dans les Terres. Simler doute fi ce n'est pas le Seme- XYPETE, bourg de Gréce, dans l'Attique, ros d'Antonin. XYMPETE. Voyez XYPETE. XYNIA, ville de Thessalie, avec un lac, nommé Xynias; ce nom n'est que le génitif de l'autre, & veut dire, de Xynie. Tite-Live, 1.32, & 1.39, parle de Xyniæ, au plurier. Ce n'étoit qu'une bourgade, aux confins des Perrhebes. dans la tribu Cécropide. On le nommoit anciennement Troja; parce que le Troïen Teucer s'y étoit retiré. , XYSTIS, ancienne ville d'Afie dans la Carie, selon Etienne, le géographe; Pline, 2.5, c. 29, en fait mention, & nomme ses habitans, Xystiani. : கூ LE GRAND DICTIONNAIRE GÉOGRAPHIQUE, HISTORIQUE ET CRITIQUE. Y YAD. Ville de la Chine, dans la province YABAQUE, Isle de l'Amérique, entre les Lucayes, assez près, au Nord-Ouest, de l'isle de Maguana (Moyagaana ou Mogane, au Nord de l'isle de Saint Domingue) à 22 d. 30'. de latitude, selon de Laet. Description des Indes occidentales, 1. 1, с. 16. YACHEU, ville de la Chine, dans le Suchuen, où elle tient le fixiéme rang, entre les grandes cités. Elle est de 14 d. 14. plus occidentale que Pékin, à d. 38'. de latit. C'est la place la plus occidentale & la plus voisine du Tibet. Son département comprend quatre cités; savoir : 30 YACOBDAL, ou plutôt IACOBSTHAL, c'est-àdire, la Vallée de Jacques, maison royale de Suéde, à demi-lieue de Stockolm. Les bâtimens en font fort beaux. Les jardins sont ornés de belles allées, de fontaines, de jets d'eau, de cascades & de tous les autres embellissemens, qui peuvent rendre agréable une maison de campagne. * Baudrand, éd. 1705. YAC-SA, forteresse d'Afie, dans la Tartarie Mongale, au Nord de la Chine. Les Russiens la bâtirent, avec quelques autres places, pour s'assurer la possession de ce pays. Ce fort est sur la riviere d'Helonkian. Les Tartares Chinois le prirent deux fois, & les Russiens le rétablirent autant de fois; mais ils le cederent à l'empereur de la Chine, par la paix de Nip-chou. * Lettres édif. t. 7. YADOCH ou LADOCH, riviere d'Afrique, au royaume d'Alger. Elle fort du mont Atlas, près de Constantine, & se décharge dans la Mer, àl'Orient de Bona, felon Dapper. Afrique, p. 160. YAM. YAGUANA, ancienne ville des Espagnols, dans l'isle de Saint Domingue. Voyez LEOGANE, qui eft le nom moderne. YAIMUEN, (L'Isle de) Isle de la Chine, dans la province de Canton, dans la partie occidentale du Golfe, qui est au Midi de la capitale; au Couchant de Macao. Cette isle servit de tombeau, au dernier empereur de la famille de Sung. Ce prince, se voyant prêt à tomber entre les mains des Tartares, qui l'avoient vaincu, se précipita du haut d'un rocher; ce que fit aussi son favori. * Ambassade des Hollandois à la Chine, c. 22. YALCONES, peuple de l'Amérique méridionale, au Popayan, où il posséde la vallée d'Aquirga. Ce peuple, vaillant & féroce, confine avec la province de Timana. * De Laet, Descr. des Indes occ. 1.9, c. 17. YALE, ville capitale d'une province de même nom, dans l'isle de Ceylan, au Sud-Est de l'isle, la province est séparée, au Nord-Ouest, par les montagnes de Crystal, & par des forêts, qui font entre elle & Caduatte Corla. Elle a le pays de Panua, au Nord & au Nord-Eft; la Mer au Sud-Est, & la riviere de Welebe ou Waluwe, au Sud-Ouest. Le long de la Mer, il y a beaucoup de Salines. Au Midi de la province, font quelques villages. La ville est plus vers le Nord, assez avant dans les terres. Quelques-uns écrivent ce nom, Jala, Iaula, Jaala, &c. * Reland, Carte de Ceïlan. YALO, riviere d'Afie, aux confins de la Tartarie, qu'elle sépare de la Corée. De cette riviere, à Chinyan, ville capitale de la province de Leao-ton, on compte soixante lieues. * Lettres édif. YAMAMAH, ville de l'Arabie-Heureuse, dans le canton de l'Alaroid; d'autres disent dans l'He gias. Atwal & Resem lui donnent 71 d. 45'. de longitude, & 21 d. 30'. de latit. Ibn Said, dit 71 d. 46. de longitude, & 21 d. 31'. de latitude. Abulfeda en parle ainfi, dans sa description de l'Arabie, de la traduction de de la Roque, p. 326, c. 36: Yamamah, la ville de ce nom, est moins grande que Médine du Prophète, & fes environs ont plus de palmiers, que tout le reste du pays d'Hegias. C'est une ville du désert, dans la région des montagnes. C'est là, que l'imposteur Mofeilemah se faifoit pasfer pour prophète, & où demeurent les enfans de la tribu de Hhanifah. Yamamah est éloigné de Bosrah, de feize stations, & d'autant de Kufah. J'ai appris, de ceux qui l'ont vue depuis peu, qu'il y a assez d'habitans, beaucoup de ruines, & peu de palmiers: ils ajoutent qu'il y a-là, une vallée fort étroite, nommée Alkardge, & que la ville est au bas de cette vallée. Il est écrit, dans Alfahah, qu'Alkardgé est un lieu dépendant de Yamamah: qu Yamamah est situé dans une plaine, à l'Orient de la Mecque; que dans la - vallée d'Yamamah, nommée Alkardgé, il y a une quantité de villages, beaucoup de froment & d'orge. Auprès d'Yamamah est une source fort abondante, dont les eaux se répandent par-tout aux environs. Ahfa & Katif sont éloignés d'Yamamah, en tirant vers l'Orient, d'environ quatre stations. Selon le Kanum, Yamamah, dans les anciens tems, étoit nommée Egaou ou Giau. YAMAN. Voyez YEMEN. YAMAXIRO, province du Japón. Voyez JAMATSIIRO. YAMBEAU ou YAMBO, ville de l'Arabie, sur la côte orientale de la Mer Rouge. Le médecin, Poncet, en parle ainfi, dans fon voyage d'Ethiopie: c'est, dit-il, une asfez grande ville, défendue par un château, qui est sur le bord de la Mer, & dont les fortifications font fort miférables. Elle appartient au roi de la Mecque. Une carte, du royaume d'Yemen, par de l'Isle, met Yambo à quelque distance de la Mer, dans les terres du Cherif de Médine; mais c'est une erreur. De la Roque, p. 308, dans sa traduction de l'Arabie d'Abulfeda, écrit Yanbo, & rend ainsi le passage de cet auteur: Yambo, petite ville, sur la route de Médine, de laquelle il est fait mention, dans les Haddis. Ibn Said écrit, qu'à Yambo il y a des fontaines, des prairies & un château; c'est la demeure de la tribu de Hofu. Il y a un port, éloigné de la ville, d'une journée de chemin. Yambo, suivant Ibn Haucal, est un château, aux environs duquel il y a des palmiers, des eaux & des champs cultivés. C'est en ce lieu; qu'a demeuré Ali, fils d'Abou-Taleb, dont Dieu a honoré la face, & c'est-là aussi, que ses enfans ont regné. Près d'Yambo, est le mont Radway, qui s'éleve à son Orient, d'où l'on tire les pierres propres à faire des meules. Entre cette montagne & Médine, on compte sept stations. YAM-CANES. L'Historien de Timur-Bec, 1.5, c. 4, appelle ainsi des hôtelleries, pour loger les pasfans, qui arrivent du Mogolistan à la Chine, par la porte, dont la grande muraille eft percée. Il y a toujours, en cet endroit, une troupe de gens de guerre, qui gardent la frontiere & l'entrée de la muraille. YAMEOS, peuple de l'Amérique méridionale, fur le bord feptentrional de la riviere des Amazones, entre les embouchures du Tigre & de Nanay. On a formé une nouvelle misfion de ces Sauvages, récemment tirés des bois. Leur langue est d'une difficulté inexprimable, & leur maniere de prononcer, est encore plus extraordinaire que leur langue. Ils parlent, en retirant leur respiration, & ne font fonner presque aucune voyelle. Ils font fort adroits à faire de longues farbacanes, qui font l'arme de chasse la plus ordinaire des Indiens. Ils y ajustent de petites fléches, de bois de palmier, qu'ils garnissent, au lieu de plume, d'un petit bourlet de cotton, plat & mince, qu'ils font fort vîte & fort adroitement, & qui remplit exactement le vuide du tuyeau. Ils lancent la fléche, avec le souffle, à 30 & 40 pas, & ne manquent presque jamais leur coup. Carte de l'Amazone, par M. de la Condamine. YAMIAMAKUNDA, ville d'Afrique, dans le royaume de Tomani, au Sud de la riviere de Gambra. Cette ville est considérable, par son commerce en yvoire & en esclaves. Les Anglois y ont un comptoir, qui, ayant été détruit, en 1733, par les inondations, fut rebati ausfi-tôt, par l'ordre de la compagnie. Voyage de Moore. Carte de la Gambra, par Jean Leach, 1732. YAMINA, royaume d'Afrique, au Sud de la riviere de Gambie ou Gambra, entre celui de Jagra, à l'Ouest, & celui d'Eropina, à l'Est. Il s'étend quatorze lieues, le long de la riviere, au milieu de laquelle on voit une isle, appellée l'isle du cheval marin'; parce qu'il s'y trouve toujours un grand nombre de ces animaux. Ce pays produit beaucoup de volaille, & toute forte de grains. Voyage de Moore. Carte de la Gambra, par Jean Leach, 1732. YAMOUR; ( Le fleuve) c'est le même que l'Amur ou Amour. La premiere ortographe; savoir, Amur, est Espagnole; la seconde, est Françoise. Les Hollandois écrivent Amoer. Voyez fous cette derniere, AMOER. YANBOULAC, village de la Perse, au Courdistan, près de l'ancienne Arbelle, felon t'historien de Timur-Bec, 1.3, c.30. YAN-CHEU, (prononcez YANTCHEOU, le pere Martini écrit YANG-CHEU) ville de la Chine, dans la province de Kiangnan ou Nanking, dont elle est la septiéme métropole. Elle est de 2 d. 14. plus orientale que Pékin, & compte 33 d. 6'. de latitude. C'est une ville marchande, fort peuplée & fort riche. Quoiqu'il n'y manque aucune espéce de marchandise, sa principale est pourtant le sel, qu'on tire de falines fort abondantes, où on le fait, de la même maniere qu'en Europe, avec de l'eau de la Mer. De-là vient, qu'il s'y trouve de riches marchands, qui le vendent dans les provinces, qui font plus dans les terres. La ville est ornée de leurs maisons, qui font fuperbes, & entrecoupée, en divers endroits, par des canaux d'eau douce, fur lesquels on voit vingtquatre ponts de pierre, de plusieurs arches, fans parler de ceux qui n'en ont qu'uné, & qui sont en plus grand nombre. Hors de la ville, est un canal artificiel, quila sépare d'un fauxbourg, qui avoit un grand mille d'étendue; mais il a été brûlé par les Tartares. Ce qui déshonore cette ville, c'est l'in fame commerce, qu'on y fait des filles. Il y a de ses habitans, qui achetent des petites filles, les élevent délicatement, leur font apprendre à chanter, à jouer des instrumens, à faire des vers, à peindre, à jouer des échecs; après quoi, ils les vendent aux grandsseigneurs, qui les prennent pour concubines. L'air est fort doux à Yan-cheu; la terre y est riante & fertile, & les habitans y font très-voluptueux. Son territoire comprend dix villes; savoir: Sous l'empereur Yu, elle appartenoit à une provin ce de même nom. Elle a appartenu aux rois d'U, enfuite, à Yvé, après la défaite duquel le roi Çu s'en rendit maître. La famille de Han, la nomma Kiangtu, celle de Tang, Pangcheu. Sui, futle premier, qui lui donna le nom qu'elle a aujourd'hui. YAN-CHUIN-YEN, petite ville de la Chine; dans la province de Canton, entre Tienpay & Canton. Ces lieux font ainsi nommés, par le pere du Tartres, dans les Lettres édifiantes, t. 3, p. 132. Le pere Martini les nomme Tien-pé & Yangchun, & les place fous Chaoking, fixieme métropole de la province de Quantung. Selon lui, Yachung est de 5 d. 3. plus occidentale que Pékin, sous les 22 d. 50'. de latit. * Atlas Sinenfis. YANG, ville de la Chine, dans la province de Xensi, au département de Hanchung, troifiéme métropole de la province. Elle est de 9 d. 29. plus occidentale que Pékin, par les 34 d. 14. de latit. Atlas Sinenfis. YANG-CHEU. Voyez YAN-CHEU. YANGCUN, あ YANGCUN, ville de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département de Chingkiang, cinquiéme métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, de 14 d. 5. par les 24 d. 45'. de latit. Atlas Sinenfis. YANG-KIANG, ville maritime de la Chine, dans la province de Canton, au département de Chaoking, dans une petite isle, fituée à l'embouchure des riviéres Moyang & Kiampé. La ville est de 4 d. 50. plus occidentale que Pékin, à 22 d. de latit. Atlas Sinenfis. YANGLI, ville de la Chine, dans la province de Quangsi, au département de Taiping, huitiéme métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, de 11 d. 53. par les 23 d. 30'. de latit. Atlas Sinenfis. 1 YANGŠIN, ville de la Chine, dans la province de Channton, au département de Cinan, premiere métropole de la province. Elle est plus orientale que Pékin, de 1 d. 12. par les 37 d. 50'. de latit. Atlas Sinenfis. YANG-SO, ville de la Chine, dans la province de Quangsi, au département de Queilin, premiere métropole, près de l'endroit, où la riviere de Quei reçoit les eaux du Pingchuen. Elle est de 7 d. 10. plus occidentale que Pékin, à 25 d. 33'. Assez près de cette ville, au bord du Quei, est la montagne Hoa, c'est-à-dire, Fleur. Elle est ainsi nommée, à cause de sa beauté. Atlas Sinenfis. YANGY, forteresse de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Pingyve, troifiéme ville militaire. Elle est plus occidentale que Pékin, de 10 d. 59'. par les 26 d. 46. de latit. Atlas Sinenfis. YANI, grand pays d'Afrique, à l'Est du royaume de Bursali, & s'étend le long de la riviere de Gambra, au Nord, l'espace de quatrevingt lieues. On divise ce pays en deux parties; l'une, nommée le haut, & l'autre, le bas-Yani. Chacune a son roi, & sont séparées, par la riviere de Sami. Dans la partie de la Gambra, qui s'étend le long de ces royaumes, on trouve plufieurs isles; savoir: celles de Bird, de Sappo & le Maine; mais toutes inhabitées. Les Négres y vont souvent à la chasse des bêtes fauves. Voyage de Moore. Carte de Jean Leach, 1732. YANI-MARROW, lieu d'Afrique, dans le royaume d'Yani, & dans cette partie, qu'on appelle bas-Yani, au Nord de la riviere de Gambra. C'est le port le plus agréable de la rivierre. Les Anglois y ont un comptoir, qui consiste en une petite maison, où ils tiennent un facteur Négre, pour fournir des grains à Jamesfort. Voyage de Moore. Carte de la Gambra, par Jean Leach, 1732. 1. YANOW, petite ville de Pologne, dans le palatinat de Russie, entre Léopol & Jawarow, à trois ou quatre lieues de l'une & de l'autre. Elle est dans un enfoncement, au bord d'un étang, qui n'a guéres moins d'étendue que celui de Jawarow. De l'Isle, ne marque ni la ville, ni l'étang. * Mémoires de Beaujeu. 2. YANOW ou IANOYE, petite ville de Pologne, dans la Podolie, sur la petite riviere de Feret, qui tombe dans le Niester, au Couchant de Kaminieck. 3. YANOW ou IANOW, petite ville de Pologne, aux confins du palatinat de Podlaquie & de la Lithuanie, au-dessous de Brzescie, sur le Boug. YANOWE CZ, forteresse de Pologne, audessus de l'abbaye de Seciechow, sur la Vistule, au palatinat de Sandomir: on écrit aussi Ianowecz. 1. YAO, ville de la Chine, dans la province de Xenfi, au département de Sigan, premiere métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, de 8 d. 5'. par les 36 d. 21'. de latitude. Atlas Sinenfis. 2. YAO, ville de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département de Yaogan, seconde ville Tom. VI. militaire de la province. Elle est plus occidentale que Pékin, de 15 d. 31'. par les 25 d. 55'. de latitude. Atlas Sinenfis. YAOCHEU, forteresse de la Chine, dans la province de Xensi. Elle est plus occidentale que Pékin, de 12 d. 50. par les 35 d. 48'. de latitude. Atlas Sinenfis. YAOGAN, ville de la Chine, dans l'Iunnan, où elle tient le fecond rang, entre les villes militaires. Elle est de 15 d. plus occidentale que Pékin, & à 26 d. 3. de latit. Son département comprend trois places; savoir: Son territoire a beaucoup de forêts & de montagnes, entre lesquelles il y a beaucoup de vallées fertiles. Elle faisoit autrefois partie du royaume de Tien. Sous la famille de Han, elle appartinta Yecheu. Lafamillede Tang l'appella Yaocheu. La famille de Iuenlui donna le nom qu'elle a. Les habitans font robustes & belliqueux. Au Couchant, & auprès des murs de cette ville, est le mont Kienfieu, d'où coule un ruisseau, qui remplit le fosfé, & forme un petit lac, nommé Pien. A l'Orient de la ville, est le mont Tung, qui a de belles forêts, & au Nord, est le mont Lolo. Atlas Sinenfis. : YAOS, (les) peuples de l'Amérique méridionale, dans la Guiane. La Barre, Description de la Guiane, en parle ainsi: ils font grands amis des François & des Palicours, & fort peu aimés des Galibis. Cette nation a presque péri entierement, & il n'en reste aujourd'hui qu'une feule habitation de trente-cinq à quarante personnes, fur la riviere d'Yapoco. Les Yaos font des habitans fort anciens de ces côtes, t Jean Moquet dit qu'en 1604, il a vu un Anacajouri, roi de ce pays. Il se trompe sur le nom. Ces peuples n'ont point des rois, mais des chefs dans chaque famille, & cet Anacajouri étoit alors le chef de la famille qui negocioit avec Moquet. Keymis, capitaine Anglois, dit: les Jaos ont la coutume bizarre de se faire des balafres au visage & fur le corps. Ils prennent pour cela une des dents d'un petit animal, femblable à un rat, & s'en marquent le visage à peu-près de la façon qu'un graveur conduit son burin fur le cuivre. Selon lui, les Yaos, qu'il nomme JAOS étoient un peuple puissant & maître de cette côte jusqu'à la Trinité. Ils avoient résolu de changer entiérement de demeure, & d'aller habiter près de l'Amazone, pour se délivrer de la violence des Espagnols; c'est ainsi que parloit cet Angloisen 1696. , YAPEYU, bourgade de l'Amérique méridionale, au pays des Moxes, au couchant de la riviere de Beni. On la nomme aussi les saints Rois. Les Indiens, alliés des Portugais, s'en emparérent en 1701, la pillérent, profanerent l'église, les images & les vases sacrés, & enlevérent quantité de chevaux & de troupeaux de vaches. * Lettres Edif. t. 12, p. 53. YAPOCO. Voyez OYAPOC. YAPOC, riviere de l'Amérique méridionale, dans la Guiane. Elle a une lieue & demie de large a son embouchure, & porte trois brasses de fond dans fon canal, & fe décharge dans la mer, près du Cap d'Orange. Elle est abondante en bon poisson, & particulierement en mulets, qu'on y prend en fort grand nombre dans les tems des sécheresses, & qui se gardent falés trois ou quatre mois. L'embouchure de cette riviere qui est sous le Cap d'Orange, est par 4 degrés 15 minutes de latitude Nord. * La Barre, Descr. de la Guiane. 1. YAQUÉ, grande riviere de l'isle de Saint Domingue. Elle a sa source dans les montagnes de Cibao, presque au même lieu d'où tire aussi sa source le Nizao, qui coule vers le Midi. Cette riviere d'Yaqué coule vers le Nord, jusqu'à ce qu'elle rencontre Rio Verde, riviere qui se joint à elle au Midi de Sant Iago de los Cavalleros. Elle se tourne ensuite vers le couchant, où elle ramasse les eaux des rivieres qui lui viennent du côté du Midi, dans cet ordre: l'HAMINA, le MAHO, le GOURABE, la COME, le GOMGJOUVIN, le RIBOUC, & enfin le GOA Sf 1 large. Les eaux de la riviere sant rousses, & on prétend qu'elles donnent le flux de fang. Elle est pleine de Caimans, & l'air qu'on y respire est fort mauvais quoiqu'avec les Yafous, on trouve encore des Couroas, & des Ofogoulas, on prétend que tous enfemn-ble, ils peuvent mettre tout au plus 200 hommes fous les armes. Ces fauvages ont eu de tout tems de grandes liaisons avec les Anglois, & dans le tems de la révolte des Natchés, ils massacrerent tous les François qui avoient un fort assez près de leur village. Journal du P. Charlevoix. VE. Le RIBOUC, lui apporte les eaux de quatre autres rivieres, qui font le MAGNAC, le GOVACOUI, le MACABON & le MACOUBA. Le Yaqué se jette enfin dans la mer, dans la Baye de Mancenille, à la côte septentrionale de l'isle, vers le milieu, au couchant de MONTE CRISTO, longue chaîne de montagnes, qu'il laisse entre lui & la mer dans fon cours: de-là vient que les François le nomment RIVIERE DE MONTE CRISTO. On a trouvé à sa source une belIe mine d'or, & il charie encore des grains de ce précieux métal mêlés avec son sable. Cela engagea Christophe Colomb, à le nommer RIO DEL ORO, la riviere de l'Or. Les Indiens le nommoient également YAQUE & NICAYAGUA; & Cristophe Colomb, dans un autre voyage, étant arrivé au bord de ce fleuve, qu'il ne reconnoissoit peut être plus, & voyant fes bords tous couverts de cannes, le nomma RIO DE LAS CANAS, la riviere des Cannes. Herrera dit qu'elle est large comme l'Ebre l'Est à Tortose * Le P. Charlevoix, Hift. de Saint Domingue, 1. 1, & 2. 2. YAQUÉ, petite riviere de l'isle de Saint Domingue. Elle a fa source dans la même montagne d'où fort la grande riviere de même nom, mais au Midi; & traversant du Nord-est au Nord-ouest un pays inhabité, elle vase perdre dans la Neyva.* Le P.Charlevoix, Carte de Saint Domingue. YAQUIMO, port, baye & caye de Saint Domingue, dans la partie occidentale de la côte méridionale de l'isle. Če port est formé par une assez belle riviere à l'Orient du port saint Louis. On le nommoit aussi autrefois le port de Brefil , parce qu'il y avoit quantité de bois de Brefil en ce canton. Les Espagnols y avoient une Colonie, qu'ils appelloient Villa Nueva de Yaquimo. YARCOURGAN, ville d'Afie, dans la Tartatie, au Mogolistan, selon le traducteur de l'histoire de Timur-Bec, 1.5, с. 4..... YARE, GARRYENUS, riviere d'Angleterre, dans Ie Norfolck. Les Anglois prononcent YERE. Elle a sa fource vers le Nord-ouest de cette province, d'où coulant vers le Sud-est, elle arrose la ville de Norrwich, qui en est la capitale; & après s'être grossie de plusieurs autres rivieres, & fur-tout d'une qui borne ne la province de Norfolck de celle de Suffolk, elle se rend dans la mer à un port auquel elle donne le nom d'Yarmouth. YARKENT, ou YARKAN. Voyez IRKEN. 1. YARMOUTH, ville d'Angleterre, dans la province de Norfolck, à l'embouchure de la riviere ¿Yare, d'où lui vient ce nom: c'est à ce qu'on croit la GARIAMNONUM des anciens. Voyez ce mot. Les Anglois la nommerent aussi GREAT YARMOUTH, par oppofition à une autre ville de même nom dans l'isle de Wight. La pêche du harang au mois de Septembre, contribue beaucoup à enrichir cette ville. Elle est assez grande, bien bâtie, & fortifiée par la nature & par l'art; mais il n'y a qu'une église, laquelle est ornée d'une aiguille fort haute. * Etat préJent de la Grande-Bretagne, t. 2, p. 91. Les Dieppois, qui en tems de paix vont pêcher sur la côte d'Angleterre, aux environs d'Yarmouth, en apportent un harang plus estimé que celui qui se pêche sur la côte; au lieu de dire Yarmouth, ils prononcent Germue ; & c'est sous ce nom que se vendent ces harangs, qui de Dieppe s'envoyent en diverses provinces de France. 2. YARMOUTH, bourg d'Angleterre, dans l'isle de Wight, vis-à-vis de Hantshire. Il a féance & voix au Parlement d'Angleterre, & on y tient marché public. On le nomme Little Yarmouth par oppofition à la ville de même nom, dont il est parlé dans l'article précédent. * Etat préfent de la Gr. Br. : YASSI, bourg d'Afie, au royaume de Capchac, entre Yenghikunt & Sabran, selon le traducteur de l'histoire de Timur-Bec, 1.3, с. 18 YASSIDABAN, montagne d'Asie, dans le Khorassan, entre Abiverd & Esterabad, felon le même. YAVAROUF, ou plutôt YAVAROW, (prononcés YAVAROF. Plusieurs écrivent JAVAROW, cependant c'est un I voyelle.) Ville de la petite Pologne, dans le palatinat de Russie; à sept lieues ou environ au couchant de la ville de Léopol, & à deux de Nimirow. Le Chevalier de Beaujeu en parle ainsi dans ses mémoires: c'est une Starostie de vingt mille livres de rente que la république de Pologne avoit laissée au roi Jean Sobieski, à qui elle appartenoit, & qu'elle a laissé à ses descendans comme un bien héréditaire, jusqu'à la troisieme génération, contre l'ufage ordinaire, qui est de réduire les seigneurs de ce pays-là, lorsqu'on les a élus rois, à se contenter du domaine de la Couronne. Ce fut ce qui le détermina a donner ses soins à l'embellissement de ce lieu pour y faire sa plus longue réfidence. La ville est enfermée d'un rempart de terre asfés élevé, couvert d'un parapet de planches, fans fosfés & fans dehors. Tout cela eft bon contre les T Cartares. Outre cette défense du corps de la place, il y a un étang d'une lieue de tour, qui en couvre presque la moitié. Cet étang est un des plus beaux & des plus poissonneux de la Russie. La petite riviere de VICHINCA, qui passe au milieu, en lave le fond, & rend merveilleux le poisson que l'on y pêche. Le château n'est que de bois, mais grand & assezcommode avec deux cours, séparées par un rempart de gazon, bastionné & défendu par un fosfé rempli d'eau. Ce prince y ajouta un jardin d'une asfez vaste étendue, & assez orné pour le pays. YAXLEY, bourg d'Angleterre, dans le Huntingtonshire. On y tient marché public. * Etat préfent de la Gr. Br. t. 1. YAY, ville de la Chine, dans la province-de Quanton, au département de Kiungcheu, dixieme métropole de la province. Elle est plus occidentale que Pekin, de 8 degrés 1 minute, par les 18 degrés, 13 minutes de latitude. Atlas Sinenfis. YBAGUE, ville de l'Amérique méridionale, fituée sur les dernieres limites du nouveau royaume de Grenade, du côté qu'il touche la province de Popayan. Elle est à trente lieues de celle de Santa Fé, vers l'Ouest. Les Dominicains y ont un couvent. * De Laet, Descr. des Indes occidentales, 1. 9, c. 6. YBOUYAPAP, montagne de l'Amérique méridionale, dans l'isle de Maragnan. Elle est proche de la riviere de Camoufy, & fi haute, qu'il faut du moins quatre heures pour monter depuis le pied jusqu'à la cime. Son sommet est étendu en une plaine agréable, qui a vingt-quatre lieues de long, & vingt de large, & qu'on dit être arrosée de plufieurs fontaines, & même de quelques petites rivieres, où il y a du poisson. Cette plaine est d'ailleurs divisée en plusieurs champs, & en différens bocages. On asfure que lorsque les Portugais se rendirent maîtres de l'isle de Maragnan, il y avoit dans cette plaine des Sauvages en grand nombre, dispersés dans plus de deux cens villages. * De Lact, Descr. des Indes oc. 1. 16, с. 18. YCA, valée du Pérou, près de celle de Chinca. Elle est arrofée d'une assez belle riviere, qu'Herrera nomme Pifco. Cette riviere est fort petite pendant l'été, lorsqu'il ne pleut point dans les montagnes, & alors les habitans ont disette d'eau; pour obvier à cet inconvénient, ils avoient, au tems passé creufé, un ca |