dans l'Eiffel, au comté de Reyferschied, avec titre de seigneurie, à demi-lieue du bourg de Reyferschied. La seigneurie de Wildenbourg, dit d'Audifred, Géogr. anc. & mod. t. 2, p. 399, appartient, à des seigneurs particuliers, qui descendent de Philippe de Salm, troifiéme fils de Henri de Limbourg, & frere de Henri, duquel les ducs de Limbourg sont isfus, & de Gerlac, chef de la branche de Salm Reyferschied. WILDENFELS, bourg d'Allemagne, dans la Misnie, sur la Mulde, au cercle de Woigtland, fur les confins du cercle des mines, à une lieue d'Hartestein, & le chef-lieu d'une baronnie. La Baronnie de Wildenfels, enclavée dans le cercle de Woigtland, est libre, & releve immédiate- ment de l'empire. Elle est possédée par le comte de Solms, de la branche de Laubach. Otton, comte de Solms, l'acquit, en 1600, par la mort d'Anarque Fréderic, dernier de fa race. WILDENHAUS, paroisse de Suisse, dans le Tockenbourg, au Thour-Thal, où elle a le rang de fixiéme communauté. Ce n'étoit anciennement qu'u-ne annexe de la paroisse de Gams. Ce lieu fut érigé en paroisse par Huldric, abbé de S. Gall. Wildenhaus est fameux dans le pays pour avoir donné la naissance à Huldric Zwingle, qui nâquit le premier de Janvier 1484, d'Huldric Zwingle, Amman du lieu, & de Margueritte Meil ses pere & mere. Il y a eu autrefois dans ce lieu un château appellé Wilde Burg. Il fubfistoit encore à 1468, & l'on prétend qu'il avoit été inféodé aux comtes de Tockenbourg par l'abbaye d'Einfidlen.* Etat& Dél. de la Suisse, t. 3, p. 318. 1. WILDENSTEIN, bourg d'Allemagne, dans la Suabe, au comté de Furstenberg avec un château, & le chef-lieu d'une seigneurie à laquelle il donne fon nom. * D'Audifre, Géogr. t. 3, p. 171. La seigneurie de Wildenstein confine avec la baronie de Waldbourg & la seigneurie de Hart. Uratislas, comte de Furstemberg en hérita aussi bien que des baronies de Gundelfingen, & de Moeskirck, à la mort de Rodolphe & de George Guillaume, comtes de Helfenstein ses beaux-freres, qui ne laisférent point d'enfans. 2. WILDENSTEIN, château de France, dans la basfe-Alface, au fommet du mont de Vosge, vers les confins de la Lorraine, près de l'avenue appellée le Sentier. Ce château qui appartient à l'abbaye de Murbach, étoit autrefois fortifié. Le général d'Erlac, gouverneur pour le roi de France à Brifac, le prit par compofition en 1646 & le démentela. * Zeyler, Topogr. Alfat. p. 67. WILDESHUSEN, ou WILDSHUSEN, ville d'Allemagne au cercle de Westphalie, fur la riviére de Hunte, aux confins du comté d'Oldenbourg, & la capitale d'un petit pays auquel elle donne fon nom. * Jaillot, Atlas. Le pays de Wildeshufen est borné au Nord par le comté d'Oldenbourg: à l'Orient par le comté de Diepholt: au midi par le pays de Wecht, & à l'Occident par celui de Kloppenborgh. Le pays de Wildeshufen dépendoit du duché de Brême ; mais l'évêque de Munsterle posséde par droit d'engagement depuis la paix de Nimégue. WILDSTATT, ou WISLSTETT, ville d'Allemagne, dans le Mordnow, aujourd'hui l'Ortenau fur la riviére de Kinche , ou Kintzig à la droite à un mille de Strasbourg, entre Offenburg & le fort de Kell. Cette petite ville dépend des comtes de Hanaut Lichtenberg. En 1632, les soldats du colonel Ossa, après y avoir vécu à discrétion y mirent le feu, la réduifirent en cendres ainsi que le beau château dont elle étoit ornée & les moulins. Quarante maisons seulement echappérent de cet incendie. Wildstat fut prise par le général Gill de Haas en 1641. Le général Jean de Werth la reprit en 1643 & deux ans après elle se rendit au général d'Erlac, & ensuite au colonel Mofer, commandant de Bensfeld. Durant la guerre de la ville de Strasbourg, contre son évêque Gautier de Geroltzeck vers l'an 1263, les habitans de Wildstatt causerent beaucoup de dommage aux Strasbourgeois, qui, pour s'en venger, asfiégerent cette ville, s'en rendiren maîtres, & la détruisirent. * De l'Isle, Atlat. Dey ler, Topogr. Alfat. p. 67. WILER, ou WEYLER, petite ville de France, dans l'Alface, près de Schlestadt, vers les confins de la Lorraine. Elle appartenoit autrefois, avec la valée de Wiler, à la famille des comtes de Fugger. Jean Philippe, comte Palatin du Rhein, surprit Wiler en 1633, & le duc de Lorraine s'en empara en 1635. WILERING, Hilaria, abbaye d'hommes, ordre de Citeaux, en Allemagne, dans la basse Autriche, au diocèse de Passau. WILIA, riviere du grand duché de Lithuanie. Elle se forme de diverses petites riviéres, qui ont leur source dans le Palatinat de Minski, & s'assemblent dans la partie orientale du Palatinat de Wilna, qu'elle traverse d'Orient en Occident: elle y mouille le Bystzyc, au-dessous de Niemenizyzna, Wilna & Skonile. Elle entre ensuite dans le Palatinat de Troki, vers les confins de la Samogitie, pour aller se jetter dans le Niemen au-dessus de Kowno. Dans sa course la Wilia grosfit son lit des eaux de diver ses petites riviéres. *Robert de Vaugondi, Atlas. WILICA, abbaye dans la Westphalie, au duché de Berg, fur la riviere de Siegen, vis-à-vis de Bonne. C'étoit autrefois des bénédictines, & aujourd'hui des Chanoinesses séculiéres nobles. Cette abbaye fut fondée dans le X fiécle , par Megenda comte de Gueldres. WILKOMIR, ou WILKOMER, ville du grand Duché de Lithuanie, dans le Palatinat de Wilna, sur le bord de la riviére de Swieta, à la droite à quatotze lieues de Wilna, vers le Nord occidental. WILL, Ou WEIL. Voyez WEIL. WILLEM, châtellenie de France, dans la Flandre Wallonne, subdélégation de Lille. WILLEMSTAD, ville des Pays-Bas, dans le Brabant Hollandois, fur le bord d'une eau, qu'on nomme le Hollands-Diep, & qui sépare cette partie du Brabant de la Hollande. Cette ville tire fon nom de Guillaume I, prince d'Orange, qui la fit bâtir & fortifier en 1583. C'est un des boulevarts de la Hollande du côté du Brabant, & qui sert à la fûreté de la navigation; entre la Hollande & la Zé lande. Willemstad eft une petite ville; mais trèsbien fottifiée. Son rempart à près d'une demi-lieue de circuit, & est flanqué de sept bastions entouré d'un bon fosfé & d'une contrescarpe, avec un ravelin à la porte de la terre. Les Etats généraux y entretiennent une garnison, sous les ordres d'un gouverneur établi par leurs Hautes Puissances; & d'un major de la place. J'ai dit que Guillaume I, prince d'Orange, fut le fondateur de cette ville. Ce prince pour la sûreté de la République, & particulièrement pour celle de la Hollande & de la Zélandel, la fit fortifier a ses dépens, & prit sous sa protection tout son territoire, parce que les Etats de ces deux provinces ne voulurent point s'en charger. C'est ainsi qu'il acquit le domaine utile & la propriété de la ville & du territoire qu'il a transmis à ses succesfeurs, & dont la possession fut confirmée au prince Maurice par les états généraux. Le seigneur tire le Verpondig, les droits de consomption & toutes les taxes que le Conseil dE'tat leve dans les autres places de la Généralité, jusqu'au profit des fortifications qui confiste dans le foin & les pâturages. Il jouit des mêmes prérogatives dans les Poldels de Ruygenhil & de Heyninge; mais il est obligé d'employer nne partie de ces revenus à l'entretien des fortifications de la ville. Enfin il posséde une grande partie des droits qui font inséparables de la souveraineté. * Janiçon, Etat present des Pr. Un. t. 2, p. 251. La ville de Willemstad est ronde, & percée de neuf rues, toutes tirées au cordeau. Il n'y a qu'une centaine de maisons, & trois à quatre, cens habitans y compris les femmes & les enfans. L'église est un édifice rond, furmonté d'un petit dôme, & elle est située au milieu d'une belle place carrée entourée d'arbres. Elle est desservie par un ministre de la classe de Dordrecht. Il n'y a point de chapelle pour les catholiques. La maison de ville est assez belle, tang en dehors qu'en dedans, & il y a un joli clocher avec une horloge. La maison des Orphelins qui est assez bienrentée, est gouvernée par quatre directeurs. Celle du gouverneur peut passer pour belle. Elle a été bâtie par le prince Maurice. C'est de-là qu'on l'appelle la maison du prince. Le magasin est situé à une extrêmité de la ville. Près de ce magasin il y a une jolie place, où se tient le m marché, & où aboutir le Havre qui peut contenir un assez bon nombre de bateaux. L'entrée est entre deux digues, sur l'une desquelles il y a une redoute; sur l'autre est la porte de l'eau. Il y a une seconde porte qui conduit dans le pays, & ces deux portes font d'une belle architecture. Les armes de Willemstad font coupé d'azur au lion passant d'or, armé & lampassé de gueules, accompagné de huit billettes d'or, trois, deux & trois; & d'argent à trois sautoirs de gueules, deux & un en abîme. Pour cimier un oranger chargé de feuilles & de fruits. La Régence est composée d'un bailli, de deux bourgmestres & de fix échevins, avec un secretaire, qui fait aussi la fonction de maitre des ventes publiques, ou de Stockhouder. Le bailli est le chef de la police & de la justice, & est établi à vie par le seigneur, de même que le fecretaire. Les bourgmestres, dont l'un eit pour la police, & l'autre président des échevins, font changés ou continues tous les ans, suivant le bon plaifir du Seigneur, sur une double nomination du bailli ; & il en est de même des échevins, du trésorier & des directeurs des Orphelins. On appelle au conseil de Brabant des sentences civiles prononcées par les échevins. Il y a un Dyckgraveà vie, troisjurés & un secrétaire, qui est en mêmetems trésorier pour l'inspection des digues. Le receveur eft chargé de la recette de Verponding & des autres revenus du Seigneur; mais les droits de confomption & autres impôts sont donnés à ferme à ceux qui en offrent le plus. WILLISAW, ville de Suisse, dans le canton de Lucerne, entre les hautes montagnes, dont celles qui font a 1 Occident, bornent ce canton, du côté de celui de Berne. Cette petite ville, qui est jolie & propre, est arrosée de la petite riviere de Wiger, qui va de-là à Zoffingue. Elle a eu autrefois des comtes, dont la maison étoit fort ancienne; & dans la suite, elle appartint aux comtes de Valengin. Depuis la bataille de Sempach, elle est soumise aux Lucernois. On garde, dans l'église neuve, qui est devant la ville, le sang, qui tomba, dit-on, autrefois du ciel, sur une table, au milieu de quelques joueurs, après que l'un d'eux, outré de rage, à cause des pertes qu'il faisoit, eût jetté son épée contre le ciel, en blasphemant d'une maniere affreuse. On ajoute que ce sang n'a jamais pu effacer. Au commencement de ce fiécle, le feu prit à Willisaw, & y fit beaucoup de mal. Les habitans, au lieu de travailler à l'éteindre, se contentoient de faire des processions, de chanter des litanies, & de jetter, dans le feu, des images de saints. L'embrasement auroit fait de bien plus grands ravages, sans le secours des Protestans des lieux voisins, dépendans du canton de Berne, qui accoururent & arrêterent l'incendie, par la voie la plus ordinaire & la plus fûre. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 396, & fuiv. rose la capitale de ce Palatinat, à laquelle il donne fon nom, & s'y perd, dans la riviere de Wilia. 2. WILNA, Vilna, ville du grand-duché de Lithuanie, dans le Palatinat de Wilna, fur le bord de la Wilia, dans l'endroit où cette riviere reçoit le ruissean de Wilna. Cette ville, située au 54 dégré 30 m. de latit. & au 44 d. 15 m. de longit. nonseulement la capitale du Palatinat de même nom, mais encore celle du grand-duché, est le fiége d'un évêché fuffragant de Gnesne. Elle est appellée Viletzki ou Wilenski, par les Lithuaniens, & Wilde, par les Allemans. Il y a, à Wilna, un ancien château & un palais, où logeoient ses souverains. La ville est vaste; elle céde cependant à Cracovie, pour la grandeur, pour la propreté & pour la magnificence des édifices. Les fauxbourgs font aussi d'une grande étendue, & remplis, comme la ville, d'une infinité de petites maisons ou cabanes, bâties & couvertes de bois. Ces maisons n'ont qu'une seule chambre, qui eft commune au maître, à sa famille, aux chevaux & aux autres animaux domestiques. On remarque quelques places, dont les maisons, bâties de pierres, sont propres, & habitées par des étrangers, fur-tout par des Allemans. Des deux châteaux du palais, l'un est au bas de la ville, & l'autre au haut. Le premier est bâti de briques, & renferme un espace asfez grand; le second est aussi de briques, & flanqué de tours. Au-dessous de celui-ci, est l'Arsenal. Cefutle roi, Sigismond I, qui jetta les fondemens du palais, qui est au bas de la ville, & fon fils, Sigismond Auguste, y mit la derniere main, & y plaça une belle & nombreuse bibliothéque. En général, on peut dire que les maisons de la ville & des fauxbourgs sont mal disposées; parce que n'étant que de bois, chacun les place & les transporte où il juge à propos. Les fortifications de Wilna sont peu de chose; & ses portes ne se ferment qu'en tems de guerre. Cette négligence vient de la confiance que l'on a dans le nombre & dans la valeur des habitans. Les églises font bâties, partie en pierre, partie en bois. La cathédrale est sous l'invocation de faint Stanislas. Ses revenus sont considérables; & elle les doit principalement à la libéralité du roi Jagellon, ou Uladislas V. Son premier évêque, fut André Vufillo, noble Polonnois, que le roi Jagellon nomma à l'évêché de Wilna, l'an 1387. Quoique cet évêque soit Romain, il a, sous sa jurisdiction, tous les évêques de la Rusfie Polonoise, qui font de la religion Grecque. Cependant l'évêque de Kiovie, qui se dit métropolitain de Rusfie, lui dispute ce droit. Dans l'église cathédrale, est le corps de saint Cafimir, prince de Pologne, canonifé par le pape, Léon X. Le roi, Sigismond III, fit mettre, fur le tombeau de ce faint, une tombe d'argent, du poids de trois mille livres ; il y ajouta un autel du même métal, orna la chapelle d'un fort beau marbre, & donna encore une cloche, d'une grosseur si énorme, qu'il faut vingt-quatre hommes robustes pour la sonner. L'église des Jéfuites, bâtie au milieu de la place publique, est magnifique. Leur college se trouve dans la rue, qui conduit au palais. Le pape, Grégoire XIII, l'honora du titre d'université, l'an 1579. Ilya, outre fix professeurs en théologie, un professeur en langue Hébraïque, quatre en jurisprudence, cinq en philosophie, & fept pour les humanités. Entre les monasteres, on remarque celui des Bernardins, tout bâti de pierres de taille. Les autres édifices publics font: la maison des Russiens, qui y vendent toutes fortes de pelleteries, qu'ils apportent de Moscovie, la chancellerie, la maison des Allemans, le palais épiscopal, la résidence du palatin, le palais où se rend la justice, & l'église des Grecs, qui y font le service divin, selon leur Rit. On voit, en différens endroits de la ville, des fontaines, dont la source se trouve près de la porte des Allemans; mais l'eau de cette source n'est pas excellente. Quelque grande & quelque peuplée que foit la Wilna, on n'y a point enco WILLY ou WILLYBORN, riviere d'Angleterre. Elle prend sa source aux frontieres du duché de Sommerset, & reçoit d'abord un ruisseau, nommé Diver ou Dever-rill. Après avoir coulé quelque tems dans le Wiltshire, le Willyborn se perd sous terre, y coule la longueur d'un mille, & resfort près du bourg de Warmistet; d'où, prenant fon cours vers l'Orient, il mouille au-delà du milieu de sa course, les restes d'un campement Romain, fort ample, & fermé d'un double fossé très-profond, & que les habitans appellent Yanesbury-Caftl. Le Willyborn va ensuite porter ses eaux dans le Nadder, près de Salisbury; & c'est au confluent de ces deux rivieres, que se trouve Wilton. * Délices de la Grande-Breta-re établi d'hôpitaux. Les Protestans y avoient ci-de gne, p. 687. 1. WILNA OU VILNA, ruisseau du grand-duché de Lithuanie, dans le Palatinat de Wilna, où il ar vant une église & un college; mais ils ont été privés de l'un & de l'autre, par un decret de la diéte générale de_Pologne. Ilya, dans cette ville, des Li 1 thuaniens, naturels du pays, des Polonois, des Rus-se, partie par le palatinat de Poloczk, à l'Orient, fiens, des Allemans, des Tartares & autres peuples. Les Tartares ont conservé la religion Mahométane. Ils ont cultivé, jusqu'à présent, les terres que leur distribua Vitold, grand-duc de Lithuanie, vers l'an 1396. Elles sont sur le bord de la riviere Vaca on Waka, qui ne coule pas loin de la ville de Wilna. Ils ont des chariots, pour le service des voyageurs. Ils vivent felon leurs loix, ne donnent aucun sujet de plainte d'eux, & reconnoissent le roi de Pologne pour leur fouverain. En venant de Konigsberg, ville de Prusse, à Wilna, à trois milles de cette derniere ville, après avoir passé une affreuse forêt, & une grande descente, on rencontre une valée, remplie de bourgs & de villages; c'est-là que les Tartares ont leur domicile. * Andr. Cellar. Descr. Polon. p. 274. Wilna est l'entrepôt le plus considérable de toute la Lithuanie, & ses habitans font un grand commerce avec les Moscovites, outre que dans la ville il y a un grand nombre d'ouvriers, la plupart Allemans, qui fabriquent des armes de toutes espéces. Les marchands étrangers ne viennent guéres à Wilna, que dans l'hiver, dans le tems que les marais font glacés, & que la nége permet de transporter les marchandises sur des traineaux. Hors de la porte voisine du palais, qui est au bas de la ville, on voit une maison de plaisance des rois de Pologne. Elle est à la distance d'un demi-mille, & se nomme Verfupa, ce qui veut dire, près des eaux. On rapporte que ce fut Gedimin, grand-duc de Lithuanie, qui, en 1305, commença à fonder cette ville au confluent des rivieres de Wilia & Wilna. Peu-à-peu la ville s'est aggrandie au point où on la voit aujourd'hui. En 1390, Vitold, dans la suite grand duc de Lithuanie, avec le secours que lui donnerent les chevaliers de l'ordre Teutonique, asfiégea le château, qui est au bas de la ville; mais quelques Lithuaniens & quelques Rusfiens y mirent le feu, par trahison, & y firent périr autour de quatorze mille hommes. Quant au château, qui est au haut de la ville, les Polonois le défendirent vigoureusement. Vitold retourna à Wilna, l'année suivante, avec les mêmes chevaliers; mais Olesnicki, gouverneur de la ville, y mit le feu, pour que l'ennemi ne pût s'y loger. On éleva, en 1506, une muraille, autour de Wilna; mais la muraille ne l'environnoit pas entierement. En 1513, le 21 de Février, un des palais fut réduit en cendres; & on croit que ce fut celui qui est au haut de la ville. Le nôces de Catherine fœur de Sigismond-Auguste, roi de Pologne, qui épousa Jean, duc de Finlande, se célébrerent à Wilna, en 1562. Il y eut, en 1571, dans cette ville, dans les pays voisins, & même dans la Russie, une fi grande famine, qu'il périt, cette année, jusqu'à vingt-cinq mille hommes, dans la seule ville de Wilna. En 1581, il s'éleva une grande sédition, à laquelle donna lieu le zéle de l'évêque, qui fit brûler les livres des Luthériens, des Calvinistes & des Rusfiens. Les Moscovites vengerent, en 1610, fur Wilna, le mal que les Polonois leur avoient fait à Smolensko: ils se rendirent maîtres de la place, y mirent le feu, & réduifirent en cendres quatre mille sept cens maisons, sept églises catholiques, trois protestantes, & le palais qui est au bas de la ville. La reine de Pologne, qui étoit alors à Wilna, n'eut que le tems de se sauver, avec les filles de sa maifon, fur des batteaux. En 1644, les écoliers de Wilna y exciterent un grand tumulte, qui ne put être appaisé par la présence du général major Osfinski, que le roi y avoit envoyé, avec quatre cens foldats: Osfinski lui-même fut tué dans la mêlée, avec un grand nombre de ses gens. La derniere disgrace de Wilna, arriva en 1655. Les Moscovites s'étant rendus maitres de cette ville, le 29 de Juillet, vieux style, y firent périr jusqu'à quinze mille hommes, & pillerent les églises. Le palatinat de Wilna tire son nom de celui de sa capitale. Il est borné, au Nord, partie par la province de Semigalle, partie par la Livonie Polonoi partie par celui de Witepsk, partie par celui de Minski. Ce dernier palatinat le borne encore au Midi oriental, & celui de Troki, au Midi occidental; enfin, il a la Samogitie, au couchant. * De l'Isle, Atlas. L'évêque, le palatin & le Castellan de Wilna, sont ordinairement fénateurs du royaume de Pologne. Le palatin est en même-tems gouverneur de la ville de Wilna, & il exerce sa jurisdiction sur tous les habitans, à l'exception de ceux qui font membres du tribunal supérieur de toute la Lithuanie, qui tient son siége à Wilna. * Andr, Cellar. Descr. Polon. P. 273. ert 1. WILS. Il y a deux rivieres de ce nom, Allemagne, dans le duché de Baviere. On les distingue par grand & petit Wils. Leurs sources font assez voifines l'une de l'autre, au Midi, & près de Landshut. Le petit Wils passe à Wilshain, Fravenhoven, Geisenhausen, au-dessous duquel il se joint au grand Wils, & coulent tous les deux à Frontenhausen, Reischbach, Euchendorff, Wilshowen, & te rendent, au-dessous de cette derniere ville, dans le Danube, entre l'Ifer & l'Inn. 2. WILS, riviere d'Allemagne, dans la Suabe, au duché de Wurtemberg. Elle prend sa source dans le territoire d'Ulm, passe à Coppingen, reçoit, plus bas, une riviere, qui vient d'Adelberg, & fe rend dans le Necker, au-dessus d'Eslingen. * De l'isle, Robert, Atlas. WILSBOURG, château d'Allemagne, dans la Franconnie, au Marggraviat d'Anspach. C'étoit au trefois un monastere, & aujourd'hui une forteresse importante. WILSHOVEN, ville d'Allemagne, dans le duché de Baviere, près de l'endroit où la riviere de Wils se perd, dans le Danube. Cette ville est assez petite. WILSNACH, ville d'Allemagne, dans le Margraviat de Brandebourg, & dans la dépendance de la seigneurie de Pregnitz. Cette petite ville est située à la droite de l'Elbe, sur un ruisseau, qui se jette un peu au-dessous, dans ce fleuve. Appien, suivi de Baudrand, croit que c'est la Sufudata de Ptolomée. WILSTETT, Voyez WILDTATT. WILT. Voyez WILTSHIRE. WILTEN, bourgade d'Allemagne, dans le Tirol, à la droite de l'Inn, environ à une lieue au-dessus d'Inspruck. Simler croit que c'est l'ancienne Vel didena. WILTENBOURG ou WITTENBOURG, village des Pays-Bas, dans la seigneurie d'Utrecht, fur le bord du Rhin, à trois milles au-dessus d'Utrecht. Ce lieu s'appelloit anciennement Wilteburgum, & l'on y découvre de tems-en-tems des monumens d'antiquité. WILTON, ville d'Angleterre, dans le Wiltshire. Elle étoit autrefois la capitale de cette province, à laquelle elle donne son nom; & elle a eu un fiége épiscopal, qui a été transféré à Salisbury. Ce changement a fait tomber Wilton en décadence. Cette ville a droit de tenir marché public, & d'envoyer ses députés au Parlement. * Etat préfent de la Grande-Bretagne, t. 1, p. 124. Les anciens l'ont connue sous le nom d'Ellandu num. WILTSHIRE, ou le comté de WILTS, provin ce méditerranée d'Angleterre, entre le duché de Glocester, au Nord, les comtés de Barckshire & de Hapshire, à l'Orient, le même comté d'Hapshire & celui de Dorfet au Midi, & le duché de Sommerfet, à l'Occident. Sa figure est un quarré long, étendu du Nord au Sud. Il a quarante milles de longueur, trente de largeur, & cent quarante de circuit. On y compte autour de vingt-sept mille cent maisons, huit bons châteaux, outre un très-grand nombre de palais & de superbes maisons de campagne; vingt & une villes ou bourgs à marché, & trois cent quatre églises paroissiales. Entre ces villes & bourgs à marché, il y en a douze, qui ont droit de députer au par Chaque place, qui a droit de députation au parlement, envoyant deux députés, & le corps de la province ayant aussi droit d'en envoyer deux, il se trouve que le comté de Wilt nomme trente-quatre députés; ce qui est plus qu'aucune autre province d'Angleterre, & même de toute la Grande-Bretagne, à la réserve de celle de Cornouaille, qui en envoie quarante-quatre. * Délices de la Grande-Bretagne, p. 676. Cette province est arrosée de diverses rivieres, dont les principales font l'Isis, le Kennet, l'Avon, le Willy & le Nadder. On la divise en septentrionale & méridionale. La premiere est entrecoupée de montagnes & de collines, & couverte de quelques forêts. La partie méridionale est une grande & vaste plaine, à perte de vue, en partie de bruyeres, en partie de pâturages, qu'on nomme plaines ou campagnes de Salisbury. En général, on peut dire que le Wiltshire est l'une des plus agréables provinces de l'Angleterre. L'air y est doux & fain. Le terroir y est parsemé de forêts, de parcs & de champs fertiles. Mais ce qui la distingue des autres, ce sont ces vastes campagnes, où l'on nourrit une infinité de troupeaux de brebis, dont la laine fait la plus grande richesse des habitans. On n'y voit aucune pierre; mais dans la bande occidentale, il se trouve diverses carrieres d'ardoise. La province eft coupée dans le milieu, par une ligne, ou par un fosfé large & profond, nommé Wansdike, anciennement Wodenesdik, qui la traverse de l'Orient à l'Occident, dans l'espace de plusieurs milles. Il y a apparence que cette ligne servoit autrefois de borne entre le royaume des Merciens & des Saxons Occidentaux. WILTTIN, abbaye d'hommes, ordre de Prémontré, dans le Tirol, près de la ville d'Inspruck. WIMBLETON, village d'Angleterre, dans le comté de Surrey, près du chemin de Londres à Portsmouth, à deux milles plus loin que Wandesworth, un peu néanmoins fur la gauche du chemin. Le duc de Leedsa, dans le village de Wimbleton, une fort belle maison, qui, pour la grandeur de l'édifice, pour la magnificence des ameublemens, & pour les beautés & accompagnemens, comme parc, jardin, étang n'est inférieure à aucune autre maison du royaume. * Délices de la Grande - Bretagne, p.852. WIMMERBY, petite ville de Suede, dans le Smaland, au Couchant de Westerwick. WIMMIS, bourg de Suisse, dans le canton de Berne, au Bas-Sibenthal, dont il est le chef-lieu. Ce bourg est situé sur la Sibène, au-dessus de l'endroit où elle se jette dans la rive re de Kandel. Ilya, au-dessus de Wimmis, un château, où réside le gou verneur du Bas-Sibenthal. * Etat & Délices de la Suisse, t. 2, p. 230. WIMPFFEN, ville impériale d'Allemagne, dans la Suabe, au Creighgow, fur le Necker, à la gauche, vis-à-vis de l'endroit où le Jaxt se jette dans le Necker. Cette ville, située à deux heures, au Nord, d'Hailbron, s'appelloit anciennemsnt Cornelia, du moins à ce que prétendent quelques géographes, qui n'en donnent aucune raison. Quant au nom moderne, il est formé des mots Allemands, Weibspein, qui fignifient tourment des femmes, à cause des cruautés qui furent exercées contre ce sexe, lorsque la ville fut saccagée par les Huns, Wimpffen est petite, mais pourtant assez peuplée. Son magistrat est luthérien. Selon de l'Isle, cette ville est séparée en deux parties. La grande, qui est la plus septentrionale, s'appelle proprement Wimpffen, & la partie, qui est au Midi, se nomme le petit Wimpffen. * De l'Isle, Atlas. D'Audifred, géogr. t. 3, p. 185. Cette ville fut prise, en 1645, par le duc d'Anguien, qui, par ce moyen, s'ouvrit un passage sur le Necker. WIMBURMINSTER, bourg d'Angleterre, dans le Dorfetshire, fur le bord de la Stoure. Ce bourg, qui est assez considérable, s'est élevé sur les ruines d'une place ancienne, nommée Vindugladia, ou Vindogladia, ce qui, en langue Galloise, ou Gauloise, signifie entre deux rivieres, parce qu'elle étoit entre les rivieres de la Stoure & de l'Alen, qui vient du Nord, y apporter ses eaux. Les Saxons l'appellerent Wimburnham, ou Wimburnminster, à cause d'un ancien monastere, qui y fut fondé, en 713, par la princesse Cuthburgue. On y voit un collége, pour l'instruction de la jeunesse, fondé par la princesse Marguerite, comtesse de Richmont, mere du roi, Henri VII. On y voit aussi une fort belle église, avec un clocher, chargé d'une éguille extrêmement haute. Le chœur eft occupé par les tombeaux de divers princes & princesses, entre lesquels on remarque celui du roi, Etheldred I, avec cette épitahe: In hoc loco quiescit corpus Sancti Etheldredi, Regis Westfaxonum, Martyris, qui, anno Domini DCCCLXXII, XXIII Aprilis, per manus Danorum Paganorum, occubuit. On dit que les rois des Saxons Occidentaux avoient un palais, à deux milles de Winburnminster, dans un château, nommé Badbury; mais aujourd'hui, on n'y voit que les restes d'un triple retranchement. * Délices de la Gr. Br. t. 3, p. 759. WINCAUNTON, bourg d'Angleterre, dans la province de Sommerset. Il a droit de tenir marché public. * Etat présent de la Gr. Br. t. 1. WINCHELCOMBE ou WINCHCOMB, bourg d'Angleterre, en Glocestershire, avec droit de marché. Ce bourg étoit en grande réputation, du tems que la religion catholique florissoit en Angleterre. Cette réputation lui venoit des reliques de faint Kenelarc, enfant de sept ans, que sa sœur tua, pour être son héritiere, & qui est tenu pour martyr. * Etat préfent de la Gr. Br. t. 2, p. 66. Davity, comté de Glocester. WINCHELSEY, ville d'Angleterre, dans le comté de Sussex au bord méridional de la Baye, que forme la Rye à son embouchure, à trois milles de Rye, & l'un des cinq ports d'Angleterre. Winchelsey a pris son nom d'une autre grande & belle ville, qui étoit aussi un bon port de mer, & qui fut abîmée dans les eaux, par une innondation horrible de l'Océan, en 1250. Après cette innondation, qui causa aussi de grands ravages sur les côtes de Kent, on rebâtit une ville, avec le nom de Winchelfey, sur le rivage de la mer. La bonté de son port la rendit longtems florissante; mais dans la suite, la terre s'est élevée, & l'Océan s'est retiré peu-à-peu; de forte que son port n'est plus de la même bonté, ni aussi spacieux qu'il l'a été. Cette ville a titre de comté. * Délices de la Gr. Br. p. 804. 1. WINCHESTER, ou plutôt WINTCHESTER, ville d'Angleterre, dans l'Hampshire, au fond d'un vallon, entre deux collines, sur le bord de l'Itching, qui se partage en cet endroit. Cette ville, nommée en latin, Vintonia, est aussi considérable, par son ancienneté, que par le fiége épiscopal, dont elle est honorée depuis longtems. Les Romains l'ont connue, fous le nom de Venta Belgarur; & après eux, les Bretons l'appellerent Caer-Gwvent, & les Saxons, Wintan-Cester, d'où l'on a fait Wintchester. C'est dans cette ville, que le tyran Constantin fut proclamé empereur, par ses soldats, fous Honorius, l'an, de Jesus-Christ, 407; & il tira son fils, Constant, d'un monastere de cette même ville, pour le faire revêtir aussi de la pourpre. Mais ils périrent bientôt tous deux, après avoir eu quelques heureux fuccès. L'an 857, il se tint, à Winchester un concile, en présence de trois rois des différentes provinces. Les Saxons, à leur arrivée dans le pays, trouvérent Winchester fi confiderable, que les rois de West-Sex la choisirent pour le lieu de leur résidence, y établirent un fiége épiscopal, une monnoie à fix boutiques, & un grand nombre d'églises. I.'un d'entr'eux, nommé Kenelwalch, fonda l'église cathédrale, qui est presque au milieu de la ville; & divers évêques y ont ajouté, de tems-en-tems, quelque nouvel ouvrage. Un autre roi, nommé Alfred, bâtit une autre église, près de celle-là; & elles étoient desservies l'une & l'autre par des prêtres mariés. On les chassa dans le dixiéme fiécle, & l'on établit des moines à leur place. Mais les deux églises étoient fi près l'une de l'autre, que les religieux s'incommodoient réciproquement, lorsqu'ils chantoient l'office divin; ce qui causa plusieurs querelles entr'eux. Ces querelles, jointes à l'incommodité de l'air, déterminerent les religieux de la nouvelle église, à transporter leur maison hors de la ville, où ils bâtirent un couvent magnifique. Après la conquête des Normands, Winchester fut aussi fort illustre. On y mit les archives de la province. Le roi, Edouard III, y établit une étape, pour le commerce des draperies & des laines; ce qui la rendit encore plus florissante. Aujourd'hui, Winchester est une grande ville, fermée de murailles, qui ont dix-huit cent quatrevingt pas de tour, & fix portes. On y voit un château, un hôtel-de-ville, une église cathédrale, & sept autres paroisses. L'hôtel-de-ville a une salle spacieuse, où se tiennent les assises du pays. On y montre une grande table ronde, qu'on dit être la table ronde du fameux Arthur, tant chantée par les vieux Romanciers. L'église cathédrale est assez belle. Il y avoit autrefois, dans le chœur, jusqu'à quatorze tombeaux de rois ou de reines: un évêque, de cette ville, prit leurs os, & les mit tous dans des petites châsses dorées, qu'il posa dans les parois du chœur, avec des inscriptions; & on les y voit encore aujourd'hui. Le château est un bâtiment antique. Il est placé au Sud-Ouest de la ville. Avant que l'on eût inventé l'artillerie, il étoit regardé comme une piéce très-forte, & il a été souvent attaqué en vain. Dans le douziéme fiécle, l'impératrice Mahaud, faisant la guerre au roi Etienne, l'assiégea longtems inutilement; mais voyant qu'elle n'avançoit rien par la force, elle eut recours à l'artifice. Elle fit courir le bruit qu'elle étoit morte. Là-dessus, on ouvrit le château, où elle se fit porter dans une biére: & fes gens, qui feignoient d'accompagner le convoi, se rendirent maîtres de la place, par ce stratagême. Dans le voisinage de l'église cathédrale, on voit le palais épiscopal, qui est un assez bel édifice. L'évêché de Winchester vaut huit mille livres sterling de rente. L'évêque a, sous sa jurisdiction spirituelle, les deux provinces de Hampshire & de Surrey, avec les isles de Jersey & de Guernesey. Un évêque de Winchester, nommé Guillaume Wickam, a fondé dans cette ville un beau collége, où l'on entretient un principal ou gardien, dix fellows ou associés, deux scolarques, & foixantedix écoliers, qu'on tire de-là, quand ils font assez avancés, pour les envoyer à Oxford, au college neuf, qui a été fondé par le même prélat. 2. WINCHESTER, bourgade d'Angleterre, dans le comté de Northumberland. Ceux du pays l'appellent Winchester in the wald, ou Old-Winches WINCHY & BELLE FONTAINE, terre de France, dans l'Artois, au bailliage d'Aire. Cette terre fut érigée en marquisat, l'an 1676, en faveur du sieur d'Assigny. WINDA OU WINDAW, ville du duché de Courlande, sur le bord de la Mer Baltique, à l'embouchure de la Weta, à la gauche, à quinze milles de Memmel, & à trente de Riga. Cette ville a encore un château & un port; mais elle est fort déchue de ce qu'elle a été autrefois. * Robert de Vaugondi, Atlas. WINDBERG, abbaye d'hommes, ordre de Prémontré, en Allemagne, dans la Baviere. WINDELA, riviere de Suéde. Elle a sa source dans la Laponie Suédoise, un peu au Nord de celle d'Uma; & prenant le même cours, elle va s'y joindre dans la Bothnie occidentale. WINDELINGEN ou WENDLING, ville d'Allemagne, dans la Suabe, au duché de Wirtenberg, sur le Necker, vers l'embouchure du Lauter, dans ce fleuve, à la droite. WINDESHEIM, prieuré des Pays-Bas, dans l'Over-Issel, à trois lieues de Deventer. Il ne fubfiste plus présentement, les protestans l'ayant détruit, & s'étant emparés des biens. C'étoit un prieuré célebre de chanoines réguliers de saint Augustin, fondé, en 1387, par le bienheureux Florent, disciple du bienheureux Gerard le Grand. Ce prieuré étoit chef d'ordre, & avoit sous lui plus de quatrevingt monasteres, tant aux Pays-Bas, qu'en Allemagne. On choisit encore actuellement un général de cette congrégation, & il porte le titre de prieur de Windesheim. On prend alternativement un sujet Allemand, & un sujet des Pays-Bas, pour remplir cette place. WINDHAM, bourg d'Angleterre, dans la province de Nerfolck. On y tient marché public. Etat présent de la Gr. Br. WINDISCH, village de Suisse, au canton de Berne, dans l'Argow, à un quart de lieue de Kunigsfeld. C'est dans ce village, qu'on doit chercher les restes infortunés de l'ancienne Vindonissa. Voyez ce mot. Cette ville étoit forte, par sa situation, qui est sur une hauteur, au pied de laquelle deux rivieres rapides, larges & profondes, mêlent leurs eaux, je veux dire, l'Aar & la Reuff. Les Romains en avoient fait une place d'armes, pour arrêter les irruptions des Germains; ce qui étoit déja établi du tems de Vespafien, comme Tacite nous l'apprend, au quatriéme livre de son histoire; & c'est ce que nous apprennent divers monumens anciens, qu'on y a déterrés, comme des inscriptions, des cachets, des bagues, des médailles & autres. Il y a longtems qu'on y voyoit cette inscription, qui parle d'un ouvrage de l'empereur Vespafien: |