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cette mer.

VULTURNUM. Voyez Vulturnus. VULTURNUS, fleuve d'Italie, dans la Campanie, aujourd'hui le Volturno. Il donnoit fon nom à la ville de Volturnum, fituée à fon embouchure, & qu'on nomme encore préfentement Castello di Voltorno. Pline, l. 3, c. 5, dit Vulturnum Oppidum cum Amne. Tite-Live parle du fleuve, l. 8, c. 11, l. 10, c. 20, & l. 22, c. 14, & il nous apprend l. 25, c. 20, 1. que dans la feconde guerre Punique on bâtit à l'embouchure de ce fleuve un fort, qui devint dans la fuite une ville, où l'on conduifit une colonie romaine. Varron, de Ling. Lat. l. 4, c. 5, écrit Volturnum, & donne à la ville le titre de Colonie: Colonia nostra Volturnum. L'ortographe de Plutarque différe encore davantage; car il écrit Vaturanus, 'Ovate paros, à ce que dit Ortelius.

VULUNG, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Chungking, cinquieme Métropole de la province. Elle eft de 10, d. 4' plus occidentale que Péking, fous les 30, d. o' de latitude feptentrionale.* Atlas Sinenfis.

1 VUNING, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, au département de Nanchang, premiere Métropole de la province. Elle eft de 2, d' 20' plus occidentale que Péking, fous les 29, d. 43' de latitude feptentrionale.

3. VUNING, ville de la Chine, dans la province de Péking, au département d'Iungping, huitieme Métropole de la province. Elle eft d'un d. 5o' plus orientale que Péking, fous le 39, d. 57' de latitude feptentrionale.

VUPINC, ville de la Chine, dans la province de Fokien, au gouvernement de Tingcheu, fixieme métropole de la province. Elle est d'un d. 35' plus occidentale que Péking, fous les 25, d. 1o' de latitude feptentrionale.

VURMSPACH, cella beatæ Mariæ, abbaye de filles, ordre de Citeaux en Suisfe, à une lieu de Raperswil fur le lac de Zurich. Elle eft foumife à l'abbé de Wettingen.

garnifon de la ville eft asfez nombreuse, parce qu'eleft voifine de la province de Queicheu, ou il y a des montagnards qui fe font craindre. On tire une grande quantité de mufe du territoire de Vuting ; & comme ony trouve d'excellens pâturages, on y éléve beaucoup de brebis. On compte quatre villes militaires dans le département de Vuting, favoir Vuting,

Hokio; 0.

Yuenmeu,
Lokiuen.

2. VUTING, ville & forteresfe de la Chine dans la province de Xantung, au département de Cinan, premiere métropole de la province. Elle eft d'un d. plus orientale que Péking, fous les 37, 44' de latitude feptentrionale.

VUTU, montagne de la Chine, dans la province de Xenfi, au voifinage de la ville de Fungciang. C'eft de cette montagne qu'on tire le minéral que les Chinois appellent Hiunghoang, & qu'ils regardent comme un reméde très-préfent, & même comme un préfervatif contre toute forte de poifons, contre les fiévres malignes, & contre l'effet des chaleurs exceffives de la canicule. On le prend infufé dans du vin: fa couleur tire fur le rouge & fur le jaune, avec de petites taches noires. Sa folidité approche de celle de la craye; & il ne différe du vermillon pour la couleur, qu'en ce qu'il tire un peu plus fur le jaune. Il n'eft du tout point propre pour être employé dans la peinture. Le pere Martini qui en avoit apporté un morceau en Europe, dit n'y avoir trouvé aucun médecin qui connût ce minéral, ni aucun auteur qui en ait parlé.

.

1. VUY, montagne de la Chine, dans la province de Fokien, proche de la ville de Cunggan. On y voit quantité de temples d'idoles, de monastéres de Prêtres & d'anachoretes, entre lesquels on en re2. VUNING, petite forteresse de la Chine, dans marque plufieurs qui ont la tête rafée, & qui ont la province de Péking, où elle a le rang de premiere mérrifé les richesfes & les dignités du monde, pour petite forteresfe de la province. Elle eft de 3 d. 6' fe confacrer au culte des idoles; on y trouve quelques plus occidentale que Péking, fur les 40 d. 50'de la- chrétiens. Il y avoit dans cette montagne une espèce titude feptentrionale. d'Archimandrite, qui avoit la direction de deux temples. On le nommoit Chang. Cet Archimandrite étant venu dans un âge avancé, changea ces deux temples en deux églifes qu'il confacra au vrai Dieu; après avoir abattu les idoles, & les avoir mifes en piéces à coup de hache, il placa dans un de ces temples l'image du Sauveur, & dans l'autre celle de la Sainte Vierge. Ce même chang étant encore jeune, avoit un Archimandrite, de qui il apprenoit les fecrets de fa fecte: le voyant accablé de vieillesfe & d'infirmité, il lui demanda un jour s'il croyoit que la loi qu'il avoit toute fa vie enfeignée étoit propre & fuffifante pour conduire au falut? Non, mon fils, répondit le viel Archimandrite, je ne la crois pas telle; mais je n'en connois pas de meilleure; mais ayez courage, VUSIE, ville de la Chine, dans la province de dans quarante ans d'ici il viendra une perfonne qui Kiangnan, au département de Changcheu, cinquie-vous montrera le véritable chemin du falur. Il moume métropole de la province. Elle eft de 3, d. 5' plus rut immédiatement après; & chang qui regardoit orientale que Péking, fous les 32, d. 30' de latitu- les dernieres paroles de fon maître comme un oracle, de feptentrionale.. qui devoit avoir fon accomplisfement, ne fe contenta pas de les graver dans fa mémoire; il prit auffi foin de les écrire. Quelques années après le préfet de la ville de Puching ayant été converti à la religion chrétienne par les foins du pere Siméon de Cunha, il mena ce pere voir la fameufe montagne de Vuy. Les prêtres des idoles allérent au-devant de leur Préfet & chang étoit à leur têre. La converfation tomba fur la religion chrétienne. Chang fut d'abord frappé de ce qu'il entendit : après quoi il dit au Préfet, en lui montrant du doigt le pere de Cunha: c'eft certainement-là la loi & l'homme qui doivent me montrer le chemin du falut, comme me l'a prédit mon ancien maître. Il jetta alors les yeux fur le papier où elle étoit écrite, & ayant examiné l'année, il trouva que c'étoit effectivement la quarantieme depuis que la chose étoit arrivée ; c'est pourquoi, fans perdre de tems il renverfa toutes fes idoles, les foula aux pieds. Jéfus-Chrift eut bientôt de vrais adorateurs dans cette montagne, & on y vit divers anachoretes qui y vivoient en commun, & fort faintement. * Atlas Sinenfis.

VUTANG, montagne de la Chine, dans la province de Huquang, près de la ville de Kiun. C'eft une grande montagne qui à vingt-fept fommets fort élevés, trente-fix colines, & vingt-quatre lacs. On y voit un grand nombre de temples magnifiques, & de monastéres qui font comme l'univerfité, où s'enfeigne la doctrine de la Metempsycofe,

1. VUTING, ville militaire de la Chine, dans la province d'Iunnan, où elle a le rang de quatrieme ville militaire de la Province. Elle eft de 14 d. 59' plus occidentale que Péking, fous les 25 d. 27' de latitude feptentrionale. Le territoire de cette ville faifoit partie du royaume de Tien: la famille Hana le joignit aux terres d'Yecheu: celle de Suius nit aux terres de Quencheu : fous la famille de Tanga, on le nomma Tacheu ; & celle d'Iuena lui donna Le nom qu'il porte aujourd'hui. Ce territoire s'étend le long de celui de la métropole, du côté de l'Occident feptentrional: il eft des plus agréables & des plus fertiles; étant arrofé par deux branches du fleuve Kinxa, & par d'autres rivieres & ruisfeaux. La

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VUY,

2.VUY, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département de Kinhoa, cinquieme métropole de la province. Elle eft plus orientale que Pekin, de 2 degrés 4 minutes, par les 28 degrés 41 minutes de latitude. * Atlas Sinenfis.

VUYANG, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Nanyang, feptieme métropolo de la province. Elle eft de 3, d. 35' plus occidentale que Peking, fous les 34 d. 23, de latitude feptentrionale.

VUYE, ville de la Chine, dans la province de Péking, au département de Chinting, quatrieme métropole de la province. Elle eft d'un d. 18' plus occidentale que Péking, fous les 38 d. 20' de latitude feptentrionale.

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VUYVEN, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan au département d'Hoeicheu, quatorzieme métropole de la province. Elle eft de o d. 41' plus orientale que Péking, fur les 29 d. 30' de latitude feptentrionale.

VU'YUEN, ville militaire de la Chine, dans la province de Quangfi, au département de Sungen, premiere ville militaire de la Province. Elle eft de 10 d. 30' plus occidentale que Péking, fous les 23 d. 52' de latitude feptentrionale.

UXACONA, ville de la grande Bretagne : l'itinéraire d'Antonin la marque fur la route du retranchement à Portus Rutupis, entre Vroconium & Pennocrucium, à onze milles du premier de ce lieu, & à douze milles du fecond. Au lieu d'UXACONA, quelques manufcrits lifent UsOCCONA, & d'autres USACONA ou USOCONA. Selon Camden UXACONA eft préfentement le villag d'Okenyate, dans la province de Shrewsbury, dans une vallée au pied de la montagne de Wreken-hill.

UXAMA ARGELLE, ville de l'Espagne Tarragonnoife: Ptolomée, l. 2, c. 6, la donne aux Arevaca; & Pline, l. 3, c. 3, qui écrit fimplement Uxama, dit que ce nom eft commun à divers lieux. Dans l'itinéraire d'Antonin, dont les divers manufcrits écrivent Vafama, Vefana, Vana, Vafana, Vafania, Vefavia & Uxama, cette ville eft marquée fur la route d'Asturica à Cæfarea Augusta, entre Rauda & Voluce, à vigt-quatre milles du premier de ces lieux, & à vingt-cinq milles du fecond. Au lieu d'Uxama, Florus lit Auxima; mais, ou c'eft une faute de Copiste, ou ce mot eft corrompu; car une ancienne infcription que l'on voyoit à Complute, & qui eft rapportée par Gruter, p. 693, n.8, nous donne la vraie ortographe du nom de cette ville. La voici:

LIGINIUS JULIANUS

UXAMENSIS ANN. XX. H. S. EST JULIA MATER F. C.

Uxama eft aujourd'hui un lieu nommé el Borgo d'Of ma. On le trouve dans la vieille Castille, fur le bord du Duero. Voyez UXSAMA.

UXAMABARCA, ville de l'Espagne Tarragonnoife, felon Ptolomée, l. 2, c. 6, qui la donne aux Autrigones. Je croirois qu'il faudroit lire Uxama-Barca; car le nom de cette ville me femble être un compofé d'Uxama & de Barca. C'eft aujourd'hui Laredo. UXANTISSENA, isle de la mer Britannique. L'itinéraire d'Antonin la met au nombre des Isles qui étoient entre les Gaules & la grande-Bretagne. Les manuscrits & les exemplaires imprimés varient beaucoup dans l'ortographe de ce nom. Les uns portent Uxantisfena, & les autres Uxantifina, UxanisIna, Ufantsfina, Vixant fima, Ufantisma, Ufantifana, Exantisma. Tous ces mots font corrompus, & outre cela, de deux Isles ils n'en font qu'une. Ifaac Voffius a fort bien remarqué dans fes obfervations fur Pomponis-Mela, l. 3, c. 6, qu'il falloit lire dans l'itinéraire d'Antonin Uxantis, Sina. Camden & de Valois avoient eu l'idée de cette correction. L'isle Uxantis, l'Axantos de Pline, eft préfentement l'Isle d'Ouesfant; & Sina eft l'Isle des Saints ou de SAIN, vis-à-vis de Breft.

UXEGNEY ou BAN-D'UXEGNEY, paroisse du
Tom. VI.

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UXELLA, ville de la grande-Bretagne. Prolomée, l. 2, c. 3, la donne aux Domnonii. Camden veut que ce foit préfentement Leftwithiel, au comté de Cornouaille; fi ce n'eft qu' Uxella étoit fur une coline, au lieu que Lestuthiell eft dans la plaine, au bord du Fowey, où les habitans ont transporté leur demeure.

UXELLES, bourg de France dans la Bourgogne, marquifat des bailliages de Châlon & Mâcon. Ce bourg eft fitué fur une montagne. Les dépendances de la justice, en ce qui eft du Châlonois, font Uxelle, Chapaife, Colombier, Cormatin, Ougy, Cortamblain, & partie de Bisfy-fous-Uxelle; & pour le Maconnois Ameugny, & partie de Maffilly. UXELUM, ville de la grande-Bretagne, chez les Elgova, felon Ptolomée. Quelques exemplaires latins lifent Oxelum d'autres Ooxelum, d'autres Uxellum, & un manufcrit confulté Uxellum, & un manuscrit confulté par Ortelius lisoit uer, Uzellum.

UXELLODUNUM, ville de la Gaule Aquitanique. Céfar, l. 8, c. 32, la place chez les Cadurci, & dit que c'étoit une ville fortifiée par la nature. Quelques auteurs ont voulu que ce fût la capitale des Cadurci; mais c'est une erreur la capitale de ces peuples étoit Divona, aujourd'hui Cahors. D'ailleurs comme Céfar dit qu'Uxellodunum étoit fous la protection de Luterius, prince des Cadurci conviendroit pas à la dignité de la capitale de tout un peuple. Selon Papire Masfon, de Fluminib. Francia, p. 574. Uxellodunum étoit à fept lieues au-desfous de Cahors, dans un lieu nommé aujourd'hui Podium Xolduni, vulgairement le Peuch d'Uefolou, ou LE PEUCH D'USSELDUM, parce que c'eft un lieu élevé; & Cadenac, ou CAPDENAC tient la place de l'ancienne Uxellodunum. On voit encore aujourd'hui, tout près de Cadenac, la fontaine dont Céfar fait mention, & des ruines de l'ancienne ville.

UXENA, ville de l'Espagne Bétique, felon d'anciennes infcriptions alléguées par Ortelius. Il ajoute qu'il apprend de Clufius que c'eft préfentement Ucelis ou UZELIS, village de l'Andaloufie.

UXENTUM, ville d'Italie, dans la Calabre: Ptolomé, l. 3, c. I, qui la donne aux Salentini, la marque dans les terres. C'eft l'Uhintum de la table de Peutinger. L'ancien nom fe conferve dans Ugento.

UXENTUS, montagne de l'Inde, en-deçà du Gange, felon Ptolomée, l.7, c. 1. On ne connoit que le nom de cette montagne.

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1.6,

1. UXIA, ville de la Perfide. Ptolomée, l. 6, c. 4, la marque dans les terres, mais cependant à une asfez petite distance de la mer, ce qu'il eft bon de remarquer pour n'être pas tenté de la donner aux peuples Uxii, qui en étoient bien éloignés. Les interprêtes de Ptolomée, au lieu d'Uxia, lifent Uzia. 2. UXIA. Voyez UxII.

UXII, peuples d'Afie, dans l'Elymaïde. Arrien, in Indic. c. 40, qui donne une grande étendue à la Sufiane, les place dans cette contrée : Sufiorum gens quædam fupernè accolit: Uxii vocantur. Un manuscrit porte Sufiorum alia gens, parce que les Sufiens étoient partagés en diverfes nations. Arrien, de Exped. Alex. c. 17, Exped. Alex. c. 17, dit qu'Alexandre étant parti de Suze avec fon armée, & ayant pasféle Pafitigris, entra dans le pays des Uxiens, & on lit la même chofe dans Quinte-Curfe, l. 4, c. 3, de forte que les Uxiens 1. habitoient au-delà de Suze, au-delà de Pafitigris & aux confins de la Perfide propre. Le Pafitigris

I'i

prenoit fa fource dans les montagnes des Uxiens, felon Diodore de Sicile, l. 17, c. 67. Gronovius, ad Arian, p. 355, a remarqué qu'il y avoit deux nations différentes d'Uxiens: l'une qui habitoit dans la plaine, & qui étoit foumife aux Perfes; l'autre qui habitoit les montagnes, & qui fe maintenoit en liberté. Diodore de Sicile, l. 17, c. 67, entend parler de la premiére, lorsqu'il dit que le pays des Uxiens eft très-fertile, & arrofé de quantité d'eaux ; ce qui lui faifoit produire toutes fortes de fruits en abondance. Strabon, l. 15, p. 729, parle de la feconde nation, c'est-à-dire de celle qui habitoit les montagnes, & il dit qu'on trouve plufieurs détroits de montagnes, en pasfant chez les Uxiens, près de la Perfide. Le même auteur donne au pays le nom d'Uxia, & ajoute que les peuples étoient de grands voleurs; caractére que leur attribue auffi Pline, 1.6, c. 27, qui les appelle Oxii. Dans Diodore de Sicile, 1. 17, c. 67, le pays des Uxiens eft appellé Uxiana, YUxiane.

,

UXISAMA. Strabon, l. 1, p. 64, dit que Pitheas nommoit ainfi la derniére des Isles qu'il mettoit fur la côte du Promontoire des Ostidamniens, autrement nommé Calbium, & qu'il la plaçoit à trois journées de navigation. Si on pouvoit compter fur le rapport de Pitheas, l'isle Uxifama feroit la plus occidentale des Açores ; mais Strabon lui-même déclare que les Ostidamniens, le Promontoire Calbium, l'Isle Uxifama, & toutes celles que Pitheas mettoit aux environs, n'avançoient point vers l'Occident mais vers le feptentrion, & n'appartenoient point à l'Espagne, mais à la Celtique, où plutôt que c'étoit autant de fables que Pitheas avoit débitées. Paulmier de Grentemefnil, Exercit. ad Strabon, l. 2, voudroit fauver un peu l'honneur de Pitheas, en difant que I'Isle qu'il met la derniére de toutes, à trois journées de navigation du promontoire Celbium, ou des Ostidamniens, pourroit être l'isle Uxantos, aujourd'hui l'Isle d'Quesfant, & que Pitheas ne l'avoit pas imaginée comme l'en accufe Strabon. Mais quand cela feroit, Pitheas n'en feroit pas plus justifié; car il entendoit parler de trois journées de navigation en longitude, & non en latitude. Il feroit néan moins à couvert de toute critique fi on pouvoit fuppofer qu'il eût connu les Isles Açores, comme Ortelius femble le fuppofer, mais s'il les eût connues, Strabon les eût-il ignorées?

UXITIPA, province de l'Amérique feptentriole, dans la nouvelle Galice. Elle eft au-dedans du pays, du côté de celle de Xalisco, dont elle eft éloignée de vingt-fix lieues. Elle dépendoit auttefois du gouvernement de Panuco; mais depuis que ce gouvernement a été joint à la province de Méxique, Uxitipa a été fous celui de la nouvelle Galice. Les naturels du pays ne différent en rien des Méxicains, tant pour les habits que pour les mœurs; mais leur mais leur langage eft fort différent. Lope de Mendoza ayant eu ordre de Nuno de Gusman en 1529 d'aller vifiter cette province, dont il avoit entendu parler, il y mena une colonie d'Espagnols, & y bâtit une ville qu'il nomma San-Luis. Elle eft à vingt lieues de celle de Panuco, dans la vallée d'Uxitipa. Les temples des habitans de cette province étoient élevés avec des degrés faits de gazon. Ils ufoient de plufieurs breuvages compofés de différentes maniéres, ils s'en enyvroient aux jours de fêtes, & commettoient des abominations. Depuis qu'ils ont été instruits par les Espagnols ils ont quitté ces détestables coutumes. Cette province abonde en toutes fortes de fruits. Les bocages y font remplis de cerfs, & les campagnes de cailles, de perdrix, de tourterelles, & autres oifeaux L'air y eft un peu trop chaud, & la terre inégale & âpre en plufieurs lieux. La riviere qui coule le long de la ville de Panuco, & qui fe jette un peu au-desfous dans le Golfe de la nouvelle Espagne, tire fa fource de cette province qu'elle arrofe. *De Laet, Defcr. des Indes occ. 1. 6, c7.

UXSAMA: une ancienne infcription alléguée par Ortelius, écrit ainfi le nom de la ville Uxama, ou UXAMA-ARGELLE. Cette ortographe eft défectueufe.La véritable eft Uxama. Voyez UXAMA-ARGellæ.

UXUMI, province du Japon, dans l'isle de Ximo, au midi de celle de Fiunga, & au levant de celle de Suxama. Elle a deux journées de longueur de l'Eft à l'Oueft. On la divife en huit districts, qui quoique de petite étendue, abondent en tout ce qui eft néces faire à la vie.

VY, bourg de France, dans le Maine, élection de Château du Loir.

VYCHSIDEN, province de la Norwége, dans le gouvernement de Bahus, felon d'Audiffred, Géogr. anc. & mod. t. 1, qui dit qu'elle renferme Maelstrand, Congel & Oldeval, ou Oudewalla.

VYON, ou VION, bourg de France, dans l'Anjou, élection de la Fléche, à une lieue du bourg de Parcé & de la riviére de Sarte. Ce bourg eft connu par la quantité de noyers qui font dans fon territoire, & dont on fait de l'huile qu'on envoye en Bretagne. A un quart de lieue de Vyon, on trouve la fameufe chapelle de Notre-Dame du Chêne. C'eft un lieu de dévotion fort fréquenté, & où il fe fait grand nombre de Pélerinages. * Corn. Diét. Mémoires dressés fur les lieux en 1706.

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UZABIRENSIS fiége épiscopal d'Afrique on ne fait dans quelle province, parmi les évêques qui font nommés dans la conférence de Carthage,on trouve Maximinus Uzabirenfis.* Hard. Col. con.t. 1, p. 1106.

UZALENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire, felon la notice des évêchés d'Afrique. Dans la conférence de Carthage, N° 203, l'évêque de ce fiége eft nommé Felix Episcopus Uzalenfis. Mustulus Episcopus Uzalenfis fouscrivit au concile de Carthage, fous le pape Boniface. Saint Augustin nous apprend que cette ville étoit voifine de celle d'Utique. Pline, 1. 5, c. 4, la nomme Uuzalitanum Oppidum Latinum. Le pere Hardouin dit néanmoins que l'Uzalitanum Oppidum Latinum de Pline étoit une ville différente de celle d'Ufala, dont l'évêque Evodius ( Uzalenfis Episcopus) étoit ami intime de Saint Augustin, Epift. 147, & Serm. 33, de diverfis. Ortelius remarque qu'on trouve une ancienne infcription, avec ce mot Ufallitanorum, mais il n'ofe décider fi elle fait mention des habitans d'Ufala, ou de ceux d'USILLA. Voyez USILLA.

UZAN, ville de l'Afrique propre : elle eft du nombre des places que Ptolomée, 1. 4, c. 3, marque entre la ville de Thabraca & le fleuve Bagradas.

UZARE, peuples de l'Afrique propre. Ptolomée dit qu'ils habitoient au pied du mont Vafalætus.

UZECIA, ville de l'Afrique propre : elle eft marquée par Ptolomée au nombre des villes qui étoient au midi d'Adruméte. Elle n'étoit pas éloignée de Thysdrus. On conjecture que c'est la même ville qu'Hirtius, c. 89, nomme Usceta, & où il dit que Scipion avoit une grande quantité de munitions de guerre & de bouche, avec une petite garnison. Si cette Usceta, dit Cellarius, Geogr. ant. l. 4, n'eft pas l'Uzecia de Ptolomée, nous ferons fort embarrasfés à lui trouver une place. Une chofe pourtant qui eft certaine, c'eft que Usceta eft une ville différente de celle d'Uzita, que Ptolomée distingue d'Uzecia, & qu'Hirtius distingue d'Usceta.

UZEDA, ou UCEDA, ville d'Espagne, dans la nouvelle Castille, à fept ou huit lieues au Nord d'Alcala; c'eft le chef-lieu d'un duché. On y voit un château, avec une tour ancienne extrêmement forte. *Délices d'Espagne, p. 317.

UZÉGE, pays de France, dans le bas-Languedoc. Il prend fon nom d'Uzès qui en eft la capitale. Une partie de ce pays eft couverte de montagnes, & on y nourrit quantité de bétail. La plaine produit abondamment du bled & de bons vins, & l'on y fait auf des huiles. Il y a dans l'Uzège plufieurs manufactures de foie, & l'on y fait quantité de petites étoffes de laine, qui y attirent beaucoup d'argent. Ses villes principales font:

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cèfe & recette de Saint Brieu. Cette petite ville a une collégiale dans la grande églife, dont le chœur eft asfez bien dispofé. La collégiale eft compofée d'un doyen, d'un chantre & de 4 chanoines, de 2 chantres gagés, & de deux enfans de chœur. Elle ne fubfiste presque plus depuis la perte d'un procès. Le revenu fe trouve aujourd'hui fi modique, qu'on ne fait point l'office, pas même les dimanches & les jours de fêtes. Les jours de fêtes de la Sainte Vierge, à qui cette collégiale eft dédiée, on chante la mesfe du chœur & l'office de la Vierge. C'est l'unique vestige de cette collégiale, dont les canonicats étoient à la nomination du marquis de Coetquen, qui eft Seigneur d'Uzel. Le curé qu'on appelle Recteur, a fix cens livres de fixes en dimes & autres droits, fans le cafuel qui monte à quatre cens livres.

La ville d'Uzel a une Subdélégation confidérable, & fe trouve au centre de la province. Il y a un bailliage dont le juge s'appelle Sénéchal. On y fuit l'Ufement du duché de Rohan. Il y a auffi une châtellenie, dont le titre fe joint d'ordinaire avec celui de la Mothe d'Onnenon, autrefois démembré du duché de Rohan, Le marché qui fe tient tous les mercredis, eft un des plus beaux de la province. Les halles y font belles, élevées, larges & fpacienfes, bien couvertes, & il y en a trois. La grande place du marché eft d'une grandeur prodigieufe, outre cinq autres places de différens marchés; la grande fert pour le commerce des toiles qui fe fabriquent à Uzel & aux environs : les autres fervent pour les bestiaux, pour les fabots & pour les fruits. Il y a douzes foires par an, une chaque mois. Elles ne durent qu'un jour; mais elles font confidérables. Les toiles fe transportent aux Indes orientalales & occidentales par les ports de mer de Saint Malo, de Morlaix & autres. Il y avoit cidevant une verrerie aux Sallés, près d'Uzel, dans la forêt de Quintin. Il y a une chapelle à un demiquart de lieue d Ufel. On l'appelle Bonne-nouvelle: elle eft fort fréquentée, bien bâtie & richement

ornée.

L'esprit du pays eft vif, rufé, intéressé, & peu laborieux. Les habitans font presque tous bien faits & hardis. La lutte eft leur plus grand exercice. Le premier de Mai, les nouveaux mariés de l'année vont chercher en cavalcade un arbre ou Mai dans la forêt de Rohan, qui eft asfujettie à donner l'arbre que choifisfent les mariés. Le jour de l'Afcenfion ces mêmes nouveaux mariés rompent des perches nommées Quintaines. Ces deux folemnités fe font avec un grand .concours de peuple, & il s'y fait des danfes, des tables, des cavalcades & des courses.

UZELENSIS, fiége épiscopal de la Pifidie, felon des notiques grecques. Théodore, fon évêque, fouscrivit au concile tenu à Nicée, l'an 325. * Hardin, collect. conc. t. 1, p. 318.

UZELLA. Voyez VEXALA.

UZERCHE. Uferchia. Ville de France, dans le Bas-Limoufin, au diocèfe & à onze lieues au Sud-Eft de Limoges, & au Midi de Brive, fur la Vezere. Cette petite ville eft fort ancienne, & avoit déja une églife fondée dans le cinquiéme fiécle, comme on le voit par une lettre de Ruricius, évêque de Limoges. Cette églife fut donnée, cinq cens ans après, aux Bénédictins, par Hildegarius, évêque de Limoges, qui y fonda, en 960, un monastére, qui fubfiste encore aujourd'hui, & dont l'abbé eft feigneur d'Uzerche. On compte, dans cette ville, environ deux cent dix feux, & mille habitans. Les maifons font bien bâties, & couvertes d'ardoife. Leur folidité & leur propreté ont donné lieu au proverbe : Qui a Maifon à Uzerche, a Château en Limousin. En effet, quoiqu'il n'y ait qu'une feule rue, bordée de maifons à droite & à gauche, il n'y a point d'habitant qui ne voye la riviere au pied de fa maifon ou de fon jardin, la Vefére embrasfant toute la ville, à la réserve d'une petite langue de terre. D'ailleurs, il n'y a presque pas une maifon, qui, à la regarder par derriere, n'ait l'air d'un petit château à l'antique. On n'y voit que tourelles & pavillons, le tout couvert d ardoise. On tient que Pepin, combattant Vaifer ou Gaifer, dans l'Aquitaine, fit bâtir cette place & la fortifia de dix

huit tours, dont l'une eft encore appellée la tour d Leocaire, parce que ce fut dans cette tour que le mê. me prince fit couper la tête à Leocaire, maire de fon palais. La fituation d'Uzerche eft toute particuliere. Elle occupe un gros rocher élevé, escarpé du côté que la riviere en lave le pied, & dont elle fait comme une péninfule; ce qui rend la place d'autant plus forte, qu'il feroit difficile d'y aborder, fi on rompoit le pont qui eft fur cette riviere, & qui donne pasfage pour aller au fauxbourg Saint-Olario. Cette ville a toujours fignalé fa fidélité envers fes rois, dans le tems que les Anglois étoient maîtres de la Guienne; & elle a foutenu des fiéges durant les guerres civiles. Hors l'enclos des murailles d'Uzerche, on voit les restes d'un château, appellé la Blanche, où l'on dit qu'habitoit S. Martial, lorsqu'il enfeignoit, dans ce pays, la religion chrétienne. Il y a encore une fontaine & une chapelle, qui portent fon nom.

L'abbaye d'Uzerche eft le chef-lieu de la congrégation des religieux-exempts de l'ordre de faint Benoit, en France. Le revenu de l'abbé d'Uzerche, peut aller aux environs de quatre mille livres. * Longuerue, Descr. de la France, part. 1, p. 142. Piganiol, Descr. de la France, t. 6, p. 381.

UZES, ville de France, dans le Bas-Languedoc, le fiége d'un évêché, & chef-lieu d'une recette, d'un bailliage, d'une viguerie & d'une justice non-resfortisfante. Cette ville ne fe trouve marquée, ni dans les anciens Géographes, ni dans les Itinéraires, ni dans aucuns Auteurs ou actes plus anciens que le cinquiéme fiécle, dans le milieu duquel Constantius étoit évêque d'Uzès; & il eft nommé, Episcopus Ucecienfis, par S. Hilaire, pape, dans une lettre aux évêques des Gaules. Probatius, évêque d'Uzès, asfista, en 506, au concile d'Agde. Alors, cette ville étoit encore fujette des Vifigots; mais elle leur fut ôtée bientôt après, par les François, parce que leur roi, Clovis, vainquit & tua en bataille Alaric, roi des Vifigots, l'an 507. Ainfi, cette ville, qui eft quelquefois appellée Castrum, appartint depuis aux rois de France, quoique les évêques ayent toujours reconnu la métropole de Narbonne, quoique Narbonne fût toujours tenue par les Vifigots. Uzès, depuis le onzième fiécle, a eu des feigneurs, qui ont quelquefois porté le nom de vicomtes. Dans le douzième, ils avoient le furnom de Decani, & étoient feigneurs de Posquiéres.* Longuerue, Description de la Franc, t. 1, p. 259.

Les évêques d'Uzès ne reconnoisfent point d'autre feigneur, au temporel, que le roi, & ils ont encore avec lui, en commun, la feigneurie utile de la ville d'Uzès. Les habitans avoient de fort grands priviléges, dont ils abuferent dans le 16. fiéclej: car, s'étant faits calvinistes, ils maltraitérent l'évêque & les eccléfiastiques, & ils ruinerent, près de leur ville, le bourg de faint Firmin, habité par les catholiques. Mais comme la plus grande partie de l'Ufége avoit embrasfé la nouvelle religion, & le parti des Huguenots, ils fe conferverent dans leur indépendance, jusqu'à l'an 1629, qu'ils furent contraints de fe foumettre, & de rafer leurs fortifications.

La ville d'Uzès eft petite, & Piganiol de la Force ne lui donne pas plus de fept cent quatre-vingt-quatorze familles. La cathédrale eft dédiée à faint Thierri, & la tour, qui lui fert de clocher, eft d'un bon goût gothique. La terrasfe, qui eft à côté de cette églife, offre une asfez belle vue. La maifon de l'évêque eft belle. Le château du duc eft un gros bâtiment, dont les tours rondes, à l'antique, font hautes & fort grosfes. Le jardin eft asfez bien entendu. On voit, audesfous de la maifon de l'évêque, la fontaine d'Aure, qui fournisfoit l'eau à l'aqueduc du pont du Gard. Le basfin en eft beau. Les Capucins ontunjoli couvent hors de la porte, appellée la Condamine. On voit, presque par toute la ville, des arcs de pierre construits, fi l'on en croit les habitans, pour garantir du foleil & des chaleurs de l'Eté.

L'évêché d'Uzès vaut vingt-deux mille livres de rente, & fon diocèfe ne comprend que cent quatrevingt-une paroisfes. La cathédrale porte le nom de faint Thierri, & fon chapitre eft compofé d'un pre

vôt, d'un archidiacre, d'un théologal & de vingtquatre chanoines. Ils étoient ci-devant chanoines réguliers: ils furent fécularifés, par le pape Clément XI, fur la fin de l'année 1719. Ce diocèfe produit du bled, des huiles, des foies, beaucoup de bestiaux à laine, & de bons vins. On y voit plufieurs manufactures de foie, & de petites étoffes de laine, qui y attirent beaucoup d'argent. * Piganiol, scription de la

France.

Uzès étoit une vicomté, qui fut érigée en duché, par Charles IX, en 1565, en faveur d'Antoine, comte de Crusfol & de Tonnerre, & en partie pour Jacques de Crusfol, duc d'Uzès, par lettres du mois de Janvier 1572, registrées au parlement le 31 de Mars de la même année. L'aîné de cette maifon est, en cette qualité, le premier pair laïc du royaume, mais non pas le premier duc; car le duché de Thouars fut érigé au mois de Juillet 1563, & fes lettres registrées au parlement de Paris, le 21 d'Octobre de la même année.

UZI, peuples d'entre les Huns, & placés aux environs de la Dace, par Zonare & par Cedréne. A la marge, dit Ortelius, on lit Utzi, & une autre leçon

porte Utti. Ne demeuroient-ils point, ajoute-t-il, fur le bord du fleuve Utus? UZIA. Voyez UXIA.

UZICATH. Voyez THABRACA.

UZIPPARENSIS. Voyez UTZIPPARITANO

RUM.

UZITA, ville de l'Afrique propre : Ptolomée, 14 c.3, la marque au midi d'Adrumete. Il la place de façon qu'elle devoit être dans la Byzacène. Cependant la notice des évêchés d'Afrique, la met dans la Proconfulaire, qui étoit différente de la Byzacène ; de forte que la fituation précife de cette ville demeu re incertaine. Hirtius, cap. 1, & feq. fait ausfi mention d'Utzita.

UŽITENSIS, ou UCI-MINORIS, fiége épiscopal de l'Afrique, dans la province Proconfulaire, felon la notice des évêchés de cette province, qui fournit Gaius, fon évêque.

UZÍTTARENSIS, fiége épiscopal d'Afrique. On ne fait dans quelle province. On trouve, dans la conférence de Carthage, Paulus qualifié Episcopus Uzittarenfis. Harduin. Collect. conc. t. 1, p. 1083. UZKUNT. Voyez URKEND.

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