toutes les places par des canaux ménagés. Au Nord de la ville il y a un pont, fur le Cuyun, autre riviere, dans laquelle le Ciao va tomber à l'Orient de la vil le. Ce pont a foixante & trois perches de long. Il y a dans la ville deux Temples fameux. Le peuple y travaille une espèce d'étoffe de chanvre cru dont on fait cas, & dont on s'habille l'été afin d'être fraîchemens vêtu. Elle a cette proprieté que la fueur a beau la tremper, elle ne fe falit point pour cela, & fe féche fort vite. Corneille ajoute: près de-là on voit un arc triomphal, érigé en l'honneur d'un gouverneur qui chasfa tous les médecins des lieux de fon Domaine. *Atlas Sinenfis.

XAQUIXAGUANA, valée du Perou, au voifinage du Cusco. Ony defcend des hautes montagnes de Bilcaconca. Garcilasfo l'appelle Sacfahuana. Elle \ eft dans le voifinage de la ville de Cusco, & enfermée entre de hautes montagnes, dans un asfez petit espace. Les rois du Pérou y avoient anciennement leurs vergers & leurs jardins, & même ils s'y retiroient fouvent pour fe divertir. L'eau d'une petite riviére, qui fort des montagnes des environs, y fait un marais bourbeux qu'on auroit peine à pasfer, fi les rois n'y avoient fait faire au travers un chemin pavé de cailloux, & bordé à chaque côté d'une muraille de pierres. Cette vallée étoit extrêmement peuplée autrefois, & les champs y étoient divifés d'une façon finguliére. Aujourd'hui ler Espagnols y fément différens grains, & y nourrisfent quantité de brebis.* Corn. Dict. De Laet, Descr. des Indes occid. 1. 10, c. 30.

1. XARAGUA, lac de l'isle de Saint Domingue, au royaume de même nom, ou pour parler felon l'état préfent de cette isle, dans la partie Françoife, dans le quartier du cul de Sac. Il n'eft pas aifé d'accorder ce qu'en difent les anciens auteurs Espagnols avec nos cartes & nos relations modernes qui ont été faites avec foin. Oviedo qui le vifita en 1515, asfure qu'il a dix-huit lieues de long, qu'en quelques endroits il en a trois de large; en d'autres deux feulement, & quelquefois moins d'une ; qu'il reçoit plufieurs riviéres, & que par-tout, excepté à la décharge de ces riviéres, il eft falé comme la mer avec laquelle on ne fauroit douter qu'il ne communique; qu'on y pêche de toutes fortes de poisfon de mer, à l'exception des baleines & de quelques autres de la premiere grandeur; qu'on y trouve fur-tout quantité de turbots & de requins, & que les poisfons de riviére n'y manquent point D'un autre côté le pere Pers, dit qu'un Ísthme asfez long le fépare en deux parties inégales; & Dom Pierre, martyr d'Angleria femble parler de deux Lacs au lieu d'un.* Le Pere de Charlevoix, Histoire de Saint Domingue, l. 1,

P. 22.

2. XARAGUA, (Le Royaume de), contrée de l'isle de Saint Domingue. Il devoit fon nom, ou le donnoit au lac dont il est parlé dans l'article précedent. C'étoit le plus peuplé des Royaumes de cette isle. Il comprenoit toute la côte occidentale de l'isle, & une bonne partie de la méridionale. Sa capitale, nommée ausfi Xaragua, étoit à peu-près où eft aujourd'hui le bourg du cul de Sac. Les hommes y étoit mieux faits qu'ailleurs; on y voyoit plus de noblesfe, plus de politesfe, plus d'aifance, & on y parloit ausfi plusélégamment que dans les autres Royaumes. Celui-ci étoit tombé en quenouille, lorsqu'Ovando s'en rendit maître abfolu en 1503, par un masfacre qu'il fit faire des principaux du pays. La reine elle-même fut conduite à Saint Domingue, où accufée d'avoir voulu fe défaire des Castillans, elle fut pendue & exécutée publiquement. La ville ne fut pas épargnée en cette occafion. * Le Pere de Charlevoix, Hift. de Saint Domingue, 1. 1, p. 81.

3. XARAGUA, ville capitale du Royaume de même nom, dans l'isle de Saint Domingue. A ce que j'en ai dit, dans l'article précedent, j'ajoute qu'en 1511, cette ville devoit être en très-bon état, puisqu'on propofa d'y établir un archevêché, qui auroit deux fuffragans. Le pape confentit à cette demande; l'érection fut faite, & le docteur Pierre de Deza, neveu de l'archevêque de Seville, fut nom

mé pour cet archevêché; mais les bulles ne furent point expédiées. La mort d'Ifabelle dérangeales mefures déjà prifes. Xaragua y perdit fon archevêché, & l'archevêque qu'on lui destinoit fut facré pour Saint Domingue, où la mort ne lui permit pas d'aller. Je trouve en effet que cette ville avoit dû fe rétablir dès l'an 1504, par le foin qu'Ovando avoit eu, après le masfacre dont j'ai parlé, de rassembler les débris du peuple Indien, & de fonder des villes. * Le Pere de Charlevoix, Histoire de Saint Domingue t. 2, p. 108.

XARAMA, (le) petite riviére d'Espagne, dans la nouvelle Castille. Elle a fa fource aux confins de la vieille Castille, vers Somofierra, coule au midi, & reçoit la riviére de LOYOLA, au-desfus d'Uzeda, l'HENERES,près de LUECHES, & le Mançanarès à Vacia Madrid; & étant jointe avec le Tajuna, au-desfous de Bayona, elle fe rend peu après dans le Tage, à huit lieues au-desfus de la ville de Toléde, & proche de l'Aranjués. * Baud. éd. 1705.

XARASUEL, village d'Espagne, au Royaume de Valence, fur le Xucar, vis-à-vis de l'embouchure du Cabriel. On le prend communément pour l'ancienne Arcilacis, que Molet place à Archifana, village de la même contrée.* Baud. édit. 1705.

XARAYES, peuple de l'Amérique méridionale, au Nord du Paraguay, à la fource de la riviére de Paraguay, qui y fort d'un grand lac, à l'Orient duquel ce peuple eft établi, & auquel il donne fon nom. Ce Lac a plufieurs isles.* D'Anville, carte du Pa

raguay.

XAREX. Voyez ZAREX.

XAROKYE', ville d'Afie, dans la Tartarie, au Zagatay. Elle devoit fon nom & fa fondation au Prince Xaroc, fils de Timur- Bec, felon Davity, copié par Corneille.

XARXIARE, Earapn, ville ou village de la Drangiane, felon Ptolom ée, 1.6, c. 19.

XATHRI, Arrien, l. 6, femble nommer ainsi un Peuple libre indien, vers l'Indus. Ortelius a grande raifon de foupçonner que ce pourroit être le peuple Adifathri de Ptolomée, l. 7, c. 1, `qui habitoit apparemment le mont Adifathrus, que ce géographe met dans les Indes, en-deçà du Gange.

XATIVA, ville d'Espagne, au Royaume de Valence, à neuf lieues au midi de la capitale. Cette ville eft ancienne, & c'eft la Satabis des Romains. Voyez ce mot. Elle eft près d'une petite riviére de mêm nom, fur le penchant d'une haute coline, dont le Xucar baigne le pied. Avant fa destruction elle renfermoit trois milles feux dans l'enceinte de fes murailles, & fes maisons étoient fi belles, que la plûpart resfembloient à des palais. Sa fituation ne pouvoit être plus avantageufe, puisqu'outre que fes environs font le plus beau pays du monde, & en même tems le plus fertile en bled, en vin, & en toutes fortes de fruits, ils font arrofés par un nombre prodigieux de belles fontaines. Parmi la diverfité de chofes exquifes que fon terroir produit, on ne fauroit trop admirer la grosfeur & la bonté des grenades qu'on y recueille, ni la finesfe du lin qui y croît en abondance, & dont les Romains faifoient grand cas. Cette ville étoit la patrie du pape Caliste III. * Divers Mémoires.

Xativa fe déclara, l'an 1706, en faveur de Charles, archiduc d'Autriche. L'année fuivante, les troupes d'Espagne & de France l'asfiégerent, fous la conduite du chevalier d'Asfeld. Le 25, la brêche étoit asfez grande, pour donner l'asfaut. La plupart s'obftinerent à le foutenir; les grenadiers, qui entrerent les premiers, firent main-basfe fur tout ce qu'ils trouverent armé. Les autres habitans, en petit nombre, fe retirerent dans le château; mais, manquant de vivres, & n'espérant point de fecours, fe rendirent, peu de jours après; & il en fortit huit cens Anglois, avec armes & bagage. Xativa, cette ville fi belle, fi florisfante, fut rafée. Sur le lieu, où elle avoit été, il fut réfolu qu'on dresferoit une colonne, avec cette inscription: Ici, a été une Ville mée Xativa, qui, en punition de fa trahifon & de fa révolte, contre fon Roi & fa Patrie, a été rafée jus

nom

qu'aux fondemens. La beauté de la fituation ne permettoit guéres de laisfer inutile un fi beau lieu. Le châtiment ne fut pas plutôt fait, que fa majesté Catholique publia, en Novembre 1707, un édit, pour rebâtir, en ce lieu, une nouvelle ville, fous le nom de San Felippe. Cependant l'abbé de Vairac, qui parloit de cette ville, vers l'an 1715, dit qu'elle n'étoit alors que le fquelette de ce qu'elle avoit été dix ans auparavant.

Cette ville eft encore célebre, par les infans de la Cerda, petit-fils de Ferdinand X, roi de Castille, qui y furent longtems détenus prifonniers, & à caufe de Jacques d'Arragon, dernier comte d'Urgel, qui y mourut le premier Juin 1433, après treize ans de prifon.

XAUGLIN, forteresfe de la Chine, dans la province de Quangfi, & la premiere en rang. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 12 dégrés 47 minutes, par les 23 dégrés 57 minutes de latitude. Atlas Sinenfis.

1. XAVIER, château d'Espagne, dans la Navarre, au pied des Pyrénées, à fept ou huit lieues de Pampelune. Ce château appartenoit, depuis environ 250 ans, à la maifon d'Asnarès, qui en portoit le nom, lorsque l'héritiere de cette maifon, Jeanne Xavier, époufa D. Martin Azpilueta, chef de la maifon de même nom. Marie Azpilueta Xavier, leur fille unique, eut, de D. Jasfe, fon mari, plufieurs enfans, dont le cadet fut faint François Xavier, l'apôtre des Indes. Il nâquit, dans ce château, le 7 Avril 1506; on y montre encore la fale, où fa mere, furprife par le travail de l'enfantement, mit ce fils au monde, fur une pierre, fur laquelle on a gravé cet évenement. L'histoire de ce faint, eft parfaitement bien écrite, par le pere Bouhours, Jéfuite. Ce château eft accompagné d'un bourg, nommé Xavier, à une lieue de Sanguefa.

2. XAVIER, bourg d'Espagne, en Arragon, fur le Gallego, à douze ou treize lieues d'Huesca, vers le Nord, & asfez près des frontieres du Bearn.

3. XAVIER. C'eft ainfi que les François appellent la ville de Sabi, en Afrique, capitale du royaume de Juda, à fept milles de la côte. Smith, capitaine Anglois, qui y étoit, en 1727, nous apprend que cette ville n'avoit pas moins de cinq milles de circonférence. Les maisons étoient bâties asfez proprement, quoique couvertes de chaux. La ville étoit fi peuplée, qu'il étoit difficile, à toute heure, de marcher dans les rues, quoique larges. Il s'y tenoit tous les jours des marchés, bien fournis. Près des comptoirs Anglois & François, on voyoit une grande place, plantée de beaux arbres, où les marchands traitoient de leurs affaires. Tous ces lieux furent réduits en cendres, cette même année, par les troupes du roi de Dahomay ou Dauma.

XAURUS, Eaupos, lieu de la Macédoine, felon Etienne, le géographe.

1. XAUXA, province, riviere & vallée de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans l'Audience de Lima.

2. XAUXA, riviere de l'Amérique méridionale, & une des plus confidérables. On l'a fouvent confondue avec celle des Amazones. Sa principale fource eft dans le lac Cincha-Cocha, près de Tarma, au Sud du lac de Lauri-Cocha, vers le 12 . dégré de latitude australe. De-là, ferpentant vers le Midi, elle pasfe à Atun Xauxa, bourgade, à faint Jérôme de Xauxa; fe tournant vers le Sud-Eft, elle baigne Pincos, reçoit du Sud-Ouest un ruisfeau de Picos, & un autre de Parcos: puis les rivieres de Bilcas, d'Abancay & d'Apurima; elle fe recourbe enfuite vers le Nord. Jusques-là, on l'appelle riviere de Xauxa; mais enfuite on l'appelle Ucayalé, ayant déja reçu l'Apurimac, qui la rend une riviere confidérable, par la même latitude où celle des Amazones n'eft encore qu'un torrent. L'Ucayal a fon embouchure dans le Maragnon, qu'elle grosfit confidérablement, à S. Joachim d'Omaguas, au-desfous du pays des Yameos.

Carte de l'Amazone, de M. de la Condamine.
La Vallée de Xauxa, où court la riviere de même

nom, a quatorze lieues de long, & cinq ou fix de large. Elle étoit peuplée de trente mille habitans quand les Espagnols y arriverent. Elle est environnée de toutes parts de montagnes, couvertes de neige, & contient quatorze bourgades d'Indiens, entre lesquelles, celle de Guancaio eft renommée. Il y a, dans celle-ci, un tambo, ou hôtellerie, fort commode, pour les voyageurs. C'eft une fort grande lieutenance, dans laquelle font quelques couvens de Dominicains & de Franciscains, qui instruifent les Indiens. Quoique la plupart des habitans de cette vallée foient baptifés, il y en a encore parmi-eux qui retiennent leurs fuperftitions payennes, & qui adorent le diable, qu'ils nomment Supay, de peur de l'avoir pour ennemi. * De Laet, Descr. des Indes occ. l. 10, c. 29.

1. XAUXÁVA, montagne, riviere & ville d'Afrique, felon Marmol. D'Ablancourt, fon traducteur, écrit Chauchava, en quoi il a fuivi la pro

nonciation.

La Montagne de Xauxava, au royaume de Maroc, fait partie du grand Atlas, & eft fituée au Midi de la montagne de Cemmede. Il en fort une riviere de mê me nom, & elle eft habitée par des Berébéres de la tribu de Muçamoda, qui font belliqueux, & ont guerre perpétuelle avec leurs voifins. La plupart font armés de frondes, avec lesquelles ils tirent de grosfes pierres, fi justes, qu'ils en tuent les oifeaux; & c'eft leur principal exercice. Cette montagne eft fort froide, & toujours couverte de neige, vers le fommet. Mais elle ne laisfe pas d'être abondante en orge, en miel, en cire & en menu bétail; du reste, il n'y a pas beaucoup de vaches, & les chevaux n'y font pas fort bons. Il y a quelques maçons & ferru riers Juifs; mais ils ne travaillent pas beaucoup du premier métier, parce que les murs font de pierre féche, ou qui n'eft enduite que par dehors, & les toits couverts de chaume ou d'ardoife: car ils ne fe fervent ni de thuile, ni de brique, ni de chaux. Il n'y a point d'autre bâtiment, parmi ces monta gnes, fi ce n'eft quelque vieille tour ou quelque mosquée * Afrique, 1.3, c. 45.

2. XAUXAVA. (LA RIVIERE DE) On a vu, dans l'article précédent, que de la montagne il fort une riviere de même nom. Elle pasfe entre la montagne de Cemmede & celle de Néfufa, & arrose une ville, à laquelle elle donne fon nom. * Afrique, 1.3, c. 44.

3. XAUXAVA, (LA VILLE DE) ville d'Afri que, dans le Maroquin, à environ cinq lieues de Maroc, vers le Nord. La riviere de Xauxava pasfe auprès. Un cherif, qui avoit à fe défendre, contre Maroc & Safi, la fit fortifier, & la ferma de hautes murailles de terre battue, qui font maintenant en ruine.* Afrique, 1.3, c. 42.

1. XE, forteresfe de la Chine, dans la province de Fokien, au département de Pumuen, premiere forteresfe de la province. Elle eft plus orientale que Pékin de 3 d. 28. par les 25 d. 50'. de latit. Atlas Sinenfis.

2. XE, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Changte, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 4 d. o'. plus occidentale que Pékin, par les 37 d. 40' de latit. Atlas Sinenfis..

1. XECHING, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Queite, feconde métropole de cette province. Elle eft de 1. d. 32'. plus occidentale que Pékin, par les 35 d. 10'. de latitude. Elle a, dans fon territoire, d'excellentes oranges, de toutes espéces; & furtout des grenades, dont la bonté & la qualité lui ont fait donner le nom de Xeching, qui veut dire les murs de grenades.

2. XECHING, ville de la Chine, dans la province de Quanton, au département de Kaocheu, feptiéme métropole de la province, dont elle eft la fixiéme ville. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 5 d. 58'. fous les 28 d. 40'. de latit. Atlas Sinenfis.

3. XECHING, ville de la Chine, dans la pro

5. XECHING, forteresfe de la Chine, dans la province de Channton, au département de Ningcing, premiere forteresfe de la province. Elle eft plus orientale que Pékin de 3 d. 45'. par les 37 d. 24. de latit. Atlas Sinenfis.

,

XECIE, forteresfe de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Jungning, premiere forteresse de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 9 d. 13'. par les 30 d. 10'.de latitude. Atlas Sinenfis.

XECIEN, ville de la Chine, dans la province de Queicheu, dont elle eft la cinquiéme métropole : elle eft de 9 d. 42'. plus occidentale que Pékin, fous les 27 d. 55'. de latit. Elle a, dans fon département, trois forteresses; favoir:

La ville de Xecien eft fituée entre Sunan & Sucheu, deux autres métropoles de la même province. La famille Tartare de Juen la commença. La famille de Taiming l'aggrandit, & en fit une ville. Les montagnards de ce canton, ont, pour écrire, leurs caracteres particuliers. Ils ne fe fervent point d'encre. Ils ont des planches molles, fur lesquelles ils font des traces, avec un poinçon, pour conferver la mémoire de ce qu'ils ne veulent pas oublier. Tous, tant hommes que femmes, marchent nuds pieds. Lorsqu'ils font malades, ils n'invoquent pas les esprits, mais les démons, jusqu'à ce qu'ils foient ou morts ou guéris. Ce canton produit du vif-argent. Au Midi de la ville, eft le mont Pipa, celui d'Heu eft à l'Orient. *Martini, Atlas Sinenfis.

1. XECIVEN, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Lunggan, feptiéme métropole de la province. Elle eft de 12 d. 30'. plus occidentale que Pékin, fous les 32 d. 34'. de lat. Atlas Sinenfis.

pro

2. XECIVEN, ville de la Chine, dans la vince de Xenfi, au département de Hanchung, troifiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 8 d. 21'. par les 34 d. de latit. Atlas Sinenfis.

XEFANG, ville de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Chingtu, premiere métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 12 d. 48'. par les 31 d. de latitude. Atlas Sinenfis.

XEHUNG, cité de la Chine, dans la province de Suchuen, au département de Tangchuen, premiere grande cité de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 11 d. 16'. par les 31 d. 12'. de latit. Atlas Sinenfis.

XELEU, ville de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Pingyang, feconde métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin, de 7 d. 20'. par les 38. d. 3'. de latit. Atlas Sinenfis.

XELSA, village d'Espagne, dans l'Arragon, fur l'Ebre, à une lieue au-desfus de Vililla. Voyez CELSA.

XELVA, petite ville d'Espagne. Voyez

1. XEN, ville de la Chine, dans la province de Junnan, au département de Cioking, troifiéme ville de militaire. Elle eft plus occidentale que Pékin, 16 d. 35'. par les 26 d. 48'. de latitude. Atlas Sinenfis.

2. XEN, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Honan, fixiéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pékin de 6 d. 30'. par les 35 d. 53'. de latit. Atlas Sine,fis.

XENA, E: Plutarque, in Lycurgo, dit que Lycurgue eut fon tombeau dans la Pergamie, A Ex odor. Ortelius a cru que ces mots vouloient dire, fur le chemin, qni mene à un lieu, nommé Xene. Le manuscrit de Florence, porte év, au lieu de Ex, ce qui veut dire fimplement, fur le chemin public, 'Od os, un grand chemin; Zéru, point un nom propre, mais l'adjectif d'Osos. La Pergamie étoit un canton de Crete. Dacier traduit, près du grand chemin.

n'eft

XENDAY, ville du Japon, dans l'isle de Niphon, par les 38 d. de latit. Nord. C'eft la capitale du royaume d'Oxu.

XENEPHYRIS, village de la Libye, près d'Alexandrie, felon Etienne le géographe. Il donnoit, à un canton, le nom de Xenephyrites No

mos.

XENERALIFE ou GENERALIFE: car la prononciattion eft à peu-près la même; palais & maifon de plaifance, aux environs de Grenade. Les rois Maures avoient bâti cette belle & délicieuse maison, pour y aller pasfer le Printems, & y jouir de la pureté & de la douceur de l'air. La fituation en eft extrêmement agréable, & l'art a beaucoup contribué à en faire un lieu charmant. On y a toujours un air doux & ferain: on y trouve quantité de fontaines, qui coulent avec un doux murmure, dont l'une, particulierement, pousfe un jet d'eau, de la grosfeur du bras, avec tant de roideur, qu'il s'éleve beaucoup au-desfus de la muraille de la maifon; de forte que quand les rayons du foleil donnent desfus, d'un certain fens, on voit de-là mille petits iris, qui divertisfent agréablement la vue. On a-là de petites forêts d'arbres fruitiers, un parc, où l'on garde des animaux fauvages, & de beaux jardins. * Délices d'Espagne, p. 498.

XENI. Festus dit que c'est l'ancien nom des Sé

nonois.

XENIÆ. Cicéron appelle ainfi des bains. On les appelloit ainfi: quafi hospitales, dit Ortelius, qui cite l'oraifon pour Milon. Je ne les y trouve point, mais bien dans l'oraifon pour Caelius, c. 25. Quelques éditions portent: Xenia ad Balneas Xenias. Gruter a rétabli le mot Xenias, fur l'autorité des manuscrits. Ces bains étoient publics.

XENIL, (Le) riviviere d'Espagne. Les anciens l'ont connue fous le nom de Singulis. Elle a fa fource au royaume de Grenade, pasfe, près de la ville même de Grenade, à Santa Fé Loxa; & d'où coulant, au Couchant, dans l'Andaloufie, elle pasfe à Ecija & à Palma, où elle se jette dans le Guadalquife vir. * Baudrand, éd. 1705.

XENIPPA, contrée limitrophe de la Scythie, felon Quinte-Curce, 1.8.

XENOXUA ou ZENORVA, ville de Gréce, dans la Macédoine, à quatorze lieues d'Ocrida, vers le Couchant. On croit y trouver l'ancienne Héraclée de la Lyncestide; ville épiscopale.

XENSI, (Le) prononcés le Chenfi, Province de la Chine, & la troifieme dans l'ordre des Provinces de cet empire. Elle le peut disputer avec toutes les autres, tant pour fa grandeur que pour fon antiquité; car de toute ancienneté elle a été la réfidence de presque tous les empereurs, depuis le commencement de l'Empire, jusqu'à la fin de la famille de Han. Les plus anciennes annales portent qu'elle eft la premiére que les Chinois ayent habitée. Entre les Provinces feptentrionales, c'eft celle qui avance le plus au couchant, & s'étend jusqu'aux Etats du PréteJean, Cascar & Tibet, que les Chinois appellent Sifan. Au Nord, elle s'étend jusqu'aux frontières du