: : drecourt. Son église paroissiale est sous l'invocation de S. Sigismond; & l'abbé de S. Mansui est patron de la cure. VOUTRÉ, bourg de France, dans le Maine, élection du Mans. 1. VOUTTE (la), bourg de France, dans l'Auvergne, élection de Brioude. 2. VOUTTE (la), bourg de France, dans le Bas-Languedoc, recette de Saint-Pons. VOUTTEGON, bourg de France, dans le Poitou, élection de Poitiers. C'est un bailliage royal, ressortisfant à la fénéchaussée de Poitiers. 1. VOUVRAY, bourg de France, dans le Maine, élection de Château du Loir. Ce bourg est bien peuplé, & il a des carrieres de pierre blanche. 2. VOUVRAY, bourg de France, dans la Touraine, élection de Tours, au bord de la C'isse, a sa chûte dans la Loire. On y recueille des vins, qui passent pour les plus excellens de la Touraine. * Del'Isle, carte de la Touraine. VOUX, bourg de France, dansla Brie, élection de Montereau. Il y a dans ce bourg une prevôté royale, ressortissante au bailliage de Nemours. VOUXEY, paroisse du duché de Lorraine, office de Neuchâteau! C'est une paroisse, dont l'église est sous l'invocation de saint Laurent. L'abbé de Chaumousey eft patron de la cure. Les villages de Courcelles, de Dolaincourt & d'Ambrecourt dépendent de cette paroisse. Il y a à Vouxey une chapelle en titre, sous l'invocation de S. Michel. VOUZAILLES, bourg de France, dans le Poitou, élection de Poitiers. VOUZEAU, bourg de France, dans l'Angoumois, élection d'Angoulême. VOUZERON, bourg de France, dans le Berry, élection de Bourges, à trois lieues de Mehun. Il y passe un petit ruisseau, nommé Vajon ou Brayon. Le terroir eft maigre, humide & fablonneux. On n'y voit point de vignes, & fort peu de prés. Vouzeron est un fimple fief, avec châtellenie. Il y a un prieuré, dépendant de l'abbaye des Bénédictins de Vierson. VOUSIE. Voyez VOUZYE. VOUZIERES, bourg de France, dans la Champagne, élection de Rethel. VOUZON, bourg de France, dans l'Orléannois, élection d'Orléans. Il est très-considérable. VOUZY, bourg de France, dans la Champagne, dans le pays d'Argonne, sur l'Aisne, à huit lieues au midi de Sedan, & à dix de Rheims, en latin, Vufiacum. Hadrien Valois prétend que c'est l' Yungus-Vicus qu'on trouve dans l'Itinéraire d'Antonin. VOUZYE, riviere de France, dans la Brie. Elle fort d'un étang, qu'on trouve à une lieue de Provins. Elle traverse la ville de ce nom, va de-là à S. Sauveur, & fe rend dans la Seine, au-dessous de Bray. Cette riviere est fort sujette àse déborder, ce qui endommage quelquefois les lieux par où elle passe. VOYDE (le), bourg de France, dans l'Anjou, élection de Montreuil-Bellay. VOYSTBERG, ou VOYSTPERG, petite ville -d'Allemagne, dans la Basse-Stirie, au confluent des rivieres de Kaynach & de Grades, au midi occidental de Gratz. * Jaillot, Atlas. Baudrand. - UPAIX, bourg de France, dans le Dauphiné, élection de Gap. ( UPAO, ville de la Chine, dans la province de Xenfi, au département de Jengan, huitiéme métropole de la province. Elle est de 7. d. 26'. plus occidentale que Pékin, sous les 38. d. 38' de latitude septentrionale. * Atlas Sinenf. UPHAS, ou OPHAS, lieu d'où Jérémie, c. 10, v. 9, dit qu'on apporte l'or le plus pur. Les Septante lisent Mophas. Mais S. Jérôme & le Chaldéen disent Ophir. Voyez OPHIR. 1. UPIE, bourg de France, dans le Dauphiné, élection de Valence. 2. UPIE, bourg de France, dans la Provence, viguerie & recette de Grasse. UPLANDE, province de Suéde. Elle est bornée au Nord & à l'Orient, par la Mer Baltique, au Midi, partie par la Mer, partie par la Sudermanie, à l'Occident, par la Westmanie, & à l'Occident feptentrional, par la Gestricie, dont elle est séparée, par le fleuve Dala. Sa longueur est à peu-près de vingt-huit lieues, & fa largeur de dix-huit. On la divise en trois contrées, qui tirent leurs noms des châtellenies ou centuries qu'elles contiennent. La premiere s'appelle Thiundrie, à cause qu'elle consiste en dix châtellenies: la seconde, qui en a huit, est appellée Athundrie: & la troifiéme a le nom de Fierundrie, des quatre châtellenies dont elle est formée. Outre ces trois contrées, il y a encore la presqu'isle de Toren, qui est partagée en deux châtellenies. Le lac Maler, avec ces isles dépend, pour la plus grande partie, de cette province, qui est très-fertile, & produit, entr'autres, de très-beau froment. Elle a quantité de mines de fer & de plomb, & quelques-unes d'argent. Ubbon, roi de Suéde, dit d'Audiffred, faifoit sa réfidence ordinaire dans cette province; & on croit qu'elle a pris de-là le nom d'Uplande, comme qui diroit, Pays d'Ubbon. Ses principales villes sont: * De l'lsle, Atlas. Zeyler, Descr. Sueciæ, P.4, D'Audiffred, Géogr.anc. & mod. t. 1. UPPARA, lieu de marché ou entrepôt, dansl'Inde. Arrien, dans son Periple de la Mer Erythrée, p.30, place ce lieu entre Acabarus & la ville Galliena. Il y a apparence que c'est la ville Supdara, que Ptolomée, 1.7, c. 1, donne aux Ariaces Sadinorum. UPPER-OSSERY, baronnie d'Irlande, dans la province de Leinster. C'est une des sept, qui composent le comté de la reine. Osfery en est le principal lieu. Voyez ce mot. * Etat présent de l'Irlande, P. 44. UPPERTHIRD, baronnie d'Irlande, dans la province de Meunster. C'est une des fix, qui composent le comté de Waterford. Etat présent de la Gr. Br. t. 3. UPPINGHAM, ville d'Angleterre, dans Rutlandshire, à la source d'une petite riviere, qui coule dans la partie méridionale du comté de Rutland, & se jette quelques lieues au-dessous dans le Weland. Elle est bâtie sur le penchant d'un côteau; & fa fituation a occafionné fon nom. Cette petite ville n'est confidérable que par fon commerce, & par fon collége, fondé par R. Thonson, ministre de l'église Anglicane. * Blaeu, Atlas. UPSAL, ville de Suéde, dans l'Uplande, & dans les terres à douze lieues au Nord - ouest de Stockolm, sur le bord de la riviere Sal, ou Sala. C'est une très-ancienne ville, qu'on dit avoir été la résidence des Rois de Suéde, & la capitale de tout le Nord. La ville d'Upsal est partagée en deux par la riviere, (a) qui est assez large & qui ordinairement se gèle d'une telle force vers le commencement de Février, qu'elle peut porter une grande quantité d'hommes, de bétail & de marchandises, dans le tems de la foire qui s'y tient tous les ans sur la glace. Cette ville est grande, mais fans fortifications importantes. On y voit la plus belle église du Royaume. (b) C'est la cathédrale. Le bâtiment, tout couvert de cuivre, est orné de plusieurs tours, & renferme les tombeaux de plusieurs Rois. On y confervoit autrefois le corps de S. Eric, dans une châsse de vermeil enrichie de pierres précieuses. Dans la chapelle qui est derriere l'Autel, on voit le tombeau du Roi Gustave, représenté en marbre entre les statues de ses deux femmes, qui y font aussi inhumées. Une autre chapelle renferme le tombeau de la premiere femme du roi Jean, mere de Sigismond III, roi de Pologne. Ce tombeau est de marbre blanc. Dans une autre chapelle repose le corps du comte-Stenon ! Au-dessus de la ville on remarque un beau château fur une coline escarpée. Il fut commencé par le roi Eric, & continué par les rois Jean & Charles. Ce château, bâti à l'Italienne est fort grand, d'une trèsbelle vue qui s'étend sur toute la ville & fur toute la campagne. S. Anschaire est regardé comme le premier évêque d'Upfal, parce qu'il y prêcha l'évangile l'an 829, quoique sans grands succès. Adalvard & Etienne, qu'on donne pourle second & pour le troisieme évêque, ne réuffirent guére mieux. Ce ne fut que quelques années après que S. Suffrid, archevêque d'Yorck, qu'Eldred, roi d'Angleterre, avoit envoyé en Suéde, à la priere du roi Olaus Skotkonung, facra Suerin quatrième évêque d'Upfal. Il eut encore quatre autres évêques après lui; & l'église d'Upfal fut enfuite érigée en archevêché, par le pape Alexandre III, à la priere du roi Charles, fuccesseur du roi S. Eric, Étienne qui mourut en 1185, fut le premier archevêque d'Upfal, & Jean Magni, qu'on chassa de fon fiége, parce qu'il rejettoit la confeffion d'Augsbourg, étoit le vingt-fixieme archevêque. Il n'y a depuis lui que des archevêques Luthériens qui jouissent de revenus considérables, , ont voix & féance dans le Sénat & dans les Diétes, prennent le pas sur tous les autres ecclésiastiques, & font fort honorés dans le Royaume. Le collége d'Upfal, fondé pour quatre professeurs, par l'archevêque Jerler, du tems du roi Eric le Begue, donna naissance à l'Université, que le pape Sixte IV honora en 1476, des mêmes immunités & priviléges dont jouit l'université de Boulogne. Charles IX. Gustave Adolphe & la reine Christine, pri rent soin de rendre cette université florissante. Autrefois, lorsqu'il étoit question d'élire un nouveau roi, tous les ordres du Royaumes'assembloient à Upfal; & lorsque l'élection étoit faite, ils se rendoient dans une plaine à un mille de la ville. Au milieu de cette plaine est une grande pierre, entourée de douze pierres moins grandes, & qu'on nomme dans le pays Morastin. C'est-là qu'on reconnoissoit le nouveau roi: on écrivoit son nom, l'année & le jour de fon élection, sur la plus grande de ces pierres, & on lui prêtoit ferment de fidélité; après quoi il étoit sacré par l'archevêque. UPTON, bourg d'Angleterre, dans la Province de Worcester, près de la montagne de Malvernes, au bord de la Saverne, au milieu d'une grande & belle prairie. Ce bourg, qui eft considérable, doit être un ancien lieu; car on ya trouvé quelquefois des médailles romaines. * Délices de la Gr. Br. t. 2, p. 524. UR, ville de Chaldée, patrie de Tharé & d'Abraham. Dieu fit fortir Abraham de la ville d'Ur, pour le conduire dans la terre de Chanaan, qu'il avoit dessein de donner en héritage à lui & à ses enfans. Mais comme il y alloit avec Thare fon pere & Loth son neveu, lorsqu'ils furent arrivés à Haran, ville de Mésopotamie, Tharé y tomba malade & y mourut. Après lui avoir rendu les derniers devoirs, Abraham continua fa route & alla dans la terre de Chanaan. Cette vocation d'Abraham arriva l'an du monde 2082, avant J. C. 1918, avant l'Ere vulgaire 1922.* Genef. 11, 13. La ville d'Ur étoit dans la Chaldée, comme le dit l'Ecriture sainte en plus d'un endroit ; mais on ignore sa vraie situation. Les uns (a) croyent que c'est la même que Camarine dans la Babilonie. D'autres la confondent avec Orché ou Orchoé, dans la Chaldée, suivant Ptolomée & Strabon. D'autres croyent que c'est Ura ou Sura, dans la Syrie, fur l'Euphrate. Bochart & Grotius soutiennent que c'est Ura dans la Mésopotamie, à deux jonrnées de Nifible. (6) On remarque que souvent la Chaldée & la Mélopotamie sont confondues, & qu'on dit assez indifféremment qu'une ville est dans l'une ou l'autre de ces deux Provinces. Le nom d'Ur en Hébreu signifie le Feu; & quelques auteurs ont prétendu que Moyfe en difant que Dieu avoit tiré Abraham d'Ur de Chaldée, vouloit simplement marquer qu'il l'avoit délivré du feu où les Chaldéens l'avoient jetté, à cause qu'il méprisoit leurs idoles, & attaquoit leur idolatrie. S. Jérôme a fait attention à ce sentiment lorsqu'il a traduit: (c) Vous avez tiré d'Abraham du feu des Chaldéens. Mais dans ses questions hébraïques, in Genef. il traite de fables ce que les Juifs débitoient fur cette prétendue délivrance d'Abraham du feu des Chaldéens. On peut voir les commentateurs sur la Genése, c. 11, 31. On prétend que le nom d'Ur, qui fignifie le feu, fur donné à la ville d'Ur, à cause qu'on y adoroit cet élément. Le feu étoit le symbole du foleil, & on fait qu'on adoroit cet astre par tout l'Orient. On entretenoit un feu facré & perpétuel en fon honneur, dans certains Temples qui étoient fermés de toutes parts mais point couverts. Rufin, Hist. Ecclef. 1.2, c. 26, raconte que les Chaldéens faifoient combattre leurs divinités, pour connoître celle qui devoit avoir la préférence, mais le feu triomphoit toujours. Un facrificateur de Canope en Egypte s'avisa de cette rufe: les Egyptiens ont de certains vases de terre, qui ont de petites ouvertures de tous côtés, & qui font destinés à filtrer l'eau du nil: il remplit d'eau un de ces vafes, il en ferma toutes les ouvertures avec de la cire, il y attacha une tête qu'on disoit être celle de Ménélas ; & il l'érigea en divinité. Les Chaldéens voulurent faire essai de la puissance de leur Dieu contre Canope: ils allumérent du feu autour de Canope, afin que ces deux divinités combattissent ensemble; mais le feu ayant bientôt fondu la cire qui bouchoit les ouvertures de la cruche, il fut incontinentéteint par l'eau qui en fortit, & le facrificateur de Canope remporta la victoire. * (a) Eupolem, apud Eufeb. Præpar.1.9, c. 17. (b) Ammian. 1.25, c. 26, (c)2, Esdr. 9,7. URA, Pline, 1.5, c. 24, écrit ainsi dans un endroit le nom d'une ville, qu'un peu plus bas il nomme Sura. Voyez SURA. 1. 14, p. Boo URA-BOOS, Ουρα-Βοὺς, c'est-à-dire la Queue du Bauf, lieu de l'Isle de Cypre, sur la côte orientale, selon Ptolomée, 1.5, c. 13, Strabon, 683, qui connoit aussi ce lieu écrit Βοόσουρα, fura. Ortelius dit avoir appris d'un homme du pays que ce lieu conservoit encore fon ancien nom. 1. URABA, Golfe de l'Amérique à l'extrêmité orientale de l'Isthme de Panama, sur la mer du Nord. Il a fon commencement au huitieme degré de la ligne, vers le Nord, felon Herrera, & entre jusqu'à quatorze lieues dans le continent. Son entrée a fix lieues de large. Il s'étrecit ensuite peu à peu n'en ayant plus que cinq, & enfin quatre. Plusieurs rivieres se déchargent dans ce Golfe: les principales font, Darien, Rio-grande, & Dabayba. Cette derniere s'y jette par sept bouches. La ville de Sainte Marie Antique étoit autrefois bâtie a cinq lieues de l'embouchure de ce Golfe, du côté du Sud. Ce Golfe se nomme communément aujourd'hui le Golfe de Darien. * De Laet, Description des Indes occidentale, 1.8, c. 10, & 11. 2. URABA, Province de l'Amérique, dans la Terre-ferme, audience de Santa-Fé, & gouvernement de Carthagène, à l'Orient de celle de Darien. Elle abonde en toutes les choses nécessaires à la vie. Les forêts y sont fournies de venaison, & les riviéres ainsi que la mer voisine d'excellens poissons. Les montagnes, que les Espagnols nomment Cordilleras, font peu éloignées de cette Province. URAC, (L'isle d'), Isle de l'Océan oriental, & la quatorziéme des Isles Mariannes, à cinq lieues au nord de Maug, ou TUNAS, cette Isle est défermais il y a une grande quantité d'oiseaux. URAGUAY. Voyez URUGUAY. te, URAKOFS-KARUL, montagne de l'Empire Russien, àla droite du Volga, presque yis-à-vis l'embouchure de la riviere Rustana, à cent-cinquante Werstes au-dessous de Soratof. On dit qu'un Prince Tartare, nommé Urak, qui livra bataille aux Cofaques dans ce lieu là, où il fut tué & enterré, donna le nom à cette montagne. * Olearius, Voyage de Moscovie, 1.4, p. 303, URAMEA, riviere d'Espagne, dans le Guipufcoa. Cette petite riviere prend sa source dans les montagnes qui séparent le Guipuscoa de la Navarre. Elle court du midi oriental au Nord occidental, & va se perdre dans la mer de Basque à Saint Sébastien. * Jaillot, Arlas. 1. URANA, ville de la Dalmatie, sur un petit Lac qui porte son nom, entre Zara & Sebennico environ à sept licues de la premiere de ces villes, & à cinq de l'autre. 2. URANA, riviere de l'Empire Turc, en Europe. Elle a son cours dans la Macédoine ; & groffie des eaux de diverses autres rivieres, elle va fe perdre dans la mer Noire. 3. URANA, village de la Livadie, à sept ou huit milles au-delà de Cophissa, dans la plaine de Marathon. Ce village est peu considérable, & proprement ce ne sont que dix à douze métairiesd'Albanois. On ne prendroit plus ce lieu pour la petite ville de Brauron, où étoit un Temple fameux de Diane Brauronienne. D'Urana à Maraton, il n'y a pas plus de demi-lieue. * Spon, Voyage de Négre pont, 1.6, URANDO, port du Japon, dans l'Isle Xicoco, & dans le Royaume de Tosa. Voyez TOSA. URANENSIS, fiége épiscopal de la seconde Phenicie. Abraamius, son évêque souscrivit à la lettre adressée à l'empereur Léon. * Harduin. Collect. Conc. t. 2, p. 7. 20. URANIA, ville de l'Isle de Cypre: Diodore de Sicile, l. 20, c. 48, dit que ce fut une de celles qui prit Demetrius. Quelques manuscrits portent Erania pour Urania. Voyez ERANIA. URANIBOURG, château de Suéde, & autrefois du Dannemarck, dans la petite Isle d'Huen ou de Veen, au milieu du détroit du Sund. Quoique ce château soit aujourd'hui ruiné, le nom en est démeuré célebre, à cause de Ticho-Brahé, fameux mathématicien, qui l'avoit fait bâtir. Le roi de Dannemarck, Fréderic II avoit donné à ce grand homme l'Isle d'Huen, pour en jouir durant sa vie, & pour y faire bâtir un observatoire. Cette Isle convenoit parfaitement aux desseins de Ticho-Brahé. C'est proprement une montagne qui s'éleve au milieu de la mer, & dont le sommet plat & uni de tous côtés domine la côte de Scanie, & tous les pays des environs; ce qui donne une très-bel horison, outre que le ciel y est ordinairement très-serain, & que l'on y voit rarement des brouillards. Ticho-Brahé, qui étoit riche déjà de lui-même, & que les libéralités du roi son maitre avoient rendu opulent, jetta environ au milieu de l'Isle les fondemens du fameux château, qu'il nomma Uranibourg, c'est-à-dire ville du Ciel, & l'acheva en quatre annés. Il faudroit un volume entier pour faire la description de ce fameux château. La disposition & la commodité des appartemens: les machines & les instrumens qu'il contenoit le faifoient regarder comme un édifice qui n'avoit point son pareil. Aux environs on trouvoit des ouvriers de toutes espèces, entretenus aux dépens du maître; des forges & des maisons pour ceux qui faisoient des instrumens, une imprimerie, un moulin où l'on faisoit de très-beau papier; des laboratoires pour les observations chimiques, & des fermes & des métairies pour les domestiques qui avoient soin de ses revenus & de l'entretien de sa famille. Il fit encore bâtir 4 ans après dans la même Isle , vers le midi, une autre maison, où il plaça des instrumens particuliers, & où il tenoit des domestiques & des étudians, qui s'appliquoient à certaines études. Il nomma cette maison Stellbourg.* Des Roches, Hist. du Dannemarck, t. 4, P. 440. Ce fut à Uranibourg que Ticho-Brahé passa plu 1 fieurs années de sa vie accompagné & suivi d'une foule de disciples, qu'il entretenoit comme ses domestiques, & qu'il rendit aussi de grands hommes. On peut dire qu'il vivoit en prince. Ce fut là qu'il imagina ce siştême, si connu sous le fistême de TichoBrahé. Il y recevoit souvent les visites de différens Princes, qui alloient l'admirer, entr'autres de Jacques II, roi d'Angleterre qui passa en Dannemarck pour y épouser la princesse Anne, fille du roi Frédéric II, & fœur de Christian IV. L'estime générale qu'on avoit pour ce grand bomme, lui attira la jalousie de ses concitoyens. Le chancelier & les autres ministres le mirent mal dans l'esprit du roi: ils lui firent ôter ses pensions: il se retira à Coppenhague, mais ses ennemis l'y poursuivirent encore. Enfin l'empereur Rodolphe l'appella à sa cour, lui donna une de ses maisons royales de Bohême aux environs de Prague, avec une penfion de 3000 ducats. Ticho-Brahé y passa le reste de sa vie à contempler paisiblement les astres. Il nâquit le 3 Décembre 1546, d'Otho-Brahé, Seigneur de Knustorp & de Béate Bilde. Il mourut le 24 d'Octobre 1601 d'une retention d'urine que le respect lui avoit fait souffrir dans le carrosse de l'empereur. Il étoit âgée de 54 ans dix mois. Il fut enterré à Prague. Ressenius, dans ses Inscriptiones Uraniburgica, &c. nous a donné une description des deux châteaux d'Uranibourg & de Stelbourg. Ceux qui voudront y avoir recours y trouveront de quoi fatisfaire pleinement leur curiofité. 1. URANOPOLIS, épithete qu'Athénée, l. 1, donne à la ville de Rome. 2. URANOPOLIS, ville de l'Asie mineure, dans la Pamphilie, & dans la contrée appellée Carbalie, felon Ptolomée, 1.5, c. 5, c'est apparemment la même ville que le fixieme concile de Constantinople met dans la premiere Galatie. 3. URANOPOLIS, ville de la Macédoine, dans la Chalcidie, sur le mont Athos, felon Pline, l. 4, c. 10. Elle étoit près de la côte méridionale, entre les promontoires Nymphaum & Acroathon: fon fondateur, à ce que dit Athénée, l. 3, p. 98, fut Alexarque, frere de Casfandre, roi de Macédoine. URATHINE, ville de l'Inde, au-delà du Gange; Ptolomée, 1.5, c. 1, la marque près de ce fleuve. URB, petite ville d'Allemagne, cercle du bas Rhein, dans l'archevêché de Mayence, près le Spesfart, dans le voisinage de Budingen & Oberndorf. Il y a des chaudieres à fel d'un bonrapport. * Zeyler, Topogr. Arch. Mog. p. 19. URBA, Voyez ÜRBIGENUS PAGUS. URBANEA, ville d'Italie, dans l'état de l'église, au duché d'Urbin, sur le Metro, environ à fix milles d'Urbain, vers le midi occidental. Elle a reçu ce nom du Pape Urbain VIII qui l'agrandit, l'embellit, & lui donna le titre d'évêché suffragant d'Urbain en 1635, car elle s'appelloit auparavant CastelDurante, & lui remit l'évêché de Sant Angeloin Vado. Ce fut en ce lieu que mourut François-Marie de la Rovere, fixieme & dernier Duc d'Urbin. C'est l'Urbinum Metaurense des anciens. Voyez URBINUM. * La forêt de Bourgnon, Géogr. Hift. t. 2, p. 412. URBANENSE CONCILIUM, concile dont il est parlé dans la seconde partie du decret de Gratian, Causa 28. Quæft. 1. Ortelius remarque qu'à la marge de l'exemplaire dont il s'est servi on lisoit Urbienfis Concilii; mais l'édition de Cologne 1631, porte en marge Verbennenfi. (Concilio.) URBANO, ou FORTE URBANO, forteresse d'Italie, dans l'état de l'église, au Boulonois, àun quart de lieue de Castel-Franco, & à la même distance de la ville de Boulogne, du côté de l'Occident, Cette forterese doit fon nom au Pape Urbain VII, par les ordres duquel elle fut bâtie. URBARA, ville de la Mauritanie Césariense: Ptolomée, 1.4, c. 2, la marque dans les terres. URBATA, ville de la Pannonie : l'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Sirmium à Sa 6 lone, entre Cirtisa & Servium, à quinze milles du premier de ces lieux, & à vingt-quatre milles du second. Il y a des exemplaires qui lisent Urbate. URBĖS. Voyez URBS. URBEUTANUM. Voyez OROPITUM. URBI, peuple de l'Inde, selon Pline, 1.6, c. 23, Le pere Hardouin lit URBII. URBIACA, ville de l'Espagne Tarragonoise : elle est placée, dans l'itinéraire d'Antonin, sur la route de Laminium à Saragosse, entre Valeponga & Albonica, à vingt milles du premier de ce lieu est à vingt-cinq milles du focond. Voyez URBICUA. URBICUA, ville d'Espagne, Tite-Live, 1.10, c. 16, dit qu'elle fut prise & pillée par Q. Fulvius Flaccus. Ortelius soupçonne que ce pourroit être l'Urbiaca de l'Itinéraire d'Antonin; & il ajoute sur le rapport d'Occo, qu'on voit une médaille d'Auguste avec ce mot Urbuica. On croit qu'Arbeca bourg de la Catalogne est le nom moderne, voyez ce mot. URBICUS, fleuve d'Espagne, au voisinage d'Astorga: Ortelius dit que ce nom étoit en usage du tems des Vandales, mais que le nom moderne est Orbego. Ifidore, dans sa Chronique des Gots, fait aussi mention de ce fleuve Urbicus, qui pourroit Étre l'Urbius de Jornandès. URBIGENUS PAGUS, canton de la Gaule Belgique, dans l'Helvétie. César en parle dans ses commentaires, l. 1, c. 27, car, dit Cellarius, Geogr. ant. 1. 2, c. 3, nous lisons Urbigenus avec Cluvier, quoique nous n'ignorons pas que toutes les éditions de Cefar portent Verbigenus; mais c'est une faute qui paroît ancienne, puisque le traducteur grec lit Βερβιγίνη φυλή. Mais comme on trouve dans l'itinéraire d'Antonin une ville nommée Urba & qui, ainsi que la riviere sur laquelle elle est située, s'appelle encore aujourd'hui Orbe, il n'y a point de doute que Urbigenus ne soit l'ancienne & la véritable ortographe, que les copistes auront dans la suite changée en Verbigenus, mot qui n'est pas inconnu aux chrétiens. L'itinéraire d'Antonin place la ville Orba fur la route de Milan à Strasbourg en la maniere qui fuit. URBIN, Urbinum, ville d'Italie, dans l'Etat de l'Eglife, & la capitale du duche qui porte fon nom. Voyez URBINUM & URBINATES. Cette ville, bâtie sur une montagne, entre les rivieres de Metro & de la Foglia, entre d'autres montagnes peu agréables, a un plan inégal, haut & bas, & de difficile accès. Quelques bastions la fortifient en certains endroits: aux autres il n'y a que de simples murailles sans fossés. On y voit une citadelle, qui tombe en ruine. Le palais des ducs, appartenant aujourd'hui au pape, fut bâti par le duc Frederic, qui l'embellit de plusieurs anciennes statues de marbre & de bronze, de peintures excellentes, & d'une bibliothéque pleine de livres curieux & rares, tous enrichis d'or & d'argent: mais cette bibliothéque n'y est plus; Alexandre VII la fit transporter à Rome, après la mort du dernier duc. Les statues des ducs d'Urbin, font dans la place qui est devant le palais. La ville est petite. On voit au dôme, où est la sépulture des ducs, & en d'autres églises, de trés-belles peintures de Raphaël d'Urbin, & de Frederic Barocci. On en voit aussi du Genga, de Vincent de S. Geminian, & de Timothée d'Urbin, éleves de Raphaël. La cathédrale, qu'on appelle l'église du dôme, & qui est sous le nom de l'Assomption de la Vierge, fut érigée en archevêché en 1551 ; & le pape Clément X, fonda, dans cette ville, une Université. * Magin, Carte du duché d'Urbin, Corn. Dict. Delices d'Italie, t. 2, p. 28. Misson, Voyage d'Italie, 1. 3, p. 187. t. La ville d'Urbin a été la patrie de Polydore Virgi le, du fameux Raphaël, dit communément Raphaël d'Urbain. Le duché d'Urbin a été possédé par la maison de Monte-Feltro, & par celle de la Rovere. FrançoisMarie de la Rovere, dernier rejetton de cette illus tre maison, se voyant sans enfant mâle, réunit le duché d'Urbin au S. Siege, en 1626. Avant que cet Etat fût réuni au S. Siège, (ce qui arriva sous le pontificat d'Uurbain VIII.) le duc, François-Marie, se qualifioit en ses titres, duc d'Ur bin, comte de Monte-Feltro, seigneur de Pesaro, & préfet de Sinigaglia. Il avoit force canons & muni tions de guerre, tant à San-Lao, qu'à Pesaro, où il avoit aussi des magasins de toutes fortes d'armes. Treize gentilshommes, qu'on appelloit Lancier Spezzata, le suivoient à cheval, avec le pistolet, lorsqu'il alloit à la promenade, ou en quelque lieu particulier, ainsi que trois ou quatre capitaines, dont l'un, appellé capitaine du Porton, commandoit à sa garde, qui étoit composée de quarante ou cinquante hommes du pays, portant sa livrée. Il avoit douze ou quinze pages, fix gentilshommes del Cocchio, ou ca rosse, un chambellan, ou maestran di camara, deux conseillers d'état, un scalce maggior, pour la viande, comme maître d'hôtel, & trois ou quatre écuyers, qui portoient fur table un coupier; un grand-maître ou maggior domo, surintendant de sa maison; un trésorier, & deux secrétaires pour les lettres qu'il écrivoit à différens princes. Il y avoit quatre auditeurs, qui ju geoient fouverainement, & gardoient le grand sceau du duc. Le duc tenoit des vices-ducs en diverses villes, & des châtelains dans les châteaux, d'où ils ne sortoient jamais, pendant le tems qu'ils étoient en charge. Il y avoit pour tout l'état, un avocat fiscal gé néral, qui asfistoit à toutes les audiences; un secrétai re de justice, qui lui rapportoit tous les crimes, & déclaroit à quoi devoient être condamnés tels & tels criminels; un surintendant-général, qui étoit chargé de voir si les affaires étoient bien conduites, fi les malfaiteurs étoient punis, & s'il y avoit par-tout bonne police. Quatre chanceliers de l'audience écrivoient les decrets des auditeurs. Il y avoit des juges ordinaires aux villes & aux places principales ; & ces juges demeuroient deux ans en charge. On les appelloit en quelques lieux, commissaires, parce qu'ilsavoient d'autres lieux sous eux, & en d'autres, on les nommoit podestats. Lorsqu'un procès civil, tel qu'il fût, étoit formé, le juge civil devoit donner sentence dans les trois mois, fi le demandeur la poursuivoit. Aucun homme de tout cet état ne pouvoit prendre ses dégrés, si ce n'étoit à Urbin, où il n'y avoit qu'un collége de docteurs; & l'on étoit obligé d'y porter at testation, qu'on avoit étudié cinq ans dans quelque université. La maniere du gouvernement, pour la justice & pour la police, n'a point changé, depuis que le duché d'Urbin a été uni au S. Siége. On peut dire en général, que le duché d'Urbin est un pays mal sain & peu fertile. Il produit cependant des figues en quantité & de bon goût. Il est borné au Nord-est, par le golfe de Venise, au Sud, par le Perousin & l'Ombrie; vers l'Orient, par la marche d'Ancone, & vers l'Occident, par la Toscane & la Romagne. Sa plus grande étendue, du Septentrion au Midi, est d'environ cinquante-cinq milles, & de foixante-fix d'Orient en Occident. La Foglia, la Cesena, & la Rigola, sont les principales rivieres de cette province, qui peut se diviser en sept parties, sçavoir: d'Ancone, la Romagne & la Toscane. Ses principa- Ce fleuve se nomme encore aujourd'hui il Borho, & Pefaro. * La Forêt de Bourgon, Geogr. Hift. t. 2, p. 410. URBINATES, peuples d'Italie, dans l'Umbrie. Voyez URBINUM. URBINUM, ville d'Italie, dans l'Umbrie, près de la voie Flaminienne, du côté du couchant, entre le Metaurus & le Pifaurus, à peu-près à égale distance de ces deux fleuves, selon Tacite, Procope & Paul Diacre. Elle conserve encore son ancien nom; car on la nomme Urbino. Pline, 1.3, c. 14, nomme ses habitans Urbinates; mais il distingue deux fortes d'Urbinates, les uns surnommés Metaurenfes, & les autres Hortenfes ; & comme il est sans contredit, que les premiers demeuroient sur le bord du Metaurus, où étoit la ville Urbinum Metaurense, aujour d'hui Castel-Durante, il s'enfuit que les Urbanites Hortenfes habitoient la ville d'Urbinum devenu depuis la capitale du Duché d'Urbin. Au lieu d'UrbiProcope, Bel. Goth. 1. 2, c. 19, écrit Οὐρείνος, Urbinus, & fait ce nom du genre feminin. Il dit que la ville d'Urbin est située sur une coline qui est presque ronde & fort élevée, mais qui n'est pas bordée de précipices, & dont l'avenue n'est incommode que parce qu'elle est un peu roide au bas de la ville, où l'on ne peut aller que par un chemin qui est du côté du Septentrion. Procope ajoute qu'il y avoit dans Urbin une fontaine où tous les habitans puisoient de l'eau. Cette fontaine, felon Cluvier, Ital. ant. 1. 2, c. 6, c'est aujourd'hui hors de la ville, au pied de la citadelle. Urbinum étoit un municipe considérable, comme le prouvent une infinité d'inscriptions qu'on y voit encore présentement. En voici une qui est rapportée par Gruter, p. 486. num, n.8. C. VESNIO C. F. STEL. VINDICI Ce n'est pas la seule inscription où l'on trouve la seconde syllabe du nom de cette ville, écrite avec un V, au lieu d'un B. On doit croire qu'Urbinum Hortense étoit plus confidérable qu' Urbinum Metaurense, parce que le nom de la premiere se trouve presque toujours dans les auteurs anciens sans surnom, au lieu que celui de la seconde est toujours accompagné de son surnom. Cette derniere, fituée à huit milles de l'autre, vers le midi, étoit bâtie sur la rive droite du Metaurus, &, comme je l'ai déjà dit, dans le même endroit où est présentement Castel Durante. On trouve aussi dans Gruter, p. 463. n. 4, une infcription où il est parlé de cette ville; Curatori Reip. Urvinatium Metaurenfium. Au lieu d'Urbinates, le pere Hardouin lit Urbanates dans Pline. URBION, ou la SIERRA D'URBION, montagnes d'Espagne, dans la vieille Castille, entre la ville Borgo d'Osma, & celle de Logrogne. Elles font partie de celles qu'on appelloit montagnes d'U beda. URBI-SAGLIA, bourgade d'Italie, dans la marche d'Ancone, à deux lieues de Macerata, du côté du Sud. C'est l'ancienne Urbs-Salvia. Voyez au mot URBS, l'article URBS-SALVIA. URBIVENTUM. Voyez Oropitum. URBON, ou DOURBON, abbaye de France, dans le Dauphiné, au diocèse de Gap. C'est une abbaye de filles. 1. URBS. Voyez l'article VILLE. 2. URES, fleuve d'Italie, dans la Ligurie selon Claudien, de Bel. Get. v. 554, qui en parle ainsi: ...... Ligurum regione Suprema se rend dans le Tanato proche la ville d'Asti. 3. URBS, forêt d'Italie, dans la Ligurie, au voisinage du fleuve de même nom. C'est Paul-Diacre, Longobard qui en fait mention. URBS-SALVIA: aujourd'hui Urbi-Saglia, ville d'Italie, dans le Picenum, en-deçà de l'Apennin : Ptolomée, 1. 3, c. 1, qui la nomme Ουρβα Σαλεια, la place dans le Picenum & dans les terres. La table de Peutinger écrit Urbe-Salvia, & la marque à douze milles de Ricina. Selon Pline, 1.3, c. 13. Urbe-Salvia Pollentini étoit dans le Picenum, & c'étoit la ville Pollentia dont Tite-Live, l. 39, c. 44, fait une colonie romaine. La difficulté est de savoir fi par Urbs-Salvia & Urbe-Salvia-Pollentini, ou Pollentia, on doit entendre la même ville ou deux villes différentes: le Pere Hardouin les confond: Holstein les distingue, de façon néanmois qu'elles étoient fi voisines, qu'on pouvoit les prendre pour une feule ville, comme les ruines que l'on voit, dit-on, encore aujourd'hui, semblent le dire. Cluvier, Géogr. ant. 1. 2, c. 11, les sépare aussi; mais il ne fait où il doit placer la ville Pollentia. 1. URBS-VETUS, ville d'Italie, dans l'Etrurie, felon Paul-Diacre, Longobard, 1. 4, c. 33. Procope, Gothicar. rer.1.2, c. 20, qui la met sur le Clanis, aujourd'hui la Chiana, la nomme Ουρβιβεντός, Urbiventus, & la décrit ainsi: au milieu d'une rafe campagne s'éleve une coline, dont le sommet est large & plat, & le bas plein de rochers & de précipices. La coline est ceinte de roches qui font éloignées les unes des autres d'un jet de pierre. Les anciens bâtirent une ville fur cette coline, fans l'entourer de murailles & fans la fortifier, parce qu'ils crurent qu'elle étoitimprenable par son afliette. Il n'y a qu'un chemin par où l'on puisse entrer, & où, lorsque les habitans ont mis une bonne garde, ils n'appréhendent plus d'assauts de tous les autres côtés. Tout le reste de l'espace, qui est entre la coline & les roches, fert de lit à une riviere fort large & fort profonde. Les anciens Romains bâtirent quelques ouvra ges sur le chemin par où l'on pourroit entrer. On croit que cette ville est l'Herbanum de Pline, & présen tement la ville d'Orviete. Voyez ORVIETE. Cousin, dans sa traduction de Procope, rend Ουρβιβεντός, Urbiventus par Civitta-Vecchia: il péche doublement en cela; premierement, en ce que dans une traduction françoise, au lieu d'un mot françois, il met un mot de la langue italienne; fecondement, en ce qu'il donne lieu de croire que Ο'υρβιβεντός, eft aujourd'hui la ville connue sous le nom de CivittaVecchia, qui étoit l'ancienne Centum-Cella; au lieu que, comme je l'ai dit, & comme le fait voir la description de Procope, Ουρβιβεντὸς est aujourd'hui Orviete. 2. URBS-VETUS. Les auteurs latins modernes donnent ce nom à la ville d'Holstein, appellé Aldenburg par les Saxons, Brannesia par les Danois, & Stargard par les Wandales. L'abbé Arnauld, dans sa Chronique des Slaves, écrit Aldenburgum, & dit que cette ville se nomme autrement Pilsne. * Ortel. Thefaur. ex Crantzio. .... URBUBUMA, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte, suivant les anciennes éditions de Pline, 1. 6, с. 291. où on lit: Ex Africæ latere. Suaja, Mauта, Rhuma, Urbubuma, Mulona; mais le pere Hardouin, sur la foi de divers manuscrits, corrige ainfi ce passage: Ex Africa latere.... Suasa, Mauma rum, Urbin, Mulon. URCE. Voyez VIRGI. URCESA, ville de l'Espagne Tarragonnoise: Ptolomée la donne aux Celtiberes. On croit que fon nom moderne est Ucles, bourg de la nouvelle Case tille. URCHOA. Voyez UR, & ORchoe. URCILIANI, peuple d'Afrique: Flavius Vegetius, de Q. militar. l. 3, c. 23, dit que ce peuple fut une des nations, qui anciennement firent usage des Pervenit ad Fluvium miri cognominis Urbem. chameaux dans les batailles. Un manuscrit confulté par |