WOOLBRIDGE. Voyez WOODBRIDGE. WOOLLI, royaume d'Affrique, à l'Est de celui d'Yani, le long de la riviere de Gambra, au Nord. Ce pays a beaucoup d'étendue. Les marchands d'es⚫ claves traversent ce royaume, pour se rendre au port de Kover. La capitale de ce royaume, & où le roi fait sa résidence, s'appelle Kaunkade. Les autres prin cipaux lieux font: Latatenda & Barraconda. Voyage de Moore. Carte de la Gambra, par le capitaine Jean Leach, 1732. WOOLPIT ou WULPIT, lieu d'Angleterre, dans le comté de Suffolck, sur la riviere de Deben, selon Davity, Suffolck. WORCESTER, ville d'Angleterre, la capitale de Worcestershire, au bord de la Saverne, qu'on y passe sur un fort beau pont de pierre de taille, sur la pente d'une douce coline à quatre-vingt milles au Nord-ouest de Londres. Les Saxons la nommerent Wirecester, & Weogorna-cester, dont les Latins ont fait le nom de Vigornia. Les anciens Romains l'ont connue sous celui de Branonium ou Brannogenium; & les Gallois, retenant en quelque maniere le même nom, l'appellent Caer-Vrangon. Cette ville a beaucoup souffert de la part des Danois, qui la pillerent & la réduifirent en cendres en 1041. Elle souffrit encore la même désolation en 1113, par un incendie fortuit, qui confuma entr'autres le château & l'église cathédrale. Elle s'est cependant relevée de ces pertes; & aujourd'hui c'est une grande & belle ville partagée en dix paroisses, bien bâtie fer mée de murailles, qui ont seize cens cinquante pas de circuit, sans l'environner toute entiére, parce que la partie qui est bordée de la Saverne, est suffisamment défendue par cette riviére, sans avoir besoin de murailles. On y entre par sept portes; & l'on y compte douze églises, toutes dans la ville à l'exception d'une. Le principal ornement est le fiége Epifcopal, qui fut établi en 680 par Sexwulphe, évêque des Merciens. Aussi le plus magnifique bâtiment qui s'y trouve est l'église cathédrale, située à l'extrêmité méridionale de la ville Elle est grande, ornée de divers ouvrages d'architecture, construite en forme de croix double, avec un fort beau clocher, qui surmonte le milieu de la croisée, & finit en plate-forme. On voit au milieu du chœur le tombeau du Roi Jean. Il est d'un fort beau marbre; on y a mis la figure de ce prince auffi de marbre, & revêtu de ses habits royaux. Le côté méridional du chœur est occupé par le tombeau du prince Arthur, fils aînée du roi Henri VII. Il est couvert d'une pierre de jais. Le diocèse de Worcester comprend ouest de celle de Hereford par de hautes montagnes, nommées Malvernes, qui s'élevent à la hauteur de fept milles. Il s'y trouve une fontaine qu'on appelle la Fontaine-Sacrée, à cause de la vertu qn'elle a de guérir diverses maladies, particulierement le cancer, pourvû qu'on ait soin de l'appliquer de bonne heure, avant que le mal soit invéteré. On regarde la Province de Worcester, comme une des meilleures de l'Angleterre. En été on y voit de belles & grandes campagnes couvertes de bleds, d'excellens pâturages, de belles forêts, quelques puits d'eau falée, & quelques fontaines médicinales. Les haies font bordées de bons poiriers, dont on presse le fruit pour en faire un poiré, qui est fort agréable au goût. Les riviéres qui l'arrosent lui fournissent beaucoup de poissons. En particulier la Saverne y nourrit quantité de lamproyes qui se plaifent dans les eaux limoneuses, telles que sont celles de cette riviére. L'air répond bien au terroir: il est agréable tempéré, doux & fort sain. Les villes & bourgs où l'on tient marché, sont * WORCESTER, la Capitale, * Eyersham, * Bewdley, * Droitwich, Sturbridge, Kidderminster, Shipton. Dudley, Bromsgrove, Pershore, Tedbury, Upton, WORDT, petite ville de France, dans la basseAlface, appartient aux comtes de Hanau Liechtenberg. Les anciens ont regardé cette ville comme la capitale du pays de Wasgaw, aux confins duquel elle est située. La riviére Saur, ou Sura, passe au milieu de Wordt. Conrad, seigneur de Liechtenberg, obtint en 828, de l'empereur Louis le Debonuaire, le privilége d'en faire une ville. L'empereur Louis IV, lui accorda en 1330, outre le droit de renir chaque semaine un marché, les mêmes immunités dont les villes d'Haguenau, de Schlettstadt & de Rosheim jouissoient. Lorsqu'en 1577, le comte Philippe de Hanau fit creuser les fondemens pour une grange, on y trouva une pierre carrée de cinq pieds, remplie des deux côtés de figures des anciennes Deités On la voit encore sur le marché aux grains. Cette ville avoit autrefois ses comtes particuliers, dont le dernier mourut en 1278. Les troupes impériales de la garnison d'Haguenau la surprirent en 1633, & la pillerent. * Zeyler, Topogr. Alfat. p. 69. WORINGEN, ville d'Allemagne, dans l'électorat de Cologne, à la gauche du Rhein; à trois lieues au-dessous de la ville de Cologne. Cette petite ville fut fortifiée régulièrement en 1646, & elle est fameuse par la bataille qui se donna dans son voifinage en 1 1288, ou felon d'autres, en 1297, entre les troupes de l'Electeur & celles de la ville de Cologne, pour savoir à qui des deux partis resteroient les clefs de la ville qu'on y avoit portées sur un cha toute sa Province, & une partie de Warwick. Quantriot. Cette journée fut heureuse pour les habitans de à la ville, elle est bien peuplée. Ses habitans font WORCESTERSHIRE, Province méditerranée La Province de Worcester est séparée au Sud : , Cologne. Jean, duc de Lorraine, de Brabant, & de Limbourg, leur chef & leur allié, y remporta une victoire complette sur l'Electeur & ses Adhérans qui étoient les habitans de la Gueldre. Woringen, qui étoit alors un château surnommé Buruncum, fut pris & ruiné. * Jaillot, Atlas. Zeyler, Topogr. Arch. Colon. p. 40. WORKSOP, bourg d'Angleterre, dans la Province de Nottingham, sur le bord de l'Idle. Ce bourg a droit de marché. Son terroir eft fertile en reglisfe, qui passe pour la meilleure du Royaume. On voit à Worcksop un assez beau palais, construit vers l'an 1580, par George Talbot, comte de Shrewsbury. * Dél. de la Gr. Br. p. 366. ... 1. WORKUM, ou WORCUM, anciennement Woudrikem: ville des Pays-bas, dans la Hollande méridionale, sur la rive gauche de la Meuse, au confluent du Wahal, demi-lieue au-dessus de Gorcum, la riviere entre-deux. Cette petite ville, fituée à cinq lieues au-dessus de Dort, fut entourée de mu de railles en 1460, & se trouve défendue aujourd'hui par quatre bastions. Elle a appartenu ci-devant aux comtes de Horn, avec la seigneurie d'Altena, dont elle est le chef-lieu. Mais Philippe de Montmorenci, comte de Horn, ayant été décapité à Bruxelles en 1568, sans laisser de postérité, sa veuve Walburge Nieuwenaere la vendit pour quatre-vingt dix mille florins aux Etats Généraux. L'air qu'on respire à Workum est beaucoup meilleur qu'au cœur de la Hollande: les eaux y font aussi plus belles & plus faines. Il ne se fait cependant que peu de trafic dans cette ville. L'église paroissiale a eu pour Patron S. Willebrord. Il y a à Workum deux maisons religieuses, l'une de Croisiers, & l'autre de Domini cains. 2. WORKUM, ou VORCUM, ville des Pays-bas, dans la Frise, au comté de Westergo, sur le Zuiderzée, à quatre lieues de Harlingen, & à deux de Bolswaert & d'Ilft. Les habitans du pays la nommoient autrefois Voldercum, , comme on le peut voir par les Sceaux & par les anciennes Chartes: ce n'est que par corruption qu'on l'appelle présentement Worcum. Outre la grande église qui étoit dédiée à Sainte Gertrude, & l'hôpital, il y avoit autrefois un beguinage, & un couvent de religieuses de l'ordre de S. Dominique, qui pendant les guerres de religion ont subi le même fort que les autres Monastéres du pays. La ville de Vorkum est gouvernée par son magistrat, qui est compofé de huit Bourgmestres. Mais depuis que la populace a fait des insultes à ce corps, on a encore élu un conseil de vingt-quatre autres personnes de la Bourgeoisie, qui doivent faire ferment au magistrat. C'est comme une arriere-confeil, que le magistrat consulte dans les affaires de conféquence qui regardent la ville. Le territoire de Workum est très-fertile, parce qu'il se trouve arrofé de plusieurs canaux, & d'une riviére qu'on nomme le Vliet, qui l'incommode néanmoins quelquefois, principalement lorsque le vent vient de l'Est. Le port qui est petit, est situé le long de la digue, ce qui fait que les habitans trafiquent en quelques endroits, quoique fort peu, à cause que leur canal manque quelquefois d'eau. 1. WORLITZ, riviére d'Allemagne, dans la Bohême. Elle prend sa source dansle comtéde Glatz, & coulant d'abord du Nord au Sud, le long des confins du cercle de Konigin Gretz, elle traverse une partie de ce cercle jusques vers les confins de celui de Chrudim : alors elle tourne vers le couchant; & après avoir reçu la riviére de Stebnits à la droite, elle mouille Lititz, Tosteletz, reçoit l'Orlitz à la gauche, & va enfin se perdre dans l'Elbe un peuau-dessous de Trebochoff. * Jaillot, Atlas. 2. WORLITZ, ville d'Allemagne, dans la haute Saxe, & dans la principauté d'Anhalt, aux confins du duché de Saxe, sur la rive gauche de l'Elbe, à quelques lieues au-dessus de Dessau. WORMESEL, abbaye de chanoines réguliers, dans la Flandre, auprès de la ville d'Ypres. WORMS, ville impériale d'Allemagne, à trois ou quatre cens pas de la rive gauche du Rhein, à sept milles de Mayence, à fix de Spire, à quatre d'Oppenheim, à trois de Manheim, & à deux de Franckendal, avec évêché fuffragant de Mayence. C'est l'ancien Borbetomagum, ou Borbet magus Vangionum. Attila la ruina entierement; Clovis la fit rebâtir, & la reine Brunehaud l'agrandit & l'embellit. Elle est célébre principalement par les Dié tes, qui s'y sont tenues. Cette ville; qui est dans un excellent pays, & dans une situation très-agréable, est ceinte d'une double muraille, sans fortifications. Elle passe pour être à peu-près de la grandeur de Francfort; mais elle est pauvre & dépeuplée. Il y a d'espace en espace de grands vuides, où on a planté tant de vignes, qu'on en tire tous les ans environ quinze cens foudres de vin. On fait un grand cas de ce vin. La ville en envoye aux personnes de considération qui y passent; & elle leur fait aussi présenter du poisson & de l'avoine. Le poisson est pour marquer le droit de pêche qu'elle a sur le Rhein; mais on ignore ce que fignifie l'avoine. * Misson, Voyage d'Allemagne, t. 1, p. 68, & fuiv. Les Lutheriens ont à Worms une église; & outre cela, ils prêchent alternativement avec les catholi ques dans celle des Dominicains. Le reste appartient aux Catholiques, qui ne portent point néanmoins le S. Sacrement en public, & ne font aucune protes fion que le lendemain de Pâques. Les Calvinistes ont leur temple à Newhausen, dans le Palatinat, à une petite demi-lieue de la ville. Les Luthériens ne font pas difficulté d'y faire quelquefois baptiserleurs enfans; ce qui est tout opposé à la pratique des Luthériens de Francfort. L'église de S. Paul paroît un bâtiment ancien, & je crois que celle de S. Jean l'est encore davanta ge. La Cathédrale est un long bâtiment exaussé, avec quatre tours sur les quatre coins; toute la struc ture en est fort massive, & chargée d'ornemens Go thiques. On fait voir un certain animal, qui est audessus d'une des portes de cette église, & dont le peuple fait cent contes. Cet animal est grand com me un ane, & a quatre têtes: une tête d'homme une de bœuf, une d'aigle, & une de lion. Le pied droit de devant est d'homme; le gauche est de bœuf ceux de derriere sont d'aigle & de lion; & une femme est asfise sur cette bête. Peut-être eft-ce un composé des Hieroglyphes des quatre évangélistes; & il se pourroit faire que la femme representeroit l'évangile. Il y a, à l'entrée de l'église de S. Martin, un tas bleau curieux au-dessus d'un autel portatif. Ce tableau a environ cinq pieds en carré. Dieu le pere est au haut dans un coin, d'où il semble parler à la Sainte Vierge, qui est à genoux au milieu du tableau. Elle tient par les pieds le petit enfant Jesus, & le met, la tête la premiere dans la tremie d'un moulin. Les douze Apôtres font tourner le moulin à force de bras avec une manivelle, & ils font aidés par les quatre animaux d'Ezechiel, qui travaillent d'un autre côté. Le pape est à genoux, & il reçoit des hosties qui tombent dans une coupe d'or: il en présente une à un cardinal; le cardinal la donne à un évêque, l'é vêque à un Prêtre, & le prêtre au peuple. On remarque dans Worms quelques édifices pu blics. Il y en a un appellé, la Maison des Bourgeois. Le Sénat s'y assemble deux fois la femaine pour les affaires de l'état. Un autre sert de lieu d'assemblée pour le magistrat ; & c'est où l'on plaide les causes ordinaires Il y en a un autre appellé la Maison de la Monnoie, & on y voit une feuille de parchemin dans un cadre, avec douze fortes d'écritures parfaitement belles, plusieurs mignatures, & des traits hardiment tracés à la plume. C'est l'ouvrage d'un certain Thomas Schuveiker, qui étoit né fans bras, & qui a fait tout cela avec le pied. Cette maison de la monnoie à un assez long portique, entre les arcades duquel pendent de grands os, & de grandes cornes. Les os, dit-on, font de géants; & les cornes sont des bœufs, qui ont charrié les pierres dont la cathédrale est bâtie. Le dehors de la maison est rempli de diverses peintures, parmi lesquelles on voit les figures de plusieurs géans armés, qui font appellés Vangiones, dans une inscription qui est audessous. On fait que les peuples qui habitoient autrefois cette partie du Rhein, ont été appellés Vanglones; mais il seroit difficile de prouver que ces Vangiones ayent été des géans. Cependant ces grands hommes font bien du bruit à Worms, & on en fair mille contes plaifans. L'Evêché de Worms est enclavé dans le Palatinat entre les bailliages d'Oppenheim & de Neustat. La plupart des Historiens demeurent d'accord, que l'église de Worms est une des plus anciennes d'Allemagne. Elle jouissoit de la dignité de Métropole dans les premiers fiécles; mais le pape Zacharie l'en priva en 745, pour punir Gervilius, qui en étoit archevêque, & qui avoit tué de sa propre main un Saxon qu'il avoit invité à le venir voir. La dignité archiépiscopale de Worms fut conférée par ce pape à l'église de Mayence. Werner fut le premier, qui prit simplement le titre d'évêque de Worms. Dietric, un de ses successeurs acquit par engagement la moi tié de la seigneurie de Ladenbourg, de Wolraf, Comte de Spanheim, pour la fomme de vingt & un mille florins, & Simon, fils de Wolraff, vendit T'autre moitié en 1371, à Robert le vieux, électeur Palatin, qui s'accommoda en 1387, avec Eckard évêque de Worms & fon chapitre, de la partie qui appartenoit à leur église; ce qui donna lieu en 1661, à une grande dispute entre Hugues Everard de Krats, évêque de Worms, & Charles Louis, électeur Palatin; le premier prétendoit avec fondement que les Electeurs palatins ne possédoient la Co-seigneurie que par engagement; de forte que l'empereur enjoignit à l'électeur Palatin par son rescrit du 2 Juin 1673, d'accepter le rachat que l'évêque de Worms lui offroit, & de le remettre en posfesfion de la portion contestée dans l'espace de deux mois, fous peine de dix marcs d'or. Ce Prince s'en plaignit aux Etats de l'Empire à Ratisbonne; mais il n'obtint pas ce qu'il demadoit. * D'Audifred, Geogr. Anc. & Mod. t. 3, p. 241, éd. 1695. L'évêché de Worms est réduit à des bornes fort étroites, à cause du voisinage de plusieurs états protestans, qui ont beaucoup ufurpé sur lui. Son Domaine ne confiste qu'en quelques villages presque tous ruinés par le Wildfang. Cela a obligé le chapitre de demander que cet évêché fût uni à l'archevêché de Mayence, pour se mettre à couvert des perfécutions de leurs voisins. Mais outre les difficultés qu'il a trouvées à Rome, la noblesse immédiate qui avoit intérêt de l'empêcher, parce que c'étoit un bénéfice qu'elle perdoit, s'y est toujours opposée. Le collége des Princes n'y voulut pas non plus confentir; & il y a apparence que l'électeur Palatin traversa en secret cette union. Le Chapitre a néanmoins postulé autant qu'il a pu les électeurs de Mayence pour ses évêques. Ce chapitre est composé de neuf chanoines capitulaires, & d'autant de domiciliés. Ses dignités font celles de prevôt, de doyen, de custode, d'écolâtre & de chantre. WORONITZ. Voyez WERONIS. WORSKLO, Corneille dit: riviére de Moscovie, qui a sa source dans le duché de Worotin. La plupart des Géographes la prennent pour celle que les anciens appellent Panticapes. Elle traverse une partie du pays des Cosaques, & fe décharge dans le Borysthène, entre Czyrcasfi & Kudak. Selon de l'Isle, la riviére Worsklo, ou Worsklo, prend sa source dans le pays des Cosaques, près de la route que prennent les Tartare artares pour entrer en Moscovie, court du Nord oriental, au midi occidental, arrose Volne, Achyr, Pultava & Kobilak, après quoi elle va se rendre dans le Dnieper ou Borysthene, un peu audessous de Krzemientuk. Dans sa course elle reçoitles riviéres Haivron, g. Losczycki, g. Rzobnika, Merlo, g. & Koloniak. WERKSOP, bourg d'Angleterre, dans la Province de Nottingham. On y tient marché public. * Etat présent de la Grande-Bretagne. t. 1. WORTZI, lac de l'Empire Russien, dans la Livonie. Voyez WERCKERZE'E. WOSGORA, ville de la Tartarie Moscovite, au gouvernement d'Archangel, dans la province de Jugorski, en-deçà du cercle Polaire. * De l'Isle, carte d' Afie. WOTAVE, felon Corneille, & OTAVE, selon Jaillot, riviére d'Allemagne, dans la Bohême. Elle prend sa source dans le comté de Pilsen, vers les confins de la Baviére, coule de l'Occident en Orient, traverse entiérement le cercle de Pragh, & va se jetter dans le Muldaw. Elle reçoit entr'autres, à la droite, la riviere de Blanitz, & mouille dans sa course les villes de Suschitz, g. de Raby, g. d'Horazdegowicze, g. de Sttakonitke, g. de Rupen, d. & de Pisek. WOTSING, village de la Chine, un peu audelà de Kiansi, & à la gauche de la riviére de Kiam, fur la pointe d'une isle élevée & sablonneuse. Son étendue en longueur est d'environ une heure de chemin. Il ya une belle rue habitée par des marchands dont les boutiques & les magasins sont four nis de toutes fortes de marchandises, ausfi ne demeure-t-il dans ce village que des marchands. La porcelaine y est en grande abondance, & plus facile à avoir que dans Kianfi même. 1. WOTTON, bourg d'Angleterre, dans la Province de Glocester. On y tient marché public. Etat présent de la Gr. Br. t. 1. 2. WOTTON, bourg d'Angleterre, dans la Province de Norfolck. On y tient marché public. Etat présent de le Gr. Br.t. I. WOTTON-BASSET, ville d'Angleterre, dans le comté de Wilts. Elle a été l'ancien séjour des ducs d'Yorck, qui y firent un grand parc de bêtes sauvages. Cette ville envoye deux députés au Parlement, & a droit de marché. * Etat préfent de la Gr. Bret. WOUW, village des Pays-Bas, dans le marquifat de Bergop-Zom, au quartier occidental, à une lieue & demie à l'Est de la ville de Berg-op-Zom. Le banc ou tribunal de la police de Wouw, est composé d'un Drosssard, qui en est le chef; d'un Bourg-mestre, de sept échevins, & de douze Gemeens-mannin, ou jurés, qu'on tire des Hameaux. Le tribunal de la justice n'est formé que des échevins du Bourg-mestre, qui en est le président, & du secrétaire, qui est en même-tems Greffier de Wouw, de Moerstraeten, & de Voorenseynde. Le Bourgmestre est aussi le receveur des deniers publics & économiques, & rend compte tous les ans aux magistrats, en présence d'un commissaire du marquis, & des propriétaires des deniers publics. Il ne rend comte des deniers économiques qu'aux magistrats. Ces deux recettes portent chaque année près de vingt mille florins. La premiere fert à payer le Verponding, les Beedens, & les intérêts des capitaux à la charge de la communauté. L'église de ce village est assez belle, & desservie par un ministre. Il y a un moulin à vent qui appartient au marquis. Les habitans forment deux compagnies ou confrairies; l'une de l'Arc, & l'autre de l'Arquebuse. Les catholiques, qui sont en grand nombre, ont une belle chapelle, desservie par un Bernardin, aidé de deux autres Prêtres. Près de ce village il y a un château, qu'on appelle le Château de Wouw, où les anciens marquis de Berg-op-Zom faifoient ordinairement leur demeure. Les Etats géneraux avoient fait fortifier ce château: mais le commandant le livra par trahison au Duc de Parme en 1587, & pendant plusieurs années, la garnison de cette place fit de grands ravages dans le plat Pays, & troubla extrêmement la navigation entre la Hollande & la Zélande. Enfin le prince Maurice de Nassau s'en rendit maître en 1606, en fit raser les fortifications & le rendit à son cousin Herman de s'Heerenberg, à condition qu'il observeroit une exacte neutralité. C'est la demeure ordinaire du grand Veneur ; & c'est dans ce château que se tenoit autrefois l'asfemblée du quartier: mais les baillis des jurisdictions particulieres n'y comparoissent que quand ils le jugent à propos pour le bien de leurs communautés : ainsi la convocation de cette assemblée n'est respectée qu'autant qu'elle eft accompagnée des ordres du marquis, ou lorsqu'il s'agit de quelque contribution en tems de guerre. Il en est de même dans les autres quartiers du marquisat. * Janiçon, Etat présent des Provinces-Unies, t. 2, p. 227. WREAK, riviére d'Angleterre, dans la Province de Leycester, qu'elle arrose de l'Est àl'Ouest, après quoi elle va se jetter dans la Stoure. Elle prend sa source dans la partie orientale de la Province; & arrose diverses petites villes, entr'autres MeltonMawbray. * Délices de la Gr. Br. p. 375. WREXHAM, ville d'Angleterre, au pays de Galles, dans le comté de Denbigh, au quartier appellé Bromfield. Elle se nommoit anciennement Writtlesham. On y remarque un fort beau clocher, & dans l'église il y a un chœur d'orgues, ce qui est considérable dans ce pays-là. WRITON, bourg d'Angleterre, dans la Province de Sommerset. Il a droit de tenir marché public. * Etat présent de la G. Br. t. 1. WRONOW, lac de l'Empire Rusfien, dans la Province de Rzeva, & près de la ville de Rzeva Volodimerskoi. C'est dans ce lac que le Wolga prend sa fource. Hift. des Tartares. De l'Isle, Atlas. WROTHAM, bourg d'Angleterre, dans la Province de Kent. Il a droit de tenir marché public. Etat préfent de la Gr. Br. t. 1. WROXCESTER, bourgade d'Angleterre, dans Shropshire, sur la Saverne, un peu au-dessus de la ville de Shrewsbury, ou Salop. Il y en a qui veulent que Vorcester soit l'ancienne Uriconium. WSTE, ou WUIST. Voyez ce mot. WUFFLENS-LE-CHATEAU, lieu de Suisfe, au canton de Berne, dans le bailliage de Morges, à un quart de lieue au-dessus de la ville de ce nom. Ce lieu tire fon nom d'un grand & antique château, qui par les beaux restes qu'il a encore, paroît avoir été très-magnifique dans son tems; aussi dit-on qu'il a été bâti par la reine Berthe, qui vivoit dans le dixieme fiécle. Ce château est bâti de grosses briques, & au milieu on voit une grande tour que l'on découvre de fort loin. * Etat & Dél. de la Suisse, t. 2, μ. 280. WUIST, isle de la mer d'Ecosse Voyez WIST. WULLIÉRENS, seigneurie de Suisfe, au canton de Berne, dans le bailliage de Morges. Le château de Wulliérens n'est pas encore achevé; mais quand il le fera, il pourra pasfer pour un édifice des plus magnifiques. * Etat& Délices de la Suisse, t. 2, p. 280. WULPEN, (Le Polder de) petit canton de la Flandre Hollandoise, dans le bailliage d'Oostbourg, aumididu Polder de Groede. Le Polder de Wulpen comprend plusieurs autres petits Polders, & en tout quatre cens quarante Gemeeten, & cent quarantedeux Verges. Quelques-uns de ces Gemeeten font sous la juridisction de Bresken; mais la plus grande partie sont sous celle du franc de l'Ecluse. WULTAVE, ou WALTAVE. Davity nomme ainsi le Muldaw, riviere de Bohême. Voyez MULDAW. WUNNENTHAL, jucunda vallis, abbaye de filles, ordre de Citeaux, dans la Suabe ou Brisgaw, près de la ville de Kentzingen, qui est sur l'Eltz, au Nord de Fribourg. WURM, riviere d'Allemagne, dans le duché de Wurtemberg, au cercle de Suabe. Cette riviére qui n'est pas considérable, a fon cours du Sud au Nordouest, passe à Weil, à Tieffenbrun, & va se joindre à l'Entzapfortzheim. Baudrand, Jaillot Atlas. D'Audifred, Géog. Anc. & Mod. WURMIUS, petit fleuve de la Germanie, à deux de Suabe, & il étoit composé de diverses feigneurie que les comtes de Wurtemberg réunirent à leur domaine en divers tems. Il a été ainsi nommé du château de Vurtemberg, entre Stutgard & Eslingen, qui étoit la résidence des seigneurs de Wurtemberg; qu'on dit être issus d'Everhard, grand-maître de la maison de Charlemagne. L'empereur Henri IV créa Conrad, comte de Vurtemberg, en récompense de ses services. Sa postérité n'eft pas bien connue jusqu'à Everard le Debonnaire. L'empereur Maximilien I, érigea le comté de Wurtemberg en duché, à la diéte de Worms, le 29 de Juillet 1495, en faveur d'Everard le Barbu. Ulrich fut dépouillé de ses états en 1519, par la ligue de Suabe, qui les donna à l'empereur charles V, pour les frais de la guerre, mais par la transaction de Kaden, faite en 1534, par la médiation de l'électeur de Saxe, Ferdinand, à qui Charles V, les avoit donnés, les rendit à Ulrich, à la charge que lui & fes descendans tiendroient le duché de Wurtemberg en fief de la maison d'Autriche. Frederic obtint de l'empereur Rodolphe II, en 1599, que la féodalité portée par la transaction de Kaden feroit cassée, & que la maison d'Autriche hériteroit seulement de ce duché, faute d'hoirs mâles dans celle de Wurtemberg. La maison de Wurtemberg est réduite à deux branches, savoir la Ducale, & cellede Wur embergoëls, établie dans la basse Siléfie. Everard Louis, duc de Wurtemberg, étant mort en 1733 sans enfans légitimes, Charles Alexandre fon cousin, qui profesfoit la religion catholique, lui fuccéda en laissant à fes sujets la liberté de conscience, ainfila branche ducale est aujourd'hui catholique. Il y a peu de paysen Allemagne aussi fertiles & ausfi bien peuplés que le Wurtemberg. On y trouve toutes fortes de fruits & de grains, avec des pâturages abondans. Le Danube, qui passe dans fon voisinage, & le Necker qui le traverse, contribuent beaucoup, à enrichir ses habitans, par la commodité qu'ils ont de faire transporter leurs denrées dans les pays étrangers. Le duc de Wurtemberg est grand Veneur de l'Empire, & lorsque l'empereur commande les armées en personne, il a droit de porter la cornette impériale, qui eft attachée au comté de Gruningen. WURTZBOURG, ville d'Allemagne, dans la Franconie, sur le Mein, & la capitale de l'évêché auquel elle donne le nom. C'est une jolie ville, qui a été ainsi appellée, à cause des beaux jardins dont elle est environnée; car Wurtzbourg en Allemand, fignifie Ville aux herbes. Elle étoit autrefois impériale; mais l'évêque André, baron de Gundelfin milles d'Aix-la-Chapelle. Eginhart parle de ce fleu-gen, la soumit à ses loix. Son château, qu'on nom ve dans l'histoire de la translation des Martyrs Saint Marcellin & Saint Pierre; & Ortelius ajoute qu'on l'appelle encore présentement WORM. WURMSBACH, monastere de Suisse, dans l'étendue du canton de Zurich, sur le lac de ce nom, du même côté que Raperschwyl. C'est un Monastere de filles, de l'ordre de Citeaux, fondé par Wernher, comte de Habsbourg. Il est sous l'inspection de l'abbé de Wettingen. * Etat & Dél. de la Suisse, t. 2, p.60. WURSTEN, bailliage d'Allemagne, dans le duché de Brême, le long du Wefer. Il contient neuf paroisses. WURTEMBERG, WURTENBERG , ou WIRTENBERG duché d'Allemagne, dans la Suabe. Il est borné au septentrion par une partie de la Franconie, de l'archevêché de Mayence, & du Palatinat du Rhein; à l'Orient par le comté d'Oetingen, le marquisat de Burgau, le territoire d'Ulm, & plufieurs autres petits états de Suabe; au midi par les principautés de Hohen-Zollern & de Frustenberg, & par le marquisat d'Hohenberg; & à l'Occident par une partie du Palatinat du Rhein, du marquifat de Bade, & de la forêt Noire. Il a vingt-deux lieues de longueur, & presque autant de largeur. * D'Audifred, Géogr. Anc. & Mod. t. 3, p. 215, édit. 1595. Ce duché étoit anciennement une partie du duché me Frawenberg, est assez fort. L'évêque y fait sa réfidence ordinaire. Il y a dans cette ville une Univerfité, qui fut érigée en 1043, & rétablie fur la fin du dernier fiécle par l'évêque Jule Echtet de Melspelbrun. * D'Audifred, Géogr. Anc. & Mod. t. 3, p. 177, édit. 1695. L'évêché de Wurtzbourg confine avec le comté de Henneberg, le duché de Cobourg, l'abbaye de Fulde, l'archevêché de Mayence, le comté de Wertheim, le marquisat d'Anspach, & l'évêché de Bamberg. Il fut fondé en 741, par Saint Boniface, archevêque de Mayence, & Saint Burchard en fut le premier évêque. Pepin, roi de France, lui fit dona tion du duché de Franconie en 752. Il est porté expressément dans l'acte de donation, qu'à l'avenir les Evêques de Wurtzbourg feront regardés comme ducs de Franconie, avec toute forte de jurisdiction. Ce fut après la donation du duché de Franconie que les évêques de Wurtzbourg prirent pour devise Herbipolenfis fola judicat Ense & Stola, c'est-à-dire que la seule église de Wurtzbourg jugé par l'épée & par l'étole. Mais Limnæus, 1, part. Add. ann.1.4, с. 7, p. 251, a fort bien remarqué qu'alors tous les évêques d'Allemagne avoient la jurisdiction temporelle & ecclésiastique. Erlang, qui fut le vingt-quatrieme évêque, fut privé du duché de Franconie, par l'empereur Henri IV, qui le donna à Conrad de Suabe, son neveu; cependant environ trois cens ans après, Godefroy, de la famille des barons de Limpoutg, prit la qualité du duc de Franconie, qu'Albert, Margrave, & ensuite électeur de Brandebourg, lui disputa fortement. Les Margraves de Culenbach & d'Anspach, ont depuis continué à la lui refuser, de même que l'archevêque de Mayence, l'évêque de Bamberg, & l'électeur de Saxe, en qualité de comte de Henneberg. Dans les grandes cérémonies, l'évêque de Wultzbourg fait porter l'épée nue devant lui, & quand il officie, on tient l'épée nue pendant l'of fice. Cet évêché à une grande étendue; & fon diocèse en avoit une encore plus grande avant la fondation de celui de Bamberg. Mais l'empereur Henri II, pour dédommager l'évêque de Wurtzbourg de ce qu'il lui avoit ôté de sa juridiction ecclésiastique, lui donna le domaine direct du comté de Catzenellebogen, & les châteaux de Bernheim, de Salza, de Rongau, de Mainingen, de Mergenrod, de Marten-Waldorff, d'Altendorff. Outre la ville de Wurtzbourg, il y a dans cet évêché, celle de Kitzingen, dont la moitié appartient au Margrave d'Anspach; Carlstat, Schonrein chef d'un bailliage, qui faisoit partie du comté de Reyneck, & que l'évêque de Wurtzbourg, acquit en 1559, après la mot de Philippe, dernier comte de Reineck. L'évêque de Wurtzbourg possede encore la seigneurie de Raigelsberg, dont il hérita en 1521, à la mort de Henri dernier, seigneur de Raigelsberg; mais Jean Philippe de Schonborn, archevêque de Mayence & évêque de Wurtzbourg & de Worms, la donna en fief à Philippe Erwin fon frere. Ce prelat a encore une portion du comté de Henneberg, qu'il acquit en 1183, à la mort de George Ernest, dernier comte de Henneberg; & la prevôté de Gochsheim, que Jean évêque de Wurtzbourg acheta en 1576, de la ville impériale de Schweinfurt. Le chapitre de Wurtzbourg est composé de vingtquatre chanoines capitulaires & de vingt-neuf domiciliés. Ses dignités sont celles de prevõt, de doyen, d'écolâtre, de custode & de celerier. Celui qui est élu chanoine de Wurtzbourg (fans quoi on ne peut être évêque de cette ville) doit pasfer nud jusqu'à la ceinture devant les chanoines, qui lui donnent des coups de verges. On ignore la véritable origine de cet usage. Quelques-uns disent néanmoins qu'il a été établi pour dégouter les princes & les comtes d'aspi. rer à cet évêché. WYCK, ou VICK. Voyez WICK. 1. WYCK TE DUERSTEDE, ville des PaysBas, dans la Province d'Utrecht, sur le Rhein, au commencement de la riviere de Leck, à quatre lieues & demi d'Utrecht, & à deux petites lieues au-desfous de Rhenen. L'empereur Charlemagne fit donation de cette ville, & de son territoire à Harmacarus, fixiéme évêque d'Utrecht, pour recompenser le zéle avec lequel ce prélat travailloit à la converfion des fidéles. Jean Tritheme raconte que cette ville avoit autrefois tois lieues de circonférence, & cinquante-cinq églises paroissiales; mais que les Normands & les Danois laruinerent jusqu'à trois fois, du tems de S. Hungère, onzième évêque d'Utrecht. Il ya à Wyck te Duerstede un fort château qu'on croit avoir été bâti par Drufus; mais il tombe en ruine. Avant les révolutions arrivées dans le pays par le changement de religion, il y avoit dans cette ville un chapître de douze chanoines, fondé en 1366, dans l'église de saint Jean-Baptiste par Guibert, seigneur d'Abcoude & de Wyck. On y voyoit outre cela un couvent de religieuses de l'ordre de S. Dominique; & près de la ville il y avoit un prieuré de chanoines réguliers de l'ordre de S. Augustin, dit Vredendael, ou Val de Paix: il avoit été fondé en 1419, par un seigneur nommé Werembolde de Buscoep. * Dict. Géogr, des Pays-Bas. WICK TE DUERSTEDE, ou WICDURSTED, dit de Longuerue, Dascrip. de la France, part. 2, p. 28. est une petite ville, quifut bâtie sur le bord du Rhein par Gisbert d'Abcoude, évêque d'Utrecht, en 1300, dans une fort belle situation, & près d'un ancien chateau des évêques. On lui donna le nom de Dursted, parce qu'elle étoit voisine des ruines de l'ancienne ville de Durestat ou Dorestat Durostadium, autrefois la capitale du comté de Teysterband. Dorestat, étoit une place fort importante, & qui ayant été plusieurs fois prise & faccagée par les Normands & par d'autres barbares, es, fut entierement abandonnée, il yaprès de huit cens ans. Elle étoit à quelque distance du Rhein & du Lech, dans l'Isle des Bataves; c'est pourquoi on l'appelloit non-feulement Durus, mais encore Batavodurus. Voyez BATAVO DURUM. 2. 1. WYE, (la) en latin Vaga, riviere d'Angleterre, au pays de Galles. Elle prend sa source au comté de Montgommery, dans la montagne de Plinillimon; & en fortant de ce comté, elle entre dans celui de Radnor, où elle coule au Sud-ouest, servant de borne perpétuelle entre ce dernier comté & celui de Breknok. Elle se trouve arrêtée par une cataracte, où elle se précipite avec un grand fracas près du bourg de Raihader-Gowy. Du comté de Radnor la Wye passe dans celui de Hereford, à cinq ou fix milles au midi de l'Arrow, près du château de Clifford. Elle mouille Bradwardin, autre château. Delà elle passe près de Kencester, ensuite à Hereford, d'oucoulant au Sud, en ferpentant au milieu des plaines agréables, elle entre dans le Monmouthshire, où elle arrose Chepstow, au-dessous duquel elle entre dans le Golfe de Saverne. * Délices de la Gr. Bret. p. 452. 2. WYE, bourg d'Angleterre, dans la Province de Kent. Il a droit de tenir marché public. Etat présent de la Grande Bretagne. t. 1. VYL, WYLEN ou WEIL, ville de Suisse, entre le Thourgaw & le Toggenbourg, & la capitale des terres anciennes de l'abbé de S. Gall. C'est une petire ville, mais fort peuplée & bâtie sur une hauteur. La plupart des maisons n'y sont que de bois : le palais des abbés est cependant magnifique & d'une grande étendue. C'est-là qu'ils font ordinairement leur résidence, ne voulant pas habiter dans le palais qu'ils ont à S. Gall, où ils se trouvent gênés par le trop grand voisinage de la ville. Ils ont leur régence à S. Gall, & leur cour à Wyl, avec tous les officiers qui sont en usage dans les cours des Princes; ce qui n'empêche pas que la ville de Wyll ne jouisse de grands priviléges. * Etat & Délices de la Suisse, t. 3, p. 303. En 1530, la bourgeoisie de Wyl embrassa la réformation par les soins du ministre Conrad Schrefogel, & abolit la messe avec toutes les cérémonies de l'église romaine. Mais il en fut de Wyll, comme de Bremgarten, de Mellingen & de Keyserstoul, c'est-à-dire que la nouvelle religion y céda de nouveau la place à l'ancienne. Les quatre cantons, Zurich, Lucerne, Schwitz & Glaris ont droit, comme protecteurs de l'abbaye de S. Gall, de tenir à Wyl tour-a-tour, un homme qui a le titre & l'autoriré de capitaine du pays. On le change tous les deux ans. Le pays d'autour de Wyl s'appelle Schneckenbund, & le pays voisin se nomme Oberbunde. L'un & l'autre est partagé en quelques bailliages. WYLACH, VILACO, VILAK, ou ILLOK, bourgade de la basse-Hongrie, dans l'Esclavonie, sur la rive droite du Danube, à huit lieues au midi oriental d'Essek. Lazius croit que c'est l'ancienne Ivollum. * De l'Isle, Atlas. WYNANDER-MEER, lac d'Angleterre, dans la Province de Vestmorland. Ce lac, qui a communication avec la mer, fert de borne entre les Provinces de Lancastre & de Westmortland. A la tête de ce lac, fur les confins des deux Provinces, on trouve les débris d'une ancienne ville. On y remarque une grande enceinte de murailles, & hors des murailles les ruines de divers édifices, un rempart bordé d'un fossé avec un parapet long de cent trentedeux verges, & large de quatre-vingt. Les monumens qu'on y a déterrés, comme des urnes des briques, de petits vases de verre, quantité de médailles, & des chemins pavés qui y conduisent : tour cela ensemble fait juger que c'étoit autrefois une ville considérable; & le nom d'Amblesinde, qui est 1 |