par Ortelius, lisoit Urfiliani, au lieu d'Urciliani; ce qui lui a fait soupçonner que ce peuple avoit pris fon nom de la ville Urfilla. À la marge de FlaviusVegetius, de l'édition de Plantin, on lit Forte Circitani. URCINIUM, ville de l'Isle de Corse: Ptolomée la marque sur le côte, entre Rhium Promontorium & Arenofum-Littus. Cluvier croit que c'est aujourd'hui Adjazzo. URCITANUS. Siége épiscopal d'Afrique, dans la Province proconsulaire, selon la notice d'Afrique, qui qualifie, Quintianus epifcopus Urcitanus. * Harduin. collect. conc. t. 2, p. 870. URCK, petite Isle des pays-bas, dans le Zuiderzée, entre Enkhuisen & Swartsluys, environ à égale distance de ces deux places. URDENS, bourgade de France, dans le bas-Armagnac, avec justice royale. ÜRDORFF, lieu de Suisse, dans le canton du Zurich, à deux lieues de la ville de ce nom. Auprès d'Urdoff, au pied du mont Albis, il y a un bain d'eau minérale, qui a la réputation d'être bon pour la guérifon de divers maux. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 50. UREMA, ville de Syrie, sur le bord de l'Euphrate. Elle est placée, par Ptolomée, 1.5, c.15, près d'Arudis. Les Interprêtes Latins, lisent Urima, au lieu d'Urema. VRETI, peuples dont fait mention Sidonius Apollinaris, in Panegyr-Major. Cafari dicto, dans ces vers: 1 ......conscenderat Alpes, Vretorumque jugo per longa Silentia ductus. Ortelius soupçonne qu'au lieu de VRETORUM, il faut Ure RHETORUM OU VENETORUM. VRETOT, bourg de France, dans la Normandie, au diocèse de Coûtances, élection de Valognes, près de Briquebec. Il est assez peuplé. URFE, bourg de France, dans le Forez, élection de Rouanne. Cette seigneurie a appartenu aux ancêtres d'Honoré d'Urfé, marquis de Valromey, auteur de l'Astrée, fameux roman. Urfé, ancienne baronnie, est aujourd'hui marquisat, qui a passé à une branche de la maison de la Rochefoucault. URGAO, ville de l'Espagne Bétique: Pline, 1.3, c. 1, la furnomme ALBA. L'Itinéraire d'Antonin l'appelle Urcao, Vircao, Virgao, Urgao, suivant les différentes leçons des manuscrits. Deux inscriptions, rapportées par Gruter, prouvent que c'étoit un Municipe. La premiere porte: MUNICIPIUM ALBENSE URGAONENSE; & la seconde: MUNIC. ALBENGENSE URGAVONEN. Voyez VIRGAO, & ALBA. URGEL, Orgella, ville d'Espagne, dans la Catalogne. De Puicerda, en descendant la riviere de Segre, on trouve Urgel au bord septentrional de cette riviere. C'est une ville ancienne, située dans une plaine très-fertile en grains, & au milieu de quelques montagnes fort hautes, plantées de vignes. Cette ville, qui est ancienne, est honorée d'un évêché, qui fait neuf mille ducats de rente. Félix, un de ces anciens évêques, troubla l'Eglife, sous l'empire de Charlemagne, par une héréfie, au sujet de la personne du Fils de Dieu. * Délices d'Espagne, page 626. URGELLA. Voyez ORGELITANUS. URGENCE. Corneille dit: ville située dans une plaine, vers la Mer Caspienne. Elle a plus de quatre milles de circuit, & ses murailles sont de terre, ausfi-bien que ses maisons, qui sont mal bâties. Il ya une grande rue, couverte par en haut, qui sert de marché. Comme cette ville a été prise quatre fois en sept ans, qu'ont duré les guerres civiles, excitées dans ce pays, on y fait peu de trafic, & l'on n'y trouve point d'autres marchandises, que celles qui viennent de Boghar & de Perse. Le pays, qui est entre les bords de la Mer Caspienne & la ville d'Urgence, est appellé le pays des Turkemans. Antoine Jenkinson, qui a décrit le voyage qu'il y fit en 1658, rapporte qu'en ce tems-là, Azino commandoit, avec Tome VI. cinq de ses freres: que le plus puissant portoit le nom de Cham; mais que cette supériorité n'étoit reconnue qu'au lieu où il résidoit; & que chacun des autres, voulant être souverain dans ses états, ne fongeoit qu'à détruire son voisin. Le peuple, dit-il, n'a point de demeure arrêtée, & passe d'un lieu à un antre, avec des troupeaux de moutons, de chameaux & de chevaux. Ils ont grand nombre de chevaux sauvages, que les Tartares prennent souvent avec des faucons, dressés à s'abbatre sur leur tête. Ils les battent de leurs ailes, & les embarrassent de telle forte, que le chasseur, qui a le tems de les joindre, les tue à coups d'épée ou de fleche. Il n'y a point d'herbe dans tout le pays, mais de certains arbrisseaux, dont le bétail se nourrit; ce qui le fait devenir fort gras. Aussi leurs moutons font-ils fi gros, que leur queue pese quelquefois quatre vingt livres. Le Tartares n'ont ni or, ni argent, & troquent de leur bétail pour avoir des choses dont ils ont besoin. Ils font grands carnatiers, & aiment surtout la chair de cheval; mais ils ne connoissent point l'usage du pain. Leur boisson est le lait aigre de cavale, dont ils s'enyvrent souvent. , Cette ville, que tous nos Géographesnomment Urgens, étoit appellée autrefois Korkang. Elle est à vingt lieues d'Allemagne, de la côte orientale de la Mer Caspienne, au 42 dégré 18 minutes de latitude, & au 76 d. 30 minutes de longitude, sur la gauche de l'ancien lit du Gihun. On lui donne une lieue de circuit; ses maisons sont mal bâties, ses murailles sont de brique cuite au soleil; le château, bâti de même, est à demi-ruiné. URGENUM, ville de la Gaule Narbonnoise, felon Strabon, l. 4, p. 178, qui semble la mettre sur la route de Nismes à Aix ; car il dit que de Nismes à Aix, en passant par Urgenum & par Tarascon, le chemin est de cinquante-trois milles. C'est l'Ernaginum de Ptolomée. Voyez ERNAGINUM. Ce pourroit être aussi l'Ugernum de Grégoire de Tours; car, comme le remarque Cafaubon, les manuscrits de Strabon portent Ugernum, & non Urgenum; & de plus, Strabon, un peu plus bas, appelle cette même ville, Gernum. URGI, peuple de la Sarmatie Européenne: Strabon, 1.7, p. 306, qui les place, avec d'autres peuples, entre le Borysthène & le Danube, ajoute qu'on disoit qu'ils avoient souvent habité sur les deux bords du Danube. URGIA, ville de l'Espagne: Pline, 1.3, c. 1, la met au nombre des villes qui formoient l'assemblée générale de Gades. Il dit, de plus, qu'elle jouissoir du droit de Latium, qu'on la furnommoit CastrumJuliur, & qu'elle avoit encore un autre furnom; savoir : celui de Cafaris Salutarienfis. Voyez VRIUM.. URGO, Isle de la Mer Ligustique, dans le Golfe de Pise, au Nord oriental de la pointe septentrio. nale de l'isle de Corse. Pomponius-Mela, 1.2, c.7, la met au nombre des petites isles: Ultra, dit-il, aliquot funt parvæ Dianium, Igilium, Carbania, Urgo. Pline, 1.3, c.6, dit qu'elle est plus grande que l'isle Planaria. Dans la suite, elle prit le nom de Gorgon. C'est celui que lui donne Rutilius, 2.1, v. 515. Asfurgit ponti medio circumflua Gorgon, Le pape, Grégoire le Grand, fait l'éloge des monasteres de l'isle Gorgon. On appelle aujourd'hui cette isle, Gorgona ou Gorgone. Voyez GORGONE. URGONS, bourg de France, dans la Gascogne, au diocèse d'Acqs, élection des Lannes. Il y en a qui lui donnent le titre de ville. Si cela est, c'est une bien petite ville, car elle n'a pas mille habitans. 1. URI, canton de Suisse, le quatrième entre les treize, & le premier entre les Petits, qui vicatim habitant, c'est-à-dire, qui n'ont que des villages & des bourgades pour habitations. Ce canton, quiest le plus méridional de tous, eft borné au Nord, par le canton de Schwitz, & par une partie du lac des quatre cantons; à l'Orient, par les Grifons & par le canton de Gg Glaris; au Midi, par quelqu'un des bailliages d'Italie; & à l'Occident, par le canton d'Underwald, & par le pays de Hasli, qui fait partie du canton de Berne. C'est proprement une longue valée, d'environ vingt-cinq mille pas, entourée de trois côtés des hautes montagnes des Alpes. Le mont Saint Godard, du côté du Midi, sépare cette vallée de la HauteLombardie. Le mont Crispale la sépare de la HauteLigue Grife, & du canton de Glaris, vers l'Orient. Une autre branche des Alpes à l'Occident, la sépare des terres de Berne, & du canton d'Underwald. Cette vallée est arrosée par la riviere de Reuss, qui coule du Sud au Nord, depuis le pied du mont Saint Godard, où elle prend sa source, jusqu'au lac de Zurich, dont une grande partie s'appelle Wald-Stettenzée, c'est-à-dire, le lac des villes, ou plutôt cantons de la Forêt. Ces cantons font Uri, & Schwitz, & Underwald, dont les terres se trouvent baignées des eaux de ce lac. Enfin, du côté du Nord, la vallée ou le pays d'Uri, touche aux terres du canton de Schwitz. * Eta & Délices de la Suisse, t. 2, p. 404, & fuiv. Longuerus, Descrip. de la France, part.2, p.271. Ce canton peut être particulièrement regardé comme le séjour ancien & moderne de la valeur Helvétique. Les peuples, qui l'habitent, font les descendans des anciens Taurisques, qui, du tems de JulesCéfar, inspirerent aux autres habitans de l'Helvétie le desfein de forcer les Alpes, & de pasfer en Italie. Si le nom des anciens Taurisques étoit formé de celui de Taurus, Taureau, celui des Taurisques modernes, ou des habitans du canton d'Uri, en dérive pareillement; car en Allemagne on nomme un taureau, ein Urochs, & chez les Suisses, on appelle des taureaux, Uren. Ce peuple belliqueux se sert encore aujourd'hui à la guerre, d'une grande corne; & celui qui en fonne, est appellé der Stier von Uri, c'est-àdire, le Taureau d'Uri. D'ailleurs, on remarque, dans les armes du canton, la tête d'un Taureau, pour piéce honorable: car il porte d'or à la tête d'un Taureau de fable, ayant un anneau de gueule dans les narrines. De Longuerue dit que le nom d'Uri, dans la langue du pays, veut dire un bœuf sauvage; & pour fignifier un bœuf sauvage, il étoit en usage dès le tems de Jules-Céfar, comme il nous l'apprend, de Bello Gal. 1.6, & Pline, 1.8 & 9, fait mention des animaux, qu'il nomme Uri, & qu'il assure être des bœufs sauvages. Il reprend ceux qui, par ignorance, les confondoient avec le Bubali ou bufles, dont l'espéce étoit différente. C'est pour cela, ajoute de Longuerue, que ce canton a pris pour armes, une tête de Taureau, en champ de Sinople. La boucle, qu'il a dans les narrines, marque que c'est un Taureau sauvage, que l'on domptoit avec de pareilles boucles. * Scheuche. Iter Alpin IV, au 1705. Stumpf. 1.6, с. 27. Ce canton n'a point de villes, & il n'ya, dit Stanian, dans sa relation de la Suisse, qu'un seul bailliage qui lui appartienne; encore eft-il bien pauvre. Mais quoique dans le canton d'Uri, il n'y ait véritablement qu'un seul bailliage, qu'on nomme la Vallée de Livin, on ne peut s'empêcher de convenir que les bailliages d'Italie lui appartiennent en commun, avec les autres petits cantons. Le bailliage de Bades, qui est riche, a été aussi, ci-devant, de sa dépendance; mais le zèle, que les habitans de ce canton firent paroître, en 1712, pour l'abbé de Saint Gall, leur en a fait perdre la meilleure partie. Depuis, il a une portion de la jurisdiction, conjointement avec les anciens cantons, dans les bailliages communs en Suisfe. Les lieux les plus remarquables de ce canton, font: qu'eux, & les fruits y font plutôt mûrs. S'il ne croît pas du vin dans ce canton, & fi l'on n'y recueille pas entierement le bled qui s'y confume, les montagnes fournissent en récompense des pâturages pour une grande quantité de bétail, que l'on vend en Italie; ce qui eft plus que suffifant, pour avoir ce qui manque dans le canton. D'ailleurs, comme ce pays est le grand passage des marchandises qu'on porte de Suisse en Italie; on leve quelque argent, par les impôts que l'on met fur tout ce qui y passe. Outre le lac des quatre cantons, qui fournit du poisson aux habitans du canton d'Uri, ils ont encore quelques petits lacs, comme celui du mont Sebli, du côté d'Underwald, & où l'on prend quelquefois des lamproyes délicates, du poids de huit livres. Il y en a un autre, au-dessous du mont Euli, & dont l'eau, aussitôt qu'elle est sortie, se perd dans la terre, & en fort de nouveau, près du lac des quatre cantons. Il y a aussi, dans le canton d'Uri, des mines de fer, dans l'une desquelles on trouva, en 1660, au milieu d'un rocher, une pierre à fer, faite en lignes spirales, au centre de laquelle paroissoit une figure de femme, tenant un enfant entre ses mains. On la regarda comme une image miraculeuse de la sainte Vierge, & on la porta dans le canton de Lucerne, dans une chapelle, qui est au milieu d'un bois, appellé Hertgotts wald, ou, par corruption, Hebgiswald, près du mont Pilate. Le gouvernement est le même, à quelque différence près, que dans les autres petits cantons, qui n'habitent que des villages; savoir: Uri, Schwitz, Underwald, Glaris & Appenzel, même le gouvernement de celui de Zoug ne differe guéres de ceux-ci; car quoiqu'il ait une ville, cependant le gouvernement y est purement démocratique, comme dans les petits cantons. Les habitans de la ville n'ont aucune autorité sur ceux de la campagne. Les trois, Uri, Schwitz & Underwald, ont eu de tout tems de grandes libertés. Les empereurs d'Allemagne les leur ont souvent confirmées par des lettres - patentes. Ils avoient un gouverneur pour les trois pays. Il leur étoit donné de la part de l'empire, & il n'habitoit pas même au milieu d'eux: il alloit d'année en année leur administrer la Justice, particulierement pour les af faires criminelles. Depuis qu'ils ont secoué le joug de la maison d'Autriche, & qu'ils se sont érigés en républiques, le gouvernement de ces cantons est proprement démocratique; & dès qu'un homme a atteint l'âge de quinze à seize ans, il a entrée & voix dans l'assemblée générale. Toutes les années les assemblées générales de ces cantons se forment à certain jour: ceux d'Uri & de Zoug s'assemblent le premier Dimanche de Mai; & Scwitz, Underwald, Glaris & Appenzel s'assemblent le dernier Dimanche d'Avril. Ces Assemblées se tiennent ordinairement en rase campagne; & on y renouvelle les charges; on y fait les élections. On forme aussi ces assemblées à l'extraordinaire, quand il s'agit d'affaires importantes, comme de traiter de la guerre & de la paix, de faire des loix, des alliances, &c. Ces peuples se regardent tous comme égaux. Le même qui aura été une année député à la Diette de tous les cantons, fera une autrefois le valet du député; mais il ne s'estimera pas moins pour cela. Ils vivent chez eux à peu-près comme les anciens Patriarches: leurs manieres font fimples, mais grosfieres; & leur langage l'est pareillement. Leur chef s'appelle Amman, ou Land-Am& ordinairement il est en place deux ans. A cet Amman, ils joignent une régence, pour régler les affaires ordinaires & celles des particuliers. Elle est composée d'un certain nombre de conseillers. Ceux d'Uri font partagés en dix communautés, qu'ils appellent Gnoffaminen, mot qui fignifie la même chose: & de chaque communauté ils prennent fix conseillers; de forte que leur régence est composée de foixante personnes. C'est de-là qu'on prend les trésoriers, les secrétaires & les autres officiers nécessaires. La régence d'Uri se tient ordinairement à Altdorff. En 1578, ils se partagerent en quatre parties, de chacune desquelles on prend tour-à-tour les dépu tés, pour envoyer à la Diette des cantons. man, p. 2, 72. Henri Vandelbare, comte de Raperswill, donna la vallée & la terre d'Uri à l'abbaye de Wettingen, nommée autrement Maris-Stella, de l'ordre de Cîteaux; & les habitans, amoureux de la liberté, consentant de bon cœur à passer d'un seigneur laïque à un ecclésiastique, firent ferment de fidélité à cet abbé, l'an 1242, comme on le voit par les lettres de Conrad, abbé de Wettingen. Il n'étoit pas néanmoins souverain de ce pays, dont le haut domaine & la haute justice appartenoient à l'empire. Les habitans d'Uri s'étant mis en pleine liberté, & s'étant cantonnés en même-tems que leurs voisins de Schwitz & d'Underwald, mépriserent les moines de Wettingen, à qui ils ne payoient presque rien; c'est pourquoi Albert de Mengen, abbé de Wettingen, & tout fon couvent, avec l'approbation de Berthold Tutzen, abbé de Salem ou Salmansviler, pere-abbé & supérieur immédiat de ce monastere, vendit à la communauté d'Uri tout ce qui appartenoit dans cette vallée à fon monastere de Wettingen, moyennant la somme de 8468 florins, payables en quatre termes, dont le dernier fut payé l'an 1362, à la S. Martin. Depuis cette acquifition, ceux d'Uri furent vraiement indépendans. 2. URI, peuple voisin du Pont-Euxin, felon Orphée, in Argonaut. cité par Ortelius. : 3. URI, peuple de e l'Inde Pline, livre 6, chap. 20, le place sur le bord du fleuve Indus, vers sa fource. 1. URIA, ville de la Pouille Daunienne, felon Pline, 1.3, c. 11, Il y en a qui veulent que ce soit I'Hyrium de Ptolomée, & l'Hyria d'Hérodote, 1.7, c. 170, quoique d'autres mettent cette derniere dans la Calabre. Quoi qu'il en soit, l'Hyrium de Ptolomée paroît être la même ville que l'Hyrium de Denys le Périégete, vers 379, qui, en lui donnant l'épithéte de Maritimum, paroît donner à entendre qu'il y avoit un autre Hyrium dans les terres, qui étoit peut-être l' Uria de Pline. Du reste, fi l'Hyrium de Ptolomée, & l'Uria de Pline sont la même ville, l'un de ces Auteurs s'est trompé pour la position. Ptolomée, livre 3, chap. 1, la marque entre le mont Garganus, & l'embouchure du Phiternus, au lieu que Pline la met entre le fleuve Cerbalus, & la ville Sipontum. Je croirois, néanmoins, qu'elle étoit sur le golfe Urias, auquel elle donnoit apparemment son nom. Voyez HYRIUM & URIAS. *Cellar. Geogr. Ant. l. 2, chap.9. 2. URIA, ville d'Italie, dans la Messapie ou la Calabre, fur la Voye Appienne, entre Tarente & Brindes, felon Strabon, 1. 6, p. 283, Les Crétois, navigeant au voisinage de la Japygie, s'y arrêterent, & y fonderent cette ville. C'est ce qu'on disoit du tems d'Hérodote, qui la nomme Hyria. Appien, 1.5, Bel. Civil. p. 1121, écrit aussi Hyria; mais on lit Varia, dans Pline, l. 3, c. 11, qui luidonne le surnom d'Apulæ. Voyez VARIA. 2. 3. URIA. Strabon, l. 10, p. 459, nomme ainsi un lac de l'Acarnanie; & il dit, qu'il étoir plus petit que les lacs Melite & Cynia. VRIAS, golfe d'Italie, sur la côte de la Pouille Daunienne. Pomponius Mela, l. 1, c. 4, qui en parle, dit que ce golfe étoit petit, mais qu'il étoit difficile d'y entrer. VRICONIUM, VROCONIUM, ou VIROCONIUM, ville de la Grande-Bretagne. L'Itinéraire d'Antonin la marque sur la route du Retranchement à Portus Rutups, entre Rutunium & Uxacona, à onze milles de chacun de ces lieux. C'est la ville Viro conium de Ptolomée. La Saverne, après avoir mouillé Shrewsbury, reçoit la riviere de Terne. C'est au confluent de ces deux rivieres, que les Romains avoient bâti la ville de Vriconium, afin de pouvoir pasfer & repasfer la Saverne, qui, depuis sa jonction avec la Terne, n'est plus guéable. Cette ville ne subfiste plus; on voit seulement quelques pans de murailles, & une bourgade, qui a retenu le nom de la ville: car on la nomme Uroxcester. Dans le lieu où étoit la ville, la terre y est plus noire qu'ailleurs, & rapporte de fort bonne orge. A l'une des extrémités, on trouve des levées de terre, des remparts, des pans de murailles, faits en voûte par dedans; & on peut juger que c'étoit la citadelle de la ville. On a déterré quelques médailles Romaines, parmi ces ruines. VRIDIOS. Voyez DIANE-FANUM. 1. URIEZ, (détroit d') détroit de l'Asie, au Nord du Japon, par les 45 dégrés de latitude septentrionale. En 1643, Martin Heritzoom de Vriez, commandant le vaisseau de Castricoom, de la compagnie des Indes orientales de Hollande, partit de Batavia, &, après avoir rangé toute la côte orientale du Japon, s'éleva jusqu'aux 45 dégrés, & se trouva entre deux terres, séparées par un dérroit de 14 lieues, auquel il donna son surnom d'Uriez. Une carte de Rusfie le place à 170 dégrés de longitude, & le cap Mendocin, qui efst la pointe la plus occidentale de la Californie, par les 250. Uriez nomma la terre, qu'il avoit à la gauche, l'Isle des Etats, & appella celle qui étoit à sa droite, Terre de la Compagnie; mais la plupart des Géographes appellent Détroit d'Uriez, tout ce qui est entre la terre de la Compagnie, & la grande terre d'Yesso; ainfi, l'isle des Etats se trouve au milieu de ce Détroit. URIEN. Voyez UR. URIMA. Voyez UREMA. VRIMESNIL, ULRICI MANSILE, paroisse du duché de Lorraine , au bailliage de Vosges. Son église est dédiée à Saint Evre. Les hameaux & les granges dépendent de cette paroisse. VRIMORUM EPISOOPUS. Socrate le Scholastique, 1.2, c. 3, allégué par Ortelius, donne ce titre à un certain Abramius. Les Vrini ne tiroientils point leur nom de la Vrema de Ptolomée ? C'est la pensée d'Ortelius; mais ilse trompe. Ce fiége étoit certainement dans la ville d'Urima, ou Urema comme il paroît par des notices grecques, & par le concile d'Antioche, tenu l'an 363, auquel souscrivit Abramius évêque de cette ville. * Hardouin collect. conc. t. 1, p. 742. VRION, Simonle Métaphraste, in Vita S. Epiphanii, appelle ainsi la capitale de la Perse. VRIRA, riviere de la Province de Veragua, dans l'Amérique septentrionale. Elle se décharge dans la mer du nord, & on a trouvé beaucoup de mines d'or en la remontant. Voyez VERAGUA. VRITANUS AGER, territoire d'Italie. Il en est parlé dans Appien, Bel. Civ. l. 2, & dans Velleius Paterculus, 1.2, Il n'y a pas de doute, dit Cluvier, Ital. Ant. l. 1, c. 28, que ce territoire étoit aux environs de Ravenne & de Faenza. VRITES, peuples de l'Italie extérieure, selon Tite-Live, 1.42, c. 48, Turnèbe soupçonne que ce mot eft corrompu, & qu'au lieu d'ab Vitribus, il faudroit lire à Brutiis. Cluvier est pour ab Thuriis. S'il est question de corriger & d'avoir le nom d'un peuple maritime, pourquoi ne pas mettre ab Vriatibus? car il y avoit dans la pouille une ville Vria, & un golfe nommé Vrias. 1. URIUM, ville de l'Espagne Bétique. Prolomée, 1.2, c. 4, qui la place dans les terres, aux confins de la Lufitanie la donne aux Turdetani. Villeneuve veut que ce soit l'Oria de Strabon. Ortelius n'en convient pas, & Cafaubon y est encore plus oppofé ; car il soutient que l'Oria de Strabon, liv. 3, p. 152, est l'Oretum de Ptolomée, liv. 2. c. 16. Or Oretum ville des Orétains, étoit dans l'Espagne Tarraconnoise, & non dans la Bétique. 2. URIUM, fleuve de l'Espagne Bétique; Pline, 1.3, c. 1, dit que c'est un des deux fleuves qui cou lent entre l'Anas & le Betis. C'est présentement le Tinto, selon le pere Hardouin. URKEND, ville du pays de Mauarannahar, ou de la Transoxane, que Nasfireddin & Ulug-Beg placentsous les 120 degrés, 50' de longitude, & fous les 44 de latitude septentrionale, dans le fixieme climat. On pourroit croire que cette ville feroit la même que Urkeng' ou Corkang; mais Abulfeda lui donne une pofition bien différente. Car en disant qu'il y a deux villes de ce nom, l'une grande, & l'autre petite, il donne à la premiere seulement 84 d. I' de longitude & 42 d 17 de latitude septentrionale; & pour la seconde qu'il dit être la même, que les Arabes appellent Giorgiane, il lui donne 84 d. 5' de longitude, & 42 d. 45' de latitude septentrionale. Al-Birouni écrit aussi que Giorgainiah, ou Corkang' est située sur la rive occidentale du fleuve Gihon; ce qui ne paroît pas pouvoir s'accorder avec la pofition d'Urkend, qui eft fituée au-dela du fleuve Gihon, du côté de sa rive orientale. * d'Herbelot, Bibl. or. Petit de la Croix, dans son histoire de TimurBec, l. 2, с. 20, nomme cette ville Uzkunt, & fait cette remarque: Uzkunt, ville fur le Sion, frontiére entre le Turkestan & le Zagatai, est à cent deux degrés & demi de longitude, & à quarante-quatre de latitude: elle est nommée dans l'Arabe de Nubie; Adarcand & Urkend. URLA, ou VOURLA. Voyez VOURLA. URMANKATIS, (Les) anciens peuples de la Sibérie. Ils étoient ainsi nommés, parce qu'ils habitoient dans les endroits les plus reculés & les plus épais des forêts : ils se soumirent à Gengiskan. Il y a apparence que les Urmankatts se sont confondus parmi les autres peuples de la Sibérie. * Hift. Généalogique des Tartares, p. 102, & 103. UROLANIUM, ou UROLAMIUM. Voyez VE ROLAMIUM. UROS; peuples anciens du Pérou, dans la province de Collao. C'étoit une nation brutale, & qui n'avoit que la forme d'hommes. Elle habitoit parmi les roseaux du Lac de Titicaca, & y flottoit de tous côtés sur des joncs liés en maniere de radeaux. Ces peuples se servoient pour toutes fortes d'usages du jonc nommé Totora, & ils en faifoient même leur nourriture.* De Laept, Descr. des Ind. occ. 1. 2, c. 4. UROSOZUCK: Corneille dit, fans citer de garant, que c'est une ville de la Bulgarie, sous la domination du Turc: qu'elle est assez grande, & firuée sur le Danube avec un château; & qu'on la trouve vis-à-vis de la Valaquie, & trois journées de Diu. Tout cela pourroit bien défigner la ville de ROTZIC, ou OROSCHICK de l'Isle. UROSLAVEK, ville de la grande Pologne, aux confins du palatinat de Plotsko, sur la Vistule, à trois lieues au-dessous de Dobrezin. C'est le lieu de la résidence de l'Evêque de Cujavie, & le titre du Palatin de cette Province. L'église d'Uroflavek est magnifique, les bâtimens de la ville font assez beaux, & il y a un péage sur la riviere. De l'Isle ne connoît point de ville nommée Uroslavek, & ce nom ne se trouve point dans la description de la Pologne. Cela me feroit foupçonner que par Uroslavek, le chevalier de Beaujeu entend Wladislaw, la capitale de la Cujavie, le fiége de l'évêque de ce nom, & le titre du Palatin * Mémoires du chevalier de Beaujeu. URPANUS, fleuve de la Pannonie. Pline, 1.3, c. 26, en fait un fleuve assez confidérable, & ajoute qu'il se jette dans le Danube au-dessus de la Drave. C'est prefentement la Sarvizza. 1. URPHE. Voyez OPHIR. 2. URPHE. Voyez UBFE. URROLA, riviere d'Espagne, dans le Guipuscoa. Elle fort du mont S. Adrien, coule le long du chemin pratiqué dans cette montagne, & forme d'espace en espace des napes d'eau & des cascades, qui tombent avec un bruit & une impétuofité extraordinaires. Cette riviere est asfez grosfe, & se rend dans la mer entre celles d'Orio, & de Deva. * Délices d'Espagne, p. 93. URSA, nom latin de la Russ, riviere de Suisse. Voyez ce mot. URSAO. Voyez URSO. URSANIA, nom latin de l'abbaye d'Ossera en Espague. URSARIA, village de la Gaule, dans l'Armorique, selon l'Auteur de la vie de S. Maximin. La notice des dignités de l'Empire, Sect. 38, 40, &c. donne le nom d'Urfarienfes aux foldats qui étoient en garnison dans ce lieu. ÜRSEL, ville d'Allemagne, dans le cercle du bas Rhein, au comté de Konigstein, à trois heures de Francfort. Elle appartient à l'électeur de Mayence. Le ruisseau qui y passe fait aller diverses sortes de moulins à foulon, à papier & à forges. Il y avoit autrefois dans cette petite ville une imprimerie. Les troupes de Weymar prirent Ursel en 1640. Peu après celles de l'électeur de Mayence la reprirent avec le pétard. En 1645, les troupes de Hesse, de Suéde, & de Weymar, emporterent cette ville, & y mirent le feu le jour de la fête de Dieu: l'église & toute la ville, à deux ou trois maisons près, furent réduites en cendre. * Zeyler, Topogr. Arch. Mog. p. 18. URSENTINI, peuples d'Italie, dans la Lucanie. Pline, 1. 3, c. 11, les marque dans les terres. On croit que leur ville s'appelle Urfa ou Urfentum, & que c'est présentement celle d'Orsimarfo. URSEOLA, ou URSOLIS, ville de la Gaule Narbonnoise. Elle est placée dans l'itinéraire d'Antonin, sur la route de Milan à Vienne, en prenant par les Alpes Cottiennes. On la trouve entre Valence & Vienne, à vingt-deux milles de la premiere de ces villes, & à vingt-fix milles de la seconde. De Valois veut que ce soit aujourd'hui Roussillon, dans le Dauphiné près du Rhône entre Valence & Vienne. URSEREN-THAL , ou le VAL D'URSEREN, vallée de Suisse, au canton d'Uri. Quand on a passé le Teuffelsbruk, c'est-à-dire le Pont du Diable; on se trouve bien-tôt dans la vallée d'Urseren, qui est un petit pays de trois lieues de longueur sur une de largeur. Comme cette vallée est fort élevée, l'air & le terroir y font fort rudes. On n'y voit aucun arbre, excepté un petit bois de sapins que l'on entretient avec grand foin contre l'éboulement des neiges. Les habitans se servent du bois des rofiers fauvages pour brûler, & ils font venir de Gestinen, & même de plus bas, du bois qui leur est nécesfaire pour bâtir. Cependant il y a dans cette vallée trois bons villages. Urferen, Hospital, Réalp. Il y a aussi trois grandes routes, savoir celle d'Italie par le mont S. Gothard; celle du Vallais par le mont de la Fourche, & celle des Grifons par le mont de Tavesch. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 405. Il n'est pas décidé fi cette vallée d'Urseren tire fon nom de celui des ours, animaux autrefois fort communs dans ce quartier, ou de celui de la riviere de Reus, en latin Urfa, qui arrose cette vallée. Il y a bien des auteurs qui tiennent pour la premiere opinion; & ils se fondent fur ce qu'on voit un ours dans les armes de cette vallée. Les habitans font les descendans des anciens Lépontiens, qui étoient comptés entre les peuples de la Rhétie, c'eft-à-dire des Grifons ; & effectivement ils font encore en quelque forte dépendans des Grifons; car l'évêque de Coire a la jurisdiction spirituelle de la vallée d'Urferen; & quant au temporel, les habitans de cette vallée font regardés comme membres de la ligue grife & comme faisant partie des justiciables de l'abbé de Disentis. Quand ils élisent un chef de magistrature, qu'ils appellent Amman qu'ils font tous les ans, celui qui est élu doit aller le plutôt qu'il peut à Disentis pour faire hommage de sa charge à l'Abbé; en figne de quoi il lui donne une paire de gants blancs. Outre cela l'abbé a ses censes & fes rentes dans la vallée / ce avec divers autres droits, particulierement celui qui porte que les terres qui lui doivent cense, ne peuventpoint être confisquées pour meurtre, ni adjugées à aucun magistrat. En 1410, les habitans de la val. lée d'Urseren furent reçus par le canton d'Uri, en alliance & commnnauté perpétuelle, se réservant leurs propres libertés & les droits de leur Seigneur, l'Abbé de Disentis. Le canton d'Uri confirme tous les ans l'Amman, & le conseil qu'ils ont élu. Quand il s'agit d'une affaire criminelle, il y envoye deux conseillers, qui se joignent à ceux de la vallée, & lorsqu'il faut aller à la guerre, ils marchent sous la banniere d'Uri. * Scheuchzer, Itin. Alp. IV. an. 1705. URSEREN, village de Suisse, au canton d'Uri, dans l'Urseren-Thal, ou le Val d'Urseren, auquel il donne fon nom. Il est encore connu sous le nom d'An den Matt, comme qui diroit village auprès des prairies. On honore dans l'église de ce lieu les reliques des SS, Felix & Regula, Martyrs de la légion Thébaine, & qui ont été apportées, à ce qu'on dit, dans le tems des troubles de la Religion, quoiqu'elles n'ayent été exposées que le 2 d'Avril 1688. Ceux qui veulent voir ou acheter des crystaux en trouvent abondamment à Urseren. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 417. URSI-MONTES, montagnes de la Scythie, selon Théophraste, de aere, & aqua, allégué par Ortelius. URSIDUNGUM, URSIDUNGUS URSDUNGUM, noms latins de la ville de S. Guillain en Hainaut. URSIN, village de Suisse, au canton de Berne, dans le bailliage d'Yverdun. On y a déterré quelques sépultures antiques, où tous les corps étoient tournés du côté du Soleil levant. Je ne sai si les anciens Suisses avoient la même coutume que les Athéniens, qui rangeoient ainsi leurs morts. Quoi qu'il en soit, un de ceux qui ont été inhumés dans ces sépultures d'Urfin, avoit un fabre à foncôté; un autre avoit un large poignard; un troisieme avoit une grande piéce plate de fer doré, qui étoit peut-être le dessus d'un bouclier. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 332. URSINE, (L') riviere de Savoie dans le Chablais. Elle prend sa source sur les frontieres du Val lais, d'où courant au Nordouest, elle va se joindre au Beveron. * Longuerue, Robert Atlas. URSINIUM, fiége épiscopal d'Italie, selon S. Optat, de Schism. Donatift. 1. 1, p. 23, qui nomme l'évêque de ce fiége Evandrus ab Urfino. Peut-être, dit Dupin, est-il question d'Urbinum, ville de l'Umbrie. URSO, ville de l'Espagne Bétique, felon Pline, 1. 3, c. 1. C'est l'Opoῶνα d'Appien, in Iber. p. 291, & l'Urfaon d'Hirtius, de bel. Hisp. Pline lui donne le furnom de Genua Urbanorum; mais on croit qu'il faut lire Gemina Urbanorum, & que ce furnom lui fut donné, parce qu'on y mena une colonie formée d'une des légions surnommées Gemina, ou GEMELLA, & parce que les foldats de cette colonie avoient été levés seulement dans la ville de Rome. On trouve dans Gruter une ancienne inscription avec le nom de cette ville: RESP. URSONENTIUM ; & Natalis qualifié presbyter de Civitate Ursolentium, souscrivit au premier concile d'Arles. Le nom moderne de cette ville eft Osfuna. Voyez ce mot. * Mariana, l. 3, Hift. c. 2. URSON, nom que Plutarque, in Poblicol. donne à la forêt Arfia. Voyez ARSIA-SILVA. URSPERG, USBERG, ou AURSPERG, abbaye d'Allemagne au cercle de Suabe dans le Margraviat, & au midi de Burgaw 5 lieues au-dessous de Mindelheim, sur la riviere de Mindel à la gauche. Elle fut fondée en 1145 sous le titre de prevôté, & érigée en abbaye en 1349. Cette Abbaye, qui est du diocèse d'Augsbourg, & de l'ordre de Prémontré donne à fon abbé le droit de séance, au banc des prélats de Suabe. URSPRING, abbaye de filles, ordre de S. Benoît, en Allemagne, au diocèse de Constance, à l'Ouest de la ville d'Ulm, & dépendante de celle Zwilfeld. VRSY, paroisse de France, dans la Bourgogne, Bailliage & recette de Dijon, à trois lieues de la ville de ce nom, entre le midi & le couchant. C'est un pays de forêts & de montagnes. Montculot dépend de cette paroisse. URTICINORUM. Voyez VIDICINORUM. URUGITANUS, fiége épiscopal d'Afrique dans la Numidie, selon la conférence de Carthage qui fournit Bonifacius Urugitanus. * Hardouin. Collect. conc. t. 1, p. 1100. URUGUAY, riviere de l'Amérique méridionale, qui se décharge dans le Parana, par le trente-quatrieme degré de latitude australe, presque vis-à-vis & un peu au-dessus de Buenos-Ayres ; c'est à fon entrée dans ce fleuve que la Parana prend le nom de Rio de la Plata; ainsi le capitaine Woodes-Rogers se trompe, lorsque dans son voyage autour du monde, il dit que l'Uruguay se jette dans le fleuve de Paraguay; car le Paraguay perd fon nom en se joignant au Parana par les 27 degrés : l'Uraguay est fort large, & coule presque toujours du Nord-est au Sud-ouest, & reçoit une très-grande quantité de riviéres, dont quelques-unes font fort considérables : une de ces rivieres, qui se nomme Mirinay, fort d'une lagune appellée Ybera, de laquelle fort une autre riviere nommée Rio corrientes, qui se décharge dans le Parana, vers le trentieme degré. C'est en remontant l'Uruguay qu'on trouve le plus grand nombre de peuplades chrétiennes, établies par les Jésuites dans le Paraguay. Elles dépendent pour le spirituel de l'évêque de Buenos Ayres, & pour le civil du gouverneur de Rio de la Plata. URUGUNDI, peuple de Scythie, felon Zofime, l. 1, qui le place fur le Danube. On croit qu'au lieu de URUGUNDI, il faut lire BURGUNDI. URUINI, & URUINATES METAURENSES : on trouve ces noms dans des inscriptions anciennes rapportées par Goltzius; mais ces noms font mis pour URBINATES, ou URBANATES. Voyez URBINATES. URUNCE, ou VRUNCIS, lieu que l'itinéraire d'Antonin marque sur la route de Vindonissa à Strasbourg, entre Arialbinnum & Mons Brifacus, à vingtdeux milles de chacune de ces places. C'est présentement Enfisheim, selon Simler; & Mulhausen felon Cluvier, Germ. ant. 1. 3, & Spener, Notit. Germ. ant. l. 4, c. 2. Ces deux derniers trouvent dans Mulhaufen des traces de l'ancien nom, qui dans quelques manuscrits est écrit Utirenfls, Ulirentis & Utirencis; ce qui fait qu'au lieu d'Uruncæ, ils lisent Ulunce; de plus, dit Spener, le nombre des milles détermine à placer Uluncæ à Mulhausen. URY-NOSE, montagne d'Angleterre, & que l'on met dans le Cumberland, quoiqu'elle s'étende aussi dans d'autres Provinces. Cette montagne, dont le nom veut dire Nez de travers, est une des plus hautes du pays. Elle est remarquable par trois bornes de pierre, à un pied l'une de l'autre, & qui font l'une dans le Cumberland; l'autre dans Westmorland & la troisieme en Lancashire. * Etat préfent de la Gr. Br. t. 1, p. 52. URZAN, ville de la Sufiane: Ptolomée, l. 6, с. 3, la place dans les terres. URZENDOW, ville de Pologne, dans le Palatinat de Lublin au midi, & à sept milles de la capitale, fur la droite d'une riviere qui se rend au-dessous dans la Vistule. * Alex. Guagnin. tom. 2, p. 27. 1. USA, lieu de l'Arabie; Zonare, allégué par Ortelius, dit que c'est où Nestorius fut exilé. 2. USA, ville militaire de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Tungchuen, premiere ville militaire de la Province. Elle est de 13, d. 27', plus occidentale que Peking, sous les 27 d. 12', de latitude septentrionale. Cette ville est renfermée de montagnes effroyables, où l'on prend les plus hardis vautours. * Atlas Sinens... |