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encore aujourd'hui une grande & belle ville, avec un port très-commode, à l'embouchure de l'Urrin, ou Šlany. Wexford est à soixante-deux milles, ou environ, au Sud de Dublin. Elle donnoit le titre de comte à feu Charles Talbot, duc de Shrewbury. Le port de Wexford est un Havre de barre. Son entrée est couverte de deux grands bancs de sable, qui laissent entr'eux un canal de quatre ou cinq brasfes d'eau. Après les bancs de fable, on rencontre un écueil qui borde l'entrée du même Havre, & auprès duquel il y a ordinairement feize pieds d'eau dans le tems de la pleine mer. Le Havre n'a que dix pieds de profondeur dans son canal, quoiqu'il en ait davantage devant Wexford: c'est pour cela que les vaisseaux, qui tirent plus de dix pieds d'eau, sont obligés de s'arrêter en chemin. Ceux qui vont jusqu'à Wexford font fort en fûreté mouillant l'ancre à l'abri de la ville & d'un château qui couvre le Port. On rapporte une chose particulière de ce port, savoir que le flux & reflux se font dans son canal trois heures plutôt que dans l'Océan.

WEXIO, ou WFXSIO, WEXIO, ville du Suéde, dans la province de Smalande, ou Gothie méridionale, à dix lieues de Calmar du côté de l'Occident, fur le bord du lac de Salen. C'est un siége épiscopal fuffragant de l'archevêché d'Upfal.

WEY, riviére d'Angleterre, dans Dorsetshire. Elle donne fon nom à une ville qui est bâtie à fon embouchure, & dont on voit l'article ci-dessfous.

WEYDA, petite ville d'Allemagne, dans la haute Saxe, au cercle de Woigtland sur une riviére de même nom, avec un château, où le dernier duc de Saxe Zeitz tenoit sa cour, après qu'il eût embrassé la religion catholique.

WEYERSHEIM A LA HAUTE TOUR, bourgade de France, dans la haute Alface, au bailliage de Wantzenau, entre Haguenau & Strasbourg. En 1635, un corps nombreux de troupes impériales prit des quartiers dans le territoire de Weyersheim, & laissa en se retirant plus de 500 cadavres exposés à l'air, & morts de peste & de famine. * Zeyler, Topogr. Alfat. p. 67.

WEYHAUSEN, maison royale d'Allemagne, dans le duché de Lunebourg. Il y a un riche monastére de filles protestantes, qui dans son origine a été une abbaye de filles fondée au XIII fiécle, par la duchesse Agnès qui y est inhumée.

WEYMOUTH, ville d'Angleterre, dans Dorsetshire, entre Dorchester, au Nord, & l'Isle de Portland au Sud. C'est un bon port situé à l'embouchure de la riviére de Wey, d'où vient le nom de Weymouth. Cette ville a titre de vicomté, droit de députer au Parlement, & celui de tenir marché public. * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. 1, p. 59. De Lubworth, les côtés sont fort droites jusqu'à Sutton. Dans cet endroit la terre s'avance confiderablement au Sud, pour faire un bon port à Weymouth, & une presqu'isle à Portland. Weymouth & Melcomb-Regis sont deux bons bourgs, situés aux deux bords d'une petite riviére qu'on appelle Wey, & tout près de son embouchure. Ils ont fait longtems deux bourgs séparés; mais ils furent incorporés en un seul bourg ou ville vers le commencement du dix-septiéme fiécle. On y fit un pont sur le Wey pour les joindre, & ils ont retenu le nom de Weymouth, quoique Melcomb-Regis fût plus grand & plus beau que l'autre. Ainsi délivrez de la jalousie du voisinage qui étoit une pierre d'achopement pour tous deux, ils se sont appliqués à embellir leur ville, & à faire valoir leur port qui est devenu très-fameux. Ils ont pourtant conservé le droit d'envoyer chacun deux députés au Parlement, comme ils les envoyoient avant leur union. * Dél. de Gr. Br.t. 3, p. 766.

WEYTERFELD, ville d'Allemagne, dans la basse Stirie, sur le Muer, felon Corneille, qui ne cite aucun garant. Jaillot ne fait de Weytterfeld qu'un village, & il le place sur un ruisseau qui un peu audessous se jette dans le Muer, à la gauche entre Murck & Rackelsburg.

WEZEL. Voyez WESEL.

WHALS; Isle d'Ecosse, & l'une de celles que l'on comprend sous le nom général d'Isles de Schetland. Elle est située à l'entrée du détroit qui sépare l'Isle de Mminland de celle d'Yell. * Blacu, Atlas.

WHARFE, riviére d'Angleterre, dans Yorkshire, au midi du Nyd, avec lequel elle tient un cours presque parallèle, & descend comme lui des montagnes de Craven. La Wharfe queles Saxons appellent Gaerf, est une riviére fort rapide, qui coule souvent avec elle de gros quartiers de roche, particulièrement en hyver, lorsqu'elle est grosfie par les eaux qui tombent dans cette saison; & en été il n'est pas toujours fort für de la passer à gué. Cependant on ne rencontre pas beaucoup de places de quelque importance le long de son cours, dans l'espace de cinquante milles qu'il y a de sa source à son confluent avec l'Ouse. * Delices de la Gr. Bretagne, p. 218. WHEALLEP-CASTLE, lieu d'Angleterre dans la province de Westmorland, au quartier du Nord, près de Kirby-Thore. On voit dans ce lieu de beaux restes d'une ancienne ville, & l'on y a déterré plusieurs médailles, avec l'inscription suivante:

DEO BELATUCAD. RO. LIB. VOTU

M. FECIT JOLUS.

Il y a apparence que c'est la ville dontles anciens ont parlé sous le nom de Galagum, ou Calatum ; & il faut que cette place ait été confidérable, puisque les Romains tirérent de-là jusqu'àla muraille un chemin pavé au travers des montagnes marécageuses, de la longueur de vingt milles ou environ. On appelle aujourd'hui ce chemin Maiden-Way, c'est-à-dire le chemin des filles; peut-être a-t-on dit Maiden-Way par corruption, au lieu de Headen-Way, le chemin des Payens. Tout près de-là, dans un lieu nommé Crawedun-dale-Waith, on trouve des remparts, des fosfés, & d'autres pareils ouvrages militaires; d'où l'on peut juger qu'il y a eu autrefois dans cet endroit un campement. On y a déterré ce morceau d'infcription.

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: VARRONIUS
ECTUS LEG. XX. * V. V.
AEL LUCANUS
P. LÆG. 11. AUG. C.
* PRÆFECTUS

* VALENTIS VICTRICIS.

WHITBY, bourg d'Angleterre, dans Yorckshire, sur le bord de la Mer, à l'endroit où elle faitun petit golfe, que les anciens ont appellé Dunus-Sinus, & les Saxons, Streanes-heale; ce qui a fait donner le nom de Dunsly à un petit village, qui est près de-là. Withby, en François, fignifie une Habitation blanche. Il s'y fait un grand commerce d'alun & de beurre. On y voyoit autrefois une très-belle abbaye de religieuses. * Délices de la Grande-Bretagne, t.I, p. 197.

On trouve, fur cette côte, des pierres merveilleuses, qui représentent des ferpens pliés en rond, avec tant de justesse, qu'il semble, à les voir, que ce foient des vrais ferpens, qui ont été pétrifiés. On trouve aussi quantité de Gagates. C'est une pierre fosfile, qu'on nomme plus communément Jais ou Jayet: elle est légere & noire; elle fent le bitume, & reçoit une fort belle polissure; mais quand elle est mise près du feu, elle s'allume d'abord. On la trouve dans les fentes des rochers, & elle a quelque rapport avec l'ambre-gris. Il y a des gens, qui croyent que c'est la même chose que le charbon de pierre; mais ils se trompent: le charbon de pierre ne sent point le bitume, & ne s'allume point, si l'on ne souffle le feu. Les anciens ont cru que le Jais s'allumoit dans l'eau, & qu'il s'éteignoit dans l'huile : l'expérience dément ces opinions. Il y a encore, dans ces quartiers, une autre merveille de la nature. En hiver, des troupes d'oyes sauvages viennent du Nord, allant vers les provinces méridionales, chercher des lacs & des étangs, qui ne se gelent pas; & lorsqu'elles passent par-dessus certaines campagnes, elles tombent à terre, au grand étonnement de ceux qui les voyent.

!

De Whitby, en descendant au Midi, le long du rivage, on trouve l'embouchure de la petite riviere de Teise, où la Mer fait une baye, qu'on appelle Robinhoods - Bay: elle a environ mille pas d'étendue. De-là, jusqu'à Scarboroug, la côte est fort élevée, & toute bordée de rochers.

WHITE-HART, vallée d'Angleterre, dans Dorfetshire. La terre de cette province s'avance fort à l'Occident de Stourminster, & forme une agréable vallée, appellée WHITE - HART, c'est-à-dire, le Cerf-Blanc. Ce nom lui vient d'une forêt, qu'on y voyoit autrefois, & qu'on appelloit de la forte. La forêt a été fort éclaircie avec le tems, & il en reste aujourd'hui peu de chose. On l'appelle autrement Blackmore.

WHITE-HAVEN, bourg d'Angleterre, dans la province de Cumberland, au-dessous de Moresby, avec un bon port de Mer, dont les habitans font grand trafic de sel & de charbon de terre, avec les Ecossois & avec les Irlandois. A deux milles au-dessous de White-Haven, la terre s'avance à l'Ouest, & forme une petite pointe, qu'on nomme S. Beeshead, c'est-à-dire, le cap de S. Bege; & derriere ce cap est le château d'Egremont. Le bourg de WhiteHaven a droit de marché. * Délices de la Gr. Br.

P. 300.

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WHITHERN ou WHITE-HERNE, en latin, Candida-Cafa, ville d'Ecosse, dans la province de Galloway. La terre avance, dans la Mer, au-dessous de Wigh-toun; & à trois milles au-dessus du cap, on voit la petite ville de Vhithern, qu'on croit être l'ancienne Lucopidia de Ptolomée. Sous l'empire de Théodose le jeune, un Breton, nommé Ninian homme zélé, se retira dans ce lieu, après avoir converti les Pictes méridionnaux à la religion chrétienne, & il y bâtit une église. La mémoire de ce saint homme fut fi chere à la postérité, qu'on y bâtit une église épiscopale, sous le titre de saint Ninian. Du tems de la religion catholique, c'étoit un pélerinage célebre. * Délices de la Grande-Bretagne, t. 6, p. 1179.

WIA, riviere de l'Amérique, dans la Terre-Ferme. C'est une des plus considérables de la France équinoxiale. Elle coule du Sud au Nord, & va se décharger dans la Mer, à la côte orientale de l'isle de Cayenne, à deux lieues plus haut que celle de Cauvo, à 4. d. 40'. de la ligne, vers le Nord. Ses rivages font très-fertiles; & fon embouchure a la largeur d'une baye. Laurent Keymis rapporte qu'à l'Ouest de cette baye, il y a une bonne rade, au-dessous de quelques isles, qui font au-devant du continent. La plus grande, appellée Guawateri, est habitée par des Sauvages Shebalos, & abonde en sangliers & autres bêtes sauvages; en oiseaux, & en toutes fortes de vivres. La Mer, qui l'environne, est fort sablonneufe. Elle a un bon port, fort assuré, profond de quatre ou cinq brasses, & capable de tenir plusieurs vaisseaux: les trois dernieres, àl'Ouest, situées en forme de triangle, sont fournies des mêmes animaux & de vivres. Il y a aussi une bonne rade, mais qui n'est pas comparable au port de la grande. Harcourt donne le nom de Mattoory, à l'isle qui est entre Wia & Cajana. C'est une terre fort haute, & d'environ seize lieues de tour. D'autres la nomment Mayeri. Les montagnes, qui font au-dessus de la baye, font appellées Moriori, & celles qui font presqu'au milieu de l'isle Matorwi; ce qui ne differe pas beaucoup du premier nom de cette isle. Les Hollandois ont rapporté qu'elle est habitée par la nation des Caribes, & qu'il y avoit naturellement presque par-tout des arbrisfeaux, de deux pieds de haut, qui portent des fruits semblables aux prunes, de couleur pourprée, & presque du même goût que les myrabolans. La plus orientale des petites isles, qui font au-devant de la grande, eft nommée, par quelques-uns, Sannawom; la plus occidentale, Spenefari, & les deux autres, qui font au-devant des premieres, vers la Mer, font appellées Eponeregemera. Ce font des noms

sauvages; car les Chrétiens varient fort dans les noms de ces isles. * De Laet, Descr. des Indes occ. 1.17, c. 9.

WIAPOCO, riviere de l'Amérique, dans la Terre-Ferme, à 4. d. 40. au Nord de la ligne. C'est ainsi que de Laet appelle la riviere, que nous connoisfons sous le nom d'Yapoco ou Oyapoc. Voyez ce dernier.

WIATHKA, province de l'empire Russien. Voyez WIATKA.

WIBLINGEN, abbaye d'hommes, ordre de faint Benoît, dans la Suabe, au diocèse de Constance, à demi-lieue de la ville d'Ulm, à la droite du Danube, près de l'embouchure de l'Iler, dans ce fleuve. Elle fut fondée, à la fin du XI fiécle, en l'honneur de la croix de S. Martin. C'est une riche abbaye, & bâtie à neuf.

1. WIBORG ou WIBURG, ville de l'empire Russien, dans la Carelie Finoise, au fond d'un golfe, que forme celui de Finlande, à quinze lieues, au Couchant méridional, de Kexholm, avec évêché, suffragant d'Upfal. Cette ville, qui est la capitale de la Carelie Finoise, est une place forte, munie d'une bonne citadelle, & a réfisté, diverses fois, à des armées de cent mille Rusfiens; mais enfin elle céda au bonheur & à la force des armes du Czar, Pierre le Grand, & passa sous sa domination. Son fondateur, selon Zeyler, Descr. Sueciæ, fut Turgill-Kuntson, qui la bâtit vers l'an 1193, pour contenir, dans le devoir, les habitans de la Carelie, & pour servir de boulevard contre les irruptions des Russes. Olaus Magnus, l. 2, c. 4 & 5, rapporte qu'aux environs de cette ville, il y a une caverne, dans laquelle, lorsqu'on y jette quelque animal vivant, il se fait un bruit fi horrible, que tous les hommes, qui l'entendent, en perdent l'ouie, la parole & la connoissance, & même en meurent quelquefois; qu'à l'approche des ennemis, le gouverneur de la ville ordonnoit à un chacun de se boucher les oreilles de cire, & d'entrer dans la caverne; & que lui-même, après avoir pris la même précaution, s'approchoit de l'ouverture de la caverne, & y jettoit quelque animal. Alors il en fortoit un bruit si épouvantable, que les ennemis tomboient par terre comme morts, & demeuroient en cet état, aussi longtems qu'il plaisoit aux habitans, qui ne perdoient pas l'occasion de les dépouiller. Olaus Magnus ajoute que cette merveilleuse caverne avoit été environnée de murailles, & que la garde en étoit donnée à un homme de confiance. Mais n'en déplaise à Olaus Magnus, fi ce récit étoit véritable, comment les Danois auroient-ils pû s'emparer de cette ville, en 1456, & brûler sa forteresse? & comment les Russiens auroient-ils pû s'en rendre maîtres dans ce fiécle? car on ne voit point que ni les uns ni les autres eussent, dans ces occafions, fait provision de cire, pour se boucher les oreilles. Dureste, Wiborg est une ville commerçante & riche. Elle fut cédée aux Russiens, en 1721, par le traité de Nieustadt. * De l'Isle, Atlas. Meurfius, 1. 1. Hist. Dan.

2. WIBORG ou WIBURG, ville du Dannemarck, dans le Nord-Jutland, dont elle est la capitale, ainsi que celle du diocèse, auquel elle donne fon nom. Elle fut anciennement la capitale des Cimbres; & on croit que son ancien nom est Cimmerberga, ou Cimbrisberga. Aujourd'hui, elle est le fiége du tribunal supérieur de la province. Ce tribunal juge souverainement, & on ne peut point appeller de ses jugemens qu'au roi seul. Ce fut auprès de cette ville dans le village de Finderop, qu'on asfasfina le roi Eric Glipping, le 22 Novembre 1286. Le corps de ce prince fut apporté à Wiborg, & inhumé dans l'église cathédrale. * Rutg. Hermanid. Descr. Daniæ, p. 764. & feq.

Le Diocèse de Wiborg est situé entre le diocèse d'Alborg, dont il est séparé par le Lymford: le diocèse de Rypen, auquel il confine, du côté du Midi, & celui d'Arhus, qui le borne à l'Orient. Sa longueur d'Orient en Occident, où il est baigné, par l'Océan septentrional, est de douze mille germaniques. Ce diocèse renferme seize petits bailliages, deux cent dix-huit paroisses, trois forteresses ou châteaux, &

Quelques villes & bourgs. Son évêché passe pour avoir été fondé par le roi Suenon-Esthrite, qui nomma Heribert, pour premier évêque. Depuis la révolution, arrivée dans la religion, l'évêque & le chapitre de Wiborg font de la confession d'Ausbourg. L'isle de Lessoë appartient à ce chapitre, à qui elle fut donnée, par le roi Eric Glipping.

WIBURN ou WINBORN, bourg d'Angleterre, dans le Dorfetshire, sur la Stoure. Il y en a qui le prennent pour l'ancienne Windoglada. * Etat préfent de la Grande-Bretagne, D'Audifred, Geograph.

blic. * Etat présent de la Grande-Bretagne, t. 1.

WICOMB ou HIDWICKHAM, bourg d'Angleterre, dans Buckinghamshire, sur la route de Londres à Buckingham, un peu néanmoins sur la gauche, au voisinage d'Amersham. C'est un beau & grand bourg, qui peut aller de pair avec les premiers de la province. Il députe au parlement, & a droit de marché.

WIDAW, riviere de Dannemarck, dans le duché de Sleswick. Elle prend sa source dans les montagnes qui sont dans la préfecture d'Apenrade, passe à Tonderen, & se rend dans la Mer Baltique. * Hermanides, Dan. & Norv. Descrip

WIDENSEE, lac de la Suisse, dans le canton de Zurich. Ce petit lac produit de petites tortues, dont la chair est de très-bon goût, & dont l'écaille fert à faire de jolis ouvrages. * Etat & Délices de la Suisse, 2, p. 52.

1. WICK QU WYCK, ville des Pays-Bas, dans le Limbourg Hollandois, à la droite de la Meuse, visà-vis la ville de Maestricht, avec laquelle elle est jointe, par un pont de pierre, & dont elle est une dépendance. Voyez MAESTRICHT. Le cardinal Bentivoglio, dans son histoire de Flandre, remarque quet. ces deux villes, l'une du Brabant, l'autre du pays de Liége, étoient autrefois gouvernées également, quant à la justice, par le roi d'Espagne, comme duc de Brabant, & par l'évêque de Liége, comme prince temporel; mais que quant à la garde de la ville, l'autorité étoit entiere aux officiers de S. M. Cath. Wick est une ville très-bien fortifiée, avec de bons fosfés, pleins d'eau; mais elle est fort petite. Il n'y a qu'une rue, au milieu, qui soit confidérable, & un peu marchande; la plupart des autres, ne sont pas même pavées. * Corn. Dict. Joly, Voyage de Munster.

2. WICK. Quelques-uns appellent ainsi une ville d'Ecosse, capitale de la province de Caithness. Voyez WEIK.

DUERSTEDE.

3. WIC, ville des Pays-Bas. Voyez WYCK-TEWICKARD, baronnie, enclavée dans le duché de Juliers, en Westphalie. Elle releve immédiatement de l'empire.

WICKEN, château de Suisse, à l'extrémité septentrionale du canton de Lucerne, vis-à-vis de Zoffingue. Ce château, qui est situé sur une hauteur, fert de résidence à un baillif. * Etat & Délices de la Suisse,

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Wicklow,
Baltinglaff,

Blesfinton.
Arcklow.

* Etat présent de la Gr. Br. t. 1, p. 47.

2. WICKLOW, ville d'Irlande, dans la province de Leinster, au comté de Wicklow, dont elle est la capitale. Elle est située à vingt-deux milles, à l'Est, de Baltinglass, sur le bord de la Mer, avec un petit havre, à l'embouchure de la riviere de Letrim. Au-dessus de ce havre, il y a un rocher, environné d'une forte muraille, qui lui sert de château. La ville de Wicklow est à vingt-quatre milles, presque au Sud, de Dublin. Elle donne le titre de comté au Lord Maynard, en Angleterre. On y tient un marché public, & elle envoie des députés au parlement. * Etat présent de la Gr. Br. t. 3, p. 47.

WICKWARE, bourg d'Angleterre, dans la province de Glocester. On y tient marché pu

WIDERFELD, montagne de la Suisse, dans le canton de Lucerne. Au sommet de cette montagne, on trouve des rochers entiers, qui sont faits de coquillages de Mer pétrifiés. On voit, près de-là, la caverne, qu'on appelle Mon-Loch. Le mot Widerfeld, signifie le Champ du Belier.

WIE ou WYE, riviere d'Angleterre, dans la province de Darby. Elle prend sa source au Midi de la forêt de Peaux. Un peu au-dessous de l'endroit d'où elle naît, neuf fontaines médicinales fortent d'un rocher, dans l'espace de vingt-quatre pieds. Il y a huit de ces fontaines, dont les eaux font chaudes, & l'ean de la neuviéme est très-froide. On y a élevé un beau bâtiment quarré, de pierres de taille, pour les faire pasfer par-dessous. A foixante pas de-là, elles rencontrent une autre fontaine chaude, puis une autre, dont l'eau, quoique froide, pousse de gros bouillons dans sa source. L'expérience a appris que toutes ces eaux sont d'un merveilleux usage, pour fortifier l'estomach, & pour affermir les nerfs foulés. Il y a tout lieu de croire que ces eaux ont été connues des Romains, & que ces bains ont été fréquentés de leur tems; car on voit, dans ce quartier, un chemin pavé, nommé Bathgate, qui part de Buxton, & conduit à huit milles de-là, au village de Bargh, près du château de Castle in the Peak. De Buxton, la Wie pasfo à Bakewell ou Bankewel, petit bourg, que les Saxons ont appellé Baddecanwell; & un peu au-dessous, elle se jette dans le Darwen, après avoir coulé proche d'un magnifique château, nommé Chattesworth. * Délices de la Gr. Br. p. 363.

WIED, bourg d'Allemagne, dans la Wetteravie, & le chef-lieu du comté auquel il donne fon nom.

Le comté de Wied est entre ceux du bas-Isembourg & de Sayn & le Rhein. Il a eu long-tems des seigneurs particuliers; car il est fait mention des comtes de Wied dès le fixiéme fiécle. Arnoul de Wied fut archevêque de Cologne vers le milieu du douziéme fiécle; & Lothaire de Wied n'ayant point laissé d'enfans, Brunon & Thierry, fils de Marguerite, sœur de Lothaire, & femme de Thierry, feigneur d'Isenbourg, furent vers l'an 1237 investis du comté de Wied par Othon, duc de Baviére, & comte Palatin du Rhein. Les comtes du bas-Ifembourg font defcendus de Thierry; & c'est de Brunon que font venus les comtes de Wied. Leur postérité finit à Guillaume qui adopta pour succesfeur Frédéric seigneur de Runckel, fils de Thierry II, & d'Anastasie d'Isembourg sa niéce. * D'Audifred, Géogr. t. 3.

WIELIKILUKI, selon Corneille, & VelikieLouki, felon de l'Isle, ville de l'empire Rusfien dans la partie occidentale du duché de Rzeva, à la gauche de la riviére de Lovast, entre Rzeva la déserte, Nevel, & le monastere de Sainte Marie. Le nom de cette ville dans la langue du pays, veut dire les Grands Prés. Elle est assez grande & défendue par un château situé sur la riviére. Etienne Battori, roi de Pologne, s'en rendit maître en 1380. Elle a été remise depuis au pouvoir des Moscovites.

WIELUN, ville de la Grande Pologne, dans le Palatinat de Siradie, vers les confins de la Siléfie,

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au bord d'une riviére, qui un peu au-dessous, se jette dans la Warta. Cette ville a un territoire qui s'étend du côté du midi jusqu'au Palatinat de Cracovie. André Cellarius, dit dans sa description de Pologne, p. 232, queles maisons de Wielun font bâties de brique & belles, qu'on y voit une église collégiale d'une ancienne structure, & quelques maisons religieuses fort propres, entre lesquelles on remarque celle des religieuses de l'étroite Observance. Il ajoute qu'Augustin Limmerus rapporte que les Suédois qui se trouvoient dans cette ville, furent en 1655 passés au fil de l'épée par les Polonois, qui traitérent de la même maniere tous les bourgeois protestans, sans distinction d'âge ni de fexe. Selon Froelichius, in Viatorio fuo. Wielun est une ville forte & défendue par un bon château.

WIENNERWALD, ou la forêt de Vienne. On donne ce nom à la partie méridionale de la basse-Autriche, que le Danube sépare du Manharts-berg, qui est la partie septentrionale. Le Wiener-wald comprend ainsi tout le pays qui se trouve entre le Danube au Nord, la Hongrie à l'Orient, le duché de Stirie au midi, & la haute-Autriche au couchant. On distingue encore le Wienner-wald en deux parties; l'une appellée le quartier du Haut-Wiennerwald, l'autre Le quartier du bas-Wienner-wald. Ces deux quartiers font le long du Danube ; mais on donne bien plus d'étendue au haut-Wienner-wald, qu'au bas-Wienner-wald. Le premier est du côté de la haute-Autriche, & on y trouve les villes de Tuln, de Trasmaur, & de S. Polten: l'autre confine avec la Hongrie, & renferme Vienne, capitale de l'Autriche; Neustat, Neuburg & Bruck. * Jaillot, Atlas.

WIEPERZ, ou WIEPRZ, Aprus, riviére de Pologne. Elle prend sa source dansle Palatinat de Belz; & dirigeant son cours du midi au Nord, elle traverse le Palatinat de Russie où elle baigne Tomaszow, Szebrzin & Kranostow: elle entre ensuite dans le Palatinat de Lublin, où, après avoir baigné Lenezna, elle tourne vers le couchant pour aller mouiller Steczica, & se jetter ensuite dans la Wistule, un peu au-dessous de Swolena. * De l'Isle, Atlas.

1. WIER, ou WIER, Isle de l'Océan Calédonien, & l'une des Orcades. Elle est située entre l'Isle d'Eglis au Nord oriental; l'Isle de Grès à l'Orient méridional; celle de Mainland au midi, & celle de Rousa au couchant. Cette Isle est petite; mais extrêmement fertile en bleds. Les Isles voisines lui fournissent les motes de terre dont elle manque, & dont on se sert au lieu de bois dans les Orcades. * Blaeu, Atlas.

2. WIER, ou WYER, riviére d'Angleterre, dans la province de Lancastre. Cette riviére & celle de Coker fortent toutes deux des rochers de Wiersdale, & l'arrosent du Nor-ouest au Sud-ouest. Le Coker entre bien-tôt dans l'Océan; mais le Wier faisant un long détour, déborde près de son embouchure, & forme un marais assez grand, qu'on nomme Pellin-Mofe. Il est dangereux de marcher le long des côtes entre ces deux riviéres, lorsque la marée est basse; car on y trouve un sable mouvant où l'on enfonce sans pouvoir s'en retirer. Les habitans du pays y font des monceaux de fable sur lesquels ils répandent l'eau qui contracte un goût de salure; & en la cuisant ils en tirent de bon sel blanc. * Dél. de la Gr. Br. p. 329.

WIER-AUX-BOIS, lieu de France, dans la Picardie, au Boulonois, à une lieue de la mer, & à trois lieues de Boulogne. C'est une petite paroisse dans laquelle il y a une fontaine minérale, qu'on dit valoir la rovale de Forges.

WIERINGEN, ou VIERINGEN, Isle des PaysBas, en Nort-Hollande, dans le Zuyder-zée entre le Texel & la ville de Medenblick. Cette Isle, dit Davity, Hollande, p. 475 est très-fertile, & renommée à cause du grand nombre de moutons qu'on y engraisse, & qui font d'un fort bon goût; ce qui fait que les villes voisines s'en fournissent. Cette Isle nourrit aussi quantité de beaux chevaux que les marchands de la foire de Valkenbourg vont acheter pour les vendre ailleurs. Les plus vieux étant vendus, les Tome VI.

habitans de l'Isle se pourvoient de force jeunes poulains qu'ils nourrisfent, & dont ils tirent un profit cosidérable, de même que des oyes sauvages qu'ils appellent Rotgansen. Ces oyes s'y viennent rendre en grand nombre, & n'échappent point aux habitans. Il croît dans le fond de l'eau, aux environs de cette Isle, une herbe appellée Wier, avec laquelle ils fortifient leurs digues contre la mer, & les affermissent de telle forte, qu'à peine les pourroit-on abattre avec des marteaux. * Dict. Geogr. des Pays-Bas.

WIESENBOURG, ville d'Allemagne, dans la partie septentrionale du duché de Saxe, aux confins de la basse-Saxe, de la principauté d'Anhalt, & du Margraviat de Brandebourg. * Jaillot, Atlas.

WIESENSTAIG, felon d'Audifred, dans sa Géographie anc. & moderne, t. 3, p. 180, & Wesfenstein, selon de l'Isle dans son Atlas, bourg d'Allemagne, dans la Suabe, au comté de même nom. Ce bourg, qui est considérable, & qui a un château, est situé dans une vallée fertile, où font encore Deckingen, Dotzbourg, Mulhausen, Gasfach Dyzenbach & Reichenbach.

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Le comté de Wiesenstaig est enclavé dans le duché de Wurtemberg, excepté du côté de l'Orient, qu'il confine avec le comté de Helfenstein, ou Hellenstein, qui fait partie du territoire d'Ulm. Il fut possédé durant long-tems par des seigneuts particuliers, desquels il passa dans la maison de Helfenstein. Rodolphe, comte de Helfenstein, étant mort sans enfans en 1627. Maximilien, duc de Baviére

acheta ce comté.

WIETLISPACH, petite ville de Suisse, dans le canton de Berne, au bailliage de Ryp. Elle eit fituée au pied d'une montagne, au milieu d'un pays rempli de ruisseaux qui le rendent propre à produire du chanvre, dont on fait tous les ans grande récolte aux environs de la ville. Cette vile est tellement commandée de la montagne voisine, que ses fosfés quoique larges & profonds ne lui servent que d'ornement. Elle a une grande rue où coulent diverses fontaines, & un grand marché couvert au milieu. * Etat & Dél. de la Suisse, t. 2, p. 180.

WIGAN, ville d'Angleterre, dans la province de Lancastre, sur la route de Londres à Lancastre, entre Winwick & Preston. Cette ville, située sur la petite riviére de Dugless, ou Douwles, un peu audessous de sa source, est jolie & assez bien peuplée. Les Saxons l'appelloient Wibiggen; ce qui dans la langue ancienne de ces peuples, pourroit fignifier un Bâtiment Sacré. Wigan a un bon bénéfice qui eft annexé à la Manse épiscopale de Chester: aussi l'évêque a-t-il un palais à Wigan. Cette villea droit de marché. * Dél. de la Gr. Br. p. 320.

WIGHT, ou l'ISLE DE WIGHT, sur la côte méridionale de l'Angleterre, comprise dans le Hampshire, au Sud-ouest de Portsmouth. Elle a environ foixante milles de tour, & renferme trente-fix paroisses. Elle abonde en prés & en pâturages. Les liévres, les lapins, & le poisson, y font aussi trèsabondans. La laine de ses brebis est presque ausfi fine que celle de Lempster, dans la province de Hereford. On peut dire que c'est le jardin de l'Angleterre. Il y a dans l'isle de Wigth deux bourgs où l'on tient marché, & qui ont le privilége d'envoyer des députés au Parlement. Ces deux bourgs, font Neuport & Yarmouth. * Etat present de la Gr. Br. t. 1, p. 69.

WIGHTON, bourg d'Angleterre, dans le quartier oriental d'Yorckshire, à huit ou dix milles de Beverley, tirant droit à l'Occident, sur une petite riviére nommée Foulnesse. Autrefois il y avoit dans ce lieu une ville nommée Delgovitia, d'où l'on fait venir le nom breton Delgwe, qui fignifie des Statues des Dieux. En effet, sous l'empire des Saxons, on voyoit près de Wighton, dans un petit village, un vieux temple d'idoles, qu'on appelloit Godmundingham. S. Paulin, archevêque d'Yorck, ayant con-. verti Coyfi, grand-prêtre de ce temple, celui-ci fit le premier brifer les idoles & mettre le feu au temple.

WIGHTOUN, en latin Vieto, ville d'Ecosse, dans la province de Galloway, sur la côte du Golfe

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de Krée, au-dessus de l'embouchure du Baldnoch, qui forme un assez bon port devant cette ville. Wightoun eft une petite ville ancienne & qu'on croit avoir été bâtie par les Bretons. Du reste elle n'a rien de considérable que son port. Elle donne le titre de comte à un seigneur de la famille des Flemmings.

Henri VI, l'érigea en royaume en faveur d'Henri Beauchamp, comte de Warwick, son favori, qui fut couronné roi de Wight & des isles de Jersey & Guernesey en 1445. Il mourut deux ans après, & par sa mort l'isle de Wight perdit le titre de royaume. Edouard IV, qui fuccéda à Henri VI, donna cette isle à fon beau-pere Richard Woodeville, comte de Rivers, avec le titre de seigneur de Wight. * Etat préfent de la Gr. Br. t. 1, p. 32.

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Les anciens l'ont appellée Vecta & Vectis; les Bretons du Gallois lui ont donné le nom de Guith; & les Saxons l'ont nommée Whitland & Wicthea. Elle est de forme ovale, étendue en long de l'Orient à l'Occident, & séparée de la Terre-ferme par un petit détroit nommé autrefois Solent, & aujourd'hui Solwent. Comme ce détroit n'est pas fort large, n'ayant que deux milles de trajet en quelques endroits, on pourroit croire que l'isle de Wight étoit autrefois une presqu'isle jointe au continent par quelque Isthme, qui a été emporté par la violence des flots. Cette opinion semble confirmée par le témoignage de Diodore de Sicile, qui dit que la côte de la Grande Bretagne étoit bordée d'une isle nommée Icta, qui paroissoit une isle entiere, & qui étoit entourée d'eau lorsque la marée montoit; mais que le reflux laissoit à découvert le terrein qui étoit entre-deux, & que les Bretons prenoient ce tems-là pour passer en chariot de la Terre-ferme, dans l'Isle où ils alloient vendre leur étaim, qui de-là étoit transporté dans la Gaule. * Del. de la Gr. Br. t. 3, p. 789, & fuiv.

pour le temporel, de l'Hampshire, & pour le spirituel, de l'évêque de Winchester. L'histoire nous apprend qu'en 1176, on vit tomber, dans cette isle, une pluie horrible de sang, pendant l'espace de deux heures.

WIGNEHIES, bourg de France, dans le Haynaut, au gouvernement d'Avesnes. Le curéa, pour revenu, 375 livres, payées par les religieux de faint Denis en France, comme décimateurs. Le vicaire est entretenu à la charge de la communauté. Il y a un bénéfice simple, de deux cens livres, sans aucune charge de présence ni de fonctions. Le curé du lieu a fait bâtir, à ses dépens, une maison, pour l'éducation des jeunes filles de Wignehies. Il y entretient une fille dévôte, qui a soin de leur apprendre à lire, à écrire, à compter, la religion, & à travailler. Les habitans font, pour la plûpart, laboureurs, petits merciers & manouvriers.

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WIHITZ, ville des états du Turc, en Europe, dans la Croatie. Elle est, dit Corneille, située dans un petit lac, formé par la riviere d'Unna, à quinze lieues de Zara. Les Turcs, qui en font les maîtres la prirent en 1500, après qu'elle eut réfisté à toutes leurs forces, pendant 150 ans. Les Impériaux l'attaquerent inutilement, en 1679, & furent contraints de se retirer.

De l'Isle, dans sa carte de la Hongrie, publiée en 1703, marque Wihitz qu'il nomme ausfi Bigihon, à la gauche de la riviere d'Unna, un peu audessus de Toplitz. Mais dans sa carte de 1717, qui est plus exacte & plus détaillée, il ne connoît ni Wihitz, ni Bigihon, ni Toplitz; & dans l'endroit où, ce me semble, devroit être Wihitz, il place Zrmepolie.

WIKEZLAND ou WIKIE, province de l'empire Russien, dans l'Esthonie. Elle est bornée, au Nord, par l'Harrie, à l'Orient, par la Jerwie, au Midi, par la Livonie, & au Couchant, par le Moonfund. Ses principaux lieux font:

Hapfal,
Lehal,

L'Isle de Wightest longue d'environ vingt milles, large de douze, & elle en a foixante de tour. Dans le septiéme fiécle on y comptoit douze cens familles. La mer fait trois ou quatre bons havres le long de la côte septentrionale. Aux deux extrémités de l'Isle, elle avance dans la terre, & forme deux bayes & deux presqu'isles, dont l'une qui est à l'Orient, * De l'Isle, Atlas.

s'appelle Brinbridge-Isle; & l'autre, qui à l'Occident se nomme Freshwater-Isle. La Baye de la presqu'isle orientale forme un grand & excellent Havre, large dans le milieu, & fort étroit à l'entrée où il est bordé de deux pointes de terre qui le couvrent. L'une de ces pointes est occupée par un village nommé Sainte Hélène, & donne le nom à tout le Havre. L'autre Baye qui sépare la presqu'isle occidentale dureste de l'isle, forme aussi un très-bon Havre, dont l'entrée est fermée par le bourg & le château d'Yarmouth, qui lui donne fon nom.

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Cette isle est d'un accès difficile pour les ennemis. A l'Occident & au Sud-ouest, elle est bordée d'une longue rangée de rochers & d'écueils pointus & dangereux, nommée en Anglois The-Neeldes c'est-à-dire les aiguilles. Elle en a d'autres au Sud & au Sud-est. A l'Orient, le Havre de Sainte Hélène est couvert d'une autre rangée d'écueils appellés Blackrockes; & le Havre de Bowes n'est pas bien éloigné d'un banc de sable nommé Brambles. Outre cela presque toutes les côtes sont élevées & fort droites. Les endroits qui sont favorables pour une descente sont défendus par des châteaux ou par des forts. Il y en a un entr'autres nommé Vorsstey, fur le rivage du côté de l'Occident, & vis-à-vis du château de Hurst: tous deux ensemble servent à défendre cet important passage.

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On manque de bois dans l'isle de Wight; il le faut tirer de l'Hampshire, qui en est bien fourni. Du reste l'isle est fertile en tout. L'air y est fort sain & les habitans y vivent long-tems. Ils font vigoureux, endurcis au travail, bons hommes de mer & bons foldats. On estime que l'isle peut mettre sur pied quatre mille hommes pour sa défense. Les anciens habitans faisoient gloire de n'avoir chez eux, ni renards, ni avocats, ni moines. Ils dépendent

Verder, ruinée,
Pernau,

Vieux-Pernau,
Merima,
Fichal, ruinée,
Felin, ruinée.

WILBAD ou WILDBAD, ville d'Allemagne, dans la Suabe, au duché de Wurtemberg, à la droite de l'Entz, au-dessus de l'endroit où cette riviere reçoit le petit Entz. Wildbad est une petite ville, qui n'est remarquable, que par ses bains d'eau chaude.

WILBAERT Ou WUYLBAERT, banc, sur la côte de Flandre, à une petite demi-lieue de la ville de Dunkerque, du côté de l'Occident. Il paroîtà sec de basse-marée, & s'éleve alors de huit pieds audessus de l'eau, l'espace d'environ un quart de lieue; &, continuant plus avant, il ne fait qu'un même banc, avec celui qu'on nomme Splinter. Ce banc s'étend, d'une queue, jusqu'au devant de Gravelines, & finit vers le bout occidental du Breebanck. Il reste, sur le Splinter, 4, 5 & 6 brasses d'eau, fans aucune égalité pour la profondeur. En allant un peu vers le Nord-Ouest de Mardick, on n'en trouve que deux à trois. Entre le Wilbaert & le rivage du fort, il y a une bonne rade, qui est comme un port de Mer: on l'appelle vulgairement, Det Scheurtie. Les navires de Dunkerque s'y rendent, en fortant de la ville, & mouillent l'ancre devant le fort, à trois brasses & demie. Lorsque les vaisseaux vont dans cet endroit, il faut qu'ils cottoyent la rive à la fonde. Il y a encore, sur la même côte, plufieurs autres bancs, que les habiles pilotes ont soin d'éviter.

WILDE-BURG. Voyez WILDENHAUS.

WILDEMAN, bourgade d'Allemagne, au cercle de la Basse-Saxe, dans le duché de Brunswick, au Midi de Goslar, à la gauche de la riviere d'Innerste. Cette bourgade, à laquelle Corneille donne le titre de ville, est renommée, par ses mines d'argent & de plomb. * Jaillot, Atlas.

WILDENBOURG, château d'Allemagne,

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