennent un hospitalier. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 244.

VILLE-NEUVE-D'AGENOIS, ville de Fran ce, dans l'Agenois, fur le Lot. Elle est bâtie dans une plaine fertile, & dans une des plus belles situations du comté. Elle a une justice royale. Il y avoit un ancien monastere, de l'ordre de faint Benoît: il futrui né par les Réformés. Parmi les ruines de l'ancienne église, il reste encore un tombeau de marbre blanc, avec cette inscription: Hic requiescit beatisfimus Aduinus Episcopus Urbis Roma. Le P. Martenne croit que cet Adouin étoit un évêque envoyé de Rome. Quoique le terroir des environs de cette ville soit fort abondant, elle a peu de marchands. * Piganiol, Descr. de la France, t. 4, p. 549.

VILLE-NEUVE-L'ARCHEVESQUE, ville de France, dans la Champagne, élection de Sens, sur la Vanne, à cinq lieues de Sens, du côté de l'Orient.

VILLE-NEUVE-D'AVIGNON, ville de France, dans le Bas-Languedoc, recette d'Usez, au bord du Rhône, fur le penchant, au pied du Mont-SaintAndré, & à l'opposite de la ville d'Avignon. On a voulu marquer, par le nom de cette ville, que c'étoit une nouvelle ville d'Avignon. On voit sur la montagne, l'abbaye de Saint-André-les-Ville-neuve, & auprès de-là, on trouve une fort belle Chartreuse. Il y a eu, ci-devant, un hôtel des monnoies à VilleNeuve d'Avignon.

VILLE-NEUVE-DE-BERG, ville de France, dans le Languedoc, recette de Viviers, sur le torrent d'Ibie. Cette petite ville est le siége d'un des bailliages & de la maîtrise particuliere du Vivarais. C'est aussi un gouvernement de place, de la lieutenance générale de Sevennes, dans le gouvernement militaire de la province de Languedoc. Cette ville est en pareage, entre le roi & l'abbé de Mazan; & le marquis de Trans, du nom de Ville-Neuve, est la premiere personne des états, pour la noblesfe.

VILLE-NEUVE-LA-GUIART, ville de France, dans la Champagne, élection de Sens, aux frontiéres du Gastinois. Cette petite ville est située sur l'Yonne, où elle a un pont.

VILLE-NEUVE-LES-MAGUELONNE, ville de France, dans le Bas-Languedoc, recette de Montpellier. C'est fort peu de chose, que cette petite VILLE-NEUVE-DE-MARSAN, bourgade de France, dans la Gascogne, recette de Marfan.

6. VILLE-NEUVE, petite ville de Suisse, dans ville.

1. VILLE-NEUVE-LE-ROI, ville de France, dans la Champagne, élection de Sens, à trois lieues au-dessus de cette ville, & à quatre, au Nord-ouest, de Joigny. Cette petite ville a un pont fur l'Yonne.

2. VILLE-NEUVE-LE-ROI, village de l'Isle de France, dans l'élection de Paris, à trois lieues audessus de cette capitale, fur la rive gauche de la Seine. Ce village est remarquable, par la belle maison de campagne de feu M. Pelletier, contrôleur général des finances, & ministre d'état. Une large avenue d'ormes, accompagnée de quatre allées, & longue de cinq cens toises, se termine à une grande esplanade, qui conduit, par une porte grillée, à deux avantcours. D'un côté, s'éleve un mur, contre lequel on a planté une allée d'arbres, pour cacher la difformité de quelques maisons du village: de l'autre, regne une terrasse, bien revêtue, de laquelle on voit une vaste plaine, & plus de quinze gros villages, ce qui fait un paysage des plus agréables. Une grande grille, de la largeur des avant-cours, les sépare de la cour du château. Ce bâtiment frappe les connoisseurs, par la régularité & la noblesse de l'architecture. Il est composé d'un corps de logis en face, & de deux ailes en retour. Par un perron de cinq degrés, de pierre de taille, on monte dans un sallon, orné de peintures, qui représentent différentes fortes de chasfes. Il partage les deux grands appartemens bas, qui font agréablement & commodément distribués. Au bout de celui qui eft à main-gauche, on trouve une galerie, ornée de livres, & des portraits d'un grand nombre de sçavans personnages. La chapelle est de plein-pied à ces appartemens bas, desquels elle se trouve néanmoins séparée. Elle est grande, & richement ornée. Le tableau de S. Louis, passe pour un des plus achevés que le Brun ait faits. La tribune, en faillie, qui regne au-dessus de la porte, en dedans de la chappelle, communique aux appartemens du premier étage. L'escalier répond à la propreté & à la magnificence du bâtiment, & conduit aux appartemens hauts. Un grand & beau salon, qui répond à celui du rez-de-chaussée, partage ces ppartemens, qui sont au nombre de fix. La galerie occupe toute l'aile droite du château. On y voit l'histoire de Moyfe, peinte par Bourdon. Les vues en font fort étendues. Du salon d'en bas, on descend dans un parterre, orné de fleurs & d'arbustes. Une belle terrasse regne à main-droite, & un grand bassin d'eaux jaillissantes, orne le milieu de ce parterre. On passe ensuite sur une autre terrasse, qui a deux cens toises de long, & qui étale les plus grandes beautés de Ville-Neuve-leRoi. De-là, on descend dans un autre parterre, dont le desfein & les ornemens plaisent infiniment, & au bout duquel est une autre fontaine jaillisfante. Ici commence un parc de cent vingt arpens. A maingauche, se présente d'abord un espalier de fix cens toises de long, exposé au Midi, & tapissé d'excellens muscats, & de pêches exquises. Un vaste boulingrin s'offre ensuite du même côté, & au bout est un grand potager, fourni de tout ce qu'on peut souhaiter, en fait de légumes & de fruits. De l'autre côté, est un bois, percé de plusieurs allées, qui font voir en détail tous les objets, qui s'étoient d'abord offerts à la vue tout à-la-fois. Au bout de ce bois, s'éleve une autre fontaine, qui coule ensuite dans une rigole, qui conduit jusqu'au bout du parc, où regne une vaste & magnifique terrasse, ornée de plusieurs rangées de gros arbres, qui n'ôtent rien à la beauté de la vue. On fort du parc, par une grande porte grillée, & on entre dans une large avenue, accompagnée d'une contre-allée, quia huit cens toises de long, & conduit jusques sur le bord de la riviére de Seine. * Piganiol, Desc. de la France, t. 2, p. 645.

VILLE-NEUVE-SAINT-GEORGE, ville de l'Ile de France, sur la Seine, dans la Brie françoise, à quatre lieues au-dessus de Paris, & à trois de Corbeil, entre l'une & l'autre ville. Cette petite ville, qui est dans une assez belle situation, n'est pas ancienne.

VILLE-NOCE, petite ville de France, dans la Brie, diocèse de Troyes, aux confins de la Champa gne, au Nord, & à trois lieues de Nogent-fur-Seine, au levant de Provins, sur un ruisseau, auquel elle donne fon nom. Il y a dans cette petite ville, une mairie royale, & un grenier à fel.

VILLE-SAVIN, château de France, dans l'Orléanois, sur le bord de la riviere de Beuvron, à quatre lieues de Blois. Ce fut le sieur de Villandri, fecrétaire des finances, sous François Premier, qui fit bâtir ce château, en 1637. Toutes les vitres font de crystal; & au bord de ces vîtres, font dépeintes les métamorphoses d'Ovide, & les armoiries des feigneurs de la cour de François I. * Piganiol, Descr. de la France, t. 6, p. 136. Bernier, Hist. de Blois, p. 88.

VILLE-SUR-ILLON, Villa Supra Illiam bourgade du duché de Lorraine, au diocèse de Toul, dans la prevôté de Dompaire. C'est un mara quisat, qui a donné le nom à une maison, d'où font fortis deux évêques de Toul, Philippe & Henri de Ville, deux freres, dont l'un a fuccédé à l'autre. L'église paroissiale est sous l'invocation de saint Sula pice. Le chapitre d'Espinal, est patron de la Cure, pour laquelle il y a concours. Ce chapitre a la moitié de la grosse dîme, & le curé a l'autre moitié, & toute la menue dîme. Il y a deux chapelles, l'une, sous le titre de Notre-Dame & de faint Jean-Baptiste, & l'autre, sous celui de faint Sébastien. L'hérmitage de Thialcan dépend de cette paroisse, & Pierrefitte en dépend aussi.

VILLE-SUR-SAUX, Villa fupra Saltum, pa roisse de France, au duché de Bar, dans le bailliage de ce nom. L'abbé de Jendure est patron de la cure, qui est desservie par un Prémontré. Le curé perçoit un tiers des grosses & menues dîmes, & le seigneur du lieu a les deux autres tiers. L'abbé de faint Michel prend un neuviéme sur le tiers; & le curé a les novales. Il y a une chapelle de deux cens livres de revenu, & le chapitre de saint Maxe de Bar en est patron.

VILLE-EN-TARDENOIS, bourg de France, dans la Champagne, élection d'Epernay. Il y a dans ce bourg plusieurs métiers occupés à faire des bas.

VILLE-EN-VOCCANCE, bourg de France, dans le Haut - Vivarrais, au diocèse de Viviers.

VILLE-SUR-TOURBE, baronnie de France, dans la Champagne, élection de sainte Manehould.

VILLEBOURG, Villaburgum, bourg de France, dans la Tourraine, à cinq ou fix lieues de Tours, en allant vers le Vendômois. Ce bourg, quê eft considérable, est dans un des plus beaux & des plus fertiles cantons de toute la Touraine. Il y avoit anciennement un château, qui fut détruit par les Anglois, après qu'ils eurent assiégé & forcé ceux qui le gardoient. On dit qu'il y eut de part & d'autre tant de morts, qu'on ne peut creuser la terre dans le bourg, ni aux environs, fans trouver des osfemens d'hommes. Ce bourg, qui se trouve sur le chemin de Tours à Vendôme, est dans un pays très-abondant & très-gracieux. La paroisse est dédiée à saint Martin de Tours. On y voit un grand concours de peuples, aux deux fêtes de ce grand Saint; & on conserve dans l'église quantité de précieuses reliques. Près de Villebourg, qu'on nomme aussi quelquefois Villeboureau, est l'abbaye de la Clarté-Dieu, monastere de Bernardins. * Piganiol, Descrip. de la France, t. 7, p. 44.

VILLEKAVETCHE, petite ville de la HauteHongrie, au comté d'Arwa, ou Arava, à deux lieues de la ville de ce nom. Elle est située au pied des montagnes, & la riviere d'Arwa, & non de Drave, comme dit Corneille, lui apporte beaucoup de commodités. * Le Laboureur, Retour de la Marech. de Guébriant.

VILLEMUR. Voyez ci-devant VILLE-MUR. VILLENA, ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, anciennement Bigerra. Voyez ce mot. Villena est le chef-lieu d'un marquisat de même nom, & qui comprend les villes d'Albacete, de Chinchilla, de Rueda, de Saint Clément & de Villar. * Davity, Castille.

VILLENCOURT, Ou VILLANCOURT, ou BOULANCOURT, Vallencuria, abbaye de France, dans la Picardie, au pays de Ponthieu, sur la riviere d'Authie, près d'Auzy ou d'Auxi-le-château. C'est une abbaye de filles, de l'ordre de Citeaux. Elle a été transférée dans la ville d'Abbeville.

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VILLENOUVETTE-LA-REQUI, paroisse de France, dans le bas-Languedoc fur la riviére d'Orb, une lieue au-dessus de Beziers dont elle est la onzieme communauté avec titre de baronnie. C'étoit autrefois un bourg mure & considérable, composé de trois paroisses, d'un monaftére de religieuses, d'un hôpital, de plus de fix cens maisons, & d'un fauxbourg, avec un château fort, & un marché public tous les mardis. Il soutint fiége pendant vingtdeux jours contre les maures Sarrafins, qui le pri. rent d'affaut & le faccagérent l'an 718. Cebourg ayant été rétabli fut encore ruiné en 1355, par l'armée du prince de Galles, comme on le voit par d'anciennes chartres, auffi-bien que dans l'histoire & dans la tradition du pays. Aujourd'hui les trois anciennes paroifles font réduites à une feule.

élection du Mans.

VILLEPAIL, bourg de France, dans le Maine, VILLEPASSANS, lieu de France, dans le basLanguedoc, diocèse & recette de saint Pons. C'est une feigneurie royale.

Ce lieu s'appelle Ville-passans: c'est une baronnie. VILLEPERDUE, bourg de France, dans la Tou

raine, élection de Tours.

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VILLEPEYS, Villa Pifcis, bourg de France, dans la Provence, Viguerie & recette de Draguignan, au bord de la mer entre Frejus & Maxime. Son église est sous l'invocation de saint Michel. VILLEPINTE, ville de France, dans le hautLanguedoe, Diocèse & recette de S. Papoul. Cette petite ville n'a que sept à huit cens habitans.

VILLE-PORCHER, bourg de France, dans la Touraine, élection d'Amboise.

VILLEPREUX, ville de l'isle de France, élection de Paris, dans le Hurepoix, à fix lieues à l'Occident de Paris, & à deux lieues de Versailles. Cette ville eft fort petite.

VILLEQUIER, bourg de France, dans la Normandie, au pays de Caux sur la riviére de Seine, au-dessous de Caudebec, avec château & seigneurie. Les feigneurs de Villequier ont été confidérables, il y a plus de fix cens ans.

VILLEQUIERS, petite ville de France, dans le Berri, élection de Bourges, au couchant de Nevers, la Loire entre deux, avec titre de baronnie. Cette baronnie se nommoit autrefois Mont-faucon. C'est une des plus anciennes de la Province, & l'une des plus étendues, puisque sa justice s'étend fur dix-sept paroiffes. Elle a donné d'abord le nom à la maison de ses premiers seigneurs, d'où elle passa en 1264, dans la maison de Bourés, ensuite dans celle de Roussi, puis dans celle des Dauphins d'Auvergne. Henri II, prince de Condé, l'acquit en 1626. Le prince de Conti, fon fils, la vendit en 1666, à Marie d'Aumont, en faveur de qui elle fut érigée en marquisat. Il ya à Villequiersune prevôté royale, ressortissante au bailliage de Sancerre.

1. VLLER, château de France, au pays Messin. Il dépend de la paroisse de Nossoncourt, annexe de fainte Barbe.

2. VILLER, village de France, dans la Lorraine françoife, recette de Metz. C'est un des villages cédés à la France par le traité de 1718.

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3. VILLER-SUR-CHATILLON bourg de France, dans la Champagne. Il a une mairie royale, reffortiffante au bailliage de Châtillon fur Marne. 4. VILLER-FAUCON, bourg de France, dans la Picardie, élection de Péronne.

5. VILLER-AU-FLOS; bourg de France, dans la Picardie, élection de Péronne.

VILLERAIS, bourg de France, dans

le Forés, élection de Roanne.

VILLERBON, bourg de France, dansle Blaisois; élection de Blois.

VILLERES, bourgade de France, dans le basArmagnac, élection de Riviére-Verdun.

VILLEREVERSURE, lieu de France, dans la Bresse, sur la rive droite du Saran. C'est le chef-lieu d'un mandement, & une communauté qui députe aux assemblées de la Province. Il y a dans ce lieu un prieuré de l'ordre de S. Benoît.

VILLEROY, château de l'isle de France, à huit lieues de Paris, dans la paroisse de Menesy, proche la riviere d'Essone. C'est une grande maison, qui n'a rien d'extraordinaire pour l'architecture, mais dont les dedans sont beaux & magnifiquement meublés: elle est accompagnée d'un beau jardin, d'un grand parc, & des autres embellissemens qui font ordinaires aux maisons des grands. Louis XIV s'y arrêtoit souvent en allant ou en revenant de Fontainebleau; près du château de Villeroi est le village appellé Menesy, où se tient tous les ans le jour de S. Denis, qui est le patron du lieu, une foire aussi fameuse que l'étoit, il y a quelque tems, celle de Bezons. * Piganiol, Descr. de la France, t. 2, p. 652.

Villeroy fut érigé en duché-pairie, en 1651, en faveur de la maison de Neufville.

1. VILLERS, abbaye des pays-bas, dans le Brabant, à deux lieues de Gremblours en allant vers Nivelle. Cette abbaye, de l'ordre de Citeaux, eft fituée dans un bois, dont elle porte le nom. Elle fut commencée en 1137, par quelques religieux que Saint Bernard y envoya de Clairvaux, & elle s'eft tellement aggrandie depuis, que les abbayes de grandPré, au comté de Namur, & de Saint Bernard, fur l'Escaut, en ont tiré leur origne.

2. VILLERS, paroisse de France, dans la Normandie, au pays de Caux, à quatre lieues de Rouen, avec château & titre de châtellenie. Cette paroiffe est située sur la riviére d Enne, entre Barentin le vieux & Epinay. Le château est très-bien bâti sur une éminence, & flanqué de belles & hautes tours. On y entre par un pont-levis, & il y a une chapelle fort propre. * Corn. Dict. sur des mémoires manufcrits.

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3. VILLERS, bourg de France, dans la Normandie au diocèse de Bayeux, élection de Caen. Ce bourg, qu'on appelle aufli VILLERS EN BOCAGE, est fitué vers les sources de la petite riviére de Seule. On y tient un gros marché le mercredi pour le beurre, & une foire à lafête de Saint Pierre. * Corn. Dict. fur des mémoires dresses sur les lieux en 1701.

4. VILLERS, paroisse du duché de Loraine, prevôté de Nancy. L'église paroissiale de Villers eft dédiée à Saint Fiacre. Le chapitre de Saint George a la collation de la cure, & perçoit toutes les dixmes de la paroisse, à cause du prieuré de Vandeuvre. Villers étoit autrefois une annéxe de la paroisse de Vandeuvre, dont elle fut séparée en 1600, à la requifition des habitans, qui donnent une penfion congrue au curé. Le château de Remicourt, le hameau de l'Auné, & l'oratoire de Notre-Dame, font des dépendances de Villers, de même que l'abbaye de CLAIRLIEU.

5. VILLERS, voyez VILLIERS. 6. VILRERS ALLERAND, bourg de France, dans la Champagne, élection de Rheims.

VILLERS-CANIVET, bourgade de France, dans la Normandie, élection de Falaise. Il y a dans ce lieu une abbaye de filles, de l'ordre de Citeaux, fondée en 1140, par Roger de Mombrais.

VILLERS COTERETS, ou VILLIERS COTERETS, Villarium corresti, petite ville de l'ifle de France, dans le Vallois, à fix lieues de Soiffons & de Compiegne, & à trois de Crespy. Le nom de Côteret, corrompu de Côte de Rets, lui est venu de sa situation dans la forêt de Retz. La paroisse est déservie par des religieux de l'ordre de Prémontré, qui y ont une abbaye en régle. Ce lieu est parricu lierement remarquable par le magnifique château que les ducs de Valois de la maison royale y ont bâti, & dans lequel, entr'autres la reine Margueritte, duchefse de Valois, demeuroit souvent. Cette ville appar

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