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LE GRAND

DICTIONNAIRE

GÉOGRAPHIQUE,

HISTORIQUE ET CRITIQUE.

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cident de Lintz, au midi oriental de Pasfau. Laziuś
prend ce bourg pour l'ancien Stanacum de l'Itinérai
re d'Antonin. Jaillot écrit Wartzenkirck.

WADENSEE, ou WALLENSTATTER-ZEE.Voyez
WAHLESTATT.
On

ACASA, Province du Japon, dans l'Isle de Niphon, entre le lac d'Oitz au Midi, & la Mer au Nord. Elle a, du Nord au Sud, une journée & demie de longueur. Ón la divife en trois districts, où l'on trouve des mines de fer. WACH. Voyez WALT-KAPPEL. WACHTENDONCK, ville des Pays-Bas, dans la province de Gueldres, à deux lieues au midi de la ville de Gueldres. La principale force de cette petite place, confiste dans les marais qui l'environnent, & dans les eaux de la riviere de Niers, qui remplisfent fes fosfés. Le feigneur de Wachtendonck l'ayant fait fortifier, elle fut prife en 1467, par Adolphe d'Egmond, parce qu'elle tenoit le parti de fon pere, le duc Arnoud. Dans le commencement des révolutions des Pays-Bas, Louis, comte de Nasfau, frere de Guillaume, prince d'Orange, la furprit pendant un rude hiver, à la faveur des glaces. En 1588, le comte de Mansfeldt, fous les ordres du duc de Parme, la battit furieufement avec fon artillerie; & on remarque que ce fut devant cette place qu'on fe fervit, pour la premiere fois, de bombes. Les asfiégés fe défendirent avec tant de vigueur, que les asfiégeans alloient fe retirer après un fiége de trois mois, fi le colonel Chircourt, qui en étoit gouverneur, n'eût rendu lâchement la place, dans le tems qu'il étoit fur le point d'être fecouru. En 1603, Henri, comte de Berg, s'empara de Wachtendonck par ftratagême; mais fes gens furent contraints de la rendre peu tems après, faute de vivres. En 1625, le comte de Bu quoi, ayant été commandé par le marquis de Spinola, battit Wachtendonck avec tant de vigueur, qu'elle fut obligée de capituler.

de

Il y a, dans cette ville, un couvent de fœurs, du tiers-ordre de faint François, appellé la Valée de JoJaphat. Il fut brûlé par accident, le 14 Août 1708, avec la grande églife & la meilleure partie de lá

ville.

WACHZENKIRKEN, bourg d'Allemagne, dans la Haute-Autriche, aux confins de la Baviere, fur la petite riviere d'Ascha, à quelques lieues à l'Oc

WADERBORN, ou WEDERBORN, château d'Ecosse, dans la province de Merns, au voifinage de la ville de Duns, du côté du Sud-Eft. Près de ce château, qui eft beau, on en voit un autre, nommé Nisbeth, bâti au milieu d'un grand parc. * Délices de la Gr. Br. p. 1151.

pre

WAELRE, village des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Kempenland. Waelre & Veert font deux feigneuries, qui ne forment qu'un feul tribunal, formé de quatre échevins du mier de ces lieux, & de trois de l'autre. Il y a tous les ans trois marchés à Waelre; favoir: un, le premier mardi de carême, un autre, le premier mardi dans la femaine de la foire de Bois-le-Duc, & le troifiéme le premier mardi après la faint André. *Janiçon, Etat préfent des Prov. un. t. 2, p. 136.

WAELWYK, bourg des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier d'Oosterwyck. Ce bourg eft asfez confidérable. Jean II, duc de Brabant, lui accorda, en 1203, les mêmes priviléges qu'à une ville. En 1409, Guillaume, duc de Baviere, & comte de Hollande, exempta les habitans de ce bourg des péages de Hollande. Waelwyk eft une feigneurie qui appartenoit autrefois à la maifon de Brederode & dont la famille de le Leu de Wilhem eft aujourd'hui en posfesfion. Sa jurisdiction s'étend jusqu'à Ganfoyen, & fon tribunal eft compofé d'un drosfard, de fept échevins, & d'un fecrétaire, nommés par le feigneur. Il y a un marché tous les vendredis, & deux autres marchés francs tous les ans ; l'un, au mois de Mars, le jour de faint Thomas d'Aquin, & l'autre au mois d'Août, deux jours après la faint Laurent. On voit dans ce bourg une églife protestante, & une maifon de religieufes, qui y font tolérées. * Janiçon, Etat préfent des Prov. un. t. 2, p. 124.

1. WAES, (le pays de ) contrée des Pays-Bas dans la partie orientale de la Flandre impériale. Il s'étend fur la rive gauche de l'Escaut, en tournoyant

depuis Gand, jusqu'à Yfendyck, entre les quatre offices & les quartiers de Beveren & Bornheim. Il confiste en de fort belles prairies & en de bons pâturages. Il est très-fertile en bleds & en lin, & produit de bons chevaux; de forte que cette contrée eft regardée comme le meilleur pays de la Flandre.

Le pays de Waes, qui a fes loix & fes coutumes particulieres, eft gouverné par une cour de justice, qui a un grand baillif, plufieurs échevins & greffiers, & chaque bourg a fes différens officiers. Il dépendoit autrefois du comté de Hollande; mais en 1163, Philippe, comte de Flandres, ayant déclaré la guerre à Florent III, comte de Hollande, & l'ayant vaincu dans une bataille, & fait prifonnier, Florent fut obligé de lui céder à jamais, pour fa rançon, le pays de Waes. Pour le fpirituel, il dépendoit de l'évêque d'Utrecht; mais depuis l'érection des nouveaux évêchés, dans les Pays-Bas, il eft fous la jurisdiction de l'évêque de Gand. Cette contrée comprend dix-huit bourgs ou villages, dont les principaux font Saint Nicolas, Lokeren, Tamife & Beveren. Saint Nicolas eft un bailliage, où l'on tient tous les ans plufieurs foires franches. Son commerce, fes richesfes & fes bâtimens le rendent fameux. Il y a une belle églife paroisfiale, & un couvent de Recolets, qui, après la prife de Hulft, s'établirent, en 1645, au village de Saint Paul, & à Saint Nicolas, en 1688. Le bourg de Tamife, appellé Tempsche dans le pays, & fitué fur l'Escaut, à quatre lieues d'Anvers, & à autant de Malines, a une églife paroisfiale, dédiée à Notre-Dame, & desfervie par des peres de l'Oratoire, qui y enfeignent les humanités à la jeunesfe. Il y a, outre cela, un couvent de religieufes Dominicaines, fondé en 1507, par Roland le Févre, feigneur de Tamife. Le pays de Waes contient encore le bourg de WaesMunster, où il y a une abbaye de religieufes, de l'ordre de faint Augustin, de la congrégation de faint Victor; celui de Beveren, où il y a des Guillelmites celui de Rupelmonde, qui eft un comté, érigé vers l'an 1650, en faveur de la maifon de Recourt & de Licques; un ancien château, au confluent de l'Escaut & du Rupel, mais qui a été ruiné pendant les derniéres guerres; enfin, la terre de Bornhem ou Bornheim, qui eft ausfi un comté érigé, vers l'an 1680, en faveur de la maison Coloma. On y voit un ancien prieuré de Bénédictins, dépendant de l'abbaye d'Affligem, & une maifon de Dominicains Anglois, fondée vers l'an 1670, par le pere Thomas Howard, duc de Nortfolck, religieux du même ordre, & enfuite cardinal.

;

2. WAES, Isle de la Mer d'Ecosfe, & l'une des Orcades, à trois milles de l'isle Fara, (Faire) du côté de l'Occident. Cette isle eft divifée en deux parties, par un petit Ifthme, qui eft le plus fouvent couvert d'eau; de forte que la plupart en font deux isles, appellant Waes, en latin Wallis, celle qui eft à l'Orient, & l'autre Hoy, ou Hoia. L'isle de Waes à quatre milles & demi de long, & trois milles dans fa plus grande largeur. Elle produit les mêmes fruits que les autres isles voifines, nourrit les mêmes animaux, furtout de petits chevaux, & abonde en oiseaux de mer & de bruyére. Il s'y trouve un bon port, deux maisons asfez belles, & une églife paroisfiale, où les habitans de l'isle de Fara vont entendre le fervice divin. L'Ifthme, qui fépare Waes de Hoy, eft ordinairement couvert d'eau, excepté dans le tems des équinoxes. C'est dans cette faifon que les marées font les plus grandes; & comme le flux monte fort haut, ausfile reflux descend fort bas, & laisfe cet Ifthme entiérement découvert; de forte qu'on peut pasfer à pied d'une isle à l'autre. * Délices de la Grande Bretagne,

P. 1412.

WAETEN, ou WATEN, ville des Pays-Bas, dans la Flandre, aux confins de l'Artois, près de la riviere d'Aa, dans la châtellenie de Casfel. Il y avoit autrefois, dans cette ville, une prevôté de chanoines réguliers, de l'ordre de faint Augustin, fondée par Robert le Frifon X, comte de Flandres. Dans le feiziéme fiécle, les revenus de ce monastere furent annexés au nouvel évêché de faint Omer; & dans la fuite, la maifon fut donnée aux Jéfuites Anglois, qui en ont fait leur noviciat.

WAETERLAND, ou WATERLAND, c'est-à-dire, pays d'eau. On nomme ainfi cette partie de la Nort-Hollande, qui eft vis-à-vis d'Amfterdam, de l'autre côté de l'Ye, qui eft baignée par le Zuiderzée, & où font les villes d'Edam, de Monickendam, & de Purmerendt. On peut juger qu'il y a beaucoup d'eau dans ce pays, puisque le nom de Waeterland lui a été donné par préférence au reste de la Hollande, qui en eft fi remplie. Ausfi fouffre-t-il fouvent des dommages confidérables, par l'impétuofité de la Mer, qui perce quelquefois fes digues, comme cela arriva en 1686 & en 1717, le 24 de Décembre. On trouva alors, par une fupputation générale, imprimée à Amfterdam, qu'il y eut onze mille fept cent quatrevingt-dix-fept habitans noyés, outre des bestiaux, des maifons & des terres presque fans nombre. * Dict. Geogr. des Pays-Bas.

WAESMUNSTER. Voyez WAES, N. 1. WAGENINGEN, ou WAGUENINGUE, ville des Pays-Bas, dans la Gueldre, au quartier d'Arnheim, aux confins de la feigneurie d'Utrecht, fur la rive droite du Rhin, qui lui procure beaucoup de commodités. Elle eft environ à deux lieues de Nimégue, & à pareille distance d'Arnheim, mais dans un terroir fort ingrat. Il n'y a presque qu'une grande rue qui foit remarquable. Les prairies & le tabac font la plus grande richesse des habitans. Elle a des bruyères de quatre ou cinq lieues d'un côté, & des terres asfez fertiles de l'autre. Cette place fut fermée de murailles, & érigée en ville, par Othon, comte de Gueldre, en 1230. On croit que Wageningen eft la Vada, dont parle Tacite, 45, c. 10. Corn. Dict. Jovin de Rochefort, Voyage des Pays-Bas. Longueruë, Descr. de la France, part. 2, p. 41.

*

WAGRIE, en latin Wagria, en allemand, Wageren, contrée d'Allemagne, au duché de Holstein bornée, au Nord & à l'Orient, par la Mer Baltique; au Midi, par la Trave; & au Couchant, partie par le Holftein propre, partie par la Stormarie. On lui donne huit milles de longueur, depuis la Mer Baltique jusqu'à la Trave, fur cinq, fix ou fept milles de largeur d'Orient en Occident. Ce pays fut anciennement la demeure des Wandales, & enfuite celle des Venêtes. Il est entrecoupé de rivieres, de ruisseaux & de lacs, qui lui donnent une grande fertilité : ausfi y recueille-t-on du bled en grande abondance. On y a beaucoup de poisfon: les forêts y nourrisfent quantité de bétail, & dans la faifon, leur gland engraisfe un nombre prodigieux de cochons, dont on fait un grand commerce. Tout cela fait que cette contrée eft beaucoup plus peuplée que le reste du Holstein, & qu'on y voit ausfi un plus grand nombre de châteaux & de maifons nobles. La ville de Lubec étoit comprife autrefois dans la Wagrie, où font aujourd'hui la principauté de Ploen, l'évêché d'Eatin, & trois anciennes abbayes, qui, depuis le changement arrivé dans la religion, font devenues des bailliages.Ces trois abbayes étoient Rheinfeld, Arensboek & Cismar. Si on en excepte le rocher de Segeberd, il n'y a dans la Wagrie aucune montagne; on y voit néanmoins plufieurs collines & diverfes valées, extrêmement fertiles.* R. Hermanid. Description, Daniæ, p. 947.

On divife ce pays en Wagrie Septentrionale & Wagrie Méridionale. La premiere comprend tout le cercle d'Oldenbourg, où font les bailliages d'Oldenbourg & de Cismar, la plus grande partie du bailliage de Pretzen, & quelques terres, qui dépendent de l'évêché d'Eutin. La Wagrie méridionale renferme la plus grande partie du cercle de Segeberd, la meil leure portion de l'évêché d'Eutin, & la principauté de Ploen.

WAGRII, peuples de la Germanie, connus feulement dans le moyen âge. La plupart des auteurs, dit Spener, Notit. Germ. med. c. 4, cherchent les Wcgrii au-delà de la Trave, dans le pays où le nom de Wagrie s'eft confervé jusqu'à préfent; & il y a quelque apparence que c'eft où on doit les trouver: mais il eft incertain s'ils ont reçu leur nom du pays, ou s'ils lui ont donné le leur. Peut-être ne feroit-on pas mal fondé à chercher les anciens Wagrii au-delà de

f'Oder, vers la riviere Warta, dont le nom pourroit bien être l'origine de celui des Wagrii, comme il l'a été de ceux des Varini ou Varni, & de ceux des Warnavi ou Warrabi. Ce qui détermineroit Spener à dire que les Wagrii ont donné leur nom à la Wagrie, c'eft qu'on ne voit rien dans le pays qui ait pu occafionner un femblable nom. Du reste, les Wagrii étoient une nation d'entre les Slaves: ils occupoient les terres qui font au Nord de la Trave, & ils en fu rent chassés par les Teutons.

WAHAL, WAHL, ou WAEL. On nomme ainfi le bras du Rhin, qui, fe féparant au fort de Schenck, pasfe à Bynen, g. à Nillinge, près de Gent, d. à Nimégue, g. à Loenen, d. a Rykamer, d. à Sluyksen, d. à Bax, g. à Tiel, g. à Drumel, g. au fort de Voorn, g. au fort de S. André, g. à Rosfum, g. à Hesfel, d. à Hellen, d. à Suillickom, g. à Brakel, g. à Wuyren, d. & fe perd dans la Meufe, au-dessous du château de Loevenstein, vis-à-vis de Worcum. *Dict. Geogr. des Pays-Bas.

WAHLESTATT, ou WAHLENTATT, ville de la Suisfe, à quelque distance du lac de même nom, & le chef-lieu d'un bailliage, compté au nombre des bailliages communs, dépendans des cantons protestans, & du canton de Glaris. Cette petite ville, qu'on nomme ausfi Riva, eft fort jolie. Autrefois elle fe trouvoit au bord du lac Wahlestatt; mais, avec le tems, le lac s'étant retiré, elle en eft demeurée tant foit peu éloignée. Wahlestatt eft principalement confidérable par le grand abord des étrangers qui y pasfent, & des marchandifes qu'on y porte. C'est la grande route de la Suisfe & de l'Allemagne, pour aller au pays des Grifons. Souvent les étrangers font obligés de s'y arrêter, parce que lorsque la bize foufAle, la navigation eft impraticable, & le chemin par terre eft très-mauvais, à caufe des rochers qui bordent le lac. On l'a cependant un peu raccommodé depuis quelques années; & l'on y avoit déja travaillé dans les années 1603 & 1604. On avoit coupé des rochers en plufieurs endroits. * Etat & Délices de la Suisfe, t. 3, p. 189.

Les habitans de Wahlestatt ont leur confeil & leur chef, qu'ils nomment Schuldtheis, ou AVOYER, avec la basfe juridiction de leur ville. L'Avoyer eft choifi par le bailli du pays. La ville de Wahlestat, dont le nom fignifie en Allemand Ville des Italiens a été ainfi nommée; dit-on, à cause des Grifons qui s'étoient rendus maîtres du pays. D'autres croyent néanmoins que ce nom lui a été donné, à caufe des garnifons que les Romains y tenoient : delà vient qu'il y a au bord du Lac divers villages, dont les noms viennent du latin, comme au bord méridional Terten & Quarten, & au bord feptentrional Quinten, Ammont, dont les trois premiers défignent les rangs ou des garnifons ou des Légions dont elles étoient tirées, & le nom du dernier vient de fa fituation, ad Montem, au Mont.

LE LAC DE WAHLESTTAT eft bordé de trois fouverainetés; favoir, du canton de Glaris, du comté de Sargans, & du bailliage de Gaster. Ce lac qui s'étend d'Orient en Occident, long d'environ cinq lieues, fur une demie de largeur, eft nommé en latin Lacus Rivarius. Il borne en partie le comté de Sargans, du côté de l'Occident; & il eft tout couvert de ce côté-là de même que du côté de l'Orient. Mais au Nord & au midi il eft environné de bautes montagnes & de rochers. On voit fur fes bords deux villes & plufieurs villages. Les villes font Wahles tatt au bord oriental, & Wefen au bord occidental. On remarque quelque chofe de particulier, par rapport à ce lac, c'eft qu'ordinairement dès le lever du foleil, il y regne un vent d'Orient qui dure jusque vers les dix heures du matin, & qui eft fort commode pour ceux qui veulent aller par cau de Wahlestatt à Wefen: depuis dix heures jufqu'à midi le tems eft calme; & à midi il fe léve un vent d'Ouest, qui dure jusqu'au coucher du foleil, & qui eft fort propre pour ceux qui veulent aller par bâteau de Wefen à Whlestatt. Mais cette agréable régularité de vents d'Eft & d'Oueft fe trouve asfez fouvent interrompue par la bise, ou vent de nord, qui tombant des

montagnes avec impétuofité, fouléve les flors d'une étrange force, & prend les bâteaux en flanc. Com→ me ce lac eft alors agité dans fa largeur qui eft pe tite, étant ferré de plus entre de hautes montagnes, cela fait qu'il s'y élève de violentes tempéres, & que la navigation y eft fort périlleufe. * Etat & Délices de la Suisfe, t. 3, p. 188,

WAIDHOVEN, petite ville d'Allemagne, dans l'Autriche, au quartier du haut Vienner-wald, dans l'endroit où l'Y's ou Yps reçoit le ruisfeau de Worchpach.* Jaillot, Atlas.

WAIGATS. Voyez WEIGATZ.

WAIRTH, lac ou plutôr Golfe de l'Isle de Pomone, ou Mainland, la plus grande des Orcades. Ce Golfe, qui eft dans la partie du Sud-ouest de l'Isle, y entre de la longueur de quatre milles dans les ter res; mais fon embouchure y eft fi étroite, qu'on la pasfe fur un pont de bois. Le Golfe de Wairth est abondant en poisfons, particuliérement en bonnes truites, de la grosfeur d'un petit faumon. On falle quantité de ces poisfons, ou bien on les durcit à la fumée, & on les met en réferve pour s'en fervir l'hyver.* Délices de la Grande Bretagne, p. 1420. WAINFLEET, bourg d'Angleterre, en Lincolnshire, vers la mer. Ce bourg qui a droit de marché, a donnné la naissance à ce fameux évêque de Winchester, Guillaume de Wainfleet, fondateur du Collège de la Magdelaine à Oxford, & d'une école publique qu il y a dans Wainfleet. *Etat préJent de la Gr. Br. t. 1, p. 85.

WAITREN, ou VATREN, ville de la haute Hongrie, dans le comté de Novigrad. Cette ville qui eft épiscopale, eft fituée fur la gauche du Danube, à cinq milles au Nord de Bude. Le prince de Lorraine la prit en 1684, fur les Turcs qui la reprirent la même année, & la détruifirent.

WAKEFIELD, ville d'Angleterre, dans Yorckshire, fur le chemin d'Yorck à Londres, à quelques miles d'Almondbury, au bord du Calder. Cette ville, qui eft pasfablement grande, eft remarquable par la propreté de fes édifices, par le nombre & par l'industrie de fes habitans, par fa manufacture de draps & par une très-belle chapelle que le roi Edouard IV y fit bâtir près du pont. On trouve dans le voifinage de cette ville des mines de charbon de terre d'où l'on tire quantité de Marcaffites brillantes, qui ont une belle couleur d'argent. Un peu plus loin que Wakefield le Calder fe jette dans l'Are. Wakefield eft encore célébre par la bataille qui fe donna, dans fon voifinage, entre Henri VI, & Richard duc d'Yorck, qui lui disputoit la couronne. Richard y perdit la vie; mais fon fils Edouard finit à fon avan tage ce que le pere avoit commencé. * Délices de la Grande Bretagne, p. 229. * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. 1, p. 130.

WÄKENDORFF, WACHENDORFF château d'Allemagne, dans le cercle du bas-Rhein, au diocèfe de Cologne, près de Rymagen, au voifinage de Munster Eysfel. Ce château fortifié par l'art & par la nature, fut pris par escalade en 1645, par les troupes de Hesfe, qui y ajoutérent de nouvelles fortifications, & obligérent tous les habitans du plat-pays à livrer un grand nombre de palisfades, dont ils fe fervirent pour faire autour de ce château un grand retranchement, afin de pouvoir, en cas de befoin, y faire camper un corps de troupes. Mais dans la fuite ils démolirent ces fortificatioos, transportérent les palisfades à Euskirchen, & rendirent le château au feigneur de Palland à qui il appartenoit. * Zeyler Topogr. Arch. Colon. add. p. 39.

WALCHEREN, WALKEREN, ou WALACRE, Isle des pays-Bas, dans la Zélande, & la principale de la province, à l'Occident des Isles de Noort-Bevelant, Wolferfdyck, & Zuyd-Bevelant, à l'embouchure du Hont, ou Escaut-occidental qui la fépare de la Flandre. Plufieurs veulent que cette Isle ait été féparée du continent fur la fin du dixiéme fiécle, lorsque l'empereur Othon III, fit faire un canal entre la Walacre & la Flandre, canal qui fut nommé Fosfa Othonis. Mais il eft certain que cette terre étoit une Isle près de deux fiecles auparavant, puisque

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Saint Willebrod Apôtre de Frife l'an 691 ; & premier évêque d'Utrech l'an 696, alla dans cette terre, qui étoit alors une Isle de l'Océan, pour y détruire l'Idolâtrie, comme nous l'apprenons d'Alcuin, au quatorzieme chapitre de la vie de Saint Willebrod, en ces termes : Vir Dei pervenit ad quandam Infulam Oceani, Walacram nomine in qua antiqui erroris Idolum remanfit. On peut croire feulement qu'Othon ayant fait faire ce canal nommé Fosfa Othonis, l'Océan étant entré par-là, fubmergea une partie des terres, tant du côté de Flandre que de la Zélande, & forma un asfez grand bras de mer, qu'on nomme le Hont, par où la plus grande partie des eaux de l'Escaut fe décharge dans la mer. Cette Isle fut plufieurs fois facagée par les Normands dans le neuviéme fiécle: elle étoit alors posfédée par les Frifons, com me les autres qui en font proches, ainfi que le rapporte l'Annaliste de Saint Bertin à l'an 137. Le même Auteur appelle cette Isle, tantôt Valacras, tantôt Gualacras.

Après que les courfes des Normands eurent cesfé, la Walacre & les autres Isles de Zélande vinrent au pouvoir des comtes de Flandre, quoiqu'elles leur fusfent contestées par les marquis de Flarding, nommés depuis comtes de Hollande. Il y avoit des feigneurs dans ce pays qui reconnoiffoient au-desfus d'eux ces Princes. Les plus anciens de ces feigneurs font ceux de Borfelle, qui étoient feigneurs de l'Isle de Walacre dans le douziéme fiécle; & c'eft unde ces feigneurs qui bâtit la ville de Middelbourg, dans le milieu de cette Isle, en 1132. Depuis ce tems-là les comtes de Hollande & de Zélande ont uni à leur Domaine cette ville & fon territoire. * Longuerue, Defcription de la France, part. 2, p. 23. Dictionnaire Geographique des Pays-bas.

WALCKENRIED, prevôté d'Allemagne, dans le duché de Brunswick, autrefois riche abbaye, avec un très-bon collége. Cette prevôté eft fituée entre des montagnes, & confine avec les comtés d'Hohnstein & de Lutterberg. L'avocatie de l'abbaye de Walkenried a été posfédée long-tems par les comtes d'Honstein. Mais Erneft qui en jouisfoit, étant mort en 1593. Henri-Jules, duc de Brunswik, s'en fit élire administrateur. Fréderic Ulrick lui fuccéda ; & par les traités de Weftphalie cette prevôté fut cédée avec la terre de Schaven, aux ducs de BrunswikLunebourg, en fief perpétuel de l'Empire; & les prétentions de l'évêque d'Halberstadt demeurérent annullées. Dans la fuite les ducs de Lunebourg échangérent Walkenried, avec Rodolphe Auguste, Duc de Wolffenbuttel, pour le comté de Danneberg. Le duc de Wolbenbutel y a bâti un palais, & en a fait une maifon de chasfe. * Hubner, Geogr. D'audifred, Géogr. anc. & mod. t. 3.

WALCOURT, VALLOCURIA, ville des Paysbas, dans le Namurois, fur la riviere de Heure, aux confins du pays de Liége. Cette ville a eu autrefois des feigneurs particuliers, dont les derniers furent les comtes de Rochefort. Ún de ceux-ci la vendit en 1363 à Guillaume, comte de Namur. Elle ne fut néanmoins annexée au comté de Namur qu'en 1438, par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, à caufe de quelques différends qui étoient furvenus au fujet de la vente. Dès l'an 910. Walcourt avoit été entourée de murailles. Dans l'année 1615, elle fut abfolument réduite en cendres avec fon églife collégiale, dédiée à la Sainte Vierge, & qui eft très-ancienne. Son chapitre fondé en 1022 par Edwin, Seigneur de Walcourt, eft de huit chanoines avec un prevôt, qui a voix dans les états de la Province. Environ l'an 1034, le feu prit à l'églife de Walcourt, où l'on honoroit un image de la Sainte Vierge, qu'on dit avoir été transportée par les anges dans un lieu près de la ville nommé le Jardinet. Cette merveille étant connue de Thierry de Rochefort, feigneur de Walcourt, il la vouloit faire rapporter à Walcourt; mais voyant qu'on ne la pouvoit pas faire changer de place, il fit vœu de faire bâtir au même endroit une abbaye de religieufes, de l'ordre de Cîteaux ce qu'il exécuta en 1317, & alors l'image de la Sainte Vierge fut remife dans l'églife de Walcourt, où

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elle eft devenue célebre par plufieurs autres miracles, & par le grand concours de monde que la dévotion y attire.

Cetre abbaye du Jardinet fut changée l'an 1430, en une abbaye de religieux de l'ordre de Citeaux; & vers l'an 1695. L'abbé acheta du roi d'Espagne la feigneurie de Walcourt, pour la fomme de vingtdeux mille florins; de forte que la collation de la prevôté & des Prébendes de l'églife collégiale appartient maintenant à cet abbé, ainfi que le droit de nommer le magistrat, de faire exercer la haute & basfe justice.

En 1689, l'armée des alliés, fous le prince de Waldeck, & celle de France fous le Maréchal d'Humiéres, étant campées au pays d'Entre-Sambre & Meufe, le maréchal d'Humiéres voulut folemnifer le jour de Saint Louis par la prife de la ville de Walcourt, dans laquelle s'étoient réfugiés quelques mille fourageurs qu'il avoit coupés de l'armée des alliés. Mais le prince de Waldeck marcha d'abord à leur fecours, & obligea les François à fe retirer avec une grande perte.

1. WALDBOURG, château d'Allemagne, dans la Suabe méridionale, & le Chef-lieu d'un comté auquel il donne le nom. Ce n'étoit autrefois qu'une maifon de chasfe des ducs de Suabe, & c'est à préfent un beau château à deux milles de Ravensburg. au levant. * D'audifret, Géographie ancienne & moderne, t. 3, p. 173.

2. WALDBOURG, comté d'Allemagne, dans la Suabe méridionale. Ce comté eft d'une étendue asfez confidérable; car il comprend les comtés de Zeil, de Trauchbourg & de Friedberg, & les seigneuries de Waldzée de Wurtzach, de Wolfeck, de Masteten, de Scheer, de Dime, Irtingen, & de Busfen. On le divife en domaine fupérieur & domaine inférieur. Le domaine fupérieur, renferme les comtés de Waldbourg, de Zeil, & de Trauchbourg, & les feigneuries de Waldzée, de Wurtzach, de Wolfeck & de Marsteten. Il eft entre l'abbaye de Kempten, les feigneuries de Rotenfels, de Bregentz & de Tetnang, le comté de Koenigfeck & les abbayes de Schastened, d'Ochfenhaufen & de Munchrot. Le domaine inférieur confiste dans le comté de Friedberg, & dans les feigneuries de Scheer, de Dimmertingen & de Busfen; il eft entre le duché de Wurtenberg, les principautés de Hohenzollern, & de Furstenberg, la feigneurie d'Ehinhen & la baronie de Junstingen. Les lieux les plus remarquables de ce comté font:

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Les comtes de Waldbourg font de la maifon de Truchfeff, qui eft une des plus illustres de la Suabe. Hesfon, qui vivoit du tems de l'empereur Othon I, en eft le chef. Ils font partagés en quatre branches, qui font celles de Wolfeck, du Zeil, de Scheer & de Trauchbourg. Comme le féniorat eft établi dans leur maifon, le plus vieux exerce la charge de maîtred'hôtel héréditaire de l'Empire, aux facre des empereurs, en qualité de vicaire de l'électeur de Baviére.

1. WALDECK, bourg d'Allemagne, dans la Weftphalie, fur la petite riviere de Steinbach, & le Chef-lieu d'un comté de même nom, avec un bon château. * D'audifred, Géogr. anc. & mod. t. 3, p. 269.

2. WALDECK, comté d'Allemagne, dans la Weftphalie, entre l'évêché de Paderborn, le duché de Weftphalie, la feigneurie d'Itter, & le bas-Landgraviat de Hesfe. Ce comté a une étendue asfez grande: mais c'eft un pays couvert & fort montagneux. Ses principaux lieux font:

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que

donna Padvocatie de l'évêché de Paderborn, qu'il venoit de fonder. Witekind IV, la céda à Bernard, évêque de Paderbon en 1187, pour la fomme de trois cens marcs d'or. Ses defcendans aggrandirent confidérablement leur domaine. Jofias, qui mourut en 1588 laisfa deux fils, Christian & Walrath IV, qui ont fait les branches d'Ifenberg & de Wildungen. La premiere fubfiste encore aujourd'hui, mais la feconde eft finie en George Frideric, qui n'a laisfé des filles d'Elizabeth, Charlotte de Nasfau-Siegen. L'empereur le créa Prince de l'Empire, en récompenfe de fes fervices, le 17 de Juin 1682. Il avoit été nommé, maréchal de camp général des troupes de l'Empire; & il avoit depuis commandé celles de Hollande dans la même qualité. Christian Louis, fon coufin, hérita de la partie du comté de Waldeck qu'il posfédoit, & fes filles eurent les biens fitués dans les Pays-bas. Le comte de Waldeck posféde encore le comté de Pyrmont.* D'Audifred, Géographie ancienne & moderne, t. 3, p. 269.

WALDEN, ville d'Angleterre, dans la province d'Esfex, fur la route de Harwick à Londres, un peu plus bas que Barclow. Cette petite ville s'appelle auffi Safron Walden,, parce qu'on recueille du fafran dans fon territoire. Le fafran y vient deux ou trois ans de fuite en telle abondance, qu'un acre de terre en produit jusqu'à quatre-vingt & cent livres, qui, étant féchées, en rendent vingt. Après cela les campagnes rapportent de l'orge qu'on y feme, fans qu'il foit befoin de fumer la terre pendant dit-huit ans. Au bout de ce terme le fafran y revient comme auparavant. Délices de la Grande Bretagne, p. 86. WALDERBACH, abbaye d'hommes, ordre de Citeaux, dans la basfe Baviére, au haut Palatinar, dans le diocèfe de Ratisbonne.

*

WALDHAUSEN, petite ville & abbaye d'hommes, ordre de Citeaux en Allemagne dans la haute

Autriche.

WALDKIRCK, ville d'Allemagne, au Brisgau, dans le domaine de la maifon d'Autriche, à deux lieues de Fribourg. Elle eft fituée dans une Isle que forme la riviere d'Eltz. Autrefois elle étoit fameufe par le nombre des polisfeurs de pierres précieuses & de corail qui s'y étoient établis; mais les guerres les en ont chasfés. Il y a à Waldkirck une prevôté appellée Sainte Margueritte. C'étoit ci-devant un monastére de filles de l'ordre de Saint Benoit.

WALDOW, défert d'Allemagne, dans la partie occidentale du royaume de Prusfe. Il confiste en un amas de hautes montagnes, qui fe trouvent entre la Pologne & la Poméranie. * Jaillot, Atlas.

WALDSAXEN, bourg d'Allemagne, dans le Palatinat de Baviére, aux confins de la Bohême & du Margraviat de Culembach, au midi de la ville d'Egra. Il y a dans ce bourg une abbaye fondée en 1132, autrefois très-puisfante & impériale. Elle fut ruinée, & pillée durant les guerres des Huffites & du Palatinat, & les princes Palatins en ufurpérent les Domaines. Elle fut restituée à l'ordre de Citeaux après la bataille de Prague en 1620, & après un fiecle d'ufurpation. On y a construit depuis une églife magnifique.

WALDSEE, bourg d'Allemagne, dans la Suabe méridionale, au comté de Waldbourg, & le cheflieu d'une feigneurie à laquelle il donne fon nom. Ce bourg eft confidérable, & fortifié d'un château. L'empereur Fréderic II, y fonda une abbaye, nommée en latin Sylva Benedicta, où eft la fépulture des comtes de Waldbourg. * D'Audifred, Géogr. anc. & mod. t. 3, P. 173.

WALDSHUT, ou WALDHUST, ville d'Allemagne, fur le haut Rhein, à la droite, aux confins de la Suisfe, & l'une des quatre villes Forestières. Cette ville fituée à l'endroit où la petite riviére de Schult fe jette dans le Rhein, & à deux milles de Lanfenbourg, prend fon nom de deux mots Allemands Wald uft, qui fignifient défenle des Bois, à caufe qu'elle couvre une partie de la forêt Noire. Ce n'étoit autrefois qu'une maison de chasfe des empereurs, & qui fervoit de demeure à un baillif. Mais Le comte Albert de Habsbourg y fit bâtir Tome VI.

en 1249.

une ville, la fortifia & lui accorda des priviléges. En 1468, les Suisfes affiégérent en vain cette place. Elle fut ruinée par un incendie en 1492. Son curé, le docteur Balthafar Hubner, qui étoit de la fecte des Anabaptistes, y caufa en 1525 de grands défordres. Elle a beaucoup fouffert du tems des guerres du feiziéme fiécle, & Bernard, duc de Saxe-Weymar, la prit en 1638.* Zeyler, Topogr. Alfat. p. 65.

WALDT, abbaye de Religieufes, ordre de Citeaux en Allemagne, dans le cercle de Suabe, au diocèfe de Constance.

WALENGFORD. Vovez WALLINGFord. WALHOF, bourgade du duché de Courlande, dans la Province de Semigalle, à la gauche de la Dwina, vis-à-vis du château d'Afchered. Ce lieu eft remarquable par la défaire des Polonois que Gustave Adolphe, roi de Suéde y battit en 1626.

WALIS, Isle de l'Océan, l'une des orcades, aut feptentrion de l'Ecosfe. Sa longeur eft près de cinq milles, & fa largeur de trois milles & demi. On y recueille du bled & de l'orge pour la fubfistance des habitans; & on y prend des chevaux fauvages, qui ne font d'aucun ufage; car outre qu'ils font petits & difformes, ils ne peuvent être domptés, & ne portent point de fardeaux à caufe de la foiblesfe de leurs jambes. Cette Isle eft attachée à celle de Hoi par un Ifthme de fable qu'on voit dans les marées. basfes* D'Audifred, Geogr. anc. & mod. t. 1, p. 243.

1. WALKENSEE, bourg d'Allemagne, dans la partie méridionale du duché de Baviére, fur le bord occidental du lac de même nom.

2.WALKENSÉE, lac d'Allemagne, dans la partie méridionale du duché de Bavière, aux confins de l'évêché de Freifing, entre les riviéres de Loyfa & d'Ifer. Ce lac reçoit deux petites riviéres; l'une au midi, & l'autre à l'Occident; & il fe décharge dans l'Ifer par un émisfaire du côté de l'Orient. On voit une isle au milieu de ce Lac.

WALL, lieu d'Angleterre, dans la province de Stafford.

A un mille de Litchfield, au midi on voit un chemin romain qui vient de Tamwort, & coupe la Province par le milieu du Sud-eft à l'Ouest-Nord-ouest. De l'autre côte de ce chemin eft le lieu nommé Wall. On y voit des restes de murailles qui occupent environ deux acres de terre; & l'on conjecture qu'il y avoit là un fort du tems des Romains. Le chemin élevé & pavé par les Romains paroît encore en fon entier, fans être endommagé. Délices de la Grande Bret. p. 387.

WALLEBOURG, ou WALLENBOURG, ville de Suisfe, dans le canton de Bâle, au pied du mont Jura, qui s'appelle, dans cet endroit, Oberhavenstein. Cette petite ville eft défendue par un fort château, fitué fur un rocher très-élevé, & qui la commande entiérement. On croit que cette place a été une forteresfe des anciens Rauraques, pour garder leur pays contre les Romains. Elle eft en effet à la gorge des montagnes dans un vallon étroit, & par conféquent elle devient un pasfage important; car c'eft la grande route de Genêve, de Berne, & de Soleurre, à Bâle. Wallebourg appartenoit autrefois aux comtes de Homberg.* Etat & Délices de la Suisfe, t. 3, p. 40.

WALLENSTAT. Voyez WAHLLSTATT. Cette Isle, dont on parle ici, n'eft autre que celle de Waes nommée en latin Wallis, & qui n'eft, à proprement parler, que la partie orientele de celle de Hoi, ou

HOIA.

WALLINGFORD, bourg d'Angleterre, dans Blearckshire, fur le bord de la Tamife. Il eft faux que ce foit l'ancienne Calleva; la preuve qu'on en porte, c'eft qu'il n'y a jamais eu à Wallingford de route romaine, d'ailleurs on n'y trouve aucune antiquité romaine. On eft mieux fondé à croire que Calleva étoit, ou eft Henley, par la route que fournit Antonin, & par les beaux restes d'antiquité qu'on y a trouvés. Un grand & magnifique château, fitué fur la Tamife, lui fervoit autrefois de défense. Il étoit trèsbien fortifié, fermé d'une double enceinte de murailles, environné d'un double fosfé, & couvert d'un Kk

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