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& dispofées en rond. Hors du rond, on en voit une autre, plus grosfe & plus haute que les autres: on l'appelle le roi, & les autres pierres font nommées les chevaliers & les foldats. Comme les habitans les appellent Bolleric'i-Stones, cela a donné lieu de croire que c'étoit un monument de Rollo, chef des Normands, qui pasfa dans l'Angleterre, en 876, & il y livra deux batailles aux Anglois, dans le comté d'Oxford.

WOOLBRIDGE. Voyez WOODBRIDGE. WOOLLI, royaume d'Affrique, à l'Eft de celui d'Yani, le long de la riviere de Gambra, au Nord. Ce pays a beaucoup d'étendue. Les marchands d'esclaves traverfent ce royaume, pour fe rendre au port de Kover. La capitale de ce royaume, & où le roi fait fa réfidence, s'appelle Kaunkade. Les autres prin cipaux lieux font: Latatenda & Barraconda. Voyage de Moore. Carte de la Gambra, par le capitai ne Jean Leach, 1732.

WOOLPIT ou WULPIT, lieu d'Angleterre, dans le comté de Suffolck, fur la riviere de Deben, felon Davity, Suffolck.

WORCESTER, ville d'Angleterre, la capitale de Worcestershire, au bord de la Saverne, qu'on y pasfe fur un fort beau pont de pierre de taille, fur la pente d'une douce coline à quatre-vingt milles au Nord-ouest de Londres. Les Saxons la nommerent Wirecester, & Weogorna-cester, dont les Latins ont fait le nom de Vigornia. Les anciens Romains l'ont connue fous celui de Branonium ou Brannogenium; & les Gallois, retenant en quelque maniere le même nom, l'appellent Caer-Vrangon. Cette ville a beaucoup fouffert de la part des Danois, qui la pillerent & la réduifirent en cendres en 1041. Elle fouffrit encore la même défolation en 1113, par un incendie fortuit, qui confuma entr'autres le château & l'églife cathédrale. Elle s'eft cependant relevée de ces pertes; & aujourd'hui c'eft une grande & belle ville partagée en dix paroisfes, bien bâtie, fer mée de murailles, qui ont feize cens cinquante pas de circuit, fans l'environner toute entiére, parce que la partie qui eft bordée de la Saverne, eft fuffifamment défendue par cette riviére, fans avoir befoin de murailles. On y entre par fept portes; & l'on y compte douze églifes, toutes dans la ville à l'exception d'une. Le principal ornement eft le fiége Epifcopal, qui fut établi en 680 par Sexwulphe, évêque des Merciens. Auffi le plus magnifique bâtiment qui s'y trouve eft l'églife cathédrale, fituée à l'extrêmité méridionale de la ville Elle eft grande, oraće de divers ouvrages d'architecture, construite en forme de croix double, avec un fort beau clocher, qui furmonte le milieu de la croifée, & finit en plate-forme. On voit au milieu du chœur le tombeau du Roi Jean. Il eft d'un fort beau marbre; on y a mis la figure de ce prince auffi de marbre, & revêtu de fes habits royaux. Le côté méridional du chœur eft occupé par le tombeau du prince Arthur, fils ainée du roi Henri VII. Il est couvert d'une pierre de jais. Le diocèfe de Worcester comprend toute fa Province, & une partie de Warwick. Quant à la ville, elle est bien peuplée. Ses habitans font actifs, industrieux, laborieux & civils. Ils ont trois marchés par femaine, & ils font un grand négoce de draperie. Dél. de la Gr. Br. p. 524.

WORCESTERSHIRE, Province méditerranée d'Angleterre, au diocèse de Worcester. Elle a cent trente milles de tour, & contient environ cinq cens quarante quatre arpens, & vingt mille fix cens trente-cinq maifons. On voit dans cette Province un bon nombre de belles terres & de maifons de campagne, qui appartiennent à divers feigneurs. La Saverne la traverfe toute entiere & presque par le milieu du Nord au Sud, & reçoit en pasfant les eaux de trois ou quatre autres riviéres. Elle est encore arrofée de la Stoure & de la Salvarpe à l'Orient, & de la Tame à l'Occident, un peu au-desfous de la ville de Worcester: l'Avon, venant du comté de Warwick, lave auffi un coin de cette Province au Sud- eft.Etat préfent de la Gr. Br. t. 1, p. 124.

La Province de Worcester eft féparée au Sud

oueft de celle de Hereford par de hautes montagnes, nommées Malvernes, qui s'élevent à la hauteur de fept milles. Il s'y trouve une fontaine qu'on appelle la Fontaine-Sacrée, à caufe de la vertu qn'elle a de guérir diverfes maladies particulierement le cancer, pourvû qu'on ait foin de l'appliquer de bonne-heure, avant que le mal foit invéteré.

On regarde la Province de Worcester, comme une des meilleures de l'Angleterre. En été on y voit de belles & grandes campagnes couvertes de bleds, d'excellens pâturages, de belles forêts, quelques puits d'eau falée, & quelques fontaines médicinales. Les haies font bordées de bons poiriers, dont on presfe le fruit pour en faire un poiré, qui eft fort agréable au goût. Les riviéres qui l'arrofent lui fournisfent beaucoup de poisfons. En particulier la Saverne y nourrit quantité de lamproyes qui fe plai fent dans les eaux limoneufes, telles que font celles de cette riviére. L'air répond bien au terroir: il est agréable tempéré, doux & fort fain.

Les villes & bourgs où l'on tient marché, font

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WORDT, petite ville de France, dans la basfeAlface, appartient aux comtes de Hanau Liechtenberg. Les anciens ont regardé cette ville comme la capitale du pays de Wasgaw, aux confins duquel elle eft fituée. La riviére Saur, ou Sura, pasfe au milieu de Wordt. Conrad, feigneur de Liechtenberg, obtint en 828, de l'empereur Louis le Debonuaire, le privilége d'en faire une ville. L'empereur Louis IV, lui accorda en 1330, outre le droit de tenir chaque femaine un marché, les mêmes immunités dont les villes d'Haguenau, de Schlettstadt & de Rosheim jouiffoient. Lorsqu'en 1577, le comte Philippe de Hanau fit creufer les fondemens pour une grange, on y trouva une pierre carrée de cinq pieds, remplie des deux côtés de figures des anciennes Deités On la voit encore fur le marché aux grains. Cette ville avoit autrefois fes comtes particuliers dont le dernier mourut en 1278. Les troupes impériales de la garnifon d'Haguenau la furprirent en 1633, & la pillerent. * Zeyler, Topogr. Alfat. p. 69.

WORINGEN, ville d'Allemagne, dans l'électorat de Cologne, à la gauche du Rhein; à trois lieues au-desfous de la ville de Cologne. Cette petite ville fut fortifiée réguliérement en 1646, & elle eft fameufe par la bataille qui fe donna dans fon voifinage en 1288, ou felon d'autres, en 1297, entre les troupes de l'Electeur & celles de la ville de Cologne, pour favoir à qui des deux partis resteroient les clefs de la ville qu'on y avoit portées fur un chariot. Cette journée fut heureufe pour les habitans de Cologne. Jean, duc de Lorraine, de Brabant, & de Limbourg, leur chef & leur allié, y remporta une victoire complette fur l'Electeur & fes Adhérans qui étoient les habitans de la Gueldre. Woringen, qui étoit alors un château furnommé Buruncum, fut pris & ruiné. * Jaillot, Atlas. Zeyler, Topogr. Arch. Colon. p. 40.

WORKSOP, bourg d'Angleterre, dans la Province de Nottingham, fur le bord de l'Idle. Ce bourg a droit de marché. Son terroir eft fertile en reglisfe, qui passe pour la meilleure du Royaume. On voit à Worckfop un asfez beau palais, construit vers l'an 1580 , par George Talbot, comte de Shrewsbury. Del. de la Gr. Br. p. 366.

1. WORKUM ou WORCUM, anciennement Woudrikem: ville des Pays-bas, dans la Hollande méridionale, fur la rive gauche de la Meufe, au confluent du Wahal, demi-lieue au-desfus de Gorcum, la riviere entre-deux. Cette petite ville, fituée à cinq lieues au-desfus de Dort, fut entourée de mu

railles en 1460, & fe trouve défendue aujourd'hui par quatre bastions. Elle a appartenu ci-devant aux comtes de Horn, avec la feigneurie d'Altena, dont elle eft le chef-lieu. Mais Philippe de Montmorenci, comte de Horn, ayant été décapité à Bruxelles en 1568, fans laisfer de postérité, fa veuve Walburgé de Nieuwenaere la vendit pour quatre-vingt dix mille florins aux Etats Généraux. L'air qu'on refpire à Workum est beaucoup meilleur qu'au cœur de la Hollande: les eaux y font auffi plus belles & plus faines. Il ne fe fait cependant que peu de trafic dans cette ville. L'églife paroisfiale a eu pour Patron S. Willebrord. Il y a à Workum deux maifons religieufes, l'une de Croifiers, & l'autre de Domini

cains.

2. WORKUM, ou VORCUM, ville des Pays-bas, dans la Frife, au comté de Westergo, fur le Zuiderzée, à quatre lieues de Harlingen, & à deux de Bolswaert & d'Ilft. Les habitans du pays la nommoient autrefois Voldercum, comme on le peut voir par les Sceaux & par les anciennes Chartes: ce n'eft que par corruption qu'on l'appelle préfentement Worcum. Outre la grande églife qui étoit dédiée à Sainte Gertrude, & l'hôpital, il y avoit autrefois un beguinage, & un couvent de religieufes de l'ordre de S. Dominique, qui pendant les guerres de religion ont fubi le même fort que les autres Monastéres du pays.

La ville de Vorkum eft gouvernée par fon magistrat, qui eft compofé de huit Bourgmestres. Mais depuis que la populace a fait des infultes à ce corps, on a encore élu un confeil de vingt-quatre autres perfonnes de la Bourgeoifie, qui doivent faire ferment au magistrat. C'eft comme une arriere-confeil, que le magistrat confulte dans les affaires de conféquence qui regardent la ville.

Le territoire de Workum eft très-fertile, parce qu'il fe trouve arrofé de plufieurs canaux, & d'une riviére qu'on nomme le Vliet, qui l'incommode néanmoins quelquefois, principalement lorsque le vent vient de l'Eft. Le port qui eft petit, eft fitué le long de la digue, ce qui fait que les habitans trafiquent en quelques endroits, quoique fort peu, à caufe que leur canal manque quelquefois d'eau.

1. WORLITZ, riviére d'Allemagne, dans la dans la Bohême. Elle prend fa fource dans le comté de Glatz, & coulant d'abord du Nord au Sud, le long des confins du cercle de Konigin Gretz, elle traverfe une partie de ce cercle jusques vers les confins de celui de Chrudim : alors elle tourne vers le couchant, & après avoir reçu la riviére de Stebnits à la droite, elle mouille Lititz, Tosteletz, reçoit l'Orlitz à la gauche, & va enfin fe perdre dans l'Elbe un peuau-desfous de Trebochoff. * Jaillot, Atlas.

2. WORLITZ, ville d'Allemagne, dans la haute Saxe, & dans la principauté d'Anhalt, aux confins du duché de Saxe, fur la rive gauche de l'Elbe, à quelques lieues au-desfus de Desfau.

WORMESEL, abbaye de chanoines réguliers, dans la Flandre, auprès de la ville d'Ypres.

WORMS, ville impériale d'Allemagne, à trois ou quatre cens pas de la rive gauche du Rhein, à fept milles de Mayence, à fix de Spire, à quatre d'Oppenheim, à trois de Manheim, & à deux de Franckendal, avec évêché fuffragant de Mayence. C'est l'ancien Borbetomagum, ou Borbet magus Vangionum. Attila la ruina entierement; Clovis la fit rebâtir, & la reine Brunehaud l'agrandit & l'embellit. Elle eft célébre principalement par les Diétes, qui s'y font tenues. Cette ville; qui eft dans un excellent pays, & dans une fituation très-agréable, eft ceinte d'une double muraille, fans fortifications. Elle passe pour être à peu-près de la grandeur de Francfort; mais elle eft pauvre & dépeuplée. Il y a d'espace en espace de grands vuides, où on a planté tant de vignes, qu'on en tire tous les ans environ quinze cens foudres de vin. On fait un grand cas de ce vin. La ville en envoye aux perfonnes de confidération qui y pasfent; & elle leur fait ausfi préfenter du poisfon & de l'avoine. Le poisfon eft pour marquer le droit de pêche qu'elle a fur le Rhein;

mais on ignore ce que fignifie l'avoine. * Misfon Voyage d'Allemagne, t. 1, p. 68, & fuiv.

Les Luthériens ont à Worms une églife; & outre cela, ils prêchent alternativement avec les catholi ques dans celle des Dominicains. Le reste appartient aux Catholiques, qui ne portent point néanmoins le S. Sacrement en public, & ne font aucune protèsfion que le lendemain de Pâques. Les Calvinistes ont leur temple à Newhaufen, dans le Palatinat, à une petite demi-lieue de la ville. Les Luthériens ne font pas difficulté d'y faire quelquefois baptifer leurs enfans; ce qui est tout oppofé à la pratique des Lu thériens de Francfort.

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L'églife de S. Paul paroît un bâtiment ancien & je crois que celle de S. Jean l'eft encore davanta ge. La Cathédrale eft un long bâtiment exausfé avec quatre tours fur les quatre coins ; toute la ftructure en eft fort masfive, & chargée d'ornemens Gothiques. On fait voir un certain animal, qui eft audesfus d'une des portes de cette églife, & dont le peuple fait cent contes. Cet animal eft grand comme un âne, & a quatre têtes : une tête d'homme une de bœuf, une d'aigle, & une de lion. Le pied droit de devant eft d'homme; le gauche eft de bœuf ceux de derriere font d'aigle & de lion ; & une femme eft asfife fur cette bête. Peut-être eft-ce un compofé des Hieroglyphes des quatre évangélistes ; & il fe pourroit faire que la femme reprefenteroit l'évangile. Il y a, à l'entrée de l'églife de S. Martin, un tas bleau curieux au-desfus d'un autel portatif. Ce tableaut a environ cinq pieds en carré. Dieu le pere eft au haut dans un coin, d'où il femble parler à la Sainte Vierge, qui eft à genoux au milieu du tableau. Elle tient par les pieds le petit enfant Jefus, & le met, la tête la premiere dans la tremie d'un moulin. Les douze Apôtres font tourner le moulin à force de bras avec une manivelle, & ils font aidés par les quatre animaux d'Ezéchiel, qui travaillent d'un autre côté. Le pape eft à genoux, & il reçoit des hosties qui tombent dans une coupe d'or : il en préfente une à un cardinal; le cardinal la donne à un évêque, l'é vêque à un Prêtre, & le prêtre au peuple.

On remarque dans Worms quelques édifices publics. Il y en a un appellé, la Maifon des Bourgeois. Le Sénat s'y asfemble deux fois la femaine pour les affaires de l'état. Un autre fert de lieu d'asfemblée pour le magistrat ; & c'eft où l'on plaide les caufes ordinaires Il y en a un autre appellé la Maifon de la Monnoie, & on y voit une feuille de parchemin dans un cadre, avec douze fortes d'écritures parfaitement belles, plufieurs mignatures, & des traits hardiment tracés à la plume. C'eft l'ouvrage d'un certain Thomas Schuveiker, qui étoit né fans bras & qui a fait tout cela avec le pied. Cette maison de la monnoie à un asfez long portique, entre les ar cades duquel pendent de grands os, & de grandes cornes. Les os, dit-on, font de géants ; & les cornes font des bœufs, qui ont charrié les pierres dont la cathédrale eft bâtie. Le dehors de la maison eft rempli de diverfes peintures, parmi lesquelles on voit les figures de plufieurs géans armés, qui font appellés Vangiones, dans une inscription qui eft audesfous. On fait que les peuples qui habitoient autrefois cette partie du Rhein, ont été appellés Vanglones; mais il feroit difficile de prouver que ces Vangiones ayent été des géans. Cependant ces grands hommes font bien du bruit à Worms, & on en fait mille contes plaifans.

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L'Evêché de Worms eft enclavé dans le Palatinat entre les bailliages d'Oppenheim & de Neustat. La plupart des Historiens demeurent d'accord, que l'églife de Worms eft une des plus anciennes d'Allemagne. Elle jouisfoit de la dignité de Métropole dans les premiers fiécles; mais le pape Zacharie l'en priva en 745, pour punir Gervilius, qui en étoit archevêque, & qui avoit tué de fa propre main un Saxon qu'il avoit invité à le venir voir. La dignité archiépiscopale de Worms fut conférée par ce pape à l'églife de Mayence. Werner fut le premier, qui prit fimplement le titre d'évêque de Worms. Dietric un de fes fuccesfeurs acquit par engagement la moi

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tié de la feigneurie de Ladenbourg, de Wolraf, Comte de Spanheim, pour la fomme de vingt & un mille florins, & Simon, fils de Wolraff, vendit l'autre moitié en 1371, à Robert le vieux, électeur Palatin, qui s'accommoda en 1387, avec Eckard évêque de Worms & fon chapitre, de la partie qui appartenoit à leur églife; ce qui donna lieu en 1661, à une grande dispute entre Hugues Everard de Krats, évêque de Worms, & Charles Louis, électeur Palatin; le premier prétendoit avec fondement que les Electeurs palatins ne posfédoient la Co-feigneurie que par engagement; de forte que l'empereur enjoignit à l'électeur Palatin par fon rescrit du 2 Juin 1673, d'accepter le rachat que l'évêque de Worms lui offroit, & de le remettre en posfesfion de la portion contestée dans l'espace de deux mois, fous peine de dix marcs d'or. Ce Prince s'en plaignit aux Etats de l'Empire à Ratisbonne ; mais il n'obtint pas ce qu'il demadoit.* D'Audifred, Géogr. Anc. & Mod. t. 3, p. 241, éd. 1695.

L'évêché de Worms eft réduit à des bornes fort étroites, à caufe du voifinage de plufieurs états protestans, qui ont beaucoup ufurpé fur lui. Son Domaine ne confiste qu'en quelques villages presque tous ruinés par le Wildfang. Cela a obligé le chapitre de demander que cet évêché fût uni à l'archevêché de Mayence, pour fe mettre à couvert des perfécutions de leurs voifins. Mais outre les difficultés qu'il a trouvées à Rome, la noblesfe immédiate qui avoit intérêt de l'empêcher, parce que c'étoit un bénéfice qu'elle perdoit, s'y est toujours oppofée. Le collége des Princes n'y voulut pas non plus confentir; & il y a apparence que l'électeur Palatin traverfa en fecret cette union. Le Chapitre a néanmoins postulé autant qu'il a pu les électeurs de Mayence pour fes évêques.

Ce chapitre eft compofé de neuf chanoines capitulaires, & d'autant de domiciliés. Ses dignités font celles de prevôt, de doyen, de custode, d'écolâtre & de chantre.

WORONITZ. Voyez WERONIS.

WORSKLO, Corneille dit: riviére de Moscovie, qui a fa fource dans le duché de Worotin. La plupart des Géographes la prennent pour celle que les anciens appellent Panticapes. Elle traverfe une partie du pays des Cofaques, & fe décharge dans le Borysthène, entre Czyrcasfi & Kudak.

Selon de l'Isle, la riviére Worsklo, ou Worsklo, prend fa fource dans le pays des Cofaques, près de la route que prennent les Tartares pour entrer en Moscovie, court du Nord oriental, au midi occidental, arrofe Volne, Achyr, Pultava & Kobilak, après quoi elle va fe rendre dans le Dnieper ou Borysthène, un peu audesfous de Krzemientuk. Dans fa courfe elle reçoitles riviéres Haivron, g. Losczycki, g. Rzobnika, Merlo, g. & Koloniak.

WERKSOP, bourg d'Angleterre, dans la Province de Nottingham. On y tient marché public. *Etat préfent de la Grande-Bretagne. t. 1.

WORTZI, lac de l'Empire Rusfien, dans la Livonie. Voyez WERCKERZE'e.

WOSGORA, ville de la Tartarie Moscovite, au gouvernement d'Archangel, dans la province de Jugorski, en-deçà du cercle Polaire. * De l'Isle, carte d'Afie.

WOTAVE, felon Corneille, & OTAVE, felon Jaillot, riviére d'Allemagne, dans la Bohême. Elle prend fa fource dans le comté de Pilfen, vers les confins de la Baviére, coule de l'Occident en Orient, traverse entiérement le cercle de Pragh, & va fe jetter dans le Muldaw. Elle reçoit entr'autres, à la droite, la riviere de Blanitz, & mouille dans fa courfe les villes de Sufchitz, g. de Raby, g. d'Ho,g. razdegowicze, g. de Sttakonitke, g. de Rupen, d. & de Pifek.

WOTSING, village de la Chine, un peu audelà de Kianfi, & à la gauche de la riviére de Kiam, fur la pointe d'une isle élevée & fablonneufe. Son étendue en longueur eft d'environ une heure de chemin. Il y a une belle rue habitée par des marchands dont les boutiques & les magafins font four

nis de toutes fortes de marchandises, ausfi ne demeure-t-il dans ce village que des marchands. La porcelaine y eft en grande abondance, & plus facile à avoir que dans Kianfi même.

1. WOTTON, bourg d'Angleterre, dans la Province de Glocester. On y tient marché public. Etat préfent de la Gr. Br. t. 1.

2. WOTTON, bourg d'Angleterre, dans la Province de Norfolck. On y tient marché public. Etat préfent de le Gr. Br. t. 1.

WOTTON-BASSET, ville d'Angleterre, dans le comté de Wilts. Elle a été l'ancien féjour des ducs d'Yorck, qui y firent un grand parc de bêtes fauvages. Cette ville envoye deux députés au Parlement, & a droit de marché. * Etat préfent de la Gr. Bret.

WOUW, village des Pays-Bas, dans le marquifat de Bergop-Zom, au quartier occidental, à une lieue & demie à l'Eft de la ville de Berg-op-Zom. Le banc ou tribunal de la police de Wouw, eft compofé d'un Drosfsard, qui en eft le chef; d'un Bourg-mestre, de fept échevins, & de douze Gemeens-mannin, ou jurés, qu'on tire des Hameaux. Le tribunal de la justice n'eft formé que des échevins, du Bourg-mestre, qui en eft le préfident, & du fecrétaire, qui eft en même-tems Greffier de Wouw, de Moerstraeten, & de Voorenfeynde. Le Bourgmestre eft auffi le receveur des deniers publics & économiques, & rend compte tous les ans aux magistrats, en préfence d'un commisfaire du marquis, & des propriétaires des deniers publics. Il ne rend comte des deniers économiques qu'aux magistrats. Ces deux recettes portent chaque année près de vingt mille florins. La premiere fert à payer le Verponding, les Beedens, & les intérêts des capitaux à la charge de la communauté. L'église de ce village eft asfez belle, & desfervie par un ministre.

Il y a un moulin à vent qui appartient au marquis. Les habitans forment deux compagnies ou confrai ries; l'une de l'Arc, & l'autre de l'Arquebufe. Les catholiques, qui font en grand nombre, ont une belle chapelle, desfervie par un Bernardin, aidé de deux autres Prêtres. Près de ce village il y a un château, qu'on appelle le Château de Wouw, où les anciens marquis de Berg-op-Zom faifoient ordinairement leur demeure. Les Etats géneraux avoient fait fortifier ce château: mais le commandant le livra par trahifon au Duc de Parme en 1587, & pendant plufieurs années, la garnison de cette place fit de grands ravages dans le plat Pays, & troubla extrê mement la navigation entre la Hollande & la Zélande. Enfin le prince Maurice de Nasfau s'en rendit maître en 1606, en fit rafer les fortifications & le rendit à fon coufin Herman de s'Heerenberg à condition qu'il obferveroit une exacte neutralité. C'eft la demeure ordinaire du grand Veneur ; & c'est dans ce château que fe tenoit autrefois l'asfemblée du quartier mais les baillis des jurisdictions particuliéres n'y comparoisfent que quand ils le jugent à propos pour le bien de leurs communautés : ainfi la convocation de cette asfemblée n'eft respectée qu'autant qu'elle eft accompagnée des ordres du marquis, ou lorsqu'il s'agit de quelque contribution en tems de guerre. Il en eft de même dans les autres quartiers du marquifat. * Janiçon, Etat préfent des Provinces-Unies, t. 2, p. 227.

WREAK, riviére d'Angleterre, dans la Province de Leycester, qu'elle arrofe de l'Eft àl'Ouest après quoi elle va fe jetter dans la Stoure. Elle prend fa fource dans la partie orientale de la Province; & arrofe diverfes petites villes, entr'autres MeltonMawbray. * Délices de la Gr. Br. p. 375.

WREXHAM, ville d'Angleterre, au pays de Galles, dans le comté de Denbigh, au quartier appellé Bromfield. Elle fe nommoit anciennement Writtlesham. On y remarque un fort beau clocher, & dans l'églife il y a un chœur d'orgues, ce qui eft confidérable dans ce pays-là.

WRITON, bourg d'Angleterre, dans la Province de Sommerfet. Il a droit de tenir marché public. *Etat préfent de la G. Br. t. 1.

WRONOW, lac de l'Empire Rusfien, dans la Province de Rzeva, & près de la ville de Rzeva Volodimerskoi. C'eft dans ce lac que le Wolga prend fa fource. Hift. des Tartares. De l'Isle, Atlas. WROTHAM, bourg d'Angleterre, dans la Province de Kent. Il a droit de tenir marché public. Etat préfent de la Gr. Br. t. i.

WROXCESTER, bourgade d'Angleterre, dans Shropshire, fur la Saverne, un peu au-desfus de la ville de Shrewsbury, ou Salop. Il y en a qui veulent que Vorcester foit l'ancienne Uriconium.

WSTE, ou WUIST. Voyez ce mot. WUFFLENS-LE-CHATEAU, lieu de Suisfe, au canton de Berne, dans le bailliage de Morges, à un quart de lieue au-desfus de la ville de ce nom. Ce lieu tire fon nom d'un grand & antique château, qui par les beaux reftes qu'il a encore, paroît avoir été très-magnifique dans fon tems; ausfi dit-on qu'il a été bâti par la reine Berthe, qui vivoit dans le dixieme fiécle. Ce château eft bâti de grosfes briques, & au milieu on voit une grande tour que l'on découvre de fort loin. * Etat & Dél. de la Suisfe, t. 2, 280.

p.

WUIST, isle de la mer d'Ecosse Voyez WIST.

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WULLIÉRENS, feigneurie de Suisfe, au canton de Berne, dans le bailliage de Morges. Le château de Wulliérens n'eft pas encore achevé; mais quand il le fera, il pourra pasfer pour un édifice des plus magnifiques. * Etat & Délices de la Suisfe, t. 2, P. 280.

WULPEN, (Le Polder de) petit canton de la Flandre Hollandoife, dans le bailliage d'Ooftbourg, au midi du Polder de Groede. Le Polder de Wulpen comprend plufieurs autres petits Polders, & en tout quatre cens quarante Gemeeten, & cent quarantedeux Verges. Quelques-uns de ces Gemeeten font fous la juridisction de Bresken; mais la plus grande partie font fous celle du franc de l'Eclufe.

WULTAVE, ou WALTAVE. Davity nomme ainfi le Muldaw, riviere de Bohême. Voyez MULDAW. WUNNENTHAL, jucunda vallis abbaye de filles, ordre de Citeaux, dans la Suabe ou Brisgaw, près de la ville de Kentzingen, qui eft fur l'Eltz, au Nord de Fribourg.

WURM, riviere d'Allemagne, dans le duché de Wurtemberg, au cercle de Suabe. Cette riviére qui n'eft pas confidérable, a fon cours du Sud au Nordoueft, pasfe à Weil, à Tieffenbrun, & va fe joindre à l'Entzapfortzheim. Baudrand, Jaillot, Atlas. D'Audifred, Géog. Anc. & Mod.

WURMIUS, petit fleuve de la Germanie, à deux milles d'Aix-la-Chapelle. Eginhart parle de ce fleuve dans l'histoire de la translation des Martyrs Saint Marcellin & Saint Pierre ; & Ortelius ajoute qu'on l'appelle encore préfentement WORM.

WURMSBACH, monastére de Suisfe, dans l'étendue du canton de Zurich, fur le lac de ce nom, du même côté que Raperschwyl. C'eft un Monastére de filles, de l'ordre de Citeaux, fondé par Wernher, comte de Habsbourg. Il eft fous l'inspection de l'abbé de Wettingen. * Etat & Dél. de la Suisfe, t. 2, p. 60.

WURSTEN, bailliage d'Allemagne, dans le duché de Brême, le long du Wefer. II contient neuf paroisfes.

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WURTEMBERG; WURTENBERG ou WIRTENBERG, duché d'Allemagne, dans la Suabe. Il eft borné au feptentrion par une partie de la Franconie, de l'archevêché de Mayence, & du Palatinat du Rhein; à l'Orient par le comté d'Oetingen, le marquifat de Burgau, le territoire d'Ulm, & plufieurs autres petits états de Suabe; au midi par les principautés de Hohen-Zollern & de Frustenberg, & par le marquifat d'Hohenberg; & à l'Occident par une partie du Palatinat du Rhein, du marquifat de Bade, & de la forêt Noire. Il a vingt-deux lieues de longueur, & presque autant de largeur. * D'Audifred, Géogr. Anc. & Mod. t. 3, p. 215, édit. 1595;

Ce duché étoit anciennement une partie du duché

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de Suabe, & il étoit compofé de diverfes feigneurie
que les comtes de Wurtemberg réunirent à leur do
maine en divers tems. Il a été ainfi nommé du châ-
teau de Vurtemberg, entre Stutgard & Eslingen,
qui étoit la réfidence des feigneurs de Wurtemberg;
qu'on dit être isfus d'Everhard, grand-maître de la
maison de Charlemagne. L'empereur Henri IV
créa Conrad
créa Conrad, comte de Vurtemberg, en récompen-
fe de fes fervices. Sa postérité n'eft pas bien connue
jusqu'à Everard le Debonnaire. L'empereur Maximi-
lien I, érigea le comté de Wurtemberg en duché, à
la diéte de Worms, le 29 de Juillet 1495, en fa-
veur d'Everard le Barbu. Ulrich fut dépouillé de fes
états en 1519, par la ligue de Suabe, qui les donna à
l'empereur charles V, pour les frais de la guerre,
mais par là tranfaction de Kaden, faite en 1534, par
la médiation de l'électeur de Saxe, Ferdinand, à
qui Charles V, les avoit donnés, les rendit à Úl-
rich, à la charge que lui & fes descendans tiendroient
le duché de Wurtemberg en fief de la maifon d'Au-
triche. Fréderic obtint de l'empereur Rodolphe II,
en 1599, que la féodalité portée par la tranfaction
de Kaden feroit casfée, & que la maifon d'Autriche
hériteroit feulement de ce duché, faute d'hoirs mâ-
les dans celle de Wurtemberg.

La maifon de Wurtemberg eft réduite à deux branches, favoir la Ducale, & celle de Wur emberg oëls, établie dans la basfe Siléfie. Everard Louis, duc de Wurtemberg, étant mort en 1733 fans enfans légiti mes, Charles Alexandre fon coufin, qui profesfoit la religion catholique, lui fuccéda en laisfant à fes fujets la liberté de conscience, ainfi la branche ducale eft aujourd'hui catholique.

Il y a peu de pays en Allemagne ausfi fertiles & ausfi bien peuplés que le Wurtemberg. On y trouve toutes fortes de fruits & de grains, avec des pâturages abondans. Le Danube, qui passe dans fon voifinage, & le Necker qui le traverfe, contribuent beaucoup. à enrichir fes habitans, par la commodité qu'ils ont de faire transporter leurs denrées dans les pays étrangers.

Le duc de Wurtemberg eft grand Veneur de l'Empire, & lorsque l'empereur commande les armées en perfonne, il a droit de porter la cornette, impériale, qui eft attachée au comté de Gruningen.

WURTZBOURG, ville d'Allemagne, dans la Franconie, fur le Mein, & la capitale de l'évêché auquel elle donne le nom. C'est une jolie ville, qui a été ainfi appellée, à caufe des beaux jardins donc elle eft environnée; car Wurtzbourg en Allemand fignifie Ville aux herbes. Elle étoit autrefois impériale; mais l'évêque André, baron de Gundelfingen, la foumit à fes loix. Son château, qu'on nomme Frawenberg, eft asfez fort. L'évêque y fait fa réfidence ordinaire. Il y a dans cette ville une Univerfité, qui fut érigée en 1043, & rétablie fur la fin du dernier fiécle par l'évêque Jule Echtet de Melspelbrun.* D'Audifred, Géogr. Anc, & Mod. t. 3, p. 177, édit. 1695.

L'évêché de Wurtzbourg confine avec le comté de Henneberg, le duché de Cobourg, l'abbaye de Fulde, l'archevêché de Mayence, le comté de Wertheim, le marquifat d'Anspach, & l'évêché de Bamberg. Il fut fondé en 741, par Saint Boniface, archevêque de Mayence & Saint Burchard en fut le premier évêque. Pepin, roi de France, lui fit dona tion du duché de Franconie en 752. Il eft porté expresfément dans l'acte de donation, qu'à l'avenir les Evêques de Wurtzbourg feront regardés comme ducs de Franconie, avec toute forte de jurisdiction. Ce fut après la donation du duché de Franconie que les évêques de Wurtzbourg prirent pour devife Herbipolenfis fola judicat Enfe & Stola, c'eft-à-dire que la feule églife de Wurtzbourg juge par l'épée & par l'étole. Mais Limnæus, 1, part. Add. ann.1. 4, c. 7, p. 251, a fort bien remarqué qu'alors tous les évêques d'Allemagne avoient la jurisdiction temporelle & eccléfiastique. Erlang, qui fut le vingt-quatrieme évêque, fut privé du duché de Franconie, par l'empereur Henri IV, qui le donna à Conrad de Suabe fon neveu ; cependant environ trois cens ans après,

Godefroy,de la famille des barons de Limpoutg, prit la qualité du duc de Franconie, qu'Albert, Margrave, & enfuite électeur de Brandebourg, lui disputa fortement. Les Margraves de Culenbach & d'Anspach, ont depuis continué à la lui refufer, de même que l'archevêque de Mayence, l'évêque de Bamberg, & l'électeur de Saxe, en qualité de comte de Henneberg. Dans les grandes cérémonies, l'évêque de Wultzbourg fait porter l'épée nue devant lui, & quand il officie, on tient l'épée nue pendant l'of

fice.

Cet évêché à une grande étendue ; & fon diocèfe en avoit une encore plus grande avant la fondation de celui de Bamberg. Mais l'empereur Henri II, pour dédommager l'évêque de Wurtzbourg de ce qu'il lui avoit ôté de fa juridiction eccléfiastique, lui donna le domaine direct du comté de Catzenellebogen, & les châteaux de Bernheim, de Salza, de Rongau, de Mainingen, de Mergenrod, de Marten-Waldorff, d'Altendorff.

Outre la ville de Wurtzbourg, il y a dans cet évêché, celle de Kitzingen, dont la moitié appartient au Margrave d'Anspach; Carlstat, Schonrein chef d'un bailliage, qui faifoit partie du comté de Reyneck, & que l'évêque de Wurtzbourg, acquit en 1559, après la mot de Philippe, dernier comte de Reineck. L'évêque de Wurtzbourg posfede encore la feigneurie de Raigelsberg, dont il hérita en 1521, à la mort de Henri dernier, feigneur de Raigelsberg; mais Jean Philippe de Schonborn, archevêque de Mayence & évêque de Wurtzbourg & de Worms, la donna en fief à Philippe Erwin fon frere. Ce prelat a encore une portion du comté de Henneberg qu'il acquit en 1183, à la mort de George Erneft, dernier comte de Henneberg; & la prevôté de Gochsheim, que Jean évêque de Wurtzbourg acheta en 1576, de la ville impériale de Schweinfurt.

Le chapitre de Wurtzbourg eft compofé de vingtquatre chanoines capitulaires & de vingt-neuf domiciliés. Ses dignités font celles de prevot, de doyen, d'écolâtre, de custode & de celerier. Celui qui eft élu chanoine de Wurtzbourg (fans quoi on ne peut être évêque de cette ville) doit pasfer nud jusqu'à la ceinture devant les chanoínes, qui lui donnent des coups de verges. On ignore la véritable origine de cet ufage. Quelques-uns difent néanmoins qu'il a été établi pour dégouter les princes & les comtes d'aspi. rer à cet évêché.

WYCK, ou VICK. Voyez WICK. I. WYCK TE DUERSTEDE, ville des PaysBas, dans la Province d'Utrecht, fur le Rhein, au commencement de la riviere de Leck, à quatre lieues & demi d'Utrecht, & à deux petites lieues au-desfous de Rhenen. L'empereur Charlemagne fit donation de cette ville, & de fon territoire à Harmacarus, fixiéme évêque d'Utrecht, pour recompenfer le zéle avec lequel ce prélat travailloit à la converfion des fidéles. Jean Trithême raconte que cette ville avoit autrefois tois lieues de circonférence, & cinquante-cinq églifes paroisfiales; mais que les Normands & les Danois laruinerent jusqu'à trois fois, du tems de S. Hungère, onzième évêque d'Utrecht. Il ya à Wyck te Duerstede un fort château qu'on croit avoir été bâti par Drufus; mais il tombe en ruine. Avant les révolutions arrivées dans le pays par le changement de religion, il y avoit dans cette ville un chapître de douze chanoines, fondé en 1366, dans l'église de faint Jean-Baptiste par Guibert, feigneur d'Abcoude & de Wyck. On y voyoit outre cela un couvent de religieufes de l'ordre de S. Dominique; & près de la ville il y avoit un prieuré de chanoines réguliers de l'ordre de S. Augustin, dit Vredendael, ou Val de Paix : il avoit été fondé en 1419, par un feigneur nommé Werembolde de Buscoep. Dict. Géogr, des Pays-Bas.

*

WICK TE DUERSTEDE, ou WICDURSTED, dit de Longuerue, Dascrip. de la France, part. 2, p. 28. eft une petite ville, quifut bâtie fur le bord du Rhein par Gisbert d'Abcoude, évêque d'Utrecht, en 1300, dans une fort belle fituation, & près d'un ancien château des évêques. On lui donna le nom de Dursted,

parce qu'elle étoit voifine des ruines de l'ancienne ville de Durestat ou Dorestat Durostadium, autrefois la capitale du comté de Teysterband. Dorestat, étoit une place fort importante, & qui ayant été plufieurs fois prife & faccagée par les Normands & par d'autres barbares, fut entierement abandonnée, il y a près de huit cens ans. Elle étoit à quelque distance du Rhein & du Lech, dans l'Isle des Bataves; c'est pourquoi on l'appelloit non-feulement Durus, mais encore Batavodūrus. Voyez BAtavo

DURUM. 2.

1. WYE, (la) en latin Vaga, riviere d'Angleterre, au pays de Galles. Elle prend fa fource au comté de Montgommery, dans la montagne de Pli nillimon; & en fortant de ce comté, elle entre dans celui de Radnor, où elle coule au Sud-ouest, fervant de borne perpétuelle entre ce dernier comté & celui de Breknok. Elle fe trouve arrêtée par une cataracte, où elle fe précipite avec un grand fracas près du bourg de Raihader-Gowy. Du comté de Radnor la Wye pasfe dans celui de Hereford, à cinq ou fix milles au midi de l'Arrow, près du château de Clifford. Elle mouille Bradwardin, autre château. Delà elle pasfe près de Kencester, enfuite à Hereford d'oùcoulant au Sud, en ferpentant au milieu des plaines agréables, elle entre dans le Monmouthshire, où elle arrofe Chepstow, au-desfous duquel elle entre dans le Golfe de Saverne. * Délices de la Gr. Bret. p. 452.

2. WYE, bourg d'Angleterre, dans la Province de Kent. Il a droit de tenir marché public. Etat préfent de la Grande Bretagne. t. 1.

VYL, WYLEN ou WEIL, ville de Suisfe, entre le Thourgaw & le Toggenbourg, & la capitale des terres anciennes de l'abbé de S. Gall. C'eft une petire ville, mais fort peuplée & bâtie fur une hauteur. La plupart des maifons n'y font que de bois : le palais des abbés eft cependant magnifique & d'une grande étendue. C'eft-là qu'ils font ordinairement leur réfidence, ne voulant pas habiter dans le palais qu'ils ont à S. Gall, où ils fe trouvent gênés par le trop grand voifinage de la ville. Ils ont leur régence à S. Gall, & leur cour à Wyl, avec tous les officiers qui font en ufage dans les cours des Princes; ce qui n'empêche pas que la ville de Wyll ne jouisfe de grands priviléges. * Etat & Délices de la Suisfe, t. 3, p. 303.

En 1530, la bourgeoifie de Wyl embrasfa la réformation par les foins du ministre Conrad Schrefogel, & abolit la mesfe avec toutes les cérémonies de l'églife romaine. Mais il en fut de Wyll, comme de Bremgarten, de Mellingen & de Keyferstoul c'eft-à-dire que la nouvelle religion y céda de nouveau la place à l'ancienne. Les quatre cantons, Zurich, Lucerne, Schwitz & Glaris ont droit, comme protecteurs de l'abbaye de S. Gall, de tenir à Wyl tour-à-tour, un homme qui a le titre & l'autoriré de capitaine du pays. On le change tous les deux ans.

Le pays d'autour de Wyl s'appelle Schneckenbund, & le pays voifin fe nomme Oberbunde. L'un & l'autre eft partagé en quelques bailliages.

WYLACH, VILACO, VILAK, ou ILLOK, bourgade de la basfe-Hongrie, dans l'Esclavonie fur la rive droite du Danube, à huit lieues au midi oriental d'Esfek. Lazius croit que c'est l'ancienne Ivollum.* De l'Isle, Atlas.

WYNANDER-MEER, lac d'Angleterre, dans la Province de Vestmorland. Ce lac, qui a communication avec la mer, fert de borne entre les Provinces de Lancastre & de Weftmortland. A la tête de ce lac, fur les confins des deux Provinces, on trouve les débris d'une ancienne ville. On y remarque une grande enceinte de murailles, & hors des murailles les ruines de divers édifices, un rempart bordé d'un fosfé avec un parapet long de cent trentedeux verges, & large de quatre-vingt. Les monumens qu'on y a déterrés, comme des urnes des briques, de petits vafes de verre, quantité de médailles, & des chemins pavés qui y conduifent: tout cela enfemble fait juger que c'étoit autrefois une ville confidérable; & le nom d'Amblefinde, qui est

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