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l'encan tout le menu peuple qui étoit incapable de porter les armes. Le manuscrit de Venife, au rapport d'Ortelius, lit VALLANDUM, au lieu de VOLAN

DUM.

VOLANI. Voyez BOLA.

VOLATERRÆ, ville d'Italie, dans l'Etrurie, l'une des douze anciennes villes des Toscans, felon Denys d'Halicarnasfe, l. 3, p. 189. Strabon, l. 5, p. 154, décrit la fituation de cette ville. Il dit qu'elle eft dans une valée; de façon, néanmoins, dit-il, que la forteresse qui la défend, eft fur le haut d'une coline. Cicéron, 7. 13, Epift. 4, nous apprend que c'étoit un municipe: Cum Municipibus Volaterranis mihi Summa necesfitudo eft; & felon Frontin, elle avoit le titre de colonie: Colonia Volaterrana lege triumvirali eft ad fignata. Dans le territoire de Volaterra, il y avoit des thermes, que la table de Peutinger appelle Aqua Volaterna, pour Aqua Volaterranea. Cette ville conferve fon ancien nom; car on l'appelle encore Volterra.

VOLATERRANA-VADA, ville ou bourgade d'Italie, dans l'Etrurie, à l'embouchure du Cecinna, avec un port, felon Pline, l.3, c. 5. Cicéron, Pro Quintio, n. 6, dit ausfi Vada Volaterrana; mais l'Itinéraire d'Antonin & la table de Peutinger écrivent Vadis-Volaterris. Ce lieu, nommé encore aujourd'hui Vadi, eft placé, par l'Itinéraire d'Antonin, entre Populonium & ad Herculem, à vingt-cinq milles du premier de ces lieux, & à dix-huit milles du fecond. Rutilius, liv. 1, v. 453, n'a pas oublié ce lieu.

1.2, c. 10,

In Vlaterranum vero, Vada nomine, tractum Ingresfus dubii tramitis alta lego. VOLCE-ARECOMICI, peuples de la Gaule Narbonnoise, felon Strabon, 1.4, p. 186. Ptolomée, écrit Volca-Aricomii; & Pomponius-Mela, l. 2, c. 5, ausfi-bien que Pline, 7.3, c.4, difent Arecomic. Si nous nous en rapportons à Strabon, les Volca-Arecomici s'étendoient jusqu'au bord du Rhône, & n'habitoient point des deux côtés de ce fleuve: car il dit, ad alteram ripam fluminis, & non ad utramque. Cependant Tite Live, l. 21, c. 36, les place fur les deux rives du fleuve. Voyez ARECOMICI. Ptolomée leur donne deux villes, qu'il marque dans les terres; fçavoir:

Vindomagus, & Nemaufum Colonia.

VOLCA-TECTOSAGES, peuples de la Gaule Narbonnoife. Strabon, liv. 4, page 187, les étend jusqu'aux Pyrénées : 'Oux of I'exтodάyes xaxúμeroi Th Пúr aancials; Volca, qui Tectofages vocantur, proximi funt Pyrenæo & Ptolomée, l. 2, c. 10, commence à compter les villes de ces peuples, depuis les Tectofages: ainfi, ils habitoient la côte de la Mer de Narbonne, depuis les confins de l'Espagne, jusqu'à la ville de Narbonne, qui étoit dans leur pays; car Ptolomée leur donne les villes qui fuivent:

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Il paroît que du tems de Pline, l. 3, c. 4, les chofes avoient changé de face; du moins met-il des VolcaTectosages au-delà du Rhône, & ce qu'il appelle dans ce quartier-là Regio Volcarum Tectosagum comprenoit, felon le pere Hardouin, le diocèfe d'Agde, & presque tout le reste du pays, jusqu'à l'embouchure du Rhône. Voyez TECTOSAGES.

VOLCÆÆ PALUDES. Dion Caffius, l. 55, fub finem, nomme ainfi les marais auprès desquels les Batones attaquerent Cæcina-Severus, dans le tems qu'il vouloit y faire camper fon armée. Ces marais devoient être au voifinage de la Mafie.

1. VOLCAN, mot françois employé par les Naturalistes, pour fignifier une montagne qui vomit

du feu. Ce mot vient du latin Vulcanus, que les poétes ont pris pour le Dieu du feu.

On fait qu'il y a des Volcans dans l'Europe, dans l'Afie, dans l'Afrique & dans l'Amérique. Il y en a fur la côte de la nouvelle Guinée ; & il y en a, ou du moins il peut y en avoir, dans les autres parties du monde qui ne nous font pas encore counues. On en voit un grand nombre d'écrits dans le corps de cet ouvrage aux articles auxquels il ont rapport. Voici une liste de quelques autres, dont les voyageurs nous ont donné les descriptions.

2. VOLCAN, (Le vieux) en efpagnol VolcanoViejo, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, au voifinage du port de Realejo, qu'on remarque à cette montagne qui eft la plus haute de toutes celles du voifinage. On la tient au Nord-eft, on la range enfuite, & l'on découvre le port où l'on peut entrer avec la basfe mer. Ce Volcan qui jette de la fumée le jour, & des flammes la nuit, fur-tout lorfqu'il fait mauvais tems, fe voit à plus de vingt lieues en mer. Wodes Rogers, fupplément aux voyages autour du monde, p. 10.

Voici ce que dit Dampier, Voyage autour du Monde, t. 1, p. 155, en parlant de ce Volcan. RiaLexa eft le pays le plus remarquable qu'il y ait fur cette côte, à caufe d'une haute montagne ardente qu'il y a, & que les Efpagnols nomment Volcan, ou Volcano Vejo. Il faut porter le Cap tout-à-fait au Nord-eft, pasfer enfuite tout auprès de la montagne, & cette route vous mene dans le Havre. Les vents de mer font au Sud-Ouest. Ainfi les vaisseaux qui vont là doivent prendre les vents de mer; car il n'y a pas moyen d'entrer par le vent de terre. Le Volcan eft aisé à connoitre, parce qu'il n'y a point aux environs de montagne fi haute, & qu'il n'y en a point non plus de la même figure tout le long de la côte, fans compter qu'elle fume toute la journée, & qu'elle jette quelquefois des flâmes durant la nuit. Cette montagne fe voit de vingt lieues; & comme elle n'eft qu'à trois lieues du Havre de Ria-Lexa, on en peut facilement voir l'entrée.

VOLCAN D'ÆTNA. Voyez ÆTNA.

VOLCAN D'ANION, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Efpagne, près de la mer du Sud, à quatre lieues du Volcan de Léon. Voyez VOLCAN DE LEON. De la pointe de Realejo à Rio Tosta, il y à neuf lieues Sud-eft-quart-au-Sud. De cette riviere à la table de Sutiabo, il y a dix lieues, & il faut courir Nord-ouest. On voit paroître alors le Volcan d'Anion au Sud-eft de cette riviere, à trois ou quatre lieues dans le pays. * Wood Rogers, Supplément aux voyages autour du monde, P. 13.

VOLCAN d'AREQUIPA, Volcan de l'Amérique méridionale, au Pérou, à quelques lieues de la côte de la mer du Sud. D'Ylay à Xuli, qui eft fous le 17, d. 35'de latitude méridionale, il y a trois lieues C'étoit autrefois le principal Havre d'Arequipa, & de toute la côte de Penafco. Lorsqu'on y va d'Ylay, on peut le connoître à une petite crique large de vingt brasfes, mais fi l'on vient de la haute mer, on apperçoit le Volcan d'Arequipa à fix lieues dans le pays Nord-oueft & Sud-eft de ce port; & s'il fait un tems clair, on voit d'autres montagnes hautes, dont une s'éleve en forme de pain de fucre.

VOLCAN D'ATILAN, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la côte de la mer du Sud, à fept lieues du Volcan de Sacatepecque, la côte entre deux courans, Ouest quart au Nord-oueft, & Eft-quart-au-Sud-est. Du Volcan d'Atilan aux Anabacas, la côte court Ouest quart au Nord-oueft, & Eft-quart-au-Sud-eft. * Woodes Rogers, fupplément aux voyages autour du monde, p.8.

Les Anabacas font de petites plaines, à vingt-cinq lieues de las Milpas. Quelques-unes de ces plaines font avec des monticules partagés au fommet, & les autres font couvertes de petits buisfons. Il y a des arbres fur un rivage élevé, qui forme une baye, & l'on voit trois Volcans dans le pays, à huit lieues

ou environ de distance l'un de l'autre, dont celui du milieu qu'on nomme Sapoticolan court Nord & Sud à l'égard de ces plaines.

VOLCAN DE BOULOGNE, Volcan d'Italie, au territoire de la ville de Boulogne.

VOLCAN DE CATACULO, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, à trois lieues à l'Eft de la montagne Vernel, & à deux lieues de la Barre d'Ibaltique.

VOLCAN DE COLIMA, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Efpagne, dans une vallée près de la ville de même nom. Voyez COLIMA. Wafer, Voyage, p. 256, dit que ce Volcan jette de tems en tems des cendres avec une épaisfe fumée ; & que ces cendres font pousfées fi loin, qu'elles font du tort aux biens de la terre, à plus de trente lieues aux environs. Dampier, Voyage autour du Monde, t. 1, p. 322, ajoute que le Volcan de Colima eft une très-haute montagne, à environ 18 d. 36' de latitude Nord, à cinq ou fix lieues de la mer, & au milieu d'un agréable valon. On y voit deux petites pointes, de chacune desquelles fortent toujours des flammes ou de la fumée. Le valon où eft ce Volcan fe nomme la valée de Colima, du nom de la ville qui n'en eft pas éloignée.

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VOLCAN DE GROENLAND, Volcan dans les terres arctiques, appellées Groenland, près du lieu ou étoit le couvent des dominicains felon Barthelemi Zénete, Vénitien, amiral du royaume de Dannemarck, & qui avoit été fur les lieux. Voici les propres paroles de cet officier, citées par le pere Kircher, Mundi fubter, 1. 4, p. 194. Hic vifitur Monasterium S. Thoma Dominicanorum, & ab eo nonprocul mons ignivomus, ex cujus pede Fons ignitus erumpit. Hujus Fontis aquis per tubos derivatis, non modo omnes celle Monachorum, instar hypocaustorum calefiunt, fed etiam cibi imo & ipse panis coquitur:tophum feu pumicem mors evomit, ex quo totum eft constructum Canobium ; tophi enim ni aqua illa perfufi, quafi adhibita bitumine corglutinantur. Hic enim Horti pulcherrimi, aqua ferventi rigati, in quibus flores & fructus omnis generis. Hæc autem aqua, ubi per hortos decurrit, cadit in vicinum finum feu portum, quo fit ut nunquam gelu concrefcat, ideoque appellunt pisces & volieres innumeri; quibus incola ad fatietatem victitant.

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VOLCAN DE GUATIMALA, Volcan de l'Amérique feptentrionale, près de la mer du Sud, à huit lieues des nabacas la côte coarant Oueft quart au Nord-oneft, & Sud-eft quart au Sud-eft. Du Volcan de Guatimala à la barre à Estapa il y a huit lieues, & la cate court Oueft quart au Nord-oueft & Eft-quart au Sudet. De cette barre à la riviere de Monticalco il y a dix lieues la côte courant Nord-ouest quart à l'Oreft & Sud-eft quart à l'Eft. De cette riviere au Volcan de Guatimala, qui fe trouve fur la côte Sud-eft, il y a dix lieues, le rivage courant Nord & Sud avec la barre d'Estapa, qui eft le port de Guatimala. Ce Volcan eft double en quelque forte; du moins donne-t-on dans le pays aux deux montagnes, entre lesquelles eft la valée de Panchoi, le nom de Volcan. Cette vallée eft celle où fe trouve fituée la ville de Saint Jacques, capitale de la Province de Guatimala. Cependant il n'y a qu'une des montagnes qui jette du feu l'autre ne jette que de l'eau. Celli-ci s'appelle Almolonca. On lui donne quatre lieues de hauteur & dix-huit de circonférence : l'autre vomit fans ces fe des tourbillons de flames jufqu'à la hauteur d'une pique. On les apperçoit de loin, & la fumée qui les furmonte femble avoir de la continuité avec les nues, tant elle s'élève dans les airs. De quart-d'heu re en quart d'heure, plus ou moins il part de cette effrayante fournaife un bruit pareil à celui d'une coulevrine, ce qui caufe de l'étonnement, & même une forte d'épouvante à ceux qui n'y font pas accoutumés. *Wafer, voyage, p. 219.

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VOLCAN D'HECLA ou d'Iflande. Voyez

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rando une très-petite Ifle, qui pendant plufieurs fié cles a brûlé & a été agitée par de fréquentes & de violentes fecousfes: on n'y remarque plus rien de femblable aujourd'hui.* Le pere de Charlevoix, Hist. du Japon, L. préliminaire.

2o. Il y a une autre Ifle vis-à-vis du Saxuma, que les gens du pays nomment Fuogo, nom qu'ils ont emprunté des Portugais ; elle a une montagne qui jetre continuellement du feu, & qui en a jetté par intervalle pendant plufieurs fiécles.

3°. Dans la Province de Fingo, on voit fur le fommet d'une autre montagne une large ouverture, qui étoit autrefois la bouche d'un Volcan; mais depuis un fiécle il n'en fort plus rien.

4°. Dans la Province de Chiangen, près d'un lieu appellé Kujanosa, il y avoit une mine de charbon de terre, laquelle ayant pris feu terre, laquelle ayant pris feu par la négligence des ouvriers qui y travailloient, n'a point cessé de brûler depuis ce tems-là.

5. Dans le voifinage de Surunga, il y a une montagne nommée Fefi, qui ne le céde qu'au Pic de Teneriffe, dont la figure a quelque chose de fort fingulier, & qui eft charmante à la vue : le fommet en eft toute l'année couvert de neige, & cette neige voltigeant au gré du vent, ce qui eft asfez remarquable, vû l'élévation du lieu, repréfente comme un chapeau qui fume fans cesfe; on dit qu'il en fortoit autrefois des flammes; mais que le feu s'étant fait une ouverture au côté de la montagne, les flammes disparurent: il en fort encore quelquefois une fumée noire, accompagnée d'une puanteur infupportable.

VOLCAN-ISALCOS, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, à quatre lieues du port de Sonfonate. Au fortir de la riviere de ce nom, on doit prendre garde aux bancs & aux rochers qui font autour de la pointe de Remedio, & de cette pointe il faut courir Eft-quart au Sud-eft pour aller à la barre d'Ibaltique, qui en eft à trente-quatre lieues, & où il y a divers bancs qui s'avancent plus de deux lieues en mer. A trois lieues à l'Eft au-delà de cette poinon voit la montagne Vernel, qni eft d'une hauteur médiocre, mais la terre eft basfe, & à trois lieues plus avant à l'Eft on trouve le Volcan de Cateculo. Wodes Rogers, Supplément aux voyages * autour du monde, p. 9.

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1. VOLCAN DE L'ISLE BRULANTE, Volcan de l'Océan Indien, dans une Ifle, fur la côte feptentrionale de la nouvelle Guinée. Dampier qui en parle n'en donne pas la juste pofition. Nous vimes encore, dit-il, une autre Ifle d'où il fortit tout d'un coup une grosfe fumée, qui s'évanouit bientôt, & qui ne parut plus.

2. VOLCAN DE L'ISLE BRULANTE, Volcan de l'océan Indien, fur la côte feptentrionale de la nouvelle Guinée, à quelques lieues à l'Ouest de l'ifle du chevalier Robert Rich. L'ifle où fe trouve ce Volcan eft haute & pointue. Quand on eft à son nord, on ne peut pas bien difcerner la fumée, ni voir la flamme qui jette le Volcan, parce que fon foupirail eft du côté du Sud. On voit trois autres Ifles au voifinage; & toutes font hautes, pleines de beaux arbres & de favannes verdoyantes, fans en excepter l'Ifle du Volcan, dont le terroir eft beau près du rivage, & même jufqu'aux deux tiers de la hauteur de la montagne, qui eft plus ronde que les autres & pointue au fommet. * Dampier, fuite du voyage à la N. Hollande; t. 5, p. 128.

3. VOLCAN DE L'ISLE 'BRULANTE, Volcan de l'Océan Indien, dans l'Ifle qui lui donne fon nom, & qui eft une des Ifles Moluques ou de l'Epicerie. Cette Ifle eft haute, mais petite, & à 6, d. 36' de latitude méridionale. Depuis le bas elle va un peu en talus vers le fommet. Elle fe partage au milieu en deux pointes ; & c'eft de l'entre-deux, dit Dampier, fuite du voyage de la N. Hollande p. 71, qu'il fortoit autant de fumée que j'en aye vu fortir d'aucun Volcan. Le côté feptentrional de l'Ifle roit verdoyant, tout le reste eft fec & ftérile. Cette Ifle eft fituée droit au Nord de l'Ile de Terra Al

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ta, à cinquante lieues des Ifles des Tortues, qui, par rapport à l'Ile brûlante, gisfent Nord-eft quart à l'Eft, un peu vers l'Eft.

4.

ca, il y a quatre lieues. * Woodes Rogers, Supplement aux voyages autour du monde, p. 12.

VOLCAN DE MISNIE, Volcan d'Allemagne, dans la Mifnie. On le nomme la Montagne des Charbons. Elle jette de tems à autres des flammes & de la fumée.

VOLCAN DE NICARACUA, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne au gouvernement de Nicaragua, dans l'Ifle qui fe trouve au milieu du lac de même nom. Quoique cette Ifle foit extrêmement fertile, & produife un grand nombre de fruit délicieux de toutes les espèces, elle ne laisse pas d'avoir un Volcan qui jette des flammes en quantité, & presque autant que celui de Guatimala: auffi peut-on dire que ces flammes fortent en quelque maniere du fein des eaux, puisque le Volcan eit tout environné de celles du Lac. Wafer, Voyage, p. 256.

VOLCAN DE L'ISLE BRULANTE, Volcan de l'Océan Indien, fur la côte occidentale de la nouvelle Bretagne, dans une Ifle à l'entrée du Détroit qui fépare la nouvelle Guinée de la nouvelle Bretagne. Dampier, fuite du voyage à la N. Hollande, p. 122, qui découvrit ce Volcan en 1699, dit qu'en approchant de l'Ifle où il eft fitué, il trouva quantité d'autres ifles, dont la plûpart étoient petites & basfes, & environnées de bancs de fable; mais qu'il y en avoit une grande & haute, & une plus petite mais fort haute. Etant à trois lieues de ce Volcan, & à deux lieues du continent de la nouvelle Bretagne, il trouva un bon canal pour pasfer entre l'un & l'autre ; il fe tint néanmoins plus près du continent que de l'Ifle, & courant au Nord pour fortir* de ce détroit, iljetta la fonde, & eut cinquante-deux brasfes d'eau, fond de fable & de vafe. Le Volcan jetta du feu & de la fumée toute la nuit d'une maniere furprenante. A chaque fecousfe on entendoit un bruit terrible comme celui du tonnerre, & on voyoit enfuite paroître la flamme. Les intervalles entre les fecousfe étoient à peu-près d'une demi-minute, les uns plus, les autres moins. D'ailleurs les fecousfes n'étoient pas toutes de la même force: il y en avoit de foibles en comparaifon de plus violentes, quoique les premieres jettasfent quantité de feu; mais les dernieres étoient accompagnées d'un mugissement horrible, & pousfoient une grosfe flamme de la hauteur de vingt ou trente verges. On voyoit alors une grande trainée de feu, qui couroit jufqu'aurivage. Pendant le jour on avoit vu fortir de cet endroit beaucoup de fumée, qui venoit de la matiere fulphureufe & combustible jettée par le foupirail, & qui augmentoit ou diminuoit, felon qu'il y avoit plus ou moins de cette matiére. Quand on eft en mer à l'Ouest de ce Volcan, dont le foupirail eft au Sud, on ne peut découvrir la flamme. Le Volcan

VOLCAN DE SACATEPECQUE, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la côte de la mer du Sud, à fix lieues du Volcan de Sapoticlan. La côte entre-deux court Nord-oueft & Sud-eft. Du Volcan de Sacatepecque à celui d'Atilan il y a fept lieues. La côte court Oueft quart au Nord-oueft & Eft-quart & Sud-eft. Woodes Rogers, Supplément aux voyages autour du monde, p. 7.

VOLCAN DE SAINT MICHEL, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la mer du Sud, à deux grandes lieues Nord-fud de la barre d'Ibaltique. Ce Volcan paroit plus que les autres du voifinage.

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VOLCAN DE SAPOTICLAN Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la côte de la mer du Sud, à huit lieues. de las Milpas. La côte entre-deux court Nord-ouest & Sud-oueft. Du Volcan de Sapoticlan à celui de Sacatepecque il y a fix lieues, & la côte court Nordoueft & Sud-eft. Voyez VOLCAN D'ATILAN. * Woodes Rogers, Supplément aux voyages autour

eft à 5, d. 33' de latitude méridionale, & à 332 nil- du monde, PGE SOCONESCO, Volcan de

le Oueft du méridien du Cap Saint George.

VOLCAN DE L'ISLE FOGO. Fogo eft une des petites Ifles du Cap Vert, fituée à l'Occident de celle de Saint Jacques. Son Volcan eft une grosfe & haute montagne, du fommet de laquelle il fort des flammes qu'on n'apperçoir que la nuit; mais qu'on voit alors de loin en mer. Ce Volcan n'empêche pas que l'Ifle, quoique petite, n'ait des habitans qui demeurent au pied de la montagne, près de la mer. Leur fubfistance eft asfez femblable à celle des habitans des autres Ifles. ils ont des chévres, de la volaille, des plantins, des noix de cacao, & autres denrées.* Dampier, voyage autour du monde, t. I,

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VOLCAN DE KIUKIU-SIMA, Volcan du Japon, près de Firando, dans une petite Ifle de rochers, lune de celles que les Japonois appellent Kiukiu-Sima, c'cft-à-dire les neuf Ifles, parce qu'elles font au nombre de neuf. Cette Ifle, quoique trèspetite & environnée de la mer, à brûlé, & a été agitée par des fecousfes pendant plufieurs fiécles.

VOLCAN DE KUJANOSSE, Volcan du Japon, dans la Province de Tfiküfen, proche d'un lieu nommé Kujanosfe. C'étoit autrefois une mine de charbon iqui par la négligence des mineurs, prit feu dans le tems qu'ony penfoit le moins. Elle a continué de brûler depuis ce tems-là.

VOLCAN DE LÉON, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Efpagne, près de la mer du Sud, à fept lieues de la ville de Léon. Le chemin pour aller de cette ville au Volcan eft un pays uni, plein de favannes & de quelques bocages. Il n'y a qu'une feule riviere entre-deux & elle et guable en plufieurs endroits. A deux milles de la ville de Léon, on trouve un petit village Indien, où conduit un fentier tout droit & couvert de fable; ce fentier traverse une grande plaine. De la table de Sotiabo au Volcan de Léon, on compte quatre lieues, & il faut courir Sud-eft quart à l'Eft, & NordOuest quart à l'Oueft. De ce Volcan à celui de Teli

VOLCAN LE

l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la côte de la Mer du Sud, à fix lieues Nord-Ouest & Sud-Eft de la montagne d'Incomienda. Incomienda eft à trois lieues au Sud-Eft du PortBernal, & à douze lieues, plus au Sud-Est, on trouve le Volcan de Soconesco ou Soconusco. De ce Volcan, à las Milpas, il y a douze lieues; & la côte court Nord-Oueft & Sud-Ouest.

VOLCAN DE SONSONATE, Volcan de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la côte de la Mer du Sud. Depuis la riviere de Monticalco, jusqu'au port de Sonfonate, il y a dix-huit lieues; la côte courant Oueft-quart, au Nord-Oueft, & Eft-quart au Sud-Est. De la barre d'Etapa au port de Sonfonate, qui eft fous le treiziéme degré de latitude feptentrionale, il y a trentefix lieues, le rivage courant Queft-quart au NordOueft, & Eft-quart au Sud-Eft. A vingt lieues, au Sud-Est, il y a une grande riviere, qui eft à fix lieues de celle de Monticalco, & à dix du port de Sonfonate alors on voit le Volcan de Sonfonate, avec deux autres; & fi l'on veut mouiller à ce port, il faut que ce foit à la droite, où la terre eft la plus basfe, avoir toujours le plomb à la main, jusqu'à ce qu'ọn ait douze brasfes d'eau, courir tout droit vers les magafins, & laisfer tomber l'ancre au Sud-Eft; mais on doit bien être fur fes gardes; parce qu'il y a plufieurs bancs tout le long, & à la hauteur de la pointe de Remédio, qui court Nord & Sud depuis ce havre. La côte eft basfe; & il y a bon ancrage par tout, un fond de fable en quelques endroits, & de vase en d'autres.

VOLCAN DE TELICA, Volcan de l'Améri que feptentrionale, dans la nouvelle Espagne, près de la Mer du Sud, à quatre lieues du Volcan d'Anion, & à deux lieues de la Table de Moliasfe.

VOLCAN DE TOSCANE, Volcan d'Italie, dans la Toscane. C'est une des montagnes de l'Apennin. Elle jette du feu,

VOLCAN DE TERNATE, Volcan de l'Océan Indien, dans l'isle de Ternate, qui lui donne fon nom. La principale entrée de ce Volcan, eft de la largeur d'un jet de pierre les deux autres font plus petites; l'une eft à l'Est de la Mer Malaye, & l'autre au Nord-Oueft fur Tacome. On recueille une grande quantité de fouffre autour des trois bouches de ce Volcan, qui jette ordinairement avec plus de fureur fes flâmes, fa fumée & fes cendres, dans les mois d'Avril & de Septembre. Ce Volcan fit un défordre incroyable en 1648, le 25 de Juin, & les deux jours fuivans: outre les cendres, la fumée & les flâmes, il jetta fort loin quantité de pierres enflamées, qui brûloient tout ce qu'elles rencontroient; & un village de Maures, appellé de la Sula, en fut confumé. L'isle fut dans un mouvement continuel pendant tout ce tems-là; & l'on entendit un bruit effroyable dans les cavernes fouterraines, & de tems-en-tems comme des coups de canon. *Gemelli Careri, Voyage autour du monde, t. 5, p. 222.

VOLCAN DU VESUVE. Voyez VE

SUVE.

VOLCAN D'UNSEN. Voyez UNGEN, qui eft le

véritable nom.

VOLCAN DE VULCANO. Voyez VULCANO.

VOLCANS DE MANILLE, Volcans de l'Océan Indien, dans l'isle de Manille. La quantité de Volcans qui fe trouvent dans cette isle, confirme. ce qu'on a dir jusqu'à préfent; car dans certains tems ces Volcans vomisfent des flâmes, ébranlent la terre, & font tous ces effes que Pline attribue à ceux 'd'Italie, c'eft-à-dire, de faire changer de lit aux rivieres, de faire retirer les Mers voifines, de remplir de cendres tous les environs, & d'envoyer des pierres fort loin avec un bruit épouvantable. Il y a, entr'autres, un de ces Volcans, près de la grande baye d'Albay. Ce Volcan eft fort haut, & les navires, qui viennent de la nouvelle Espagne, l'apperçoivent de fort loin. * Gemelli Careri, Voyage autour du monde, t. 5, p. 130.

VOLCARUM-STAGNA.
STAGNA. Voyez LATERA, &

LATTE.

gnage de Maty, fait de Volckach, une petite ville. Jaillot, Atlas.

VOLCKMARCK, ville d'Allemagne, au cercle d'Autriche, dans la basfe Carinthie, fur la rive gauche de la Drave, à quelques lieues au-dessous de l'embouchure de l'Olcza. On croit que c'eft la Virunum des anciens. * Jaillot, Atlas.

par

VOLENES, peuple du Trentin, felon un manuscrit de Paul, Diacre, Longob. 1. 3, c. 15, confulté Ortelius. Dans les exemplaires imprimés, au lieu de Volenes, on lit Mafe, qui n'eft pas plus connu.

VOLERIUS, fleuve de l'isle de Corfe: Prolomée, l.3, c. 2, marque fon embouchure au milieu de la côte feptentrionale de l'isle. Au lieu de Volerius, les exemplaires latins portent Valerius. Le nom moderne eft Fiuminale di fan Fiovenzo, felon Léander.

VOLESVRE, paroisse de France, dans la Bourgogne, bailliage & recette de Charolles, entre Charolle & Paray, fur les bords de la riviere de Bourbince, qui pasfe au milieu, & fur laquelle il y a un pont de bois. C'est un pays de colines. La paroisfe de Volêvre eft compofée de neuf hameaux & de quelques métairies. On y compte trois fiefs, outre la feigneurie de Cypiére.

VOLEURS, (pays des) contrée des Indes, au royaume de Marava, ainfi nommée de la profesfion de fes habitans. Le pere Martin, misfionnaire de la compagnie de Jefus, raconte, dans fa lettre au pere de Villette, diverfes particularités curieufes, au fujet des mœurs de ces peuples. Pour pénétrer, dit-il, dans leur pays, je prends une précaution; c'eft de me faire accompagner d'une peuplade à l'autre, par quelqu'un de ces voleurs mêmes. C'eft une loi invio lable, parmi ces brigands, de ne point attenter fur ceux qui fe font mis fous la conduite de leurs compatriotes. Il arriva un jour, continue le pere Martin, que quelques-uns d'eux voulant infulter des voyageurs, accompagnés d'un guide, celui-ci fe coupa fur le champ les deux oreilles, menaçant de fe tuer luimême, s'ils pousfoient plus loin leur violence. Les voleurs furent obligés, fuivant l'ufage du pays, de fe couper pareillement les oreilles, conjurant le guide d'en demeurer-là, & de fe conferver la vie

> pour

VOLCE. Voyez VOLCI 2.
VOLCEIUM, VULCI, ou VULCEJA. Voyez n'être pas contrains d'égorger quelqu'un de leur

ULCI.

1. VOLCI. Voyez VOLSCI.

2. VOLCI, ville d'Italie, dans l'Etrurie: Ptolomée, l. 3, c. 1, la marque dans les terres. Ses habitans font appellés olcemini, par Pline, l. 3, c. 5, qui les furnomme Etrusci; & il ajoute, qu'ils avoient donné leur nom à la ville Cosfa, qui étoit dans leur territoire, & qu'on appelloit Costa Volcientium. Dans les premiers tems, au lieu de Folci, & de Volcentini, on écrivoit Vulci & Pulcientes, comme on le voit dans la table des triomphes du Capitole, où on lit: De Vulfinienfibus & ulcientib.

3. VOLCI. Voyez ULCI.

VOLCIANI, ou VOLSCIANI, peuples de l'Espagne Tarragonnoife, connus principalement par la réponse vigoureufe qu'ils firent aux ambasfadeurs Romains, lorsque ceux-ci les folliciterent de renoncer à l'alliance de Carthaginois. On croit que leur ville eft aujourd'hui Villa-dolce, au royaume d'Aragon. Selon les archives du pays, Villadolce fe nommoit autrefois Volce. Il feroit heureux que ce rapport de nom nous fit retrouver une ville, ou du moins la demeure d'un peuple, que les anciens Géographes ont ignoré ou négligé, & dont la mémoire néanmoins méritoit bien d'être transmife à la postérité, par la part qu'ils eurent à la réfolution que les Espagnols prirent de préférer l'alliance des Carthaginois à celle des Romains. Voyez VOLUCE. * Tite-Live, 1. 21,

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troupe. C'eft une coutume asfez bifarre; mais il faut fçavoir que chez ces peuples la loi du Talion regne dans toute fa vigueur. S'il furvient entr'eux quelque querelle, & que l'un, par exemple, s'arrache un œil ou fe tue, il faut que l'autre en fasfe autant qu à foi-même, ou à quelqu'un de fes parens. Les femmes portent encore plus loin cette barbarie. Pour un léger affront, qu'on leur aura fait, pour un mot piquant, qu'on leur aura dit, elles iront fe casfer la tête contre la porte de celle qui les a offenfées ; & celle-ci eft obligée ausfi-tôt de fe traiter de la même façon: fi l'une s'empoifonne, en buvant le fuc de quelque herbe venimeufe, l'autre, qui a donné sujet à cette mort violente, doit s'empoifonner; autrement, on brûlera fa maison, on pillera fes bestiaux, & on lui fera toutes fortes de mauvais traitemens, jusqu'à ce que la fatisfaction foit faite. Ils étendent cette cruauté jusques fur leurs propres enfans. Deux de ces barbares ayant pris querelle enfemble, l'un d'eux courut à fa maifon, y prit un enfant, d'environ quatre ans, & vint, en préfence de fon ennemi, lui écraser la tête entre deux pierres. Celui-ci, fans s'émouvoir, prend fa fille, qui avoit neuf ans, & lui plonge le poignard dans le fein: Ton enfant, dit-il enfuite, n'avoit que quatre ans; ma fille en avoit neuf: donnes-moi une victimé qui égale à la mienne. Je le veux bien, répondit l'autre ; & voyant à fes côtés fon fils aîné, qu'il étoit prêt de marier, il lui donne quatre ou cinq coups de poignards: non content d'avoir répandu le fang de fes deux fils, il tue encore fa femme, pour obliger fon ennemi à tuer pareillement la fienne. Enfin, une petite fille & un jeune enfant, qui étoit à la mammelle, furent encore égorgés; de forte que dans un jour fept perfonnes furent facrifiées à la vengeance de deux hommes altérés de fang. Des exemples fi

atroces, paroissent tenir plus de la fable, que de la vérité; cependant, le pere Martin asfure qu'il en pourroit produire bien d'autres, qui ne font pas moins tragiques. Il faut pourtant avouer qu'une coutume, fi contraire à l'humanité, n'a lieu que dans la Caste des voleurs, & même que parmi eux plufieurs évitent les contestations, de crainte d'en venir à de fi dures extrémités. Ces voleurs font les maîtres abfolus de toute cette contrée. Ils ne payent ni taille, ni tribut au prince. Ils fortent de leurs bois toutes les nuits, quelquefois au nombre de cinq cens perfonnes, & vont piller les peuplades de fa dépendance. En vain jusqu'ici il a tenté de les réduire vers le commencement de ce fiécle, il mena contr'eux toutes fes troupes; il pénétra jusques dans leurs bois; & après avoir fait un grand carnage de ces rebelles, il éleva une forteresfe, où il mit une bonne garnison, pour les contenir dans leur devoir; mais ils fecouerent bientôt le joug; s'étant rasfemblés environ un an après cette expédition, ils furprirent la forteresfe, la raferent, ayant pasfé au fil de l'épée toute la garnifon, & demeurerent les maîtres de tout le pays. *Lettres édif. t. 10, p. 85, & fuiv.

VOLFERSDYCK, Isle des Pays-Bas, dans la Zélande. Voyez WOLFERSDYCK. VOLGA. Voyez WOLGA. VOLGE. Voyez VOLCA. VOLGESIA, ville de la Babylonie, fur le fleuve Baarfares, felon Ptolomée, l. 5, c. 20, qui, ce femble, devoit écrire Vologefia, parce qu'elle portoit le nom de fon fondateur, nommé Vologefes ou VolugeJus. Il étoit roi des Parthes, du tems de Neron & de Vespafien, & il en eft beaucoup parlé dans Tacite. Pline, 1.6, c. 26, nous apprend qu'elle fut bâtie au voifinage de Ctéfiphonte, par ce même Vologefus, qui la nomma, dit-il, Vologofacerta, dans la langue des Arméniens, fignifie une ville. Etienne le géographe, qui la place fur le bord de l'Euphrate, la nomme Vologefias: Ammien Marcellin, 7.3, c. 20, écrit Vologesfia, & la table de Peutinger, Volocefia; mais c'eft une faute. Peut-être, dit Cellarius, 1.3, c. 16, doit-on réformer le nom du fondateur & celui de la ville, fur une médaille rapportée par Ez. Spanheim, & fur laquelle on lit ce mot : BOAATACOY, Bologafi. Du reste, Ptolomée marque la fituation de cette ville, de façon qu'elle devoit être au midi occidental de Babylone, fur le fleuve Maarfes, fur lequel elle eft également placée dans la table de Peutinger, qui la met à dix-huit milles de Babylone.

VOLHINIE, palatinat de la petite Pologne. Il a la Poléfie ou le palatinat de Brzefcie, au Nord, le palatinat de Kiovie à l'Orient, celui de Podolie au midi, & celui de Belz à l'Occident. On le divife en deux grands districts; fçavoir, celui de Krzeminiec, & celui de Luck. Quelques-uns, néanmoins, le divifent en province fupérieure & inférieure. Le Palatin & le Castelán de Volhinie ont le titre de fénateurs, ainfi que l'évêque de Luck. Ce palatinat eft arrofé entr'autres, par trois rivieres, qui y prennent leur fource, & qui prennent toutes trois leur cours vers le Nord: ce font le Ster, l'Horin & le Slucz. Elles rendent le pays très-fertile presque dans toute fon étendue, qui eft d'environ fix vingt lieues d'Occident en Orient, & de cinquante à foixante lieues du midi au Nord. Gedimin, grand duc de Lithuanie, unit la Volhinie à fes états, en 1319. Cafimir, roi de Pologne, l'ayant envahie en 1365, fur Kyestat, fils de Gedimin, ce dernier la reprit; ce qui caufa une rude guerre entre les Polonois & les Lithuaniens. Elle fut donnée, par le roi Uladislas, à Sigismond, frere de Vitold, grand duc de Lithuanie, à condition qu'elle reviendroit à la couronne, après la mort de ce prince. Cafimir, qui fuccéda à Uladislas, en fit donation à Suidrigelon fon oncle; & enfin, elle fut incorporée au royaume de Pologne, quand on y réunit entierement la Lithuanie. Les villes les plus remarquables de ce palatinat, font: Luck, Krzeminiec, Kosfir, Kowel, Wolodzimiers, Dubna, Olesko, Wisniowiec, Zaslaw, Ostrog, Niefolone, Zytiomierz, Horosk, Olewsko, Alexandria, Clevan, Olika. * De l'Isle,

Atlas. Andr. Cellarius, Description polon. page 400. VOLI, peuple de la Mauritanie Tingitane, felon Ptolomée, 7.

4, c. I.

VOLIBA, ville de la Grande-Bretagne : Ptolomée, l. 2, c. 3, la donne aux Damnonii. Camden croit que ce pourroit être aujourd'hui Falmouth. VOLIBILIANI. Voyez VLIBILIANI.

VOLLA (la ). C'eft une des fources du Sebeto, dont une partie entre dans les aqueducs publics de Naples, qu'on appelle Formali: cette fource eft au Nord du Mont-Vefuve, à deux lieues de Naples. Sannazar a changé le nom de La Volla ou celui de Labulla, dont il a fait une Nymphe métamorphofée.

VOLLANDRY, bourg de France, dans l'Anjou, élection de Baugé. contrée des Pays-Bas,

1. VOLLENHOVEN dans l'Over-Isfel, où elle forme un des trois baillia ges de la province. Cette contrée, qui eft asfez petite, s'étend le long de la côte du Zuyderzée, qu'elle a pour bornes à l'Occident; la Frife la termine au Septentrion, la Drente à l'Orient, & la Hollande au midi. Sa principale ville porte auffi le nom de Vollenhoven. Les autres lieux les plus remarquables font: Steenwick, Kuynder & Blockzyll.

2. VOLLENHOVEN, ville des Pays-Bas, dans la province d'Over-Isfel, fur la côte du Zuyderzée à deux lieues de Steenwick, à trois de Blockzyll, à quatre de l'embouchure de l'Isfel, & à cinq de Zwol, fur la route de Lewarde. Quoique cette ville ne foit pas grande, elle eft bien fituée, par rapport à la commodité qu'il y a d'y conduire les marchandises par mer & par terre ; ce qui la rend une des plus confidérables de la province. Godefroi de Rhenen, évêque d'Utrecht, la fit bâtir, pour l'opposer aux Frisons qui non-feulement ne vouloient pas fe foumettre à lui, mais qui lui faifoient la guerre. Il y avoit dans ce lieu un château, qui pasfoit pour la plus forte place du pays. Les évêques y demeuroient fouvent; & c'étoit la prifon des eccléfiastiques. Après que l'Over-Isfel fut venu au pouvoir des princes d'Autriche, ducs de Brabant, Vollenhoven fut fouvent la réfidence de leurs officiers; & Philippe II y établit une cour de justice, pour décider en dernier resfort les caufes des habitans de la province; ce qui n'a duré, qu'autant que le gouvernement de ce prince a subfisté. Les états firent bâtir un fort à Blockzyll, pour la défenfe de ce poste. Selon quelques-uns, l'évêque Godefroy de Rhenen ne fit bâtir que le château, appellé aujourd'hui t'Olde-huys, & ce ne fut que dans la fuire que la commodité du lieu engagea à y bâtir les maifons dont la ville s'eft formée. Il y avoit autrefois deux églifes à Vollenhoven; l'une dédiée à Notre-Dame, & l'autre à faint Nicolas; & l'on y voyoit deux couvens, l'un de religieux, l'autre de religieufes, du tiers-ordre de faint François. *Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 34.

VOLONNE, bourg de France, dans la Provence, viguerie & recette de Sisteron.

VOLLORE & CHIGNORE, ville de France, dans l'Auvergne, élection de Clermont. Cette petite ville peut avoir trois à quatre mille habitans.

VOLMAR. Voyez WOLMAR.

1. VOLNAY, bourg de France, dans le Maine, élection de Château du Loir.

2. VOLNAY, lieu de France, dans la Bourgogne, bailliage & recette de Beaune. Ce lieu forme, avec Pomard, une châtellenie royale. Les vins de ces deux endroits, font des plus estimés de la Bourgogne.

VOLO, Pagasa, ville de la Turquie, en Europe, dans la Janna, au fond du golfe, auquel elle donne fon nom, entre Démetriade & l'Armiro. C'est dans cette ville que Jafon fit bâtir & mettre à l'eau, pour la premiere fois, cette nef célebre, qui, au retour de Colchos, fut placée parmi les étoiles du firmament. Dans ce tems-là, Volo s'appelloit Pagafe; & felon le témoignage de Strabon, l'embarquement des Argonautes fe fit dans un port voifin, appellé Apheta. Les fontaines de Volo, où la plupart des

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