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tient préfentement à M. le duc d'Orléans, duc de Valois. Il y a une prevôté qui reffortit au bailliage de Crefpy; & c'eft un gouvernement particulier au gouvernement de l'ifle de France. L'abbaye de Villers Coterêts n'a pas toujours été dans cette ville. Elle fut transférée de Claire-Fontaine fur les confins du diocète de Laon, le 23 Août 1761 & fut en même-tems unie à la cure. Hors de la ville on trouve une abbaye de filles appellée S. Remy aux Nonains, & à deux lieues de-là, au fortir de la forêt, l'abbaye de Valfery, de l'ordre de Prémontré, & en régle, comme celle de villers-Coterêts. * Piganiol, Defcr. de la France; t. 3, p. 70.

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La forêt de VILLERS-COTERETS comprend vingtquatre mille huit cens foixante arpens feize perches. VILLERS EN ARGONNE, bourgade de France dans la Champagne, élection de fainte Manehould.

VILLERS EN ARTHYE, bourg de France, dans la Normandie, élection de Chaumont.

,

VILLERS SUR AUTHIE, lieu de France, dans la Picardie élection d'Abbeville, avec titre de comté, érigé en 1685. Il y a dans ce lieu un perfonnat ou prieuré, qui rapporte huit cens livres de rente, & donne droit de nommer à la cure.

VILLERS-FRANQUEUX, bourg de France dans la Champagne, élection de Rheims.

VILLERS-LES-MOINES ou VILLERS S. GEORGES, lieu de l'ifle de France, au voifinage de villersCoterêts. C'étoit autrefois un prieuré conventuel d'hommes, de l'ordre de Saint Benoît, dépendant de l'abbaye de la Chaife-Dieu, en Auvergne. Depuis l'an 1635, ce lieu a été appellé S. GEORGE LES NoNAINS, à caufe de l'abbaye des religieufes de Saint Remi, de Sanlis, à laquelle il a été cédé.

VILLERS LES NONAINS, village de France, dans la Bourgogne, au bailliage d'Avalon, près de la riviére de Pontruault, où il y a un pont de bois. C'est un pays de forêts, & un terrein ingrat, où l'on voit beaucoup de brouffailles.

VILLERS-MARMERY, bourg de France, dans la Champagne, élection de Rheims.

VILLERS SUR SAY, ou SUR SCEY, bourgade de France, dans la Franche-Comté, recette de Ve foul, fur la riviere d'Ougnon, à trois lieues au nord de Montbozon, & à quatre de Baume-les-Nonnes. Ce lieu eft fréquenté, à cause des grands marchés qu'on y tient.

VILLERS-SEYSSEL, bourg de France, dans la Franche-comté, au diocèfe de Befançon. Il y a dans ce lieu, qui eft fort confidérable, un chapitre compofé d'un curé & de trois chanoines. Ce chapitre fut fondé en 1154, par Humbert de la Palu, feigneur de Villers-Seyffel. Le pape pourvoit à la cure pendant huit mois de l'année, & la chapitre métropolitain pendant les autres quatre mois. Les trois autres canonicats font affectez à des eccléfiaftiques du lieu, choifis par le feigneur.

VILLES-FORESTIERES, ville d'Allemagne au cercle de Suabe, fur le bord du Rhein, deux à la droite de ce fleuve, & deux à la gauche, entre le canton de chaffhouse à l'Orient, le canton de Berne au midi, & le canton de Bâle au couchant; ces quatre villes font:

Wadshut, à la droite du Rhein
Lauffenburg, g.
Sckingen, d.
Rheinfeld, g.

Il y a des écrivains qui mettent ces quatre villes au rang des alliez des Suiffes, parce que ceux-ci les ont prifes fous leur protection dans quelques guerres, au moyen de quoi elles ont joui du bénéfice de la neutralité; mais comme cela n'a été fait que pour un tems, & que d'ailleurs ces villes font fujettes de la maifon d'Autriche, on ne peut point les regarder comme alliées des Suiffes, dans le fens que ce mot fe prend ordinairement. * Etat & Del. de la Suiffe,

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cinq villes maritimes qui appartiennent à la couron ne: favoir, Meaco l'ancienne, capitale de l'empire & la réfidence du Dairy; Jedo, réfidence de l'empereur; Cubo-Sama; Nangazaqui, le feul port qui foit ouvert aux étrangers; Ozaca & Sacai. Voyez ces noms.

VILLESERVE, bourg de France, dans la Picardie, élection de Noyon, entre Noyon & Ham. On croit que c'eft le Silviacum dont parle l'auteur de la vie de Saint Vulmar & Saint Loup, dans les épi

tres.

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Ville Serve ne fauroit être le Silviacum puifque les auteurs cités, le placent dans le territoire de Boulogne, qui eft bien éloigné du bourg don nous parlons ici.

VILLE-VAIRAC ou VILLEMAGNE. Voyez cidevant l'article VILI.E-MAGNE, N .2.

VILLETTE-SAINT-LAZARE, (La) bourg de l'ifle de France, élection & près de Paris. On transféra dans ce lieu en 1646, l'abbaye de Sainte Périne ou Pétronille. Voyez ce mot.

VILLEVESQUE, bourg de France, dans l'Anjou, élection d'Angers. Ce bourg eft bien peuplé, VILLEVIEUX, bourg de France, dans la Franche-Comté, au bailliage de Lons le Saulnier. VILLEXAVIER, bourg de France, dans la Sain tonge, élection de Saintes.

VILLIA, petite ville de l'Amérique, fur la mer du Sud, à 30 lieues de Panama. Elle fut prife & pillée en 1686, par des flibuftiers de Saint Domingue.

VILLIER, bourg de France, dans le Beaujolois, élection de Ville-franche.

1. VILLIERS, bourg de France, dans la Tourai< ne, élection de Tours.

2. VILLIERS, bourg de France, dans la Beauce, élection de Vendôme.

3. VILLIERS, feigneurie, dans l'Anjou, élection de Beaugé. Le bourg qui lui donne fon nom eft affez confidérable.

4. VILLIERS, bourg de France, dans le Gatinois, élection de Nemours. C'eft le fiége d'un bailliage qui reffortit à celui de Montargis.

5. VILLIERS, Villare ou Villarium, abbaye de France, dans le Hurepoix, près de la Ferté-Alais affez proche de la rivière de Juyne. C'est une abbaye de filles, de l'ordre de Citeaux. On la nomme quelquefois VILLIERS AUX NONAINS. Le pere Meneftrier, Jéfuite, a découvert que c'eft dans ce lieu qu'eft enterrée la reine Agnès de Ruffie, femme du roi Henri I.

6. VILLIERS ou VILLIERS BETNACH, ou BETNOCH, Villerium, abbaye de France au diocèfe de Metz, à trois lieues & demie de la ville de ce nom. C'est une abbaye d'hommes de l'ordre de Citeaux, fille de Morimont. Elle fut fondée en 1134.

7. VILLIERS, (Etang de) étang de France, dans le Berry, près du bourg de Lignières, à dix lieues de la ville de Bourges. C'eft un des plus grands étangs qu'il y ait en France. On prétend qu'il a huit lieues de tour quand il eft dans fon plein.

,

or.

8. VILLIERS abbaye d'hommes dre de Citeaux, dans les pays-bas, au Brabant Walon.

VILLIERS AUX CORNEILLES lieu de France, dans la Champagne, élection de Troyes. On foupçonne que ce pourroit être ce Villiers où l'archevêque & le comte de Sens battirent les Allemands, qui faifoient le fiége de Troyes. Ce villiers eft dit fitué au bord de la riviére de Vanne.

VILLIERS AUX NONAINS. Voyez VILLIERS, N. 5.

VILLIERS-CANIVET, Villare Caniveti abbaye de France, dans la Normandie, au diocèse de Seez, à deux lieues au nord de Falaise. C'est une abbaye de filles de l'ordre de Citeaux, filiation de Savigny. Elle fut fondée en 1140, par l'illuftre seigneur Roger de Monbray (ab illuftri Dynafta de Mlbraïo.

VILLIERS-CHARLEMAGNE, bourg de France, dans l'Anjou, élection de Château-Gontier. Il y dans ce bourg, qui eft fort peuplé, un prieuré an

nexé à l'office clauftral de facriftain de l'abbaye de Saint Martin de Tours.

VILLIERS COTTERETS. Voyez. VILLERS

COTERETS.

VILLIERS-LE-DUC, lieu de France, dans la Bourgogne, bailliage & recette de Châtillon. Ce lieu donne fon nom à un bois de neuf cens vingtquatre arpens, cinquante-neuf perches, qui dépend de la maîtrife des eaux & forêts de Châtillon.

VILLIERS-LES-HAUTS, bourg de France, dans la Bourgogne, bailliage de Semur en Auxois, ou de celui d'Avalon, au choix du demandeur. Cette paroiffe eft fituée en pays de montagnes & de plaines, à trois ou quatre lieues de la riviére d'Armenfon.

VILLIERS-SAINT-BARTHELEMY, bourg de France, dans la Picardie, élection de Beau

vais...

VILLIERS-SAINT-BENOIT, bourg de France, dans la Champagne, élection de Joigny. VILLIERS-SAINT-PAUL, bourg de France, dans la Picardie, élection de Senlis. C'est une terre confidérable, qui appartient au duc de Sully. VILLIERS-SAINT-SEPULCLRE, prieuré de France, dans la Picardie, au diocèfe de Beauvais. Il rapporte deux mille livres de rente.

VILLINGIN, ville d'Allemagne dans la Forêt Noire, entre les fources du Danube & du Necker, à quelques lieues à l'occident méridional de Rotweil. Cette ville jouit d'un fort bon air. Toutes fes rues ont des ruiffeaux qui les lavent. On en voit quatre fort droites du milieu de fa place, avec quatre portes qui font à leurs extrêmités. Le vin y vient du Brifgow, & tous les vivres y font à un prix fort raifonnable. Il y a une eau qui part de quelque mine de fouffre & d'alun, & qui eft propre à fortifier les membres de ceux qui s'y baignent. Elle conforte l'eftomac & aide à la digeftion. La ville de Villengen fut bâtie par les comtes de Zeringen. Elle obéit enfuite à ceux de Furstenberg, & eut enfin pour feigneurs, les princes de la maifon d'Autriche. * De Pifle, Atlas.

VILLON, bourg de France, dans la Champagne, élection de Tonnerre. C'eft la patrie du fameux Villon, premier poete françois, & qui fut brûlé pour fon impiété.

VILLORADO Belliforamen, bourg d'Efpagne, dans la vieille Caftille, au comté de Rioxa fur le torrent de Tiron, au pied des montagnes, à quatre lieues de Saint Domingue, de la Calçada. C'étoit autrefois une ville épifcopale. * Baud. Dict.

On croit que c'eft la Deobrigula de Ptolomée.

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VILLOTTE, Villula, paroiffe de France, au duché de Bar, & dans le bailliage de ce nom. C'est une paroiffe qui a été érigée depuis peu. Son église eft dédiée à Saint Brice & le chapitre de Saint Maxe, qui eft patron de la cure, perçoit les deux tiers des groffes & menues dixmes. Le prieur de Dieu-en-Souvienne prend l'autre tiers. On voit dans le diftrict de cette paroiffe l'abbaye de Sainte-Houx. Voyez ce mot.

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VILLOUXEL lieu de France, au Duché de Bar, dans le bailliage de Baffigny Barrifien, office de Boulemont & la Motte. C'eft une annexe de la paroiffe de Pargny fous Mureaux. On trouve dans fon diftrict l'abbaye de Mureaux, de l'ordre des prémontrés, fondée en 1150.

VILLUŽKA, ou VELIKA, lieu fameux dans la Pologne, au palatinat de Cracovie, à deux lieues de la ville de ce nom, & d'où l'on tire une quantité furprenante de fel. Cette faline fut découverte en 1252. C'est un illuftre monument du travail des Polonois, qui femble avoir été creufé dans le plus profond des entrailles de la terre. Jean Choyfnin qui fit le voyage de Pologne avec le feigneur de Balagny, envoyé pour l'élection de Henri de France, dit qu'il alla voir cette Saline avec plufieurs autres perfonnes en 1572, & qu'ils furent demi-heure à defcendre par de gros cables, que cinquante perfonnes tenoient à la fois pour aller jufqu'au bas tous ensemble. Le fieur

le Laboureur, l'un des gentilshommes fervans du roi, & qui accompagna la reine de Pologne, lorfqu'elle alla trouver le roi fon époux, rapporte dans ce qu'il a écrit de fon voyage, qu'un Polonois de fes amis l'empêcha d'aller voir ces mines, à cause du péril des cables; mais que deux gentilshommes de fa troupe, nommés d'Incarville & de Briscoli, y ayant été, l'affurérent que tout ce qu'on en racontoit étoit vrai, qu'il y a près de trois lieues à defcendre dans ces mines, à la réferve d'une échelle de deux ou trois cens marches ; qu'il y a plus de cinq cens ménages établis dans ce gouffre, qui ont creufé dans le fel une efpece de ville: qu'il y a des rues & de toutes fortes de maifons avec les commodités des autres qui font fur la terre; & qu'il y a beaucoup d'enfans qui n'ont jamais monté jufqu'au haut, & qui ne peuvent s'imaginer qu'il y ait d'autre monde. Il y a une église & des prêtres, un juge, & enfin toutes fortes d'offices. On y fait des mariages & des enfans, & toute l'occupation de ces habitans des ténebres, eft de tailler cette roche de fel en grosfes colomnes colomnes, que les Polonois, les Siléfiens, les Moraves, les Hongrois, les Autrichiens, & divers autres peuples d'Allemagne viennent acheter, M. le Laboureur, dit M. Vigneul Marville, mélange d'histoire & de Littér. t. 2, p. 307, raconte ces chofes fur la foi d'autrui. Un voyageur françois qui a defcendu dans cet abîme de fel, m'a affuré qu'on y voyoit un grand nombre de miférables attachez à ces mines; mais qu'on n'y apperçoit aucune trace de cette prétendue république fi dévote & fi bien réglée. Le fabuleux entre d'ordinaire dans les relations des voyageurs, pour dédommager le lecteur de ce qu'il y trouve d'inutile & d'ennuyeux.* Le Laboureur, retour de la Maréch. de Guébriant, p. 45. VILNA. Voyez WILNA.

VILOBIA. Voyez OVILABIS.

VILS, riviére d'Allemagne, au duché de Baviére. Voyez WILS.

VILLENSIS, fiége épifcopal d'Afrique, dans la Province proconfulaire. Reftitutus, fon évêque, affifta l'an 525 au concile de Carthage, & la conférence fait mention de Felicianus, * Harduin. Collect. Conc. t. 2, p. 1082, t. 1, p. 1110.

VILUMBRI, peuples d'Italie, que Ptolomée; 7. 3, c. 1, dit être plus orientaux que les Umbres, & plus occidentaux que les Sabins. Leur pays doit être aujourd'hui le duché de Spolete. Ptolomée leur donne pour place :

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VILVORDE, VILVORDIA, ville des pays-bas, dans le Brabant, au quartier de Bruxelles, fur le canal de cette ville, dont elle est éloignée de deux lieues, & à la même distance de Malignes. Cette ville, que traverse la riviére de Senne, qui fait tourner plufieurs moulins, a été autrefois, à ce qu'on dit, très-forte; on veut même que ce foit pour cette raifon qu'elle ait été nommée VILLE FORTE, dont avec le tems on a fait VILVORDE. Mais comme les anciens titres la nomment Filfortium, cette origine inventée par quelques modernes tombe néceffairement; car Fort ou Furt dans la langue teutonique, fignifie un Gué. Quoi qu'il en foit, Vilvorde étoit autrefois confidérable. En 1375, Wenceslas, duc de Brabant, y fit bâtir le château où l'on gardoit les prifonniers d'état, & le gouverneur ou châtelain y fait fa demeure. La grande église, qui eft affez belle, eft dédiée à Notre-Dame. Il y a un couvent de Dominicains, qui y enfeignent les humanités. Le monaftére des Carmélites chauffées, dit Ten Trooft, fut fondé en 1468, par charles le Hardi, duc de Bourgogne, & les premiéres religieufes y furent amenées de Liége. On y conferve une image miraculeufe de la Sainte Vierge, qui fut donnée à cette église en 1260, par Sophie de Thuringe, femme de

Henri

1

Henri III, duc de Brabant, & fille de Sainte-Elifabeth. On voit encore à Vilvorde, un monaftére de Carmélites déchauffées, un béguinage, un hôpital, un couvent de religieufes de l'ordre de Saint Auguftin, forties de la ville de Bois-le-duc, lorfqu'élle fut prife par les Hollandois, & la petite abbaye de Bernen, de l'ordre de Prémontré, dont les religieux étoient autrefois les plus opulens de tout le pays, ayant un très-beau cloitre près de Bois-leduc; mais il eft préfentement converti en un moulin à poudre. Le canal que les magiftrats de Bruxelles ont fait faire pour aller à Envers, paffe au pied de cette ville; ce qui ne lui eft pas d'un petit avantage. Quand il fut fait, on offrit à ceux de Vilvorde de le faire paffer par leur ville pour en tirer un autre fur Malines; mais ils refuferent cette offre. * Longuerue, Defcr. de la France, part. 2, p. 50.

VILY, montagne de la Chine, dans la province de Queicheu, au voifinage de la fortereffe de Gannan. On remarque que le fommet de cette montagne eft perpétuellement couvert de nuages. * Atlas Sinenfis.

VIMA, lieu de Phénicie: Guillaume de Tyr, allégué par Ortelius, place ce lieu entre Byblos & Béryte.

VIMANIA, ville de la Rhétie, felon la notice des dignités de l'Empire. Lazius, in Rep. Rom. dit qu'on voit les ruines de cette ville dans l'abbaye de Wingarten, & que le lieu où elles font, étoit ci-devant appellé Altorff. Wimania eft aujourd'hui Wan

gen, 1.

VIMAO, ville & forteresfe de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département de Quangfi, neuviéme métropole de la province. Elle eft de 13 d. 25', plus occidentale que Peking, fous les 23 d. 29' de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenfis.

VIMARENSE-OPPIDUM, ville de Portugal, dans le diocèse de Brague, felon Ortelius, qui cite Onuphre, Chron. Pontif. & dit que c'étoit la patrie du pape Damafe. C'eft aujourd'hui Guimaraens.

VIMERCATO, felon Baudrand, & VILMERCATO, felon Magin, Carte du Milanez, bourg d'Italie, dans le Milanez, fur la riviere de Morgara, à douze ou quatorze milles, au Nord oriental, de la ville de Milan. Une ancienne tradition veut que ce foit l'ancien Vicus-Martius.

VIMEU ou VIMEUX, canton de France, dans la Picardie, au Ponthieu, en latin, Pagus Vimacenfis ou Vinemacus. Ce petit pays, qui s'étend depuis la Somme jusqu'à la Bresfe, appartenoit autrefois aux églifes, ainfi que le Ponthieu, & furtout à l'abbaye de Centule, aujourd'hui faint Riquier. Voyez l'article Ponthieu. On trouve dans ce canton la ville de faint Valery, Gamaches, Crotoy & autres. La prevôté de Vimeux, établie à Oifemont, eft compofée d'un préfident, d'un procureur du roi, d'un fubititut & d'un greffier. Le procureur du bailliage d'Amiens prétend l'être ausfi dans la prevôté de Vimeux,*Piganiol, Descr. de la France, t. 3, p. 164.

1. VIMINACIUM, ville de l'Espagne Tarra gonnoife, felon Ptolomée, l. 2, c. 6, qui la place dans les terres, & la donne aux Vaccai. L'Itinéraire d'Antonin, dont les manuscrits écrivent Viminacium ou Viminatium, marque cette ville fur la route d'Astorga à Tarragone, entre Palentia & Lacobriga, à quatorze milles du premier de ces lieux, & à trente & un milles du fecond.

2. VIMINACIUM. Voyez VIMINATIUM. 3. VIMINACIUM, nom latin de la petite ville de Vimy, fur le Rhône, ou plutôt fur la Sône, à deux lieues au-desfus de Lyon, felon Paradin, in fua Lugd. Hift. allégué par Ortelius.

VIMINATIUM, ville de la Haute-Mafie: Ptolomée, l. 3, c. 9, qui la nomme Viminatium Legio, la met fur le bord du Danube. D'anciennes médailles de l'empereur Gordien, donnent à cette ville le nom de Colonie; on y lit ces mots: COL. VIM. P. M. S. AN. 1, & dans d'autres, AN. 11, 111, 1v. Le même titre lui eft donné dans une ancienne inscription, trouvée à Gradisca, & rapportée par Gruter, p. 371,

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AURELIO CONSTANCIO EQ. R. DEC. COL. VIM.

L'Itinéraire d'Antonin, dont la plupart des manuscrits lifent Vimin cium, place cette ville fur la route du Mont-d'Or à Constantinople, entre Ideuminacum & Municipium, à vingt-quatre milles du premier de ces lieux, & à dix-huit milles du fecond. Procope, Edif. l. 4, c. 5, dit que l'empereur Justinien fit rebâtir une ancienne ville, nommée Biμirax.on, Vininiacium, qui avoit été ruinée. Elle fe trouvoit aude-là d'un fort que le même empereur avoit fait bâtir à huit milles de Sigedon: & quand on étoit forti de Viminatium, on rencontroit fur le bord du Danube trois forts, Picne, Cupe & Nova, qui ne confistoient autrefois qu'en une tour. Niger veut que le nom moderne foit Vidin.

VIMITELLARII, peuple d'Italie, felon Pline, 1. 3, c. 5, qui le met dans la premiere région.

VIMONSTIERS, Vicus Monasteri, bourg de France, dans la Normandie, au diocèfe de Lifieux, à fix lieues de la ville de ce nom, & à deux ou environ de Fervaques & de Livarot, au-desfus de Montgommery, & fur la riviere appellée la Vie. Ce bourg eft très-bien peuplé, & fon églife paroisfiale eft desfervie par vingt prêtres. Il y a ausfi un monastere de Bénédictines, & un autre d'Hospitalières, qui ont foin de l'hôpital. On y tient tous les lundis un gros marché, où l'on apporte les excellens fromages de Livarot & de Camembert. Il y a beaucoup de bouchers & de tanneurs ; & l'on y fait un grand commerce de gros bétail, qu'on y nourrit dans de gras pâturages. Ce bourg portoit anciennement le nom de Vicus Monasterii. Corn. Dict. Mémoires dresfés fur les lieux, en 1702.

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VIMORY, village de France, dans le Gastinois, à une lieue de Montargis, vers le midi. La victoire que le duc de Guife y remporta, en 1587, fur les Reitres & les Lansquenets, l'a rendu fameux. Ils étoient descendus en France, par l'entremife du duc de Bouillon, fous les ordres de Cafimir, Allemand, pour fecourir les Protestans. * Morin, Hist. du Gastinois.

VIMY, Viminacium, nom que portoit une petite ville du Lyonnois, avant que le roi, Louis XIV, eut permis au feu maréchal de Villeroi, de lui donner le nom de Neuville. Voyez ce mot.

VINA. Voyez VIVA.

VINAIS, ou VINHAES, ville de Portugal. Voyez VIGNAIS.

VINAZ, abbaye de France, dans la Normandie, Voyez VIGNATS.

VINAZA, ville de l'Afrique propre l'Itinéraire d'Antonin, la marque fur la route de Tacape, à la grande Leptis, entre Aurus & Thalatum, à trentedeux milles du premier de ces lieux, & à feize milles du fecond.

VINCEIA, ville de la Haute-Mafie. Elle est marquée dans l'Itinéraire d'Antonin, fur la route du Mont-d'Or à Constantinople, entre le Mont-d'Or & Margum, à fix milles du Mont-d'Or, & à huit milles de Margum. Quelques manuscrits portent Viceia, & d'autres Vinea. Wesfeling foupçonne que cette derniere ortographe pourroit être la meilleure, & qu'on auroit donné à cette ville le nom de Vincea, à caufe des vignes que l'empereur Probus fit planter tout autour du Mont-d'Or.

VINCENNES, maison royale, dans l'Isle de France, à une lieue de Paris, du côté de l'Orient.

Plufieurs ont cherché, mais inutilement, l'étimologie de ce mot. Rigord nous apprend, dans la vie de Philippe-Auguste, que ce Prince fit enfermer les bois de Vincennes de murailles, l'an 1183, & c'eft ce que l'on appelle encore aujourd'hui le vieux parc; il y fit mettre une grande partie des bêtes fauves, que le roi d'Angleterre lui avoit envoyées. Ce même prince y fonda un prieuré, dédié à la Vierge, & dans lequel il établit des religieux de l'ordre de Grammont, qui l'ont posfédé jusqu'à ce que Henri III leur donna le collége qu'ils occupent dans la rue du Jar

A a

dinet, & mit en leur place, à Vincennes, les Minimes. Onvoit, dans un cartulaire manuscrit de l'églife de Paris, que dès l'an 1270, il y avoit à Vincennes une maifon royale, Manerium regale. C'eft fans doute dans ce palais que moururent les rois Louis Hutin & Charles le Bel, fon frere. On ne fçait pas jusqu'à quel.tems a fubfisté cet ancien château; mais une inscription, en vers françois, gravée en grosfes lettres, fur une table de marbre noir, élevée contre le mur de la porte de la haute tour, du côté gauche, nous apprend que cette tour fur commencée fous Philippe de Valois, l'an 1337, & non-pas l'an 1361, comme dit Corneille; que le roi Jean, 24 ans après, reprit l'ouvrage, que Charles V l'acheva; & que ce même roi fit bâtir ausfi une fainte chapelle, dans l'endroit où eft aujourd'hui le cloitre des Chanoines. François I, & Henri II, en ont, depuis, fait élever une autre, visà-vis le donjon, qui eft beaucoup plus belle. Louis XIII fit renverfer quelques anciens bâtimens, & en fit élever en leur place un nouveau, compofé de deux pavillons, destinés pour loger le roi & la reine. Ces deux grands corps de logis font dans la cour de faint Mandé, & n'ont été achevés qu'au commencement du regne de Louis XIV. L'avenue du château de Vincennes commence au trône, & eft formée par quatre rangs d'ormes, plantés dans un terrein que l'on a rendu de niveau, & qui eft appuyé, en quelques endroits, par un mur fort épais & fort haut. Tout le bâtiment eft un carré long, entouré de fosfés fecs, qui font revêtus, & asfez profonds. Le château eft compofé de plufieurs tours carrées, dont la plus haute s'appelle le donjon, & a fon fosfé particulier & fon pont-levis. La chapelle eft d'un asfez beau desfein gothique, avec quantité de pyramides & d'autres ornemens. Les peintures des vitres de cette églife font très-estimées. Les nouveaux bâtimens confistent, ainfi que je l'ai déja dit, en deux gros pavillons, décorés de pilastres. Les dedans ont de la grandeur, de la beauté. L'appartement de la Reine eft décoré de peintures & de fculptures, & d'un platfond, bien peint. La grande porte, par laquelle on entre dans le parc, eft en forme d'arc de triomphe, & ornée de colonnes & de ftatues. Il eft placé au milieu d'une grande cour, dont les côtés font bornés par les deux corps de logis, & par une galerie découverte, foutenue fur des arcades rustiques. La ménagerie eft à l'entrée du parc. C'eft un gros bâtiment, où l'on nourrisfoit autrefois des lions, des tigres, des léopards, &c. Le parc a quatorze cent foixante-fept arpens d'étendue. Il eft en face du château, & en fait un des plus beaux ornemens. C'eft une futaye mêlée de chênes, de charmes & d'ormes. On remarque furtout le Bois de Beauté, qui eft fitué fur une colline, qui regarde la riviere de Marne, & enfermé dans un petit parc de cinquante-deux arpens, qu'on appelle le Parc de Beauté. C'eft ici qu'étoit anciennement cette agréable maifon royale, que nos Historiens appellent le Château de Beauté, où mourut Charles V. On n'y voit plus qu'un bosquet de tilleuls, de coudres, & d'autres bois blancs, le tout fort négligé. Un tableau, qui repréfente le jugement dernier, eft ce qu'on remarque de plus curieux dans le couvent des Minimes. Longuerue, Description de la France, part. 1, p. 15. Piganiol, Description de la France, t. 2, p. 568.

VINCENT (l'Isle de Saint), ou SAN VICENTE. Isle d'Afrique, une de celles du Cap-verd, entre celles de faint Antoine, au Nord-oueft, & fainte Lucie, au Sud-eft.

La principale de fes bayes, au Nord, eft celle de Desghat, qui s'étend vers le Nord-eft, entre deux pointes asfez belles. Du côté du Nord-oueft, vis-à-vis l'Isle faint Antoine, on trouve Porto-Grande, qui eft une belle rade. Frezier, qui y mouilla, l'appella baye de faint Vincent; il y trouva vingt-fept brasfes de fonds. A l'exception de l'Isle de Sel, il n'y en a pas entre celles du Cap-verd, où il y ait autant de tortues, qu'à faint Vincent : il y en a qui pefent jusqu'à quatre cens livres. Les chevres & les ânes y font ausfi en abondance. Cette Isle eft déferte, monta

gneufe, & mal pourvue d'eau fraîche & de bois. Free ger & Frezier, Voyage à la mer du Sud. Carte des Isles du Cap-verd, par Bellin, 1746.

VINCENTIA, ville de la Valerie-Ripenfe, felon la notice des dignités de l'Empire, fect. 57. Le nom moderne, eft Wenicza, felon Lazius. VINCESIMUM ou AD VICISSIMUM. Voyez, au mot AD, les articles Ad Vicefimum.

VINCI, château d'Italie, dans le duché de Toscane, entre Pife & Florence, presque à moitié che min. Léonard de Vinci, fameux peintre, nâquit dans ce château, en 1443. Abrégé de la vie des peintres, par Lepicié, in-4. p. 1752. Robert, Carte, état de l'Eglife.

l.

VINCIUM, fiége épiscopal de France, felon Grégoire de Tours, . 9. Voyez VENCE. VINCUM, ville de la Basfe-Germanie, felon l'Itinéraire d'Antonin, qui écrit Vincum pour Bingium. Voyez BINGEN.

VINDA. Voyez VINDIA.

VINDALIUM. Voyez UNDAlus.

VINDANA, port de la Gaule Lyonnoife. Ptolomée, l. 2, c.7, le marque entre l'embouchure du fleuve Erius, & le promontoire Gobaum. Au lieu de Vindana, les exemplaires latins portent Vidiana. Les uns veulent que ce foit le port de Breft; les autres, que ce foit l'embouchure de la Vilaine: mais à s'en rapporter à la carte, dresfée fur Ptolomée, & aux cartes modernes, ce ne peut être autre chofe que le port de la ville de Vannes.

VINDELIA. Voyez VENDELIA.
VINDELICI. Voyez VINDELICIA.

VINDELICIA, contrée de l'Europe, au Nord des Alpes, & au Midi du Danube. Ce nom, Vindelicia, Ouxinia, pour défigner le pays des Vindelici, eft plus en ufage chez les Grecs que chez les Latins, qui défignent ce pays, fous le nom du peuple qui l'habitoit ; tels que Suetone in Augusto, c. 21, Velleius Paterculus, 1. 2, c. 39. Il ne faut pourtant pas s'imaginer que le mot Vindelicia, ne foit point latin; car Sextus Rufus, c. 8, s'en eft fervi.

On prétend que ce nom eft formé de ceux de deux fleuves, qui arrofent la contrée, & dont l'ùn, qui mouille la ville d'Augsbourg, à la gauche, étoit appellé Vindo, & l'autre, qui la mouille, à la droite, fe nommoit Lichus:

Pergis ad Augustam, quam Vindo licusque fluentat. Strabon & Ptolomée ne s'accordent pas dans les bornes qu'ils donnent aux Vindéliciens; mais il eft plus sûr de s'en rapporter au premier, comme ayant vécu plus près du tems, plus près du tems, où les Rhétiens & les Vindeliciens furent fubjugués. Il dit, l. 4, que ces deux peuples habitoient, près des Salasfes, la partie des montagnes, qui regarde l'Orient, & tourne vers le Midi; qu'ils étoient limitrophes des Helvétiens & des Boïens; que les Rhétiens s'étendoient jusqu'à l'Italie, au-desfus de Verone & de Come; & que les Vindeliciens & les Noriques occupoient l'extrêmité des montagnes, du côté du Nord: Montium partes que [ poft Salasfos ] Ortum fpectant & in Meridiem vertuntur, Rhati & Vindelici tenent, contermini Helvetiis atque Boiis, quorum campis imminent. Rhæti usque ad Italiam pertinent, fupra Veronam atque Comum... Vindelici autem atque Norici montana exteriora tenent. Les Rhétiens, felon le même Auteur, ne touchoient au lac de Constance, que dans une petite partie de fon bord; fçavoir, entre le Rhin & Begentz: car cette ville, que Ptolomée donne aux Rhétiens, appartenoit aux Vindéliciens: Strabon le dit formellement : Vindelicorum etiam Brigantii funt, & Oppida illorum Brigantium & Campodunum. Les Helvétiens & les Vindéliciens occupoient une plus grande partie du bord du lac : Lacum Rhati exigua parte; majore Eelvetii & Vindelici attingunt. Pline, Tacite & Sextus Rufus achevent de nous donner les bornes de la Vindélicie. Le premier nous apprend, l. 3, c. 20, que les Noriques & les Vindéliciens étoient voifins: Juxta Carnos, dit-il,

.....

quondam Taurusci appellati nunc Norici. His contermini Bhati & Vindelici. Or, files Vindéliciens touchoient les Noriques, il falloit qu'ils s'étendisfent jusqu'à l'Inn, Aenus; car, felon Tacite, Hist. l. 3, c. 5, l'Aenus féparoit le Norique de la Rhétie, prife en général comme renfermant la Vindélicie. Enfin, comme Sextus Rufus dit, c. 8, qu'Auguste régla que la Vindélicie, le Norique, la Pannonie & la Mafie feroient la féparation des terres des Romains, d'avec celles des Barbares; il s'enfuit que la Vindélicie & le Norique s'étendoient jusqu'au Danube, qui faifoit la borne de l'Empire Romain. Par-là, on voit que l'ancienne Vindélicie avoit le Danube au Nord, & que l'Inn, l'Aenus, la féparoit du Norique, du côté de l'Orient du côté de l'Occident, ils s'étendoient depuis le lac de Constance, jusqu'au Danube. Les bornes, du côté du Midi, ne font pas fi aifées à déterminer. Strabon dit que les Vindéliciens posfédoient des plaines montueufes, à l'extrêmité des Alpes. Strabon resferre trop cette contrée, en la renfermant entre le Licus & 1 Aenus. * Cellar. Geogr. Ant. 1. 2,

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VINDESCA, ou VINDAUSCA. Voyez VENAS

QUE.

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VINDIA, ville de la Galatie; Ptolomée, 1. c. 3, la donne aux Toliftobogi. L'itinéraire d'Antonin, dont quelques exemplaires écrivent VINDIA, & les autres VINDA, marque cette ville fur la route de Peffinunte à Ancyre, entre Germa & Papira, à vingt-quatre milles du premier de ces lieux, & à trente-deux milles du fecond.

VINDILI, ou VANDILI, felon Pline, l. 4, c. 14, & VANDALII, felon Tacite, Germ. p. 123, Voyez

VANDALI.

VINDIMITTA. Voyez VINDENUTA.
VINDINATES. Voyez VINDENATII.

VINDINUM ville de la Gaule Lyonnoife; Ptolomée, l. 2, c. 8, la donne aux Aulerci, appellés auffi Cenomani. Fortunat lit VINDOCINUM, & Villeneuve croit que c'eft préfentement Vendosme *Ortel. Thefaur.

VINETA, ancienne ville d'Allemagne, dans le cercle de la haute Saxe, capitale de l'ifle d'Ufedom. C'étoit une ville très-confidérable; mais elle a été fubmergée, & on n'en voit plus aucune trace.

Il reste à remarquer que la Vindélicie, lorsqu'elle eut été fubjuguée par les Romains, fut toujours jointe 1. VINDIUS, montagne de l'Efpagne Tarraà la Rhétie; & que toute la contrée, qui fe trouve gonnoife: Ptolomée, l. 2, c. 6, la marque au nombre renfermée entre le lac de Constance, le Danube, des montagnes les plus confidérables du pays. Elle est l'Inn, & les pays des Carni, des Venetes & des In- nommée VINNIUS MONS par Florus, l. 4, c. 12, qui fubres, fut presque toujours appellée Rhatia, ou lui donne l'épithete, d'eminentiffimus. On ne s'acProvincia Rhætia; de façon, néanmoins, que les corde pas fur le nom moderne. Les uns 1 appellent Rhétiens & les Vindéliciens demeuroient deux peu- Sierra de Afturia, les autres Serra d Oca, ou Sierra ples féparés, quoique dans une même Province. C'eft de Ovieda, d'autres nomment cette montagne Irnio pour cela, que Tacite, Germ. c. 41, qualifie Aus- & Ernio; & l'auteur des délices de Portugal dit: le bourg (Augusta Vindelicorum) Splendidisfima Rha-Mont, que les anciens ont appellé Vindius, ou Vintia Provincia Colonia. Horace, l. 4, od. 4, appelle les duus (car aujourd'hui il n'a point de nom particuhabitans de la Vindélicie, RHETI Vindelici, pour lier (eft cette chaine de montagnes qui, fe détachant les distinguer des habitans de la Rhétie, proprement des Pyrenées, traverse la Bifcaye & l'Afturie, & dite. forme, à l'entrée de la Galice, deux branches, dont l'une s'étend tout du long jufqu'au Cap de Finisterre; l'autre tournant au midi, traverse le pays des anciens Bracares, & fépare la Province de Tra-losMontes de celles qui font au couchant. * Délices de Portugal, p. 713.

VINDELIS ou VINDILIS, ifle que l'itinéraire d'Antonin place entre les Gaules & la grande Bretagne. Mais comme il y marque auffi plufieurs autres ifles, dont il ne fournit pareillement que le nom, fans donner aucune distance ni particularité, on ne peut guére dire ce que c'eft que par conjecture. On fourçonne, je ne fai fur quel fondement que c'eft l'ifle de Portland. Pour furcroît d'embarras, les manufcrits ne s'accordent point fur l'ortographe de ce mot; les uns font deux ifles de VENDELIS & de SIATA, au lieu que d'autres n'en font qu'une, écrivant VINDELISSIATA dans un feul mot, ou VINDO

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VINDENSIS, fiége épifcopal d'Afrique. La conférence de Carthage, N. 208, appelle Reparatus Epifcopus Vindenfis. On ignore de quelle Province étoit ce fiége.

VINDENUTA, VINDUNITA, VINDIMITTA, ou VINDCNITENSIS INSULA, ifle de la France, dans la dépendance de la ville de Nantes, felon Grégoire de Tours. Vit. Patr. c. 10. C'est l'ifle de VINDONITE fur la Loire S. Friard, né au territoire de Nantes, vers l'an 511, après avoir fait la profeffion de laboureur jufqu'en 560, fe retira dans l'ifle de Vindonite fur la Loire, au même diocèfe, & y mourut en 583, fon corps fut transporté depuis à Befnay dans le même diocèfe, & que quelques uns prétendent avoir été le lieu de fa naiffance.

VINDERIUS, fleuve de l'Hibernie: Ptolomée, 1.2, c. 2, marque l'embouchure de ce fleuve fur la côte orientale de l'ifle, entre le Promontoire famnium, & l'embouchure du fleuve Logia. C'eft aujourd'hui, felon Camden, Bay of Knocfergus. Un manufcrit de Ptolomée, confulté par Ortelius, porte "Ierd eros, au lieu de Ovind pros.

2. VINDIUS, montagne de l'Inde, en-deça du Gange, felon Ptolomée, l. 7, c. 1.

VINDO, fleuve de la Germanie, dans la Vindelicie. Ce fleuve, appellé aujourd'hui WERTACH, arrofe la ville d'Augsbourg, du côté du couchant, & fe joint au Lech au-deffous de cette ville. Fortunat en parle ainfi dans la vie de S. Martin, Z. 4.

Pergis ad Auguftam, quam Vindo Licufque fluentat.

Nous n'avons point d'écrivains antérieurs qui ayent fait mention du Vindo. Paul Diacre. (De Geft. Long. 7. 2, c. 13,) qui, comme il le dit lui-même, copie cet endroit de Fortunat, écrit Virdo, au lieu de Vindo; ce qui donne fujet de douter s'il ne faudroit point lire auffi Virdo, dans Fortunat; outre que le nom moderne ne contribueroit pas peu à appuyer cette ortographe. Cependant un poete (Ricardus, Auft. 1. 2, venu long-tems après, fuit la premiere ortographe fi ce n'eft qu'il dit Vinda au lieu de VENDO:

Refpicit & late fluvios Vindamque Licumque. Cellar. Geogr. Ant. 1. 2, c. 7. VINDOBĀLA. Voyez VINDOMORA. MOR VINDOCINUM. Voyez VIndinum. VINDOBONA, ville de la Pannonie fupérieure, felon la table de Peutinger, qui la marque à fix milles de Cetium. L'itinéraire d'Antonin, la place fur la route de Sirmium à Tréves, en paffant par Sopiana; & il la met entre Motenum & Comagenes, à vingt-deux milles du premier de ces lieux, & à vingtquatre milles du fecond; en quoi il différe beaucoup de la table de Peutinger, qui marque Comagenes feulement à treize milles de Vindobona, mettant même Cetium entre deux; au lieu que l'itinéraire place Comagenes entre Vindobona & Cetium. Aurelius Victor, (in Marco Antonio, 】 écrit Vendobona;

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