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vaisfeaux, qui fe trouvent en parage, vont faire de l'eau, justifie que Volo eit Pagafa; car Strabon remarque qu'on y voyoit des fources très-abondantes ; & par toute cette côte il n'y a point de fources plus fécondes que celles de Volo. La forteresfe eft à cens pas de la Marine. Son enceinte eft une grosfe muraille à l'antique, qui a, du côté de l'Ouest, deux grandes tours carrées, garnies de bon canon; mais, pour plus de fûreté, les Turcs ont encore fait une citadelle à côté, & ils y tiennent une fort bonne garnifon. Le peuple eft partagé en deux Korions ou bourgades détachées l'une de l'autre. Au-delà, on trouve une grande plaine très-fertile, & des colines chargées de vignes & de quantité d'arbres fruitiers. C'est à Volo qu'on fait le biscuit pour les flottes du grandfeigneur; & les magafins, où on l'enferme, y font très-beaux. Outre les bleds des environs, qu'on y confume, on en rapporte encore de Macédoine & d'Esclavonie. Volo fut pris & pillé par l'armée navale des Vénitiens, en 1655; mais les Turcs l'ont bien rétabli depuis.* La Guilletiere, Lacédémone anc. & nouvelle, p. 346.

Le Golfe de Volo court au Nord. On le nommoit anciennement Sinus Pelasgicus. On y trouve de fort bons ancrages; mais le meilleur eft à Volo. Edouard Brown, Descr. de Larisfe, p. 82, dit: le port le plus estimé & le plus proche de Larisfe, eft celui de Volo, dans le Golfe d'Admire. C'eft près de ce port qu'étoit l'ancienne Argos Pelasgicum, d'où les Argonautes firent voile, pour le fameux voyage de Colchos. C'est ausfi dans ce port qu'arrivoient les nouvelles qu'on apportoit de Candie au grand-feigneur, ausfi-bien que les lettres qui lui venoient d'Afie & d'Afrique ; & c'eft encore près de-là, c'est-à-dire, au voisinage du promontoire Sepias, que s'eft fait le plus grand naufrage dont on ait entendu parler; car Xerxès y perdit cinq cens vaisseaux, par une tempête, qui arriva d'un vent d'Eft.

VOLOBILIS. Voyez VOLUBILIS. VOLOBRIA, municipe, dont il eft fait mention fur une médaille de Tibére, rapportée dans le tréfor de Goltzius.

VOLOCK, ville de l'empire Rusfien, dans la province de Rzeva, aux confins du duché de Moskou, au midi de Rzeva, près du lac Fronovo, au bord de la forêt de Volkonskiles.

VOLOGDA. Voyez WOLOGDA. VOLOGESIA, VOLOGESOCERTA & VOLOGESSIA. Voyez VOLGESIA.

VOLONICUM, lieu de France, dans l'Auvergne: Surius en parle dans la vie de S. Project. VOLP, riviere de France, dans le Languedoc, au diocèfe de Rieux. Elle fe jette dans la Garonne, près de Tersac. Catel prétend que fon nom latin doit-être Voluestria, qui a donné le nom à un quartier du diocèse de Rieux.

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VOLPILLAC, bourg de France, dans le Rouergue, élection de Ville-Franche.

VOLSCI, peuples d'italie, compris dans le nouveau Latium. Ils habitoient depuis la mer d'Antium jusqu'à la fource du Liris & au-delà. La grandeur du pays qu'ils occupoient a été caufe que Pomponius Mela, l. 2, c. 4, l'a diftinguée du Latium, comme s'il eût fait encore de même qu'autrefois une contrée féparée; car il déraille ainfi les divers pays de l'Italie: Etruria, poft Latium, Volsci, Campania. Le Périple de Scylax en fait autant, en difant que les latins font voifins des Volsques, & les Volsques voifins des habitans de la Companie. Les Volsques étoient une nation fiere & indépendante qui bravoit Rome, & qui dédaignoit d'entrer dans la confédération que plufieurs autres Peuples avoient faite avec elle. Tarquin, felon quelques hiftoriens, fut le premier des rois de Rome, qui fit la guerre aux Volsques. Quoi qu'il en foit, il eft certain que Rome ne trouva point en Italie d'ennemis plus obstinés. Deux cens ans fuffirent à peine à les dompter ou à les détruire.

VOLSAS-SINUS, Golfe de la grande Bretagne, Ptolomée le marque fur la côte feptentrionale, en

tre les embouchures des fleuves Itys, & Nabæus. Ce pourroit être aujourd'hui Sandset-Head. VOLSANITÆ. Voyez GURASIUM. VOLSCENTES. Voyez VOLCI 2.

VOLSINENSIS LACUS , ou VULSINIENSISLACUS, Lac d'Italie, dans l'Etrurie. Il tiroit fon nom de la ville Volfinii, ou Vulfinii, fituée au Nord de ce lac, & appellée aujourd'hui Bolsena. Voyez BOLSENA. Pline, 7. 36, c. 22, & Vitruve, l. 2, c. 2, de Lapidicin, rapportent quelques particularités de ce Lac, & Tite-Live, . 27, c. 23, un prodige; car il écrit qu'on avoit appris qu'à Vulfinit, l'eau du Lac s'étoit changée en fang: Vulfinis, sanguine lacum manasfe. Il y avoit donc fur ce Lac une ville nommée Vulsnii ou Volsnii. Ses habitans les plus opulens des Etrufques, felon Florus, l. 1, c. 21, font appellés Volfinii par cet Auteur, & Vulfinienfes dans la table des triomphes du Capitole, où on lit de Vulfinienfibus & Vulcientib. CCCCLXXIII. Tacite, Annal. l. 4, fait auffi mention de la ville Vulfinii, qu'il dit avoir été la patrie de Séjan: geni tus Vulfiniis, & Juvénal dit,

Quis timet aut timuitgelida Præneste ruinam, Aut pofitis nemorosa inter juga Volfiniis.... VOLSINII. Voyez VOLSINIENSIS-LA CUS & BOLSENA.

VOLSONES, peuples d'Italie, dans la Pouille, auprès de Luceria, felon la remarque de Sigonius, P. 158. Ed. Henr. Steph, fur les fastes & les triomphes romains, où il eft dit que M. Attilius triompha de Volsonibus & Samnitibus.

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VOLTA riviere d'Afrique, dans la Guinée. Cette riviere eft la véritable borne de la côte d'Or à l'Eft. On ne convient pas du nom qu'elle portoit avant que les Portugais lui eusfent donné celui de Volta qu'elle conferve aujourd'hui, & fous lequel elle eft connue de tous les Européens qui trafiquent fur les côtes d'Afrique. C'est la prodigieufe rapidité de fon courant qui a porté les Portugais à l'appeller Volta. Cette rapidité eft telle, qu'on connoît aifément les eaux de cette riviere à plus de deux lieues á dans la mer: elles font blanches & douces pendant que celles qui les environment font verdâtres & falées. Son embouchure qui eft extrêmement large, est coupée dans fon milieu par une petite Isle efcarpée de tous côtés, déierte & chargée d'arbres: elle eft couverte d'un banc qui avance environ deux lieues en mer, contre lequel fon courant fe rompt avec impétuofité, & rejette les eaux du côté de l'Eft. La riviere Volta vient de fort loin; mais on ignoré lalongueur de fon cours, auffi bien que les pays par lesquels elle pasfe on fait feulement que fes débordemens caufent bien du ravage. Cela paroît par les gros arbres que le courant entraîne à la mer. La riviere eft alors impraticable; & il n'y a point de négrés asfez hardis pour oser la traverfer en canot. La faison des pluyes étant pasfée, on y peut naviger plus aifément, parce qu'alors la rapidité de fon courant étant diminuée, le choc que font fes eaux avec celles de la mer étant bien moindre, le clapotage l'eft auffi. Peut-être que fi le pays étoit plus riche qu'il n'eft, & que le commerce y attirât plus de négocians, on trouveroit les moyens de faire pasfage & de remonter cette riviere. Le chevalier des Marchais, Voyage en Guinée t. 2, p. 2.

VOLTAGIO, bourg d'Italie, dans l'état de Gênes, fur le bord du Lemo, à la gauche. Ce bourg qui a un château, eft fitué dans les montagnes de l'Apennin. Augustin Justiniani croit que c'eft le lieu qu'ont habité les Veiturii. * Magin, Carte de l'état de Gênes.

VOLTERRE, ou VOLTERRA, ville d'Italie, dans la Tofcane, près d'un ruisfeau nommé Zambra, fur une montagne, environ à dix milles au midi occidental de Colle, en latin Volaterra. Voyez ce mor. Ses murailles font de pierres carrées, la plûpart longues de fix pieds, & fi bien liées les unes aux autres avec du bitume, qu'on ne peut rien voir de plus beau. On entre dans cette ville par cinq portes,

devant chacune desquelles eft une belle fontaine, qui jette de l'eau fort claire. Il y en a deux autres dans la ville, ornées de quantité de ftatues antiques de marbre, les unes entieres, les autres rompues, outre plufieurs bas reliefs, épitaphes & infcriptions. Le dôme de Volterre fut réparé & aggrandi en 1254, par Nicolas Pifan. Il y a dans la Cathédrale un beau tabernacle de marbre, de l'architecture de Mino de Fiesoli, qui le fit en 1480, le tombeau de marbre de Raphaël Volaterran, fameux écrivain du feizieme fiécle, & qui étoit de Volterre, a été taillé par André de Fiefoli. Le pape S. Lin, fuccesfeur immédiat du Prince des Apôtres, étoit auffi de Volterre, ainfi que Perfe, poéte fatyrique. Entre les tableaux de prix, qu'on voit dans la même église, on remarque une dépofition de la croix du Rosfo Florentin, un chrift en croix, & une réfurrection du Vafari. Dans la chapelle de l'archevêque Inghiramo, il y a une converfion de S. Paul du Dominicain. Dans une chapelle de l'Eglife de S. François, on voit un tableau de la Circoncifion retouché par Sodorne. A la porte Florentine, on trouve une petite chapelle peinte par Balthasar, Peruzzi dit le Siénois, quoique né à Volterre, & à S. Augustin, on remarque un tableau & d'autres histoires de la paffion par Luc Signorelli. Hors de la ville est l'abbaye de S. Juft des Camaldoli, où font deux tableaux de Dominique Ghirlandai, que Laurent de Médicis y envoya, à cause quele cardinal Jean de Médicis fon fils en étoit abbé. C'est celui qui fut depuis pape fous le nom de Léon X, Volterre étoit évêché dès le cinquieme fiécle. Quelques-uns le difent fuffragant de Florence; mais d'autres veulent qu'il foit exemt.* Magin, carte du Florentin.

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1. VOLTORNO, ou VULTURNO, fleuve d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de La bour, anciennement Vulturnus. Voyez ce mot. Le Voltorno fe forme de la rencontre de diverses petites rivieres, qui s'asfemblent aux confins de la terre de Labour & du comté de Molise, entre Isernia & Venafre, pour ne plus couler que dans le même lit. De-là le Voltorno coule en serpentant vers le midi oriental, jusqu'à ce qu'il fe foit approché des confins de la principauté ultérieure, où il commence à courir vers l'Occident; pour aller fe jetter daus la mer inférieure, entre l'embouchure du Saone, ou Livignano, & cefle du Clanio, ou Patria. Dans fa courie ce fleuve arrose Venafre & Capoue, & quelques milles au-desfus de fon embouchure, il reçoit à la droite la rivière Cales, ou Calvi.* Magin, Carte de la terre de Labour.

2. VOLTORNO, (Castel del) Château d'Italie, au Reyaume de Naples, dans la terre de Labour, à l'embouchure & à la gauche du fleuve Voltorno qui lui donne fon nom.

VOLTRI, bourg d'Italie, dans l'état de Gênes, à dix milles au couchant de la ville de ce nom, fur la côte, & à vingt milles de Savonne. Quelques-uns croyent que c'eft le lieu qui a été habité par les Wei

turii.

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VOLTUMNÆ FANUM, lieu d'Italie, dans l'Etrurie, aux environs de Viterbe, à moins que ce ne foit la ville même de Viterbe, comme quelquesuns le veulent. Cependant Viterbe n'eft pas une ville fi ancienne, car on ne lui donne guere que 600 ans. Voyez VITERBE. Les asfemblées générales des Etrufques fe tenoient fouvent à Voltumne Fanum, felon Tite-Live, 1. 4, c. 23, 45', & 61.

VOLTURARA, ou VULTURARIA, ville d'Italie, au Royaume de Naples, dans la Capitanate. Cette petite ville fituée dans l'Apennin, vers les confins du comté de Molise, étoit évêché dès le dixieme fiécle, fous la Métropole de Bénevent.

VOLTURENA, Vallis Tyrrena, ville du pays des Grisons, fur le bord du lac de Come. Cette ville bâtie par les Tyrreniens, a donné felon quelques uns le nom à la Valteline. * Délices de la Suisfe. t 4. p. 140, & fuiv.

VOLTURNUS. Voyez VULTURNUS.. VOLUBILIS, ville de la Mauritanie Tangitane,

felon Pomponius Mela, 1. 3, c. 10, & Ptolomée, 1.4, c. 1, qui écrit Volobilis. Elle eft marquée dans l'itinéraire d'Antonin, fur la route de Tocolofida à Tingis, entre Tocolo fida & Aqua Dacice, à trois milles du premier de ces lieux, & à feize milles du fecond. C'étoit une colonie romaine. Pline, 1.5, c. 1, qui l'appelle Volubile oppidum, la met à trente-cinq milles de Banaza, & àune pareille distance de chacune des deux mers, ce qui eft impoffible; car une place à trente-cinq milles de Banaza, qui étoit à quatre-vingt quatorze milles de Tingis, ne pouvoit être à trente-cinq milles de chacune des deux mers. Le pere Hardouin, qui ne s'eft pas apperçu de ce mécompte, a conclu que le gros des géographes avoit tort de prendre la ville de Fés pour l'ancienne Volubilis, parce que Fés eft à plus de cent vingt milles de l'Océan de la mer méditerranée. Mais s'il eût fait attention que l'itinéraire d'Antonin marque Volubi lis Colonia à cent quarante-cinq milles de Tingis vers le midi oriental de cette ville, dans les terres, & par conféquent à une égale distance des deux mers, il eût aisément compris que cette ville pouvoit fort bien être la même que Fés ; mais ce qui coûtoit au pere Hardouin, il auroit fallu en mêmetems dire que Pline s'étoit trompé, ou que du moins fes copistes avoient oublié la lettre C dans le nombre des milles qu'il dit être entre Banaza & Volubilis. En effet, fi du premier X on fait un C, il se trouvera que Volubilis étoit à cent vingt-cinq milles de Banaza, & à pareille distance de l'Océan & de la Méditerranée, & qu'ainfi l'on n'eft pas trop mal fondé à dire que Fés tient fa place. Wesfeling qui a donné dans le fentiment du pere Hardouin, fans le citer, abandonne dans cette occafion trop aifement l'itinéraire d'Antonin, pour fuivre Pline. Cependant la route de l'Itinéraire fe foutient parfaitement: au lieu que Pline fe trompe fi grosfiérement, que la faute faute aux yeux.

VOLUCE, ville de l'Espagne Tarragonnoise: l'Itinéraire d'Antonin la marque fur la route d'Asturica à Sarragosfe, entre Uxama & Numantia, à vingtcinq milles de chacun de ces lieux. Cette ville eft nommée O'unxa, Veluca par Ptolomée, l. 2, c. 6, qui la donne aux Arevace; & je ne ferois pas fort éloigné de croire que fes habitans étoient les Volciani, ou VOLSCIANI de Tite-Live. Voyez VOLCIANI.

VOLVESTRE, petit pays de France, dans le Languedoc. La ville de Rieux, dit Davity, & le territoire de cette ville, ont porté autrefois le nom de Volvestre, ainfi que le quartier du diocèse de Rieux, ou la ville de Montesquiou eft fituée. Cette derniere ville, qu'on appelle Montesquiou de Volvestre, en garde encore le nom. On voit,felon M. de Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 202, par le testament de Roger, comte de Carcasfonne, qu'il posfédoit la terre de Volvestre. Le nom de Volvestre pouroit bien venir de celui de la riviere de Volp qui arrofe une partie du diocèfe de Rieux.

VOLVIC, village de France, dans l'Auvergne, près de la ville de Riom. Il eft connu par fes carriéres de pierre, d'où on prétend dans le pays, qu'on a tiré les pierres dont font bâties les tours de Nôtre-Dame de Paris. Amable de Bourzeis, abbé de Saint Martin de Cores, & l'un des quarante de l'A cadémie françoise, étoit né à Volvic. * Piganiol, Descr. de la France, t. 6, p. 331.

VOLUMNII, peuples d'Italie, felon Diodore de Sicile, 1. 12, c. 30, allégué par Ortelius, qui dit que les Romains firent la guerre à ces peuples, fous le Confulat de Titus Quintius & d'Agrippa Furius. Je ne fai de quelle édition Ortélius s'eft fervi: car je trouve dans Diodore de Sicile que les Romains, fous le confulat de Titus-Quintius & d'Agrippa Furius firent la guerre aux Volsces, & non aux Volumnii. VOLUNTII, peuples de l'Hibernie : Ptolomée 1. 2, c. 2, les place fur la côte orientale, au midi des Darnii.

VOLUSTANE. Voyez CAMLUVII MONTES. VOLUZZA, montagnes dela Turquie Européenne, dans le Comenolitari, près de la fource de la Pla

tamona,

tamona. Ce font les Cambuvii montes de Tite-Live.

Baudrand.

VOLZ, marquifat de France, dans la Provence, Viguerie & recette de Forcalquier.

VOMANO riviere d'Italie, au Royaume de Naples, dans l'Abruzze ultérieure. Elle prend fa fource dans la partie occidentale de cette Province à quelques milles à l'Orient d'Amatri; & prenant fon cours vers le Nord oriental, elle mouille Montorio, & va enfuite fe perdre dans le Golfe de Venife, où elle a fon embouchure, entre celle de Trontino avec lequel elle a un cours presque parallèle, & celle du fleuve Piomba. On la nomme quelquefois Vol mano, & plus fouvent Vomano. C'est le fleuve Vomanus des anciens. Voyez VOMANUS.

VOMANUS, ou VOMANUM FLUMEN, fleuve d'Italie, dans le Picenum, felon Pline, 1. 3, c. 13, Silius Italicus, 1.8, v.439, en fait mention:

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Ce fleuve conferve fon ancien nom; car Cluvier, Ital. Ant. l. 2, c. 11, dit qu'il s'appelle encore Vomano. VOMAS, bourg de France, dans le Bourbonnois, élection de Moulins, à cinq lieues de la ville de ce nom, & à trois lieues de la Loire, fur le bord de la Besbre.

VOMECOURT, paroisfe du Duché de Lorraine, dans la prevôté de Vosges. Son églife paroisfiale eft dédiée à Saint Martin; & le chapitre de Remiremont est le patron de la cure. Le duc de Lorraine & ce chapitre en partagent la feigneurie. Les villages de Xaronval, de Pont fur Madon & de Betoncourt dépendent de cette paroisfe.

VON, bourg de France, dans la Champagne. Il ya dans ce lieu plufieurs métiers occupés à faire de la draperie.

VONCARIANENSIS, ou BONCARIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césarienfe, felon la notice des évêchés de cette province.

VONEQ, bourg de France, dans la Champage élection de Rhetel. Ce bourg eft bien peuplé. VONGO. Voyez YUNGUS.

VONISSA, ou VONIZA, Bourgade de l'Albanie, fur le bord méridional du Golfe de Larta; visà-vis de la Prevefa. M. de l'Isle écrit Ventza. C'eft, felon Sophien l'ancienne ville Anactoria, ou ACRAC

TORIUM.

VONNE (La) Vona, petite riviere de France dans le Poitou. Sa fource eft à une lieue & demie de Partenay au midi, passe à Lufignan, & fe jette dans le Clain, à Vivone. * Baudrand. Jaillot, &c.

VOODSTOCK. Voyez WOODSTOK. VOORBOURG, ou VOORBURG, village des pays-bas, dans la Hollande méridionale, au DelHand, entre Delft & Leyde, au voifinage de la Haye. Voorbourg eft l'un des plus anciens & des plus beaux villages de Hollande, & il eft environné de plufieurs maifons de plaifance.* Geogr. des pays-bas. Cluvier croit que Voobourg étoit nommé anciennement Forum Adriani.

1. VOORN, Ifle des pays-bas, dans la Hollande méridionale, à l'embouchure de la Meuse, qui du côté du Nord la fépare du Delfland: deux petits canaux la féparent à l'Orient des Isles de Putten & de Korndyck; & elle a au midi les Isles de Goerée & d'Over-Flakée, dont elle eft féparée par l'Haring-Vliet. Ses lieux les plus remarquables font la Brille, & Helvoet-Sluys. On y compte outre cela autour de quatorze villages. Comme cette Isle eft partagée en deux par un canal qui prend du nord au midi depuis la Brille, jufqu'à Helvoet-Sluys, on la divise en Weft-Voorn & en Ooft-Voorn. L'isle de Voorn produit quantité de grains, & abonde en cette herbe que ceux du pays appellent Hellem. Cette herbe resfemble au genét, & a de grandes racines, par le moyen desquelles on maintient dans leur force les digues & les levées, à caufe qu'elles empêchent les vents de les rompre.* Jaillot, Atlas. 2. VOORN, ou VOORN-SCHANS, c'eft-à-dire le Fort de Voorn forteresse des Pays-bas, dans la Tom. VI.

Gueldre, dans une Isle, au confluent du Wahal & de la Meuse, à l'Orient de Bommel. Le Prince Maua rice de Nasfau fit bâtir ce fort en 1599. Les François s'en étant rendus maîtres en 1672, le ruinérent. Il a été rebâti depuis.

VOORENSEYNDE, village des pays-bas, dans le marquisat de Berg-op-Zom, au quartier occidens tal, vers les confins de la baronie de Breda, à quas tre bonnes lieues de Berg-op-Zom, entre les villages de Rucphen & de Sprundel. Il y a un tribunal composé de cinq échevins & de deux Gemeenfman nen, outre le Secretaire qui eft le même que celui de Wouw. Le Drosfard de Wouw exerce la fonction de bailli dans le village de Voorenfeynde. Les dimes appartiennent à l'abbesfe de Thoor.* Janiçon, 'Etat préfent des Prov. Un t. 2, p. 229.

VOQUINOSAMA, petite ville du Royatime de Bongo, au Japon, & dans l'Isle de Ximo. En 1596, elle fut entiérement détruite par un tremblement de terre, avec la forteresfe que les infideles avoient bâtie depuis peu des débris d'une église chrétienne, qu'ils avoient ruinée; il n'y avoit dans la ville qu'un feul chrétien, & il fut le feul qui fe fauva, tous les autres ayant été accablés fous les ruines des maifons. *Le pere de Charlevoix, Hift. du Japon, 1. 10. VORAGIUM, ou VORAGO, nom latin de Varagio bourg d'Italie. Voyez ce mot.

VORDONIA, ville des états du Ture, dans la Morée, fur le Vafilipotamos, à la gauche, à une lieue & demie au-desfous de Mifitra. De Wit, qui nomme cette ville Vadonia, la donne, après Niger, pour l'ancienne Amycle.

VOREDA, ville de la grande Bretagne : elle est marquée dans l'itinéraire d'Antonin fur la route du Retranchement à Portus-Rutupis, entre Luguvallium & Brovonacis, à quatorze milles du premier de ces lieux, & à douze du fecond. Vesfeling croit que c'eft Old Penreth; & Talbot doute fi la ville Voreda de l'iténéraire d'Antonin ne feroit point l'Orrea de Ptolomée.

VOREGINUM. Voyez VERRÉGINIS.

VOREPPE, ou VORESPE, bourg de France, dans le Dauphiné, élection de Grenoble.

VORGANIUM, ville de la Gaule Lyonnoife. Ptolomée, 1. 2, c.8, la donne aux Ofismii: elle eft nommée Vorgium dans la table de Peutinger, & la notice des dignités de l'empire lui donne le nom du peuple Præfectus militum Ofifiismiacorum Ofis miis. De Valois, Notit. Gal. n'ose décider fic'eft aujourd'hui Lantriguier, ou TREGUIER, Saint Paul de Léon, ou quelqu'autre lieu de ce quartier.

VORIDIS, lieu de la Bithynie. Il en eft fait men tion dans le code Théodofien, 12. Tit de Decurionib: 1.VORMHOUT, buorg de France, dans la Flandre Flamingante, dans la fubdélégation de Bergues. Ce bourg eft asfez gros.

2.VORMHOUT, étoit autrefois un monastére dont S. Vinox fut fait premier abbé, & où il fut enterré l'an 717. Le monaftere ayant été ruiné par les Normands, le corps de S. Vinox fut transporté au château de Berg qui en a pris le nom, mais comme la dévotion du peuple continuoit à Vormhout, on y a entretenu une église, & c'est encore aujourd'hui un prieuré de Bénédictins.

VORMES. Voyez WORMS.

VOROCHTA, Isle du Golfe Perfique, fur la côte de la Carmanie, felon Ptolomée, 1.6, c. 8. Niger croit que c'eft aujourd'hui l'Isle d'Ormus.

VOROCINGUS, lieu de la Gaule. C'étoit une maifon de campagne de Sidonius Appollinaris, qui en parle dans deux endroits de fes œuvres, l. 2. Epift. 9, & in Propempt. ad Libellum. Le pere Sirmond, qui écrit Voroangus au lieu de Voroncigus, remarque que cette maison de campagne étoit fur le bord du Gardon.

1. VOROTINSK, principauté de l'empire Ruf fien, dans la Ruffie Moscovite. Elle eft bornée au nord, partie par la riviere d'Ugra, partie par le duché de Rezan; à l'Orient encore par le duché de Rezan; au midi par le pays des Cofaques ; & à l'Occident par le duché de Severie. Cette principauté Ff

1

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2. VOROTINSK, ville de l'empire Ruffien, dans la principauté du même nom, fur la rive gauche de l'Occa, entre Coulouga & Peresmil.

VORSE, riviere de France, dans la Picardie. Elle prend fa fource aux confins du Vermandois; & prenant fon cours vers le midi, elle fe rend à Noyon, qu'elle traverfe, après quoi, elle va fe perdre dans POife. De l'Isle, qui donne le cours de cette riviéne la nomme point. VORSEY, ou VOISEY, prieuré de France, dans la Franche-Comté, au diocèfe de Befançon. C'eft un prieuré conventuel en commande, & à la nomination du Pape. Il dépend du prieuré de faint Vivant, fous Vergy.

re,

VORSŇAM, cap de l'Amérique feptentrionale, au pays de Labrador, felon Corneille, qui ne cite aucun garant. Ce cap, ajoute-t-il, eft fur la côte occidentale de la baye d'Hudfon, à l'endroit où elle fe joint à la Mer du Nord. Corneille ne peut défigner par-là, que le cap que de l'Isle nomme le Cap Saint Louis.

VORST, Forestum, abbaye de filles ordre de faint Benoît, dans les Pays-Bas, fur la Senne, demilieue au-desfus de Bruxelles.

VOSAGENSIS-PAGUS, petit pays de France, dans le Berry, felon Grégoire de Tours, Hist. 1.9, P.438. Quelques manuscrits, au lieu de Vofagenfis Territorii Pagum, portent Vofagenfem Territorii Biturici [ou Bituri] Pagum. Sur quoi, Dom Ruinart remarque que le lieu Vofagus, qui donnoit fon nom à ce territoire, s'appelle préfentement Befage, & fe trouve aux confins du Berry.

VOSAGUS-SILVA. Grégoire de Tours nomme ainfi la forêt de la Vofge, qui eft entre l'Alface & la Lorraine.

VOSAVIA, lieu de la Gaule Belgique, felon la table de Peutinger, qui le marque fur la route d'Antunnacum à Mayence, entre Bontobrice & Bingium, à neuf milles du premier de ces lieux, & à douze milles du fecond. Tout le monde convient que c'eft Ober-Wefel. Cellarius, Géogr. Ant. l. 2, c. 3, remarque que Hrabranus, dans fon martyrologe, écrit WaJalia, & il feroit tenté d'en conclure qu'on doit lire Vofalia ou Vofallia, dans la table de Peutinger. Vovez FICELIA.

VOSGES ou VAUGES, Vogefus Saltus, grande chaîne de montagnes, couvertes de bois, qui féparent l'Alface & la Franche-Comté du duché de Lorraine, & s'étendent jusqu'à la forêt des Ardennes. Elles occupent une partie du duché de Lorraine, vers l'Orient & le Midi. Ce n'étoit encore dans le feptiéme fiécle qu'un défert de montagnes & de bois, qui n'étoient fréquentées que de bêtes féroces, & de quelques folitaires; il en venoit des isles Britanniques, de la Gaule, de la Germanie, faint Columban, faint Gal, faint Deicole, y formerent des disciples. De faints évêques allerent y renouveller leur ferveur. Mais avec le tems, ces obfcures cellules, ces profondes retraites font devenues de très-beaux monastéres. Dans les Vosges, du côté feul de l'Alface, on compte aujourd'hui plus de foixante-dix communautés religieufes, dont la plûpart ont formé des villes, des bourgs, des châteaux.

Comme cette montagne étoit couverte de bois, & remplie de toute forte de gibier, nos rois des deux premieres races alloient fouvent y chasfer, entr'autres, Louis le Débonnaire.

Ces montagnes donnent le nom à une province du duché de Lorraine, qui en comprend la plus grande partie des frontiéres méridionales: elles le donnent

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Le nom de Vofge vient du latin Vofagus, que les plus anciens auteurs écrivent Vofegus, comme Cé far, qui dit, au quatriéme livre de fes Commentaires de la guerre des Gaules, que la Meufeprend fafource au mont Vogelus ou de Vofge. Et Lucain, au premier livre de fon poëme, en parlant des troupes de Céfar, qui quitterent les Gaules, pour marcher contre Rome, marque celles qui quitterent le camp qu'elles occupoient aux montagnes de Vofges, ou Vogelus, pour tenir en bride ceux de Langres, qui étoient belliqueux, pugnaces Lingonas. Les auteurs postérieurs emploient le mot Vofagus, & l'appellent très-fouvent une forêt, Silva, Saltus, & un dé fert, Eremus. Cette forêt ou montagne a toujours appartenu, pour la plus grande partie, aux peuples Belges, Leuci; le reste étoit du territoire des Séquaniens, & c'est le quartier où s'établit faint Colomban. * Longuerue, Descr. de la France, part. 2, p. 148.

VOSTANZA, ville de la Turquie, en Europe, dans la Macédoine, fur le Vardari, à quatre lieues de Starachino. Thevet prétend que c'eft l'ancienne Andaristus.

VOSTISA, bourgade de la Morée. Voyez VIS

TISA.

VOSUMI, royaume du Japon, dans l'isle de Ximo, au Sud de celui de Fiunga, & au Levant de Sa xuma. Hist. du Japon.

*

VOSUQUI, USUQUI ou OSQUII. On trouve ces trois noms dans les différens auteurs qui ont parlé du Japon. Ce n'étoit d'abord qu'une forteresfe, bâtie fur le bord de la Mer, à fept lieues au Sud de Funai, capitale du Bungo. François Civan, roi de Bungo ayant choifi ce lieu, pour y faire fa réfidence ordinaire, il s'y forma une jolie ville; les Jéfuites du Japon y avoient leur noviciat, & y transporterent de la capitale un feminaire, que le pape Grégoire XIII y avoit fondé; mais en 1686 ou 87, les Saxumans ruinérent cette ville. Elle fut rebâtie, peu de tems après, beaucoup mieux qu'elle n'avoit été auparavant; mais en 1689, elle fut entierement confumée par les flâavec la citadelle, qui étoit fur une montagne fort élevée, & presque environnée de la Mer. On regarda cet accident comme une punition du ciel; parce que Joscimon, fils & fuccesfeur de Vican, étoit devenu apostat. * Le pere de Charlevoix, Hist. du Japon, 1.8.

mes

VOTURI, peuples de l'Afie mineure, dans la Galatie. Pline, 7.5, c. 32, les met au nombre des Gaulois, qui s'établirent dans ce quartier-là: ausfi les nomme-t-il Galli Voturi.

VOTZEN, ville d'Allemagne, dans le Tyrol, fur le bord de l'In, qu'on pasfe fur un fort beau pont. Cette petite ville n'a rien d'ailleurs de confidérable que fa grande églife, qui eft un beau vaisfeau, fort enjolivé, & enrichi de dorures. * Corn. Dict. Mém. & Plans Geogr. 1698.

VOVE, (la) château de France, dans le Perche. Il a été autrefois très-confidérable, & a donné fon nom à une noble & ancienne maifon. Les Du Puy, dans leur histoire des Templiers, font mention d'un Jean de la Vove, chevalier de cet ordre, & qui vivoit en 1280.

VOUES, bourg de France, dans la Beauce, élection de Chartres. Ce bourg eft très-peuplé. Il a vu naître le célebre Claude Deshais Gendron, docteur en médecine de l'Univerfité de Montpellier, médecin ordinaire de Monfieur, frere de Louis XIV, & de monfeigneur le duc d'Orléans, régent du royaume. Il mourut à Auteuil, près Paris, le 3 Septembre 1760, âgé de 87 ans, dans la maison de Boileau Des

préaux, fon ami, qu'il avoit achetée après la mort de ce grand poéte. M. de Voltaire, venant rendre vifite au premier, fit cet impromptu:

C'est ici le vrai Parnasfe

des vrais enfans d'Apollon.

Sous le nom de Boileau, ces lieux virent Horace;
Esculape y paroît fous celui de Gendron.

▲ VOUGA, riviere de Portugal. Elle fort du mont Alcoba, au Nord-Eft de Vifeu, d'où elle coule de l'Eft à l'Ouest, baigne les murailles d'une ville dont elle porte le nom, & fe jette un peu au-desfous dans la Mer. Au Nord d'Aveiro, cette riviere abonde en alofes, en lamproyes & en truites. Les anciens l'ont nommée Vacca ou Vacua. A l'embouchure de cette riviere, la mer forme un petit golfe, qui fert de port à la ville d'Aveiro. C'est un havre de barre, où les bâtimens médiocres, qui ne tirent que fept ou huit pieds d'eau, peuvent entrer dans le tems de la pleine mer fous la conduite des pilotes du lieu. *Délices d'Espagne, p. 696 & 723.

2. VOUGA, ville de Portugal, dans la province de Beira, fur une riviere de même nom, à quelques lieues à l'Orient d'Aveiro.

ཟླ

VOUILLÉ, bourg de France, dans le Poitou, élection de Poitiers. C'est l'ancienne Voclade, dans les plaines de laquelle Clovis remporta une célebre victoire fur les Wifigoths. C'eft dans cette bataille qu'Alaric fut tué en 507.

VOUILLON-PRIEURE, lieu de France, dans le Berry, élection d'Isfoudun. C'eft une châtellenie, qui releve du duché de Châteauroux. Cette châtellenie eft fituée dans une plaine très-abondante. On y voit beaucoup de bois, d'étangs & de prairies. Elle a appartenu à une branche cadette de la maifon de Chauvigni, d'où elle a pasfé dans l'ancienne maifon de Sully, & de celle de Pardaillan de Castelnau, dans celle de Babou. Elle a enfin été unie au duché de Châteauroux.

VOULAINE, bois de France, en Bourgogne, dans la châtellenie de Perigny, & dans la maîtrise des eaux & forêts de Châlons. Ce bois eft de quatrevingt douze arpens.

TEMPLES

VOULAINE-LES-temples, paroisfe de France, dans la Bourgogne, recette de Châtillon, fur la petite riviere de l'Ourfe, qui y a un pont. C'est un pays de montagnes & de valons. Le grand-prieur de Champagne eft collateur de la cure, & a fa réfidence dans la paroisfe. On y trouve ausfi le grandprieuré du Val des Choux, de l'ordre de faint Benoit, qui rapporte deux mille cinq cens livres de rente. La nommination dépend des religieux & des filles de l'ordre.

VOULESME, bourg de France, dans le Poitou, élection de Poitiers.

VOULGY, bourg de France, dans le Beaujolois, élection de Ville-Franche.

VOULLANGIS, ou SAINT MARTIN DE VOULLANGIS, bourg de France, dans la Brie, élection de Meaux.

VOUNEUIL, bourg de France dans le Poitou, élection de Poitiers, près de la ville de ce

nom.

VOUNEUIL-SUR-VIENNE, bourg de France, dans le Poitou, élection de Poitiers. Ce bourg eft fort peuplé.

VOULLON, prieuré de France, dans la Champagne, au diocèfe de Sens. C'est un prieuré de l'Ordre de faint Augustin. Il vaut quatre cens livres de

revenu.

VOULPAIX, bourg de France, dans la Picardie, élection de Laon.

VOURA, riviere de l'Albanie propre. Elle prend fa fource dans les montagnes, qui féparent cette province de la Janna, & elle coule vers le midi occidental. Son embouchure eft au fond du golfe de Larta. *De l'Isle, Atlas.

VOURLA, village des états du Turc, en Afie, dans l'Anatolie, fur la côte méridionale de la baye

de Smyrne. On croit que c'eft l'ancienne Clazomène, ville de Gréce, & qui eut beaucoup de part à la guerre du Péloponnèfe. Les Perfes la jugerent fi nécesfaire à leurs desfeins, que non-feulement ils s'en faifirent, mais ils la conferverent, par la fameuse paix d'Antalcidas. Auguste eft appellé fondateur de cette ville, fur une médaille du cabinet du roi de Prusfe; mais il n'en fut que le restaurateur. Clazomène autrefois tenoit fi bien en raison la ville de Smyrne & tout le pays qui eft autour de la baye, que Tzachas, fameux corfaire Mahometan, fut obligé de s'en emparer, lorsqu'il s'établit à Smyrne, fous l'empereur Alexis Commène. On ne fçauroit mieux défigner la fituation de Clazomène, que par les isles qui font à l'entrée de la baye de Smyrne, après avoir doublé le cap de Carabouron. Strabon en compte jusqu'à huit. Pline ne parle que de quatre. Elles font près de la côte, en-deçà du château de la Marine. Les Turcs les connoisfent fous le nom des Isles de Vourla. Pausanias asfure que Clazomène étoit en Terre-ferme, & que les Ioniens la fortifierent pour arrêter les conquêtes des Perfes. Cependant ils furenr fi épouvantés des progrès de ces derniers, après la prife de Sardes, qu'ils pasférent dans une des Isles, vis-à-vis de la ville, s'y croyant beaucoup plus en sûreté, parce que les Perfes n'avoient pas encore de flotte. Enfuite Alexandre le grand en fit une Péninfule, par le moyen d'une jettée de deux cens cinquante pas de long, fur laquelle on alloit de l'Isle à la Terre-ferme. Pour éviter le grand & dangereux tour de Carabouron, ce grand prince fit ouvrir une plaine au travers du mont Minas, laquelle conduifoit à Erythrée, fameufe ville & port de Mer, vis-à-vis de Scio; en forte qu'ayant débarqué à Erythrée, on pasfoit par ce nouveau chemin à Clazomène, de même que l'on débarque aujourd'hui à Seagi, pour venir par terre à Smyrne, fans entrer dans la baye. Peut-être que Seagi eft un nom corrompu de Teus; car la plupart des Grecs prononcent le T comme une S; de Teus, on aura fait Seus, & puis Seagi. C'est le pays du bon vin. Nous avons une médaille d'Auguste à la légende de cette ville, & dont le revers repréfente' Bacchus debout, vêtu en femme, tenant une cruche de la maindroite, & le Thyrfe de la gauche: on a marqué, par flatterie, autour de la tête d'Auguste, qu'il étoit le fondateur de cette ville. * Tournefort, Voyage du Levant, t. 2, let. 22.

VOURO-POTAMI, felon Spon; Voyage de Dalmatie & de l' Archipel; & VOURA, felon de l'Isle, dans fon Atlas, riviere des Etats du Turc, en Europe. Voyez VOURA.

VOUST, ou S. HILAIRE DE VOUST, bourg de France, dans le Poitou, élection de Fon

tenay.

VOUSTE, (la) prieuré de France, dans l'Auvergne, fur l'Allier, au diocèfe de S. Flour. C'est un prieuré d'hommes, de l'Ordre de faint Benoît, de la congrégation de Cluny. Beraud de Mercœur, prevôt de l'églife du Puy, Etienne Ebbo, & Bertrand, frere de faint Odilon, abbé de Cluny, en commencerent l'établissement: faint Odilon, aidé de fon neveu, Etienne de Mercœur, évêque du Puy, acheva l'ouvrage, vers l'an 1024. Ce même Etienne de Mercœur, & Pierre, fon neveu & fuccesfeur à l'évêché du Puy, y ont leur fépulture. Ce prieuré eft de vingt-cinq religieux avec un facristain.

1. VOUTE (la), bourg de France, dans le Haut-Vivarais, recette de Viviers, au bord du Rhône, à trois lieues au-desfous de Valence, & à fix lieues de Viviers.

2. VOUTE, prieuré de France, dans le Bas-Languedoc, au diocèfe du Puy.

VOUTEZAC, bourg de France, dans le Limoufin, élection de Brives. Il eft extrêmement peuplé.

VOUTHON-LE-BAS, Votonium Inferius; c'eft une annexe de la paroisfe de Vouthon-le-Haut. Voyez l'article qui fuit.

VOUTHON-LE-HAUT, Votonium Superius, paroisfe de France, au duché de Bar, Office de Gon

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